Homo habilis n'est pas notre ancêtre direct. Considéré comme le premier représentant du genre humain, en dépit de nombreuses controverses scientifiques, Homo habilis est apparu en Afrique il y a environ 2,5 millions d'années.
La comparaison des caractères d'Homo habilis et Homo rudolfensis avec ceux des autres membres du genre Homo, d'une part, et ceux des Australopithèques, d'autre part, apporte des arguments aux paléontologues qui les considèrent non comme des humains, mais comme des Australopithèques « récents ». En outre, si Homo habilis pouvait tailler et utiliser des outils de pierre (d'ou son nom d'« homme habile »), cette capacité semble partagée par les derniers Australopithèques.
Homo habilis et Homo rudolfensis
Les premières découvertes d’Homo habilis datent de 1959 dans la gorge d’Olduvai. A partir de 1964, au fil des découvertes, de nombreux fossiles exhumés en Ethiopie, au Kenya et en Afrique du Sud sont rangés dans le genre Homo habilis.
Homo rudolfensis. - dinosoria.com
Mais des différences apparaissent entre certains fossiles qui amènent certains scientifiques à répartir ces premiers Homo africains en deux espèces :
Homo habilis
Homo rudolfensis
Caractéristiques d’Homo rudolfensis
Age : 2,4 à 1,6 millions d’années
Capacité crânienne : environ 750 cm3
Orbites très hautes
Ouverture nasale étroite
Omnivore
Taille : environ 1,60 m pour un poids estimé à 50 kg
Caractéristiques d’Homo habilis
Homo habilis est apparu en Afrique orientale il y a environ 2,5 millions d’années. La stature n’a pas vraiment évolué depuis Australopithecus :
Taille : 1,20 m à 1,60 m pour un poids de 30 à 50 kg
Crâne épais avec une ébauche de front incliné au-dessus d’importantes arcades sourcilières
Face moins haute et moins saillante que chez l’Australopithecus
Leurs dents sont celles d’omnivores : incisives assez grandes et molaires plus petites
Homo habilis. By Luciana.Luciana .
Mais si le squelette général n’a pas beaucoup évolué, par contre, le cerveau a augmenté pour atteindre 610 cm3.
Mode de vie d’Homo habilis
La savane est devenue plus sèche et moins arborée. La station debout est donc bien maîtrisée. Homo habilis était sans conteste bipède.
Nous sommes à peu près certains que ce premier homo disposait d’un langage articulé.
En effet, les moulages de son crâne montrent les aires de Broca et Wernicke : c’est là que le cerveau fabrique et traduit les mots.
On attribue à Homo habilis les premiers objets manufacturés. Ces premiers outils sont constitués de roches. Au début, il semblerait qu’Homo habilis sélectionnait de petits éclats de quartz rendus tranchants pour couper les chairs.
Il utilise également des galets aménagés.
Homo habilis. By Hairymuseummatt .
Homo habilis ne maîtrisait pas le feu.
On lui attribue aussi les premiers habitats. Ces campements rudimentaires ont été découverts dans la gorge d’Olduvai. Les homo habilis vivaient en petits groupes ce qui implique un minimum d’organisation sociale.
Omnivore, Homo habilis était avant tout opportuniste : végétaux, fruits, viande prélevée sur des animaux morts.
A ce jour, huit espèces d'australopithèques ont été décrites mais les espèces plus robustes sont dénommées Paranthropus (“presque homme”).
Paranthropus robustus de Kromdraai (Afrique du Sud), décrit par Broom en 1938. Il n'a été mis au jour qu'en Afrique du Sud dans des terrains datés de 2,2 à 1,5 million d'années
Paranthropus crassidens de Swartkrans (Afrique du Sud), décrit par Broom en 1949 et mis au jour dans des terrains datés de 1,7 million d'années
Paranthropus boisei d'Olduvai (Tanzanie) décrit par Mary et Louis Leakey en 1959. Il est maintenant connu en Tanzanie, en Ethiopie, au Kenya et au Malawi dans des terrains datés de 2,2 à 1,4 million d'années
Paranthropus aethiopicus de la vallée de l'Omo (Ethiopie), décrit en 1967 par Camille Arambourg et Yves Coppens. Il vivait voici 3 à 2,5 millions d'années dans les états actuels d'Ethiopie et du Kenya.
