Monde : Allemagne
Remagen est une ville allemande de Rhénanie-Palatinat dans l'arrondissement d'Ahrweiler sur la rive occidentale du Rhin, juste au sud de la ville de Bonn. Il s'y trouve une statue représentant une Vierge noire
Elle est bâtie sur les ruines d'un castellum romain des Limes du Rhin.
Une légende locale dit qu'un navire transportant diverses reliques de Milan à Cologne a été arrêté dans le fleuve en 1164. Il était incapable de bouger, malgré le courant, jusqu'à ce qu'il touche la rive. Les restes de Saint-Apollinaire ont ainsi été débarqués, et le navire a ensuite été en mesure de naviguer plus en avant. Ces restes ont été inhumés dans une chapelle qui avait fait partie de la forteresse romaine, et qui devint la base pour une église qui portait son nom. Celle-ci a été reconstruite à plusieurs reprises au fil des siècles.
La ville est surtout connue car s'y trouvait le dernier pont intact traversant le Rhin, le pont Ludendorff, souvent appelé pont de Remagen lors de la phase finale sur le front de l'Ouest lors de la Seconde Guerre mondiale. Les Allemands échouèrent à le détruire et les Alliés le prirent le 7 mars 1945, changeant la stratégie alliée dans ces dernières semaines du conflit et accélérant l'invasion de l'Allemagne
Appartenances historiques
Comté de Berg 1248-1425
Duché de Berg 1380-1425
Duché de Berg/ Électorat de Cologne 1425-1452
Électorat de Cologne 1452-1554
Duché de Berg/ Électorat de Cologne 1554-1560
Duché de Berg 1560-1797
République cisrhénane (Rhin-et-Moselle) 1797-1802
République française (Rhin-et-Moselle) 1802-1804
Empire français (Rhin-et-Moselle) 1804-1813
Royaume de Prusse (Grand-duché du Bas-Rhin) 1815-1822
Royaume de Prusse (Province de Rhénanie) 1822-1918
République de Weimar 1918-1933
Reich allemand 1933-1945
Allemagne occupée 1945-1949
Allemagne 1949-présent
De par sa longue histoire, la ville se distingue par la présence de nombreux monuments.
Les principaux en sont :
L'église saint-Apollinaire
L'église saint-Pierre et Paul
Le château de Marienfels
Le château d'Ernich
Le musée d'art contemporain de Rolandseck
Personnalités nées à Remagen
Adolf Galland (1912-1996) aviateur allemand
Rudolf Caracciola (1901-1959) : triple champion d'Europe des pilotes et triple champion d'Europe de la montagne.
La Forêt-Noire (en allemand : Schwarzwald, prononcé [ ʃvaːrtsvalt]) est un massif montagneux situé dans le Sud-Ouest de l'Allemagne, dans le Land de Bade-Wurtemberg. Elle résulte de l'effondrement du graben avorté du fossé rhénan, qu'emprunte le Rhin en coulant vers le nord, lequel fleuve constitue en cet endroit la frontière entre la France et l’Allemagne. La Forêt-Noire à l'est de la plaine rhénane est le pendant géologique des Vosges à l'ouest. Elle dévoile sur ses hauteurs des paysages variés : au nord, les épicéas bordent des routes escarpées ; au centre, les vignes des coteaux cèdent la place aux pâturages et à de riches fermes-auberges ; au sud, les lacs alternent avec les hauts sommets. Le massif, distant d'environ 25 km de Strasbourg, est visible de la ville.
Toponymie
Le nom antique du massif forestier est Abnoba mons ou Abnoba silva (silva vient du latin qui veut dire « forêt »). Abnoba, la « sylve noire », est une divinité topique celte de la faune. Elle est similaire à Arduinna, latinisée en Diana Arduenna, et à Vosegus, qui président respectivement aux massifs forestiers des Ardennes et des Vosges.
Géographie
Relief
La Forêt-Noire est séparée par le fossé rhénan du massif des Vosges dont elle reprend la forme triangulaire et le type de relief, plus élevé au sud. Le plus haut sommet est le Feldberg, qui culmine à 1 493 mètres. Les autres sommets notables sont :
le Seebuck (1 448 m) ;
le Herzogenhorn (1 415 m) ;
le Belchen (1 414 m) ;
le Schauinsland (1 284 m) ;
le Kandel (1 241 m) ;
le Hinterwaldkopf (1 198 m) ;
le Blauen (1 165 m) ;
et le Hornisgrinde (1 164 m), plus haut sommet du Nord de la Forêt-Noire.
