La saga des marques - Jean Patou

Publié à 15:42 par acoeuretacris Tags : marques

 Jean Patou,
une “mélodie” toujours dans l'air du temps




De Joy en 1930 à Enjoy en 2002, l'histoire, cousue de fil d'or, de la
maison de parfum Jean Patou dont certaines pages comptent
parmi les plus singulières dans l'univers de la mode féminine.

Le bouquet floral le plus cher au monde ? Joy, créé en 1930 par Jean Patou. Comptez près de 1 000 euros - 957 euros exactement -, pour l’extrait de parfum présenté dans un flacon Baccarat 30 ml. Son accord unique de rose de mai et de jasmin nécessite 10 600 fleurs de jasmin et 28 douzaines de rose! Il faut plus de sept millions de fleurs de jasmin pour obtenir deux kilogrammes de concrète, dont on extrait un kilo d’huile essentielle, l’absolu, quintessence du parfum de la fleur dont le coût avoisine 23 000 euros le kilo. Celui d’absolu de rose de mai de Grasse ne vaut seulement que... 7 000 euros.
Les fleurs de jasmin ne s’ouvrant qu’à l’aurore et au crépuscule, elles doivent être cueillies à la main pendant ces quelques heures où les pétales restent ouverts.
Deuxième consommateur mondial de jasmin naturel, Jean Patou se singularise, depuis ses origines, par la maîtrise totale de ses créations et l’utilisation des matières premières les plus précieuses, sous le contrôle d’un nez, toujours maison. Jean Patou se distingue également, en possédant, comme Chanel, ses propres champs de fleurs à Grasse.


Jean patou

Patou habille la haute société
Si Joy a immortalisé le nom de Jean Patou en le plaçant au firmament des plus grands parfumeurs de tous les temps, son rôle de précurseur dans la mode féminine participe également de sa célébrité. Le créateur phare des années vingt et trente est aussi l’inventeur du sportswear. Il aurait pu, comme ses parents, devenir tanneur pour la maroquinerie de luxe, mais c’est auprès de son oncle que Jean-Alexandre Patou, né en Normandie en 1880, va apprendre le métier de fourreur en 1907 et se distinguer - déjà - par sa technique de coupe très pure et le choix des couleurs. C’est tout naturellement au moment où triomphe Paul Poiret qu’il ouvre, en 1910, une maison de Haute Couture avec un département de fourrures. Si cette première aventure se solde par un échec, Jean Patou récidive l’année suivante avec une nouvelle maison, revendue en 1912, pour acheter son premier magasin. Situé au 4, rond-point des Champs Elysées, Parry, nom de l’enseigne, propose des fourrures et des tenues de ville ou de soirée dans un style d’avant garde.
Précurseur par sa simplicité, Jean Patou habille déjà quelques actrices célèbres comme Lantelme et Eve Lavallière. Succès oblige, il acquiert un hôtel particulier ayant appartenu à Talleyrand, au 7, rue Saint Florentin, pour ouvrir sa maison à son nom qui accueille salons, bureaux et atelier.
Date de la présentation officielle de sa première collection ? Le 2 août 1914, le lendemain de la mobilisation générale contre l’Allemagne et le jour de l’invasion de la Belgique. Mobilisé en 1914, Jean Patou sert comme capitaine de zouaves dans l’armée d’Orient aux Dardanelles en 1915. A son retour, il présente, en 1919, sa première collection de Haute Couture dans les salons de son hôtel particulier.
Dans la société frivole de l’après-guerre, le couturier s’adapte aux aspirations d’une clientèle féminine active, sportive et libérée, tout entière gagnée au style émancipé de la garçonne1.Afin que les élégantes des années vingt puissent vivre pleinement avec leur temps, Jean Patou les idéalise en leur proposant de somptueuses robes du soir mais aussi des toilettes d’après-midi, des robes de plage, des tenues de golf, des robes de croisière réalisées en jersey - avant Gabrielle Chanel!-, à motifs géométriques ou cubistes, déclinées dans des teintes nouvelles, vert, bleu ou beige, sa couleur de prédilection. Face à Chanel, il positionne sa maison en s’appropriant la haute société.

Précurseur
"Tout homme devrait s’efforcer avant tout d’être de son temps", suggérait Jean Patou.
Il le prouve en étant le premier à créer des maillots de bains en tricot et à lancer une nouvelle mode, le sportswear, synonyme d’élégance sportive. Jean Patou accompagne ainsi la naissance d’un nouveau style de femme libérée mais toujours séductrice et féminine. Passionné pour les vêtements de sport, il dessine les tenues de la célèbre championne de tennis Suzanne Lenglen, surnommée la "Divine" et réputée pour son tennis d’avantgarde.


Suzanne Lenglen, la célèbre championne de tennis

Elle incarne une nouvelle mode du tennis avec ses jupes plissées de soie blanche s’arrêtant au-dessus du genou, un cardigan blanc, sans manche, dénudant ses bras et ses molets recouverts de bas blancs ! En dehors des courts de tennis, Jean Patou habille également les dames des cours d’Europe - dont la grande duchesse Maria Pavlovna -, ou de scène, parmi lesquelles Joséphine Baker, Louise Brooks ou les Dolly Sisters.
En 1924, année de la création de la société Patou Couturier, il ouvre un magasin de maillots de bain à Deauville et à Biarritz. Le succès immédiat de son style à la simplicité novatrice, utilisant également des imprimés ramenés des Balkans lors de ses séjours dans plusieurs ambassades d’Europe orientale, conduit Jean Patou à ouvrir rapidement un bureau à New York. C’est pour la femme américaine, qui, à ses yeux, est plus grande et moins ronde que la femme française que Jean Patou, aidé de Georges Bernard, va créer ses futurs modèles. Il revient des Etats-Unis en 1924 avec six mannequins. La clientèle américaine ne jure alors que par lui. C’est encore en précurseur qu’il utilise, à partir de 1924, son monogramme J.P. en losange, comme élément stylistique.
Il brode ce "logo avant l’heure" sur les vêtements de Suzanne Lenglen et lance ainsi l’usage des initiales. Il est également le premier à assortir ses modèles d’accessoires qu’il nomme des "petits riens" et qu’il baptisé tout simplement "Les Riens".
Et, puisque Mademoiselle Chanel expose son visage au soleil, en 1925, à Deauville, Jean Patou propose, en 1927, l'Huile de Chaldée(2), la première huile solaire qui protège l'épiderme et atténue les coups de soleil. Aux recettes pour éclaircir le teint, signe jadis de distinction, succèdent les recettes pour brunir. Les valeurs s'inversent : une peau bronzée devient le symbole d'une vie moderne, un signe extérieur de richesse qui prouve qu'on a les moyens de partir en vacances.


Jean Patou, inventeur du sportswear et des initiales comme logo


Parfums Amour-Amour,
Que sais-je ?
et Adieu Sagesse 1925.
La maison Patou comble toutes les femmes,
les blondes, les brunes et les rousses,
avec trois parfums

L’air du temps
On ne parle pas encore de "segmentation" de l’offre ni de "moments de consommations" quand Jean Patou enrichit l’univers de ses "Riens" avec ses trois premiers parfums aux noms évoquant les trois moments forts de l’amour. Amour-Amour, proposé lors de l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels, est destiné aux blondes sensuelles.
Que sais-je ? est réservé aux brunes et Adieu Sagesse, aux rousses. Les trois flacons, dessinés par l’architecte décorateur Louis Süe et le dessinateur André Mare, se parent d’un bouchon en forme de pomme de pin. Suivront Moment Suprême (1929), composé par Henri Almeras, le premier "nez maison" et le plus célèbre parfumeur grassois qui fit ses premières armes chez Paul Poiret, Le Sien, premier parfum unisexe en 1929 pour lequel Jean Patou disait vouloir "un parfum à dominante masculine, frais, tonique, convenant parfaitement aux hommes, mais également aux femmes résolument modernes qui jouent au golf, fument et conduisent à cent vingt kilomètres/heure". Dans le sillage de Paul Poiret, il décline, pour chaque parfum, une ligne de cosmétiques - fards, poudres, rouges à lèvres et vernis à ongles -,sous le nom de Sex Appeal !
Précurseur, Jean Patou l’est toujours quand, en 1930, il modifie son bar, dédié aux hommes venus, rue Saint Florentin, accompagner leur épouse ou leur maîtresse en bar à parfums : il compose, à la demande, en fonction de l’humeur, des activités et des vêtements de ses clientes, les jus Cocktail dry, Cocktail sweet et Cocktail bitter sweet. Il fut le premier à présenter ses flacons dans des étuis, minaudières et coffrets en cuir conçus par une maison de prestige, Cartier. Certains avaient la forme de briquets destinés pour les parfums voyageurs des "Madones des Sleepings". Après les fragrances Invitation (1932) et Divine Folie (1933), Jean Patou saisit l’occasion du lancement du paquebot Normandie en 1935 pour promouvoir - on ne parle pas encore de marketing événementiel-, le parfum du même nom et offrir, lors du voyage inaugural du Havre à New York, le 29 mai 1935, à chaque passagère de première classe, une édition limitée. Clin d’œil aux "congés payés", la maison se met au parfum avec Vacances en 1936. La même année, Jean Patou meurt prématurément. Sa maison emploie alors plus de 1000 personnes.








Marketing évènementiel avant l’heure !

Joy, un défi au temps
Six ans plus tôt, Jean Patou écrit une des plus belles pages olfactives de l’histoire du parfum qui va le faire entrer dans la légende. Nous sommes en 1930 quand, un an après le krach de Wall Street, Jean Patou veut offrir à ses riches clientes et amies américaines, qui ne peuvent plus venir assister à ses défilés, un parfum hors du commun, somptueux, intemporel, un parfum à l’égal de la haute-couture. Il lance alors un défi à Henri Almeras :"Oubliez que nous sommes sous pression, que notre chiffre d’affaires a baissé, car beaucoup de nos clientes ne sont plus assez riches pour acheter. Je vous laisse libre de choisir les plus belles matières premières, pour faire un cadeau à celles de nos clientes qui ne peuvent venir à Paris cette année. "Antidote à la déprime et au pessimisme, Joy, le "parfum roi", est le parfum de toutes les audaces. Celle du jus, somptueux bouquet aux fragrances les plus rares et les plus précieuses fondé sur un accord très riche de jasmin de Grasse, de rose de mai de Grasse et de rose de Bulgarie. Révolution dans le monde du parfum, Jean Patou demande à Henri Alméras de doubler la concentration en ingrédients naturels. Deuxième audace : le mariage de deux fleurs traditionnellement mises en valeur séparément.