Passage entre Australopithecus et Paranthropus
Après la disparition, il y a 2,5 millions d’années de l’Australopithecus africanus, les archives archéologiques présentent une lacune d’un demi million d’années.
Les plus importants fossiles postérieurs à cette période remontent à 2 millions d’années et proviennent surtout de deux sites : la gorge d’Olduvai en Tanzanie et celle de Koobifora au Kenya.
Ces fossiles appartiennent au genre Paranthropus.
Paranthropus boisei. - dinosoria.com
Les deux sites attestent que deux espèces pré-humaines se sont côtoyées entre moins 2 millions d’années et 1,5 millions d’années.
Paranthropus boisei
En Afrique orientale, il y a environ 2,2 à 1,4 millions d’années, Paranthropus boisei d’Olduvai était un hominidé végétarien d’apparence robuste qui coexistait avec Homo habilis.
Sa boîte crânienne avait une capacité d’environ 515 cm3.
Les muscles de la mastication sont particulièrement développés. Paranthropus Boisei était bipède mais avait encore les bras assez longs.
Il maîtrisait le feu et savait fabriquer des outils rudimentaires.
Paranthropus boisei. - dinosoria.com
Lors de sa découverte en 1959 par Mary et Louis Leakey à Olduvai en Tanzanie, il fut tout d'abord identifié comme Zinjanthropus boisei.
Nous ne connaissons pas l’origine de cet hominidé. Certains anthropologues pensent qu’il dérive d’Australopithecus africanus.
Australopithecus africanus. - dinosoria.com
Cependant, le crâne découvert au Kenya, daté de 2,5 millions d’années, a une face allongée et de grandes dents antérieures comme l’Australopithecus. Le « crâne noir » a été retrouvé à l’ouest du lac Turkana.
Cette espèce très primitive a été baptisée Paranthropus walkeri.
Le "crâne noir" (Musée National du Kenya)
La comparaison entre deux crânes de Paranthropus Boisei (un mâle et une femelle) atteste d’importantes différences de taille et de forme. Ces différences morphologiques entre mâles et femelles d’une même espèce sont appelées dimorphisme sexuel.
Comparaison entre deux crânes (mâle et femelle). - dinosoria.com
Concernant Paranthropus Boisei, une telle différence de taille est identique à celle des gorilles et des orangs-outans. Elle est souvent constatée chez les premiers hominidés.
Paranthropus robustus et Paranthropus crassidens
Paranthropus doit sa dénomination robustus à sa face imposante et ses énormes mâchoires. Il a côtoyé Homo habilis.
Les sites de Swartkrans et de Kromdrai ont livré des fossiles et cette espèce est différente de celle d’Afrique orientale.
Cette morphologie faciale lui donnait un pouvoir de mastication important pour se nourrir de grandes quantités de végétaux. En effet, cet hominidé était végétarien.
Paranthropus crassidens. - dinosoria.com
Paranthropus robustus était assez habile de ses mains pour utiliser des outils. Il était bipède ce qui ne l’empêchait pas de passer du temps dans les arbres.
Il ne maîtrisait pas encore le feu.
Crâne de Paranthropus robustus. - dinosoria.com
Age : de 2.2 à 1, 5 millions d'années
D’autres fossiles ont été retrouvés dont un crâne en Afrique du Sud. Cet hominidé a été baptisé Paranthropus crassidens. Il est étroitement apparenté au Paranthropus Boisei mais sa taille est plus petite.
Australopithecus afarensis
Australopithecus africanus
Australopithecus bahrelghazali
Notre branche (les hominidés) s’est séparée de celle des gorilles, bonobos et chimpanzés, nos plus proches parents, il y a environ 7 millions d’années.
Nous partageons avec le chimpanzé 99,4% d’homologie, pour les gènes fonctionnellement importants.
Tout récemment, Derek Wildman et son équipe plaident pour qu’homme et chimpanzé soient placés sur un pied d’égalité, sur la même branche. Le chimpanzé deviendrait Homo pan troglodytes et le chimpanzé bonobo serait rebaptisé Homo pan paniscus (source : Sciences et Avenir juin 2004)
Il est évident que singes et hominidés ont un ancêtre commun, un primate inconnu.