Hydrographie
Région bien irriguée, la Forêt-Noire est traversée dans sa partie centrale/est (entre Donaueschingen et Schwenningen) par la ligne de partage des eaux entre la mer du Nord et la mer Noire :
le Rhin se dirige vers la mer du Nord en contournant le massif par le sud puis par l'ouest, recevant pour affluents le Kinzig, le Murg et, à Mannheim seulement, le Neckar, qui traverse le massif en direction du nord avec ses affluents, l'Enz et le Nagold ;
le Danube se dirige vers la mer Noire à l'est et résulte, à sa source, du confluent de la Breg et de la Brigach.
La Forêt-Noire borde le plateau de la Baar au sud-est.
Histoire
Durant la guerre des Six Deniers au xve siècle, les Mulhousiens et leurs alliés mirent à feu et à sang toute l'Alsace ainsi que la Forêt-Noire.
Économie
L'économie se concentre surtout dans les vallées. La vie agricole associe l'élevage et la culture de céréales. L'industrie travaille notamment le bois issu des nombreuses forêts d'épicéas. Les industries textiles et l'horlogerie cèdent progressivement la place au tourisme. Un climat privilégié et d'importantes sources thermales lui assurent une forte fréquentation touristique. Les sources thermales aux propriétés cicatrisantes étaient déjà connues des Romains.
Les villes principales de Forêt-Noire sont Fribourg-en-Brisgau, Offenbourg, Lörrach, Baden-Baden, Villingen-Schwenningen, Furtwangen, Freudenstadt et Schramberg.
Randonnée
La Forêt-Noire est le point de passage de nombreux chemins de randonnées (23 000 km de sentiers pédestres et notamment du sentier européen E1 : le Westweg (littéralement le chemin de l'ouest) conduit les randonneurs de Pforzheim à Bâle sur 285 kilomètres en passant par le Schliffkopf et forme un tronçon du parcours E1, lequel va de la Suède à l’Italie.
Chemin de fer
Le Schwarzwaldbahn (« chemin de fer de la Forêt-Noire ») relie Offenbourg à Singen, près du lac de Constance, en deux heures. La ligne franchit un dénivelé de 670 mètres selon un tracé qui a évité la construction de ponts. Malgré les 39 tunnels, il est possible de profiter de la variété des paysages. Le tronçon le plus intéressant se situe entre Hornberg et Sankt Georgen
Réserve de biosphère
Depuis juin 2017, la Forêt-Noire est reconnue réserve de biosphère par l'Unesco
https://fr.wikipedia.org/wiki/For%C3%AAt-Noire
Le château d'Eltz (Burg Eltz) est un château médiéval niché dans les collines bordant la vallée de la Moselle, en Allemagne (arrondissement de Mayen-Coblence). Il est construit sur un promontoire rocheux surplombant la rivière Elzbach, dans le massif de l'Eifel.
La première référence historique est un acte de donation du domaine en 1157, de Frédéric Barberousse à Rudolf zu Eltz. Depuis cette époque, le château a subi de nombreuses modifications, mais il n'a jamais été détruit et reste la propriété de la même famille, pendant 33 générations. Dès le Moyen Âge, trois héritiers se sont partagé le domaine. Chaque lignée a ensuite procédé à de nouvelles constructions, ce qui explique le foisonnement actuel de tourelles et de logis.
De nos jours, la visite du château permet de découvrir ses plafonds de bois, ses fresques murales et un mobilier cossu. Une salle à part est consacrée au trésor du château.
Importance stratégique
Il semble que l'intérêt stratégique de cet emplacement sur le cours inférieur de l'Elz (ou Eltz), affluent de la Moselle, ait été un facteur déterminant pour la construction de ce premier château-fort qui fut ainsi élevé tout près de la Moselle – de tout temps l'une des voies commerciales les plus importantes – et en un lieu d'où l'accès au fertile Maifeld était des plus faciles. L'emplacement permettait de surveiller sur deux côtés l'accès à la vallée de l'Eltz ainsi que la voie reliant le Maifeld à la Moselle. Le piton rocheux de forme elliptique, 70 m en son point le plus élevé, baigné sur trois côtés par les eaux de l'Eltz, forme les fondations de l'ensemble du château qui – obéissant aux données naturelles – est construit sur un plan ovale.
Moyen Âge
Avant 1268, les frères Elias, Wilhelm et Theoderich procèdent à un ganerbinat, c'est-à-dire au partage du château et des domaines qui en dépendent. C'est alors qu'apparaissent trois lignées principales de la maison Eltz, lesquelles prennent le nom de leurs blasons Eltz du Lion d'Or, Eltz du Lion d'Argent et Eltz des Cornes de Buffle. Dès lors, le château d'Eltz fut, typologiquement, un château détenu par les cohéritiers, où vivaient ensemble plusieurs lignées de la maison d'Eltz dans une communauté d'héritage et d'habitat. Des «lettres de paix du château» assuraient une cohabitation paisible entre les cohéritiers, fixant leurs droits et leurs devoirs ainsi que les modalités d'administration et d'entretien du château. La plus ancienne de ces lettres, qui ait été conservée, date de l'année 1323. Les cohéritiers («Ganerben», en ancien allemand «ganarpeo») sont membres d'une communauté d'héritiers qui cohabitent sur un bien hérité divisé. La communauté « de pot et de rôt » n'était pas de règle. Les cohéritiers vivaient séparément sur la base du partage de l'usufruit.
