La vigne et le vin - Vin de Bourgogne -

Publié à 17:34 par acoeuretacris Tags : vigne et vin bourgogne
La vigne et le vin - Vin de Bourgogne -

Histoire du vin de Bourgogne

Le véritable essor de la qualité du vin de Bourgogne est lié à l'activité des moines bénédictins et cisterciens, au début du deuxième millénaire.

Mais l'origine de la vigne en Bourgogne est plus ancienne, L'histoire des vins de Bourgogne peut être résumée en quelques étapes importantes.

Naissance du vignoble:


La date de naissance du vignoble de Bourgogne reste floue.

Certains avancent que l'apparition du vignoble bourguignon daterait du Vlème siècle avant J.C, d'autres entre le ler et le lllème siècle après J.C, lors des invasions romaines.

Le texte le plus ancien faisant référence à la vigne et au vin de la région date de l’an 312.

Il s’agit d’un discours d’un nommé Eumene qui atteste la présence de la vigne.

Au Vlème siècle, Grégoire de Tours célèbre la côte couverte de vigne.

Premier essor, le vin des moines:


Au Xème siècle, l'aristocratie et les communautés religieuses étaient les propriétaires des vignobles.

Les moines, qui ne cherchaient pas une rentabilité immédiate, ont œuvré avec le souci permanent d'atteindre la perfection, étude sur les meilleures souches, taille, prélèvement des boutures, greffage, méthodes de vinification, dégustations comparatives.

Leur plus grande contribution au monde du vin est l'invention de la notion de climat.

En créant les clos et la notion de climat, les moines ont donné aux vins de Bourgogne leur identité.

Deuxième essor, les Ducs de Bourgogne:


Le Premier Duc de Bourgogne est Philippe de VALOIS, dit Philippe LE HARDI, qui, par son mariage avec Marguerite de FLANDRES, à la fin du XIVème siècle, double la surface de la Bourgogne et y adjoint la Flandres.

Il a permis aux vins de Bourgogne, connus sous le nom de vins de Beaune, d'étendre plus loin leur réputation.

En l'espace de quatre générations, les quatre Ducs de Valois,Philippe LE HARDI 1342-1404, Jean SANS PEUR 1371-1419, Philippe LE BON 1396-1467 et Charles LE TEMERAIRE 1433-1477)ont fait de la Bourgogne un état totalement indépendant du Royaume de France, et dont la puissance et la prospérité ont valu pour un temps au vin de Beaune de devenir le plus célèbre vin du monde.

Par ailleurs, n’ayant aucun débouché fluvial efficace, la recherche de la qualité était indispensable pour que le prix du vin soit supérieur à son prix de transport.

De sorte que les Ducs ont édictés quelques règles destinées à garantir un bon niveau de qualité aux vins de leur région.

Les moines avaient fait du vin de Bourgogne un grand produit, mais austère et fermé.

Les grands Ducs en ont fait un produit brillant, ouvert, à la mode. Un produit de commerce haut de gamme pour l'exportation.

Le 18ème siècle et le rôle des négociants:


L’amélioration du réseau routier au XVIII ème siècle a considérablement favorisé les échanges commerciaux avec Paris et, par l'intermédiaire des grands ports d'Europe du nord, avec le reste du Monde.

Les premiers négociants étaient de simples commissionnaires.

Mais à la fin du XVlllème siècle, certains d'entre eux ont pu s'installer vraiment et donner aux vins qu'ils stockaient dans leurs caves, tous les soins nécessaires fûts neufs, soutirage, élevage.

Peu à peu est venue l'habitude de produire des vins de plus longue garde avec l'usage de la bouteille en 1750.

Le grand essor date du 19ème siècle


Pour le vignoble de Bourgogne, le XIXème siècle 1789-1914, est le symbole du progrès et celui de l'essor.

A la Révolution, la confiscation des terres de l'Eglise par l'Etat, et leur revente aux enchères comme biens nationaux, sont à l'origine de l'actuel morcellement des vignobles.

Dans le courant du XIXème siècle, l'expansion du commerce des vins de Bourgogne est étroitement liée au développement des transports et du libre échange.

- ouverture du canal de Bourgogne en 1832,
- création de la voie de chemin de fer entre Paris et Dijon en 1851,
- traité de libre échange du Second Empire avec l'Allemagne, la Belgique, la Hollande et la Grande-Bretagne.



Mais en 1875, le phylloxéra apparaît en Bourgogne et décime le vignoble…

Les garanties de la qualité:


Naissance des Appellations d'Origine Contrôlées appelées A.O.C :
A la reconstitution du vignoble au début du XXème siècle, les vins de Bourgogne se sont trouvés en position de concurrence déloyale, ce qui a valu la mise en place d'un cortège de lois en 1905, 1919 et enfin la création de l'I.N.A.O. en 1935 dont la réglementation détermine toujours aujourd'hui les conditions de production de nos vins.

Appellations Bourgogne, unité dans la diversité

Sur l’ensemble de la zone viticole il y a 8.000 hectares de vignes principalement en pinot noir pour les vins rouges, et en chardonnay pour les blancs.

Elles produisent les appellations régionales Bourgogne sous différentes formes.

Ces appellations régionales appelées aussi génériques occupent la plus grosse surface du vignoble et représentent donc le plus gros volume, environ plus de la moitié des quatre étages qui composent la pyramide des vins de Bourgogne.

Etages qui sont les appellations régionales, les appellations villages, les appellations premiers crus et enfin les grands crus soit 1% de la production.

Les appellations régionales qui portent le nom de Bourgogne ont l’unicité dans la diversité.

Diversité de couleurs, de cépages et diversité des terroirs sur les 200 kms avec coupure de zones de production.

Les Bourgognes rouges aux arômes et structures très différents selon les lieux où ils sont produits sont issus du pinot noir en grande majorité



Le Bourgogne blanc issu pratiquement exclusivement aujourd’hui du cépage chardonnay est de loin beaucoup plus répandu que l’AOC rouge.

Malgré les grandes variétés de production,il possède une sorte de constante du fait du cépage unique.

Souple, mais relativement gras, avec un équilibre en bouche qui révèle des arômes de fleurs d’acacia, de fleurs séchées et le plus souvent de pain grillé.



Le Bourgogne rosé que l’on peut aussi appeler bourgogne clairet , de couleur pétale de rose est beaucoup plus charpentés voire tannique que ses cousins du midi.



Le Bourgogne passetoutgrain, ou passe-tout-grains provient de l’assemblage de raisins de pinot noir et de raisins de gamay.

Tendre et souple c’est un vin à boire rapidement après la mise en bouteille.



Le Bourgogne aligoté est à boire jeune, parce que c’est à ce moment qu’il exprime le mieux les arômes du cépage dont il porte le nom.

C’est un vin vif et nerveux, avec une pointe d’acidité qui peut surprendre en première bouche, mais qui exprime une réelle fraîcheur.

On retrouve cette diversité dans la volonté des vignerons de certains finages d’obtenir, à côté du nom «Bourgogne», la mention de leur provenance d’origine.



Ces labels sont aujourd’hui nombreux.

Hautes Côtes de Nuits


Les premiers à obtenir ces mentions complémentaires furent les vignerons de ce que l’on appellait naguère un peu péjorativement «l’arrière Côte», c’est à dire les contreforts des côte de Nuits et côte de Beaune.



Le Bourgogne Hautes-Côtes de Nuits donne des vins rouges et blancs, mais ce sont les blancs, issus du cépage chardonnay qui donnent les meilleurs résultats.
Hautes Côtes de Beaune



Le Bourgogne Hautes-Côtes de Beaune, provient de vignobles plus au sud, situés sur 20 communes de Côte d’Or et Saône-et-Loire, au «dessus» de la Côte de Beaune.

Ici ce sont les rouges qui obtiennent les meilleurs résultats. Il donne des vins rouges bien structurés gustativement charpentés, souvent assez taniques

En blanc, Ils oscillent entre noisette et pointe de beurre, entre miel et fleurs blanches.



Bourgogne Côte Chalonnaise.
La Côte Chalonnaise bénéficie de l’appellation régionale Bourgogne mais à leur tour les vignerons ont obtenu que les vins retenus par une commission d’agrément pour leur typicité puissent porter en complément du nom Bourgogne.

La mention Côte Chalonnaise 44 communes, des canton de Chagny, de Givry, de Buxy et de Mont-Saint-Vincent, peuvent proposer des vins.

Les rouges, nés du pinot noir sont d’une grande souplesse de tanins et d’une belle finesse.

Les blancs, issus de cépage Chardonnay ont des arômes de fleurs fraiches et de fruits secs.