Les premiers hominidés sont des pré-hommes et parmi eux, on trouve les Australopithèques.
Les premières découvertes
Le premier australopithèque « singe d’Afrique australe » a été découvert en 1924. Il s’agissait du crâne d’un enfant. Mais, ces fossiles ont été un peu oubliés pendant 30 ans. Ce sont les découvertes faites en 1974 dont la petite Lucy qui a permis à ces pré-humains de sortir de l’ombre.
A Laetoli, il y a 3,75 à 3,5 millions d'années, un Australopithèque a laissé cette empreinte de pied (Capture d'écran Documentaire de la BBC)
A ce jour, rien n’indique que les Australopithecus aient disposé d’un langage articulé. Ils n’avaient aucun outil manufacturé.
Enfant de Taung découvert en 1924 par Raymond Dart
Il existe plusieurs espèces d’Australopithecus :
Australopithecus africanus (“Australopithèque africain”) de Taung (Afrique du Sud), décrit en 1925 par Raimont Dart. Cette espèce n'est connue qu'en Afrique du Sud dans des gisements compris entre 3,2 et 2,8 millions d'années.
Baptisé Madame Ples, ce crâne a été découvert sur le site de Sterkfontein en Afrique du Sud. On pense que les australopithèques découverts sur ce site ont été victimes d'un tigre à dents de sabre. - dinosoria.com
Cette espèce est plus grande (1,3 mètre), plus lourde (40 kilogrammes contre 30) et présente un cerveau plus volumineux qu'Australopithecus afarensis.
Australopithecus afarensis (“Australopithèque de l'Afar”) de Lætoli (Tanzanie) et d'Hadar (Ethiopie), décrit par Johanson, Tim White et Yves Coppens en 1978. Cette espèce vivait il y a 4,1 à 2,9 millions d'années dans les états actuels d'Ethiopie, de Tanzanie et du Kenya.
“Lucy”, découverte en 1974, est l’Australopithecus afarensis la plus célèbre. Elle vivait il y a 3,2 millions d'années. Au moment de sa mort, elle avait une vingtaine d'années. Elle mesurait un peu plus d'un mètre pour un poids d'environ trente kilos.
Fragments du squelette de Lucy, l'Australopithèque
Elle utilisait des outils très rudimentaires, sorte de galets brisés, grossièrement retouchés, ainsi que des fragments d'os qui devaient lui servir de grattoirs.
Illustration de Lucy. Le galet aménagé est le premier outil
Australopithecus anamensis (“Australopithèque du lac”) de Kanapoi et Allia Bay (Kenya), décrit par Meave Leaky en 1995.
Les fossiles sont constitués de fragments de mâchoires et d'os des membres.
Australopithecus anamensis. Fragments des os des membres
Cet australopithèque aurait vécu entre 4,4 et 3,2 millions d'années. Ses dents ressemblent à celles d'Australopithecus afarensis, mais le reste du squelette est extrêmement proche de celui d'un homme moderne. Son poids était d’environ 45 à 55 Kg.
Australopithecus bahrelghazali (“Australopithèque du Bahr el Ghazal”, dit “Abel”) de la région de Koro Toro (Tchad), décrit par Michel Brunet en 1996. Cet australopithèque vivait voici 3,5 à 3 millions d'années. C'est donc un contemporain, au sens large, de “Lucy”.
Fiches détaillées sur les principaux Australopithèques
Australopithecus afarensis
Les sites les plus importants de découvertes d’ australopithecus afarensis « singe du sud » sont Laetoli, en Tanzanie (3,75 à 3,5 millions d’années), Hadar en Ethiopie (3,3 à 2,9 millions d’années) et deux sites en Afrique du Sud : Sterkfontein et Makapansgat, vieux de 3 à 2,5 millions d’années.
Crâne partiel
Les canines des Australopithecus afarensis sont beaucoup plus petites que celles des grands singes mais plus larges et plus pointues que les nôtres.
La bipédie ne fait aucun doute quand on observe leurs empreintes de pas fossilisées.
