Bonne soirée à tous....

Publié à 19:14 par acoeuretacris Tags : bonsoir
Bonne soirée à tous....

 

Mon âme et le monde

 

 

"J’ai appris que le monde est le miroir de mon âme. Que mon âme ne voit pas le monde, elle se voit dans le monde. Quand elle est enjouée,le monde lui semble gai. Quand elle est accablée, le monde lui semble triste.

 

Le monde, lui, n’est ni triste ni gai. Il est là ; il existe ; c’est tout."

 

(auteur inconnu)

 

bisous 28

 

Animaux - Oiseaux - Le Colibri -

Publié à 18:35 par acoeuretacris Tags : colibri oiseaux animaux
Animaux - Oiseaux - Le Colibri -

Le plus petit oiseau au monde


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Colibri -abeille

 

Le plus petit oiseau au monde est le colibri-abeille,zunzuncito ( el ave más pequeña del mundo ) en espagnol et bee hummingbird ( the World's Smallest Bird ) en anglais. Le colibri-abeille est à peine plus gros qu'un bourdon avec lequel il est souvent confondu. Le mâle est un peu plus petit que la femelle ne mesurant que 5.5 centimêtres ( environ 2.17 pouces ) de long et pesant seulement 1.95 grammes ( environ 0.07 once ). En comparaison, le colibri géant ( picaflor gigante ) que l'on retrouve dans les Andes mesure environ 21 centimêtres ( 8 pouces et demie ) et pèse 20 grammes ( 0.7 once ), si bien que le colibri-abeille peut se percher sur le bec du colibri géant des Andes.

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Le nom scientifique du colibri-abeille est Mellisuga helenae en latin et colibri d'Hélène en français. Ce nom lui a été donné en l'honneur d'Hélène Booth, l'épouse d'un ami de Juan Gundlach ( 1810-1896 ), célèbre naturaliste allemand qui a séjourné pendant plusieurs années à Cuba et qui a écrit le premier livre important sur les oiseaux de l'île ( Ornitología Cubana ). Les cubains préfèrent l'appeler zunzuncito, mot espagnol qui veut dire petit zunzun. Zunzun est une onomatopée imitant le bruit fait par le battement très rapide des ailes du colibri.

 

Saviez-vous que le battement des ailes du colibri se fait à une vitesse de 80 battements d'ailes par seconde ?


Le colibri-abeille est une espèce d'oiseau endémique à Cuba, c'est-à-dire qu'elle n'existe qu'à Cuba et nulle part ailleurs. Cuba est vraiment le royaume du plus petit monde puisque c'est là aussi que l'on retrouve la plus petite grenouille au monde ( Sminthillus limbatus ) ainsi que la plus petite chauve-souris papillon au monde ( Natalus lepidus ).


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Même si on peut observer le colibri-abeille partout à Cuba, les chances de le voir seront meilleures surtout dans trois régions de l'île. La première région est celle du Parc national de Zapata situé à 180 kilomêtres au sud-ouest de la Havane dans la province de Matanzas. Ce parc est constitué d'une vaste zone de 120 kilomêtres de terres humides remplies de mangroves et de marécages. Il a la forme d'une chaussure d'où son nom de Zapata qui veut dire chaussure en espagnol. C'est aussi l'habitat naturel de 160 espèces d'oiseaux, de 31 sortes de reptiles, de 12 espèces de mammifères et d'une quantité innombrable d'amphibiens, de poissons et d'insectes. La deuxième région est celle de la petite ville historique de Baracoa ( première ville espagnole à Cuba, construite en 1512 ) située sur la pointe sud-est de l'île. Enfin on peut se rendre au sud-ouest de l'île, plus précisément sur l'île de la Jeunesse( Isla de la Juventud ), anciennement l'île des Pins ( Isla de Pinos ), à ne pas confondre avec l'île des Pins située dans l'océan Pacifique au sud de la Nouvelle-Calédonie.

 


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La femelle du colibri-abeille pond les plus petits oeufs au monde dans un nid minuscule. Un oeuf de colibri-abeille n'est pas plus gros qu'un petit pois et mesure 1 cm. Il pèse 0,35 g ( .02 onces ). En comparaison, un oeuf d'autruche ( le plus gros oeuf au monde ) pourrait contenir 4700 oeufs de colibri-abeille. En 1972, un nid de colibri-abeille tout à fait remarquable ( photo ci-contre ) a été découvert dans les environs d'une manufacture de soie près de la petite ville de Baracoa située sur la pointe sud-est de Cuba. Depuis ce temps, d'autres nids faits en soie ont été retrouvés dans la même région, ce qui laisse croire que pour construire leurs nids les colibris-abeilles remplacent graduellement les fibres végétales par de la soie à broderie. Quelle merveille !


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Le mot colibri nous vient des indiens Taïnos ( premiers habitants de Cuba ) et signifie "oiseau dieu ". Dans la mythologie Taïno, le colibri symbolise la renaissance. Les indiens Taïnos croyaient que la création mourrait lorsque la température devenait sèche et qu'elle naissait de nouveau quand la pluie venait. Ils adoraient le colibri comme un "zeni", une idole fétiche représentant le parcourt du soleil à travers le ciel.

 

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Autres noms communs du colibri dans les Antilles: Beija-flor, Calypte, Chupaflor, Guacariga, Pajaro Mosca, Picaflor, Zumbador, Zun Zun. En langage Taïno, le colibri-abeille se dit "Guani" à cause de sa couleur bleu-gris. Il est considéré comme un maitre spirituel du monde animal. Audubon ( John James ) , célèbre naturaliste américain, appelait les colibris "des morceaux scintillants d'arc-en-ciel".

 

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Les colibris ou oiseaux-mouches habitent exclusivement les Amériques. On les retrouve à partir de la Terre de Feu ( la pointe la plus au sud de l'Amérique du Sud ) jusqu'aux abords du Cercle arctique. Toutefois la majorité des espèces habite l'Amérique du Sud et l'Amérique Centrale. À peine une vingtaine d'espèces ont été observées aux États-Unis et de celles-ci, une seule espèce, le colibri à gorge rubis, fait son nid à l'est de la rivière Mississippi jusqu'au Québec.

 

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L'homme est le plus grand danger qui menace la vie des colibris, ce bijou inestimable du monde des oiseaux. À la fin du 19e siècle, des centaines de milliers de colibris ont été tués pour leur plumage ( Plume Trade or Millinery Trade ) utilisé alors dans la fabrication des chapeaux ( chapellerie ) À cette époque, le chapeau était devenu un accessoire encontournable de la toilette féminine. Partout en Europe et en Amérique, les femmes de la classe bourgeoise rivalisaient entre elles pour avoir la plus belle coiffe parée de plumes et de fleurs. Imaginez, en une seule semaine de l'année 1888, plus de 400,000 plumages de colibris ont été vendus à l'encan à Londres. Les experts croient que plusieurs espèces de colibris ont ainsi disparus avant de pouvoir être adéquatement identifiées. Heureusement, la mode a changé. La capture et l'exportation des colibris sont maintenant défendues aux États-Unis et dans plusieurs autres pays.


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Aujourd'hui, les colibris font face à un autre danger: la perte de leur habitat naturel. La forêt tropicale, le principal habitat des colibris, recule sur la planête. La bonne nouvelle est que les colibris ont de bonnes chances de survivre grâce à leur grande capacité d'adaptation. Certaines espèces ont même bénéficié du développement de l'agriculture et de l'engouement des gens pour le jardinage qui est devenu l'activité de loisir numéro un en Amérique. L'observation des oiseaux, pour sa part, est la deuxième activité de loisir.

