Monde : Allemagne
Le Jagdpanzer 38(t), officiellement 7,5 cm PaK 39 L/48 auf Panzerjäger 38(t) (Sd.Kfz. 138/2) connu sous la mauvaise désignation de Hetzer (que l'on peut traduire par « traqueur » ou « piqueur » en allemand), est un chasseur de chars allemand de la Seconde Guerre mondiale, construit sur la base du châssis du Panzer 38(t) tchèque.
Histoire du nom
Le nom de Hetzer n’est au début pas utilisé pour désigner ce véhicule, mais est le nom de baptême choisi pour un projet devant à terme le remplacer courant 1946, le E-10. La fabrique Škoda mélangea les deux noms pendant une courte période de temps dans sa documentation et la première unité équipée avec ce modèle utilisa le mauvais nom pendant quelques semaines ; le temps que la correction soit faite, le Jagdpanzer 38(t) fut définitivement surnommé Hetzer. Pour l’histoire, on a retrouvé une note de Heinz Guderian adressée à Adolf Hitler dans laquelle il prétend que le nom a été spontanément donné par les troupes. Cette affirmation a été reprise plus tard par les historiens, rendant ainsi le nom populaire.
Cependant, le nom de Hetzer n’a jamais été un nom officiel, comme les noms d’animaux utilisés sur d’autres chars mais est devenu populaire après-guerre.
Développement et utilisation au combat
Le Jagdpanzer 38(t) est conçu pour obtenir un meilleur rapport qualité-prix que les ambitieux programmes des Jagdpanther et Jagdtiger de la même période. Basé sur un châssis existant et fiable, il évite ainsi les problèmes mécaniques inhérents aux blindés plus lourds.
Entièrement fermé, il est protégé par une plaque blindée frontale supérieure de 60 mm d'épaisseur inclinée à 60° ; par une plaque frontale inférieure de 60 mm inclinée à 40° ; les côtés ont 20 mm d'épaisseur inclinés à 40° ; le blindage du toit et du plancher sont de 10 mm ; le blindage arrière est de 8 mm pour la superstructure (à 20°) et de 20 mm pour la caisse. Armé d'un canon 7,5 cm PaK 39 L/48 dérivé du 7,5 cm StuK 40 capable de percer 97 mm de blindage incliné à 60° à 1 000 mètres, et d'une MG-34 sur le toit télécommandée de l'intérieur du véhicule, ce blindé est destiné à la chasse à l'affût, profitant de son petit gabarit pour se cacher, et se retirant après avoir effectué son tir, il ne peut en aucun cas engager de longs combats à découvert, au risque d'être débordé et rapidement détruit, son blindage latéral et arrière ne le protégeant véritablement que contre les projectiles de très faible calibre.
Ce Jagdpanzer était majoritairement en dotation au sein des Panzerjäger-Abteilungen des divisions d'infanterie, leur conférant ainsi une certaine capacité antichar mobile à la fin de la guerre.
2 047 exemplaires seront produits par BMM et 780 par Škoda de mars 1944 jusqu'à la fin de la guerre. La Tchécoslovaquie en récupéra plus de 300, en continua la production - 180 exemplaires par les usines Škoda - et en exporta 158 vers la Suisse (il y restera jusque dans les années 1970), où ils prirent le nom de « Jagdpanzer G-13 » après de profondes modifications effectuées sur l'ensemble du véhicule.
A la fin du conflit, une variante proprement nationale (notée (d) ou (D) pour « deutsch » ou « Deutschland » à la place de « tschechisch ») était en cours d'élaboration, pour être construite par Alkett et non plus dans le Protectorat de Bohême-Moravie : le Jagdpanzer 38(d) reprend les grandes lignes et une silhouette similaire à son prédécesseur, avec une caisse allongée, des chenilles plus larges et un moteur Tatra 103 de 210 chevaux. Le blindage avant diffère, avec 50 mm ou 80 mm d'épaisseur selon les sources. Plus notable, il est prévu d'équiper l'engin avec le puissant 7,5-cm Pak 42 L/70 du Panther. Le châssis doit servir de base pour un char antiaérien, le Flakpanzer 38(d) Kugelblitz II doté de la tourelle du Flakpanzer IV Kugelblitz ; un chenillé de transport d'infanterie (schützenpanzerwagen) dit MTW Kätzchen ; une plate-forme porte-canon de 8,8-cm Waffenträger ; ainsi que divers types d'engins de reconnaissance (aufklärer 38(d)). Deux prototypes sont en cours d'assemblage en avril 1945. Le Jagdpanzer 38(D) ne fait pas partie des Entwiclungstypen.
Variantes :
Panzerbefehlswagen 38(t) : char de commandement emportant une radio supplémentaire FuG-8 et une deuxième antenne.
Bergepanzer 38(t) : char de dépannage fabriqué à 181 exemplaires.
Flammpanzer 38(t) : char lance-flammes dont le canon est remplacé par un Flammenwerfer 41 de 14 mm de diamètre. Vingt exemplaires fabriqués fin 1944 .
Jagdpanzer 38(t) Starr : début de production précipitée d'un Hetzer dont le canon se voit privé d'amortisseur. Une fois les résultats analysés, la production est rapidement arrêtée, après 14 exemplaires.
Jagdpanzer 38(D), et déclinaisons.
ST-1 : char tchèque d'après-guerre.
Panzerjäger G 13 / Chasseur de chars G 13 : char suisse d'après-guerre.
Heinrich Himmler est l’un des plus hauts dignitaires du Troisième Reich, né le 7 octobre 1900 à Munich et mort par suicide le 23 mai 1945 à Lunebourg. Il est Reichsführer-SS, le maître absolu de la SS, Chef der deutschen Polizei (chef de toutes les polices allemandes, dont la Gestapo) et, à partir de 1943, ministre de l'Intérieur du Reich et Chef der Heeresrüstung und Befehlshaber des Ersatzheers (responsable de l'équipement militaire de l'Armée de terre et commandant en chef de l'Armée de terre de réserve). Criminel de guerre, il est qualifié par certains auteurs allemands de « meurtrier du siècle » (Jahrhundertmörder)
Himmler, avec l'aide de Reinhard Heydrich, son adjoint direct de 1931 à juin 1942, porte la responsabilité la plus lourde dans la liquidation de l'opposition en Allemagne nazie et dans le régime de terreur qui a régné dans les pays occupés ; les camps de concentration et d'extermination dépendaient directement de son autorité et il a eu la charge de mettre en œuvre la Shoah.
En fuite après la capitulation allemande, il est arrêté par les troupes britanniques, mais parvient à se suicider à l'aide d'une capsule de cyanure au moment même où son identité est découverte, échappant ainsi à la justice.