Sur le site de Hadar, on a exhumé de nombreux fossiles dont le squelette aux 2/3 complet de Lucy.
La petite australopithèque mesurait environ 1 m, possédait de longs bras et des jambes courtes.
Son torse est proche de celui des grands singes. Cependant, son bassin indique qu’elle marchait debout mais pas de la même manière qu’un être humain.
Crâne reconstitué de la première famille de Hadar, en Ethiopie. Il est généralement considéré comme étant celui d'un Australopithecus afarensis mais la controverse continue
Si l’on devait dresser un portrait de l’australopithecus afarensis, on pourrait en faire la description suivante :
Taille d’environ 1 m à 1,30 m
Poids entre 25 et 30 kg
Un crâne petit, sans front, avec un bourrelet au-dessus des orbites et un occiput anguleux
Une face assez massive mais dont le menton fait défaut
Des canines proches de celles des hommes avec peu d’espace entre canine et prémolaire
Le volume du cerveau est compris entre 300 et 500 ml
Australopithecus africanus
Les fossiles découverts en Afrique du Sud ont été baptisés Australopithecus africanus.
Ils appartiennent à une espèce différente des Australopithecus exhumés en Ethiopie et en Tanzanie.
Squelette partiel qui révèle que cet hominidé était bipède mais sa démarche n'était pas celle d'un homme moderne
Ces hominidés avaient une face large et massive, avec des pommettes et une mâchoire proéminente.
La capacité crânienne de sept spécimens s’étend de 420 à 500 cm3.
Leurs canines sont plus petites que celles de Lucy et leurs molaires très développées.
Leur morphologie indique la bipédie. Cependant, ils pouvaient également grimper aux arbres.
Crâne Australopithecus africanus. - dinosoria.com
Depuis sa découverte, la controverse fait rage pour savoir si cet australopithèque se place comme ancêtre direct de la lignée humaine.
Australopithecus bahrelghazali
L’unique fossile d’ Australopithecus bahrelghazali a été découvert en 1995 par Michel Brunet. Baptisé Abel, c’est le premier hominidé découvert à l’ouest de la Rift Valley.
C’est aussi le premier qui a remis en cause la théorie d’Yves Coppens, le co-découvreur de Lucy.
Les restes sont très fragmentaires : la partie antérieure d’une mâchoire.
Il présente des traits anatomiques pour certains très primitifs mais pour d’autres « évolués » :
Il est à ce jour le seul australopithèque à posséder, comme la plupart des gorilles et chimpanzés, trois racines entièrement distinctes à ses prémolaires inférieures et supérieures ( l'homme actuel n’en a qu’une seule)
Incisives et canines fortes comme pour les australopithèques
Email des dents moins épaisse que celle de Lucy
Des prémolaires qui ressemblent à des molaires comme chez l'Homme
La partie antérieure de la mâchoire est réduite et quasi verticale
On ne sait quasiment rien de cet hominidé et encore moins de son mode de vie.
Seules ses dents confirment qu’il s’agit bien d’un australopithèque contemporain de Lucy.
Publié à 09:03 par acoeuretacris
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Je suis….
Je suis le bleu du ciel et l'ocre de la terre
Le vent de la forêt
Le rouge du pavot
La blancheur de la plume et le noir du mystère
Je vibre dans le jaune habillant l'abricot
Sanglote dans le gris des plus funestes orages
Et ruisselle dans l'or de l'âme du soleil
Je suis dans les reflets du pllus petit rivage
Le mauve du lilas
Le rose sans pareil de la fleur éternelle et des feux du flamant
Je suis tous les reflets argentés de la lune
Au coeur de la moindre étoile
Au bord du firmament
Et ceux ou te sourit la blondeur de la dune
Dans le trille du merle
Le rire du ruisseau
J'éclate en mille sons ou chante la tendresse
Vibrato de bonheur comblant chaque ruisseau
Et je danse toujours dans le feu qui se dresse
Je suis tous les flocons doux cristaux de neige
Qui dessinent dans l'air leur valse de froid
Et les gouttes de pluie en rondes ou manège
abreuvant le sol sec lorsque l'été fait loi
Je perle dans la sève éttofant les ramures
Dans les sillons du champs que l'homme a labouré
Ou geint le souvenir d'un grand choc des armures
Et niche la colombe au tendre bec doré
Je suis clair,je suis sombre à tout instant du jour
Mes couleurs sont partout dans l'ombre ou la lumière
Mes chagrins, ma colère et surtout mon amour
Je suis le cri du vent
Sa chanson coutumière
L'arôme de la mousse et le goût des embruns
Je transperce la nuit des mes clartés sans nombre
Je donne leur nuance aux plus simples des parfums
Et je chante pour toi lorsque ton coeur est sombre
Regarde - moi …..sens -moi…..