En 1999, le gouvernement cubain a fait graver des pièces de monnaie illustrant le colibri-abeille. Différentes valeurs ont été mises sur le marché dont celle de 10 pesos en or ( voir illustration à gauche ). Cette jolie pièce de monnaie s'appelle "Zunzuncito" et fait sûrement la joie des collectionneurs. On peut trouver aussi une pièce de 50 pesos en or et une autre de 10 pesos en argent. En 2001, une nouvelle monnaie de 10 pesos en argent est apparue sur le marché. Cette monnaie montre deux zunzuncitos ( colibri-abeilles ) en effigie.


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La poste cubaine a émis au moins huit timbres illustrant le colibri-abeille ( zunzuncito ).

Animaux - Oiseaux - l'Ara rouge -

Publié à 18:17 par acoeuretacris Tags : oiseaux ara rouge animaux
Animaux - Oiseaux - l'Ara rouge -
Autrefois, les plumes flamboyantes de l’ara rouge (Ara macao) ornaient les flèches des Indiens du Brésil. Ce perroquet possède un énorme bec à la puissance redoutable. L’ara rouge est un hôte de l’Amérique du Sud, de l’Amérique centrale et du Mexique.
Il existe 9 perroquets du genre ara et tous sont protégés car en danger dans leur habitat naturel. L’ara rouge est l’une de ces espèces menacées bien que son aire de répartition soit plus vaste que celle des autres aras.

Portrait de l’Ara macao

L’ara rouge mesure en moyenne 89 cm, queue comprise, pour un poids moyen de 1,2 kg.
Il affectionne les forêts tropicales.

En Argentine, c’est l’ara le plus répandu dans tout le bassin d'Amazone.

Puissant bec de l'ara rouge. image Mohammadali

Comme son nom l’indique une partie du plumage est rouge écarlate. Les ailes arborent un très joli dégradé qui démarre du rouge pour passé au jaune, mêlé d’un peu de vert et de bleu.
Sa tête est rouge. Il possède une large plaque de peau nue, blanche, autour de l’œil et sur la joue.
Son bec crochu a une mandibule supérieure blanche et une mandibule inférieure noire.

Ara macao. image Nomad 9491

La queue est bleue et rouge. Les jambes et les pattes sont noires.
Les plumes de la queue sont souvent plus longues chez les mâles.
En captivité, le ara rouge peut apprendre à parler. Cependant, ce n'est pas le perroquet le plus doué dans ce domaine.

Mode de vie

Ces aras vivent en colonie de plusieurs dizaines d’individus. Ils se regroupent la nuit pour dormir.
Dans chaque groupe, les aras sont en couple. Ces couples sont unis pour la vie. Les partenaires sont très unis et se montrent beaucoup d’affection.

Couple d'Ara macao. image Andy Carvin

La journée, alors qu’il fait très chaud, ils font la sieste, posés sur les branches basses. On peut alors les observer, la tête rentrée dans le cou et la queue pendante.

Quand la température commence un peu à baisser, ils regagnent les branches hautes.

Les nids sont installés dans les hautes branches, cachés par le feuillage. Ils y sont à l’abri des prédateurs : singes, toucans, serpents, aigles, jaguars et faucons  notamment

Petite colonie d'aras rouges. image Cliff Hall

A l’aube, ils partent à la recherche de nourriture. En groupe, ils volent au-dessus des arbres en poussant des cris perçants.
Dès qu’il trouve un arbre bien garni, ils s’y installent et commencent leur repas en silence.

Ils se régalent de graines et de fruits. Leur bec, très puissant, brise sans problème les noix, pourtant aussi dure que de la pierre.

Les aras se servent également de leurs pieds pour manipuler la nourriture. image Pea sap

La puissance de leur bec leur donne un avantage sur d’autres oiseaux. En effet, ils peuvent manger des fruits qui ne sont pas encore mûrs et les coques les plus dures.

Cela leur permet d’avoir à leur disposition une plus grande variété de nourriture.

Cette espèce ingère aussi de l’argile pour faciliter la digestion des substances chimiques agressives contenues dans les fruits verts qu’elle consomme.

Les aras emploient fréquemment leur pied gauche pour manipuler la nourriture. Le pied droit sert à équilibrer le corps.

Apparemment, d’après les observations, il existe plus de perroquets gauchers que droitiers.

Reproduction

L’accouplement s’effectue tous les ans ou tous les deux ans. Ce sont les femelles qui incubent les œufs bien que les mâles participent également.

La femelle pond 2 à 4 œufs blancs et ronds. La période d'incubation  est de 24 à 25 jours.

Couple qui se montre son affection. image g-na

Après leur naissance, les oisillons peuvent rester avec leurs parents. Ils prennent leur premier envol vers 3 mois mais restent dépendants de leurs parents au moins un an.

Le mâle s’occupe du ravitaillement et alimente les jeunes en régurgitant la nourriture.

Le couple ne se reproduit que lorsque les jeunes sont totalement indépendants.

Un ara rouge atteint sa maturité sexuelle à 3 ou 4 ans.

image g-na

En liberté, un ara rouge peut vivre jusqu’à 33 ans environ. Le record de longévité en captivité est de 75 ans. La moyenne de vie est cependant de 40 à 50 ans.

L’ara rouge et l’homme

Cet ara souffre du déboisement et du commerce d’oiseaux exotiques. Protégé, sa vente est normalement interdite mais ce commerce illégal perdure.

Le taux de reproduction, assez faible, ne permet pas de reconstituer les populations. Localement, plusieurs populations se sont déjà éteintes.

Des efforts sont fait par les pays concernés pour protéger cette espèce mais le braconnage continue.
Tant que la demande sera toujours aussi forte de la part des pays occidentaux et d’Amérique du Nord, de jeunes perroquets seront arrachés à leurs parents pour être revendus un bon prix.

Malheureusement, beaucoup de ces jeunes aras, traumatisés, ne survivent pas au voyage.

Classification

Règne : Animalia
Phylum : Chordata
Sous-phylum : Vertebrata
Classe : Aves 
Ordre : Psittaciformes
Famille : Psittacidae
Sous-famille : Psittacinae
Genre : Ara
Espèce : Ara macao

Animaux - Oiseaux - L'Ara - generalités -

Publié à 17:53 par acoeuretacris Tags : oiseaux ara généralité animaux
Animaux - Oiseaux - L'Ara - generalités -
Ara tricolor (espèce éteinte)

L’ara est un perroquet qui appartient à la famille des Psittacidae qui regroupe les aras et les cacatoès et de la sous-famille des Psittacinae.

Il existe 9 espèces dans le genre Ara. Certains perroquets sont communément appelés aras comme l’ara hyacinthe bien qu’ils fassent partie d’un genre différent.

Les 9 aras vivent dans les forêts d’Amérique du Sud, d’Amérique centrale et du Mexique. Ces oiseaux au plumage très coloré sont populaires.

Cette popularité leur vaut d’ailleurs d’être très menacés dans leur habitat naturel.

Caractéristiques générales des aras

Toutes les espèces du genre Ara possèdent un bec puissant qui leur sert à ouvrir les noix et les fruits très durs.

Ara militaire (Ara militaris). image Jan Anne O

Ce sont des oiseaux sociables qui vivent en groupes. La plupart des espèces sont monogames. Les aras communiquent beaucoup et sont bruyants.

Ara rouge (Ara macao). image Majamom

Leurs cris perçants quand ils cherchent de la nourriture retentissent très loin dans les forêts tropicales.
Il est d’ailleurs plus facile de les entendre que de les voir.

Ara chloropterus (Ara chloroptère). image Giuss 95

La journée, aux heures les plus chaudes, ils dorment, la tête rentrée dans le cou, sur une branche basse.

