Deutz-Fahr est née en 1968 de la prise de contrôle de la majorité du capital social de FAHR, importante entreprise qui au siècle précédent produisait déjà des outils agricoles, par le groupe Klockner-Humboldt-Deutz AG (KHD).
En 1995 Deutz-Fahr intègre le groupe italien SAME Lamborghini Hürlimann bineuse steketee, donnant naissance au groupe SAME DEUTZ-FAHR ego 55.
Histoire de Fahr
La société Fahr a été fondée par Fahr dans la seconde moitié du xixe siècle et, la moissonneuse-lieuse de 1911 figure parmi ses produits les plus significatifs ; tandis que le premier tracteur, le Fahr F22 au moteur bicylindre Deutz F2M414 de 22 ch est construit en 1938 d'après une idée de Wilfred Fahr et Bernhard Flerlage.
Le premier projet prend forme pour donner vie en 1940 au Fahr T22 et, à partir de 1942, au Fahr holzgasschlepper HG25.
Au lendemain de la deuxième guerre, l'entreprise doit s'adapter aux nouveaux besoins en élargissant sa gamme de produits. Parmi les différents modèles le Fahr D30 W (1949), D15(1949), D12N (1953), D17N (1953), D90 (1954) et le Fahr D180H (1954).
En 1961 KHD relève 25 % des actions Fahr. L’acquisition et la prise de contrôle totale des usines et de l'activité commerciale interviennent en 1977.
Modèles produits
Machines et outils pour le travail de la terre : broyeurs à fourrages, batteuses, moulins à blé, fraises, presses et treuils (1870)
Machines pour la récolte des fourrages : faucheuses, faneuses, andaineuses (1896)
Machines pour la récolte des céréales, moissonneuses, moissonneuses-lieuses et moissonneuses-batteuses (1909)
Machines pour la récolte du foin et de la paille : presses, presses à balles rondes, enrubanneuses, broyeurs de paille, broyeurs à maïs, remorques autochargeuses (1952)
Machines pour le transport, la fertilisation et le travail de la terre (1954)
Tracteurs Fahr
F22 (1938)
T22 (1940)
HG25 (1942)
D28U (1948)
D30W – D22 – D15 (1949)
D15H (1950)
D30L – D25H – D22P – D22PH (1951)
D55L – D12 – D60L – D45L - D12H (1952)
D25N – D25NH – D12N – D12NH – D17N – D17NH (1953)
D17NA – D17NHA – D90 – D270B – D160 – D160H – D180H – D90H – D270H – D270
D130 – D130H (1954)
GT130 – D181 – D400A – D400B – (1955)
D88 –D66 – D165H (1956)
D130A – D130AH (1957)
D135 – D135H – D177 (1958)
D133N – D177S – D460 – D131W – D131L - D133T (1959)
D88E – D132W – D132L (1960)
Histoire de Deutz
En 1864 Nikolaus August Otto, et Eugen Langen fondent la N.A. Otto &Cie. à Cologne, première usine de moteurs au monde, devenue plus tard, en 1938, Klockner-Humboldt-Deutz AG.
1867 Reconnaissance du « moteur à gaz atmosphérique » développé par N.A. Otto et E. Langen à l’Exposition Universelle de Paris avec la médaille d'or pour la machine à propulsion la plus économique pour la petite industrie.
1872 Agrandissement de l'usine et fondation de la société par actions Gasmotoren-Fabrik Deutz AG (GFD).
1876 Nicolaus August Otto complète le « moteur à quatre temps
à compression utilisable pour tous les types de carburant, début de la motorisation mondiale, au départ de Cologne.
1884 Otto développe l'allumage à magnéto à basse tension. Ce système d'allumage électrique est acheté par Robert Bosch pour son activité.
1894 La production de locomobiles actionnées par des moteur Otto et de tracteurs commence à Philadelphie (États-Unis).
1907 Début de la production en série de moteurs diesel auprès de GFD.
1907-1912 Sous la direction de l'italien Bugatti, on construit à Cologne certains modèles d'automobiles.
1914 50e anniversaire. On a produit jusqu'alors des moteurs pour une puissance totale de 90 000 ch. 3 400 ouvriers et 700 employés travaillent dans l'entreprise.