Au xive siècle, le prince électeur de Trèves, Baudouin de Luxembourg, oncle de Charles IV, entreprit de consolider l'unité territoriale de son électorat autour des villes de Trèves, Coblence et Boppard. La noblesse immédiate libre s'opposa à la politique territoriale du prince électeur. C'est alors que, le 15 juin 1331, les communautés de cohéritiers des châteaux de Waldeck, de Schönecken, d'Ehrenburg (tous trois situés dans le Hunsrück) et d'Eltz conclurent une alliance défensive et offensive. Outre les garnisons de leurs châteaux, ils s'engageaient à lever contre le prince électeur au total 50 cavaliers lourdement armés. La même année, Baudouin entreprit d'écraser cette ligue de chevaliers et fit édifier sur un piton rocheux, devant le château d'Eltz, un château de siège, Trutzeltz ou Baldeneltz, un donjon de plan carré, à deux étages, abritant des appartements, avec - éléments caractéristiques des petites forteresses de Baudouin - chemin de ronde, entrée en ogive à double portail et lices sur trois côtés. De là, il fit bombarder le château d'Eltz au moyen de catapultes lançant des boulets du genre de ceux que l'on trouve encore aujourd'hui dans la cour intérieure du château. Les voies d'accès permettant l'approvisionnement du château étant coupées, les assiégés d'Eltz furent contraints de se rendre après un siège de deux ans. La capitulation des trois châteaux du Hunsrück fut obtenue par des moyens semblables. En 1333, les seigneurs d'Eltz demandèrent la paix. Le 9 janvier 1336, la Pax de Eltz, la « paix d'Eltz », fut conclue et la «guerre» d'Eltz prit fin. L'alliance défensive et offensive fut dissoute et le Trutzeltz resta aux mains du prince électeur Baudouin qui, en 1337, fit de Johann d'Eltz son burgrave héréditaire. En 1354, l'empereur Charles IV lui-même donna le château en fief au prince électeur Baudouin et confirma la donation à Boemund, son successeur. Ainsi, les seigneurs d'Eltz (chevaliers libres de noblesse immédiate d'origine dynastique) étaient-ils devenus des vassaux dépendant de l'électorat de Trèves et en étaient réduits à recevoir en fief le château d'Eltz, ainsi que Baldeneltz, de la main du prince électeur.
Dans toute l'histoire du château d'Eltz, cette guerre d'Eltz resta la seule affaire militaire importante.
Au xve siècle, il s'ensuivit une période d'intense activité architecturale qui aboutit, en 1472, sous Lancelot et Wilhelm du Lion d'Argent, à l'achèvement de la maison Rübenach, sur le côté ouest (le nom Eltz-Rübenach vient du bailliage de Rübenach, près de Coblence, dont Richard du Lion d'Argent avait fait l'acquisition en 1277).
Dans la diversité architecturale qui frappe le visiteur dès son entrée dans la cour intérieure, on remarque tout particulièrement la façade de la maison Rübenach donnant sur cette cour : les tourelles en pans de bois et au plan polygonal, l'avant-corps en encorbellement, restauré, de ligne dépouillée et sévère, reposant sur deux colonnes de basalte et surmontant la porte d'entrée de la maison et, surtout, le charme du style fin du gothique de l'encorbellement abritant une chapelle.
Renaissance
Au xvie siècle, on ajouta les maisons Grossrodendorf et Kleinrodendorf dont la façade donnant sur la cour est ornée d'un porche voûté reposant sur trois piliers. La mosaïque à la Madone se trouvant juste à côté, insérée dans le mur extérieur, date du siècle dernier (le nom Eltz-Rodendorf remonte au mariage de Hans Adolf, en 1563, avec Catherine von Brandscheid zu Rodendorf, mariage qui lui apportait la seigneurie de Rodendorf (Château rouge), dans le bailliage de Bouzonville, en Lorraine, et dont il prit le nom). Après l'achèvement des maisons Rodendorf commence la construction des maisons Kempenich dont les façades donnant sur la cour intérieure contribuent au charme et au pittoresque de son aspect d'ensemble par leur composition architecturale et leur construction à pans de bois harmonieusement articulés. Le pied de la puissante tour-escalier de plan octogonal donnait accès à une citerne autrefois accessible de la cour et assurant une part importante de l'approvisionnement en eau.
