Réforme des retraites : "Ce 49.3 a été la goutte d'eau", dit une députée qui quitte le groupe LREM à l'Assemblée nationale
Delphine Bagarry a décidé le groupe LREM à l'Assemblée nationale sans toutefois "entrer dans l'opposition".
franceinfoRadio France
Mis à jour le 03/03/2020 | 11:54 publié le 03/03/2020 | 11:53
"Peut-être que ce 49.3 a été la goutte d'eau", explique l'ex-députée LREM Delphine Bagarry mardi 3 mars sur franceinfo. Elle quitte le groupe LREM à l'Assemblée nationale après le recours à l'article 49.3 de la Constitution par le Premier ministre, Édouard Philippe, pour adopter sans vote le projet de loi de la réforme des retraites. "Il y a une accumulation de décisions ou d'orientations politiques qui fait que je ne me retrouve plus en phase avec le projet politique que l'on mène", assure-t-elle. "Je ne suis pas dans l'opposition", certifie Delphine Bagarry. Elle ne veut pas forcément créer un nouveau groupe avec d'autres députés qui partagent ses idées.
franceinfo : Le 49.3 a, selon vous, vraiment fait déborder le vase ?
Delphine Bagarry : C'est un processus qui est a absolument antidémocratique et surtout qu'on aurait pu éviter dans ces cas-là. Il y a une large majorité, dont je fais partie, qui soutenait cette réforme des retraites, ce changement de système pour l'adapter à notre nouvelle façon de travailler, au XXIe siècle. On nous a présenté un texte qui n'était pas abouti. On nous demandait, nous parlementaires, de voter un texte avec beaucoup d'ordonnances, un texte pour lequel aussi on attendait des conclusions, notamment les conclusions de la conférence des financements. Un texte pour lequel on attendait aussi des concertations, des concertations sur la transition. On a parlé des avocats, mais aussi un texte qui ne donne pas de garantie pour l'instant aux fonctions publiques et notamment, je pense aux fonctionnaires soit de catégorie C ou alors les enseignants, dont on sait que dans un nouveau système, il va falloir les rémunérer d'une autre façon.
Vous vouliez continuer à discuter ?
C'est certain que la façon dont c'était parti, le texte ne pouvait pas aboutir en l'état, car nous sommes en face d'une obstruction parlementaire. Ceci dit, je pense qu'il y avait d'autres moyens d'éviter cela. Soit de faire un texte en procédure normale avec un temps programmé, c'est-à-dire un temps de parole dévolu à chaque groupe politique à l'avance qui permet justement de ne pas avoir cette obstruction parlementaire ou alors simplement, du moment où on avait posé ce texte, peut-être le reporter. Je ne comprends pas pourquoi il fallait voter ce texte avant les municipales. Quelque part, on a été volés et dépossédés de la discussion qu'on pouvait avoir pour l'améliorer.
Allez-vous voter l'une des motions de censure ?
Non, je ne vais pas voter la motion de censure parce que je crois encore au texte, je crois encore aux améliorations possibles dans les concertations avec les syndicats, je crois aux améliorations possibles par le Sénat également. Nous aurons un vote final et c'est là que je prendrais ma décision.
Coronavirus : comment fabriquer soi-même son gel hydroalcoolique
L’Organisation mondiale de la santé a publié une recette de gel hydroalcoolique pour faire face à la pénurie. Et vous pouvez la réaliser vous-même, à la maison.
L’Organisation mondiale de la santé a publié sur son site Internet un « guide de production locale des solutions hydroalcooliques ». Voici les ingrédients dont vous aurez besoin : de l’éthanol 96 % (cela équivaut à de l’alcool pour spiritueux que l’on peut trouver en magasin), du peroxyde d’hydrogène, qui n’est autre que de l’eau oxygénée, disponible en pharmacie, et du glycérol, ou glycérine, qui se trouve aussi chez le pharmacien.
Ensuite, la recette est assez simple. Dans un récipient gradué bien propre, mesurez 833 millilitres d’alcool. Mélangez-y 42 millilitres d’eau oxygénée. Ajoutez à cela 15 millilitres de glycérine. Complétez avec de l’eau jusqu’à obtenir un litre de solution. Après avoir mélangé, votre gel hydroalcoolique maison est prêt.
Avec des huiles essentielles
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Pour plus d’efficacité, vous pouvez également ajouter 8 à 10 gouttes d’huiles essentielles. Vous pouvez notamment opter pour celle de ravintsara, reconnue pour ses propriétés antivirales et anti-infectieuses, l’huile essentielle de tea tree (ou arbre à thé) qui est antivirale, antifongique et antiseptique), ou encore de l’huile essentielle de lavande, pour son parfum, mais aussi ses vertus cicatrisantes et régénérantes cutanées. En sachant que rien ne vous empêche de les mélanger. Attention : les huiles essentielles peuvent provoquer des allergies, il est nécessaire de les tester sur une petite partie de peau avant d’utiliser la préparation.