La LTM 11200 est une grue mobile du constructeur Liebherr, produite à Ehingen (Donau). Il s'agit de la grue mobile à flèche télescopique la plus haute de la gamme du constructeur et l'une des trois plus puissantes du marché. Elle a été présentée pour la première fois à l'occasion du salon Bauma en 2007. Elle est la première grue télescopique à pouvoir soulever 1 200 t. Le premier exemplaire a été livré à Mammoet en 2008. Elle peut être utilisée pour ériger une éolienne.
Caractéristiques techniques
La Liebherr LTM 11200-9.1 (nom complet) présente une configuration de grue géante : la charge maximale d'utilisation (CMU) est de 1 200 t pour une portée de 2,5 m et un contrepoids de 202 t, les 2 bras de renfort (haubanage) disposés en « Y » permettant d'augmenter la capacité de charge. Sans l'équipement spécial complet, la CMU est de « seulement » 363 t à 3,5 m. Le châssis comporte 9 essieux, tous directeurs, et 4 sont moteurs. La flèche télescopique d'une longueur maximale de 100 m possède 8 parties ; une fléchette à treillis (extension à volée variable) peut ajouter 126 m, pour une hauteur de levage maximale de 188 m. Chacun des 4 vérins hydrauliques de calage peut supporter jusqu'à 200 t. Sur la plaque de base de 22 t du contrepoids, il est possible d'empiler jusqu'à 16 blocs en fonte haute densité d'un poids de 10 t chacun, et 4 blocs de 5 t chacun, soit un lest total de 202 t. La flèche télescopique est transportée séparément sur une semi-remorque ; elle pèse entre 52 et 104 t selon sa configuration.
Liebherr LTM 11200-9.1 (autres données) |
Paramètres | Valeurs |
Moteur du châssis | Liebherr DB9508 A7 V8 turbo-diesel de 500 kW (680 ch) à 1 900 tr/min et 3 000 N m |
Poids total sur voie publique | 108 t |
Vitesse maximale sur voie publique | 75 km/h |
Dimensions (L x l) | 19,94 × 3,00 m |
Grues concurrentes
La CMU de ce modèle est égalée par l'AC1000 de Tere et la QAY1200 de XCMG
La grue pilote QAY 2000 de Zoomlion, apparue en 2012, affiche quant à elle une CMU de 2 000 t
Joseph Aloisius Ratzinger, né le 16 avril 1927 à Marktl, dans l'État libre de Bavière, en Allemagne, est un prélat et théologien catholique allemand, élu pape le 19 avril 2005 sous le nom de Benoît XVI (en latin : Benedictus Decimus Sextus ; en italien : Benedetto Sedicesimo ; en allemand : Benedikt der Sechzehnte). En qualité d'évêque de Rome, il est le 265e pape de l'Église catholique jusqu’à sa renonciation en 2013.
Fils de parents opposés au nazisme, il est enrôlé de force, à l'âge de quatorze ans, dans les jeunesses hitlériennes. En 1944, il refuse d'intégrer la Waffen-SS en faisant valoir son intention d'entrer au séminaire. Libéré en 1945 du camp de prisonniers de guerre de Bad Aibling où il a été interné après avoir déserté la Wehrmacht lors de son service militaire, il commence sa formation de prêtre puis est ordonné en 1951 par le cardinal Michael von Faulhaber. Théologien reconnu, docteur et professeur à l'université, il participe comme peritus au concile Vatican II, où il est considéré comme réformateur et œuvre à la réforme du Saint-Office. En 1977, il est nommé par le pape Paul VI successivement archevêque de Munich et Freising et cardinal-prêtre de Santa Maria Consolatrice al Tiburtino. Le pape Jean-Paul II en fait en 1981 son préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, à la tête de laquelle il reste 23 ans.
Réputé conservateur, le cardinal Ratzinger est élu en 2005 pour succéder à Jean-Paul II et devient le premier pape allemand depuis Victor II au xie siècle. La priorité à laquelle il consacre son pontificat est la mise en œuvre du concile Vatican II dans la continuité de la tradition de l'Église, voyant dans le concile un renouveau dans la continuité et non une rupture. Benoît XVI œuvre à une réconciliation interne de l'Église dans le domaine de la liturgie, à laquelle il accorde une importance essentielle, avec son motu proprio Summorum Pontificum, qui déclare que la messe selon le missel de 1962 et celle selon le missel de 1970 (pré et post-concile) sont un seul et même rite ayant deux expressions, la forme ordinaire et la forme extraordinaire.
Pape théologien, Benoît XVI souhaite recentrer l'Église sur les vertus théologales, et consacre ses trois encycliques à deux d'entre elles : l'espérance et la charité. Sa troisième encyclique est sociale : il y affirme le lien étroit entre l’intelligence et la charité pour le développement humain intégral, en réponse aux défis de l'époque, en particulier économiques et écologiques.
Il maintient la position ferme de l'Église sur la famille, fondée sur le mariage hétérosexuel et ouverte à la vie, prônant la fidélité et l'abstinence (notamment comme méthode de prévention du sida plus efficace que le préservatif), ce qui engendre de vifs débats et critiques. Pendant son pontificat, l'Église est agitée par la révélation d'abus sexuels contre lesquels il prend des mesures intransigeantes. Il poursuit aussi le dialogue interreligieux engagé par Paul VI et Jean-Paul II, ainsi que le dialogue œcuménique avec l'Église orthodoxe.
En 2013, après un pontificat de près de huit ans, il annonce qu'il renonce à ses fonctions, ce qui constitue la première renonciation d'un pape depuis celle de Grégoire XII en 1415. Depuis lors, devenu pape émérite, il mène une vie de silence et de prière, retiré dans le monastère Mater Ecclesiae, dont il ne sort que pour assister à quelques événements importants, notamment à l'invitation de son successeur, le pape François.
Le Maus (« souris » en allemand) est un char allemand de la Seconde Guerre mondiale. Il est le char le plus lourd jamais développé jusqu'au stade de prototype, état où il est resté.
Le projet mené par Ferdinand Porsche est présenté à Hitler en juin 1942. Le premier prototype fut prêt en 1943 sous le nom de « Mammut » puis devint finalement « Maus » en février 1943, avant que le projet soit abandonné.
Histoire
En novembre 1941, le Waffenamt, le service chargé du développement des armes de l’armée allemande, avait rédigé des spécifications pour un char de 70 t, dont le développement fut confié à Krupp en février 1942, donnant naissance au Panzerkampfwagen VII Löwe. Hitler fut impressionné par ce projet et confia dès mars 1942 à la même entreprise le soin de développer un char de 100 t avant le printemps 1943. Dans un premier temps, les ingénieurs de Krupp proposèrent un projet de 90 t, mais Hitler se montra intraitable : il était convaincu que les Soviétiques allaient bientôt mettre en service des chars plus lourds que ce qu’ils avaient eu jusqu’alors et qu’un char de 100 t était indispensable pour les contrer.