L'entrée principale des maisons Kempenich est abritée par un porche portant, à l'étage supérieur, une salle en encorbellement soutenue par deux piliers octogonaux en basalte. Sur les arcs en plein cintre reliant les piliers, on trouve les inscriptions BORGTORN ELTZ 1604 et ELTZ-MERCY qui nous renseignent sur le début de la construction et sur les initiateurs de la construction de ces maisons. Mais les travaux ne prirent de l'ampleur et ne furent achevés que sous Hans Jacob von Eltz et son épouse Anna Elisa¬beth von Metzenhausen, fait commémoré par les clefs de la voûte en arête surmontant le porche (1651), clefs de voûte portant les armes d'Eltz et de Metzenhausen que l'on retrouve, sous forme de splendides armes d'alliance baroques, sculptées dans le grès, au-dessous de la fenêtre centrale de l'encorbellement datant de 1661. Ces mêmes armes ornent également les corbeilles de fenêtres en fer forgé, dans la salle du rez-de-chaussée de la maison Kempenich, ainsi qu'un blason sur la grille de la cour.
Les Eltz
La lignée des von und zu Eltz a bien mérité des électorats de Mayence et de Trèves et elle a produit, en la personne de Jacob von Eltz (1510-1581), l'un des princes électeurs les plus importants dans l'histoire de l'archevêché de Trèves. Il fit ses études à Louvain, devint en 1564, entre autres, recteur de l'Université de Trèves, et fut élu prince électeur par le chapitre de la cathédrale réuni dans l'église Saint-Florin de Coblence, le 7 avril 1567. À l'encontre de bon nombre de ses prédécesseurs et d'autres princes ecclésiastiques, Jacob avait été consacré prêtre bien avant d'entrer en fonction. Il devint l'un des principaux chefs de la Contre-Réforme et fit de l'ordre des Jésuites son principal allié dans la poursuite de ses desseins.
Autre membre de la famille des Eltz ayant occupé des fonctions importantes dans l'électorat de Trèves, Hans Jacob von Eltz se vit confier par le prince électeur de Trèves, le 15 juin 1624, le maréchalat héréditaire et, ainsi, le commandement sur le corps des chevaliers et le commandement en chef en temps de guerre.
Les Eltz jouèrent un rôle de premier plan et eurent accès au pouvoir non seulement à Trèves mais aussi à Mayence. Le 9 juin 1732, Philipp Karl fut élu prince électeur à l'unanimité par le chapitre de la cathédrale de Mayence. Ces fonctions faisaient de lui le chef spirituel et le prince ecclésiastique le plus puissant au nord des Alpes. Premier personnage de l'Église allemande, il venait tout de suite après le pape par son rang. En qualité de grand chancelier de l'Empire, il présida la diète de Ratisbonne où il était le personnage le plus important après l'empereur. À Francfort, Philipp Karl appela les huit autres princes électeurs à émettre leur suffrage avant de donner lui-même sa voix, la neuvième décidant du vote.
Les propriétés de la maison des Eltz étaient très importantes, en particulier dans les électorats de Trèves et de Mayence. Les domaines des Eltz près de Coblence, Trèves, Boppard, Wurtzbourg, Mayence, Eltville, indiquent les points de concentration des intérêts des Eltz. En 1736, la famille fit l'acquisition, pour 175 000 florins rhénans, de la seigneurie de Vukovar, non loin de Belgrade. De loin la propriété la plus importante de la famille, cette seigneurie fut, du milieu du xixe siècle jusqu'à l'expulsion violente de 1944, le domicile principal de la branche des Eltz du Lion d'Or qui, depuis la Seconde Guerre mondiale vit dans le Eltzer Hof à Eltville sur le Rhin (depuis le xvie siècle, cette ligne principale de la maison Eltz porte également le nom Eltz-Kempenich).
En 1733, à Vienne, l'empereur Charles VI décerna à la ligne du Lion d'Or le titre de comte de l'Empire en raison des services rendus pendant l'époque troublée de la Réforme et dans les guerres contre les Turcs. En outre, il leur accordait le privilège d'anoblir au nom de l'empereur, de nommer des notaires, de légitimer les enfants naturels, d'accorder des armes avec écu et cimier, de nommer greffiers et juges, d'affranchir les serfs, etc.
Le château d'Eltz est l'un des rares burgs rhénans jamais détruits par la violence. Grâce à une diplomatie habile, pratiquée en particulier par la maison des Eltz-Bliescastel-Braunschweig, la seule ligne protestante, il fut possible de traverser sans dommage les troubles de la guerre de Trente Ans. Pendant la guerre de Succession du Palatinat (1688 - 1689), au cours de laquelle un grand nombre de burgs rhénans furent détruits, Johann-Anton von Eltz-Uettingen, officier des armées françaises, parvint à préserver le château d'Eltz de la destruction.