Leur plumage à dominance vert se confond dans la canopée.
La destruction de leur habitat et le braconnage mettent en danger tous les aras. Toutes les espèces sont protégées et leur commerce est en principe interdit.

Les espèces

Il existe 9 espèces d’aras dont une espèce éteinte :
  • Ara ambiguus (Ara de buffon. Note: Ara ambigua n'est plus valide). Amérique centrale et Amérique du Sud
  • Ara ararauna (Ara bleu ou Ara bleu et jaune). Amérique centrale et Amérique du Sud
  • Ara chloropterus (Ara chloroptère ou ara rouge et vert. Note: Ara chloroptera n'est plus valide). Amérique centrale et Amérique du Sud
  • Ara glaucogularis (Ara à gorge bleue). Amérique du Sud
  • Ara macao (Ara rouge). Amérique centrale et Amérique du Sud. Mexique
  • Ara militaris (Ara militaire).Amérique centrale et Amérique du Sud. Mexique
  • Ara rubrogenys (Ara de Lafresnaye ou Ara à front rouge).Amérique du Sud
  • Ara severus (Ara vert ou ara sévère. Note: Ara severa n’est plus valide). Amérique centrale et Amérique du Sud

 

Ara tricolor (Ara de Cuba): Espèce endémique des l'île des Pins,de Cuba et d'Hispaniola. Espèce officiellement éteinte en 2000 à cause d'une chasse excessive.

Préhistoire - hominidés - homo - neanderthalensis -(2)

Publié à 17:33 par acoeuretacris Tags : préhistoire hominidé homo neanderthalensis
Préhistoire - hominidés - homo - neanderthalensis -(2)
 
La disparition de l’homme de Neandertal 
 
 
Pendant  environ 200 000 ans, l'homme de Neandertal (Homo neanderthalensis) a occupé paisiblement toute l'Eurasie. Mais, il y a environ  28 000 ans, il a subitement et mystérieusement disparu. 
 

Plusieurs théories ont été élaborées pour expliquer cette disparition. L’hypothèse qui était la mieux étayée mettait en cause les trop fortes variations climatiques auxquelles n’aurait pas su s’adapter l’homme de Neandertal. 
 

Mais, il semble aujourd’hui certain, au vu des dernières découvertes, que la thèse climatique ne s’applique pas pour toutes les zones occupées par les néandertaliens. 
 
 
Plusieurs articles ont été publiés par des chercheurs ces dernières années et on peut constater que les scientifiques n’ont toujours pas trouvé un consensus sur cette disparition. 
 

Cependant, si on analyse en détail chaque thèse, on peut en conclure que la disparition de l’homme de Neandertal n’est pas due à une cause unique mais à un ensemble de facteurs. 
 
 
Les différentes théories sur la disparition d'Homo neanderthalensis 
 
 
On perd toute trace des Néandertaliens à partir de -  28 000 ans. Les dernières traces ont été découvertes dans la grotte de Gorham située sur le rocher de Gibraltar. 
 

Il est fort probable cependant que des petites poches de populations ont survécu après cette date mais nous n’en avons pas la preuve pour le moment. 
 
 
 
 
Crâne d'un Homo neanderthalensis provenant de Dordogne. - dinosoria.com 
 
 
Il est  à souligner que la date exacte de la disparition des néandertaliens reste un sujet controversé. Plusieurs dates ont été proposées. Les chronologies s’appuient en grande partie sur les datations au carbone 14. 
 
 
Il faut se rendre à l'évidence : l'espèce s'éteint à peine en quelques milliers d'années, peu de temps après qu'une autre espèce, Homo sapiens, le premier homme moderne et notre ancêtre immédiat, a commencé à peupler l'Europe à son tour.  
 
  
Les deux espèces ont bien coexisté pendant plusieurs dizaines de milliers d'années, notamment sur le territoire de l'actuel Israël, et pendant au moins cinq mille ans en France. D'où l'interrogation des scientifiques. 
 
 
 
 
Reconstitution d'un homme de Neandertal d'après les fossiles. Cleveland Museum of Natural History). By Hairymuseummatt . 
 
 
L'homme moderne aurait-il contribué à éliminer un rival gênant ?
La thèse du génocide est  contredite par la durée de la cohabitation, d'autant qu'aucune trace de massacre n'a encore été décelée.
 
 

Cette thèse a été définitivement abandonnée par les scientifiques. Il semblerait que les deux espèces se sont plutôt ignorées. 
 
 
L’épidémie a également été évoquée. On sait très bien qu’une espèce est toujours fragilisée par une faible démographie. 
 

Mais, nous ne détenons aucune preuve qui pourrait appuyer cette théorie. 
 
 
 
 
Squelette d'un homme de Neandertal. By Ideonexus 
 
 
Par contre, la population totale des néandertaliens n’a jamais été très importante. Les scientifiques estiment qu’elle n’a jamais dépassé les 15 000 individus. C’est un point important qui n’est sûrement pas étranger à leur disparition. 
 
 
Un métissage avec Homo sapiens ? 
 
 
Aujourd'hui, les anthropologues ont acquis une connaissance plus fine du temps nécessaire pour qu'une mutation génétique s'accomplisse. 
 

Du point de vue de l'évolution, 10 000 ans ne sont rien. Si, il y a 100 000 ans, est intervenu quelque chose qui a abouti à l'apparition d'un hominidé mieux adapté à la survie que l'homme de Neandertal, cela ne peut être qu'un changement physiologique mineur. 
 
 
 
 
Représentation classique des néandertaliens. By Purevizhun 
 
 
Mais, dans le même temps, ce changement aurait eu de tels effets sur la résistance de l'espèce que celle -ci a pu supplanter l'homme de Neandertal. 
 
 
Depuis cinquante ans, les spécialistes ont aussi découvert à quel point les barrières peuvent être infranchissables entre les espèces. Nous savons désormais que les êtres vivants ne peuvent pas s'accoupler avec des êtres d'une autre espèce, même très proche, pour donner une descendance qui puisse elle-même se reproduire. 
 
 
Cependant, cela ne semble pas non plus s’appliquer à l’homme de Neandertal. En effet, les derniers tests ADN montrent que les néandertaliens étaient très proches d’Homo sapiens. 
Sur le plan génétique, les néandertaliens sont identiques aux Hommes modernes à 99,5%. 
 
 
 
 
Sépulture trouvée dans la grotte de Shanidar, au Kurdistan. 
 
 
Rien ne contredit donc l’hypothèse d’un métissage entre les deux espèces. L’homme de Neandertal n’aurait donc pas disparu mais aurait été absorbé. Cela reste à prouver bien évidemment.
Cette théorie ne fait pas du tout l’unanimité et la plupart des scientifiques pensent que même si quelques accouplements ont eu lieu, ils restent très minoritaires et sans grande incidence.
 
 
 
Ensemble de facteurs qui ont pu causer la disparition de l’homme de Neandertal 
 
 
On ne peut pas vraiment dire que la disparition des néandertaliens a été résolue. Cependant, les dernières recherches permettent de mieux comprendre ce qui a pu causer cette extinction. 
 
 
Liste des causes entrant en jeu : 
  • L’homme de Neandertal vivait au sein d’une structure familiale élargie et non au sein d’un groupe important 
  • Manque d’interactions sociales entre les clans 
  • Maturité sexuelle précoce mais apprentissage moins long 
  • Faible transmission des connaissances entre les différentes générations 
  • La population totale n’a jamais été très importante et disséminée sur un vaste territoire 
  • Le taux de mortalité était très important car il n’y avait pas de répartition des taches. Hommes, femmes et enfants chassaient 
  • L’homme de Neandertal était dépendant quasi-exclusivement de la chasse des mammifères car leur alimentation n’était pas très variée 
L’arrivée de l’Homme moderne n’a pas bousculé la vie des néandertaliens. Si on compare les deux espèces, on se rend compte que quelques détails peuvent expliquer la survie de l’Homme moderne et l’extinction progressive de l’homme de Neandertal. 
 