À la fin du mois de mars 1942, Porsche reçut également, en concurrence donc avec Krupp, un contrat pour le développement d’un char de 100 t, et les plans de ce véhicule, baptisé Mauschen (« petite souris ») furent approuvés en juin. La conception de la tourelle resta toutefois entièrement entre les mains de Krupp, qui reçut le contrat le 17 juillet 1942. Hitler trancha définitivement au moment de lancer la phase de production en janvier 1943 : les plans de Porsche seraient retenus pour le châssis, avec la tourelle de Krupp, tandis que l’assemblage serait réalisé par l’entreprise Alkett ; six prototypes devaient être réalisés puis cent trente-cinq véhicules, au rythme de dix unités par mois. Le châssis conçu par Krupp fut toutefois réutilisé pour la conception de l’E-100 ou Tiger Maus. À cette date fut également choisi quel serait l’armement principal, qui avait fait l’objet de nombreuses hésitations dans les mois précédents : ce serait un canon de 128 mm, mais la tourelle devait être compatible avec un canon de150 mm pour de futurs développements.
Le projet subit un premier coup dans la nuit du 5 au 6 mars 1943, quand un bombardement de la RAF visa les installations de Krupp à Essen et entraîna la destruction de tous les plans de la tourelle, ainsi que de la maquette en bois de celle-ci. Une autre maquette, du char complet et à taille réelle, fut présentée à Hitler le 13 mars 1943, mais il ne fut pas possible de lancer la production en mai comme il l’avait exigé, et celle-ci fut repoussée à septembre, quatre unités devant être livrées avant la fin de l’année. Si ce planning était initialement tenable pour le châssis, il ne l’était en revanche pas pour la tourelle du fait des problèmes de Krupp, et les prévisions pour la livraison de la première tourelle glissèrent progressivement d’octobre à décembre.
Un second raid aérien début août sonna le glas du projet : deux châssis purent être sauvés des ruines et il restait des composants pour trente autres, mais, une fois de plus, la majeure partie des composants et des ateliers de production de la tourelle avaient été détruits et seule une pouvait encore être assemblée dans un délai raisonnable. Finalement, Krupp ayant estimé qu’il faudrait jusqu’à huit mois pour relancer la production, l’armée décida d’abandonner le projet le 27 octobre 1943 : seuls les deux châssis et la tourelle restante devaient être complétés et envoyés à Alkett pour l’assemblage final. Un premier châssis y arriva le 26 septembre 1943 et fut terminé à la fin de l’année puis envoyé au terrain d’essai de Böblingen en janvier 1944.
Ce premier véhicule n’ayant pas de tourelle, un simulateur de même forme, taille et masse fut installé à la place afin de pouvoir conduire les essais dans les conditions les plus proches de la réalité. Les premiers essais de mobilité se passèrent assez bien, malgré une certaine tendance du char à s’enfoncer dans le sol : en une occasion, l’équipage s’engagea par erreur dans une zone humide et le véhicule se retrouva embourbé sur la moitié de la hauteur du châssis, nécessitant des travaux de terrassement intensifs pour le dégager. La poursuite des essais révéla toutefois rapidement des défauts majeurs de motricité. Tout d’abord au niveau des chenilles, le modèle plat initialement prévu manquant de capacité de traction ; leur poids les rendaient par ailleurs difficiles à manipuler et le remplacement d’un segment prenait en moyenne huit heures de travail exténuant aux six membres d’équipage. Ensuite, la consommation de carburant, établie à 35 L/km, était colossale et bien au-dessus de ce qui avait été estimé.
L’assemblage final du second véhicule eut lieu directement à Böblingen en juin 1944, Alkett s’étant déchargé de cette tâche dès mars 1944. Les essais réalisés sur ce prototype complet montrèrent d’autres problèmes, en particulier que la rotation de la tourelle n’était pas possible sur une pente de 10 % : le moteur électrique affecté à cette tâche ne parvenait pas à délivrer suffisamment d’énergie, tandis qu’en manuel il fallait exercer une force de plus de 30 kg sur la manivelle pour faire bouger la tourelle.
Tout travail sur le projet fut arrêté le 19 novembre 1944 et les deux véhicules furent envoyés à Kummersdorf pour y être stockés. À l’approche de l’Armée rouge en avril 1945, les Allemands les détruisirent à l’explosif avant de se replier. Les Soviétiques récupèrent les restes qu’ils expédièrent au terrain d’essai de Koubinka, puis la tourelle fut placée sur le premier châssis et l’ensemble est désormais exposé au musée des Blindés de Koubinka
Caractéristiques
Motricité
Motorisation
La propulsion du Maus était assurée par un système hybride constitué de deux moteurs électriques, eux-mêmes alimentés par le biais d’un générateur couplé au moteur principal, qui fonctionnait à l’essence ou Diesel, selon les versions. Dans un premier projet, daté du 5 octobre 1942, Porsche proposait deux moteurs Diesel : soit un Daimler-Benz de 44,5 L et 12 cylindres, refroidi à l’eau et développant 1 000 ch, soit un Porsche Type 205/2 de 41,5 L refroidi à l’air fournissant 780 ch. Par la suite, en novembre 1942, le choix se porta sur un Daimler-Benz DB 603, qui devait être produit dans une version spéciale, qui prit le nom de MB 509 et dont la puissance devait être augmentée à 1 500 ch (revu par la suite à 1 200 ch) par l’ajout d’un compresseur
La position du moteur était inhabituelle, étant situé au milieu de la caisse, ce qui avait pour effet de séparer le conducteur, placé à l’avant, du reste de l’équipage installé dans la tourelle. Les moteurs électriques étaient eux positionnés directement sous la tourelle, à proximité des barbotins
Armement
Armement principal
L’armement principal envisagé évolua considérablement au fur et à mesure de l’avancée du projet. Initialement, en avril 1942, la tourelle devait être équipée d’un canon de 15 cm L/40, mais Krupp fut invité à tout de même étudier si un canon de 12,8 cm L/50 ne serait pas préférable. Au début du mois de juin 1942, il était désormais question d’un 15 cm L/37 ou d’un 10,5 cm L/70. Finalement, le premier contrat pour la conception de la tourelle attribué à Krupp le 25 juin 1942 précisait qu’elle devait être armée d’un canon 15 cm L/31 ; celui-ci devait être en mesure de tirer un projectile de 43,5 kg à une vitesse minimale de 750 m/s et à une distance de 16 km
.