"Une femme raffinée doit bannir toute excentricité,
tant dans le choix d’un parfum que dans celui d’une robe.
Elle doit savoir se parfumer avec la même discrétion,
le même goût et la même élégance qu’elle met à s’habiller."


Depuis, l’accord ou "mélodie" rose/jasmin est une constance absolue des parfums Jean Patou3. Troisième et quatrième audaces, son prix, exhorbitant, est à l’origine du premier slogan dans le monde du parfum :" Joy, le parfum le plus cher au monde". Traduit à l’international par the costliest perfume in the world, ce slogan fut conçu, en pleine crise économique, par Elisa Maxwell, amie et conseillère de Jean Patou. Quant au nom, si une certaine amie américaine, prénommée Joy, est mentionnée dans une des lettres d’amour de Jean Patou, Elisa Maxwell écrit dans ses mémoires J’ai épousé le monde : "Ce mot porte un message compris dans le monde entier. Partout où l’on vend des parfums, Joy sera le standard de l’excellence, exactement comme Rolls-Royce l’est pour les voitures". Avec Joy, Jean Patou donne un peu de joie à ses clientes américaines.

Des parfums "cousu-main"
Le flacon, passé à l’alcool avant son remplissage, est rempli à la main au compte-gouttes puis le bouchon est posé selon l’une des très anciennes traditions, le verre sur verre, appelé bouchage “à l’émeri”, lui permettant ainsi d’être parfaitement ajusté au col de chaque flacon. Pour garantir l’étanchéité, une fine membrane animale, appelée baudruche, est appliquée, humide, sur le col du flacon et sur le bouchon pour les maintenir ensemble. Sèche, la membrane devient solide etconstitue un sceau parfait. Der nière étape : le coiffage avec un fil d’or pour en garantir l’inviolabilité, véritable sceau de la tradition Jean Patou.





Le succès est tel que le parfum est commercialisé en 1932 dans un flacon en cristal de Baccarat. Présenté avec des facettes, le flacon, conçu par Louis Süe, est construit sur le "nombre d’or", concept de l’Antiquité grecque des proportions qui régissait l’harmonie des formes. La même année, Jean Patou s’inspire d’une tabatière chinoise de jade ancienne de sa collection pour le dessin de la flaconnette noire et rouge de Joy. Taillé et poli à la main, le flacon est décoré d’or fin appliqué au pinceau et cuit deux fois pour une meilleure protection. Aujourd’hui, la formule de Joy est identique à celle de 1930 même si certaines conditions climatiques changent les récoltes et la qualité des essences. Il revient au nez maison d’être le gardien de la tradition grâce aux communelles, mélanges de qualité de roses différentes, recomposées chaque année en fonction de la qualité des récoltes, afin de ne pas en être tributaire.


Jean Kerléo, nez maison de 1967 à1998

1000 ou la perfection à la millième ébauche
A la mort de Jean Patou, Raymond Barbas, son beau-frère et son plus ancien collaborateur dans le département parfum depuis 1923, reprend les destinées de la maison. D’autres fragrances vont suivre, au nom évocateur d’une époque : Colony et son flacon en forme d’ananas avec un vaisseau en 1938 pour l’Exposition coloniale, L’Heure Attendue créé en 1945 pour symboliser la fin de la guerre, Lasso (1956), Eau de cologne Monsieur Net (1956) dotée, révolution pour l’époque, d’un flacon bille, Câline (1964). Henri Giboulet, successeur d’Henri Almeras, décline Joy avec Eau de Joy en 1955. Joy signe également une ligne de bain parfumée, Joy de Bain (crème, lait, gel moussant, savon et poudre) ainsi qu’un parfum crème, Velours de Joy.
Jean Kerléo(4), alors assistant de Jacques Jantzen chez Helena Rubinstein, reprend le flambeau en 1967 et sera le parfumeur de la maison jusqu’en 1998. Il conçoit Eau de sport, première fragrance de la première licence Jean Patou quand, en 1967, René Lacoste sollicite son ami Raymond Barbas(5).

Fidèle à sa réputation de parfumeur d'exception et d'audace, Patou propose, en 1972, 1000, le parfum "somptueux, exubérant, déraisonnable"selon le souhait de Raymond Barbas. Dix longues années de recherche seront nécessaires pour atteindre la perfection à la millième ébauche. Autour de l'osmanthus de Chine, arbuste originaire de l’Himalaya qui porte une petite fleur blanche très rare appelée la fleur d’or aux notes subtilement abricotées, Jean Kerléo compose une harmonie : rose centifolia et damascena, violetta odorata, jasmin de Grasse, santal de Mysore, patchouli d'Indonésie. Le flacon de 1000, classique et pur, est réalisé dans un beau verre poli à la main. Le bouchon, décoré à l'or fin, est réhaussé du monogramme Jean Patou gravé dans le verre. Jean-Baptiste Mondino fait alors ses premières armes publicitaires et des Rolls Royce, parties de la rue Saint Florentin, livrent des exemplaires personnalisés aux femmes les plus élégantes de Paris.
Pendant les premières années, 1000 devait être commandé et les flacons étaient numérotés.


Parfum 1000 - 1972

Patou tourne la page haute-couture
En 1980, année de lancement du premier parfum masculin, Patou pour Homme, Jean de Moüy, petit-neveu de Jean Patou, prend les rênes de la maison. En 1982, il rachète la filiale américaine, vendue en 1966 au groupe américain Borden et ouvre des filiales à Panama, Milan, Londre et Genève. Pour répondre aux souhaits d’une clientèle nostalgique, il décide de rééditer en 1984 douze anciens grands parfums. Il revient à Jean Kerléo de recréer les jus initiaux grâce aux archives de la maison. Les parfums sont réunis sous le nom "Ma Collection" ainsi que le flacon original en édition limitée de Normandie en 1986, de L’Heure Attendue en 1991 et de Colony en 1994. Parallèlement, Jean Kerléo enrichit la gamme avec Eau de Toilette de Joy, Eau de Patou en 1976, et Ma liberté en 1987. Pour promouvoir cette dernière fragrance, le Quotidien de Paris avait parfumé son édition du 16 mars 1987. La même année, Patou met fin à son activité haute-couture. "Une femme raffinée doit bannir toute excentricité, tant dans le choix d’un parfum que dans celui d’une robe. Elle doit savoir se parfumer avec la même discrétion, le même goût et la même élégance qu’elle met à s’habiller", conseillait Jean Patou. Une règle d’or respectée par les grands stylistes qui lui succèderont : Claudie Mac Avoy, Rosine Delamare (1942 à 1953), Marc Bohan (1953-1957) et son assistant Gérard Pipart, Karl Lagerfeld (1958-1963), Michel Goma (1963-1974) et son assistant Jean-Paul Gaultier, Angelo Tarlazzi (1973-1976) - créateur de l’uniforme d’été d’hôtesse de l’air du Concorde -,et Christian Lacroix (1981-1987). Le département haute-couture ne se relèvera pas du départ de ce dernier car beaucoup de "petites mains" rejoindront sa société nouvellement créée.


Pur classique, le flacon de 1000
est en verre poli à la main


Édition spéciale limitée,
réalisée en 1972 en joaillerie

Passage de témoins



Sublime, lancé en 1992 dans un flacon qui évoque une fleurfruit, et promu par l’égérie Alessandra Martinez dans un film publicitaire réalisé par Claude Lelouch, précède la naissance du second jus masculin, Voyageur, en 1995. Avec Patou For Ever, Jean Kerléo compose, en 1998, son dernier parfum. Avec pour slogan The discriminating perfume, sous titré "Le parfum qui choisit ses femmes", Patou donne un nouvel élan à sa vocation de parfumeur. Voluptueux par la richesse de ses composants, Patou For Ever offre une alliance de fruits et de fleurs qui rayonne sur la peau de façon unique : la rose et le jasmin se marient avec l'iris et la violette, la framboise,l'ananas et le melon(6).

Jean Kerléo trouve en Jean-Michel Duriez, qui a fait ses premières armes dans le laboratoire de parfumerie fine du groupe japonais Kao Corporation,le futur nez de la maison.
Examen de passage réussi, la même année, avec son premier jus, Un Amour de Patou. Suivront, Patou Nacre et Patou HIP, séries limitées pour le marché américain, Paname de Patou pour le duty free et 2000 En Patou, fragrance réalisée pour le passage à l’an 2000, à 2000 exemplaires et vendue 2000 francs le flacon !
Jean-Michel Duriez compose, en 1999, Lacoste for Woman, le premier jus féminin de Lacoste et le masculin Lacoste 2000.


Jean-Michel Duriez,
4ème nez maison depuis 1998

Aux mains du groupe Procter & Gamble Prestige Beauté(7) depuis septembre 2001, Patou réduit, dans un premier temps, son portefeuille de marques à cinq fragrances féminines - extrait de Joy, Eau de toilette de Joy, Eau de parfum de Joy (ex. Eau de Joy), 1000 et Sublime -, tout en relançant la gamme des laits parfumés et gels douche.
Mais, pour être toujours de son temps,Patou charge Jean-Michel Duriez de composer une nouvelle eau de parfum(8) pour une nouvelle génération de femmes. "Le nom Enjoy témoigne de l’évolution de la femme depuis Joy. Epanouie,séduisante, passionnée,tantôt provocante, tantôt tendre, la femme est aujourd’hui, maîtresse de son destin", explique l’"écrivain, sculpteur ou compositeur d’odeurs", comme il aime à définir son métier."Pour séduire les jeunes de 25/35 ans, Enjoy propose une note de tête à base de cassis, poire et pomme verte, une note de cœur - respect de la "mélodie" oblige -, à base d’extrait de rose de Bulgarie, de rose de Turquie et de jasmin d’Inde et une note de fond à base de patchouli, ambre, vanille et musc."
Lancé le 17 décembre 2002, avec, non plus une Rolls Royce mais la C3 de Citroën, Enjoy est immortalisé par la comédienne Chiara Mastroianni, photographiée en noir et blanc par Peter Lindbergh. Sur le bouchon plat, taillé selon les lignes du flacon de Joy, le monogramme estampillé de... J P ! Ce même monogramme signera prochainement une nouvelle page olfactive de la maison Patou : la haute parfumerie.
Tailor made fragrance ou comment personnaliser, comme la haute-couture le fait pour le corps, la fragrance selon la texture de la peau.