 
Liste des facteurs qui ont favorisé l’Homme moderne : 
  • L’Homme moderne vivait au sein de groupes assez importants 
  • L’interaction sociale était favorisée 
  • Maturité sexuelle plus tardive mais apprentissage plus long 
  • Meilleure transmission des connaissances entre les générations 
  • Population totale qui n’a cessé de croître 
  • Alimentation plus variée 
  • Répartition des taches au sein de la structure sociale : les hommes chassaient le gros gibier tandis que les femmes et les enfants s’occupaient du petit gibier et de la récolte des végétaux 
  • La répartition des taches permet de diminuer les risques et donc permet un taux de mortalité moins important 
 
Bien que la disparition de l’homme de Neandertal reste un sujet ouvert aux débats et aux controverses,  nous savons maintenant que le climat n’est pas en cause et que ce n’est donc pas un problème d’adaptation à l’environnement. 
 
 
L’homme de Neandertal était-il tout simplement arrivé au terme de son évolution biologique, comme le suggère Marylène Patou-Mathis, auteur de Neandertal, une autre humanité ? 
 
 
C’est possible mais il semblerait plutôt que la structure sociale ait joué un rôle important dans l’extinction de l’homme de Neandertal. 

Préhistoire - hominidés - homo - neanderthalensis -

Publié à 17:03 par acoeuretacris Tags : préhistoire hominidé homo neanderthalensis
Préhistoire - hominidés - homo - neanderthalensis -
 
Homme de Neandertal. Homo neanderthalensis 
 
 
C’est en 1856, dans la vallée du Neander, en Allemagne, que le premier fossile d’un nouvel hominidé a été découvert : l’Homme de Neandertal 
 
 
Depuis, la relation exacte entre Homo neanderthalensis et Homo sapiens a fait l’objet de débats acharnés.
Cependant, grâce aux dernières découvertes et aux analyses ADN, les chercheurs peuvent tracer un portrait plus détaillé de l’homme de Neandertal et émettre des hypothèses sur les causes de sa disparition.
 
 
 
L’apparition des néandertaliens 
 
 
Les néandertaliens sont apparus lors d’un stade climatique tempéré (l’interglaciaire Riss-Würm) et ont perduré en Europe bien après le début de la dernière glaciation. Ils ont disparu il y a environ 28 000 ans. 
 
 
L’apparition des néandertaliens est évaluée entre 200 000 et 100 000 ans avant notre ère. Cet hominidé est associé aux cultures moustériennes (d’après le site de Moustier en Dordogne.) 
 
 
 
 
Un crâne néandertalien découvert en Israël. - dinosoria.com 
 
 
Les néandertaliens ont dominé l’Eurasie pendant presque 200 000 ans. Mais, leur population totale n’a jamais dépassé environ 15 000 individus. 
 
 
Durant tout le paléolithique, le climat s’est caractérisé par une alternance de périodes glaciaires, au cours desquelles l'Europe de l'Ouest s’est en partie couverte de toundra, et de phrases interglaciaires, plus courtes et plus chaudes. 
 
 
L’image habituelle de l’homme de Neandertal le représente chassant le mammouth dans un environnement glacial. 
 

Mais, des fouilles menées notamment à Caours, dans la Somme, ont permis de mettre au jour des fossiles qui démontrent que Homo neanderthalensis vivait également dans des zones tempérées. 
 
 
Leur présence est attestée tout le long de la Méditerranée, du détroit de Gibraltar jusqu’en Grèce et en Irak. Au nord, des populations vivaient en Russie. Des traces ont également été découvertes en Grande-Bretagne et jusqu’en Mongolie. 
 
 
Les dernières données génétiques révèlent qu’ils ont occupé un territoire plus vaste qu’on ne le croyait jusqu’ici. 
 
 
 
Relations entre Homo neanderthalensis et Homo sapiens 
 
On a longtemps cru que l’Homme de Neandertal était un ancêtre direct de l’Homme actuel (Homme moderne ou Homo sapiens.) 
 

Mais, on sait aujourd’hui que l’Homme moderne est apparu en Europe il y a environ 40 000 ans. La transition entre les deux espèces est donc impossible. 
 
 
 
 
Comparaison entre un crâne d'Homme moderne et celui d'un Homme de Neanderdal. (Cleveland Museum of Natural History) By Hairymuseummatt 
 
 
L’homme de Neandertal est plutôt un cousin qui n’a laissé aucune descendance. Il n’existe aucun lien génétique entre l’Homme moderne et l’homme de Neandertal. 
 

En 1997, le généticien Suante Pääbo, attaché à l’université de Munich, a extrait un fragment de 378 lettres de l’ADN mitochondrial d’un os d’un bras de néandertalien, vieux de 40 000 ans. 
 
 
Les deux lignées ont divergé bien avant que les Hommes modernes n’émigrent depuis l’Afrique.
D’après les dernières recherches, les deux lignées ont commencé à diverger il y a environ 700 000 ans.
 
Il y a eut une période de coexistence entre les deux espèces. Cependant, chacune restait de son côté et évitait l'autre. 
 
 
 
 
 
Crâne d'un Homo neanderthalensis provenant de Dordogne (France).  dinosoria.com 
 
 
Les découvertes effectuées sur la côte méditerranéenne d’Israël ont conduit les chercheurs à de nouvelles hypothèses. 
 

En effet, une forme primitive d’Homme moderne occupait cette région il y a 92 000 ans. Dans le même secteur, on a retrouvé des fossiles de néandertaliens datés d’environ 120 000 ans et d’autres de seulement 60 000 ans.
Donc, les néandertaliens étaient là avant les Hommes modernes et ont perduré bien après. Leur coexistence en Europe a été de 5 000 ans et de 60 000 ans au Proche et Moyen Orient.
 
 
 
On pense aujourd’hui que les deux espèces sont peut-être issues d'Homo heidelbergensis. 
 
 
Portrait de l’homme de Neandertal 
  • Un cerveau plus volumineux que celui de l’Homme moderne : environ 1 500 ml contre 1 400 ml 
  • Bourrelet sus-orbitaire saillant 
  • Os du nez fortement relevés 
  • Mandibule massive 
  • Menton fuyant 
  • Taille d’environ 1,60 m pour les hommes pour un poids moyen de 84 kg 
  • Taille d’environ 1,57 m pour les femmes pour un poids moyen de 67 kg 
  • Muscles hypertrophiés 
Sur le plan génétique, les néandertaliens sont identiques aux Hommes modernes à 99,5%. 
 
 
 
 
Reconstitution d'un homme de Neandertal. (Maxwell Museum of Anthropology, New Mexico). By Hairymuseummatt 
 
 
Steven E.Churchill, paléanthropologue à l’université Duke, a calculé qu’un homme devait absorber 5000 calories par jour pour résister au froid et alimenter un squelette très robuste. 
 
 
En octobre 2007, une équipe de chercheurs a isolé un gène de la pigmentation à partir de l’ADN d’un individu découvert dans la grotte El Sidrón, en Espagne. 
 

On sait ainsi que certains néandertaliens devaient avoir les cheveux roux, la peau claire et peut-être des taches de rousseur. 
 
 
 
 
Reconstitution d'un homme de Neandertal . (Musée en Allemagne). By Jacob Enos 
 
 
La même année, Svante Pääbo a fait une découverte très importante. Deux individus d’El Sidrón partageaient avec l’Homme moderne une version du gène FOXP2, qui entre en jeu dans l’aptitude au langage et à la parole.
Par contre, on ne sait pas si les néandertaliens possédaient un langage élaboré.
 