Toi, qui dans tes hivers recherche une lueur et la force de vivre
Car je suis toujours là
Je me nomme ” UNIVERS “
et je m'offre en ami pour tout ce que je livre……
Auteur Johanne Hauber-Bieth
Publié à 18:36 par acoeuretacris
Tags : bonsoir
L'amitié est si fragile
Il faut savoir écouter
Même en des temps difficiles
On ne doit pas juger
Il est l'essence même pour tous les êtres
La base de toute une vie
L'amitié se démontre
Et se nourrit de gestes gentils
Les amis(es) ne jugent pas
Ils t'écoutent et te conseillent
Les amis(es) sont toujours là
Même au petite heure du matin, ils veillent
Les amis(es) sont des bijoux de collections
Ils sont rares, faite-leurs attention
Ils font partis d'une sélection
Qu'on choisit avec précaution
Durant toute notre vie
Nous n'aurons que quelques amis(es)
Qui passeront et reviendront
Le temps d'une saison
(auteur inconnu)
Alceste est l'une des filles de Pélias, roi d'Iolcos en Thessalie et d'Anaxibie, dont la figure vertueuse incarne l'amour conjugal. Elle épousa Admète, roi de Phères en Thessalie, fils de Phérès et ami du dieu Apollon.
Apollon, momentanément chassé de l'Olympe pour avoir tué les Cyclopes, devait se mettre au service d'un mortel pendant un an. Utilisé comme bouvier, le troupeau d'Admète prospéra miraculeusement tout le temps qu'Apollon s'en occupa : toutes les génisses mettaient bas deux veaux en une seule portée et les loups se tenaient éloignés du troupeau comme par magie.
Afin de mériter d'épouser Alceste, Admète devait atteler ensemble un lion et un sanglier et labourer un champ. Apollon, aidé par Artémis, l'aida à réaliser cette tâche à première vue impossible et il exhorta Admète à faire un sacrifice à sa sœur le jour de son mariage. Mais ce jour venu, tout à sa joie, Admète oublia imprudemment le conseil.
Apollon gardant les troupeaux d'Admète d'après Le clerc
Furieuse, Artémis ourdit sa vengeance: quand Admète entra dans la chambre nuptiale, il trouva, à la place de l'épousée, un nœud de vipères sifflantes, signe de mort imminente.
Apollon, mandé, parvint à adoucir sa sœur et obtint même qu'Admète, le jour de sa mort, puisse rester sur terre à condition que quelqu'un prenne sa place dans les Enfers.
En fait, Apollon fut abusé, car, cette faveur était en réalité un châtiment suprême. Malgré son jeune âge, Admète tomba gravement malade et Hermès, se présenta peu de temps après pour le conduire aux Enfers.
Admète, affolé, se tourna vers ses parents qui, malgré leur grand âge, trouvaient encore leurs jours remplis de douceur ;
Héraclès luttant contre la Mort pour Alceste d'après Leighton
Ses amis très malades, même les prisonniers condamnés à mort refusèrent de prendre sa place; Apollon, pour gagner du temps et permettre à Admète de trouver un remplaçant altruiste, enivra même les Parques afin que le fil de la Destinée ne soit pas coupé trop tôt.
Ce fut peine perdue.
Alors, par amour, Alceste, à qui on n'avait rien demandé, but du poison et prit la place de son mari. Ce sacrifice fut hautement apprécié par les dieux:
Soit Perséphone la renvoya rapidement sur terre soit Héraclès parvint de la délivrer, toujours est-il qu'Alceste et Admète vécurent heureux durant de longues années et eurent deux enfants.