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La Bourgogne viticole telle que l'a délimitée un jugement du Tribunal de Dijon de 1930 , comprend 5 grandes zones viticoles, Chablis et l'Yonne au nord, qui «encadrent» la Côte de Nuits, la Côte de Beaune, la Côte Chalonnaise et le Mâconnais.



Mais la rigueur des textes n'évoque ni le charme de ces régions, ni le talent de ceux qui font et élèvent ces vins.



De l'or au bout des ceps.



Secteur solitaire considéré comme porte nord de la Bourgogne,le Vignoble de Chablis en est aussi sa porte d'or.

Sur une superficie de plus de 2300 hectares, le vignoble de Chablis s'étend dans l'Yonne sur 20 communes autour de sa capitale Chablis.

Planté uniquement en cépage Chardonnayqui l'on nomme encore là-bas le Beaunois , ce vignoble se décline depuis 1938 en 4 appellations hierarchiques, qui correspondent à des situations, des sous-sols et des superficies totalement différentes.


Petit Chablis est qualitativement l'appellation de base. Elle est peu étendue, convrant moins de 150 hectares et du fait de l'apect dévaluant du terme petit elle est pratiquement tombée en sommeil.


Chablis est la plus grosse appellation. Sur plus de 1500 hectares elle fournit 60% de la production totale et donne des vins de couleur pâle à reflets verts, au nez très floral.

Les premiers crus couvrent pour leur part quelque 600 hectares sur les collines de part et d'autre de la rivière locale, le Serein.

Par usage et commodité, les lieux-dits qui accueillent l'appellation premier cru ont été regroupés sous 11 dénominations principales.

Les plus connues étant Montée de Tonnere, Fourchaume et Mont de Milieu sur la rive droite du Serein et Montmains, Vaillon et Côte de Lechet sur la rive Gauche.



Enfin le Chablis grand cru est la Rolls des Chablis. Nectars d'or à la robe élégante, au nez puissant, aux arômes de noix, de miel et de cette pierre à fusil qui en fait tout le charme, et à la bouche particulièrement racée, avec une grande longueur finale, ils sont au nombre de 7 qui ne portent plus le nom de Chablis, mais simplement le nom de la parcelle d'où ils sont originaires.



Ce sont Vaudésir, Les Preuses, Grenouilles, Les Clos, Valmur, Bougros et Blanchots.



Le grand défaut de leur qualité : il faut savoir les attendre ...

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Quel bouquet

La Côte de Nuits, dans le paysage bourguignon, c'est un bouquet de couleurs, de senteurs, de vignerons...

Quel plaisir que celui d'hésiter sur le dossier et de consulter « les pièces » quand elles font 228 litres.



En effet, outre les Bourgognes, plutôt rouges que blancs, généralement produits dans la plaine et les appellations qui portent le nom des villages qui les soutendent, la Côte de Nuits offre une gamme étonnante de premiers crus magnifiques, et surtout de grands crus aux noms enchanteurs.



Un seul en partie blanc en partie rouge, le Musigny, tous les autres en rouge.



Marsannay, qui fut longtemps la « capitale » du rosé de Bourgogne est devenue aujourd'hui une appellation de Côte de Nuits, à part entière.



Fixin, produit des vins rouges charpentés et tannique de grande garde. Les premiers crus sont réputés



Gevrey, le village dont l'image colle au Chambertin, est celui qui produit l'appellation communale la plus importante en volume.

Les vins sont puissants mais élégants, souvent longs à se réveler, mais tellement beaux, quand, bien vinifiés, ils « arrivent » enfin.



Morey-Saint-Denis, possède 5 grands crus, qui ont la particularité d'avoir un nom spécifique qui est aussi une appellation contrôlée.



Chambolle-Musigny, commune de petite surface, mais de grande renommée, ne produit plus des vins aussi charpentés que ses soeurs plus au nord. On serait plutôt ici, dans la dentelle.

Outre ses grands crus, Chambolles-Musigny décline une gamme magifique de premiers crus dont le plus célèbre s'appelle Les Amoureuses.



Vougeot... c'est d'abord et avant tout son Clos fameux fondé au XXIe siècle, dont le château sert de chef d'Ordre à la confrérie des Chevaliers du Tastevins.

Mais ce serait dommage, même s'il est célèbre, par son histoire, ses 70 à 80 propriétaires différents, et bien sûr la qualité des vins, de réduire Vougeot à ces seuls 50 hectares.

Sur les 30 qui restent, profitent de très beaux premiers crus rouges comme le Clos de la Perrière, ou blanc le Clos blanc de Vougeot.



Flagey-Echezeaux, au bord du mur du Clos de Vougeot, n'a pas d'appellation qui porte ce nom.

Les grands crus s'appellent Echezeaux ou Grands-Echezeaux, les appellations communales portent l'étiquette Vosne-Romanée.

Solides, très structurés, de garde, ils ont le type bourguignon idéal.



Vosne-Romanée, berceau d'une multitude de grands crus sur son vignoble, propose des appellations communales et des premiers crus qui fleurent bon leurs grands frères, avec des senteurs de champignons et sous-bois, des notes parfois animale, voire viscérale très reconnaissables.



Nuits-Saint-Georges n'a pas de grands crus mais tire pourtant la réputation de la côte à laquelle on a donné le nom et une antériorité de presque un millénaire pour un vignoble qui s'étend au nord et au sud de la ville, jusqu'à Premeaux dont une partie du vignoble et notamment de très beaux premiers crusa droit à l'appellation.



Côte de Nuits-Villages.
Enfin, derniers bastions nuitons avant la Côte de Beaune, les villages de Premeaux-Prissey, de Comblanchien et de Corgoloin n'ont pas d'appellation propre, mais proposent comme une partie de Fixin et Brochon, au sud de Dijon, une appellation Côte de Nuits-Villages au coeur de laquelle on trouve de fantastiques rapports qualité-prix.

Parce que la qualité est au Top et que les prix savent encore être tirés.

Aucun autre des villages de la côte n'a droit à cette AOC.

Et il n'existe pas d'appellation Côte de Nuits.



Grands crus pléthore mais qualité:
La Côte de Nuits n'a pas de rival en Bourgogne quant au nombre de grands crus, summum de ce qui se fait en matière de réputation de qualité.

Il y en a 9 exclusivement rouges sur Gevrey-Chambertin : Chambertin avec une superficie de 30 ha, Chambertin Clos-de-Bèze de 15 ha, Latricières-Chambertin 7 ha, Charmes-Chambertin ou Mazoyères-Chambertin a 30 ha, Griotte-Chambertin 2 ha, Ruchottes-Chambertin 3 ha, Chapelle-Chambertin de ha, Mazis-Chambertin 9 ha.



Sur Morey-Saint-Denis, les grands crus sont 5, tous en rouge : Bonnes-mares a 2 ha, les 13 autres étant sur Chambolle-Musigny, Clos-Saint-Denis 6 Ha, Clos-de-la Roche 16 ha, Clos de Tart 7 ha, et Clos des Lambrays 8 ha.



Sur Chambolle-Musigny : Musigny a 10 ha en rouge surtout, mais une partie en blanc et Bonnes-Mares a 13 ha.



Sur Vougeot, 50 ha de Clos-de-Vougeot



Sur Vosne-Romanée : Romanée-Conti a 1 ha 81, Richebourg a 8 ha, la Romanée 0,85 ha, La Tâche 6 ha, Romanée-Saint-Vivant 9 ha, ainsi que Grands-Echezeaux 9 ha, et Echezeaux 36 ha.

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Rouges élégants, blancs parfumés

Rouges élégants, blancs parfumés dans une tradition de qualité. La Côte Chalonnaise fleure bon le terroir.



La Côte Chalonnaise s'étend sur 25 kms de long, entre Chagny aux portes de la Côte d'Or et Saint-Gengoux-le-National, et se situe dans le prolongement naturel des grands terroirs de la Côte de Beaune.

Dans cet environnement géologique privilégié, la Côte Chalonnaise propose une gamme très diversifiée, et particulièrement harmonieuse d'appellations régionales Bourgogne, Bourgogne, Bourgogne Passetoutgrains, Bourgogne Aligoté, Bourgogne grand ordinaire, ponctués depuis l'an passé par 5 ilots réputées puisqu'à Rully, Mercurey, Givry et Montagny, est venu s'ajouter l'an dernier Bouzeron passé du statut de Bourgogne labelisé à celui d'appellation village.



Label Bourgogne Côte Chalonnaise
La Côte Chalonnaise bénéficie de l'appellation régionale Bourgogne, pour les vins rouges, blancs et rosés.

Mais estimant qu'il était nécessaire, devant la grande diversité géographique des appellations Bourgogne que les consommateurs puissent identifier clairement la provenance de celles de leur secteur, les vignerons ont obtenu que les vins retenus par une commission d'agrément pour leur typicité puissent porter en complément du nom Bourgogne, la mention Côte Chalonnaise devenue un label.