Lors de l'occupation des pays rhénans par les Français (1795 -1815), considéré comme émigrant, le comte Hugo Philipp se vit confisquer ses domaines sur le Rhin et dans l'électorat de Trèves. Lui-même s'entendait appeler « citoyen comte Eltz ». Le château d'Eltz, et toutes ses dépendances, fut placé sous la dépendance de la place de Coblence. Par la suite, il s'avéra toutefois que le comte Hugo Philipp n'avait pas émigré mais était resté à Mayence et, en 1797, il recouvra la jouissance de ses biens et de ses rentes. En 1815, ayant acquis la maison Rübenach et les propriétés foncières du baron d'Eltz-Rübenach, le comte Hugo Philipp devint le seul propriétaire du château. En effet, la ligne Eltz-Rodendorf s'étant éteinte en 1786, son héritage était déjà revenu aux Eltz-Kempenich.
Au xixe siècle, enfin, dans le contexte du romantisme et de l'intérêt croissant pour le Moyen Âge, le comte Charles s'employa habilement à la restauration du château familial. Ces travaux se prolongèrent pendant une période allant de 1845 à 1888 environ et engloutirent 184 000 marks. Le comte Charles fit élaborer une Histoire des seigneurs et comtes d'Eltz par F. w. E. Roth, ouvrage publié en deux volumes, en 1890, à Mayence. Au xixe siècle, après achèvement des travaux de restauration mais auparavant également, des personnalités de premier plan ont visité le château d'Eltz et rendu hommage aux efforts du comte Charles : nous mentionnerons seulement l'empereur Guillaume II et Victor Hugo.
Depuis 800 ans, le château d'Eltz est la propriété de la famille du même nom, l'actuel propriétaire du château étant le comte Jakob von und zu Eltz-Kempenich. Faust von Stromberg vit à Eltville sur le Rhin où la famille possède depuis le milieu du xviiie siècle une résidence et un vignoble de réputation internationale. Depuis cette époque, le château est habité par des administrateurs qui ont porté, selon les époques, des titres comme gouverneurs ou intendants du château.
Le château actuel
La visite guidée du château permet de visiter la plupart des pièces principales .
La maison Rübenach : terminée en 1472 par Wihelm von Eltz et son épouse Katarina, elle comporte huit étages. Rübenach est un territoire de la région de Coblence acquis par les Eltz du Lion d'Argent au xiiie siècle.
La salle d'armes : à l'origine salle de réception de la maison Rübenach, on y conserve, depuis le xixe siècle une collection d'armes anciennes : arquebuses, hallebardes, canon, fusils... dont les plus anciennes datent du siège de 1333.
La salle de séjour des Rübenach est typiquement une salle de séjour d'un châtelain au xvie siècle avec son plafond à solives, sa grande cheminée et ses tapisseries flamandes. Elle est décorée de panneaux peints, en bois. Une peinture de Lucas Cranach l'Ancien représente la « Madone à la grappe de raisin ».
La chambre à coucher des Rübenach était la chambre principale de la maison pendant des siècles. L'encorbellement contient une petite chapelle. Cette chambre possède une des 20 latrines du château.
La maison Rodenhof comporte 10 étages et fut construite en 1470 par Philippe d'Eltz. Elle doit son nom aux terres que la famille possédait en Lorraine.
La salle des Princes-électeurs : deux membres de la famille Eltz sont devenus princes-électeurs : Jakob III, archevêque de Trèves (1567-1581) et Philippe-Karl, archevêque de Mayence.
La salle des Chevaliers était la salle des fêtes du château, utilisée lors des réunions familiales. On y expose aujourd'hui des armes et des armures dont une, très imposante, date de l'époque de Maximilien Ier du Saint-Empire.
La chambre des comtesses était probablement de la chambre des enfants de la famille. Le lit exposé (1525) est un des plus anciens conservés en Allemagne.
La salle des bannières fut utilisée pendant des siècles comme salle à manger mais un certain nombre d'indices (son orientation, la disposition de l'encorbellement) font penser qu'il s'agit à l'origine d'une chapelle.
La cuisine fut construite au début du xvie siècle et a été conservée dans son état initial, à peu de chose près.
La salle du trésor présente quelque 500 objets : orfèvrerie, argenterie, bijoux, sculptures sur ivoire, armes, etc
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_d%27Eltz
Publié à 16:06 par dessinsagogo55
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Source : l'Est Républicain
27 novembre 2001
En Allemagne, la natalité repart à la hausse
Avec 1,59 enfant par femme, le taux de natalité allemand est revenu dans la moyenne européenne. Une embellie due à la contribution de l’immigration et à une politique familiale plus volontariste.