**********

1 - roman de Victor Marguerite publié en 1922.
2 - Nom donné en référence au pays de Sumer, en Babylone, où vivait une femme au teint d’or d’une beauté légendaire. La marque aura une déclinaison avec Bronze de Chaldée,une crème hydratante.Avec l’Huile de Chaldée,Baccarat crée son premier flacon dans l’univers du parfum. La ligne Huile de Chaldée sera relancée de 1993 à 2001.
3 - Seul, l’extrait Joy est composé avec les fleurs cultivées à Grasse, quantité disponible limitée et coût élevé obligent.
4 - Il décroche en 1965 le Prix des parfumeurs de France, un concours destiné à récompenser l'auteur d'un parfum original. Il est le fondateur de l’Osmothèque.
5 - Signé Jean Patou avec, en haut et à droite du flacon en forme de buste, le crocodile Lacoste. C’est avec Lacoste pour Homme que la signature Jean Patou disparaît.
6 - Le flacon, signé par Xavier Rousseau, est coiffé d'un bouchon en verre prune souligné d'une bague dorée. La pompe indépendante, livrée avec chaque produit, permet d'utiliser Patou For Ever soit en flacon, soit en vaporisateur.
7 - Procter & Gamble a racheté la marque Jean Patou mais non la société.Le groupe est, aujourd’hui,numéro trois mondial du parfum avec,en marques en propre,Jean Patou etGiorgio Beverly Hills eten licences :Lacoste,Hugo Boss,Laura Biagotti,HelmutLang,Yohji Yamamoto,Valentino, Baldessarini, Rochas,Gucci, Escada, Dunhill et Montblanc.
8 - Enjoy est également décliné en lait parfumé, gel douche et déodorant à bille.

La saga des marques - Jacques Vabre

Publié à 15:03 par acoeuretacris Tags : marques
Jacques Vabre
ou la meilleure cerise...
dans la tasse


Parmi les rares marques patronymiques dans l’univers des marques de café en France, Jacques Vabre fait du “petit noir” un produit noble. Paroles d’expert…



Bahia, Popayan, Ixtapa, Kitalé, Antigua...
Ces noms sonnent comme autant d’invitations au voyage dans de lointaines contrées, à la découverte de territoires exotiques.
Ils peuvent également suggérer un monde de plaisirs… gustatifs.Villes du Brésil, de Colombie, du Mexique, du Kenya et du Guatemala, situées entre 1000 et 2000 mètres d’altitude, elles accueillent des plantations d’Arabica1.
Au nombre des visiteurs réguliers, les experts de Jacques Vabre sont en quête de cafés de pure origine, monocépages commercialisés par la marque au nom de ces villes depuis 1995. “Ici, le soleil est trop fort pour les caféiers, alors on les fait pousser sous les bananiers. Si tu cherches un bon café, trouve d’abord une bonne banane”, conseille, dans un des films publicitaires, un planteur de Popayan.

Pionnière,
Jacques Vabre sera la première marque de café
à communiquer sur le petit écran,
consommation de masse oblige.
Premier d’une série de plus de 90 films, Georges,
le goûteur professionnel de café chez Jacques Vabre (1970),
donne le ton qui perdure aujourd’hui : celui de l’expertise.




Comme le vin, le café a son langage : le Bahia est “doux et fruité”, le Popayan “équilibré et suave”, l’Antigua “intense et subtile”, le Kitalé “fin et aromatique”.
Comme le vin, le café a ses goûteurs. Au reste, Georges,premier personnage de la saga publicitaire Jacques Vabre,est un goûteur de café au régime alimentaire quelque peu spartiate. La raison ? Le goûteur doit avoir “un palais délicat” pour contrôler cinq critères de dégustation : force, acidité, arôme, douceur et amertume.
“Pourquoi Jacques Vabre se donne-t-il tant de mal ? Pour votre plus grand plaisir”,explique le premier slogan publicitaire. Nous sommes en 1968 ! Une marque vient de naître qui va révolutionner nos habitudes de consommation.
Au pays du “petit noir” et du café longtemps dégusté en grain, le café moulu représente, aujourd’hui, 96% de la consommation, contre 19% en 1976 et l’Arabica supplante désormais le Robusta par la suavité de son goût, la finesse et le fruité de son arôme.

L’expertise
Parmi les rares marques patronymiques dans l’univers des marques de café vendues en France(2), le café Jacques Vabre doit son nom à un ex-enseignant, entré en 1946 dans l’entreprise de son beau-père,Marcel Denamiel. Ce dernier tient un commerce alimentaire de gros à Montpellier que son père, Antoine, a ouvert au début du XXème siècle. Après avoir parcouru l’Afrique,à la recherche - déjà ! - de cafés et d’arachides pour le compte de chargeurs, Antoine Denamiel torréfie son café vert devant la porte de son magasin,au 22,rue du Grand Jean, à Montpellier.
En 1924, son fils fait de la torréfaction sa principale activité et devient le fournisseur des autres grossistes de la région. Deux ans plus tard, il lance la marque Mexciq. Son succès lui vaut une réputation dans plusieurs départements du Sud-Est de la France(3).
Mais la véritable impulsion vient de Jacques Vabre (1921-1997) qui ouvre, en 1953, la première unité industrielle de torréfaction de la société, à Montpellier. Sur fond de montée en puissance du libre-service et des grandes surfaces, et dans un marché où on ne dénombre pas moins de 1 600 marques de café, Jacques Vabre décide de lancer la sienne.
Son nom ? Le sien ! 1968 sera donc une année doublement révolutionnaire avec le lancement du premier café moulu sous vide du marché, à la marque Jacques Vabre. Simple continuité puisque la raison sociale de la société avait changé l’année précédente pour Les Cafés Jacques Vabre S.A.. Une usine de torréfaction, construite à Lavérune (Hérault),en 1969,permet le lancement national de la marque l’année suivante(4). Pionnière, Jacques Vabre sera la première marque de café à communiquer sur le petit écran,consommation de masse oblige.

De la cerise à l’arôme !
La cerise est constituée d’un noyau, le grain de café (en fait deux grains de café de forme ovale, aplatis sur une face et séparés par un sillon longitudinal). Pour extraire le grain de café, deux méthodes peuvent être pratiquées : la méthode humide, utilisée pour les Arabicas les plus fins consiste à tremper les cerises,les dépulper,les laver puis les sécher au soleil. La méthode sèche consiste à faire sécher les cerises au soleil puis à décortiquer la coque très dure qui s’est formée autour du grain.
A ce stade, le grain de café appelé café vert possède une teinte variant du beige clair au vert foncé.
C’est après torréfaction qu’il obtient sa couleur foncée. Près de 800 molécules peuvent entrer dans la composition de l’arôme d’un café.
La torréfaction rapide (trois à cinq minutes) sera choisie chaque fois que l’on veut mettre en avant la force et le caractère corsé d’un mélange. Elle mettra également en avant l’acidité de certaines origines.
Une torréfaction lente (une dizaine de minutes) développe pleinement la richesse des arômes de certaines origines.
De même la température accentue ou diminue la force et le caractère corsé d’un mélange : plus le degré est élevé, plus le café sera fort.On distingue quatre grandes variétés d’Arabica : typica, bourbon, maragogype et moka.



Premier d’une série de plus de 90 films, Georges, le goûteur professionnel de café chez Jacques Vabre (1970), donne le ton qui perdure aujourd’hui : celui de l’expertise. Reste que la qualité des “cerises”, fruits du caféier, dépend de plusieurs facteurs : altitude, qualité de l’air,ensoleillement,pluviométrie.
Elle nécessite donc un contrôle, sur place, de l’arôme et de la qualité des grains de café comme en témoigne le deuxième film publicitaire, le gros planteur, dont la récolte est refusée par Jacques Vabre en raison de la piètre qualité de ses grains de café.
C’est avec la plantation (agence DDB) que les caméras se déplacent en Amérique latine. “Ce qu’ils peuvent être difficiles chez Jacques Vabre ! Mais c’est rassurant quand on est soimême consommateur de café Jacques Vabre”, confie un planteur des hauts plateaux qui n’a pas réussi les tests. Le slogan subit une légère modification avec le film Chiquita :“Pourquoi Jacques Vabre se donne-t-il plus de mal ?
Pour votre plus grand plaisir.” C’est sur une musique de Sergio Leone que l’expert Jacques Vabre, portant costume noir, cravate et lunette, devient le personnage publicitaire central dans le film Vera Cruz.
Scène désormais récurrente : l’expert plonge sa main dans un sac de café, hume et signifie, par un hochement de la tête, sa décision. L’expression le Gringo(5) de chez Jacques Vabre apparaît en 1972 avec le film La sieste.(6)



La même année, la première place du marché du café torréfié consacre Jacques Vabre, avec le lancement de Régal, un mélange à base de Robustas de Côte d’Ivoire et d’Indonésie(7).
Mais Jacques Vabre n’est déjà plus totalement maître de son entreprise, dans laquelle il a fait entrer, dès 1970, le groupe hollandais Douwe Edgberts et l’Allemand Klaus Jacobs. Signe de ce changement, la femme verseuse, logo de Douwe Edgberts, figure désormais sur tous les paquets.
Il disparaîtra en 1983 quand Jacobs (Grand’Mère et Carte Noire), alors seul propriétaire de la marque Jacques Vabre, fusionne avec la société suisse Interfood (Suchard et Tobler) au sein de Jacobs Suchard. L’ensemble est, depuis 1992, au sein du groupe Kraft Jacobs Suchard (Philip Morris) devenu Kraft en 2001.

Nouveau segment : l’Arabica
Depuis les années 70, Jacques Vabre se forge une réputation de généraliste, couvrant tous les segments du marché, du café fonctionnel - celui du petit déjeuner - jusqu’aux produits de grande dégustation(8). Après avoir lancé Cicona, chicoréecafé soluble en 1973 et le café soluble Jacques Vabre en 1974, la société ouvre un nouveau segment en 1976 :celui du 100% Arabica avec Nectar.
C’est sur le ton de la tendresse, de la générosité, du partage et de la complicité que la marque communique autour de scènes familiales(9) . Slogan : le Nectar de Jacques Vabre, pour le plus grand plaisir de ceux qu’on aime. Au nombre des amateurs, une certaine Sophie Duez.
Avec Dégustation, lancé la même année,Jacques Vabre offre un mélange d’Arabicas doux du Brésil, du Costa Rica et de Colombie(10). Sur le front du décaféiné, Nuit et Jour, commercialisé en 1976 - devenu commercialisé en 1976 - devenu Night and Day en 1988 -, propose un mélange d’Arabica et de Robusta.



