Au jardin - La marguerite -

Publié à 11:30 par acoeuretacris Tags : marguerite au jardin
Au jardin - La marguerite -
C'est une plante de la famille desastéracées.
Elle est originaire d' Europe et les colons lui feront traverser l' Atlantique.

Nom botanique: Chrysanthemum leucanthemum.
Il en existe au moins 140 variétés.
C'est une vivace fleurie à feuillage caduc.
Elle peut pousser jusqu'à 80 centimètres.
La marguerite n'est pas gélive.


On peut la planter en pots, bordure, massif.

La fleur

 

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Cette plante fleurit en Juin et Juillet lorsqu'elle a au moins 2 ans.
La fleur de marguerite est simple, blanche et possède de 20 à 30 pétales.
On l'utilise en bouquets et aussi en amour: je t'aime un peu, beaucoup, passionnément, à la folie ... Ca ne vous rappelle rien?

Plantation et multiplication

Elle aime une terre ordinaire, même pauvre et bien drainée (pousse souvent en talus).
Elle supporte le calcaire.
Son exposition favorite est le plein soleil.
Se plante au printemps au en automne.


On multiplie la marguerite par semis en Mars-Avril ou par division de la touffe à la même époque ou en fin de floraison.

Culture et entretien

 

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L'entretien consiste à limiter son extension en terrains riches.

Ennemis et maladies

La marguerite est très rustique si elle n'a pas d'excès d'eau.
On cherche souvent à la détruire lorsqu'elle devient envahissante dans un pâturage.

En cuisine

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Les feuilles jeunes et fraîches de marguerite se consomment en salade.

En médecine

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On utilise les fleurs séchées en infusion.
La marguerite possède des propriétés antispasmodiques, calmantes, digestives, astringentes tout comme la camomille de la même famille

Au jardin - L'Ajonc -

Publié à 11:11 par acoeuretacris Tags : au jardin ajonc
Au jardin - L'Ajonc -
C'est une plante de la famille des légumineuses (fabacées).
Elle est d' origine européenne.

Nom botanique: ulex europaeus.

C'est un petit arbuste à feuillage semi-persistant.
Sa taille se situe aux alentours de 2 m.
Il est rustique au-delà de -15°C.

On peut l'utiliser en haie défensive car il possède de nombreux piquants.

On le rencontre spontanément sur les talus du réseau routier.

La fleur

La fleur d'ajonc apparaît souvent vers Avril et refleurit souvent en plein été.
Elle est parfumée.

Plantation et multiplication

L' ajonc se plaît dans une terre très drainante de préférence acide.

A la plantation, prévoir du sable ou cailloux au fonds du trou.

Il aime être planté sur une butte ou un talus.

Exposition: Cette plante adore le soleil.

La multiplication se fait par semis au printemps ou bouturage en début d'été.

Culture et entretien

L'entretien de l'ajonc se limite à une taille automnale .

Ennemis et maladies

L' ajonc est extrêmement résistant aux prédateurs.
Son seul ennemi est l'eau à son pied.

Au jardin - Aconit tue-loup -

Publié à 10:21 par acoeuretacris Tags : au jardin aconit tue loup
Au jardin - Aconit tue-loup -
Aconit tue-loup Aconitum lycoctonum

Famille : Famille du bouton d’or – Ranunculaceae
Hauteur: 1–2 m. Partie supérieure de la tige poilue.
Fleur : Symétrique en miroir, jusqu’à 5 cm de haut.
Périanthe à cinq segments, bleu, violet, parfois rose clair ou jaune, poilu. Deux staminodes nectarifères sont contenues dans le segment le plus haut en forme de casque. Pédoncule de fleur d’environ 1–2 cm, poilu. Bractées enserrant les fleurs étroites et sans pédoncule. Nombreuses étamines. Gynécée composé de 2 à 5 carpelles, libres ou réunis à la base. Fleurs disposées en grappe d’une hauteur de 20–50 cm.


Feuilles : Alternes, palmées, munies de 3–5 lobes jusqu’à la nervure médiane, poilues des deux côtés. Lobes à grandes dents pointues, à nouveau divisés en lobes. Feuilles caulinaires presque sans pétiole, feuilles basales à long pétiole.


Fruit: Follicule contenant de nombreuses graines (environ 5 mm). Fruits généralement regroupés par trois, glabres, courbés, crochus et déhiscents le long de la nervure interne.


Habitat : Bois luxuriants de feuillus, lisières de prairies luxuriantes et marais eutrophiques.

Période de floraison : Juin–juillet.


L’aconit tue-loup est une espèce protégée assez rare. On suppose qu’elle s’est répandue avec l’aide de l’homme. C’est une plante vivace qui développe un gros rhizome tuberculeux. Tous les printemps, la plante émet une pousse munie de feuilles plus grandes chaque année. La plante ne fleurit qu’après plusieurs années (selon certains observateurs jusqu’à neuf ans).

Comme ses proches parents, l’aconit tue-loup contient de l’aconitine qui est un poison mortel pour l’homme. En Inde, l’aconit tue-loup était utilisé pour la mise au point de flèches empoisonnées. De par la structure de sa fleur, l’aconit tue-loup ne peut être pollinisé que par des bourdons assez robustes. La plante marque une légère préférence pour les sols riches en calcaire.

Bonjour et bonne journée !!!

Publié à 10:08 par acoeuretacris Tags : bonjour
Bonjour et bonne journée !!!

 

 

« Nous avons tendance à chercher la prison parce que nous avons l’habitude de voir dans la liberté quelque chose qui n’a ni frontière ni responsabilités. Et pour cette raison, nous finissons aussi par tenter de réduire en esclavage tout ce que nous aimons – comme si l’égoïsme était la seule façon de maintenir notre monde en équilibre. L’amour ne limite pas ; il élargit nos horizons, nous pouvons voir clairement ce qui se trouve au-dehors, et nous pouvons voir plus clairement encore les lieux obscurs de notre cœur.

 

 

Paulo Coelho

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A demain....

Publié à 21:04 par acoeuretacris Tags : bonsoir
A demain....

LA NUIT

Quand le jour se dissout dans la morne panade
Du feuillage endormi sous de pâles couleurs,
Le silence étoilé se faufile, maussade,
Et la Nuit s’en revient ruisselant de pudeur.

L’horizon endeuillé se couvre de chimères,
Le Soleil a sombré depuis déjà longtemps,
Le linceul de la Nuit enveloppe la Terre
Et le Sphinx délaissé s’assoupit doucement.

La Lune, somnambule à l’œil indifférent,
Erre sur la rosée, tout comme une âme en peine,
Le saule, qui pleure son ombre amèrement,
Rêve tant de clarté sur des îles lointaines.

Bonne nuit, la Lune, ne fais pas trop de bruit !
Le sommeil est si court, comme un songe d’amant,
Fais des rêves galants sur ton nuage-lit
Où demain te verra dormir profondément.