Longtemps lanterne rouge en Europe, l’Allemagne connaît depuis six ans une hausse ininterrompue de ses naissances. Selon les derniers chiffres de Destatis, l’équivalent de l’Insee, le taux de natalité s’est élevé en 2016 à 1,59 enfant par femme, du jamais-vu depuis 1973 ! Certes, le pays partait de très bas.
Au creux de la vague en 1995, ce taux était tombé à 1,25. En 2011, il était encore à 1,34. « Mais, il s’agit d’une progression durable », se réjouit Sebastian Klüsener, de l’Institut Max-Planck pour la recherche démographique. L’une des principales raisons provient de l’immigration. Sur les 792 100 enfants nés en 2016 (+ 7 % par rapport à 2015), près de 185 000 avaient une mère étrangère. Cela représente une progression de 25 % par rapport à l’année précédente.
Parmi elles, les Syriennes, nationalité fortement représentée chez les réfugiées, ont mis au monde trois fois plus de bébés qu’en 2015. Du côté des femmes allemandes, si les chiffres sont plus modestes, ils sont également en augmentation de 3 % (607 500 naissances).
Une politique familiale volontariste
En effet, depuis une dizaine d’années, le pays a mis en place une politique familiale volontariste. Une nouveauté outre-Rhin où, depuis la Seconde Guerre mondiale et les traumatismes du nazisme, l’État s’interdisait toute incitation à la natalité. Ce sont les statistiques démographiques qui, au tournant des années 2000, ont provoqué une onde de choc : si rien n’était fait, le pays risquait de perdre deux millions d’habitants à l’horizon 2020.
Les gouvernements Schröder puis Merkel ont alors agi sur plusieurs fronts : augmentation des aides aux familles, création d’une allocation permettant aux mères et aux pères de prendre un congé parental d’un an tout en conservant les deux tiers de leur salaire. Et, surtout, construction de structures de garde d’enfants.
« Ces dix dernières années, nous avons investi dans 400 000 nouvelles places en crèches, indique Franziska Giffey, la nouvelle ministre de la famille (SPD). Fin avril 2018, nous avons signé un programme supplémentaire pour 100 000 places. » Dernière mesure en date : la gratuité des frais de garde jusqu’à 6 ans, soit une enveloppe de 3,5 milliards d’euros jusqu’en 2021.
De nombreuses mères devaient s’arrêter de travailler de nombreuses années
« Cette politique familiale joue un rôle indéniable, notamment chez les femmes qualifiées, qui sont celles qui font le moins d’enfants », poursuit Sebastian Klüsener. Aujourd’hui encore, une femme sur cinq choisit de ne pas enfanter pour ne pas pénaliser sa carrière.
Jusqu’à récemment, les horaires d’ouverture des garderies ne coïncidaient en effet pas avec celles des bureaux ; en outre, laisser un jeune enfant était mal vu. De nombreuses mères s’arrêtaient donc de travailler pendant plusieurs années après avoir accouché, puis reprenaient une activité à temps partiel seulement.
Démographie, le risque d’un déclin ?
Cependant, les mentalités évoluent, grâce à l’influence d’autres modèles, en particulier français. « Pourquoi faudrait-il choisir entre avoir une famille et un travail intéressant », s’interroge ainsi Anna, une hôtesse de l’air berlinoise. Malgré la désapprobation de ses parents et beaux-parents, elle a donc choisi de faire garder sa fille Luna, dès l’âge de 1 an.
Un renouveau démographique menacé par la réalité du terrain
Cette évolution rapide risque toutefois de se heurter à la réalité du terrain. En raison de la sous-estimation de ce mini-« baby-boom », « il manque encore 300 000 places de garde dans tout le pays », estime Wido Geis, expert en politique familiale à l’Institut économique de Cologne. La faute au manque de personnel. Peu attractif, le métier d’auxiliaire de puériculture suscite peu de vocations. Résultat : les crèches sont en sous-effectif chronique.
Comment relancer la natalité
Désormais, trouver un système de garde relève pour les parents du parcours du combattant. Ainsi, Ann-Mirja Böhm, cofondatrice de l’initiative « Crèches en crise à Berlin », a mis un an avant de trouver une place pour sa fille Paulina. « Une période très difficile », se souvient-elle. Pourtant, pour calmer les parents en colère, une loi de 2013 oblige les communes à garantir une place de Kindergarten à tous les enfants. Faute de moyens, cela ne suffit pas. De quoi mettre en péril le renouveau démographique de l’Allemagne ?