Coing
De condition modeste, Acontios habitait l'île de Céos, il se rendit un jour à Délos, pour la fête d'Artémis et il s'éprit follement d'une jeune fille athénienne de noble famille.
Mais Cyppidé l'ignorait dédaigneusement. Il imagina alors une ruse afin de l'épouser : il écrivit sur un coing (appelé poire de Cydonie à l'époque) la formule "Je jure, par le temple d'Artémis, de me marier avec Acontios " et fit rouler le fruit vers les pieds de la belle indifférente,
Intriguée, elle lut l'inscription haute voix, s'apercevant trop tard de la portée du serment involontairement fait.
Par trois fois, Cyppidé tenta de se dérober à sa promesse en se fiançant à un autre qu'Acontios; par trois fois, Artémis, qui n'autorisait aucun parjure, la frappa d'une maladie qui la rendait hideuse et faisait fuir ses prétendants.
Le père de Cyppidé, ignorant la cause du tourment de sa fille, consulta l'Oracle de Delphes et, apprenant la vérité, loua l'intelligence d'Acontios qu'il maria à sa fille.
Polyphème surprenant Acis et Galatée
par Ottin (Jardin du Luxembourg, Paris)
Acis était un jeune berger de Sicile, fils de Faunus et de la Nymphe Symaéthis qui fut aimé de la Néréide Galatée "plus blanche que la feuille du troène, plus fleurie que les prés émaillés. Sa taille est plus élancée que l'aulne; son sein a plus d'éclat que le cristal".
Mais le cyclope Polyphème à l'œil unique était son rival en amour.
Un jour, il surprit les deux amants sous un abri et écrasa Acis sous un rocher de l'Etna.
Inconsolable, Galatée pria les dieux de transformer le sang pourpre qui coulait du corps de son malheureux amant en un fleuve; les eaux du fleuve se jettent dans la mer proche, Acis viendrait ainsi, pour toujours et à tout moment, la rejoindre.
Un fleuve, au pied de l'Etna, porte aujourd'hui son nom et en souvenir de ce berger, les villes voisines de la riviera des Cyclopes prirent aussi son nom (Aci Trezza, Aci Castello).
Acis et Galatée d'après Poussin - National Gallery Dublin
Polyphème lançant un roc sur Acis d'après Carracci
Clio, Thalie, Erato, Euterpe, Polhymnie, Calliope, Terpsichore, Uranie, Melpomène
Sarcophage des Muses (c. 160 avant notre ère) Musée du Louvre
Les Muses étaient les filles de Zeus et de Mnémosyne (la Mémoire), elles présidaient aux Arts.
Pausanias pensait qu'il y avait deux générations de Muses. A l'origine les Muses étaient au nombre de trois, elles répondaient aux noms de Mélété (Soin), Mnémé (Mémoire) et Aoidé (Chant). C'est Hésiode qui fixa leur nombre traditionnel à neuf et leur donna à chacune le nom connu actuellement, mais leurs attributions ne fut déterminées que beaucoup plus tard.
Elles demeuraient dans les montagnes, en particulier celles de l'Hélicon, en Béotie, et de Piérie, près de l'Olympe. Elles possèdent des voix si belles et leurs chants sont si beaux qu'un jour le mont Hélicon où elles résident se gonfla de plaisir au point d'atteindre le ciel. Pégase, d'un coup de sabot, fit jaillir la source Hippocrène pour qu'il revienne à sa forme initiale. Les Muses étaient associées à Apollon en tant que dieu de la Musique et des Arts.
Elles dansaient avec lui et avec d'autres divinités, les Grâces et les Heures, lors des fêtes sur l'Olympe.
Les Muses n'intervinrent que fort peu dans la mythologie; on peut citer quelques épisodes :
• Elles assistèrent aux noces de Thétis et de Pélée et à celles de Cadmos et d'Harmonie.
• Lorsque Thamyris se vanta de leur être supérieur, elles allèrent à Dorium, en Messénie, où elles le rendirent aveugle et le privèrent de sa mémoire. (Homère, Iliade, II, 595)
• En revanche pour compenser la cécité de Démodocos, elles lui enseignèrent l'art du chant qu'il utilisa pour chanter les exploits d'Ulysse devant le héros lui-même.