 

(Antigone)

 

 

 

Animaux - Oiseaux - Le grand corbeau -

Publié à 18:49 par acoeuretacris Tags : oiseaux corbeau animaux
Animaux - Oiseaux - Le grand corbeau -
Symbole du malheur, le grand corbeau (Corvus corax) est le plus grand corvidé du monde. Autrefois, toujours présent près des champs de batailles, le grand corbeau a été longtemps persécuté. Cet oiseau, qui arbore une superbe livrée d’un noir profond, dégage une incroyable impression de puissance.

Aujourd’hui, Corvus corax, est protégé.

Portrait du grand corbeau

Sa  livrée noire laisse apparaître ça et là de légers reflets bleutés. Aussi noir que son plumage, son bec épais est arqué.

Seules ses pattes s’éclaircissent parfois légèrement vers leur extrémité.

Grand corbeau. image Chuqui

Le mâle et la femelle ne présentent aucune différence morphologique. De stature massive, le grand corbeau mesure 54 à 67 cm de long environ pour un poids qui varie de 0,80 à 1,50 kg.

En vol, son envergure est de 1,2 à 1,5 m.

Sa tête et son cou lui confèrent une impression de force. La gorge est ornée de plumes raides, qui se hérissent et accentuent encore l’impression de volume.

image Lil Butcher

En vol, il est élégant. Ses grandes ailes arrondies et digitées ainsi que sa longue queue en losange lui permettent de multiplier les acrobaties et les superbes séquences de vol plané.

Corvus corax. image Cayusa

Deux autres oiseaux ont également une livrée noire et peuvent être confondus avec le grand corbeau. Il s‘agit de la corneille noire et du corbeau freux.

Corneille noire

Ces deux espèces sont plus petites. La corneille noire a une queue carrée. Le bec du corbeau freux est clair

 

Corbeau freux

Habitat du grand corbeau

Autrefois présent dans les plaines d’une partie de l’Europe occidentale et centrale, le grand corbeau a été chassé de son habitat traditionnel.

Bien qu’il ait un peu recolonisé ces terres, il s’est surtout tourné vers des contrées montagneuses et les falaises maritimes.

image Joachim S.Müller

Il s’est acclimaté à des climats variés. On le retrouve partout en Europe. Toutefois, il n’est pas présent dans une bonne partie de la France (de l’Aquitaine jusqu’à l’Est), de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne.

La majorité de la population mondiale du grand corbeau se trouve en dehors de l’Europe. Il colonise  une grande partie de l’Amérique du Nord, de l’Amérique centrale et du nord de l’Afrique. Il est fréquent dans une  partie de l’Asie.

Mode de vie du grand corbeau

Cet oiseau est charognard. Ses habitudes alimentaires l’amènent à fréquenter les décharges.
Cependant, son menu est très varié : œufs et poussins, invertébrés, animaux blessés ou morts, reptiles, insectes, amphibiens.

Omnivore, il mange également des végétaux et des baies.

Une photo amusante intitulée avec humour"The Bodyguards". image Joachim Cazorla

Il peut vivre et se déplacer en bandes mais il a pour priorité son couple. Le couple est en effet uni pour la vie.
Les grands corbeaux s’alimentent souvent en groupes. Ils ne dorment jamais seuls et on peut les observer la nuit soit en couple, soit en groupes.

Le cri du grand corbeau le plus connu est rauque. Cependant, il possède une gamme très variée de cris.

Reproduction du grand corbeau

Bien que la parade nuptiale ne soit pas très bien connue, on a observé des mâles en plein vol au moment de la reproduction. Le mâle utilise ses talents de voltigeur pour séduire la femelle. Il exécute de majestueux mouvements aériens et notamment des figures sur le dos.

La parade continue au sol jusqu’à ce que la  femelle l'invite à l'accouplement.

image Gavatron

Dès le mois de janvier, les deux parents construisent un nid, le plus souvent en altitude, jusqu’à 3 000 m.
D’une manière générale, le couple choisi un endroit difficilement accessible. Il peut chercher aussi des petites cavités à flanc de montagne ou tout simplement élire domicile dans un grand arbre.

image Pverdonk

Ce nid assez large accueillera entre février et mai quatre à six œufs environ. Le nid est édifié avec des branchettes, de la laine et de l’herbe sèche. Selon l’environnement, d’autres matériaux peuvent être utilisés car cet oiseau est très intelligent et s’adapte à toutes les circonstances.
Les oeufs sont couvés principalement par la femelle pendant environ 20 jours. Le mâle assure le ravitaillement de sa compagne.

Le nid sera à nouveau utilisé pour les nichées suivantes. Il n’y a qu’une seule couvée par an.

Les juvéniles sont semblables aux adultes mais avec des plumes plus ternes. Les parents défendent avec vigueur leurs petits ainsi que leur territoire. Ils les nourrissent avec des aliments régurgités. Les jeunes quittent le nid en moyenne 6 semaines après leur naissance.

Ils pourront se reproduire vers l’âge de 3 ans.
L’espérance de vie d’un grand corbeau est de 10 à 15 ans.

Le grand corbeau et l’Homme

Autrefois, les paysans capturaient le grand corbeau au nid et l’apprivoisaient. L’oiseau restait fidèle à son maître. Très intelligent, c’est un bon imitateur qui peut imiter d’autres cris d’oiseaux mais également répéter certains mots.

image r.i.c.h

Bien que familier et souvent apprivoisé, il a subi l’hostilité des hommes. On l’accusait d’arracher le chaume des toitures et de tuer les juvéniles des troupeaux.

En fait, il avait surtout très mauvaise réputation à cause de ses habitudes alimentaires.

On le chassait donc des zones habitées en utilisant principalement l’empoisonnement.
Cette persécution a eu pour conséquence une raréfaction de l’espèce en Europe.

image Anita Gould

Le grand corbeau est aujourd’hui protégé. Petit à petit, il revient en France. On compte environ 3 500 nicheurs dans l’Hexagone (données pour 2005).

En Amérique du Nord, la population est globalement soit stable, soit en augmentation sauf  dans deux Etats.

Classification

Règne : Animalia
Embranchement : Chordata
Classe : Aves
Ordre : Passeriformes
Famille : Corvidae
Sous-famille : Corvinae
Genre : Corvus
Espèces : Corvus corax
13 sous-espèces

Au jardin - Au nom de la fleur !

Publié à 18:28 par acoeuretacris Tags : fleurs au jardin
Au jardin - Au nom de la fleur !
- Où sont les hommes ? demanda poliment le petit prince.
La fleur, un jour, en avait vu passer une caravane.
- Les hommes ? Il en existe, je crois, six ou sept. Je les ai aperçus il y a des années. Mais on ne sait jamais où les trouver.
Le vent les promène. Ils manquent de racines, ça les gêne beaucoup.
Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, 1946, New York


Sabot de Vénus - Cette fleur magnifique est nommée, sabot de Vénus ; c’est une plante protégée qui appartient à une des familles les plus représentées en nombre, celle des Orchidées. Sabot de Vénus est son nom commun ou vernaculaire, Cypripedium calceolus L. son nom scientifique composé d’un nom de genre Cypripedium et d’un nom d’espèce : calceolus, L. étant l’abréviation de l’auteur qui l’a décrite : Linné. 
- Christian Dumas

Pour le grand public, la science est souvent considérée comme austère et la fleur semble un des moyens de résoudre l’équation d’un certain bonheur scientifique ;
équation avec plusieurs termes : un peu d’art, de poésie et d’histoire des sciences, et quelques données scientifiques pour montrer en quoi elle constitue un système biologique unique.