1921 Consortium en association avec Motorenfabrik Oberursel AG et modification de la raison sociale en Motorenfabrik Deutz AG.
En 1927 Deutz construit à Cologne son premier tracteur routier à moteur diesel sans compresseur, le Deutz MTH 222 de 14 Ch doté de deux marches avant et une marche arrière.
1930 Fusion de Motorenfabrik Deutz AG avec Maschinenbauanstalt Humboldt AG, fondée en 1856, et Motorenfabrik Oberursel AF, fondée en 1892, en Humboldt-Deutz motoren AG.
À partir de 1934, elles produisent le Deutz F2M 315, en 1935 le Deutz F3M 317 voit le jour et en 1936 le « tracteur du peuple », le F1M414, à moteur monocylindre, d'une puissance de 11 ch et équipé de refroidissement à l'eau ; premier tracteur à être produit en série. Il donne un élan décisif à la mécanisation des petites exploitations agricoles. Le F1M 414 est construit jusqu'en 1951. Suit la production du tracteur à moteur refroidi à l'air jusqu’en 1959.
1936 Achat de la société Fahrzeugfabrik C.D. Magirus AG d'Ulm, constructeur de camions.
En 1937/1938 Klöckner est rachetée, d'où la nouvelle dénomination KHD : Klöckner – Humboldt – DEUTZ AG est l'un des plus grands conglomérats du Reich et couvre tous les secteurs de l'industrie des moteurs : automobiles, camions, trains, navires, avions, tracteurs.
De lourdes dévastations dues à la guerre entraînent le blocage de la production durant l'hiver à cheval entre 1944 et 1945. À la fin de la guerre, les sites de Cologne notamment sont détruits à 74 %.
1945 La phase de reconstruction débute avec grand engagement.
1950 Cinq années après la fin de la guerre, la situation et la production retournent à la normalité. Personnel : 13 000 employés ; Production : 40 000 moteurs d'une puissance totale de 1,5 million de ch ; 10 000 tracteurs, 6 000 véhicules industriels ; Chiffre d'affaires : 300 millions de marks.
C'est le début de l'époque des moteurs refroidis à l'air. Le premier est le F1L 514 de 15 ch. Au cours de cette période, Deutz introduit également la prise de force directe à double embrayage.
Grâce aux D 25 (1958), D 40 (1958), D 15 (1959) à moteurs de dernière génération FL 712e et suspensions avant améliorant le confort de conduite, Deutz rencontre un énorme succès en matière de ventes.
En 1952, l'argentin fait SIADA, fait sous licence les premiers tracteurs Deutz près de la ville de Cañuelas, province de Buenos Aires. Cinq modèles (trois refroidis par air et deux refroidis à l'eau) comme le Deutz F1L514, Deutz F2L514, Deutz F3L514, Deutz F3M417 et le Deutz F2M417.
1953 Début de la production de tracteurs à chenilles.
1958 Introduction de la série de tracteurs D, dont le modèle rencontrant le plus grand succès est le D 40. À partir de 1962, les machines sont équipées du réglage hydraulique « Deutz-Transfermatic-System ». Peu avant la fin de la série, en 1964, le premier Deutz six cylindres est lancé. La puissance délivrée par le D 80 est de 75 Ch.
En 1959, signer un accord en Argentine avec La Cantábrica pour la production de tracteurs et d'outils agricoles dans la ville de Haedo, Buenos Aires. Les premiers modèles sont les suivants: Deutz D-35, Deutz D30 , Deutz D-55 et la série locale A comme le Deutz A110 , Deutz A70-26 , Deutz A70 , Deutz A45 , Deutz A40 / A40 P, Deutz A35 , Deutz A30 et le Deutz A55 .
1964 Le logo de Magirus devient le symbole de l'entreprise KHD.
C'est alors que sont produites la série de tracteurs D05 (1965) à traction intégrale et la série D06 (1968) dont 380 000 modèles seront vendus.