Pour changer le comportement des consommateurs - en 1976, seulement 19% des consommateurs de café utilisent le moulu -, Jacques Vabre lance une campagne de communication avec trois films - l’artiste, le chef de gare, les cornes - sur le thème du mari habitué à son café en grain et dégustant, sans le savoir, du Jacques Vabre moulu préparé par sa femme. Slogan : Jacques Vabre moulu.
Comment tromper votre mari pour son plus grand plaisir ? La marque se singularise également avec, en 1979, l’emballage informatif décrivant au dos des paquets les caractéristiques de goût et d’arôme, et, en 1982, la date fraîcheur.


Campagne pour l'Eclipse


Campagne publicitaire 2002.

Chaque cru possède ses particularités et, comme les millésimes viticoles, les qualités de chaque origine peuvent varier d’une récolte à l’autre. Seul un mélange permet de garantir la constance de goût et d’arôme du produit fini.
Une fois le mélange testé auprès des consommateurs, le savoir-faire des experts du groupe consiste à recomposer en permanence le mélange pour garantir la constance de ses caractéristiques. Si Balzac était réputé pour sa consommation de tasses de café, l’expert de l’usine de Lavérune en boit plus de 20 000 par an! (11)
Après les scènes de famille tournées en France, Jacques Vabre renoue, en 1981, avec le thème de la sélection en Amérique latine :la dégustation du café dans le salon renvoit à la scène de l’expert, l’homme portant costume bleu et lunette :







Campagnes presse pour les 100% Origines. publicitaire 2002.

“Chaque fois que l’on y goûte, on comprend pourquoi Jacques Vabre est si exigeant sur la sélection de ses cafés”(12).
La scène peut également débuter sur les hauts plateaux brésiliens pour finir en France. Quand l’expert – avec ou sans lunette ! - vérifie le séchage à Dos Rios (Mexique), le bon tri à Antigua (Guatemala), la maturité du grain à Popayan (Colombie), l’arôme à Bochuta (Guatemala) ou à Morelia (Mexique) c’est pour une parfaite dégustation à Arles, Lille, toujours en famille. Slogan “Jacques Vabre, soyez sûre de faire plaisir”.


Packagings Traditions du Monde.


Nouveau packaging Nectar depuis l'éclipse 2000.


Evolution du logo : des anées 1970 aux années 2002.

Sur l’air d’une chanson de Serge Gainsbourg (“Couleur café, que j’aime ta couleur café…”), Jacques Vabre lance, en 1982, une nouvelle saga(13) pour le moulu plein arôme Dégustation et Nectar : “ça commence par un petit grain, pas n’importe quel grain, pour un grand très grand café, le café au plein arôme, moulu Jacques Vabre, le plein arôme du café.
Dans notre café moulu, il y a de très bons grains, vous ne serez jamais déçus, avec le moulu Jacques Vabre, le plein arôme du café.” Slogan : Jacques Vabre, l’amour du café. De 1985 à 1989, l’expert, vêtu de blanc et sans cravate, lance un nouveau café, El Gringo (nom créé par Insight).
Sacrifiant au rituel de la main plongée dans les sacs de café,il refuse toujours ceux qui ne lui semblent pas d’une qualité satisfaisante : “tu es connaisseur El Gringo, ce café portera ton nom”, tranche un planteur de Guaxupe au Brésil(14). Slogan : Café Jacques Vabres, café d’expert.

Lettres de noblesse



“La mission permanente de la marque Jacques Vabre est de faire découvrir aux consommateurs des cafés de plus grande qualité.
Aussi Jacques Vabre lance-t-il, en 1995, les 100% Origines, des produits que l’on trouvait, avant, en épicerie fine”, souligne Chrystel Barranger, marketing manager Kraft Foods.
Commercialisée dans des paquets à l’aspect “toile de jute”, la nouvelle gamme propose cinq cafés purs Arabicas :

Antigua (Guatemala), Bahia (Brésil), Kitalé (Kenya), Popayan (Colombie) et Ixtapa (Mexique). Sur le plan de la communication, la marque met en avant, dans une série de cinq films, des autochtones - Colombiens, Brésiliens, Guatémaltèques - travaillant le café.“Si son café a tant de caractère c’est un peu grâce à la pluie, cette pluie qui entraîne la terre rouge du volcan jusqu’au caféier, si tu veux du bon café, trouve la pluie qui fait les pieds rouges”, suggère un planteur mexicain.
Slogan :Jacques Vabre,découvrez le monde du café. Poursuivant sa quête de nouvelles saveurs, Jacques Vabre lance, en 1997, Les Traditions du Monde :Kahve Keyif (tradition turque),Caffé Rinzelli (tradition italienne),Kaffee Linz (tradition autrichienne), Kafé Svetlana (tradition slave). Signature en 2000 : le café, un monde de plaisirs.(15)
Dans le prolongement de la gamme des arabicas - Nectar, Gringo, Dégustation douceur et Midi Minuit -, Jacques Vabre propose, en 2001, Moka et Macassar.
Et,pour répondre à l’attente de praticité des consommateurs, les dosettes pour percolateur et machine filtre sont lancées en 2002 avec la marque Mastro Lorenzo (marque du groupe, leader en Suisse) sous le label Jacques Vabre.



Kawah ou Qahwa !
Le café proviendrait d’Ethiopie ou du Yemen.
La légende du berger, nommé Kaldi, vers le VIIIème siècle, il gardait ses chèvres dans le Djebel Sabor, sur les hauts plateaux du Yemen quand il fut intrigué par le comportement agité de ses bêtes qui venaient de brouter les fruits rouges d’un arbuste.
Dans un couvent proche, le prieur eu l’idée de faire bouillir les noyaux des fruits pour donner une boisson qui fut nommée kawah, c’est-à-dire force, élan, vitalité.
L’autre légende raconte que le prophète Mahomet étant souffrant, l’ange Gabriel envoyé par Allah lui offrit une boisson noire pour le réconforter.
L’ayant bu, il recouvrît sa santé et l’appela “Qahwa”. Au XVème siècle, les Arabes eurent l’idée de faire sécher puis griller les grains.
C’est de la Turquie que le café part à la conquête de l’Europe. Il est cultivé dans 75 pays. Le moulin à café sera inventé en 1687. La Bourse de New York fixe le prix de l’Arabica et celle de Londres celui du Robusta.

La route du “grain magique”Au début des années 90, la marque initie des opérations promotionnelles spécifiques. C’est au rythme de la manta que Jacques Vabre invite à danser pour partager “le meilleur de l’été”, émission de TF1, en juillet 1992. Avec l’opération Christophe Colomb, El Gringo propose en septembre 1992 une croisière aux Antilles.
En juin 1994, pour fêter la fin des grandes récoltes d’arabicas au Brésil, qui a lieu,chaque année au mois de juin, Jacques Vabre crée les Cafériales et commercialise en juin 1996, le premier Café Primeur, caractérisé par une légère acidité et une note d’arôme légèrement fruitée.
Lors de la dernière éclipse de soleil du millénaire, le 11 août 1999, Nectar fut partenaire du Train Eclipse 1999 qui circula en France pour informer le public :un wagon spécial mit en scène les civilisations café qui ont adoré le soleil et 120 000 paires de lunette furent distribuées gratuitement.
Depuis, Nectar s’est doté d’un nouveau packaging évoquant une éclipse solaire aux références incas,le disque noir de la lune cachant le soleil.



C’est sur la mer que Jacques Vabre
va construire une opération de grande envergure :
le sponsoring de la plus longue course océanique du monde.
Rien de plus légitime puisque le café, avec 95% de la production transportée par bateau, est un des principaux produits du commerce transatlantique.


Mais c’est sur la mer que Jacques Vabre va construire une opération de grande envergure : le sponsoring de la plus longue course océanique du monde. Rien de plus légitime puisque le café, avec 95% de la production transportée par bateau, est un des principaux produits du commerce transatlantique.
Le coup d’envoi est donné en 1993 avec la naissance d’une course entre Le Havre16 et Cartagena en Colombie, deuxième pays producteur de café :au départ,treize voiliers pour un parcours qui reprend l’histoire de la grande route maritime du café (surnommé “le grain magique”) entre l’Amérique latine et l’Europe.
Organisée par Pen Duick SA, la course devient la Transat Jacques Vabre en 1995 et se déroule tous les deux ans. Transat en double depuis cette année-là, elle est ouverte aux multicoques et aux monocoques.
Symbole de sa renommée, la course réunit les plus grands noms de la voile : Loïc Peyron,Paul Vatine,Laurent Bourgnon,Eric Tabarly,Eric Parlier, etc..
Du 3 au 18 novembre 2001, la cinquième Transat Jacques Vabre fut disputée par 38 bateaux entre Le Havre et Salvador de Bahia (Brésil, le plus gros producteur de café dans le monde). Entre deux transats, Jacques Vabre sponsorise l’ESC du Havre avec un bateau dans le Tour de France à la voile.
A nouveau siècle,nouveau slogan Avec Jacques Vabre, vivre c’est ressentir et nouvelle identité visuelle : à la lettre “Q” en forme de grain de café, apparue en 1990, succède un grain de café sur fond orange en 2001 puis marron en 2002.
Le nouveau logo peut suggérer un voilier (le voyage pour la quête du meilleur café), un sourire (le café, un produit qui dynamise) ou le planisphère.
Deuxième changement graphique depuis cette année, une caution supplémentaire témoigne de l’engagement de la marque sur le nouveau packaging du café Régal et sur la nouvelle gamme Grands Crus, alliance de trois crus d’arabicas du Brésil, de Colombie et d’Ethiopie : la signature de… Jacques Vabre, écho à un slogan de la marque, Choisissez l’homme qui sait choisir le café.