Unique parce qu’elle a réuni dans une même trilogie : botaniste, poète et généticien.


Unique aussi par ses modes singuliers de floraison et de reproduction.

Enfin, n’oublions pas que sans fleur, il n’y a ni graine, ni fruit et que plus des trois quarts de nos productions agricoles sont issues du bon fonctionnement de la sexualité des fleurs.

La dénomination des fleurs

Pourquoi le nom de Rosier des chiens (Rosa canina) pour l’églantier ?Selon Pline, sa racine guérissait de l’hydrophobie induite par la rage.
D’autres espèces portent aussi le nom générique populaire de Rose : la Rose de Noël, la Rose d’Inde, la Rose trémière, celle de Jérico, ou même la Rose des sables.

Rose trémière - Karsten Dörre

Tous ces noms génériques entraînent des confusions alors que les espèces dénommées sont très différentes. Aussi, des règles de dénomination ont-elles été définies par Carl Linné dont on a célébré le tricentenaire de la naissance en 2007.

Avant Linné, on donnait aux plantes leur nom populaire, traduit en latin, la langue scientifique de l’époque, qu’accompagnaient de longues descriptions souvent empruntées aux anciens. En instituant une nomenclature binaire, toute plante se trouve désignée par deux noms latins, celui de genre, souvent tiré du système de Piton de Tournefort, suivi du nom d’espèce. Ainsi, une longue description est remplacée par une diagnose brève et précise.


La réputation de Linné fut telle qu’il fut nommé au siècle deslumières le « prince des botanistes ». Si 9.000 espèces étaient connues à la fin de sa vie, aujourd’hui, il y a environ 300.000 espèces de plantes à fleurs connues ; la liste augmente encore alors que paradoxalement, il ne reste pratiquement plus de botanistes professionnels et que nous n’en formons plus !
Une trilogie remarquable : Le poète, le botaniste et le généticien

Goethe, le célèbre poète et philosophe, l’auteur des « Souffrances du jeune Werther », était très inspiré par le traité de philosophie botanique de Linné  qui était, selon ses propres écrits, son sujet d’étude quotidien.
Il observa attentivement les plantes, les fleurs en particulier, et interpréta la transformation progressive des pièces d’un type, par exemple les sépales, en pièce d’un autre type, les pétales, ou encore les pétales en étamines, etc...


La tulipe permet une bonne illustration de ce propos. Ici une variété avec 6 tépales, nom donné aux organes du périanthe lorsqu’on ne peut pas distinguer pétales et sépales

Il décrivit également la nature foliacée du style et dupistil. Pour lui, l’organe type du végétal était la feuille. Il décrivit ainsi « la métamorphose des plantes » dans une célèbre théorie publiée en 1790. L’essai de Goethe reçu un accueil glacial de la plupart des botanistes. « Personne, écrivit-il, ne voulait comprendre l’union intime de la poésie et de la science ». L’observation de Goethe, longtemps restée anecdotique, revint sur le devant de la scène deux siècles plus tard avec les travaux de plusieurs équipes et l’utilisation de l’Arabette des dames, Arabidopsis thaliana, espèce modèle en biologie du développement.


..... une autre variété horticole dite double avec de nombreux pétales. - Christian Dumas
La plupart des transformations visibles chez les différents mutants floraux décrits impliquent des mutations homéotiques. De telles mutations ne sont pas sans rappeler celles observées précédemment chez la Mouche Drosophile chez laquelle, par exemple, une antenne peut être remplacée par une patte.

Les travaux sur les gènes homéotiques ont valu à leurs auteurs un prix Nobel en 1995. Il aura fallu attendre deux siècles pour que des chercheurs réexaminent la question soulevée par Goethe en exploitant une série de mutants où l'identité des organes produits par le méristème floral est modifiée.


....un pétale, en train de se transformer en étamine, illustrant une transformation homéotique. - Christian Dumas

Trois groupes de gènes dits A, B et C sont impliqués dans ces mutations homéotiques.

Dans un article publié en 1991, The war of the whorls (La guerre des verticilles), allusion au fameux livre de H.G. Wells, La guerre des Mondes, Coen et Meyerowitz supposent la présence de trois types de régulateurs : les gènes "A", "B" et "C".

En appliquant des règles simples la plante utilise ces trois types pour obtenir les différents organes :

-- (1) Si "A" est seul présent, le verticille produit des sépales ;
-- (2) si "A" et "B" sont présents ensemble, le verticille produit des pétales ;
-- (3) si "B" et "C" sont présents ensemble, le verticille produit des étamines ;
-- (4) si "C" est seul présent, le verticille produit des carpelles ;
-- (5) "A" et "B" s’inhibent mutuellement et ne peuvent donc jamais fonctionner ensemble. En jouant avec ces cinq règles de base, les plantes ont généré toutes sortes de fleurs.

Mais comme souvent en science, la réalité est plus complexe et depuis, d'autres règles se sont ajoutées à ces principes de base.

On a notamment identifié des gènes "D" impliqués dans la formation des ovules.

. Et en 2000, la découverte et l’analyse de nouveaux mutants entraînant une perte des fonctions A, B et C permirent de montrer que les gènes correspondants représentent une autre classe de gènes homéotiques, nommés E.

Ainsi, pour faire un pétale, il est nécessaire d’avoir la combinaison A+B+E; pour une étamine: B+C+E et enfin pour un carpelle C+E. Un quatrième mutant analysé plus récemment, SEP4, permet même de revenir chez le quadruple mutant au niveau basal, c’est-à-dire au stade feuille, point central de la théorie de Goethe. Cela pourrait argumenter selon une chanson célèbre « que le poète a dit la vérité» !

Ce qui détermine une plante à fleurs

Pourquoi le corps des plantes peut-il évoluer tout au long de la vie, en produisant de nouveaux organes, alors que le corps de la plupart des animaux reste quasiment identique de la naissance à la mort, à un facteur de taille près ?

Certains pensaient que chaque être vivant, végétal ou animal, était préformé dans l’embryon. Ainsi, selon les défenseurs de cette théorie de la « préformation », les spermatozoïdes humains contenaient en leur tête un homme miniature, l’« homunculus ».

L’ovule permettait à l’homunculus de se nourrir dans le ventre de la femme et de grandir. D’autres penchaient plutôt en faveur d’une construction au fur et à mesure des êtres vivants, c’est la théorie de « l’épigenèse ». Le dilemme entre les défenseurs de ces deux théories ne fut résolu qu’en 1759 avec les travaux de l’allemand Wolff. En observant au microscope les stades très précoces du développement du poulet, il remarqua que certaines parties de l'animal : bec, pattes, cœur et vaisseaux sanguins, étaient absentes chez l’embryon.