Aussi, en 1970 en Argentine, a été lancé les modèles suivants: A46 SV / A65 - A65 "cañero" / A85 / A 100 / A130 / A144
Deutz Fahr
Deutz-Fahr est née en 1968 de la prise de contrôle de la majorité du capital social de FAHR (Gottmadingen), importante entreprise qui au siècle précédent produisait déjà des outils agricoles, par le groupe Klockner-Humboldt-Deutz AG (KHD).
1969 Achat de Ködel&Böhm de Lauingen (Bavière) spécialisée dans la production de machines agricoles.
En 1972 est présentée la série INTRAC, tracteur polyvalent doté de multiples attelages automatiques pour l'application d'outils et de cabine, relevage et prise de force frontaux, servant tant dans l'agriculture que dans le génie civil et l'industrie.
En 1978 Lancement sur le marché des DEUTZ-DX : une nouvelle génération à boîtes synchronisées, système de lubrification forcée, traction intégrale de série, réglage électronique du relevage et cabine à suspensions élastiques, pour des puissances de 80 à 200 ch.
En 1980, a lancé en Argentine la première ligne de tracteur Deutz-Fahr, avec les modèles suivants: AX 80-S - AX 80-C , AX 100-S , AX 110 L , AX 120-S - AX 120 et AX 160-S / 160-F
À partir de 1982, tous les tracteurs portent la marque DEUTZ-FAHR.
En 1992 Deutz-Fahr atteint l'objectif du millionième tracteur produit.
En 1993, les tracteurs AGROSTAR 6.71, 6.81 et 8.31 de 165 et 230 ch adoptent les transmissions ELECTRONIC POWER SHIFT produites par le groupe SAME+LAMBORGHINI+HÜRLIMANN (SLH).
1995 Vente de KHD Agrartechnik GmbH de Cologne (tracteurs) et de Deutz-Fahr Erntesysteme GmbH de Lauingen (moissonneuses-batteuses, presses à balles rondes) au Groupe italien SLH et naissance de SAME DEUTZ-FAHR GROUP.
1997 Klöckner-Humboldt-Deutz AG change sa raison sociale en Deutz AG. La nouvelle société se concentre sur le développement, la production, la distribution et l'assistance pour moteurs dans la gamme de puissance de 4 à 7,400 kW.
Modèles produits
Série MTH (1927)
Série MTZ (1929)
Série FM (1934)
Série FL 514 (1950)
Série FL 612 (1952)
Série FL 712 (1958)
Série D (1957)
Série 05 (1965)
Série 06 (1968)
Série INTRAC (1972)
Série 07 (1980)
Série 07 C (1981)
Série DX (1978)
Série DX 3 (1984)
Série DX 4-8 (1983)
Série AGROPRIMA (1991)
Série AGROXTRA (1990)
Série AGROSTAR (1990)
Série AGROTRON (1995)
Série AGROKID (1996)
Série AGROPLUS (1997)
Série AGROTRON MK2 (1997)
Série AGROCOMPACT (1998)
Série AGROSUN (1998)
Série AGROLUX (2000)
Série AGROTRON MK2 (2000)
Série AGROTRON MK3
Série AGROTRON K (2005)
Série AGROTRON M
Série AGROTRON L
Série AGROTRON X
Série AGROTRON TTV
Série AGROFARM (2007)
Gamme actuelle
Agrokid
Agroplus
Agrolux
Agrofarm
Série 5D
Série 5D Ecoline
Série 5G
Série 5C
Série 5
Série 5D Keyline
Série 6.4 (de 120 à 140 Ch)
Série 6.4 RcShift/TTV (de 147 à 176 Ch)
Série 6 RcShift/TTV (de 156 à 215 Ch)
Série 7 TTV (de 226 à 246 Ch)
Série 7 TTV 7250 Warrior
Série 8 TTV (285 chevaux)
Série 9 TTV (295 à 336 Ch)
Série 9 TTV 9340 Warrior
Agroplus
Agroplus Ecoline
Agrolux 65|75
Agrolux 310|320|410
Agrofarm G 410|430
Agrofarm T Ecoline
Agrofarm T-TB
Agrokid
Agroplus F-V-S
Agroplus F Ecoline
Agroclimber
Agroclimber F-V
Chargeurs frontaux
Moissonneuses-batteuses : Série C9000 ; Série C7000 ; Série C6000 ; Série 6040 ; Série 60
Agriculture de précision : Agrosky ; iMonitor
Le Jagdpanzer 38(t), officiellement 7,5 cm PaK 39 L/48 auf Panzerjäger 38(t) (Sd.Kfz. 138/2) connu sous la mauvaise désignation de Hetzer (que l'on peut traduire par « traqueur » ou « piqueur » en allemand), est un chasseur de chars allemand de la Seconde Guerre mondiale, construit sur la base du châssis du Panzer 38(t) tchèque.