**********

(1) Originaire d’Abyssinie, l’actuelle Ethiopie, l’Arabica est l’espèce la plus ancienne. Elle pousse sur les plateaux ou en montagne et représente les trois-quarts de la production mondiale. Le Robusta a été découvert au Congo belge (l’actuel Zaïre) à la fin du XIXème siècle. Il pousse en plaine. Ses grains contiennent deux fois plus de caféine que les grains d’Arabica.
(2) Cafés vendus en France, Illy et Lavazza sont des marques patronymiques italiennes.
(3) Particularité des boîtes de café Mexciq dans les années 60 : elles étaient consignées.
(4) Les deux premiers torréfacteurs portent le nom de Sophie et Caroline, prénoms de ses filles.
(5) L’expression “gringo” vient de “Green go home”, en référence aux uniformes verts des soldats américains présents au Mexique.
(6) On dénombre plus d’une dizaine de films tournés en Amérique du sud, entre 1970 et 1980 :“La plantation”,“Le port”,“Chiquita”,“Vera Cruz”, “Les guetteurs”, “Le petit planteur”, “la machette”, “les mules”, “la sieste”, “la biqueta”,“la corruption”,“le paquet moulu Dégustation”.
(7) La société commercialise également Dessert et Tradition ainsi que la marque “le café de ma boulangère”, destinée exclusivement au circuit boulangerie-pâtisserie.
(8) Avec une consommation de 5 kg par an et par personne, la France se classe au 8ème rang mondial. La consommation s’oriente de plus en plus vers l’arabica (70%) et vers des mélanges plus fins. 40% de la consommation se concentre au petit-déjeuner et 60% jusqu’à la fin de la matinée.
(9) De 1976 à 1980 : les films “Tantine”, “le marin”, “un dimanche après midi”, “l’arrivée des enfants”, “le joueur d’échecs”, “la voix du fils”, “bonne fête maman”, “le père de la mariée” ; “trompette” (1987), “saxo” (1988), le “clown” et la “terasse” (1991), “la falaise” (1993 et 1994). Slogan en 1993 : “choisissez l’homme qui sait choisir le café.”
(10) Changement de nom en 1983 pour “Dégustation et Douceur” et en 1990 pour “Dégustation Douceur”.
(11) 600 000 sacs de café y entrent d’où sortent 120 millions de paquets, tous les ans.
(12) De 1980 à 1982 :“le grand-père”,“le jeune couple”,“retour de chasse”, “les paysans”.
(13) De 1982 à 1984 :“le car” à Monte Negro,“l’hacienda” à Quimbaya,“le chargement” à Oaxaca.
(14) Avec El Gringo comme personnage central : “a Jeep” (1985), “le bar ou le jaloux” (1986),“bandits ou le rapt”(1986),“le poète”(1986),“un pays,une passion”(1988 et 1989).
(15) La collection les “Traditions du Monde”inaugurée en 1999 avec “Contes et Paroles du café en Turquie”,“Contes et Paroles du Café en Autriche” et en 2000 “Contes et Paroles du Café en Italie”, le cherche midi éditeur.
(16) Le Havre, plaque tournante au XIX ème siècle de la distribution de produits tropicaux, est aujourd’hui le premier port français d’importation de café avec 55% du café importé.


Dernier lancement 2002

Les volcans - Le Popocatepetl

Publié à 14:49 par acoeuretacris Tags : Volcans

 Le Popocatepetl

Mexique

Surnommé “Po-po”, le légendaire volcan Popocatepetl du Mexique est un stratovolcan qui s’élève à 4 200 m au-dessus de la plaine.
Généralement enneigé, la « montagne qui fume », nom nahuat donné par les Aztèques, est l’un des volcans les plus actifs du Mexique.
Depuis l’arrivée des Espagnols en 1519, on a comptabilisé 15 éruptions. Les Aztèques ont noté dans leurs archives deux éruptions du Popocatepetl en 1347 et 1354.
Mais, ce volcan était déjà actif depuis fort longtemps. En effet, les géologues ont démontré que de grandes éruptions explosives ont déposé des cendres et des lapilli jusque dans les environs de la ville de Mexico, une première fois 400 avant notre ère et une également en 800 de notre ère.

Caractéristiques du Popocatepetl
Le Popocatepetl est le deuxième plus haut volcan d’Amérique du Nord. Il fait partie de la chaîne volcanique mexicaine et est lié au volcan d'Iztaccíhuatl.

A partir du Pléistocène, ce volcan s’est développé pour atteindre 28 km de large. De puis sa formation, au moins trois anciens cônes se sont effondrés sous l’effet de la pesanteur.


Jolie vue du Popocatepetl enneigé. By Bdebaca

Ce volcan se compose d’un cône presque symétrique qui s’élève à environ 60 km au sud-est de Mexico.
On distingue deux sommets :

-Nexpayantla, le volcan d’origine qui culmine en un pic rocheux à 3 800 m (Pico del Fraile)

-Le sommet récent se dresse sur le flanc sud-est de l’ancien Popo

Le cône actif est creusé par un cratère ovale de 600 x 400 m. Au fond, le petit cône pyroclastique (35 m de haut) est bordé par des dépôts de soufre déposés par les fumerolles.


Carte des principaux volcans du Mexique.

Les plaines qui se situent autour du volcan sont très fertiles. Les sols riches sont cultivés par les paysans locaux malgré les risques.
Cette région est très densément peuplée et le volcan est surveillé en permanence.

Le légendaire Popocatepetl

Dans la mythologie aztèque, Popocatépetl était un guerrier qui aimait Iztaccíhuatl. Le père promis sa fille en mariage à condition que Popocatépetl remporte une victoire sur leurs ennemis.
Ne revenant pas, le père de Iztaccíhuatl dit à sa fille que son promis était mort au combat. La jeune fille, inconsolable, mourut de chagrin.

Après un long périple, Popocatépetl revint et appris la mort de sa fiancée. Fou de chagrin, il se plongea un poignard dans le cœur.

Les dieux ont alors changé les deux amoureux en montagnes et les ont recouverts de neige.


Vue aérienne du Popocatépetl. By Platibolo

Depuis, Popocatepetl, furieux de la perte de sa bien-aimée, laisse pleuvoir sur la Terre et les hommes du feu.

En 1520, lors du siège de la cité aztèque qui se situait sur l’emplacement de l’actuel Mexico, Cortés envoya des hommes au sommet du volcan pour extraire le souffre nécessaire à la fabrication de la poudre à canon.

Les éruptions du Popocatepetl

La plupart des éruptions des 1 600 dernières années n’ont pas été très violentes. Les émissions de gaz et de cendres n’ont atteint que quelques kilomètres de hauteur.

Une importante éruption s’est produite en 1947. L’activité éruptive s’est déroulée en janvier avec une activité explosive sur le cratère sommital.


Activité volcanique du Popocatépetl le 5 janvier 2008. By Guano

Le 21 décembre 1994, le volcan a éjecté des cendres et du gaz jusqu’à 25 km grâce aux vents dominants.
Cette activité a incité l’évacuation des villes voisines et les scientifiques ont mis en place un système d’observation et de surveillance.

L’activité volcanique a duré jusqu’en mars 1996. En juin 1997, on a enregistré l’une des plus fortes explosions au sommet du volcan depuis plus de 1000 ans.

L’activité ne s’est jamais interrompue avec une alternance de périodes calmes et de soudaines explosions du dôme.


Activité volcanique du Popocatépetl le 1er décembre 2007. By Guano

En décembre 2000, des dizaines de milliers de personnes ont été évacuées suite aux recommandations des scientifiques qui craignaient une éruption majeure.

En 2005, on a pu observer des phases explosives d’assez faible intensité.

Depuis, des phases d’activité fumerollienne de plus ou moins forte intensité sont régulièrement observées.

Les volcans - Le Parícutin

Publié à 14:37 par acoeuretacris Tags : Volcans

 Le Parícutin

Mexique
Le Parícutin est un volcan qui se situe dans le sud-ouest du Mexique. C’est d’ailleurs le plus connu des 1 000 centres volcaniques constituant le champ volcanique de Michoacán Guanajuato.
Grâce au Parícutin, les volcanologues ont eu la chance d’assister à la naissance d’un volcan, à son développement et à sa “mort”.

Naissance d’un volcan
C’est un cône de cendre qui a surgi dans un champ de maïs en 1943 et s’est élevé à 336 m en un an.
Pour l’anecdote, le champ de maïs appartenait à Monsieur Dionisio Pulido. Et au moment de la naissance du volcan, ce fermier labourait son champ avec sa femme et son fils.


Volcan Paricutin en 1943. By K.Segerstrom, US.Geological Survey.

Le 20 février 1943, après une série de séismes et un soulèvement du sol de plusieurs mètres, une fissure s’écarta et laissa échapper des vapeurs.
Les jets de vapeur furent rapidement suivis par des cendres puis du souffre et enfin des scories volcaniques incandescentes.
Cette dernière phase marqua le début d’une activité strombolienne intense.


Le Paricutin aujourd'hui. By Zapotepeti

Dès le lendemain, le cône de scorie faisait déjà 10 m de haut. A midi, il atteignait 50 m. L’activité volcanique s’intensifia encore et une coulée de lave apparut à la base qui progressa à la vitesse de 5 km/h.

Au bout d’une semaine, le cône mesurait 140 m. L’activité volcanique ne faiblissait pas et le jeune volcan laissait échapper des jets de lave allant jusqu’à 1 000 m d’altitude.


Coulée de lave du Paricutin en 1943. By R.E Wilcox, US.Geological Survey.

C’est de juin à août 1943 que l’activité fut la plus intense.

En octobre, une deuxième bouche, la Sapichu, s’ouvrit sur le flanc nord-est.

A un an, le Parícutin mesurait 336 m.

En 1944, des coulées de lave dévastèrent les villages de Paricutin et de San Juan Parangaricutiro, situés respectivement à 2 et à 5 km du volcan.


Le Paricutin se situe dans la chaîne volcanique de Michoacán Guanajuato. By YeahjaleaH

Pendant les 8 années qui suivirent, l’activité volcanique enchaîna des phases stromboliennes importantes avec des émissions de lave.

Le 25 février 1952, le Paricutin cessa toute activité. Le cône avait atteint une hauteur de 424 m et on pouvait observer une zone de 25 km² entièrement recouverte de lave.


Le Paricutin aujourd'hui. By Edifica

Les villages avaient été désertés par la population et il n’y a eu aucun décès lié à l’éruption.

Aujourd’hui, les deux villages sont toujours ensevelis sous la lave. Seules quelques hautes constructions comme l’église émergent dans un paysage de science-fiction.