De même, chez le bourgeon de Châtaignier, il observa la formation progressive des feuilles et l’apparition, au fur et à mesure, des vaisseaux et des pétioles. La théorie de la préformation était donc enterrée, mais la question n’était pas pour autant résolue. Comment et à partir de quoi se forme un individu adulte ? C’est plus tard, le suisse von Nägeli qui observa les divisions des cellules apicales qui semblaient être à l’origine des organes et tissus. Il les dénomma méristèmes du grec « merizein », se diviser.

L'intégration des facteurs environnementaux par la plante (photopériode, température, par exemple) se fait en partie au niveau du méristème végétatif et joue un rôle crucial pour l'adaptation de la croissance à l'environnement.

Châtaignier

Le méristème est composé, chez A. thaliana, de centaines de cellules qui se divisent, grandissent et le quittent pour former des organes. Malgré ce comportement extrêmement dynamique, c’est une structure très stable qui subsiste pendant de longues périodes avec un centre composé d’une vingtaine de cellules souches, parmi une centaine de cellules au stade végétatif ; lors de la mise à fleur, le méristème s’accroît, forme un dôme composé alors de plusieurs centaines de cellules.

Toute une série de gènes contrôle le maintien de la taille et de l’activité de la zone cellules souches. Le méristème subit un cycle et passe par les stades suivants : végétatif, inflorescentiel et enfin floral. À l’aide de mutants affectés dans la mise à fleur, plusieurs voies de signalisation de l’induction florale ont été, en partie, disséquées génétiquement chez Arabidopsis. La première met en jeu la longueur du jour et le gène CO. La seconde, ou voie autonome, met en jeu notamment FLC. La troisième, implique la température. Existe t-il une hormone de floraison ou florigène ? Ce concept a été proposé par Chailakhyan en 1936.

L’aptitude à fleurir se transmet en effet par greffe d’une espèce apte à fleurir à une espèce inapte ; il s ‘agit de la transmission à distance d’une substance inconnue qu’il a dénommé florigène. Resté pendant plus de 70 ans un concept physiologique plutôt qu’une entité chimique, la génétique d’Arabidopsis a permis de faire progresser les connaissance sur cette hypothétique hormone.

Un transcrit FT (Flowering Time), se formerait dans la feuille ; la protéine FT, florigène proparte, se déplace avec la sève élaborée à la vitesse de 1,2 à 3,5 mm-1.h ; vitesse plus lente que celle du saccharose (50 à 100 cm-1.h. Pour l’instant, il y a plusieurs preuves expérimentales du mouvement de cette protéine de la feuille jusqu’au méristème premiers pas vers la validation de ce concept.

Fleurs et sexualité

La découverte d’une sexualité chez les plantes a bouleversé la botanique.S’appuyant sur la découverte de Camerarius, Linné, que certains nommaient aussi le second Adam, décide d’utiliser le sexe comme principe classificateur, notamment le nombre d’étamines.


La démonstration du lien entre fleur et sexualité à l’aide d’expériences de castration a été réalisée, par le médecin et botaniste allemand Rudoph Camerarius, pour la première fois en 1694, chez le Ricin (Ricinus communis L., famille des Euphorbiacées), où fleurs mâles et femelles sont séparées. Il démontra ainsi que l’étamine correspondait au sexe mâle et le pistil au sexe femelle. Pour obtenir des fruits et des graines, les deux sexes étaient nécessaires

Il opposait les plantes à mariages publics, celles portant des fleurs et des sexes visibles, aux plantes à mariages clandestins, comme les mousses et les fougères où les sexes ne sont pas apparents. Sa classification rapidement adoptée en Europe fit grand scandale à l’époque où il comparait l’étamine au pénis et le stigmate à la vulve; il lui fut reproché un esprit de luxure et son système sexuel considéré comme lubrique fut condamné par nombre de ses contemporains.


Amborella trichopoda, espèce considérée comme la plus primitive des plantes à fleurs actuelles. Arbustive et dioïque, elle est endémique de Nouvelle Calédonie ; c’est l’espèce unique d’un genre unique de la famille des Amborellacées

Néanmoins, Linné fut l’un des premiers à souligner l’importance de la reproduction sexuée chez les végétaux. La classification moderne bénéficie des avancées de la biologie moléculaire ; celle-ci , couplée à l’informatique, a remis en cause la classique distinction entre mono- et dicotylédones et mis en évidence trois grandes catégories : les Dicotylédones primitives comme Amborella (voir photo ci-dessus), les Monocotylédones (comme les graminées), et les Eudicotylédones (comme Arabidopsis) (travaux du consortium APG, Angiosperm Phylogeny Group , publiés depuis 1997).

Sexualité : les handicaps évolutifs des plantes à fleurs

Plusieurs handicaps majeurs auraient dû conduire à leur disparition :

-- 1) elles sont fixées par leurs racines et ne peuvent donc choisir leur partenaire sexuel ;
-- 2) les fleurs sont souvent hermaphrodites, plus de 90% des espèces ;
-- 3) le pollen émis tombe essentiellement dans un rayon de moins de quatre mètres à partir de sa source, l’étamine ;
- 4) il n’y a pas de tabou sexuel.

Et pourtant, depuis 130 millions d’années, les plantes à fleurs se sont développées et ont colonisé pratiquement tous les milieux et toutes les latitudes. Cette réussite serait liée à la mise en place, au cours de leur évolution, des systèmes d’incompatibilité. Dans le cas étudié, le Chou fourrager (famille des Brassicacées), un locus génétique simple S, pluriallélique, où le même allèle est présent côté femelle et côté mâle est responsable de la réaction d’incompatibilité, réaction qui entraîne le rejet de l’autopollen et qui favorise le développement de l’allopollen, tout en évitant des pollinisations incongrues, c’est-à-dire entre espèces différentes.


La réponse d’auto-incompatibilité (AI) dépend de l’interaction entre un ligand S (petite protéine de 6 KDa riche en cystéine) et un récepteur stigmatique SRK, type sérine thréonine kinase. La fixation du ligand sur le récepteur induit une dimérisation de SRK et l’autophosphorylation de son domaine cytoplasmique.
Une thioredoxine inhiberait l’action de SRK. Une fois activé, le domaine kinase assurerait la transmission du signal par une cascade de phosphorylation/déphosphorylation de cibles cytoplasmiques conduisant à la réaction d’AI. Récemment, un gène modificateur MLPK a été caractérisé codant une protéine kinase qui, lorsqu’elle est mutée, rend le système compatible ; MPLK agirait vraisemblablement en se complexant avec SRK. D’autres gènes régulateurs modifient la force d’expression de l’AI. Cela conduit actuellement à un modèle complexe d’interactions moléculaires dont une partie des acteurs a été bien caractérisée.