Armement secondaire
L’élément le plus proéminent de l’armement secondaire était un canon coaxial de 7,5 cm, qui fut envisagé dès juin 1942. Les spécifications initiales exigeaient une portée d’au moins 7 km et une longueur de tube de 24 calibres. Cette configuration évolua peu par la suite, si ce n’est que le tube fut rallongé à 31 calibres en décembre 1942 puis 36 en janvier 1943, afin d’éviter que la bouche se trouve directement au-dessus des prises d’air du moteur.
Une mitrailleuse MG-34 installée en proue fut initialement envisagée, mais finalement abandonnée au début de l’année 1943
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Protection
Le blindage de la partie frontale du char présentait une inclinaison de 35 % par rapport à la verticale. Le blindage de la caisse était de 200 mm à l'avant et 160 mm à l'arrière. Celui de la tourelle était de 250 mm à l'avant, 200 mm à l'arrière et 60 mm sur le toit.
Équipage
L'équipage était constitué de six hommes : un conducteur et un opérateur radio prenant place dans la caisse, et le chef de char, le canonnier ainsi que les deux chargeurs dans la tourelle.
Bilan
Comme pour le Tigre II, son principal problème de développement se situait dans la nécessité de trouver un moteur fiable et extrêmement puissant pour mouvoir une telle masse, ce qui explique sa faible vitesse de déplacement. Un autre problème était d'ordre logistique : avec ce poids, peu de ponts lui seraient ouverts, limitant ainsi ses actions ; on prévoyait de lui ajouter, comme pour les sous-marins ou les premiers exemplaires du Tiger I, des schnorkels afin de franchir des rivières en immersion.
Ces problèmes auraient réduit au minimum ses fonctions offensives mais en revanche auraient pu faire de lui un engin meurtrier en défense de zone vitale, lorsque l'aviation ne pouvait pas agir car sa faible mobilité en fait une cible pour les avions d'attaques au sol.
Le Maus du musée des Blindés de Koubinka en Russie, à 80 km à l'ouest de Moscou, est le fruit de l'assemblage après-guerre du châssis et de la tourelle des deux chars produits (la tourelle V2 montée sur la coque V1). Il est donc unique au monde. Situé au fond du hangar, derrière le mortier Karl, le char sera prochainement déplacé pour rejoindre (avec toute la collection) le Patriot Park (en). Le hangar devra être démonté pour pouvoir le sortir.
Les traces de tir sont dues à des essais de munitions par les Soviétiques. Un marteau et une faucille ont été peints par les soldats allemands sur le côté droit pour tromper les Soviétiques. Le pochoir a été mis à l'envers .Son prix est d'environ deux milliards de deutschemarks.
Il fut le tank le plus blindé de la Deuxième Guerre mondiale.
L'estimation du projet
Documentaires télévisés
Tank XXL : 4e épisode de la série Nazi Mégastructures, sur National Geographic.
Jeux vidéo
Le Maus fait son apparition dans le jeu vidéo World of Tanks, en tant que char super-lourd de tier X, dans l'arbre technologique Allemand.
Il fait également son apparition dans le jeu War Thunder, en tant que char super-lourd de tier V et un BR de 8.0 en bataille arcade et un BR de 7.7 en bataille réaliste (battle rating / cote de bataille) il est supprimé du jeu lors de la mise à jour 1.91 le char n'avait pas sa place par manque de réalisme et par équilibrage il était trop puissant pour ses concurrents lors de la deuxième guerre mondiale mais inutile face aux chars modernes disponibles misant sur la mobilité et la puissance de feu.
C'est un prototype de l'armée allemande dans le jeu R.U.S.E. Il est jouable en mode bataille après construction d'une base de prototype.
On peut également le retrouver dans le jeu Compagny of heroes.
On le trouve également dans l'anime Girls und Panzer.
Le Panzerkampfwagen V Panther (Sd.Kfz. 171) est un char de combat moyen produit par l’Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale et qui a connu son baptême du feu en juillet 1943 lors de la bataille de Koursk.
Conçu pour contrer le char T-34 soviétique et remplacer les Panzerkampfwagen III et les Panzerkampfwagen IV, il servit en définitive à leurs côtés, jusqu'à la fin de la guerre, en trois versions principales : « D », « A » et « G ». Une version « F », ainsi qu’un successeur, le Panther II, n’ont pas vu le jour du fait de la fin de la guerre. Son châssis devait servir de base à toute une gamme de véhicules dérivés, mais peu se sont concrétisés en dehors d’un char de dépannage, le Bergepanther, d’un chasseur de chars, le Jagdpanther, et de deux véhicules de commandement.
L’épaisseur de son blindage frontal et la puissance de son canon de 75 mm KwK 42, conjuguée à des systèmes de visée performants, en firent un adversaire redoutable à longue distance. Il resta toutefois handicapé tout au long de sa carrière par des problèmes de mobilité et de fiabilité, ayant pour origine sa mise en service hâtive et son poids excessif. Par ailleurs, son coût élevé tant en main d’œuvre qu'en matériaux, dans une Allemagne devant faire face à des pénuries de plus en plus importantes, eut pour conséquence une capacité de production limitée, et le Panther se trouva toujours en nette infériorité numérique face au Sherman américain et au T-34 soviétique.
Développement
Contexte
Le 22 juin 1941, les Allemands lançaient l’Opération Barbarossa visant à envahir l’Union soviétique, ils étaient alors convaincus de pouvoir remporter une victoire rapide en raison de la supériorité de leurs tactiques et de leurs blindés. Si ce dernier point était en partie exact en ce qui concerne le gros des forces blindées soviétiques, constituées en grande partie de T-26 et de chars BT obsolètes, les Allemands sous-estimèrent en revanche grandement les capacités des T-34, KV-1 et KV-2, qui étaient en réalité techniquement supérieurs à tous les blindés allemands. Ainsi, bien que présents en petit nombre et souvent confrontés à des problèmes de commandement et de logistique, ces derniers parvenaient régulièrement à mettre en difficulté leurs opposants à l’échelle locale et leur quasi-imperméabilité aux canons allemands, en dehors du 88 mm Flak 18/36/37, avait un impact dévastateur sur le moral. Finalement une commission spéciale fut créée en novembre 1941 par les Allemands pour enquêter sur le problème et y trouver une solution.
Heinz Guderian fit alors un rapport détaillé à cette commission, dans lequel il identifiait trois problèmes des blindés allemands par rapport à leurs opposants, dans l’ordre d’importance : manque de puissance de l’armement, mobilité inférieure, en particulier dans la boue et la neige, blindage inférieur. Il proposa comme solution d’améliorer les véhicules existants afin de pallier l’urgence, en mettant l’accent sur l’armement, tout en entreprenant immédiatement le développement de nouveaux modèles. La première donna naissance au Panzer III Ausf. J ainsi qu’au Panzer IV Ausf. F2 et G, la seconde à deux programmes de développement, l’un pour un char de 45 t, qui mena au Tigre, et l’autre pour un char moyen de 30 t, le futur Panther.