L'Audi RS Q3 est le premier SUV d'Audi à adopter le badge RS. L'Audi RS Q3 est plus long de 2.5 cm, plus large de 0,9 cm et plus bas de 1 cm. Sa commercialisation doit débuter pour le mois d'octobre 2013. Son concurrent direct est la BMW X1 xDrive 35i d'une puissance de 306 ch qui, lui, est uniquement commercialisé aux États-Unis avec des performances légèrement moins intéressantes.
L'Audi RS Q3 est équipé d'une 5 cylindres en ligne d'une cylindrée de 2,5 L, ce moteur est issu du TT RS et de la RS3 mais sa puissance est ramenée de 340 ch à 310 ch et son couple de 450 Nm à 420 Nm.
Lors du restylage du Q3 en 2015, le RS Q3 conserve le même moteur moteur mais dispose de 340 ch et d'un couple de 450 Nm.
Durant le Salon de Genève 2016, Audi présente le RS Q3 Performance. Il bénéficie toujours du même bloc mais sa puissance passe à 367 ch et son couple à 465 Nm.
Le 0 à 100 km/h est abattu en 5,2 secondes. Quant à la vitesse, elle est bridée à 250 km/h.
La liste Otto est le nom donné au document de 12 pages intitulé « Ouvrages retirés de la vente par les éditeurs ou interdits par les autorités allemandes », publié le 28 septembre 1940, qui recense les livres interdits pendant l'occupation allemande de la France.
Les trois listes Otto
La première liste Otto, ainsi nommée en référence à l'ambassadeur d'Allemagne à Paris, Otto Abetz, reprend le principe de la première liste d'ouvrages interdits par les autorités allemandes, la liste Bernhard, qui censure 143 livres politiques. Mais alors que celle-ci, mise en œuvre à Paris fin août 1940, a été élaborée à Berlin, la liste Otto, diffusée par la Propaganda Abteilung et la Propagandastaffel, est établie avec la collaboration du Syndicat des éditeurs français et des maisons d'édition. C'est Henri Filipacchi, chef du service des librairies à Hachette, qui en rédige la version initiale après avoir consulté les éditeurs.
La première liste Otto publiée en septembre 1940 comporte 1 060 titres, parmi lesquels Mein Kampf et des essais critiquant l'Allemagne ou le racisme, comme ceux du général Mordacq, d'Edmond Vermeil, du R.P. Pierre Chaillet ou d'Hermann Rauschning, ainsi que des textes d'auteurs juifs, communistes ou opposants au nazisme, dont Heinrich Heine, Thomas Mann, Stefan Zweig, Max Jacob, Joseph Kessel, Sigmund Freud, Carl Gustav Jung, Julien Benda, Léon Blum, Karl Marx, Léon Trotski et Louis Aragon.
Après la rupture du pacte germano-soviétique en juin 1941, d'autres ouvrages marxistes sont ajoutés à la liste. En juillet 1941, c'est au tour de livres d'auteurs britanniques et américains d'y figurer.
Application
La liste Otto doit être appliquée dans toutes les librairies, les maisons d'édition et les bibliothèques de la zone occupée. Dès sa diffusion, des opérations policières aboutissent à la saisie de 713 382 livres. Ceux-ci sont acheminés dans un entrepôt, avenue de la Grande-Armée à Paris, avant d’être pilonnés.
Le jour même de la diffusion de la liste, les autorités allemandes signent avec le Syndicat des éditeurs une « convention de censure » concernant les nouveaux ouvrages, qui définit les nouvelles règles en matière de censure. Le respect de cette « convention » permet aux éditeurs français de poursuivre leur activité en échange de l'application de l'interdiction de diffusion des ouvrages de la liste.
La liste Otto sera aussi effective quelques mois plus tard en zone libre à l’initiative du régime de Vichy. Dans les écoles et les bibliothèques, les préfets et les maires sont chargés de la faire respecter sous l'autorité du ministre de l’Éducation nationale et du directeur de l’Enseignement supérieur.
Versions suivantes
Une deuxième liste Otto de quinze pages prend le relais le 8 juillet 1942. Classée par éditeurs, elle recense 1 170 titres interdits : ouvrages jugés anti-allemands, œuvres d’écrivains juifs ou consacrés à des Juifs, livres communistes, traductions d'auteurs anglais et polonais.
Une troisième édition de la liste des « ouvrages littéraires français non désirables » sera publiée le 10 mai 1943, complétée en annexe par une liste de 739 « écrivains juifs de langue française ».
Les listes
Liste Otto. Ouvrages retirés de la vente par les éditeurs ou interdits par les autorités allemandes. Paris, Messageries Hachette, 1940
Liste Otto. Index par auteurs
Deuxième liste Otto. Unerwünschte französische Literatur (« littérature française non désirable »), Paris, Syndicat des éditeurs, 1942
Troisième liste Otto : Ouvrages littéraires non désirables en France — troisième édition (complétée et corrigée) mai 1943 (feuille Excel)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_Otto
Heinrich Hertz (né le 22 février 1857 à Hambourg et mort le 1er janvier 1894 à Bonn) est un ingénieur et physicien allemand renommé pour avoir découvert les ondes hertziennes auxquelles il a donné son nom.