Les étapes de la pollinisation et de la fécondation
Lepollen, (voir photo ci-dessous), partenaire mâle, renferme deuxgamètes ou la cellule qui les génère ; c’est un organisme adapté à la dissémination et à la survie.


La paroi d’un grain pollen observée au microscope électronique montre sa complexité et la présence de composés impliqués dans la reconnaissance pollen–pistil.
Pour cette raison, sa teneur en eau est faible et son métabolisme nul. Pour reprendre son activité, il doit se réhydrater à la surface d’un pistil compatible : le stigmate. Il pousse alors un tube ; on dit qu’il germe, et assure ainsi le transfert des gamètes au sac embryonnaire, (voir photo ci-dessous).


Représentation schématique de la complexité de l’organisation de l’ovaire, ovule et sac embryonnaire d’un pistil.

À la fin du 19ème siècle, Brongniart puis Brown décrivirent l’entrée du tube pollinique dans l’ovule à travers le micropyle et la formation subséquente de l’embryon dans le sac embryonnaire. Ce travail résolut en partie l’énigme du contact pollen-ovule. En démontrant ce contact physique entre l’ovule et le pollen, ils élevèrent la fécondation des plantes au même niveau que celle des animaux, chez qui la nécessité d’un contact physique entre ovule et sperme commençait à être acceptée.

Pollen de sycca

Récemment, l’analyse de mutants affectés dans la fécondation a permis de mettre en évidence plusieurs systèmes de signalisation entre tube pollinique et sac embryonnaire, signalisation permettant le guidage du tube vers le micropyle. Strasburger décrivit la première fécondation chez les fleurs en 1878 ; quelques années plus tard, S. Nawashin et L. Guignard décrivirent la double fécondation chez le lis (1898, 1899).


Reconstitution semi diagrammatique en 3D, à l’aide de coupes sériées, de la fusion noyau mâle et noyau femelle, au cours d’une fécondation in vitro réalisée chez le maïs. En bleu intense, le noyau femelle ; en bleu clair, le noyau mâle ; en jaune, les plastes ; en violet, le réseau mitochondrial.

Dans les années 1990, la première fécondation in vitro chez les plantes a été réussie et a mis en évidence un flux cacique à l’origine de l’activation de l’oosphère et de la formation ultérieure de l’embryon. Un avantage de ce système était la possibilité de contrôler le site d’adhésion gamète mâle-gamète femelle et de suivre par des techniques appropriées, électrochimiques en particulier, la capacitation de l’oosphère (photo c-dessus). Une telle approche est impossible chez les autres systèmes biologiques animaux ou chez les algues.
Mais cette approche est réductionniste : ce qui est vu in vitro ne correspond peut-être pas à ce qui existe in vivo. D’où l’intérêt des approches actuelles, notamment à l’aide de mutants qui permettent de sérier les étapes de la fécondation et de caractériser les gènes responsables, donc les mécanismes intimes en jeu. Ainsi, un signal positif issu de la cellule-œuf entraîne la prolifération de l’albumen. C’est la caractérisation d’un mutant affecté dans une cycline CDC2 avec un effet paternel qui serait en cause. Chez ce mutant, le pollen est viable et un seul gamète est fonctionnel, seule la fécondation de l’oosphère a lieu.

En conclusion, il faut aujourd’hui être capable d’intégrer toute une série d’approches allant d’une simple observation botanique à l’analyse moléculaire la plus sophistiquée. La botanique d’antan est aujourd’hui devenue une biologie très intégrative.

Animaux - Insectes - le criquet -

Publié à 16:28 par acoeuretacris Tags : criquet animaux insecte
Animaux - Insectes - le criquet -
Essaim de criquets

Le criquet : Un fléau pour les cultures

En 873, une invasion de criquets migrateurs dévaste l’Italie, la Gaule et la Germanie. Les moines des couvents carolingiens ont laissé des témoignages sur la catastrophe.
Aujourd’hui encore, la lutte contre le criquet pèlerin et le criquet migrateur reste d’actualité.

Les incursions cycliques de cet insecte font peser une réelle menace, notamment sur les populations du Sahel.

Le criquet migrateur

Il existe plusieurs espèces de criquets, aux aires de reproduction et aux voies de migration distinctes.

Le criquet migrateur (Locusta migratoria) a été l’objet des frayeurs du monde carolingien. Connus depuis l’Antiquité, les vols de criquets causent périodiquement de terribles ravages. Des arbres cassent sous leur poids. Ils rasent des milliers de km² de cultures. On cite l’exemple de certains de ces vols qui auraient détruit plus de 60 000 tonnes de céréales.

Criquet migrateur. image Valter Jacinto

Ce criquet peut atteindre 60 mm de long.

L’homme est longtemps resté désarmé devant ce phénomène. C’est seulement vers 1930 qu’on a découvert la biologie de cet insecte.

On a pu alors limiter les dégâts que les criquets migrateurs infligent dans les régions tropicales de l’Afrique.

Normalement, les criquets mènent une vie solitaire et sont tout à fait inoffensifs. Ils se réunissent seulement pour s’accoupler. Mais, dans certains cas, sous l’influence du temps, ou parce qu’ils sont trop nombreux, les criquets changent de comportement.

Criquet migrateur. image eNil

Ils restent ensemble et leur nombre augmente encore. Ils se mettent à pondre des milliers d’œufs.

Ceux-ci sont déposés dans le sol, dans des coques de 4 à 5 cm de long dont le haut est fermé pour empêcher qu’ils se dessèchent.

Bientôt des petits criquets grouillent en masses compactes. Après 30 à 40 jours, ils s’envolent tous en même temps en grandes nuées.

Ils peuvent ainsi parcourir 1 500 à 5 000 km avant de s’abattre sur des cultures et de tout dévorer en quelques jours.

Le criquet pèlerin

Ce criquet constitue l’espèce la plus redoutable. Vivant en bordure des déserts africains (Sahara, Libye, Somalie) ou asiatiques, c’est lui qui a dévasté l’Egypte pharaonique.

A la fin de l’été, les nuages amoncelés au sud des déserts poussent les criquets vers le nord, où s’effectuent les pontes et les éclosions de larves, au printemps suivant.
Tunisie, Maroc et Algérie en subissent les invasions depuis plusieurs siècles.

Essaim de criquets qui s'abattent sur un village. Illustration hongroise

En 1986 et en 1988, des criquets partis du Sahel ont gagné le Maroc à la faveur des pluies d’automne nécessaires à la reproduction des essaims.

Chose extraordinaire, les criquets, poussés par un cyclone tropical, et par des alizés, ont traversé l’Atlantique sur 4 500 à 5 000 km et ont atterri, au bout d’une semaine, dans les îles des Caraïbes, en Guyane et au Venezuela.

Le criquet pèlerin ou locuste ou grégaire (Shistocera gregaria) consacre son existence à se nourrir et à se reproduire. Il n’a aucun prédateur naturel.