Eglise qui émerge de la lave à San Juan Parangaricutiro. By Eric Fortin

Caractéristiques du Paricutin

Activité volcanique dominante : Strombolienne, coulées de lave
Type : Cône de cendre
Altitude : 3 170 m
Situation : Dans la chaîne volcanique mexicaine, dans le sud-ouest du Mexique, à l’intérieur de la façade pacifique
Dernière éruption : 1952

Les volcans - Novarupta . Katmaï

Publié à 14:09 par acoeuretacris Tags : Volcans

 Les deux volcans Katmaï et Novarupta sont situés sur la péninsule d’Alaska, devant l’île de Kodiak. Cette région est très difficilement accessible.
Elle se situe à environ 466 km d’Anchorage.
Le Novarupta est le volcan le plus bas de la région de Katmaï. Malgré tout, l’éruption du 6 juin 1912 est considérée comme la plus grande éruption volcanique du 20e siècle. Depuis cette date, le Novarupta n’a connu aucune autre éruption.

Eruption du Novarupta

C’est une brutale explosion, le 6 juin 1912, qui marque la début de l’activité éruptive. L’explosion s’est entendue dans un rayon de 1 200 km et a projeté dans l’atmosphère une quantité gigantesque de cendres.
La région de Kodiak a d’ailleurs été plongée dans une totale obscurité pendant plus de 60 heures.


Dôme de lave du Novarupta dans le cratère creusé par l'éruption de 1912

On estime qu’environ 30 km3 de rhyolithe, un magma riche en silice, furent projetés hors du Novarupta.
La plupart retombèrent sous forme de cendres. Le reste a formé un flux pyroclastique qui est devenu le célèbre écoulement de cendres de la Vallée des Dix Mille Fumées.


Vallée des Dix Mille Fumées. By Todd Raden

L’Utak Valley a été envahie sur près de 22 km. Pendant les 15 années qui ont suivi, la vapeur et les sédiments humides ont continué à rejeter de l’eau vaporisée par de nombreuses fissures.


Le Katmaï . By Cocoabiscuit

La région étant très isolée, l’éruption du Novarupta n’a pas retenu l’attention des spécialistes à l’époque.
C’est le National Geographic Society qui a organisé la première expédition scientifique près de 2 mois après l’éruption.

Conséquences de l’éruption

Suite à l’éruption, la cime du Katmaï, situé à 16 km, a disparu pour laisser la place à une caldeira de 3 km sur 4 km avec une profondeur maximale de 1 100 m.


Katmaï. Vue aérienne du 09.1980. By Budd Christman

Le Katmaï n’était pas entré en éruption. Les volcanologues constatèrent que le magma qui se trouvait sous le Katmaï avait été drainé par le Novarupta à travers une faille reliant les deux volcans.

Suite à l’éruption, une autre caldeira se forma à Novarupta, de 2 km de large environ.

L’activité volcanique continua dans le cratère du Novarupta ce qui provoqua la formation d’un dôme de rhyolite de 90 m de haut et de 360 m d’envergure.


Katmai National Park et le volcan en fond. By Bsthaibao

Les scientifiques ont trouvé au cœur des glaces du Groenland des traces de cendres qui se sont déposées suite à l’éruption de 1912.

Aujourd’hui, le parc national de Katmaï offre un refuge aux ours bruns. Il a été créé en 1918. Son accès est assez difficile.


Ours brun dans le parc national du Katmaï. By Ckindel

Caractéristiques techniques du Novarupta

Type de volcan : Caldeira, dôme de lave
Type d’éruption : Plinienne
Situation : Région de Katmaï sur la péninsule d’Alaska (Etats-Unis)
Altitude : 841 m
Dernière éruption : 1912

Croyances, superstitions... - La licorne

Publié à 11:15 par acoeuretacris Tags : croyances la licorne
Croyances, superstitions... - La licorne

C’est un animal fabuleux dont la corne divine neutralise les actions maléfiques et le poison, sépare les eaux polluées et elle a le mystérieux pouvoir de relever ce qui est impur, même la moindre altération de l’éclat du diamant.

Un dicton populaire souligne sa valeur de talisman : quand la licorne apparaît, le diable disparaît. La dénomination de Licorne (« inorog » en roumain) a été imposée dans la littérature roumaine par Dimitrie Cantemir, dans son œuvre « Histoire hiéroglyphique ».L dénomination d’« Inorog » est slave. D’autres synonymes connus sont: unicorne, licorne (du latin « unicornis »). Grâce à l’influence française, dans notre vocabulaire une forme féminine est entrée aussi: « licorna ».

Le mythe européen de la Licorne a été soutenu surtout par les croyances du Moyen Age. Ce mythe a rejoint son apogée dans les romains chevaliers du Moyen Age.

Dans la mythologie, la licorne apparaît comme un cheval blanc comme la neige, qui a au milieu de son front une corne longue, mince et à spirale, blanche entrelacée de noir. Dans la forêt où il vit l’été est éternelle. Seulement une vierge peut le rattraper et apprivoiser. L’allégorie indique un cérémonial qui se déroule dans la forêt, sans doute près les monuments mégalithiques : la captation d’une force cosmique trouvée sous le signe du Sagittaire qui se concrétisait dans une vierge – médium. Celle-ci devenait ensuit l’âme d’un ordre chevalier. Une tapisserie du XVe siècle, « Dama à la licorne » raconte, par des images, la réincarnation dans une vierge de cette force invincible.

Le symbole du cheval céleste est associé à celui du lion « cœur du ciel ». La licorne doit être comprise comme une force émise par la constellation du lion et reflétée par celle du sagittaire. On considère que Jeanne D'Arc est l’une des incarnations de cette force. La licorne médiévale est un symbole du pouvoir mai aussi des événements fastes, de la pureté. Dans l’ancienne Chine, elle est l’emblème de l’empereur et symbolise les virtus de celui-ci. De bun augure et justicière en même temps, la licorne punit les coupables en les frappant avec sa corme. La corne de la licorne symbolise aussi la flèche spirituelle, le rayon solaire, le sabre de Dieu, la révélation divine, la pénétration de la lumière divine dans les êtres.

Dans l’iconographie chrétienne, la licorne représente la vierge sur laquelle le Saint Esprit descend. Au Moyen Age elle devient même le symbole de l’incarnation du verbe divin au sein de la Vierge. Les alchimistes voient dans la Licorne une image de l’hermaphrodite mais qui, au lieu de comprendre les deux sexes, transcende la sexualité.


« Ces êtres renoncent à l’amour à cause du dévouement envers l’amour pour le sauver à l’inéluctable extinction », Yves Bergen. « Que l’amour meurt pour que l’amour vive » évoquait l’idée de la sublimation miraculeuse de la vie corporelle et la force surnaturelle qui émane de ce qui est bon. Le mythe de la licorne représente la fascination que la pureté continue à exercer même sur les plus corporels cœurs.

On dit que le premier à voir une licorne ait été Adam même, dans le Jardin de l’Eden. Quoi que personne n’ait plus vu de licornes pendant les derniers siècles, pourtant leur foi est fortement répandue dans le monde. Pour certaines personnes, le fait que les licornes n’ont plus été vues ne fait qu’augmenter leur mystères, pendant qu’il y a d’autres personnes qui croient que les licornes existent encore dans des régions très lointaines, elles pouvant être vues seulement par les gens qui ont une exceptionnelle pureté de l’âme et de la vertu.

Dans la mythologie chinoise, la licorne est un animal bénéfique qui venait parmi les gens seulement avec d’importantes missions. Son apparition était interprétée comme un bon signe, et le fait qu’elle n’a plus été vue pendant les derniers siècles montre qu’on vit dans une époque de déchéance. Elle apparaîtra de nouveau quand il sera le temps et quand la bonté régnera de nouveau parmi les gens. Le nom chinois de la licorne, Ki Lin, est similaire à Yin Yang.

On dit que c’est l’une des premières licornes qui ont relevé à l’empereur Fu His les secrets de l’écriture, plus de 5000 ans auparavant. Les chinois croyaient aussi que les licornes pouvaient prédire la naissance ou la mort des personnes spéciales, comme le sage Confucius. En 551 a.C., la mère de Confucius a rencontré, quand elle était enceinte, une licorne dans la forêt, qui lui a donné un morceau de jade et elle a posé sa tête sur ses genoux. Elle a su alors que c’était un signe des dieux. Il y avait sur ce morceau de jade une inscription qui parlait de la grande sagesse dont son fils aurait fait preuve. Confucius a été le plus respecté philosophe chinois. On dit qu’à la vieillesse, il a vu, lui-même, une licorne, en comprenant ainsi que sa fin était proche.

On dit dans la Genèse que Dieu a donné à Adam la tâche de donner des noms à tout ce qui l’entourait. Dans certaines traductions de la Bible, la licorne a été le premier animal qui a reçu un nom d’Adam, en l’élevant ainsi au-dessus de tous les autres animaux du monde. Quand Adam et Eve ont quitté le Paradis, la licorne les a accompagnés, en devenant ainsi un symbole de la chasteté et de la pureté.


Il y a dans le Vieux Testament sept références à la licorne, même si, en présent, il y a des discussions sur ce sujet. Le Talmud fait aussi référence à la Licorne. Le long de l’histoire, l’Eglise a interprété la licorne dans des diverses modalités. A l’époque médiévale, elle est devenu même le symbole de Jésus Christ, sa corne en symbolisant l’union entre Jésus et Dieu le Père. Le fait que la licorne est indiquée dans la Bible signifie qu’aucun vrai chrétien ne peut mettre en doute son existence. La licorne apparaît dans certaines planches des traités alchimiques. Cet animal fabuleux, dont le symbolisme est en étroit lien avec le troisième œil et Nirvana, avec le retour à l’Unité, était destiné à indiquer aux initiés occidentaux la voie vers l’or philosophale, c’est-à-dire la transmutation intérieure qui a lieu dans le procès de la reconstruction de l’androgyne primordial.

Par sa corne unique qui se trouve juste au milieu de son front, la licorne symbolise la flèche spirituelle, le rayon solaire, le sabre divin du discernement, la révélation de la pénétration de l’esprit dans la nature, mais aussi un pont entre les mondes. Elle réunit en soi les deux polarités sexuelles et les transcende, d’où il résulte l’idée de pureté et de virginité. La licorne évoque toujours l’idée d’une sublimation miraculeuse de la vie corporelle et de la force surnaturelle qui émane de ce qui est pur. Sa corne a des vertus magiques : elle sépare les eaux polluées, elle guérit les maladies, elle identifie et élimine les poisons et elle peut être touchée seulement par une vierge. Au British Museum de Londres il y a une corne dont ont dit qu’appartenait à une licorne et que les scientifiques n’ont pas eu encore la permission de l’étudier (au moins à niveau officiel).