44 communes, 11 dans le canton de Chagny, 12 dans le canton de Givry, 18 dans le canton de Buxy et 3 dans le canton de Mont-Saint-Vincent, peuvent présenter à cette commission des vins issus de leurs vignobles.



Aujourd'hui, les vins Bourgogne-Côte Chalonnaise, entrent sur les marchés avec l'un des plus beaux rapports qualité-prix que l'on puisse trouver.

Parce que le prix est des plus raisonnables, mais aussi parce que la qualité n'a plus rien à envier aux Bourgognes produits dans les finages de Côte d'Or.

Les rouges, nés du pinot noir sont d'une grande souplesse de tanins et d'une belle finesse.

Les blancs, issus de cépage Chardonnay ont des arômes de fleurs fraiches et de fruits secs.



Des villages heureux:
La Côte Chalonnaise est la terre de 5 appellations villages de très belle origine

Dans cette côte Chalonnaise, véritable colonne vertébrale des vignes de la Saône-et-Loire du nord, 5 ilots de vignobles sont classés en appellations villages avec pour certains des premiers crus.

Exclusivement blanc au nord avec l'aligoté de Bouzeron, et exclusivement blanc au sud avec le chardonnay de Montagny, le vignoble est panaché entre les deux.

Pour le plus grand plaisir des amateurs de diversité.



Bouzeron, tout au nord de l'aire de production, c'est le dernier né des villages de Côte Chalonnaise, Mais cela ne doit rien au hasard.

Bouzeron produit en effet un vin issu du cépage aligoté, l'un des plus beaux et le plus fin de Bourgogne.

Autorisé jusque là à s'appeler Bourgogne Aligoté de Bouzeron il est arrivé dans la cour des grands l'an passé. Ce n'est que justice.

A noter que c'est la seule appellation village au monde de cépage aligoté.



Rully au sud de Bouzeron est l'appellation village que portent les vignobles des communes de Rully en majorité, et Chagny et de ses terroirs, en Bourgogne on les nomme des climats qui peuvent prétendre à être classés en premier cru.

Le cépage pinot donne ici des vins rouges d'une couleur rubis pourpre élégante, aux arômes tout en finesse, ou dominent souvent le lilas et la framboise.

Rully est aussi le plus important berceau de Saône-et-Loire du Crémant de Bourgogne, vin mousseux d'appellation d'origine contrôlée élaboré dans des conditions de production très strictes, particulièrement draconiennes et surveillés.



Givry c'est 200 hectares de vignoble en production, dont la quasi totalité est plantée en pinot, le cépage des vins rouges, tandis que le chardonnay, qui fait les vins blancs, y est nettement minoritaire, même si son aptitude à vieillir donne souvent de très agréables surprises.

3 communes, Givry, Dracy-le-Fort et Jambles peuvent prétendre produire du Givry ou des premiers crus de Givry.

Givry propose des vins rouges fins, particulièrement souples, rarement très taniques, mais vifs et généreux. Dans les grandes années, il peut se garder 10 à 20 ans et prend alors des senteurs étonnantes et évoluées de fruits cuits et de pruneaux.



Mercurey.
Cette appellation communale, s'étend sur 550 hectares des villages de Mercurey et Saint-Martin-sous-Montaigu et produit des vins remarquables et remarqués, qui furent longtemps recherchés pour faire des... Chambertin.

Si la référence est prestigieuse, les vignerons de Mercurey valent mieux que de faire des succédanés de grands crus, fussent-ils prestigieux.

Ils le savent et s'y emploient. Aujourd'hui l'appellation offre une variété de villages magnifiques, et une gamme de premiers crus à faire... rougir d'envie de grandes appellations plus au nord.

En rouges, le pinot donne des vins structurés, très équilibrés, avec une grande longueur en bouche.

Des vins à laisser vieillir quelques années En blancs, le chardonnay donne aux cuvées, des arômes intenses de miel et d'acacia, avec en bouche, des senteurs secondaires d'exception.



Montagny.
Quatre communes du canton de Buxy portent les 200 hectares de vignobles de Montagny, et produisent les vins blancs issus du cépage chardonnay.

Montagny-les-Buxy qui a donné son nom au vin est à l'ouest, et regarde Buxy au nord, Saint-Vallerin est au sud et Jully-les Buxy à l'est.

Ces 4 communes limitrophes les unes des autres servent d'écrin à ce vin très clair et doré, aux reflets verts.

Car, le vignoble de Montagny, qui comporte des climats classés en premier cru, offre en fonction de l'inclinaison des terroirs, une palette enchanteresse et particulièrement... colorée de vins blancs étonnament parfumés, d'où émanent des senteurs nuancées de fougère, et de noisettes, et des arômes aux notes minérales et aux saveurs épicées.

Le Montagny, c'est un véritable bouquet de parfums, qui en vieillissant s'orne de ce petit goût de miel et de pierre à fusil si particulier qu'on le reconnaitrait entre mille.

 



 

 

 

 

 

 



La vigne et le vin - Vin de Bonnezeaux

Publié à 17:04 par acoeuretacris Tags : vigne et vin bonnezeaux
La vigne et le vin - Vin de Bonnezeaux

Le vignoble de Bonnezeaux est un vignoble du Val-de-Loire qui produit un vin français blanc moelleux. Ce vignoble, classé AOC par le décret du 6 novembre 1951 (modifié par celui du 7 octobre 2003), couvre une superficie de 80 hectares dans la commune de Thouarcé (département du Maine-et-Loire) sur la rive droite du Layon.



Il est issu à 100 % du Chenin et peut bénéficier de l'action du botrytis cinerea. Les grains sont ramassés manuellement à surmaturité par tries successives. Sa robe est dorée et son bouquet développe des arômes de fleurs et de fruits mûrs.



Les vins de Bonnezeaux vieillissent très bien en bouteille, certains pouvant même devenir centenaires.



Bonnezeaux
suivi ou pas par les mots VAL de LOIRE

- Région : Anjou.



- Zone de production : située au sud d'Angers, plus précisément à l'intérieur de parcelles de la commune de Thouarcé, côté rive droite du Layon, dans le département du Maine et Loire.



- Classé en : A.O.C.
Décret du 06.11.1951 modifié
par celui du 07.10.2003.



- Superficie en production :
un peu plus de 105 hectares.
- Cépage blanc : chenin.



- Vinifié en : blanc moelleux.
Les raisins doivent être arrivés à surmaturité sous l'action de la pourriture noble ou pas et récoltés à la main par tries successives.



- Il peut se garder :
très longtemps, de 15 à 20 ans voire plus surtout si vous avez la patience d'attendre.



- Température idéale pour l'apprécier :
entre 7 et 8°.



A déguster avec : un foie gras, ou des poires à la crème de roquefort.

 



La vigne et le vin - Vin de Bergerac -

Publié à 16:46 par acoeuretacris Tags : vigne et vin bergerac
La vigne et le vin - Vin de Bergerac -

Des vins qui ont de l'histoire...



Henri III, roi d'Angleterre accordait volontiers des sauf-conduits pour se fournir en barriques de vins de Bergerac
Il en allait de même de Charles de Valois, le propre frère de Philippe Le Bel



Pour se distinguer, les vins de Bergerac disposèrent, dès le XIVe siècle de l'autorisation exceptionnelle d'apposer un griffon et une tour sur les fûts, comme marque de reconnaissance.

Rabelais cite les douceurs suaves des vins produits sur le terroir de Saussignac, Michel de Montaigne aimait les blancs de Montravel, Frédéric II de Prusse faisait venir de Monbazillac son vin préféré.



Informations générales
Selon le Larousse, l’étymologie du nom Bergerac nous viens du nom d’homme Bragayrac, dérivé du gaulois braca fabricant de braies, pantalons amples chez les gaulois.



La ville de Bergerac se situe dans le département de la Dordogne au sud-est de l’appellation Côtes de Castillon, au sud de Saint-Émllion et à une soixantaine de kilomètres de la ville de Périgueux.

L’appellation englobe cent cinquante-huit communes où poussent un peu plus de dix mille deux cents hectares de vigne.



La nature des sols est semblable à celle de St-Emilion, composés principalement d’un mélange de gravier, d’argile et de calcaire.



L’encépagement est identique à celui de son voisin girondin, soit les cabernet sauvignon, cabernet franc et merlot pour le vin rouge et les sauvignon blanc, sémillon muscadelle en plus de l’ugni blanc pour les vins blancs Un officier audacieux du XVIIIème siècle, philosophe, auteur à la verve poétique, libre d’esprit et de moeurs, inspira l’écrivain Edmond Rostaing dans la création d’une comédie héroïque encore populaire de nos jours.