Le criquet est la proie d'autres insectes, d'oiseaux et de petits carnivores. image Lida Rose

Les annales historiques mentionnent plusieurs invasions de criquets. En 873, les annales mentionnent leur présence continuelle pendant 2 mois en Franconie. Lors de leurs assauts répétés, les insectes ont dévoré moissons, arbres et herbes. Ils s’en sont même pris, au 13e siècle, aux chevaux et autres ruminants paissant dans les champs.
En 1866, en Algérie, une invasion a provoqué la famine.

Environ 500 000 personnes sont mortes.

Sauterelle ou criquet ?

Le caractère essentiel, découvert en 1921, est que le même insecte adopte des formes différentes selon qu’il est en « phase solitaire » ou en « phase grégaire ».

Au cours de la première phase, il s’agit de la sauterelle verte, bien connue, inoffensive et statique.

Lors de la seconde phase, l’insecte précédent se mue, au contact de congénères, et en peu de générations, en un criquet noir, plus gros, affamé et armé pour dévorer et voler loin.

Le criquet est, comme la sauterelle, un insecte sauteur. image H Vargas

Des conditions optimales de température, entre 20°C et 25°C, d’hygrométrie (humidité relative de 70%), de végétation et de nature des sols, permettent cette redoutable transformation.

Quand la pluviométrie est favorable, le risque de regroupement en essaim s’intensifie. Des pluies bien réparties permettent à la végétation de se développer. Les criquets se réunissent autour de ce garde-manger. Cette proximité favorise les accouplements.

Accouplement entre deux criquets. image Tanaka Juuyoh

Le criquet est, comme la sauterelle, un insecte sauteur. On peut le distinguer car ses antennes sont toujours plus courtes que le corps. Il possède une paire d’ailes postérieures membraneuses protégées par une paire d’ailes antérieures coriaces.

En principe, le criquet ne vole pas sur de grandes distances.  image dinosoria

Toutefois, chez la plupart des espèces, à part le criquet migrateur et pèlerin, ses ailes ne lui permettent pas de voler sur de grandes distances.

Le criquet : un véritable fléau actuel

Chaque année, à l’approche de l’été, l’angoisse s’installe dans les pays du Sahel (Mauritanie, Niger, Sénégal, Mali …) mais également le Maroc ou la Libye.

En 2004, les criquets pèlerins ont détruit jusqu’à 50% de la production céréalière dans certains pays.

Une nuée de criquets s'abattant au Sénégal. image Yaxzone

Des essaims peuvent compter des dizaines de millions d’individus et occuper plusieurs centaines de mètres carrés.
Le désastre est d’autant plus important qu’un criquet pèlerin peut avaler son propre poids de nourriture par jour ce qui représente cent tonnes de végétaux pour un essaim de cinquante millions d’individus.

Leur voracité n’a pas de limite et on a pu observer certains essaims consommer la laine sur le dos des moutons et même des bâches en plastique.

Des pays en proie à la famine

Ces invasions ont de graves conséquences sur les populations locales. Beaucoup souffrent de famine à la suite des récoltes catastrophiques.

De plus, le bétail est privé d’une bonne partie de son alimentation habituelle.

Le criquet stridule. Ce bruit est produit par le frottement des pattes postérieures sur les ailes. image Yaxzone

Les pays concernés sont démunis face à ce fléau. Les quelques moyens dont ils disposent sont très dérisoires.
Il faudrait pouvoir acheter des insecticides en grande quantité, des équipements de pulvérisation mais aussi former des spécialistes.

Malheureusement, ces pays comptent parmi les plus pauvres de la planète. Par exemple, en 2004, trois millions cinq cent mille hectares auraient dû être traités ce qui représente un investissement de cent millions de dollars.

Les mesures de prévention

Cette prévention passe par une plus grande solidarité internationale. Le Cirad et la FAO ont mis en place un programme qui permet de surveiller les aires d’origine des invasions. En cas de regroupement, il faut détruire aussitôt les premiers essaims sur leur lieu d’envol.

La surveillance par satellite permet d’observer plus facilement les foyers d’origine.

Un criquet peut faire des bonds 20 fois plus haut que sa hauteur. image Zarastardust

Cette prévention a déjà donné quelques résultats positifs ce qui est très encourageant.

Le problème qui se pose actuellement est l’utilisation de manière intensive des insecticides. La sécurité des consommateurs peut en être menacée.

Des chercheurs ont pour mission de trouver des produits à base de champignons entomopathogènes qui stoppent la croissance des larves. Il faudra attendre encore plusieurs années pour que ces produits naturels soient distribués en quantité suffisante en Afrique.

Fiche technique

Ordre : Orthoptères
Sous-ordre : Coelifères
Famille : Acrididés
Développement : après 4 à 6 mues, chaque larve se transforme en petit criquet. La métamorphose est incomplète c’est-à-dire qu’il n’y a pas de stade nymphal
Son : le criquet stridule. Ce bruit est produit par le frottement des pattes postérieures sur les ailes
Vitesse : en vol, le criquet migrateur se déplace à la vitesse de 3 à 20 km/h
Longévité: Entre 8 mois et 2 ans selon les espèces

Animaux - Batraciens,amphibiens - Les anoures -

Publié à 11:44 par acoeuretacris Tags : batracien animaux anoure
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Qu’est-ce qu’un anoure ?

Les Anoures, comportant les grenouilles, les crapauds et les rainettes, sont l’un des trois groupes qui composent la classe des amphibiens, également appelés batraciens. Les Amphibiens comportent avec les Anoures, les Urodèles et les Cécilies. Les Amphibiens sont des animaux qui vivent dans l’eau à l’état larvaire et sur terre quand ils sont adultes. Les anoures se différencient des autres groupes par la disparition de la queue à l’âge adulte.

Les origines des anoures

Lors de la période du Dénovien, il y a 400 millions d’années, les poissons apparurent. Certains poissons ont commencés à sortir de l’eau pour vivre sur terre en conservant leurs nageoires, ce sont les crossoptérygiens. De ces animaux dérivèrent, il y a 360 millions d’années, les stégocéphales, premiers vertébrés à pouvoir sortir de l’eau et y rester aussi longtemps qu’ils le désiraient.

Les amphibiens de nos jours, et donc les anoures, sont les descendants des stégocéphales. Leur métamorphose « récapitulent » ce cycle : les têtards représentant les poissons et les anoures adultes représentant les stégocéphales. C’est de là que vient le terme amphibien qui veut dire « double vie », car les anoures vivent aussi bien dans l’eau que sur terre.

Les différences entre les grenouilles, les crapauds et les rainettes

Contrairement à ce que certains pensent, le crapaud n’est pas le mâle et la grenouille la femelle, il s’agit d’espèces très différentes sur de nombreux points.

1) La peau
Ces trois espèces ont des peaux différentes, c’est la première chose que l’on peut remarquer en les comparant. La peau des grenouilles est lisse, fine, délicate et humide, celle des crapauds est sèche, verruqueuse et douce comme du velours alors que celle des rainettes est gluante, légèrement humide et lisse.

2) Le déplacement
Chaque anoure possède des pattes différentes des autres, celles-ci indiquent la manière de se déplacer de chaque individu.