• Les Piérides, qui étaient les neuf filles de Pieros et d'Evippé, engagèrent un concours de chant avec les Muses, mais elles perdirent car le jury était composé de nymphes; pour les punir de leur audace, les Muses les transformèrent en choucas.
• Le Sphinx aurait appris des Muses l'énigme qu'il posait à tous les voyageurs qu'il rencontrait.
• Elles chantèrent un thrène aux funérailles d'Achille (Homère, Odyssée, XXIV, 60 sqq.)
CLIO
La première des neuf Muses, son nom signifie "célébrer" en grec; aussi est-elle, par excellence, la Muse de la poésie épique et de l'Histoire. De nombreuses statues la représente assise ou debout couronnée de lauriers et tenant en général un livre à la main. Clio (Kleiw) ayant un jour osé blâmer Aphrodite sur son amour pour Adonis, cette dernière irritée, lui inspira une passion violente pour Piéros qui la rendit mère de Hyacinthos. (ou selon certains de Linos et Hyménée comme Uranie) et d'une fille Polyboea qui passe pour la mère d'Orphée.
THALIE
Divinité champêtre, Thalie (Qaleia) présidait aux banquets joyeux. Plus tard elle devint la Muse de la comédie. Thalie était représentée sous les traits d'une jeune fille couronnée de lierre, tenant dans la main le pedum rustique et de l'autre un masque. Les Corybantes passaient pour ses enfants (Apollodore I,18).
ERATO
Erato (Eratw) présidait à la poésie lyrique mais aussi à la poésie plus légère, érotique et anacréontique. On la représentait vêtue d'une robe très ample, tenant à la main une lyre ou une cithare.
D'après Apollodore (VIII,4,2) elle était la mère d'Azan et dont le père était Arcas.
EUTERPE
Muse de la musique, Euterpe (Euterph) personnifiait l'art primitif en Thrace. Les statues de l'époque romaine la représentent avec une flûte simple ou double, instrument du culte dionysiaque car elle fut primitivement une divinité de la joie et du plaisir.
POLHYMNIE
Polhymnie (Poluhumnia) présidait aux hymnes et représentait la faculté d'apprendre et de se souvenir; plus tard sous l'empire romain elle présida à l'art mimique.
Elle est souvent représentait dans une attitude pensive accoudée sur un appui. On lui attribue plusieurs inventions comme la lyre ou l'agriculture Elle passe pour la mère de Triptolème
CALLIOPE
La plus éminente des Muses, Calliope (Kallioph) dont le nom signifie "à la belle voix" présidait à la poésie épique et quelquefois à l'éloquence.
Dans certaines légendes elle eut deux fils d'Apollon (ou du dieu-fleuve Oeagre) Orphée et Linos (ou fils d'Uranie).
On dit aussi que Calliope fut désignée par Zeus pour arbitre dans la dispute qui opposa Perséphone et Aphrodite pour la garde d'Adonis : Le verdict de Calliope fut que Perséphone et Aphrodite avaient sur Adonis des droits égaux; mais il fallait aussi lui accorder de petites vacances chaque année afin de lui permettre de se reposer des sollicitations amoureuses des deux insatiables déesses.
En conséquence, elle divisa l'année en trois parties égales
Aphrodite, furieuse de devoir partager Adonis, fit naître dans le coeur des femmes de Thrace une telle passion pour Orphée, fils de Calliope, que, dans leur avidité à le posséder, elles le mirent en pièces.
Dans les arts, elle est souvent représentée la tête couronnée de lauriers et tenant des tablettes, un stylet ou un rouleau de papyrus.
TERPSICHORE
Terpsichore (Teryicorh) présidait à la danse et aux chants de choeur. On la représentait couronnée d'un diadème et tenant à la main une harpe ou une lyre en écaille de tortue, surmontée de deux cornes de chèvre.
URANIE
Uranie (Ouranih) présidait à l'astronomie et à la géométrie. Elle fut aimée d'Apollon et devint la mère de Linos (ou fils de Calliope) et d'Hyménée.
On la représente vêtue d'azur, couronnée d'étoiles et parfois environnée de sphères et tenant à la main un compas.