Fils de David Gustav Hertz, écrivain et sénateur, et d'Anntz, il étudie à l'école du docteur Richard Lange de 1863 à 1872. Ayant étudié auprès de précepteurs, il devient bachelier en mars 1875. Il se rend alors à Francfort pour y travailler un an au service des Travaux publics.
En 1877, il est étudiant à l'Institut polytechnique de Dresde avant de s'inscrire en 1878 à l'Université de Munich. Entre-temps il effectue son service militaire à Berlin.
En 1879, il est l'élève de Gustav Kirchhoff et Hermann von Helmholtz à l'Institut de physique de Berlin. Il devient maître de conférence à l'université de Kiel en 1883 où il effectue des recherches sur l'électromagnétisme.
En 1885, il est professeur à l'École polytechnique de Karlsruhe et se marie l'année suivante avec Elisabeth Doll.
Il travaille par la suite sur les théories de Maxwell, Weber et Helmholtz.
En 1887, il réalise un oscillateur. Le 15 mars 1888, il découvre les ondes électromagnétiques dans l'air. À la suite de sa découverte sur les ondes hertziennes, Hertz la présente devant une assemblée d'étudiants. À la question de l'un d'entre eux qui lui demande s'il y a des applications de ces ondes, Hertz répond qu'il n'y en a aucune.
À partir de 1889, il est professeur et chercheur à Bonn et, en 1890, il est lauréat de la Médaille Rumford. Atteint de la maladie de Wegener (granulomatose avec polyangéite), il meurt le 1er janvier 1894 à Bonn et est enterré au cimetière juif de Hambourg.
Le 1er juin 1894, le physicien Oliver Lodge prononce une conférence rendant hommage aux découvertes de Hertz : à cette occasion, il présente une expérience montrant la nature quasi-optique des ondes « hertziennes » (qui sont les ondes radio), et montre qu'on peut les capter à plus de 50 mètres. Le physicien italien Guglielmo Marconi reprend les travaux de Hertz en 1895 à la Villa Griffone près de Bologne puis à Salvan dans les Alpes suisses, améliore le télégraphe en fabriquant le premier émetteur sans fil. Ce procédé est constamment amélioré jusqu'à la téléphonie mobile d'aujourd'hui, ainsi que la majorité des télétransmissions sans fil actuelles
Travaux scientifiques
Hertz fait sa thèse de doctorat de physique sous la direction de Hermann von Helmholtz. C'est en tentant de relier les interférences formées entre deux lentilles de verre qu'il recherche les déformations de deux corps sphériques mis en contact avec une force donnée, en supposant leur comportement linéaire élastique. Il résout analytiquement cette question pendant les vacances de Noël 1880, et publie ses résultats en 1881. Le problème du contact élastique de deux sphères (« contact de Hertz ») reste à ce jour un résultat classique de tribologie. Il trouve de nombreuses applications, particulièrement dans les tests de dureté par indentation.
Mais sa contribution essentielle à la physique demeure la vérification expérimentale en 1887 de la théorie de James Clerk Maxwell de 1864, selon laquelle la lumière est une onde électromagnétique.
C'est à Karlsruhe qu'à l'aide d'un oscillateur (dit oscillateur de Hertz, composé d'un éclateur agissant entre deux sphères creuses en laiton) il met en évidence l'existence d'autres ondes électromagnétiques, celles-là non visibles. Il démontre que ces nouvelles ondes, susceptibles elles aussi de se diffracter, de se réfracter et de se polariser, se propagent à la même vitesse que la lumière. Le 13 novembre 1886, il effectue la première liaison par faisceau hertzien entre un émetteur et un récepteur. Ces résultats ouvrent la voie à la télégraphie sans fil et à la radiodiffusion. Pour cette raison, les ondes radio sont dites « ondes hertziennes », et l'unité S.I. de mesure des fréquences est le hertz (nom en minuscule car il s'agit d'une unité de mesure, en revanche le symbole est « Hz »).
Hertz découvre en 1886 la photoélectricité : une plaque de métal étant soumise à une lumière émet des électrons, dont la quantité dépend entre autres de l'intensité lumineuse. Son assistant Wilhelm Hallwachs poursuit les recherches dans ce domaine, découvrant en 1887 « l'effet Hallwachs », qui doit jouer un rôle central dans l'hypothèse des quantas de lumière formulée par Albert Einstein en 1905.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Heinrich_Hertz