Histoire du nom
Le nom de Hetzer n’est au début pas utilisé pour désigner ce véhicule, mais est le nom de baptême choisi pour un projet devant à terme le remplacer courant 1946, le E-10. La fabrique Škoda mélangea les deux noms pendant une courte période de temps dans sa documentation et la première unité équipée avec ce modèle utilisa le mauvais nom pendant quelques semaines ; le temps que la correction soit faite, le Jagdpanzer 38(t) fut définitivement surnommé Hetzer. Pour l’histoire, on a retrouvé une note de Heinz Guderian adressée à Adolf Hitler dans laquelle il prétend que le nom a été spontanément donné par les troupes. Cette affirmation a été reprise plus tard par les historiens, rendant ainsi le nom populaire.
Cependant, le nom de Hetzer n’a jamais été un nom officiel, comme les noms d’animaux utilisés sur d’autres chars mais est devenu populaire après-guerre.
Développement et utilisation au combat
Le Jagdpanzer 38(t) est conçu pour obtenir un meilleur rapport qualité-prix que les ambitieux programmes des Jagdpanther et Jagdtiger de la même période. Basé sur un châssis existant et fiable, il évite ainsi les problèmes mécaniques inhérents aux blindés plus lourds.
Entièrement fermé, il est protégé par une plaque blindée frontale supérieure de 60 mm d'épaisseur inclinée à 60° ; par une plaque frontale inférieure de 60 mm inclinée à 40° ; les côtés ont 20 mm d'épaisseur inclinés à 40° ; le blindage du toit et du plancher sont de 10 mm ; le blindage arrière est de 8 mm pour la superstructure (à 20°) et de 20 mm pour la caisse. Armé d'un canon 7,5 cm PaK 39 L/48 dérivé du 7,5 cm StuK 40 capable de percer 97 mm de blindage incliné à 60° à 1 000 mètres, et d'une MG-34 sur le toit télécommandée de l'intérieur du véhicule, ce blindé est destiné à la chasse à l'affût, profitant de son petit gabarit pour se cacher, et se retirant après avoir effectué son tir, il ne peut en aucun cas engager de longs combats à découvert, au risque d'être débordé et rapidement détruit, son blindage latéral et arrière ne le protégeant véritablement que contre les projectiles de très faible calibre.
Ce Jagdpanzer était majoritairement en dotation au sein des Panzerjäger-Abteilungen des divisions d'infanterie, leur conférant ainsi une certaine capacité antichar mobile à la fin de la guerre.
2 047 exemplaires seront produits par BMM et 780 par Škoda de mars 1944 jusqu'à la fin de la guerre. La Tchécoslovaquie en récupéra plus de 300, en continua la production - 180 exemplaires par les usines Škoda - et en exporta 158 vers la Suisse (il y restera jusque dans les années 1970), où ils prirent le nom de « Jagdpanzer G-13 » après de profondes modifications effectuées sur l'ensemble du véhicule.