Son nom : Cyrano de Bergerac!

Les vins de Bergerac se déclinent en 12 AOC
On se plaît ainsi à les citer avec gourmandise, gages de saveurs, de générosité, de fraîcheur, de rondeur :

Bergerac

Rouge et rosé:
Cabernet Sauvignon, Cabernet Franc, Merlot Noix, Côt ou Malbec, tels sont les cépages qui définissent les AOC Bergerac rouge ou rosé.

Fins, souples et fruités, ils sont l'expression du terroir.



Dégustation
Les Vins de Bergerac rouges sont des vins fins, souples, assez fruités avec des arômes de fraises, cassis et autres fruits rouges. Faciles à boire, ce sont des vins qui peuvent être consommés jeunes entre 2 et 3 ans.

Bergerac Sec:
Ce vin blanc sec est issu de l'assemblage du Sémillon, Sauvignon, Muscadelle, Ondene et Chenin Blanc. De robe claire et brillante, frais et agréablement bouqueté, il se distingue par son attaque nerveuse et sa bonne longueur en bouche.



Dégustation
Généralement peu colorés et brillants, ces vins sont frais, agréablement bouquetés, possédant une attaque nerveuse et une bonne longueur en bouche. Ils se consomment de préférence jeunes et sont charmeurs à l'apéritif, sur les poissons ou les fruits de mer.

Rosette:
Essentiellement issue de l'assemblage de trois cépages, Sémillon, Sauvignon, Muscadelle, l'AOC Rosette est un vin blanc à la robe légèrement paillée. Moelleux, souple et rond, ce vin singulier est d'une élégance rare. II se distingue par son terroir particulier des coteaux exposés nord de la vallée.



Dégustation
Ils présentant une robe très légèrement paillée, moelleux, floraux et fruités, ils s'apprécient particulièrement sur des fruits de mer, des entrées à base de champignons ou de truffe, ou tout simplement mais pleinement, à l'apéritif.

Côtes de Bergerac:



Côtes de Bergerac Rouge:
Cabernet Sauvignon, Cabernet Franc, Merlot Noir, Côt ou Malbec, donnent aux Côtes de Bergerac rouge cette intense couleur sombre.



Structurés, ils présentent des arômes de fruits confits comme le pruneau.

Leur exceptionnelle structure tannique leur confère une excellente aptitude au vieillissement.

Côtes de Bergerac Blanc:
Le Sémillon est le cépage de prédilection pour ce vin à la robe dorée, qui allie remarquablement fraîcheur aromatique et rondeur en bouche.



Il peut se boire jeune mais prend en vieillissant une ampleur remarquable.

Les Côtes de Bergerac blanc se divisent en trois catégories : demi-sec, moelleux et doux, selon leur richesse en sucre.

Les Côtes-de-Bergerac moelleux:
L’appellation Côtes-de-Bergerac moelleux donne des vins blancs doux, issus des mêmes cépages qu’en Bergerac sec. Ils sont toutefois récoltés à la main tardivement en automne ce qui leur confère une plus grande richesse en sucre.

Ils offrent un certain gras en bouche, sont bien équilibrés, procurant au nez des arômes de fruits confits. La durée de conservation tourne autour de sept ans.

Montravel:

Sémillon, Muscadelle, avec une large prédominance de Sauvignon, tels sont tes trois cépages qui participent à l'élaboration des vins de Montravel.

Les vins d'AOC Montravel sont des blancs secs. Ils sont aromatiques avec une généreuse structure en bouche.

Dégustation
Très aromatiques, veloutés en bouche tout en étant bien structurés. Ils peuvent être bus jeunes mais peuvent supporter une à deux années de vieillissement.
Haut Montravel
Le vin banc de l'AOC Haut Montravel est fin et suave, de très grande concentration. Moelleux parce qu'issu de vendanges passexillées, il peut par dérogation être liquoreux lorsque les raisins sont botrytisés (comme L'AOC Saussignac).

Côtes de Montravel
Les vins de l'AOC Côtes de Montravel sont moelleux, de grande complexité aromatique avec des notes florales.



Dégustation
Ils font merveille à l'apéritif et sur les poissons en sauce.

Saussignac:

Le vin blanc d'AOC Saussignac est né de l'assemblage du Sémillon, Sauvignon, muscadelle, Ondenc et Chenin blanc.



Ce vin ample et riche, aux arômes d'acacia, de pêche et de chèvrefeuille, développe avec le temps un bouquet généreux et complexe.


Moelleux parce qu'issu de vendanges passerillées, il peut par dérogation être liquoreux lorsque les raisins sont botrytisés comme l'AOC Haut Montravel.

Dégustation
Les vins de Saussignac sont équilibrés, souples et possèdent un arôme subtil de miel, de fleurs de tilleul et d'agrumes comme le pamplemousse.

Vinifiés en liquoreux, ce sont des vins amples, riches et gras dont les arômes floraux d'acacia se mêlent intimement à ceux des fruits comme la pêche et souvent au fin vanillé des barriques.

Très prometteurs, ils peuvent voyager dans le temps 5, 10 ans et parfois plus, mais les consommer dans leur jeunesse apporte aussi beaucoup de plaisir.

Monbazillac:

Située à moins de deux kilomètres de le ville de Bergerac, Monbazillac est une petite appellation dans le département de la Dordogne, enclavée entre les appellations de Saussignac et Bergerac.

Monbazillac produit du vin blanc moelleux, voire liquoreux.

Le terroir orienté vers le nord bénéficie de brumes matinales d’automne ce qui favorise le développement du botrytis cinerea, communément appellé pourriture noble.

Ce champignon microscopique favorise le développement des sucres naturels du raisin en permettant l’évaporation de l’eau contenue dans ce dernier.

Les cépages blancs traditionnels du bordelais servent à l’élaboration des vins.

Lorsque le vin ne répond pas aux critères de l’appellation, il est alors déclassé en Côtes de Bergerac.

Le sol argilo-calcaire apporte au vin des arômes intenses ainsi qu’une structure complexe et puissante.

La popularité des vins de Monbazillac semble s’être accrue au XVIème siècle alors que les Hollandais en fûrent de fidèles adeptes.

D'une fabuleuse couleur or qui fonce avec le temps, le Monbazillac, particulièrement élégant, est dominé par des arômes de miel, d'acacia et de pêche, agrémenté par des nuances d'agrumes et de mirabelles confits.

Dégustation
On peut déguster le Monbazillac jeune mais il gagne toujours à vieillir en cave. Un Monbazillac de 15 à 20 ans d'âge est un trésor dont il faut savourer longuement les nuances de fruits et d'épices.

Ce liquoreux atteint sa maturité au bout de 3 ans et se conserve fort longtemps, parfois jusqu'à un siècle dans de bonnes conditions de stockage.

Le Monbazillac doit être servi frais mais surtout pas frappé. La température idéale se situe entre 6° et 8°.

Naturellement, le Monbazillac dévoile tous ses charmes avec les foies gras d'oie ou de canard.

Il sait aussi se faire aimer l'instant d'un dessert léger et parfumé en compagnie d'amies de longue date, les fraises.

Mais, c'est pourtant, seul et frais, à l'heure de l'apéritif qu'il gagne à être connu. A essayer absolument ! Les millésimes remarquables en Monbazillac : 1966-67-75-82-90-95.

Pécharmant

Tous s’entendent pour dire que Pech nous viendrait du patois, signifiant colline.

Maintenant, que la colline ait été celle d’un dénommé Armand ou tout simplement charmante, les théories sont nombreuses pour retracer l’éthymologie de ce que l’on considère comme le meilleur vin de la Dordogne.

On n’y produit que du vin rouge.

Les cépages utilisés sont :
Cabernet Franc, Cabernet Sauvignon, Côt ou Malbec et Merlot Noir.

Le goût incomparable du Pécharmant vient de la particularité de son sol dénommé sables et graviers du Périgord qui renferme en profondeur une couche d'argile ferrugineuse appelée Tran.

Le Pécharmant est un vin de garde de grande typicité, au charme puissant, de grande intensité aromatique.

Dégustation:
Amples et riches en tanin, ayant de la mâche, parfois même un peu sévères dans leur jeunesse, ils laissent présager de leur longévité.

En vieillissant, ils s'assouplissent et leur bouquet s'étoffe.

Ils peuvent être appréciés à partir de leur troisième année mais n'atteignent leur plénitude que vers 6/7 ans. Vins de garde, ils peuvent tenir 10 à 15 ans et parfois plus.

Leur mariage avec des gibiers, des viandes rôties, des fromages fait merveille.

La température idéale à la dégustation est de 17°.