Développement initial
Deux entreprises furent mises en compétition pour concevoir le char de 30 t, qui reçut le code VK30.02 : Daimler-Benz et MAN AG. Ces entreprises ne devaient concevoir que le châssis : la tourelle et son armement ayant déjà été développés par Rheinmetall, ils seraient communs à tous les prototypes.
Daimler-Benz réalisa au printemps 1942 trois prototypes, tous très proches du T-34, l’un étant même équipé d’un moteur diesel presque identique à celui du blindé russe. Ils se distinguaient cependant de celui-ci par leur suspension à lames, identique à celle utilisée par les Allemands depuis le Panzer I. L’autre différence était l’emploi de chenilles de faible largeur, ayant pour conséquence une pression au sol de l’ordre de 0,83 kg/cm2, à peine mieux que le Panzer IV et insuffisant pour résoudre le problème de la mobilité dans la boue ou la neige. Le Waffenamt lista également d’autres problèmes : risque de tir ami en raison de la trop grande ressemblance avec le T-34, risque d’endommager le canon en abordant les pentes, celui-ci dépassant excessivement à l’avant, largeur trop faible rendant difficile l’adaptation de la tourelle Rheinmetall. Il avait néanmoins la préférence de Hitler, qui voulut passer commande de deux cents unités dès le début du mois de mars 1942, alors qu’il n’avait encore vu qu’une maquette en bois, aucun prototype n’étant achevé avant le mois de mai.
De son côté, le Waffenamt, et en particulier l’ingénieur en chef Heinrich Ernst Kniepkamp, trouvait la proposition de MAN plus performante. De conception assez classique au premier abord, le prototype de MAN se distinguait cependant totalement des précédents chars allemands par sa suspension à double barre de torsion et un soin particulier apporté au train de roulement et aux chenilles, lui permettant de limiter la pression au sol à 0,68 kg/cm2. Il n’était cependant pas exempt de défauts, son poids tout d’abord : initialement prévu à 38,5 t il grimpa rapidement à 44 t, très largement au-dessus de la limite de 32,5 t qui avait été fixée dans le cahier des charges. Il était également coûteux à produire et la conception de son train de roulement le rendait difficile à réparer sur le terrain. Finalement, le 13 mai 1942, le Waffenamt parvint à faire revenir Hitler sur sa précédente décision. Une première série de pré-production fut commandée dès le 15 mai, sous le nom de Panzerkampfwagen V Panther Ausfūhrung A (Sd.Kfz. 171).
Les essais réalisés en novembre 1942 validèrent globalement la conception, mais mirent en lumière un certain nombre de défauts, dont beaucoup provenaient de l’inflation de la masse du char : prévus pour 38,5 t, le moteur, la transmission et le train de roulement souffraient grandement du poids supplémentaire, ce qui causait des pannes fréquentes. Malgré ces défauts, les Allemands avaient besoin d’urgence du nouveau char et la production de l'engin fut immédiatement lancée, la série étant au passage renommée Ausfūhrung D.
Production
Chaîne d’assemblage du char Panther en 1944.
La production commença à la fin du mois de novembre 1942, avec pour objectif de livrer deux cent cinquante exemplaires pour le 12 mai 1943. Afin d’accélérer la cadence, elle ne fut pas confiée seulement à MAN, mais également à Daimler-Benz, Henschel et MNH (Maschinenfabrik Niedersachsen Hanover). Le modèle de production était identique au deuxième prototype de MAN, mais la tourelle Rheinmetall comportait quelques modifications dans sa forme générale, au niveau de la coupole du chef de char et du frein de bouche. Les tests réalisés en janvier et février 1943 montrèrent cependant l’existence de nombreux problèmes tant dans la conception que dans la fabrication, résultats de la mise en production précipitée du char. Les pannes mécaniques étaient ainsi fréquentes et le moteur à essence avait une fâcheuse tendance à prendre feu.
À la fin du mois de mars, quatre-vingt-dix véhicules avaient été produits, mais ils comportaient tant de problèmes qu’ils ne pouvaient guère être utilisés que pour l’entraînement. Parallèlement, afin de ne pas ralentir la cadence de production et pouvoir tenir l’objectif, les entreprises impliquées décidèrent de terminer la première série de deux cent cinquante chars sans faire de modifications, ceux-ci devant par la suite être envoyés à l’entreprise DEMAG (Deutsche Maschinenbau-Aktiengesellschaft) qui effectuerait les corrections, ce qui fut fait en avril et en mai 1943. Cette reconstruction ne fut néanmoins pas suffisante et les tests ultérieurs continuèrent de révéler des problèmes, parfois majeurs, qui faisaient l’objet de corrections au fur et à mesure ; début juin, entre les chars immobilisés par les pannes et ceux en reconstruction, l’armée allemande n’avait toujours pas de Panther opérationnel.
La production du modèle D prit fin en septembre 1943, avec un bilan de huit cent cinquante exemplaires construits, et il fut remplacé par le modèle A. Celui-ci incluait les modifications qui avaient été introduites sur le Panther D au fil de la production, ainsi qu’une tourelle légèrement redessinée, notamment au niveau de la coupole du chef de char. Le Panther A fut produit pendant plus d’un an, avant d’être progressivement remplacé à partir du début de l’année 1944 par le modèle G, le modèle A restant toutefois en production jusqu’en juillet 1944 dans certaines usines. Le Panther G était sensiblement différent de ses prédécesseurs et incluait des modifications qui avaient été envisagées pour le Panther II, désormais abandonné ; en particulier l’inclinaison et l’épaisseur du blindage avant et latéral furent modifiées, tandis que la plage arrière était redessinée. Ces changements ne bouleversaient cependant pas les performances d’ensemble du char, qui restaient globalement les mêmes que celles de son prédécesseur.
La destruction par les bombardements puis la capture progressive des usines par les Alliées ralentit peu à peu la production à partir de 1944 : l’objectif de production du modèle G ne put jamais être atteint et le modèle F, dont la mise en service était prévue pour mai 1945, ne parvint pas à être mis en production.
Le Panther II
Dès l’été 1942, alors que les modèles de pré-série du Panther n’étaient même pas encore terminés, les Allemands commencèrent à envisager un Panther II. Cette hâte avait pour origine l’inquiétude que le blindage du Panther tel qu’il était prévu ne serait pas suffisant à moyen terme et qu’il fallait encore l’augmenter, ce qui n’était pas possible sur le premier Panther. En décembre 1942, des spécifications furent émises pour un char de 47 t disposant d’un blindage compris entre 100 et 150 mm pour la tourelle et l’avant de la caisse et 60 mm pour les côtés. Par la suite, le développement du Panther II fut étroitement lié à celui du Tigre II, les deux chars possédant de nombreux éléments communs, par exemple le moteur ou les chenilles. DEMAG reçut en février 1943 le contrat de développement du char, dont l’entrée en service était prévue pour septembre 1943. Le projet s’essouffla cependant rapidement dès l’été 1943 et bien qu’ayant reçu commande de deux prototypes en juillet 1943, MAN ne construisit qu’un seul châssis, qui était encore inachevé lorsqu’il fut capturé par les Américains à la fin de la guerre.