A la fin du conflit, une variante proprement nationale (notée (d) ou (D) pour « deutsch » ou « Deutschland » à la place de « tschechisch ») était en cours d'élaboration, pour être construite par Alkett et non plus dans le Protectorat de Bohême-Moravie : le Jagdpanzer 38(d) reprend les grandes lignes et une silhouette similaire à son prédécesseur, avec une caisse allongée, des chenilles plus larges et un moteur Tatra 103 de 210 chevaux. Le blindage avant diffère, avec 50 mm ou 80 mm d'épaisseur selon les sources. Plus notable, il est prévu d'équiper l'engin avec le puissant 7,5-cm Pak 42 L/70 du Panther. Le châssis doit servir de base pour un char antiaérien, le Flakpanzer 38(d) Kugelblitz II doté de la tourelle du Flakpanzer IV Kugelblitz ; un chenillé de transport d'infanterie (schützenpanzerwagen) dit MTW Kätzchen ; une plate-forme porte-canon de 8,8-cm Waffenträger ; ainsi que divers types d'engins de reconnaissance (aufklärer 38(d)). Deux prototypes sont en cours d'assemblage en avril 1945. Le Jagdpanzer 38(D) ne fait pas partie des Entwiclungstypen.
Variantes :
Panzerbefehlswagen 38(t) : char de commandement emportant une radio supplémentaire FuG-8 et une deuxième antenne.
Bergepanzer 38(t) : char de dépannage fabriqué à 181 exemplaires.
Flammpanzer 38(t) : char lance-flammes dont le canon est remplacé par un Flammenwerfer 41 de 14 mm de diamètre. Vingt exemplaires fabriqués fin 1944 .
Jagdpanzer 38(t) Starr : début de production précipitée d'un Hetzer dont le canon se voit privé d'amortisseur. Une fois les résultats analysés, la production est rapidement arrêtée, après 14 exemplaires.
Jagdpanzer 38(D), et déclinaisons.
ST-1 : char tchèque d'après-guerre.
Panzerjäger G 13 / Chasseur de chars G 13 : char suisse d'après-guerre.
Joseph Aloisius Ratzinger, né le 16 avril 1927 à Marktl, dans l'État libre de Bavière, en Allemagne, est un prélat et théologien catholique allemand, élu pape le 19 avril 2005 sous le nom de Benoît XVI (en latin : Benedictus Decimus Sextus ; en italien : Benedetto Sedicesimo ; en allemand : Benedikt der Sechzehnte). En qualité d'évêque de Rome, il est le 265e pape de l'Église catholique jusqu’à sa renonciation en 2013.
Fils de parents opposés au nazisme, il est enrôlé de force, à l'âge de quatorze ans, dans les jeunesses hitlériennes. En 1944, il refuse d'intégrer la Waffen-SS en faisant valoir son intention d'entrer au séminaire. Libéré en 1945 du camp de prisonniers de guerre de Bad Aibling où il a été interné après avoir déserté la Wehrmacht lors de son service militaire, il commence sa formation de prêtre puis est ordonné en 1951 par le cardinal Michael von Faulhaber. Théologien reconnu, docteur et professeur à l'université, il participe comme peritus au concile Vatican II, où il est considéré comme réformateur et œuvre à la réforme du Saint-Office. En 1977, il est nommé par le pape Paul VI successivement archevêque de Munich et Freising et cardinal-prêtre de Santa Maria Consolatrice al Tiburtino. Le pape Jean-Paul II en fait en 1981 son préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, à la tête de laquelle il reste 23 ans.
Réputé conservateur, le cardinal Ratzinger est élu en 2005 pour succéder à Jean-Paul II et devient le premier pape allemand depuis Victor II au xie siècle. La priorité à laquelle il consacre son pontificat est la mise en œuvre du concile Vatican II dans la continuité de la tradition de l'Église, voyant dans le concile un renouveau dans la continuité et non une rupture. Benoît XVI œuvre à une réconciliation interne de l'Église dans le domaine de la liturgie, à laquelle il accorde une importance essentielle, avec son motu proprio Summorum Pontificum, qui déclare que la messe selon le missel de 1962 et celle selon le missel de 1970 (pré et post-concile) sont un seul et même rite ayant deux expressions, la forme ordinaire et la forme extraordinaire.
Pape théologien, Benoît XVI souhaite recentrer l'Église sur les vertus théologales, et consacre ses trois encycliques à deux d'entre elles : l'espérance et la charité. Sa troisième encyclique est sociale : il y affirme le lien étroit entre l’intelligence et la charité pour le développement humain intégral, en réponse aux défis de l'époque, en particulier économiques et écologiques.