 



Croyances, superstitions... - Le cheval blanc -

Publié à 15:35 par acoeuretacris Tags : croyances le cheval blanc
Croyances, superstitions...  - Le cheval blanc  -
Le mythe du cheval blanc est universel. Il est présent dans toutes les religions, à commencer par l’hindouisme.
Lié au soleil et à la fécondité, le cheval blanc est vénéré par les Romains et les Grecs. Le blanc est associé à la fertilité ; le cheval et surtout la jument y sont pleinement associés.

Parmi les purs-sangs, certains chevaux sont d’un blanc immaculé. On a baptisé le Camargue " « Le cheval blanc de la mer ». L’Albinos se caractérise également par sa robe blanche.

Note importante sur l'albinisme chez le cheval: Un cheval à la robe blanche ou crème n'est pas albinos. Les races de chevaux à la robe crème ne sont pas plus fragiles que les autres, ni sujets à des maladies particulières.

Il existe apparemment une controverse concernant l'albinisme chez le cheval. Selon les auteurs, on peut lire deux versions:

  • Le cheval albinos n'existe pas
  • Il existe une forme léthale d'albinisme chez le cheval, transmise génétiquement sur le mode dominant

 

De plus, pour compliquer encore un peu plus, il faut savoir que chez les chevaux, il existe une forme mortelle d’albinisme, transmise par un gène dominant (un seul exemplaire du gène suffit à la manifestation de l’albinisme.

Le cheval blanc en Inde

Autrefois, en Inde, on sacrifiait un cheval blanc afin d’assurer la prospérité du royaume. On lâchait le plus beau coursier blanc du royaume en direction du nord-est.
Le Prince héritier et quelques jeunes guerriers devaient alors le suivre dans tous ses déplacements pendant un an.

Ils devaient préserver sa liberté et surtout l’empêcher de s’accoupler.

Incarnation du soleil, sa course était sacrée, et les territoires traversés appartenaient d’office au souverain.

Le Camargue est un cheval aux origines très anciennes. Image Wolfang Staudt

Lorsque le cheval revenait à son point de départ, poussé par les cavaliers, l’heure de sa fin approchait.

Ce rite solaire était souvent pratiqué à la fin d’un règne, avec comme objectif pour le souverain de transmettre sa gloire à son fils aîné.

Aujourd’hui encore, le cheval blanc est considéré comme l’ancêtre de nombreuses familles princières indiennes : il est également une idole que les villageois implorent pour fertiliser leurs terres.

Le cheval blanc chez les Perses

Au Vie siècle avant notre ère, les Perses attribuaient un important rôle religieux aux chevaux blancs.

Les habitants de Cilicie devaient en donner un par jour de l’année au roi de Perse. Il était l’incarnation de Mithra, dieu de la Lumière et maître des vastes pâturages. Ce dernier conduisait un char tiré par quatre chevaux blancs immortels.

Des chevaux blancs étaient sacrifiés à son culte.
Chez les Grecs et les Romains, Ares, dieu de la guerre, précédait le soleil levant dans un char tiré par quatre chevaux blancs, symbole de pureté.

Mars, Dieu romain de la guerre (peinture Le Pérugin entre 1496 et 1500)

Le cheval blanc en Chine

En Chine, on vénérait les juments blanches de Kubilay Khan, petit-fils de Gengis Khan et premier empereur chinois, fondateur de la dynastie des Yuan.

Lors de la fête blanche du printemps, les proches du Khan rassemblaient mille juments et étalons d’une blancheur immaculée.

Kubilay Khan, son faucon et son guépard, à la chasse (Extrait du livre des merveilles du monde de Marco Polo)

Quand ces juments passaient à travers le pays, personne n’osait traverser la route. S’en approcher était considéré comme profanateur.
Seul le « fils du ciel » et ses proches parents pouvaient boire le lait des juments sacrées.

Le cheval blanc en Europe

Environ 500 ans avant notre ère, les Celtes honoraient également les chevaux. A leur mort, ces derniers n’étaient jamais mangés, ni laissés en pâture aux charognards, mais soigneusement ensevelis.
Les chevaux blancs étaient sacrés, en particulier les juments, symboles de fertilité.

Les chefs participaient à des rites de fécondité avec des juments blanches afin d’apporter la prospérité à leur peuple.

Le Shagya. En 1789, ce cheval a la couleur unie généralement blanche, a d'abord été élevé comme cheval d'armes pour la cavalerie hongroise. Image Sightsensr

Vers cette époque, la silhouette d’un immense cheval blanc fut gravée dans la craie des falaises d’Uffington, au sud de l’Angleterre.

Elle demeure une énigme archéologique, car son motif ne se révèle distinctement que vu du ciel.

Le culte du cheval blanc continua à s’exercer tardivement en Europe. Au Moyen Age, les légendes abondent qui donnent au cheval blanc un rôle prééminent.
Le cheval blanc est bien un mythe fédérateur qui unit toutes les cultures.

Les purs-sangs à robe blanche

Le Camargue

Le Camargue porte le même nom que sa région d'origine dans le delta du Rhône, au sud de la France. On dit que le Camargue est une race primitive. Ce cheval a un lien très étroit avec les chevaux représentés sur les peintures des grottes de Lascaux datant de 15.000 ans avant J.-C.

Le camargue. Image Wolfang Staudt

Au 19ème siècle, on a découvert des fossiles à Solutré, dont le Camargue pourrait être issu. Ce cheval vit dans les régions marécageuses de la Camargue depuis des centaines d'années. Les gardians l'utilisent pour rassembler les troupeaux de taureaux sauvages.

L’Albinos

Ce terme porte à confusion. Il s'agit bien d'une race: "american albino horse". Mais, cette race n'a aucun rapport avec l'albinisme.

L'Albinos appartient au groupe des Western Horses. L'Albinos peut être issu d'un Quarter Horse, d'un Arabe ou d'un Standardbred. Ce cheval se caractérise par sa robe blanche, par sa peau rosée et par ses yeux bleu ardoise ou bleu brun.

L'Albinos. Image Kayak The Rockies

L'Albinos fait partie des races les plus dociles, les plus intelligentes et les plus équilibrées.

Le Lippizan

Le Lippizan doit son nom au haras slovène de Lipizza, fondé en 1580. Ce cheval est également élevé dans d'autres régions d'Europe de l'Est. La plupart des gens associent le Lippizan à l'Ecole d'Equitation Espagnole de Vienne.

Le lippizan. Image Big Logie's Missus

Seuls les meilleurs étalons blancs, âgés de cinq ans, sont admis au programme d'entraînement. Les meilleurs chevaux font finalement fonction d'étalons reproducteurs, dans le haras de Piber où on élève le Lippizan moderne. Les chevaux qui ne sont pas admis à l'école d'équitation, sont utilisés comme monture de chasse. Le Lippizan a démontré ses qualités dans le sport équestre ou dans le dressage international. L'Arabe, le Barbe et l'Andalou étaient des ancêtres du Lippizan.


Mystères - Enigmes - Le labyrinthe de Cnossos

Publié à 15:16 par acoeuretacris Tags : mystères
Mystères - Enigmes - Le labyrinthe de Cnossos
Le labyrinthe de Cnossos

Construit en Crète à partir de 1 700 ans avant notre ère environ, le palais de Cnossos avec ses innombrables pièces entrelacées, est certainement le Labyrinthe que la mythologie attribue au Minotaure.

Mais que se cache t-il réellement derrière la légende du Minotaure ? Le palais de Cnossos était-il vraiment un palais ?

Mythe du Labyrinthe et du Minotaure

Ce sont les auteurs anciens qui nous ont rapporté cette légende. Tous leurs récits sur la Crète tournent autour du Labyrinthe.

Monstre à corps d’homme et à tête de taureau, le Minotaure était le fils de Pasiphaé, femme de Minos, et d’un taureau envoyé par Poséidon, dieu de la Mer.

Sculpture de Poséidon. image Arte Molto Brutta 2

Dédale est l’architecte supposé de ce Labyrinthe. Originaire d’Athènes, il a été forcé de s’exiler pour avoir tué son neveu.
Il se réfugie en Crète, où le roi Minos, fils de Zeus et d’Europe, lui demande de construire un édifice pour y enfermer le Minotaure.

Dédale imagine alors le Labyrinthe, « palais de la double hache », aux salles et aux couloirs si enchevêtrés qu’on ne peut en sortir.

La célèbre fresque des dauphins dans le palais de Cnossos. image Nenyaki

Plus tard, Minos ayant vaincu Athènes, la cité asservie doit payer un tribut de sept jeunes hommes et sept jeunes femmes, chaque année.