Elle fut, peut-être, la première motocyclette (avec la BMW R 17) à avoir une fourche télescopique à amortissement hydraulique de série. La fourche télescopique existe depuis le début du XXe siècle. Ce fut la moto la plus courante des BMW d'avant-guerre surtout en version « militaire ».
Il y a eu 2 versions :
Carburateur unique (Sum à registre de ∅ 25 mm)
Double carburateur (Amal ∅ 23,8 mm) avec 20 ch à 4 000 tr/mi
Il y eut aussi une version associée à un side-car. En tout, trois variantes existent : side-car militaire, side-car civil et solo.
Constructeur | BMW |
Années de production | 1937 - 1940 |
Production totale | 36 008 exemplaire(s) |
Moteur et transmission |
Moteur(s) | 2 cylindres flat-twin, refroidissement à air |
Démarrage | Kick |
Distribution | 2 soupapes latérales par cylindre |
Cylindrée | 745 cm3 |
Puissance maximale | 18 (20 ch en version 2 carburateurs) ch à 3 400 tr/min |
Alimentation | 1 Carburateur Sum à registre 25 mm |
Embrayage | Double disque à sec |
Boîte de vitesses | à 4 rapports |
Transmission | flector, arbre et couple conique |
Vitesse maximale | 110 km/h |
Cadre, suspensions et freinage |
Cadre | Double berceau en tôle emboutie |
Suspension arrière (débattement) | rigide |
Frein avant | tambour 200 mm |
Frein arrière | tambour 200 mm |
Poids et dimensions |
Roue avant | 3,5 x 19 ou 4,00 x 19 |
Roue arrière | 3,5 x 19 ou 4,00 x 19 |
Empattement | 1 380 mm |
Poids à sec | 185 kg |
Réservoir (réserve) | 14 L |
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Albert Einstein (prononcé en allemand né le 14 mars 1879 à Ulm, dans le Wurtemberg (Empire allemand), et mort le 18 avril 1955 à Princeton, dans le New Jersey (États-Unis), est un physicien théoricien. Il fut successivement allemand, apatride (entre 1896 et 1901), suisse (1901) et de double nationalité helvético-américaine (1940). Il épousa Mileva Marić, puis sa cousine Elsa Einstein.
Il publie sa théorie de la relativité restreinte en 1905 et sa théorie de la gravitation, dite relativité générale, en 1915. Il contribue largement au développement de la mécanique quantique et de la cosmologie, et reçoit le prix Nobel de physique de 1921 pour son explication de l’effet photoélectrique. Son travail est notamment connu du grand public pour l’équation E=mc2, qui établit une équivalence entre la masse et l’énergie d’un système.
Il est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands scientifiques de l'histoire, et sa renommée dépasse largement le milieu scientifique. Il est la personnalité du XXe siècle selon l'hebdomadaire Time. Dans la culture populaire, son nom et sa personne sont directement liés aux notions d'intelligence, de savoir et de génie.
Biographie
Jeunesse
Son père, Hermann Einstein, né le 30 août 1847 à Buchau, est mort le 10 octobre 1902 à Milan. Il épouse Pauline Koch (1858-1920) le 8 août 1876. Trois ans plus tard, le 14 mars 1879, Albert Einstein, leur premier enfant, naît dans leur appartement à Ulm en Allemagne.
Les Einstein sont des Juifs non pratiquants, mais un parent enseigne à Albert les éléments du judaïsme. Il a vers onze ans une phase très religieuse : il ne mange pas de porc et compose des chants religieux qu'il chante sur le chemin de l'école. « Mais je lus mes premiers livres de science, et j'en terminai avec la foi d'Abraham. » Il ne fait pas sa Bar Mitzvah et n'apprend pas l'hébreu.
L'intérêt d'Albert pour la science est éveillé par une boussole alors qu'il est âgé de cinq ans : l'existence d'une action à distance lui paraît « miraculeuse » et l'étonne très vivement. À douze ans, un petit livre sur la géométrie euclidienne du plan, qu'il nommera plus tard le « livre sacré de la géométrie », le marque fortement (« la clarté et la certitude des démonstrations eurent sur moi un effet indescriptible »). Son oncle Jakob, ingénieur associé dans l'entreprise de matériel électrique de son père, lui pose des problèmes mathématiques. Max Talmey, un étudiant en médecine qui dîne souvent chez les Einstein, lui offre des livres de science et plus tard des œuvres de Kant, et ils ont souvent de longues discussions.
De douze à seize ans, il apprend en autodidacte le calcul différentiel et intégral.
Formation
Einstein présente un parcours scolaire relativement atypique par rapport aux éminents scientifiques qui furent plus tard ses contemporains. Très tôt, le jeune homme s'insurge contre le pouvoir arbitraire exercé par les enseignants, il est donc souvent dépeint par ces derniers comme un mauvais élément, très étourdi. Il éprouve jusque tard dans son enfance des difficultés pour s'exprimer
Il commence sa scolarité au Luitpold Gymnasium de Munich mais il est renvoyé à l’âge de 15 ans, (son professeur de grec jugeant sa présence incompatible avec la stricte discipline y régnant à l’époque). Il a d’excellents résultats en mathématiques. Il rejoint ses parents à Pavie, en Italie, en 1895 et renonce à sa nationalité allemande (cet abandon étant officialisé en 1896). Dans sa demande de répudiation de la nationalité allemande, il déclare n'adhérer à aucune confession religieuse, signant ainsi sa rupture officielle avec la religion juive
.
À 16 ans, il décide d'intégrer l'École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) — à laquelle on peut alors accéder sans avoir de baccalauréat. Il rate cependant l'examen d'entrée. Les examinateurs, ayant découvert son potentiel, l'incitent à se présenter une deuxième fois. Il entre à l’École cantonale d'Aarau en Suisse, et y passe une année pour mieux se préparer au prochain examen. Il y trouve une atmosphère plus ouverte et favorable à son apprentissage, les étudiants étant davantage incités à penser par eux-mêmes qu'à réciter des leçons apprises. En 1896, il réussit l'examen et intègre, à l'automne, l'EPFZ, où il se lie d’amitié avec le mathématicien Marcel Grossmann, qui l’aidera plus tard en géométrie non euclidienne. Il y rencontre aussi Mileva Marić, sa première épouse, une des toutes premières étudiantes de l'école, qui travaillera également avec lui sur la théorie de la relativité et mènera ses propres recherches. Il obtient de justesse son diplôme en 1900, s'avouant, dans son autobiographie, « incapable de suivre les cours, de prendre des notes et de les travailler de façon scolaire »
.