Il maintient la position ferme de l'Église sur la famille, fondée sur le mariage hétérosexuel et ouverte à la vie, prônant la fidélité et l'abstinence (notamment comme méthode de prévention du sida plus efficace que le préservatif), ce qui engendre de vifs débats et critiques. Pendant son pontificat, l'Église est agitée par la révélation d'abus sexuels contre lesquels il prend des mesures intransigeantes. Il poursuit aussi le dialogue interreligieux engagé par Paul VI et Jean-Paul II, ainsi que le dialogue œcuménique avec l'Église orthodoxe.
En 2013, après un pontificat de près de huit ans, il annonce qu'il renonce à ses fonctions, ce qui constitue la première renonciation d'un pape depuis celle de Grégoire XII en 1415. Depuis lors, devenu pape émérite, il mène une vie de silence et de prière, retiré dans le monastère Mater Ecclesiae, dont il ne sort que pour assister à quelques événements importants, notamment à l'invitation de son successeur, le pape François.
Le Maus (« souris » en allemand) est un char allemand de la Seconde Guerre mondiale. Il est le char le plus lourd jamais développé jusqu'au stade de prototype, état où il est resté.
Le projet mené par Ferdinand Porsche est présenté à Hitler en juin 1942. Le premier prototype fut prêt en 1943 sous le nom de « Mammut » puis devint finalement « Maus » en février 1943, avant que le projet soit abandonné.
Histoire
En novembre 1941, le Waffenamt, le service chargé du développement des armes de l’armée allemande, avait rédigé des spécifications pour un char de 70 t, dont le développement fut confié à Krupp en février 1942, donnant naissance au Panzerkampfwagen VII Löwe. Hitler fut impressionné par ce projet et confia dès mars 1942 à la même entreprise le soin de développer un char de 100 t avant le printemps 1943. Dans un premier temps, les ingénieurs de Krupp proposèrent un projet de 90 t, mais Hitler se montra intraitable : il était convaincu que les Soviétiques allaient bientôt mettre en service des chars plus lourds que ce qu’ils avaient eu jusqu’alors et qu’un char de 100 t était indispensable pour les contrer.
À la fin du mois de mars 1942, Porsche reçut également, en concurrence donc avec Krupp, un contrat pour le développement d’un char de 100 t, et les plans de ce véhicule, baptisé Mauschen (« petite souris ») furent approuvés en juin. La conception de la tourelle resta toutefois entièrement entre les mains de Krupp, qui reçut le contrat le 17 juillet 1942. Hitler trancha définitivement au moment de lancer la phase de production en janvier 1943 : les plans de Porsche seraient retenus pour le châssis, avec la tourelle de Krupp, tandis que l’assemblage serait réalisé par l’entreprise Alkett ; six prototypes devaient être réalisés puis cent trente-cinq véhicules, au rythme de dix unités par mois. Le châssis conçu par Krupp fut toutefois réutilisé pour la conception de l’E-100 ou Tiger Maus. À cette date fut également choisi quel serait l’armement principal, qui avait fait l’objet de nombreuses hésitations dans les mois précédents : ce serait un canon de 128 mm, mais la tourelle devait être compatible avec un canon de150 mm pour de futurs développements.
Le projet subit un premier coup dans la nuit du 5 au 6 mars 1943, quand un bombardement de la RAF visa les installations de Krupp à Essen et entraîna la destruction de tous les plans de la tourelle, ainsi que de la maquette en bois de celle-ci. Une autre maquette, du char complet et à taille réelle, fut présentée à Hitler le 13 mars 1943, mais il ne fut pas possible de lancer la production en mai comme il l’avait exigé, et celle-ci fut repoussée à septembre, quatre unités devant être livrées avant la fin de l’année. Si ce planning était initialement tenable pour le châssis, il ne l’était en revanche pas pour la tourelle du fait des problèmes de Krupp, et les prévisions pour la livraison de la première tourelle glissèrent progressivement d’octobre à décembre.