Ainsi, les grenouilles ont de longues pattes très musclées, sur lesquelles elles s’appuient pour plonger. Pour avancer, les grenouilles replient les pattes arrière en forme de Z, elles les détendent, puis sautent.

Quant aux crapauds, ils ont des pattes beaucoup plus courtes que celles des grenouilles et bien moins musclées. Par conséquent, ils rampent et font juste de petits sauts.

Les pattes des rainettes sont caractérisées par des disques adhésifs à l’extrémité des doigts qui leurs permettent de grimper aux arbres. Certaines rainettes se sont même adaptées au mode de vie aérien : leurs pieds, largement palmés et en forme d’éventail, leur permettent de sauter d’un arbre vers un autre ou vers le sol en planant.

3) Les habitats
Si l’on croise des anoures dans la nature, on peut directement remarquer qu’ils ne vivent pas dans le même habitat.

En effet, les grenouilles sont plutôt aquatiques et vivent toujours à proximité d’eau. Elles peuvent également rester de longues périodes sous l’eau.

D’autre part, les crapauds sont terrestres, ils préfèrent les prairies, les forêts et les jardins, ne recherchant l’eau qu’au moment de l’accouplement.

Quant aux rainettes, on les trouvent la plupart du temps perchées dans un arbre car elles sont arboricoles.

4) La ponte
Il existe une autre différence chez les anoures, mais qui est plus subtile, car on ne voit pas tous les jours les anoures au milieu de leur ponte ! En effet, ils ne pondent pas de la même manière.

Les femelles des grenouilles déposent leurs œufs en petits tas, flottant sur l’eau.

Les femelles des crapauds pondent leurs œufs en de longs chapelets qui coulent et s’accrochent à la végétation immergée. Ces rubans peuvent contenir plusieurs centaines d’œufs.

Quelques femelles des rainettes pondent leurs œufs dans une feuille pliée au dessus de l’eau. Quand les têtards écloront, ils tomberont dans l’eau. Mais une bonne moitié pond également dans l’eau.

Malgré tout, pour certains individus, la différence est dure à établir : certaines espèces pourraient aussi bien être des crapauds que des grenouilles.

Les caractéristiques physiques des anoures

1) L’aspect
Les Anoures sont très reconnaissables, ils possèdent une large tête avec une large bouche, surmontée d’yeux globuleux. Ils ont de longues pattes musclés qui leurs permettent de se déplacer. Ils ont quatre doigts aux pattes avant et cinq aux pattes arrière. Ils ne possèdent pas de queue.

2) La taille
Leur taille est très variée, certains peuvent mesurer quelques millimètres et d’autres plusieurs dizaines de centimètres. La grenouille le plus grosse du monde est la grenouille Goliath du Cameroun (Conraua goliath). Elle mesure 35,6 cm et pèse 3,1 kg. Il y a deux grenouilles qui détiennent le record du monde de la plus petite taille, ce sont la grenouille ibérique (Rana ibérica) et la grenouille didactyle. Elles mesurent environ 12 mm.

3) La couleur
Les anoures ont de nombreuses couleurs différentes suivant les espèces et elles peuvent parfois légèrement en changer : leurs couleurs varient avec la température et l’habitat. La peau des anoures se compose de trois pigments différents : jaune, rouge et brun ou noir. C’est en mélangeant ou en se reflétant les uns sur les autres ces pigments que les anoures peuvent arborer de nombreuses couleurs différentes.

L’anatomie

1) Le Squelette
Les anoures sont des vertébrés. Ils possèdent un squelette très simple, sans cage thoracique et sans diaphragme.

2) La respiration
La respiration des anoures se fait de trois manières différentes :

A l’état larvaire, les têtards disposent de trois à quatre paires de branchies.
Petit à petit les branchies se transforment en poumons. Ce sont juste des sacs aux parois très minces dont l’intérieur est divisé en plusieurs cloisons.
Enfin les anoures effectuent la respiration par leur peau. Leur peau renferme un grand nombre de glandes qui sécrètent un mucus. Celui-ci assure l’humidification de la peau, l’oxygène de l’air ne pouvant passer qu’à travers une peau humide

3) La circulation sanguine
Le cœur des anoures est plus simple que le notre. Il est composé de deux oreillettes et d’un seul ventricule. Le sang qui arrive des deux oreillettes devrait se mélanger dans le ventricule, mais contrairement à nous, la contraction des oreillettes ne s’effectue pas en même temps. Mais leur cœur est très rudimentaire, il arrive souvent qu’un peu de sang riche en oxygène se mélange avec le sang riche en dioxyde de carbonne.

4) La température corporelle
Les anoures ont le sang froid, c’est-à-dire que la température de leurs corps prend la valeur de celle du lieu où ils se trouvent.

Le comportement

1) L’habitat / la répartition
On trouve des anoures à de nombreux endroits : des forêts tropicales aux déserts, en passant par les prairies de hautes montagnes. Le seul endroit où l’on n’en trouve pas est l’Antarctique. Là où l’on en trouve le plus est la forêt tropicale car ils aiment la chaleur et l’humidité.

2) L’hibernation
A l’approche de l’hiver, les anoures se terrent au fond des mares, dans la vase, dans les anfractuosités d’un vieux mur et d’autres endroits pour hiberner. Les anoures peuvent rester sans manger pendant deux ans. Dans les pays où il fait très chaud, certains anoures hibernent pendant la saison froide et entrent en état de léthargie pendant les grosses chaleurs.

3) L’espérance de vie
Les anoures vivent en moyenne une dizaine d’année. Certains crapauds vivent quand même une quarantaine d’années. Toutefois ils vivent bien plus longtemps lorsqu’ils sont en captivité.

4) L’alimentation
Les têtards sont herbivores.

Les anoures sont pour la plupart carnivores. Ils mangent principalement des insectes et des mollusques, mais des individus plus gros peuvent manger des serpents, des oiseaux, des poissons et d’autres amphibiens. En effet le cannibalisme est très fréquent chez les anoures. Ils se servent de leur langue pour attraper leurs proies : ils repèrent une victime, s’arrêtent pas trop loin d’elle et restent immobiles, D’un coup ils vont bondir, projeter leur langue visqueuse et collante à laquelle s’accrochera la victime. Une fois que qu’ils ont rentré leur langue, ils écrasent la proie avec leurs maxillaires.

La reproduction

1) Les rassemblements
Vers mars, à la fin de l’hibernation, tous les anoures se rendent sur leurs lieux de ponte. Les mâles chantent pour attirer les femelles, en gonflant leurs sacs vocaux. Les femelles ont une préférence pour les mâles ayant la plus grosse voix, qui sont aussi les plus gros, donc les plus vieux. Chaque femelle est alors entourée de plusieurs mâles.