Enfin, rajoutez 5 ml d’alcool à 70 °C ou 90 °C dans votre préparation. À noter qu’en dessous de 60° d’alcool, le gel ne sera pas efficace contre tous les microbes et bactéries. Mélangez ensuite le tout à l’aide d’un fouet pour homogénéiser, puis versez la préparation dans un petit flacon de 30 ou 50 ml selon vos besoins. Votre gel hydroalcoolique peut se conserver pendant six mois à température ambiante.
Réforme des retraites : le mauvais usage de l’article 49.3 de la Constitution
ÉDITORIAL
Le Monde
Editorial. En utilisant la procédure pour la réforme des retraites, le gouvernement alimente les critiques sur son autoritarisme et crée le malaise dans sa majorité.
Publié aujourd’hui à 11h53, mis à jour à 15h15
Editorial du « Monde ». En pleine crise sanitaire qui requiert unité et responsabilité, le gouvernement a pris le risque de déclencher une nouvelle tempête politique et sociale à propos de la réforme des retraites. Samedi 29 février, alors qu’un conseil des ministres exceptionnel avait été convoqué pour coordonner la gestion de l’épidémie de Covid-19, le premier ministre, Edouard Philippe, a demandé l’autorisation d’utiliser l’article 49.3 de la Constitution pour couper court au débat qui s’enlisait à l’Assemblée nationale.
Les opposants au texte ont aussitôt dénoncé « un coup de force » et pointé « le cynisme » du gouvernement qui n’a pas hésité à mélanger les deux sujets. Dans la foulée, la droite et la gauche, chacun de son côté, ont déposé une motion de censure, examinée mardi 3 mars à l’Assemblée nationale, en sachant qu’aucune des deux n’atteindra le seuil de la majorité absolue requis pour faire chuter le gouvernement.
Le projet de réforme est donc considéré comme adopté en première lecture à l’Assemblée nationale, mais au prix d’une nouvelle crispation qui isole un peu plus le gouvernement.
Une logique d’affrontement
L’arme du 49.3 est, certes, une prérogative de l’exécutif garantie par la Constitution. Elle a été introduite en 1958 pour lutter contre l’instabilité ministérielle de la IVe République. Elle repose sur une logique de responsabilité : l’Assemblée nationale ne peut bloquer le fonctionnement des institutions sans risquer elle-même d’être dissoute. Depuis le début de la Ve République, 15 premiers ministres sur 23 ont dû y recourir, parfois à une cadence accélérée, parce que leur majorité était rebelle, insuffisante ou parce que l’opposition pratiquait l’obstruction avec la volonté manifeste de bloquer l’examen d’un texte.
C’est cette dernière raison qu’invoque, non sans raison, l’exécutif en soulignant le nombre d’amendements déposés – 41 888, dont une grande majorité par les députés de La France insoumise et du PCF. Ces deux partis n’ont pas caché leur volonté de mettre le gouvernement « échec et mat ». Le risque d’enlisement était donc réel, mais la responsabilité en incombe largement à l’exécutif qui, pour une question de calendrier, s’est enfermé dans une logique d’affrontement.
Une redoutable complexité
Lors de ses vœux aux Français, le 31 décembre, le président de la République avait mis la pression sur le gouvernement afin qu’il trouve la voie d’« un compromis rapide » sur une réforme qui devait « aller à son terme ». Dans la foulée, l’exécutif s’est fixé l’objectif d’une adoption définitive à l’été. C’était une erreur, car la réforme est d’une redoutable complexité. A chaque étape de son élaboration, elle a suscité une contestation qui n’était pas de nature seulement politique, mais aussi juridique.
Dans un tel état d’insécurité, il fallait miser sur le temps long pour espérer convaincre. Au lieu de quoi, l’exécutif a joué la montre en espérant en finir au plus vite et démontrer que sa main ne tremblerait pas. Il en résulte une exacerbation des tensions, en total décalage avec la philosophie de l’« acte II » du quinquennat, qui consistait à privilégier la concertation.
Aux vives critiques des oppositions sur l’autoritarisme et l’isolement de l’exécutif vient s’ajouter le malaise de la majorité, qui ne comprend pas comment la réforme des retraites, présentée durant la campagne présidentielle comme l’un des marqueurs du progressisme, a pu se transformer en un pur acte d’autorité.
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