Au cours de cette période, il approfondit ses connaissances en autodidacte par la lecture de livres de référence comme ceux de Kirchhoff, de Hertz, de Helmholtz et de Maxwell. Son ami Michele Besso l’initie aux idées de la Mécanique d'Ernst Mach. Il obtient la nationalité suisse en 1901, qu'il gardera jusqu'à la fin de sa vie. Selon plusieurs biographies, cette période de 1900 à 1902 est marquée par la précarité de sa situation : il postule à de nombreux emplois sans être accepté. Sa misère préoccupe son père, qui tente en vain de lui trouver un poste. Albert se résigne alors à s’éloigner du milieu universitaire pour trouver un emploi dans l’administration.
Carrière
En 1901, il publie son premier article scientifique dans les Annalen der Physik, article consacré à ses recherches sur la capillarité.
À la fin de l’année 1902, naît le premier de ses enfants, Lieserl. Son existence a longtemps été ignorée des historiens, et il n’existe aucune information connue sur son devenir, bien qu'une biographe12 conclut que l'enfant, handicapée mentale, est morte en bas âge13. Albert et Mileva se marient en 1903, son père lui ayant finalement donné sa permission sur son lit de mortN 6. En 1904, le couple donne naissance à Hans-Albert, puis à Eduard en 1910.
En juin 1902, Albert trouve, grâce à Marcel Grossmann, un emploi à l’Office des Brevets de Berne, ce qui lui permet de vivre correctement tout en poursuivant ses travaux. Il emménage entre 1903 et 1905 dans l'actuelle maison d'Einstein, 49 Kramgasse. Durant cette période, il fonde l’Académie Olympia avec Conrad Habicht et Maurice Solovine, qui traduira plus tard ses œuvres en français. Ce cercle de discussion se réunit à la maison d'Einstein, et organise des balades en montagne. Einstein partage le résultat de ses travaux avec Conrad Habicht et lui envoie les articles qu’il publie pendant l’année 1905 (souvent appelée son annus mirabilis) concernant les fondements de la relativité restreinte, l’hypothèse des quanta de lumière et la théorie du mouvement brownien, qui ouvrent de nouvelles voies dans la recherche en physique nucléaire, mécanique céleste, etc. L’article portant sur le mouvement brownien prend appui sur des travaux qu’Einstein développe plus tard, et qui aboutissent à sa thèse, intitulée Eine neue Bestimmung der Moleküldimensionen (« Une nouvelle détermination des dimensions moléculaires », en allemand), et à son diplôme de doctorat le 15 janvier 1906
En 1909, Albert Einstein est reconnu par ses pairs, en particulier Planck et Nernst, qui souhaitent l’inviter à l’université de Berlin. Le 9 juillet 1909, il est distingué docteur honoris causa par l’université de Genève, il devient la même année professeur associé à l'université de Zurich. En 1911, il devient professeur à l'université allemande de Prague (alors ville de l'Empire austro-hongrois), et il est invité au premier congrès Solvay, en Belgique, qui rassemble les scientifiques les plus connus. Il y rencontre entre autres Marie Curie, Max Planck et Paul Langevin. Revenu à Zurich en 1912, il devient en 1913 membre de l’Académie des sciences de Prusse
En 1914, il déménage en Allemagne et habite à Berlin de nombreuses années, il devient membre de l'Académie royale des sciences et des lettres de Berlin. Son poste à Berlin lui permet de se consacrer tout entier à ses travaux de recherche. Mileva et Albert se séparent et elle rentre en Suisse avec leurs enfants (leur divorce sera prononcé en 1919, année au cours de laquelle il épousera sa cousine Elsa). À l’ouverture du conflit de la Première Guerre mondiale, il déclare ses opinions pacifistes. La ville de Berlin s’était engagée à lui fournir une maison, mais Albert Einstein obtient finalement un terrain sur lequel il fait construire une maison à ses frais. Situé à Caputh, près du lac de Havelsee, l’endroit est calme et lui permet de faire fréquemment de la voile.
En 1916, il publie un livre présentant sa théorie de la gravitation, connue aujourd’hui sous le nom de relativité générale. En 1919, Arthur Eddington réalise la mesure de la déviation que la lumière d’une étoile subit à proximité du Soleil, cette déviation étant une des prévisions découlant de cette théorie. Cet événement est médiatisé, et Einstein entreprend à partir de 1920 de nombreux voyages à travers le monde. En novembre 1922, il reçoit le prix Nobel de Physique 1921, qui n'avait pas été attribué, « pour ses contributions à la physique théorique et, spécialement, pour sa découverte de la loi de l'effet photo-électrique ». Comme il est loin de la Suède en 1922, il reçoit son prix et prononce sa conférence Nobel à Göteborg le 11 juillet 1923. En 1925, il est lauréat de la médaille Copley, et en 1928 il est nommé président de la Ligue allemande des droits de l'homme. Il participe en 1928 au premier cours universitaire de Davos, avec de nombreux autres intellectuels français et allemands. En 1935, il devient lauréat de la médaille Franklin.
La situation s’assombrit en Allemagne dans les années 1920, et il subit des attaques visant ses origines juives et ses opinions pacifistes. Sa sécurité est menacée par la montée des mouvements nationalistes, dont celle du parti nazi. Peu après l’arrivée d’Hitler au pouvoir, au début de 1933, il apprend que sa maison de Caputh a été pillée par les nazis, et il décide de ne plus revenir en Allemagne. Après un court séjour sur la côte belge, il s’installe aux États-Unis, sur invitation d'Abraham Flexner, le fondateur et directeur de l’Institute for Advanced Study de Princeton où il commence alors à travailler. Ses recherches visent à élaborer une théorie globale des champs, expliquant les quatre interactions élémentaires : la gravitation, l'interaction électromagnétique, l'interaction faible et l'interaction forte. Cette théorie est aujourd'hui au cœur de la recherche fondamentale
Le 2 août 1939, sous la pression d'Eugene Wigner et de Leó Szilárd, physiciens venus d'Allemagne, il rédige une lettre à Roosevelt, qui contribue à enclencher le projet Manhattan - signature qu'il regrettera toute sa vie
.
Son fils Eduard, atteint d’une possible schizophrénie, passe la majeure partie de sa vie dans une clinique en Suisse, et son autre fils Hans-Albert devient docteur en sciences techniques, ingénieur et professeur de génie hydraulique en Californie.