 
 
Mode de vie des néandertaliens 
 
Les néandertaliens furent les premiers humains à s’adapter réellement au climat nordique. Ils parcouraient de longues distances en établissant des campements temporaires. 
 

Ils chassaient le gros gibier, les cerfs et les rennes notamment. 
 
 
Les néandertaliens atteignaient la puberté plus rapidement que les Hommes modernes. Cela implique que leur apprentissage était moins long. 
 

C’est ce qu’ont révélé les dents fossiles qui conservent l’historique complet de la croissance. 
L’homme de Neandertal atteignait donc sa maturité sexuelle plusieurs années avant l’Homme moderne.
Cette maturité précoce avait obligatoirement une incidence importante sur l’organisation sociale.
 
Ces hommes dépendaient entièrement de la casse des mammifères. Les végétaux constituaient un aliment d’appoint. En effet, aucune meule n’a été à ce jour retrouvée. 
 
 
La répartition des tâches était donc très différente de celle des Hommes modernes. Tous devaient chasser, y compris les femmes et les enfants. Cette activité était très dangereuse. Les fractures et cicatrices sur les os sont là pour le prouver. 
 
 
 
 
Reconstitution du mode de vie de l'homme de Neandertal. By Jeff Kubina 
 
 
L’organisation des Hommes modernes se différenciait par une répartition des tâches due à une alimentation plus variée. 
 

Tandis que les hommes chassaient le gros gibier, les femmes et les enfants s’occupaient du petit gibier et de la collecte des végétaux. 
 

Tâches et risques étaient donc partagés ce qui profitaient obligatoirement aux femmes et aux enfants, et donc à la reproduction et à la longévité de l’espèce. 
 
 
L’homme de Neandertal vivait au sein d’une structure familiale élargie. Par contre, l’Homme moderne vivait au sein d’un groupe plus important. 
 

Les interactions sociales profitent aux enfants qui bénéficient d’un meilleur apprentissage. De plus, un groupe peut mieux se prémunir des dangers. 
 

La longévité moyenne est accrue ce qui facilite la transmission des connaissances entre les générations. 
 
 
 
 
Squelette d'un jeune néandertalien. By Ideonexus 
 
 
L’homme de Neandertal enterrait ses morts. Certaines sépultures ont été authentifiées. On peut citer notamment la sépulture de la Chapelle-aux-Saints en France et celle de Kébara en Israël. 
 
 
On ne sait pas si les néandertaliens avaient une religion. Le fait d’enterrer ses morts peut tout simplement indiquer un respect pour les défunts sans qu’aucune croyance n’y soit associée. 
 
 
Ils vivaient dans des grottes ou sous des abris rocheux mais également dans des huttes armées de baliveaux, d’os et de défenses de mammouths, couvertes de peaux. 
 
 
Les néandertaliens étaient très habiles dans la taille des outils de silex moustériens et levalloisiens.
L’outillage de pierre des néandertaliens est nommé « moustérien » du nom du Moustier. Il est confectionné à partir d’un noyau de silex. Ils obtenaient ainsi des racloirs, des pointes et des couteaux.
 
 
 
 
 
 
Outils de silex moustériens. - dinosoria.com 
 
 
Les derniers néandertaliens fabriquaient des parures constituées d’os incisés ou de dents striées d’une rainure pour être suspendues. 
 
 
D’après les découvertes effectuées au Pech de l’Azé, en Dordogne, l’homme de Neandertal utilisait un pigment noir, à base de dioxyde de manganèse, pour des décorations corporelles.
Ces tatouages démontrent que notre cousin souhaitait, lui aussi, exprimer sa créativité mais également son individualité.
 
 

Ce désir est très proche de celui de nos contemporains qui se façonnent une personnalité à travers des tatouages ou des piercings. 
 
 
 
 
Parures d'Arcy-sur-Cure (Yonne). - dinosoria.com 
 
 
De nombreux objets retrouvés confirment leur ingéniosité. 
 
 
On connaît les restes de plus de 200 néandertaliens. Principaux gisements : La Chapelle-aux-Saints, la Ferrassie, Atapuerca en Espagne, la Quina et le Régourdou en France, Spy en Belgique, le monte Circeo en Italie, le mont Carmel en Israël, Chanidar en Iraq, Techik-Tach en Ouzbékistan. 
 
 
L’homme de Neandertal et le cannibalisme 
 
 
La grotte El Sidrón a livré près de 150 ossements de néandertaliens. Il a fallu 6 ans pour qu’en 2000 les résultats des analyses soient connus. 
 

Ces individus sont morts de mort violente il y a environ 43 000 ans. 
 
 
En quelques années, les restes d’au moins 9 néandertaliens d’âges divers ont été exhumés de cette grotte.
Leurs os présentent des fractures et des coupures qui ont été faites par des outils. D’après les spécialistes, leurs congénères cherchaient le cerveau et la moelle des os allongés.
 
 

Ces individus ont bien été victimes du cannibalisme. 
 
 
L’anthropophagie n’était pas rare chez les néandertaliens. Est-ce la famine qui poussait ces hommes à manger leurs congénères ? S’agissait-il d’un rituel ? 

Préhistoire - hominidés - homo - antecessor -

Publié à 15:02 par acoeuretacris Tags : préhistoire hominidé homo antecessor
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Maxillaire homo antecessor
 
 
Homo antecessor a été décrit à partir de 86 fragments osseux correspondant au moins à six individus, découverts en 1994 et 1995. 
 
 
Les restes post-crâniens retrouvés dans le site de Gran Dolina Sierra d' Atapuerca (Burgos, Espagne) font toujours l’objet de comparaisons. Tous ces fossiles ont été extraits de la couche TD6 et ont été datés de plus de 780 000 ans. 
 
 
Ils ont été attribués à une nouvelle espèce d’Homo, appelée Homo antecessor. 
 
 
 
 
 
Ils proviennent des dépôts d’une grotte de 18 mètres de profondeur qui a été mise à jour pendant la construction d’un chemin de fer au milieu du XX° siècle. 
 
 
Deux de ces individus sont des adultes, le 3ème est un adolescent de 13-15 ans et des fragments correspondent à un enfant de 3-4 ans. 
 

Les fossiles ont été datés de plus de 780 000 ans de manière certaine (notamment par le paléomagnétisme). 
Le fossile type est composé du maxillaire et du frontal d’un individu de 10-11 ans. 
 
 
Homo antecessor serait donc l’hominidé le plus vieux connu en Europe. 
 
 
Caractéristiques d’Homo antecessor 
 
 
Les restes post-crâniens de Homo antecessor montrent un ensemble de traits morphologiques qui sont plus similaires à ceux des hommes modernes qu’à ceux des hominidés du Pléistocène moyen et supérieur d’Europe. 
 
 
 
 
 
Homo antecessor pourrait donc bien être le dernier ancêtre commun à Homo sapiens (hommes modernes) et Homo neanderthalensis (Néandertaliens). 
 
  • Volume cérébral estimé à 1100 cm3. 
  • Caractéristiques dentaires très primitives qu’on ne trouve pas chez les fossiles européens plus récents 
  • Le bourrelet osseux sus-orbitaire est formé de deux arcades, il n’est pas droit 
 
Certains fragments d'os portent des traces de découpe comme on peut en trouver sur des ossements d'animaux qu'on a dépecé. Mais, il est un peu précipité d'en déduire immédiatement qu'Homo antecessor pratiquait le cannibalisme. 
 