2) L’accouplement
Le mâle se place au dessus de la femelle et l’enserre avec ses pattes avant. L’accouplement est de deux type : axillaire si le mâle tient la femelle au niveau des aisselles et lombaire s’il s’en saisit à l’aine. Le mâle arrose ensuite les œufs de son sperme au fur et à mesure qu’ils sont émis. Le besoin d’accouplement de certains mâles est tellement fort qu’ils enserrent tous ce qui ce trouve à leur portée, ça peut être une femelle d’une autre espèce mais aussi un bout de bois. En fait au moment de la reproduction, les pouces et les avant-bras sont recouverts de callosités qui disparaissent après l’accouplement. Leur apparition est due aux variations de sécrétions d’une hormone. Le contact entre les bosses et la peau des femelles suscite un réflexe d’étreinte.

3) La ponte
Les anoures pondent de 1 à 20000 œufs qui ont un diamètre qui va de 1 à 5 mm. Certaines grenouilles sont vivipares, elles avalent leurs œufs fécondés et accouchent de petites grenouilles quelques mois plus tard.

4) La croissance
Le délai entre la fécondation est l’éclosion est de 2 à 21 jours. Les œufs se développent en trois phases, qui durent trois à quatre mois. A l’intérieur de l’œuf, les embryons se transforment petit à petit en têtard et sortent de l’œuf. Ils mangent les restes de leur enveloppe. Puis quand ils arrivent à nager ils deviennent carnivores. Ils peuvent également devenir nécrophages, en se nourrissant de cadavres de poissons ou alors cannibales.

Leur queue s’allonge et les branchies grossissent. Peu de temps après, les pattes postérieures apparaissent progressivement. Les pattes antérieures apparaissent d’un coup, car elles se sont en fait formées en même temps que les postérieures, mais sous la peau. La peau se déchire et on a l’impression qu’elles ont poussées en une journée.


Ensuite, la queue disparaît et les poumons apparaissent, les têtards sont alors obligés de revenir assez souvent à la surface pour respirer.

Les têtards étant sujets à des parasites et à des maladies ou des malformations et étant pourchassés par de nombreux prédateurs, moins de 1% d'entre eux arriveront à l’âge adulte.

Des animaux menacés

1) Les prédateurs
Les prédateurs des anoures sont les couleuvres aquatiques, les hérons, les cigognes, les loutres, les belettes, les taupes ou les renards. Les prédateurs des têtards sont les dytiques et les coléoptères aquatiques. Mais le plus grand prédateur des anoures est l’homme.

Ils paraissent des proies faciles, mais ils ont plusieurs stratégies de défense. Certains sécrètent du poison, d’autres abordent des postures d’intimidation, décourageant les prédateurs, d’autres préviennent les prédateurs par leurs couleurs qu’ils ne sont pas bons à manger. Mais leur meilleure défense reste le camouflage.

Les anoures ont également d’autres prédateurs tels que les produits chimiques, notamment les engrais. Ceux-ci peuvent avoir des effets désastreux sur les amphibiens. Ainsi, les mâles changent de sexe suite à une contamination, ou encore meurent.

La disparition progressive des anoures peut également être causée par les changements climatiques, les pluies acides, la pollution, le réchauffement de la planète ou tout simplement la déforestation qui supprime leurs habitats naturels.

2) Les solutions pour éviter la disparition des anoures
Lors de la reproduction, on enregistre le taux le plus élevé de décès de l’année. Pour aller à leur lieu de ponte, ils doivent souvent traverser des routes et se font écraser par milliers. Pour remédier à cette situation, des dispositifs de sauvetages sont installés. Il s’agit un mur haut bordant la route, et des seaux enterrés tous les quinze mètres. Les anoures cherchant à franchir le mur le longent et tombent dans les seaux. Tous les matins les anoures sont relâchés de l’autre côté de la route.

Des dispositifs à longue durée appelés crapauducs sont installés à certains endroits. Ce sont des galeries étroites creusées sous la route. Les anoures passent dans celles-ci et se retrouvent en toute sécurité de l’autre côté.

D’autres moyens sont mis en œuvre pour sauver les amphibiens, comme la création de mares artificielles. Les anoures sont attires par les nouvelles mares, ce qui les empêche de traverser certaines routes dangereuses. Mais ces installations remportent moins de succès que les crapauducs.

3) Des espèces protégées
De nombreuses espèces d’anoures sont menacées dans le monde, ces espèces sont donc protégées. Elles sont interdites à la capture.

Les cinq sens des amphibiens

1) Les yeux et la vue
Les yeux des anoures sont situés au dessus de la tête. Cet emplacement leur permet de voir sans être vu. Leurs yeux possèdent deux paupières et une troisième qui est transparente et qui a pour but de garder l’humidité des yeux. Lorsqu’ils plongent, les anoures peuvent rentrer leurs yeux. Les anoures peuvent voir dans toutes les directions, même derrière eux.

Les anoures voient que ce qui bouge. Un prédateur tout à fait immobile passera inaperçu.

2) La peau et le toucher
La peau des anoures est nue et toujours humide. Elle renferme de nombreuses glandes qui sécrètent du mucus qui a pour rôle de conserver l’humidité de la peau. Certains anoures ont des glandes sécrétant des toxines.

Certains anoures, tel le xénope, disposent de capteurs qui leur permettent de sentir les vibrations signalant l’approche d’un prédateur.

3) Le tympan et l'ouïe
Les anoures ne possèdent pas d’ « oreilles », mais des tympans à la surface de leur peau juste derrière leurs yeux et non au centre du conduit auditif comme nous.

Les anoures ont l’ouie très fine et distinguent chaque petit bruit.

4) Le nez et l'odorat
Les anoures n’ont pas de « nez » qui ressort du visage comme chez l’homme, mais seulement deux petits trous au dessus de la bouche qui sont en fait des narines.

Les anoures se servent de leur odorat pour déterminer où ils se trouvent et pour repérer quelconque prédateur.

4) La langue et le goût
La langue des anoures est soudée au plancher buccal à l’extrémité antérieure de la bouche et non au fond de la bouche comme l’homme.

Les anoures se servent des papilles gustatives se situant sur leur langue pour déterminer si leur nourriture est comestible. Ainsi, si elle n’est pas comestible, l’anoure pourra le recracher immédiatement.

L'utilité des anoures

Les anoures sont très utiles à l’homme, il ne faut surtout pas les tuer. En effet, ils limitent le nombre d’insectes nuisibles dans les jardins. De plus ils sont très utilisés pour la recherche médicale car leurs systèmes nerveux, digestif, musculaire et osseux sont comparables à ceux de l’homme.

Bonjour à tous...

Publié à 09:28 par acoeuretacris Tags : bonjour
Bonjour à tous...

 

La vrai sagesse...

 

 Un génie proposa à un jeune homme :


- Formule trois souhaits, ils te seront exaucés. Quel est ton premier souhait ?

 

- Je souhaiterais être suffisamment sage pour faire un choix parfait lors de mes deux prochains souhaits.


 - Te voilà éxaucé, quel est ton deuxième souhait ?

 

Le jeune homme réfléchit puis répondit :


 - Merci. Je n’ai pas d’autres souhaits.

 

(auteur inconnu)

bisous 28