MELPOMENE
Son nom signifie "la chanteuse" en grec. D'abord divinité du chant, Melpomène (Melpomenh) devint plus tard la Muse de la tragédie sans doute à cause de ses rapports avec Dionysos qui portait le surnom de Melpomenos. On la représentait couronnée de pampres et tenant un masque à la main.
Célèbre héros grec, roi légendaire d'Ithaque, Ulysse ou Odysseus (OdusseuV) était le fils de Laërte et d'Anticlée. Toutefois des traditions postérieures prétendent que Sisyphe, en visite à Ithaque, se serait tombé amoureux d'Anticlée, alors déjà fiancée à Laërte, et aurait engendré Ulysse.
On dit aussi que son grand-père maternel, le célèbre voleur Autolycos, fils d'Hermès, qui avait choisi le nom Odysseus qui signifierait "celui qui est agacé" et lui avait prédi qu'il serait aussi roué que lui et de grandes richesses quand il serait capable de venir les chercher chez lui, sur le Parnasse.
Avec ce singulier grand-père, il participa sur le mont Parnasse à une chasse au sanglier qui le blessa d'un coup de défense. La cicatrice qu'Ulysse gardera à la jambe lui permettra d'être reconnu par Euryclée, sa nourrice quand il reviendra à Ithaque.
Ulysse d'après Ingres (1850)
Musée des Beaux-Arts, Lyon,
Ulysse fit de nombreux voyages qui l'amenèrent tour à tour à Lacédémone, à Ephyra, à Taphos et à Messène où il fit connaissance d'Iphitos, fils Eurytos, qui cherchait les juments volées. Ils devinrent amis et Iphitos lui donna l'arc de son père, champion de tir, juste avant d'être tué par Héraclès soupçonné injustement de vol à la place d'Autolycos.
Ulysse chercha le moyen d'obtenir du poison pour ses flèches mais Ilios, petit-fils de Médée le lui refusa. Il s'adressa alors à Anchialos, prince de Taphos, qui lui en fournit. Toutefois il n'emporta pas l'arme à la guerre de Troie et il plaça cet arc, qui allait jouer un rôle déterminant par la suite, dans la salle de réception de son palais d'Ithaque .
Parvenu à l'âge adulte, il devint roi d'Ithaque du vivant de son père. Il fut l'un des prétendants de la belle Hélène mais il renonça très vite devant l'opulence des cadeaux que les riches princes faisaient à la princesse. Il suggéra à Tyndare de faire jurer aux prétendants qu'ils s'uniraient pour défendre l'honneur du futur élu. Pour le remercier de sa sage recommendation, Tyndare intercéda en sa faveur auprès son frère, Icarios, dont la fille, la sage et riche Pénélope, qui était donc la cousine d'Hélène allait devenir son épouse. Icarios voulait bien de ce mariage, mais il se refusait à voir partir sa fille de la maison paternelle; il suivit même le char nuptial en suppliant sa fille de rester. Pénélope se couvrit le visage de son voile signifiant ainsi qu'elle désirait suivre son époux. Icarios fit élever une statue de la déesse Aidôs (déesse de la Pudeur). Le couple n'eut qu'un fils, Télémaque.
Pénélope d'après Bouguereau
Mead Art Museum, USA
Quand fut organisée l'expédition contre Troie contée par Homère dans l'Iliade, il chercha à se dérober car il ne se sentait pas concerné par le pacte des prétendants n'ayant jamais officiellement demandé la main d'Hélène. Il joua la folie: il laboura le sable de la mer et y sema du sel. Mais Palamède, qui était venu le trouver pour le convaincre, plaça le petit Télémaque devant la charrue de son père, qui détourna rapidement ses bêtes démontrant ainsi qu'il n'était pas fou. Il garda toujours rancune mortelle à Palamède d'avoir déjouer sa ruse.
Ulysse découvrit à Skyros le jeune Achille, caché par sa mère sous des habits de femme à la cour de Lycomède. Malgrè les funestes prédiction du devin Halithersès, il se rendit à Aulis avec douze navires, qui portaient les contingents d'Ithaque, de Zacynthe et des côtes d'Epire.