Mort
Einstein meurt le 18 avril 1955 d’une rupture d’anévrisme. Une étude réalisée en 2013 sur son cerveau (qui a été subtilisé après sa mort sans son consentement) révèle tout au plus une hyperconnexion entre les deux hémisphères, ce qui selon certains serait le signe d'une grande intelligence. Ses cendres sont éparpillées dans un lieu tenu secret, conformément à ses dernières volontés. Mais, en dépit de son testament, son cerveau et ses yeux ont été prélevés, le premier par le médecin légiste ayant effectué l'autopsie, les seconds par son ophtalmologiste.
Juste avant de mourir, le physicien prononça quelques mots en langue allemande, mais l’infirmière de l’hôpital de Princeton qui était de garde ne parlait pas cette langue et ne put donc ni les retranscrire, ni les répéter
Le Tiger I (Tigre I), abréviation de Panzerkampfwagen VI Tiger Ausführung E - Sonderkraftfahrzeug 181, est un char de combat lourd allemand, en service de 1942 à 1945. C'est l'un des chars les plus connus de la Seconde Guerre mondiale.
Bien qu'il n'ait été que très peu produit par rapport au T-34 soviétique ou au M4 Sherman américain, ce sont ses dimensions, ses lignes très carrées, sa résistance au combat, sa puissance, ainsi que les équipages expérimentés l'ayant mené au feu qui ont marqué les esprits, notamment du fait de la propagande allemande.
Le développement du Tiger commence en 1937 et, quand il apparaît pour la première fois sur le front le 29 août 1942, près de Léningrad, il est alors le char le plus avancé techniquement (à l’exception du blindage vertical, rappelant son origine remontant à l'entre-deux-guerres), le mieux protégé et le plus puissant aligné par l'Axe. Il affiche une mobilité limitée, mais exceptionnelle pour un engin qui fait plus de deux fois le poids de ses prédécesseurs et de la majorité de ses adversaires chenillés. Mais ce char lourd a pâti tout au long de sa carrière d'une mécanique très fragile, réduisant considérablement sa disponibilité au feu, et qui, avec sa faible autonomie et son poids excessif, a compliqué sa mise en œuvre opérationnelle.
Chaque Panzer-Division devait recevoir un bataillon de Tiger mais, en raison de l'insuffisance de sa production, ces bataillons seront affectés en fonction des besoins du front, sans lien organique définitif. Seules quelques divisions seront effectivement dotées de ce char lourd, sans pouvoir former plus d'une compagnie. Le Tiger I combat ainsi sur tous les fronts en Tunisie et en Europe jusqu'à la capitulation allemande.
Mille trois cent cinquante exemplaires ont été assemblés jusqu'à l'été 1944 lorsqu'il est remplacé en production par son successeur, le Tiger II, qui s'en distingue nettement avec ses blindages inclinés.
De 1937 à 1941, divers projets de chars lourds ont été menés par les firmes Henschel et Porsche, notamment le char D.W.2 (Durchbruchswagen 2), héritier du D.W.1 ; à partir de 1940 la Wehrmacht cherchant un char mieux protégé que le Panzerkampfwagen IV pour faire face aux nouveaux armements du T-34 et du KV1 soviétiques, abandonna ces premiers prototypes pour le projet VK30.01 (Vollkettenkraftfahrzeug 30.01, véhicule motorisé tout chenillé de 30 tonnes no 1), développé par Henschel pour la version (H) et par Porsche pour la version (P), dont Albert Speer testera le prototype Henschel lui-même. Ce n'est qu'en mai 1941 que Hitler demanda à ces firmes de concevoir un char lourd pour l'été 1942. Nom de code : Tigerprogramm.
Le nouveau char devait peser 45 tonnes (VK 45.01) et être armé d'un dérivé du fameux 8,8 cm Flak qui a fait preuve de sa redoutable capacité antichar non seulement en Afrique du Nord mais aussi dans les campagnes précédentes. Il est également spécifié que le char doit être capable d'encaisser de face les coups d'une pièce aux capacités semblables à plus de 1 500 m et doit donc posséder un blindage d'environ 100 mm d'acier. Le char doit également pouvoir se déplacer à 40 km/h.
Les deux firmes construisirent chacune un prototype de caisse. Les 19 et 20 avril 1942, les deux prototypes sont confrontés, notamment devant Hitler. Le prototype Porsche (VK 45.01 (P)) est ambitieux : ce nouveau char devait être propulsé par des moteurs Porsche Type 101/1 à essence, refroidis à l'air et montés à l'arrière du char. Chacun des moteurs jumeaux entraînerait alors un générateur séparé, un pour chaque côté du char, qui alimenteraient chacun un moteur électrique animant chaque train de roulement. En pratique, il s'avère plus rapide, mais moins agile que le Henschel (VK 45.01 (H)), lequel se montre aussi plus fiable lors de tests ultérieurs et remporte alors le contrat.
La tourelle qui devait accueillir le 8,8 cm Kwk36 est, quant à elle, conçue par Krupp. Néanmoins, l'engin proposé par Henschel, une fois la tourelle ajoutée, pesait une dizaine de tonnes de plus que les 45 tonnes voulues, et les 650 ch développés à plein régime par le Maybach HL 210 P 45 qui l'équipait s'avèrent quelque peu insuffisants. Néanmoins c'est Henschel qui récupère le contrat de production, le prototype présenté par Porsche étant jugé trop complexe à produire et d'une fiabilité douteuse en raison d'une mécanique associant un moteur thermique à des électromoteurs : cette technologie étant en avance sur son temps, elle est naturellement mal maîtrisée.
Le nouveau char lourd reçut le nom officiel de Pzkpfw. VI Tiger Ausf. H - Sd.Kfz.181 puis le 27 février 1944, sur ordre de Hitler, son nom officiel définitif de Panzerkampfwagen VI Tiger Ausführung E - Sonderkraftfahrzeug 181 (« Véhicule de combat blindé VI Tigre modèle E - Véhicule motorisé spécial No 181 »).
Coût
Le prix sans équipements (armement, optique, radio) est fixé à 250 800 Reichsmarks (contre environ 115 000 pour un Panzer IV à canon long) et tout équipé de 300 000 Reichmarks. Toutefois, ce prix est indicatif, le coût du char pour l'économie allemande augmentant avec la raréfaction des matériaux stratégiques ainsi que de la main d'œuvre qualifiée, ce qui est aussi valable pour les autres chars allemands en fonction de la quantité de matériaux stratégiques et de temps de travail qualifié requise pour leur construction.
Il n'en reste pas moins que le Tiger fut coûteux pour l'économie allemande, nécessitant un nombre élevé d'heures de travail d'une main d’œuvre qualifiée. Le char est en effet d'une excellente finition, caractéristique de l'industrie allemande au moment de son développement, qui ne cherchait pas à optimiser la quantité de production mais plutôt sa qualité.