Les victimes sont enfermées dans le Labyrinthe et sacrifiées au monstre. Ces sacrifices continuent jusqu’au jour où le héros Thésée tue le Minotaure. Grâce au fil déroulé par Ariane, fille de Minos, le vainqueur peut sortir des inextricables couloirs.

Le taureau est très présent sur les fresques de Cnossos. image Jorge 11

Pour avoir déplu au roi, Dédale et son fils Icare sont enfermés dans le Labyrinthe. Ils s’en échappent en se fabricant des ailes avec de la cire. Icare s’approche si près du Soleil que ses ailes fondent. Il est alors précipité dans la mer, près de Samos, évènement à l’origine de la mer Icarienne.

La découverte du palais de Cnossos

En 1894, l’archéologue sir Arthur Evans arrive en Crète pour rendre la vie à l’île du roi Minos.
Sous les vestiges grecs et romains, il trouve de nombreux témoignages de la civilisation minoenne.

En 1900, Evans entreprend le dégagement du palais de Cnossos. Très vite, il met au jour une profusion de salles, de couloirs qui permettent d’éclairer les légendes d’un jour nouveau.

Ruines de Cnossos. image James Preston

Cette architecture très complexe est sans doute à l’origine des récits mythologiques sur le Labyrinthe.

D’autant plus que de nombreuses fresques et sculptures représentant des taureaux ont été retrouvées.
Evans a voulu restituer les grandes lignes du palais de Cnossos. Il a relevé les murs, les a peint de couleurs violentes et a donné des noms aux différentes salles.
Cette reconstitution est aujourd’hui très controversée.

En effet, si ces restaurations attirent un grand nombre de touristes, c’est du point de vue archéologique, une véritable catastrophe car les « morceaux » du complexe ont été choisis de manière arbitraire.

Restauration d'une partie du palais de Cnossos. image Phileole

Par contre, on doit à Evans une chronologie de la civilisation minoenne. Dans son œuvre maîtresse, The Palace of Minos at Cnossos, qu’il publie en 1930, il propose une chronologie en trois périodes, fondée sur la céramique.

La Crète minoenne

Les vestiges retrouvés, qui datent du IIe millénaire avant notre ère, montrent une civilisation brillante, qui utilise une écriture pictographique, et une économie riche, fondée sur le commerce.

L’histoire de cette civilisation est marquée par des ruptures brutales. Aux alentours de 1750 avant notre ère, survient une catastrophe qui ravage l’île et abat les palais. Il s’agissait sans doute d’un tremblement de terre.

La Crète se relève rapidement. Les palais sont reconstruits, encore plus grands et complexes.

Véranda des gardes du palais de Cnossos dessinée par sir A.Evans, 1935

Vers 1570 avant notre ère, un deuxième tremblement de terre, en rapport avec l’éruption du Santorin, détruit de nouveaux les palais.

Cela n’empêche pas la civilisation minoenne d’atteindre son apogée.

Les murs sont recouverts de fresques. image Phileole

Vers 1450 avant notre ère, cette civilisation disparaît brutalement. La catastrophe n’est pas, cette fois-ci, naturelle. Il s’agit d’invasions venues de Grèce. De nombreux objets crétois, preuves du formidable butin, ont été retrouvés sur le continent, à Mycènes.

Quelle était la fonction du « palais » de Cnossos ?

Pourquoi ce palais a-t-il joui d’une aussi mauvaise réputation ? Peut-être qu’il ne s’agissait pas d’un palais mais d’un sanctuaire. Un sanctuaire dans lequel des victimes auraient été immolées. Ou, peut-être était-ce un lieu sacré servant de cimetière ?
En effet, certains archéologues contestent au gigantesque édifice dégagé à Cnossos sa vocation de palais d’habitation.

Une des pièces du palais de Cnossos. image Cocoate.com

Ils ont constaté que le lieu géographique était peu judicieux pour un palais : exposé, difficile à défendre.

De plus, les sources sont peu nombreuses autour du palais. L’approvisionnement en eau de toute une population aurait posé des problèmes.

Les salles, présentées comme des appartements royaux, s’avèrent être plutôt des sous-sols humides, dépourvus de fenêtres.

Enfin, ce « palais » ne dispose ni de cuisines, ni d’écuries.

Vestiges d'un portique solennel, fortemment restauré par Evans. image Gbaku

Selon l’archéologue allemand Hans Georg Wunderlich, le palais aurait été un immense mausolée destiné à recevoir les morts. Il n’aurait donc jamais été habité.

Selon lui, les hautes jarres de terre ne contenaient pas du grain ou de l’huile mais étaient des urnes où les cadavres étaient conservés dans du miel.

De même, les silos de pierre seraient en réalité des sarcophages.

Urnes et vases retrouvés à Cnossos. image Nenyaki

Cette théorie est séduisante et collerait parfaitement à la légende d’un palais « maudit », abritant un monstre.
Cependant, aucun squelette n’a été retrouvé ce qui ébranle fortement la théorie du sanctuaire.

En fait, les deux théories ne sont pas vraiment convaincantes au vu des découvertes.

On imagine mal un roi s’installant dans des pièces sans fenêtre. De même, l’absence de cuisines et d’écuries est inconcevable pour un édifice d’une telle importance.

Le mystère reste donc pour le moment non résolu. Mais, les fouilles se poursuivent et Cnossos nous livrera peut-être un jour tous ses secrets.


Mystères - Enigmes - La guerre de Troie -

Publié à 13:55 par acoeuretacris Tags : mystères
Mystères - Enigmes - La guerre de Troie -
Remparts de Troie

L’Iliade, où Homère fait le récit de la guerre de Troie, est l’une des plus importantes épopées antiques. Des générations d’écoliers ont été captivées par ces héros, des combats sanglants et une ruse historique qui a donné la victoire aux Grecs sur les Troyens.

C’est une œuvre magistrale mais se fonde t-elle sur la réalité ?
Un archéologue amateur a découvert la cité de Troie mais y a-t-il le moindre indice qu’une bataille ait eu lieu ?
L’histoire du cheval de Troie appartient à la culture occidentale mais semble assez éloignée de la réalité historique.

A partir de 1 450 avant notre ère, en mer Egée, la puissance mycénienne domine celle de la Crète. Les Achéens, héros de l’Iliade et de l’Odyssée, parlent grec, édifient d’imprenables forteresses et vivent une histoire légendaire et mouvementée.

L’Iliade et l’Odyssée décrivent des évènements qui se seraient déroulés en 1 200 avant notre ère.

Les origines de la guerre de Troie

Pâris, fils du roi de Troie, Priam, est à l’origine du conflit. Appelé à juger de la beauté des déesses de l’Olympe, il élit Aphrodite, divinité de l’amour, qui lui a promis la plus belle femme de la Grèce, Hélène, épouse de Ménélas, roi de Sparte.
Pâris conquiert Hélène. Elle abandonne pour le suivre sa cité, son mari et sa fille. Pour venger son frère bafoué, Agamemnon, le puissant roi de Mycènes, organise alors une expédition destinée à détruire Troie.

Mycènes. Vestiges du palais d'Agamemnon. image Arkntina

Cette légende relève plus de la mythologie que de l’histoire. Les historiens grecs du Ve siècle avant notre ère ont apporté à la tradition homérique des explications historiques et politiques.
Pour certains, les Troyens représentent les éternels ennemis de la Grèce. Pour d’autres, le conflit décrit par Homère symbolise la première tentative de rassemblement des Grecs en vue d’une conquête.

Les trouvailles archéologiques ne semblent pas du tout confirmer cette « réalité historique «.

La guerre de Troie a-t-elle eu lieu ?

Longtemps, la plupart des auteurs ont affirmé son authenticité. Le grand historien grec Thucydide soutient qu’il y a eu une guerre de Troie, mais il est né en 460 avant notre ère, soit plus de 800 ans après les évènements supposés.

Homère demeure donc notre seule véritable source. Le problème c’est que personne ne sait qui il était, d’où il venait, ni par quel biais il connaissait les détails de cette histoire.
Si Homère a vraiment existé, le poète vivait entre 900 et 700 avant notre ère, c’est-à-dire au moins quatre siècles après les faits qu’il relate.

On sait en fait peu de choses sur le plus grand poète de l’Antiquité. Certains érudits contestent d’ailleurs à Homère la paternité de l’Odyssée, le récit du périple d’Ulysse après la guerre de Troie.

Buste d'Homère exposé à Rome

Les historiens se sont donc demandé si la cité de Troie n’était pas elle-même un mythe. En effet, personne ne savait où elle se trouvait, et beaucoup la soupçonnaient de n’être que le fruit de l’imagination des Grecs, un symbole destiné à glorifier la puissance d’Athènes.

La découverte de la cité de Troie

Un homme d’affaires allemand est à l’origine de l’une des plus fabuleuses découvertes archéologiques de tous les temps.