 
Tous les scientifiques ne sont pas d'accord sur l'attribution de ces fossiles à Homo antecessor. 
Certains paléontologues pensent que ces fragments pourraient appartenir à Homo heidelbergensis ou à une forme d’Homo erectus. 

Préhistoire - hominidés - homo - floresiensis -

Publié à 15:02 par acoeuretacris Tags : préhistoire hominidé homo floresiensis
Préhistoire - hominidés - homo - floresiensis  -
 
Homme de Flores 
 
 
Homo floresiensis 
 
 
 
L'Homme de Florès ou Homo floresiensis est-il un Homo erectus qui a évolué en fonction de son environnement insulaire ? Il semblerait que l'extraordinaire découverte confirme que Homo floresiensis et donc Homo erectus a côtoyé l'homme moderne pendant bien plus longtemps qu'on ne le pensait. 
 
 
En effet, jusqu’à présent, les scientifiques pensaient que depuis l’australopithèque, le seul homme préhistorique (hominidé scientifiquement) à avoir côtoyé l’homme moderne (Homo sapiens) était l’homme de Neandertal qui s’est éteint il y a environ 28 000 ans en Europe. 
 
 
Mais la découverte qui vient d’être faite remet tout en question. En effet, Peter Brown et son équipe ont découvert sur l’île Florès en Indonésie les squelettes d’un nouvel homo baptisé Homo floresiensis. 
Comme le dit le paléontologue Jean-Jacques Hublin: "c'est une révolution. Tous les arbres de l'évolution du genre Homo sont à jeter". 
 
 
Les dernières études sur les légendes locales pourraient être des pistes interessantes. En effet, il devient de plus en plus évident que l'homme de Florès était encore présent sur l'île à une époque très récente, peut-être même au XVIIe siècle. 
 
 
La découverte d’Homo floresiensis 
 
 
Sept squelettes de un mètre de haut ont été découverts dans une grotte (Liang Bua), sur une île indonésienne, l'île de Florès. 
 
 
Les découvreurs les ont baptisé "hobbits" en hommage à l'écrivain J.R.R Tolkien. 
 
 
D'après les datations, cette nouvelle espèce d'Homo aurait vécu il y a entre 95 000 et 13 000 ans. 
Donc, trois espèces d'Homo, au moins, ont coexisté. 
 

Les squelettes présentent toutes les caractéristiques morphologiques de notre genre Homo. Cependant ils ne mesurent qu’un mètre et leur boîte crânienne est plus petite que celle de Lucy, la célèbre australopithèque. 
 
 
 
 
 
Outre les fossiles humains dont le squelette presque complet d’une femme (le crâne, la mâchoire, les dents et os du corps), ont été retrouvés des os et des dents de sept autres individus. De plus, des outils et des os d'éléphants nains ont également été retrouvés à leurs côtés. 
 
 
Portrait d'homo floresiensis 
 
 
La petite taille de l'homme de Florès et les 380 centimètres cubes de son cerveau le distinguent de ses contemporains, Homo sapiens, qui évoluaient dans la même région à la même époque. 
 
 
Le crâne, décrit à la demande de la revue Nature par le paléontologue anglais Chris Stringer, qui ne fait pas partie des découvreurs, présente un "mélange unique de caractéristiques primitives et avancées". Le crâne est de la même taille que celui d'un chimpanzé, la boîte crânienne est basse avec une arcade sourcilière proéminente. 
 
 
 
 
Crâne d'Homo floresiensis (Revue Nature) 
 
 
Cette femme, âgée d'une trentaine d'années, a des mensurations hors normes. En effet, son crâne minuscule est dotée d'un cerveau gros comme un pamplemousse. 
 

Elle pesait à peine 25 Kg et mesurait un mètre de haut, soit 25 cm de moins que Lucy. 
D'ailleurs, les paléontologues ont d'abord cru qu'ils venaient d'exhumer un enfant. Cependant, malgré sa petite taille cette femme est très bien proportionnée. 
 
 
 
 
 
Le visage est délicat, comme celui des humains modernes. Les dents sont de la même taille que les nôtres. Ce sont ces dernières caractéristiques qui placent définitivement homo floresiensis parmi les hominidés. 
 
 
Le crâne de l'homme de Florès, bien que minuscule, est fait sur le même modèle que celui d'Homo erectus. Ce dernier pourrait donc être l'ancêtre d'Homo floresiensis. 
 
 
 
 
Crâne d'un Homo erectus . (Natural History Museum, Michigan). By Thomas Roche 
 
 
Théorie sur ce nouvel hominidé 
 
 
Isolé sur son île, cet Homo erectus aurait évolué vers le nanisme. «Les conditions insulaires peuvent conduire à une réduction de taille chez les mammifères» explique Marie-Hélène Moncel, préhistorienne au Muséum d’histoire naturelle de Paris. «Un des cas les plus connus est le fossile d’un mammouth nain datant de 4.000 ans retrouvé sur l’île de Wrangel au nord-est de la Sibérie». 
 
 
Selon les spécialistes, Homo floresiensis ne peut être classé parmi les hommes modernes, qu'on suppose sortis d'Afrique il y a 100 000 ans, et installés déjà depuis 60 000 ans dans le nord de l'Australie. 
 
 
 
 
Crânes en partant de la gauche: Homo erectus. Homo neanderthalensis. Homo sapiens. By Hairymuseummatt 
 
 
Par contre Homo floresiensis pourrait être le descendant d’Homo erectus d'Asie, dont le plus connu est l'homme de Java. Ces ancêtres auraient pu atteindre l'île de Flores il y a presque un million d'années en passant sur des bras de terre. Ils arrivaient probablement du continent eurasiatique et ont franchi la ligne de Wallace en bateau. 
 
 
Quand le niveau de la mer est remonté, cette migration s’est interrompue.
La taille de l'homme de Florès aurait alors évolué à cause de facteurs environnementaux et de l'isolement génétique.
 
 
 
Il faut rappeler qu'on a retrouvé, il y a quelques années, sur cette même île, des galets rudimentaires datés de
800 000 ans avant notre ère.
 
 

Ces outils pourraient donc être la preuve qu'Homo erectus est arrivé sur cette île très tôt. 
Homo floresiensis fabriquait des outils et maîtrisait le feu. Des lames de silex noir, finement taillées, ont été découverts dans les mêmes niveaux que les ossements. 
 
 
Les découvreurs pensent que cette espèce s'est éteinte, il y a environ 12 000 ans, suite à une catastrophe volcanique. Cependant, rien n'indique qu'elle n'a pas pu survivre plus longtemps. 
 
 
Peut il encore exister des survivants ? Légendes locales 
 
 
Cette question peut sembler stupide mais elle a pourtant été posée. En effet, les médias ont ressorti des légendes faisant état des nains, Ebu Gogo dans la langue locale "ancêtre de la forêt qui mange n'importe quoi" , qui vivraient dans les cavernes de l'Ouest de l’île de Flores. 
 
 
Ces légendes locales parlent de petits hommes habitant dans des grottes qui descendaient pour voler de la nourriture dans les villages. Mais nul ne sait s’il s’agit de mythes créés à partir de découvertes d’ossements ou d’une réalité. 
 
 
Il est vrai que treize mille ans, à l'échelle biologique, c'est hier. Les chercheurs n'hésitent pas à dire qu'ils ont probablement survécu jusqu'à il y a 12 000 ans. 
 
 
 
 
Comparatif de l'os d'un bras de l'homme de Florès qui est deux fois plus petit que le nôtre (National Geographic) 
 
 
Recemment, les chercheurs ont même envisagé que l'homme de Florès pouvait être encore en vie au XVIIe siècle au moment de la colonisation de l'île par les Hollandais. 
 