On dit que la Licorne retournera. Cette-ci peut être seulement une métaphore de ce que les gens cherchent en présent: la vérité, la pureté et l’amour qui se sont perdus à l’ombre de la technologie. Pour pouvoir trouver la licorne tel qu’elle a été trouvée par nos ancêtres, on devrait retourner à ce que nous avons appris, renoncer à notre orgueil de maîtriser la nature. C’est la seule possibilité de la rencontrer, comme les autres êtres extraordinaires qui attentent impatiemment de pouvoir courir le monde sans peur...

 

 

Croyances, superstitions... - Le Mokele Mbembe

Publié à 11:08 par acoeuretacris Tags : croyances le mokele mbembe
Croyances, superstitions... - Le Mokele Mbembe

Le Mokele Mbembe

 

Cette étrange créature mesure 8 à 10 mètres et possède un long cou de girafe. Elle vit au Congo où très peu d'hommes se sont aventuré à part les Pygmées. On pourrait la comparer à un dinosaure. Alors le mokele mbêmbe est-il un survivant du monde de la préhistoire ou une figure de l'imaginaire moderne ?

 

Dans cette région mal connue vivent de nombreux animaux comme les éléphants, les buffles, les chimpanzés, et beaucoup d'autres espèces de singes. La tradition locale raconte que, au fond du marécage, vivrait le mokele mbêmbe (" celui qui arrête le cours des rivières "), un énorme animal dont l'existence hypothétique a d'autant plus stimulé l'imagination des voyageurs occidentaux que sa description par les indigènes évoque celle d'un dinosaure. Avait-on affaire à un " fossile vivant " ?

 

Comme l'écrit Armand de Ricqlès " il existe souvent un laps de temps de plusieurs millions d'années entre le dernier représentant d'un groupe connu à l'état fossile et son représentant actuel, si bien que ce groupe, tenu pour disparu, semble surgir brusquement du passé. " La première fois que l'on a parlé du mokele mbêmbe ce fut en 1776 lorsque des missionnaires français, découvrirent de mystérieuses empreintes. Mais d'autres explorateurs vinrent apporter des éléments supplémentaires ; ainsi, à la fin du XIXe siècle, Alfred A. Smith, recueillit au Gabon des récits du même type. Carl Hagenbeck, un collectionneur allemand, en avait également entendu deux en Rhodésie. En 1913, le capitaine Freiher von Stein, un officier de l'armée allemande, s'aventura dans la région du Likouala, qui faisait alors partie de la colonie allemande du Cameroun et qu'il avait reçu ordre d'explorer. Là aussi, les indigènes lui racontèrent qu'ils avaient vu un énorme animal amphibie qu'ils appelaient le mokele mbêmbe ; ses campagnes d'exploration furent interrompues par la Première Guerre mondiale et ce n'est qu'en 1948 que fut traduit et publié son rapport d'expédition. En réalité, c'est seulement après la guerre que l'existence hypothétique du mokele mbêmbe fut connue du public.

 

Mesurant, entre 5 et 7 mètres de long, le mokele mbêmbe a fait l'objet de nombreuses spéculations concernant son corps d'éléphant, la finesse et la longueur de son cou et sa petite tête de reptile - une description qui correspond tout à fait à celle d'un petit dinosaure sauropode. Le problème, c'est que tous les dinosaures - à l'exception peut-être des groupes qui ont évolué vers les oiseaux modernes - sont supposés avoir disparu il y a environ soixante-cinq millions d'années, à la fin du crétacé. Pourtant, la thèse d'un dinosaure survivant est très populaire ; ce qui n'est pas surprenant quand on sait l'immense fascination qu'exercent ces animaux préhistoriques sur le public. Aujourd'hui, on peut voir des dinosaures un peu partout, dans les livres, au cinéma ou à la télévision. Et la découverte de n'importe quelle nouvelle espèce de dinosaure déclencherait une émeute.

 

En 1970, l'explorateur James Powell procéda à une étude des récits concernant le mokele au Gabon. Chose surprenante, lorsqu'il montra aux indigènes des illustrations d'animaux divers, c'est celle d'un dinosaure tel le brontosaure qu'ils considérèrent comme étant le plus proche du mokele mbêmbe. James Powell s'associa alors au biochimiste Roy Mackal, de l'Université de Chicago, pour aller explorer les marécages de Likouala. Ils découvrirent que les indigènes y évoquaient eux aussi un animal similaire, qu'ils appelaient aussi le mokele mbêmbe. Cette découverte mena, au début des années 80, à une expédition plus importante, conduite par Mackal.

 

Cette expédition a d'abord atteint la rivière Lakouala-aux-Herbes, a continué vers le sud puis est remontée par la rivière Bai vers le Nord, là où l'homme blanc n'avait jamais mis les pieds. Ils s'enfoncèrent dans la forêt tropicale et, à l'aide d'un sonar, sondèrent les trous de la Bai où le mokele mbêmbe était censé se trouver. A cet endroit, ils firent deux observations : la végétation alentour était passablement endommagée et d'étranges empreintes de pas apparaissaient au sol ; ensuite ils aperçurent un large sillage provoqué par la plongée d'un gros animal. Pouvait-il s'agir d'un mokele mbêmbe qui aurait été alerté par le bruit ? Les assistants de la région ne voulurent pas les suivre plus au devant de leur parcours, mais de toute manière ils ne purent continuer à cause de la détérioration du climat.

 

Le seul témoignage oculaire que l'on puisse prendre au sérieux est celui du zoologiste congolais Marcellin Agnagna. En 1983, il affirme avoir observé, dans le lac Tele, un gros animal avec un long cou, qu'il a approché à moins de 250 mètres avant de le voir plonger. La créature ne ressemblait à aucun animal connu en Afrique.

 

En définitive, deux questions demeurent : le mokele mbêmbe existe-t-il vraiment ? Et si oui, à quelle espèce animale peut-il appartenir ? Ceux qui contestent l'existence de grands animaux inconnus invoquent souvent leur permanence dans les récits mythologiques : c'est le cas par exemple du monstre du loch Ness. Même si ces affirmations ne sont pas insensées, elles ne reposent sur aucune démonstration scientifique. De plus, il est fréquent que des animaux, aujourd'hui bien connus, aient par le passé appartenu au folklore, comme le gorille. Le fait donc que toute une mythologie entoure sans aucun doute le mokele mbêmbe ne constitue pas un véritable argument pour ou contre son existence en tant qu'espèce biologique. Mais si le mokele mbêmbe existe, quelle sorte d'animal est-il ? L'hypothèse la plus attrayante, invoque l'existence d'une population réduite de dinosaures sauropodes qui aurait survécu. Mais comment de tels animaux auraient-ils pu échapper à l'exploration zoologique, même dans l'immensité des marécages du Likouala ? Si tel était le cas, les restes fossilisés de leurs ancêtres auraient eux-mêmes échappé à l'exploration paléontologique. Certes, on pourrait expliquer cette absence de fossiles par le manque de chance ou par le fait que les sites de fouilles à la recherche des dinosaures se trouvent en Afrique du nord, de l'Est et du Sud, mais pas en Afrique centrale. En effet, les paléontologues préfèrent effectuer leurs fouilles là où ils peuvent bénéficier de l'appui logistique des institutions locales ; or l'Afrique centrale, très pauvre et politiquement instable, ne peut leur fournir cela ; il y a, en conséquence, un vide sur la carte des sites. Concernant cette région, on ne peut donc qu'extrapoler à partir de ce que l'on sait du reste de l'Afrique, mais sans savoir si des dinosaures ont vécu dans cette partie du continent ni s'ils en ont disparu. Il est indéniable que la forêt congolaise est restée presque intacte depuis le crétacé ; elle n'a jamais connu de très grand bouleversement géologique. Rien n'interdit donc de penser que des dinosaures sauropodes, qui auraient survécu à la grande extinction du crétacé, aient " suivi " la forêt, y soient restés cachés et n'aient que fort peu évolué. Si cette éventualité ne contredit aucune des lois de l'évolution, elle reste tout de même très spéculative.

 

Certains scientifiques ont émis l'hypothèse que le mokele mbêmbe, sans être un dinosaure, pourrait être une espèce inconnue de gros lézards, tels les varans. Le plus grand varan vivant est le dragon de Komodo, qui vit en Indonésie et mesure 3 à 4 mètres de long ; pourrait-il en exister une espèce encore plus grande dans les marécages du Likouala ? Cette hypothèse semble susciter beaucoup plus d'intérêt chez les zoologistes que celle d'un dinosaure car un varan géant, le Megalamia, a vécu en Australie au pléistocène.....

Sorcier(es) et sorcellerie - Bouteilles bénéfiques,...

Publié à 10:54 par acoeuretacris Tags : sorciers bouteilles bénéfiques
Sorcier(es) et sorcellerie - Bouteilles bénéfiques,...

Bouteilles bénéfiques, bouteilles maléfiques

 

Les bouteilles magiques sont une excellente façon de pratiquer des enchantements et des sortilèges. Il est facile de s'en procurer et, par la suite, de les ranger ; plusieurs bouteilles magiques peuvent même servir comme éléments de décoration et en même temps vous rappeler qu'un sortilège est à l'oeuvre. C'est une façon amusante et parfois très jolie de pratiquer des rites anciens dont l'efficacité est garantie par des milliers d'années de pratique !

 

Attention toutefois, il s'agit d'une forme subtile de magie et vous devez faire votre part. La bouteille des soucis, par exemple, peut soulager vos problèmes et vous aider à y voir clair, mais elle ne peut vous empêcher de vous mettre les pieds dans les plats si vous prenez de mauvaises décisions. Il en va de même en ce qui concerne la conjuration du mauvais sort, toute la magie du monde ne pourra vous aider si vous ne changez pas votre attitude face à la vie et si vos pensées restent négatives.

 

Dans toute pratique de magie, il est important de se rappeler que les résultats que vous obtiendrez sont directement proportionnels à l'énergie, la concentration et la détermination que vous y apportez. Si vous ne croyez pas à ce que vous faites, les résultats, s'il s'en produit, seront très mitigés.