Après avoir amassé une fortune considérable, Heinrich Schliemann s’emploie à trouver les preuves qui établiraient la véracité de l’épopée homérique. Cet homme rêve de Troie depuis qu’il a reçut pour ses huit ans « l’Histoire universelle pour les enfants », un livre illustré où sont représentés les héros de l’Iliade.

En six semaines seulement, il apprend par cœur les 25 000 vers de l’Iliade et l’Odyssée.
Il recherche d’abord le palais d’Ulysse, puis la cité de Troie.

Vestiges de la cité de Troie. imagemyhsu

En 1871, utilisant les textes grecs pour guider ses fouilles et aidé par une centaine d’ouvriers, il commence à dégager la colline d’Hissarlik, sur la côte turque de la mer Egée.

Il découvre alors les superposées de sept cités, dont la plus ancienne remonte à la fin de l’âge du bronze, vers 2 500 avant notre ère. La seconde est recouverte d’une épaisse couche de cendres.

Vestiges de la cité de Troie. image myhsu

Le 14 juin 1873, il met au jour près de 8 700 coupes, anneaux, bracelets d’or et pierreries. Il l’appelle le trésor de Priam, du nom du roi de Troie que met en scène l’Iliade. En réalité, la couche dans laquelle le trésor est enfoui correspond à une époque antérieure de près d’un millénaire à celle de Priam.
Cette découverte a cependant montré de manière convaincante qu’une ville a effectivement existé sur le site de Troie.
Les archéologues ont baptisé la petite bourgade découverte du nom de Troie VII d'après l'ordre des couches archéologiques.

Les vestiges la montrent si petite et si pauvre que l’on ne comprend pas pourquoi les Grecs auraient levé une telle armée contre cette ville. Le site date de périodes antérieures à celles supposées de la guerre de Troie.

En 1876, il fouille le site de Mycènes et trouve des trésors qu’il attribue aux Atrides. Donc, à l’inverse, la ville du roi Agamemnon était riche.

Masque dit "d'Agamemnon". XVIe siècle avant notre ère. Musée archéologique d'Athènes. image Fuillu

Reste que la présence d’une ville ne prouve pas qu’elle ait été en guerre contre les Grecs.

Depuis, les archéologues ont découvert de hautes murailles tout autour de la cité qui suggèrent l’existence d’une société militaire. Mais, il n’y a aucun indice qu’une armée ait jamais campé à l’extérieur.

Pourtant, Homère évoque des forces assiégeantes de près de 110 000 hommes. Mais, les historiens sont persuadés que, s’il y a eut une guerre, elle n’a pas pu durer 10 ans, comme l’affirme l’Iliade.

Vestiges de la cité de Troie. image Britrob

Il s’agirait là des exagérations propres au genre épique car, à cette époque, les armées comptaient tout au plus quelques milliers d’hommes, et les campagnes ne se prolongeaient pas au-delà de quelques mois.

Et le cheval de Troie ?

Il nous reste donc la célèbre légende du cheval de Troie, animal de bois gigantesque à l’intérieur duquel les Grecs s’étaient glissés et grâce auquel ils parvinrent à pénétrer dans la cité.
Croyant qu’il s’agissait d’un don des dieux, les Troyens le firent entrer dans leurs murs.

Reconstitution du cheval de Troie. image Go Gap

On n’a trouvé aucun vestige d’un tel engin lors des fouilles, et rien ne prouve que cette histoire se fonde sur un épisode réel.

Elle peut toutefois s’inspirer de machines de siège monumentales, dont l’usage à l’époque de la guerre de Troie n’est pas exclu.

Le rôle d’Hélène, la belle princesse grecque dont l’enlèvement par le prince troyen Pâris provoqua la guerre de Troie, est lui aussi sujet à caution.

Le cheval de Troie, détail d'une peinture de Giambattista Tiepolo

Selon Homère, sa beauté a suffi pour que des milliers de navires se lancent à sa recherche, mais aucun document historique de l’Antiquité ne mentionne son nom.

Mythe ou réalité ?

Les défenseurs du texte d’Homère estiment que la trame générale est exacte, même si certains évènements, recueillis par le poète au terme de plusieurs siècles de transmission orale, peuvent avoir été transformés.

Les conteurs auraient progressivement modifié l’histoire, en l’adaptant aux thèmes et aux héros traditionnels qu’ils avaient à leur répertoire.

Vestiges de l'amphithéatre de Troie. image Philip Downey

Nous ne pouvons trancher avec certitude. Les découvertes archéologiques n’ont pas permis à ce jour, de confirmer ou d’infirmer, cette épopée.

Il est fort probable que la cité de Troie ait bien existé. Il est également probable qu’une guerre ait eu lieu. Cependant, la bataille a certainement été largement embellie tant dans sa durée que dans les méthodes employées.

La ruse du cheval de Troie a été très probablement inventée de toutes pièces par les Grecs.
L’archéologie et les textes confirment l’existence d’un monde dirigé par des princes belliqueux.

Cheval de Troie. image Philip Downey

Si puissante et guerrière que soit la civilisation mycénienne, elle n’en sera pas moins détruite à son tour.
Vers 1 200 avant notre ère, elle disparaît brusquement, peut-être sous le coup de nouveaux envahisseurs ou de révoltes intérieures.

La Grèce a alors été plongée dans trois siècles d’obscurité.
Il n’en reste pas moins, que vraie ou non, nous continuerons, comme les Grecs, d’être fascinés par l’un des plus fascinants récits de tous les temps. En effet, ce sont les Achéens qui ont transmis à la Grèce l’héritage crétois. Leur souvenir est demeuré dans les poèmes homériques et s’est transmis jusqu’à nos jours.


Croyances, superstitions... - Le Hibou -

Publié à 13:55 par acoeuretacris Tags : le hibou croyances
Croyances, superstitions...  - Le Hibou -
Hibou des Marais

Le terme de hibou regroupe des rapaces nocturnes dont la tête porte des aigrettes de plumes, par opposition avec les chouettes, qui en sont dépourvues.

Cependant, sous ce terme générique se cachent plus de 200 espèces d’oiseaux qui appartiennent à l’ordre des strigiformes.

Cet ordre est scindé en deux familles :
  • Tytonidae : les effraies et phodiles
  • Strigidae : les chouettes et hiboux typiques
Selon leur taille, les hiboux typiques sont appelés : Petit duc, moyen duc et grand duc.

Le hibou a largement souffert de sa mauvaise réputation injustifiée notamment en Europe. Par exemple, le grand-duc d’Europe (Bubo bubo) était autrefois victime de la superstition populaire et a failli disparaître.

Portrait du hibou

Etant donné le nombre important d’espèces, ce portrait est très général. Cependant, ces caractéristiques sont communes à la plupart des espèces de la famille des Strigidae : Petit duc, moyen duc, grand duc, harfangs, chouettes-pêcheuses, chevêches ect.

Asio otus. Hibou moyen duc qui est exclusivement nocturne. Image Rastafabi

Il est également à signaler que la nomenclature est toujours en discussion. Les noms scientifiques sont donc donnés à titre indicatif mais pourront être modifiés ultérieurement.

Le hibou a colonisé tous les continents sauf l’Antarctique. Il vit dans différents habitats : forêt (moyen duc), campagne (petit duc), paroi de rocher (grand duc), bord de rivière (hibou des marais).

Hibou des marais (Asio flammeus). Ce hibou vit dans toute l'Europe mais aussi en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et dans le nord de l'Asie. image Space Ritual

La taille et le poids varient selon les espèces. Ils fluctuent entre environ 20 cm de hauteur et 100 g pour le petit duc et 73 cm de hauteur et 3 kg pour le grand duc.

Hibou grand duc. Bubo bubo. image Foxypart4

Le hibou possède de grands yeux fixes. Il porte des touffes de plumes de chaque côté de la tête qui sont appelées « aigrettes ».

Ces aigrettes se redressent lorsque l’oiseau est inquiet ou curieux.

Quand le hibou vole, il rabat ses aigrettes sur le côté.
Le hibou est un rapace nocturne du moins pour la plupart des espèces. Il chasse la nuit grâce à sa vue perçante. Cependant, contrairement aux croyances populaires, le hibou ne voit pas dans l’obscurité totale.

Son ouïe très fine lui permet de repérer ses proies, même dans la nuit noire. Ses serres bien développées sont utiles pour chasser.

Grand duc de Virginie, Bubo virginianus, qui mange un rongeur. A Terre-Neuve, on le surnomme oiseau-chat à cause de son allure féline. image Chuck The Photographer

Le hibou est un oiseau très discret qui vole dans le plus grand silence. Ce vol silencieux lui permet de surprendre ses victimes.
Son menu se compose de petits mammifères, d’oiseaux, d’insectes, d’araignées, de vers et de lézards.