Un second raid aérien début août sonna le glas du projet : deux châssis purent être sauvés des ruines et il restait des composants pour trente autres, mais, une fois de plus, la majeure partie des composants et des ateliers de production de la tourelle avaient été détruits et seule une pouvait encore être assemblée dans un délai raisonnable. Finalement, Krupp ayant estimé qu’il faudrait jusqu’à huit mois pour relancer la production, l’armée décida d’abandonner le projet le 27 octobre 1943 : seuls les deux châssis et la tourelle restante devaient être complétés et envoyés à Alkett pour l’assemblage final. Un premier châssis y arriva le 26 septembre 1943 et fut terminé à la fin de l’année puis envoyé au terrain d’essai de Böblingen en janvier 1944.
Ce premier véhicule n’ayant pas de tourelle, un simulateur de même forme, taille et masse fut installé à la place afin de pouvoir conduire les essais dans les conditions les plus proches de la réalité. Les premiers essais de mobilité se passèrent assez bien, malgré une certaine tendance du char à s’enfoncer dans le sol : en une occasion, l’équipage s’engagea par erreur dans une zone humide et le véhicule se retrouva embourbé sur la moitié de la hauteur du châssis, nécessitant des travaux de terrassement intensifs pour le dégager. La poursuite des essais révéla toutefois rapidement des défauts majeurs de motricité. Tout d’abord au niveau des chenilles, le modèle plat initialement prévu manquant de capacité de traction ; leur poids les rendaient par ailleurs difficiles à manipuler et le remplacement d’un segment prenait en moyenne huit heures de travail exténuant aux six membres d’équipage. Ensuite, la consommation de carburant, établie à 35 L/km, était colossale et bien au-dessus de ce qui avait été estimé.
L’assemblage final du second véhicule eut lieu directement à Böblingen en juin 1944, Alkett s’étant déchargé de cette tâche dès mars 1944. Les essais réalisés sur ce prototype complet montrèrent d’autres problèmes, en particulier que la rotation de la tourelle n’était pas possible sur une pente de 10 % : le moteur électrique affecté à cette tâche ne parvenait pas à délivrer suffisamment d’énergie, tandis qu’en manuel il fallait exercer une force de plus de 30 kg sur la manivelle pour faire bouger la tourelle.
Tout travail sur le projet fut arrêté le 19 novembre 1944 et les deux véhicules furent envoyés à Kummersdorf pour y être stockés. À l’approche de l’Armée rouge en avril 1945, les Allemands les détruisirent à l’explosif avant de se replier. Les Soviétiques récupèrent les restes qu’ils expédièrent au terrain d’essai de Koubinka, puis la tourelle fut placée sur le premier châssis et l’ensemble est désormais exposé au musée des Blindés de Koubinka
Caractéristiques
Motricité
Motorisation
La propulsion du Maus était assurée par un système hybride constitué de deux moteurs électriques, eux-mêmes alimentés par le biais d’un générateur couplé au moteur principal, qui fonctionnait à l’essence ou Diesel, selon les versions. Dans un premier projet, daté du 5 octobre 1942, Porsche proposait deux moteurs Diesel : soit un Daimler-Benz de 44,5 L et 12 cylindres, refroidi à l’eau et développant 1 000 ch, soit un Porsche Type 205/2 de 41,5 L refroidi à l’air fournissant 780 ch. Par la suite, en novembre 1942, le choix se porta sur un Daimler-Benz DB 603, qui devait être produit dans une version spéciale, qui prit le nom de MB 509 et dont la puissance devait être augmentée à 1 500 ch (revu par la suite à 1 200 ch) par l’ajout d’un compresseur
La position du moteur était inhabituelle, étant situé au milieu de la caisse, ce qui avait pour effet de séparer le conducteur, placé à l’avant, du reste de l’équipage installé dans la tourelle. Les moteurs électriques étaient eux positionnés directement sous la tourelle, à proximité des barbotins
Armement
Armement principal
L’armement principal envisagé évolua considérablement au fur et à mesure de l’avancée du projet. Initialement, en avril 1942, la tourelle devait être équipée d’un canon de 15 cm L/40, mais Krupp fut invité à tout de même étudier si un canon de 12,8 cm L/50 ne serait pas préférable. Au début du mois de juin 1942, il était désormais question d’un 15 cm L/37 ou d’un 10,5 cm L/70. Finalement, le premier contrat pour la conception de la tourelle attribué à Krupp le 25 juin 1942 précisait qu’elle devait être armée d’un canon 15 cm L/31 ; celui-ci devait être en mesure de tirer un projectile de 43,5 kg à une vitesse minimale de 750 m/s et à une distance de 16 km
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Armement secondaire
L’élément le plus proéminent de l’armement secondaire était un canon coaxial de 7,5 cm, qui fut envisagé dès juin 1942. Les spécifications initiales exigeaient une portée d’au moins 7 km et une longueur de tube de 24 calibres. Cette configuration évolua peu par la suite, si ce n’est que le tube fut rallongé à 31 calibres en décembre 1942 puis 36 en janvier 1943, afin d’éviter que la bouche se trouve directement au-dessus des prises d’air du moteur.