 

Bouteilles Maléfiques (Magie Noire)

 

De tout temps, les sorcier(e)s se sont servis de bouteilles ou de récipients en terre cuite pour toutes sortes de sortilèges, parce que cette pratique avait toujours pour effet de préserver l'énergie du sortilège pendant une longue période. Si, en magie blanche, les bouteilles enchantées servent à conjurer le sort ou à attirer la chance, les bouteilles maléfiques, par un juste retour de choses, servent à combattre ses ennemis, à jeter un sort, voir même à attirer la malchance sur quelqu'un. On remarquera d'ailleurs que les mêmes bouteilles enchantées servent très souvent, tant en magie blanche qu'en magie noire, à la différence qu'en magie noire, l'invocation est habituellement adressée à un démon et que, le plus souvent, le but du sortilège est de profiter seul des bénéfices du sortilège. Comme il faut s'en servir pour soi, la durée de vie du sortilège est vitale dans la pratique de la magie noire.

 

Ces bouteilles doivent toujours être mises en présence de la personne vers laquelle est dirigé le sortilège ou l'envoûtement - même si elle ne sait pas que des forces maléfiques l'habitent. Il est habituellement préférable de cacher la bouteille dans la maison de la personne en question, mais on peut aussi, lorsque cela est impossible, la laisser sur le seuil de la porte ou l'envoyer par le courrier. Certains praticiens de magie noire préfèrent toutefois l'offrir personnellement en cadeau à la personne à laquelle elle est destinée.

 

Pour réaliser ces projets, vous devez d'abord vous procurer une bouteille de verre avec un bouchon qui visse ou un bouchon de liège que vous scellerez avec de la cire noire (ou de la couleur indiqué dans le sortilège)

 

(brrrrrrrrr!!! quand on y croit, ça doit faire froid dans le dos !!!)

Croyances,superstitions-Le Dragon dans l'imaginaire médiéval

Publié à 10:27 par acoeuretacris Tags : croyances le dragon
Croyances,superstitions-Le Dragon dans l'imaginaire médiéval

Dans les contes et les légendes, il est toujours une fois un chevalier errant qui pénètre dans un pays dévasté en proie à la désolation. Jadis, la campagne verdoyante et productive est nue et stérile. Il n'y a plus de fleurs, mais des arbres morts. En cherchant à comprendre cette source de malheur, le chevalier découvre qu'un dragon cruel a ravagé le royaume et exige le paiement d'un tribut annuel.

 

Bien entendu, le prix de cette redevance était toujours le corps d'une jeune vierge. Ce qui nous amève à poser la question : les dragons ont-ils vraiment existé ? Revoyons un peu l'histoire. Pour les Celtes, comme pour les Romains, les dragons étaient symboles de guerriers. L'emblème de l'empire d'Orient était un dragon pourpre et l'écrivain romain Mercellinus a raconté comment Constantin était entré dans Rome à la tête de chohortes portant des enseignes frappées de dragons. De tous temps, des troupes de soldtas, des pays, des empereurs et des rois ont adopté pour emblème le dragon. Il est alors bon de préciser que dans la littérature celtique le mot dragon est un chef suprême.

 

Cette connotation sémantique n'est sans doute pas dénuée de tout lien avec les nombreuses légendes de dragons, quoique ceux-ci dans bien des cas, ne pourraient être que de vulgaires chefs de bandes de pillards. Pour l'occident, les dragons sont la représentation du mal, tandis que la pensée extrême orientale, au contraire, y voit des créatures bienveillantes, même s'il leur arrive de symboliser aussi la pluie, la brume et le vent.

 

Mais c'est avec saint Georges (voir illustration) que le dragon est entré dans la vraie légende de l'épopée de la chevalerie courtoise. Le goût de ces dragons pour les jeunes et belles vierges, de préférence nobles ou princesses, était bien connu.

 

La tradition orthodoxe rattache la légende de saint Georges à celle de Persée, le héros grec qui aurait délivré la princesse éthiopienne Andromède des griffes du monstre marin qui la menaçait. Pour les chrétiens, c'est la Foi qui est symbolisée par le preux chevalier. Celui-ci sauve l'Église personnifiée par la princesse, des démons du paganisme représentés par le hideux dragon. Pour les disciple de Freud, cette légende est connotée d'une manière beaucoup plus érotique...

 

Dans le seul folklore britannique, on compte plus de 50 dragons différents, tandis que dans le monde entier on en recense des milliers. Dans le livre Une histoire naturelle publié en 1776, on cite le dragon comme un animal des plus redoutables et probablement d'origine surnaturelle. De tous les temps, des esprits soucieux de rationalisme ont tenté de trouver des explications satisfaisantes pour justifier l'existence de ces dragons. Pour certains, le terme dragon n'est qu'une métaphore désignant une crue spectaculaire de la rivière. Pour d'autres, il serait une allusion aux incursions des pirates Vikings, dont les drakkars étaient souvent décorés de proues en forme de dragons.

 

Cependant, même en supposant que des créatures aussi hideuses aient existé, comment expliquer que des animaux aussi énormes aient pu voler? D'après les récits, on peut estimer le poids moyen des dragons à environs 9 tonnes, et selon les calculs des spécialistes en aéronautique, il aurait fallu à ces dragons une envergure d'ailes estimée à 180 mètres, ce qui est impensable. Mais il existe une autre possibilité pour légitimer leur habileté à voler: comme les Zeppelins, il est possible que les dragons, s'ils ont vraiment existé, aient été gonflés à l'air chaud ou à tout autre gaz plus léger que l'air. Il leur fallait donc un corps énorme pour emmagasiner tout le gaz nécessaire à leur ascension et n'avaient plus vraiment besoin d'ailes, sinon pour se diriger dans l'espace.

 

Certains auteurs ont ainsi imaginé que l'intérieur du corps des dragons devait être une sorte de gigantesque laboratoire chimique ; l'acide de chlorydrique présent dans le tube digestif de tous les vertébrés, se serait attaqué au calcium des os pour produire de l'oxygène, gaz plus léger que l'air et facilement inflammable. Pour régénérer les os, il suffisait donc aux dragons d'avaler des pierres de calcaires. Bon.

 

Pour expliquer qu'ils crachaient du feu, on a avancé l'hypothèse, sans doute un peu farfelue, que pour le libérer des excès d'hydrogène survenant après une période de repos, ils devaient le brûler par un jet de flamme.

 

Il est bon de préciser que personne n'a jamais découvert de dragons fossiles. Pour expliquer cet espèce de chaînon manquant, si l'on peut prendre cette expression, on a expliqué qu'à la mort du dragon, le processus de digestion des os entrait spontanément en action détruisant ainsi la totalité du squelette du monstre. On trouve d'ailleurs cette hypothèse d'anéantissment contrôlé et subit dans un rapport d'enquête effectué en 1968, en Irlande. Trente ans auparavant, un monstre avait été découvert dans une grotte près de Lough Derrylea, dans le comté de Clare. Un villageois devait venir témoigner: la chose était prisonnière, là, et ne pouvait s'échapper. Avant qu'on ait pu parvenir jusqu'à elle, elle avait tout simplement disparu, comme si elle s'était évanouie en fumée...

Que sont donc ces dragons? À défaut de créatures mythiques, ne peut-on pas les confondre avec des... éléphants... ou des alligators? Ne seraient-ils pas par ailleurs, des survivants de ces grands monstres de la préhistoire? Cet incroyable débat a passionné depuis longtemps tout les naturalistes cherchant à apporter une explication plausible, car, croit-on, autant de récits et de témoignages doivent comporter un fond de vérité.

 

Mais c'est surtout en Orient que les légendes des dragons sont fertiles. En Corée, par exemple, chaque rivière acceuillait jusqu'à il n'y a pas si longtemps, son propre dragon, tandis que le nord et le centre de la chine, les dragons étaient les dieux de la pluie; ils formaient des nuages avec leur souffle et arrosaient les champs de riz.

 

Depuis des temps très anciens, on s'imaginait que les crues, les tempêtes, les orages, étaient provoqués par des dragons qui se battaient dans les fleuves ou dans les cieux. Quant aux galets au fond du lit des ruisseaux en montagne, on pensait qu'ils s'agissait d'oeufs de dragons; l'orage les fendait et le bébé dragon s'échappait dans le ciel. Mais ce n'est pas tout. Les dragons luisaient dans l'obscurité, devenaient invisibles à volonté et pouvaient se recroqueviller jusqu'à la taille d'une chenille. Ils se reposaient au fond des mers. Les os de dragons faisaient partie de la pharmacopée traditionnelle, mais ils est presque certain qu'il s'agissait de fossiles d'animaux préhistoriques.

 

En Occident, les dragons mangeurs d'hommes gardaient souvent des trésors au fond des mers ou dans les profondeurs du sol. Ils s'envolaient le soir, crachant des flammes ou du poison, et c'était alors le présage d'une guerre ou d'un désastre. L'histoire du dragon terrassé connaît beaucoup de variantes. Pour la plupart des héros anciens, soit Siegfried, Sigurd, sant Georges, saint Michel, Arthur, Tristan ou le doux Lancelot, c'était le couronnement d'une carrière que de tuer le cruel dragon. Sur ce thème, on le sait, les légendes ont foisonné.

 

Il y a des légendes loufoques relativement aux tueurs de dragons. Par exemple, dans le Sussex (Angleterre), un cultivateur présenta au dragon un pudding empoisonné, si gros qu'il fut obligé de le transporter dans une charette. Le salaud de dragon engloutit tout, non seulement le pudding, mais la charette et les chevaux aussi!

Pour d'autres, en dépit de leur aspect inquiétant, les dragons étaient sympathiques. La littérature parle abondamment d'hommes et de femmes sauvés par des dragons. Ainsi, Thoas d'Arcadie, selon l'auteur romain Pline, a été sauvé d'une attaque de brigands par son dragon.

 

On retrouve donc des histoires de dragons dans tant de pays différents qu'on ne peut se demander s'ils n'auraient pas une origine commune, car les représentations qu'on en faisait évoquent étonnamment les dinosaures tels que la sciences moderne est parvenue à les reconstituer.

Bonjour, bonne journée à tous....

Publié à 09:18 par acoeuretacris
 
Et ça commence par un lundi
Qui arrive à pas de souris.
Il attend le mardi
Qui vient juste après lui.
Quant au mercredi
Il se fait tout petit.
Pour faire place au jeudi.
Et ainsi petit à petit
Apparaît le vendredi.
Mais la semaine n'est pas finie
Il reste la samedi
Qui attend le dimanche
Pour que tout recommence ...
Et comme toujours
Jour après jour
Les jours s'enchaînent
Toujours les mêmes
 
 
(auteur inconnu)
 
j'espère que vous avez passé un bon week end
et que la forme est là pour commencer
une nouvelle semaine...
gros bisous à tous...