Les grands ducs qui sont les plus puissants des hiboux de la famille des Strigidae peuvent chasser de grandes proies comme le renard ou un jeune cerf.

Hibou grand duc de Virginie. Il n'a pas peur des hommes et va parfois nicher jusque dans New York. image Patrick Doheny

Le poisson est au menu pour les hiboux-pêcheurs.  Le hibou brachyote  ou hibou des marais (Asio flammeus) s’est quant à lui spécialisé dans la chasse aux campagnols.

Ce hibou est presque diurne et on peut le voir chasser la journée au-dessus des prairies.

Asio flammeus. Hibou des marais ou hibou brachyote qui est migrateur partiel. image Snappy bex

D’une manière générale, le hibou est solitaire mais ce n’est pas une règle absolue. La plupart des hiboux sont sédentaires, certains peuvent occuper des territoires pendant toute l'année, et les couples peuvent demeurer ensemble en dehors de la saison de reproduction.

Otus trichopsis. Petit duc à moustaches. image Modean 987

Très peu d'espèces sont vraiment migratrices. Cependant, le hibou petit duc est le seul rapace nocturne européen réellement migrateur. Il arrive en Europe au mois d’avril et repart en Afrique tropicale vers le mois d’août.

Certaines espèces peuvent  changer d’habitat de façon saisonnière, d'autres sont nomades et se déplacent continuellement.

Harfang des neiges. Il vit en Arctique. C'est un migrateur partiel qui peut aller jusqu'au centre des Etats-Unis. image Law Keven

La femelle est plus grande que le mâle et c’est elle qui s’occupe des petits. Elle ne construit pas de nid. Elle pond et couve ses œufs dans un nid abandonné, sur une corniche ou dans un tronc d’arbre.

Elle pond entre 2 et 5 œufs environ une fois par an. L’incubation dure entre 24 et 36 jours. Le rôle du mâle est de chasser pour alimenter la femelle et les oisillons.

bébé grand duc de Virginie a 4 mois. image Chuck The Photographer

Le hibou hulule. Son « ou-ho » grave et sonore, répété toutes les 10 secondes, est audible jusqu’à 4 km à la ronde pour le hibou grand duc.

Le chant nuptial du hibou moyen duc est un « hoû-ou » sourd. Le petit duc émet une succession de « tiou-tiou-tiou » espacés.

Symbolisme et croyances populaires

Il semble que le hibou fasse partie des croyances populaires depuis la préhistoire. Des représentations rupestres de cet oiseau ont été découvertes dans des grottes françaises datées d’environ 15 000 à 20 000 ans.

Dans le bestiaire médiéval, le hibou est une créature diabolique. Il symbolise l’envie et l’ignorance.

Comme il n’affronte pas la lumière, il est également un symbole de tristesse et de solitude. On le dit messager de mort. Celui qui entend hululer un hibou perdra un proche à court terme.

Otus leucotis. Petit duc à face blanche. image Belgian Chocolate

Sa présence provoque la stérilité, mais, selon Pline, son œuf mangé en omelette, guérit de l’ivrognerie.

Dans la mythologie égyptienne, le hibou exprime le froid, la nuit et la mort. Des hiboux momifiés ont été découverts dans différentes tombes.

Autrefois, les Grecs respectaient la chouette chevêche (Athene noctua). Elle était la compagne d’Athéna, déesse de la Guerre, du foyer et de la sagesse.

Vénérée dans l’Antiquité, la chevêche d’Athéna a subi un tout autre sort par la suite. Au Moyen Age, on la clouait vivante sur les portes des granges car elle incarnait l’esprit du mal et surtout la peur de la nuit.

Chouette chevêche. image Chausinho

En France, la chouette hulotte (Strix aluco) est l’oiseau nocturne le plus commun. Elle est également appelée « chat-huant » à cause de son chant flûté et tremblé. A cause de son chant spécial, les hommes ont longtemps attribué à cet oiseau des pouvoirs maléfiques. Persécutée pendant longtemps, cette chouette est aujourd’hui protégée.

Chouette hulotte. image Kradlum

Dans la Chine antique, le hibou jouait un rôle important. C’était un animal terrible qui était censé dévorer sa mère.

Il symbolisait l’excès de yang. Les enfants nés le jour du hibou (solstice d’été) étaient de caractère violent, voire même parricides.

Toujours au solstice d’été, on distribuait aux vassaux du bouillon de hibou peut être dans le cadre d’un rite de purification ou d’épreuve.

Petit duc indien ou hibou à collier. Otus bakkamoena. Il vit en Asie. Il peut évoluer jusqu'à 2000 m d'altitude. image Charles Lam

Toujours néfaste et violent, le hibou dans la mythologie chinoise est l’emblème de la foudre. C’est aussi l’oiseau consacré aux forgerons et aux solstices.

Par contre, dans la mythologie des Indiens d’Amérique du Nord, le hibou a le pouvoir de donner aide et protection la nuit.

Les plumes de hibou étaient portées lors de certaines cérémonies rituelles.

Asio clamator. Hibou hurleur ou hibou criard. Il vit au coeur des forêts amazoniennes. Son cri strident s'entend de très loin. image M Shades

Les superstitions populaires ont eu un impact important sur le déclin des populations. En Europe, les différentes espèces ont été persécutées à tel point que certaines ont été menacées d’extinction.

En Afrique, et encore aujourd’hui, le hibou symbolise la possession par un démon.

Cependant, aujourd’hui, ce qui menace le plus les différentes espèces est la destruction de leur habitat ainsi que l’emploi de pesticides.


Cadeau de Mumu....

Publié à 09:59 par acoeuretacris

Pour ma ptite Mimi

Bonne fête du fond du coeur.

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=BHFsh23qsL8&feature=player_embedded

 

BONNE FËTE MA PTITE MIMI .JE TE METS TOUT CA AUJOURD'HUI CAR DEMAIN COUPURE EDF TOUTE LA JOURNEE.

JE T'OFFRE 8 MINUTES D'UN BEAU JARDIN DE FLEURS QUE JE T'AI CUEILLI POUR TA FETE.REGARDE SURTOUT A LA 3EME MINUTE ,DANS UNE FLEUR , IL Y A QUELQU'UN TOUT MIGNON.

 

 

Merci ma Mumu... tes cadeaux me touchent beaucoup

Tu es une super amie !

Je suis pas douée... j'arrive pas à mette la vidéo... il faudra que tum'expliques à nouveau...

hier, sous le coup de l'émotion j'ai

du rater quelques chose...rire !!!

je te fais d'énormes bisous... encore merci

de ton amitié et de ta gentillesse et de toutes

ces petites attentions qui font chaud au coeur...

Ton amie Mimi..

 



Bonjour à tous...

Publié à 09:44 par acoeuretacris

Vous aimeriez sentir le contact du corps de
quelqu'un(e) contre vous ?
 

 

          

 

Vous faire transpirer ...


Sentir son souffle sur votre visage ou sur votre nuque...


Essayer des nouvelles positions...


Entrer par l'arrière... ou par l'avant...

Monter...


Descendre...


Entrer...


Sortir...

 

 

 

Entrer froid et sortir chaud... 
    

 

Yessss ! 
Je le savais !

 
 
 
 
Alors ... 
   

 

Il vous suffit...    

 

... 

 

... 

 

... 

 

... 

 

...          

 

 DE PRENDRE L'AUTOBUS !

 

 

          

gros bisous   

 

  



A demain...

Publié à 18:34 par acoeuretacris

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Inexorable temps
Qui jamais nous attend.
On aimerait pourtant
Juste prendre ce temps,
Le poser un instant,
Pouvoir vivre hors du temps,
Et sans être haletant
Se dire qu'on a le temps.
Tout se paye, mais comptant,
Nous laissant mécontent
De n'avoir pu autant
En profiter à temps.
Tant que l'on a le temps
Prenons donc notre temps
Petit enfant étant,
On conjugue ce temps
Disant souvent "attend !"
Pour n'être prêt à temps.
Adolescent étant,
C'est cool, on a le temps,
On travaille à mi-temps,
Que ça dure longtemps,
On aura tout le temps,
C'est ce que l'on prétend,
Mais s'écoule le temps.
Puis sénescent étant,
C'est un vrai passe-temps
Quand à plus de vingt ans,
Toujours à contre-temps,
On se souvient d'un temps
Qualifié d'antan.
Il n'est alors plus temps
De rattraper ce temps
Qui file tout le temps,
En prenant tout son temps
On en a plus le temps,
Inexorable temps
Qui jamais nous attend,
Quand il est enfin temps,
A jamais on s'étend.   


Auteur : LEGRES Luc 

 

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