Une mitrailleuse MG-34 installée en proue fut initialement envisagée, mais finalement abandonnée au début de l’année 1943
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Protection
Le blindage de la partie frontale du char présentait une inclinaison de 35 % par rapport à la verticale. Le blindage de la caisse était de 200 mm à l'avant et 160 mm à l'arrière. Celui de la tourelle était de 250 mm à l'avant, 200 mm à l'arrière et 60 mm sur le toit.
Équipage
L'équipage était constitué de six hommes : un conducteur et un opérateur radio prenant place dans la caisse, et le chef de char, le canonnier ainsi que les deux chargeurs dans la tourelle.
Bilan
Comme pour le Tigre II, son principal problème de développement se situait dans la nécessité de trouver un moteur fiable et extrêmement puissant pour mouvoir une telle masse, ce qui explique sa faible vitesse de déplacement. Un autre problème était d'ordre logistique : avec ce poids, peu de ponts lui seraient ouverts, limitant ainsi ses actions ; on prévoyait de lui ajouter, comme pour les sous-marins ou les premiers exemplaires du Tiger I, des schnorkels afin de franchir des rivières en immersion.
Ces problèmes auraient réduit au minimum ses fonctions offensives mais en revanche auraient pu faire de lui un engin meurtrier en défense de zone vitale, lorsque l'aviation ne pouvait pas agir car sa faible mobilité en fait une cible pour les avions d'attaques au sol.
Le Maus du musée des Blindés de Koubinka en Russie, à 80 km à l'ouest de Moscou, est le fruit de l'assemblage après-guerre du châssis et de la tourelle des deux chars produits (la tourelle V2 montée sur la coque V1). Il est donc unique au monde. Situé au fond du hangar, derrière le mortier Karl, le char sera prochainement déplacé pour rejoindre (avec toute la collection) le Patriot Park (en). Le hangar devra être démonté pour pouvoir le sortir.
Les traces de tir sont dues à des essais de munitions par les Soviétiques. Un marteau et une faucille ont été peints par les soldats allemands sur le côté droit pour tromper les Soviétiques. Le pochoir a été mis à l'envers .Son prix est d'environ deux milliards de deutschemarks.
Il fut le tank le plus blindé de la Deuxième Guerre mondiale.
L'estimation du projet
Documentaires télévisés
Tank XXL : 4e épisode de la série Nazi Mégastructures, sur National Geographic.
Jeux vidéo
Le Maus fait son apparition dans le jeu vidéo World of Tanks, en tant que char super-lourd de tier X, dans l'arbre technologique Allemand.
Il fait également son apparition dans le jeu War Thunder, en tant que char super-lourd de tier V et un BR de 8.0 en bataille arcade et un BR de 7.7 en bataille réaliste (battle rating / cote de bataille) il est supprimé du jeu lors de la mise à jour 1.91 le char n'avait pas sa place par manque de réalisme et par équilibrage il était trop puissant pour ses concurrents lors de la deuxième guerre mondiale mais inutile face aux chars modernes disponibles misant sur la mobilité et la puissance de feu.
C'est un prototype de l'armée allemande dans le jeu R.U.S.E. Il est jouable en mode bataille après construction d'une base de prototype.
On peut également le retrouver dans le jeu Compagny of heroes.
On le trouve également dans l'anime Girls und Panzer.