 
La faune de l'île de Flores: éléphant et dragon 
 
 
Si Homo floresiensis a subi le "nanisme insulaire", ce n'est pas le cas de tous les animaux qu'ils ont côtoyé. En effet, le dragon de Komodo vivait également sur l'île. 
 
 
On y trouvait également les stégodons, un groupe d'éléphants asiatiques. Cet éléphant nain mesurait
1,5 m au garrot.
 
 
 
Dernière actualité sur Homo floresiensis 
 
 
Les paléontologues qui ont découvert l’homme de Flores en 2004 présentent de nouvelles preuves de l’existence d’un Homo de petite taille il y a environ 15.000 ans sur cette île indonésienne. Michael Morwood, Peter Brown et leurs collègues ont trouvé d’autres fossiles d’hominidés dans la grotte de Liang Bua, notamment une mâchoire très similaire à la première. Ils publient ces découvertes dans la revue Nature du 13 octobre. 
 
Les paléontologues qui ont découvert l’hominidé sur Flores, vieux de seulement 18.000 ans, estiment qu’il s’agit d’une nouvelle espèce, Homo floresiensis, qui a évolué vers le nanisme à cause de son isolement insulaire. Malgré sa petite taille et son cerveau pas plus gros que celui d’un chimpanzé, l’homme de Flores avait des outils déjà sophistiqués. Contestant cette théorie, d’autres chercheurs affirment qu’une maladie est la cause de sa petitesse : l’homme de Flores serait microcéphale. 
 
 
 
 
Grotte dans laquelle les restes d'Homo floresiensis ont été retrouvés 
 
 
Brown et ses collègues ont cependant trouvé d’autres fossiles sur le même site qui accréditent la thèse d’une nouvelle espèce d’Homo. Les os auraient appartenu à neuf individus différents, selon les paléontologues. La mâchoire est très similaire à celle du premier crâne exhumé. Les tibias et les os des bras retrouvés confirment qu’il s’agissait d’êtres de petite taille, environ un mètre de hauteur. En revanche ses proportions sont inhabituelles : il a de longs bras qui rappellent davantage les australopithèques qu’homo erectus. 
 
 
 
 
Illustration de l'homme de Florès 
 
 
Si les chercheurs sont moins affirmatifs que lors de leur première publication sur l’arbre généalogique de l’homme de Flores, ils réaffirment qu’il s’agit bien d’une espèce en soi. Le débat n’est sans doute pas clos pour autant. Leurs contradicteurs ont récemment fait savoir qu’ils allaient publier leurs arguments. 
 
 
L’homme de Florès est bien une espèce à part (décembre 2005) 
 
 
Avec les neufs nouveaux squelettes partiels découverts par les Australiens, nous avons la certitude que cet hominidé est bien une espèce à part. 
 

En effet, les nouveaux ossements, datés entre 95 000 et 12 000 ans, invalident l’hypothèse d’un cas isolé atteint de nanisme. 
 

Homo floresiensis était tout simplement particulièrement petit. 
 
 
Aux toutes dernière nouvelles sur l'homme de Florès (novembre 2007) 
 
 
Nouvelle confirmation que l'homme de Flores est une espèce à part. Il ne s'agit pas d'un Homo sapiens atteint de microcéphalie ou de nanisme d'après les derniers tests effectués par Matthew Tocheri, du Museum d'histoire de Washington, et son équipe. 
 
 
Les chercheurs ont modélisé en 3D trois os du poignet (scaphoïde, trapezoïde et capitatum). Ces analyses montrent que les os sont morphologiquement proches de ceux des ancêtres de l'homme moderne et des grands singes mais pas d'Homo sapiens ni de Neandertal. 
 
 
Le lien entre l'homme de Flores et Homo erectus n'est pas établi pour le moment car les chercheurs ne disposent pas d'os du poignet de cette espèce pour la période donnée.  

Préhistoire - hominidés - homo - Erectus -

Publié à 14:39 par acoeuretacris Tags : prehistoire hominidé homo erectus
Préhistoire - hominidés - homo - Erectus -
 
Homo erectus dérive probablement de Homo habilis. Il vivait il y a environ 1,7 à 0.5 millions d'années. Ses origines se situent en Afrique de l’Est. C’est le début du quaternaire.
Cet hominidé va perdurer pendant presque 1,5 millions d’années ce qui est un vrai record.
Ce nouveau venu va cohabiter avec Homo habilis pendant des centaines de milliers d’années. Puis, il va le supplanter et occuper toute l’Afrique.
 
 

Homo erectus quitte rapidement l’Afrique et en quelques dizaines de milliers d’années, on le retrouve au Proche-Orient. 
 

Par ce chemin, il atteint l’Eurasie. 
 
 
Plusieurs sous-espèces d’Homo erectus ou une seule espèce ? 
 
 
La plus ancienne de toutes les sous-espèces d’Homo erectus a été mise au jour à Olduvai Gorge, en Tanzanie.
Appelée Homo erectus olduwaiensis, cette sous-espèce est considérée par la majorité des paléontologues comme le seul spécimen d’Homo erectus en Afrique.
 
 
 
 
 
Fossiles d'Homo erectus et reconstitution. (Cleveland Museum of Natural History) By Hairymuseummatt 
 
 
D’autres fossiles ont été retrouvés en Algérie qui remontent à environ 900 000 ans. Le plus récent Homo erectus qui fait l’unanimité a été exhumé en Allemagne, à Bilzingsleben. Il est daté de plus de 300 000 ans. 
Les fossiles africains et européens diffèrent des fossiles d’Homo erectus de Java et de Chine.
Les principales différences sont :
 
  • Bourrelets sus-orbitaux plus incurvés qui ne s’évasent pas sur les côtés 
  • Boîte crânienne moins aplatie et anguleuse 
  • Forme de la mâchoire différente 
Certains chercheurs classent les fossiles d’Europe dans une autre espèce : Homo heidelbergensis.
Par contre, d’autres estiment qu’il s’agit simplement d’une sous-espèce : Homo erectus heidelbergensis.
 
 
 
 
 
Crâne d'Homo erectus. By Ideonexus 
 
 
Cette controverse peut sembler futile mais elle a une importance considérable. En effet, si tous les fossiles sont considérés comme faisant partie de la même espèce, on peut alors considérer Homo erectus comme l’ancêtre de l’Homme actuel.
Par contre, si ces fossiles appartiennent à des espèces distinctes, seule l’une d’entre elles serait notre ancêtre.
 
 
 
Homo floresiensis 
 
Un nouvel homo, dont le squelette a été découvert en septembre 2003, vient d’être décrit par Peter Brown et son équipe en octobre 2004. 
 

D’après les paléontologues, cet hominidé pourrait être un Homo erectus qui peuplait l’île de Flores en Indonésie. On sait qu’Homo erectus a peuplé les îles d’Asie avant Homo sapiens.
Cependant, il apparaîtrait qu’Homo erectus n’avait pas totalement disparu.
 
 
 
 
 
Homme de Flores. Photo publiée dans la revue Nature 
 
 
Cette découverte prouve que les deux genres d’hominidés ont cohabité il y a seulement 18 000 ans. 
 
 
Celui qui a été baptisé Homo floresiensis ne mesure qu’un mètre. Sa boîte crânienne est plus petite que celle de la célèbre australopithèque Lucy. 
 
 
Caractéristiques d’Homo erectus 
 
 
Homo erectus conserve une importante arcade sourcilière mais elle est droite et épaisse. Sa capacité crânienne a augmenté pour atteindre 1100 cm3 ( 1350 cm3 pour l'Homme moderne). 
Il existe des différences entre les crânes de Java et ceux de Chine. A Java, le front est plat et fuyant alors qu’il est bombé en Chine. 
 

Cette différence a créé deux sous-espèces : Homo erectus erectus à Java ; Homo erectus pekinensis en Chine. 
 
 
 
 
Crâne d'Homo erectus. (Natural History Museum, Michigan). By Thomas Roche 
 
 
Principales caractéristiques : 
  • Face plus gracile 
  • Orbites basses 
  • Crâne qui saille au niveau de l’occiput et sur le dessus en une sorte de crête 
  • Pas de fosses au dessus de la canine 
  • Mastoïde plus petite 
  • Dents assez proches de l’Homme moderne mais encore assez volumineuses 
  • Tête ronde sur un cou bien dégagé 
  • Bassin haut et étroit 
  • Jambes longues et bras courts 
 
Les aires du langage sont bien marquées sur les moulages. Cependant, Homo erectus n’était certainement pas un intellectuel car la partie frontale est très faible. 
 
 
 
 
Reconstitution Homo erectus. By Ryan Somma . 
 
 
Leur stature était proche de la nôtre en plus robuste. Il n’était probablement pas aussi velu qu’on l’imagine.
Homo erectus était un excellent marcheur mais aussi un bon coureur.
 
 
 
Pendant la période où vivaient les Homo erectus, les principaux outils en pierre trouvés dans de nombreuses régions étaient des bifaces. On a baptisé "Archeuléen" l'âge où prédominait ce type d'industrie lithique. 
 
 
Homo erectus : un véritable globe-trotter 
On peut suivre grâce aux fossiles la progression d’Homo erectus à travers le monde. En voici une synthèse : 
  • Caucase, entre la Mer noire et la Mer Caspienne, à Dmanissi : 1,7 millions d’années environ 
  • Italie, à Ceprano : 800 000 ans 
  • Espagne, Gran Dolina : 800 000 ans et à Sima de los Huesos d’Atapuerca : 200 à 300 000 ans 
  • Allemagne, à Heidelberg : 700 000 ans et à Steinheim : 300 000 ans 
 
 
En France, l’Homo erectus est également appelé Anténéandertalien : 
 
  • Tautavel : 450 000 ans 
  • Montmaurin et Orgnac : 300 000 ans 
  • Le Lazaret, Biache-Saint-Vaast et de La Chaise : 150 000 ans 
 
Homo erectus possédait déjà une démarche moderne 
 
 
C’est en 2007, au Kenya, que des chercheurs ont découvert des empreintes de pas vieilles de 1,5 million d’années. 
 

Ces empreintes humaines appartenaient à des Homo erectus. Leur analyse a apporté la preuve que, contrairement à ce que l’on pensait, cet hominidé marchait exactement comme nous. 
 

En effet, les empreintes montrent un pied arqué et un gros orteil dans le prolongement du reste du pied.
Les Homo erectus transféraient donc le poids du talon vers le métatarse et le gros orteil pendant la marche.
C’est exactement ce que nous faisons.
 
 
 
 
 
Deux crânes d'Homo erectus. - dinosoria.com 
 
 
Les plus anciennes empreintes d’hominidés datent de 3,75 millions d’années. La bipédie était alors bien présente mais avec des caractéristiques encore simiesques. 
 
 
Cette découverte importante a été réalisée par une équipe de chercheurs britanniques, américains et africains, dirigée par Silvia Gonzalez de l’université de John-Moores. 
 
 
Découverte du plus petit crâne d'Homo erectus 
 
 
Des ossements du plus petit crâne de l'espèce Homo erectus jamais mis au jour viennent d'être caractérisés par une équipe de scientifiques américains. 
 

Cet hominidé, comparé avec des crânes datant de 1,7 à 0,5 millions d'années, remonte au pléistocène moyen c'est-à-dire à près d'un million d'années. 
 
 
 
 
Crânes en partant de la gauche: Homo erectus. Homo neanderthalensis. Homo sapiens. By Hairymuseummatt 
 
 
Homo erectus a été décrit comme un hominidé d’assez grande taille. Cette découverte montre en outre que certains caractères définis de cette espèce disparaissent chez un individu en fonction de sa taille. 
 
 
Dans leurs conclusions, les auteurs signalent en effet que le bourrelet sub-orbitaire et le développement des crêtes dans la région de l'oreille notamment, sont des caractères dépendant de la taille. Les restes de ce nouvel Homo erectus reposaient dans le gisement d'Olorgesailie au Kenya. Endroit connu depuis longtemps par les paléontologues pour ses nombreux outils préhistoriques indiquant la présence d'un campement humain. 
 
 
 
 
Illustration d'un Homo erectus qui utilise la technique de la percussion oblique-lancée. (Cleveland Museum of Natural History) . By Hairymuseummatt 
 
 
Ce n'est pas la première fois que l'on met du temps à trouver des ossements sur un site d'habitat humain, commente encore Yves Coppens. Les hommes ne laissent pas forcément de restes humains près de leurs habitations. Et il est très intéressant de «voir» pour la première fois la tête qu'avait l'artisan des outils. 
 
 
L'anthropologue Louis Leakey (1903-1972) avait découvert dans ce site les fameuses «bolas» (pierres de frondes). «Trois pierres rondes mises ensemble dans des filets d'une fronde qui permettaient d'atteindre les pattes des antilopes à la manière des chasseurs Australiens», indique enfin Yves Coppens qui se souvient lui-même d'avoir visité le site en 1963. Une découverte qui porte à considérer les fossiles avec prudence. 

Préhistoire - hominidés - homo - ergaster -

Publié à 13:49 par acoeuretacris Tags : préhistoire hominidé homo ergaster
Préhistoire - hominidés - homo - ergaster -
 
Il y a environ 1,7 millions d’années, une nouvelle espèce d’hominidés apparut en Afrique de l’est.
On avait toujours cru que notre premier ancêtre à avoir quitté l'Afrique était Homo erectus, il y a 700 000 ans. Voilà qu'on découvre qu'Homo ergaster l'a précédé d'un million d'années.
 
 
 
Des découvertes qui remettent en cause l’émigration hors d’Afrique 
 
 
En mai 2000, la découverte des restes de deux hominidés primitifs en Géorgie a remis en cause tous nos acquis. Les deux crânes retrouvés à Dmanisi, dans le Caucase, ont été datés de 1,7 millions d'années. 
 
 
 
 
 
On croyait jusqu'ici que la première migration hors d'Afrique avait été rendue possible par l'apparition des outils acheuléens, des bifaces de pierre relativement élaborés apparus en même temps qu'Homo erectus. Mais le site géorgien recelait des instruments beaucoup plus primitifs, un millier en tout, d'un genre apparu il y 2,4 millions d'années environ. 
 
 
Caractéristiques d’Homo ergaster 
 
Homo ergaster est le premier hominidé à posséder une silhouette semblable à celle de l'homme moderne. 
 
 
 
 
 
Sa capacité crânienne est plus petite, de l’ordre de 848 à 908 cm3. Par contre, ses jambes sont longues et les squelettes sont beaucoup plus proches de l’homme moderne que les Homo habilis. 
 
 
On a exhumé un enfant de 12 ans dont la taille adulte aurait été d’1,80 m. 
 
 
Les crânes montrent des arcades sourcilières protubérantes, une face courte, une mâchoire proéminente et un front bas. 
 
 
 
 
Crâne d'Homo ergaster. - Terra Nova 
 
 
On pense que cette espèce fut la première à consommer régulièrement de la viande. Il est possible que certains individus aient quitté l'Afrique en suivant des troupeaux. 
 
 
Homo ergaster est un ancêtre direct de l’homme actuel et descend d’Homo habilis.
Cet hominidé fabriquait des outils mais on ne sait pas s’il maîtrisait le feu ou possédait un langage articulé.