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Par allan ehrhardt www, le 19.12.2024
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écrire votre commentaire... peka eme
Par Anonyme, le 17.12.2024
lors de mon dernier voyage j'ai eu la chance de rencontrer hugues aufray.
il est toujours aussi gentil , accu
Par cuisine2jacques, le 15.12.2024
nicole aniston
Par Anonyme, le 26.10.2024
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La Primaquatre est une automobile fabriquée par Renault juste avant la Seconde Guerre mondiale.
Description
Outre sa nouvelle calandre plate, la Primaquatre 1932 diffère du modèle de l'année précédente par sa carrosserie plus basse dotée de petites retouches qui modernisent insensiblement la ligne (par exemple : suppression du pare-soleil au-dessus du pare-brise). La carrosserie augmente de volume tout en conservant le même empattement, et de multiples petits réglages nouveaux rendent la Primaquatre plus agréable. La Primaquatre se distingue de la Monaquatre par ses pare-chocs à double lame.
Types
Première génération sur base de Monasix avec moteur de 11 CV 4 cylindres :
KZ6 : 1931
KZ8 : 1932
KZ10 : 1933
KZ18 : 1934
KZ24 : 1935
Seconde génération sur base de Celtaquatre avec moteur de 11 CV 4 cylindres :
ACL1 : 1936
ACL2 : 1937
BDF1 : 1938
BDF2 : 1939
BDS1 : 1940
BDS2 : 1941
Détails et évolutions
En 1940, les freins à câbles sont remplacés par des freins hydrauliques Lockheed.
Caractéristiques
Consommation :
Vitesse : 105 km/h
Puissance (fiscale) : 11 CV
Freins : à câbles sur tambours AV et AR
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Le fusil modèle 1936 est adopté par l'armée française pour remplacer le Lebel modèle 1886/93 ainsi que les armes du système Berthier modèle 07/15M16 et 1892M16. Il était fabriqué par la Manufacture d'armes de Saint-Étienne. L'arme, utilisée pendant plus de cinq décennies, est appelée simplement MAS 36 par ses utilisateurs militaires.
Développement
À la fin du premier conflit mondial, la cartouche de 8 mm Lebel est considérée comme obsolète et une nouvelle cartouche est adoptée en 1924. Un nouveau programme d'armement est lancé avec comme priorité le développement d'un fusil mitrailleur succédant aux CSRG 1915 Chauchat.
Si le remplacement du FM Chauchat était jugé « prioritaire », l'armée française jugera la production d'un fusil neuf comme « prohibitif » et choisira un programme de « transformation » des armes en stock.
L'idée était valable en théorie mais s’avérera un échec, la conversion du fusil modèle 1886 M27 sera jugé comme trop compliquée et coûteuse et il faudra attendre 1934 pour voir le fusil 07-15 (dit Berthier) modifié pour chambrer la nouvelle cartouche. L'histoire n'est pas terminée car l'armée adoptera la transformation R35 applicable aux fusils 1886 « Lebel » et c'est finalement en 1936 qu'une arme moderne est adoptée. Celle ci est conçue pour être facile à produire et peu coûteuse, la première version comporte seulement 65 pièces.
De façon classique le fusil MAS36 est alimenté par un boitier-chargeur de type Mauser tout en possédant des caractéristiques parfaitement françaises.
La culasse est un exemple de simplicité : elle est à corps cylindrique avec levier d'armement coudé et comporte deux tenons de verrouillage dans sa partie arrière, un simple extracteur à griffe robuste, et ne se compose que de 5 éléments démontables :
le corps de la culasse ;
le bouchon arrière ;
le percuteur ;
le ressort du percuteur ;
l'extracteur (non démontable par l'utilisateur)
Une des autres caractéristiques de cette arme est de posséder une baïonnette cruciforme de type Lebel, celle-ci est rentrée dans un logement creusé dans le garde-main. On peut aussi noter l'absence de sûreté, car selon la doctrine française, ce fusil devait être approvisionné en munitions au tout dernier moment.
La crosse est relativement courte, la poignée épaisse, par rapport aux autres fusils, et bien adaptée aux besoins de l'époque. Les derniers descendants du système MAS 36, sont les fusils réglementaires de précision FR-F1 et FR-F2 pour tireurs d'élite (qui ont des pièces compatibles avec le MAS 36, notamment la culasse malgré son levier redessiné, ou la crosse parfaitement interchangeable), dont le lien de parenté avec leur aîné est indéniable.
Il fut remplacé à partir des années 1950 par le fusil semi-automatique MAS 49 puis par le MAS 49/56, pour les premières lignes, mais utilisé encore, après les années 1980 dans les troupes d'Outre-Mer et pour l'armement des unités de réserve de seconde ligne jusqu'à la disparition de la réserve générale de l'armée française après l'adoption du plan « Armées 2000 ». En 2010, des MAS 36 étaient toujours utilisés dans la Marine nationale comme FLA (Fusil Lance Amarre).
Versions et dérivés
Il existe huit versions du MAS 1936.
Les garnitures métalliques sont noires, cuites au four. Sa production date d'avant la Seconde Guerre mondiale. Son embouchoir est en métal usiné et comporte deux oreilles de protection pour le guidon qui permettent de l'identifier au premier regard.
C'est un MAS 36, doté d'un canon de calibre .22, que l'on utilise en chargeant le magasin avec des cartouches-relais utilisant un percuteur décalé transformant la percussion centrale en percussion annulaire et contenant une cartouche de calibre .22 long rifle. Cette transformation, si elle avait le défaut d'exiger l'emploi de ces coûteuses cartouches-relais, permettait d’entraîner les recrues au tir à répétition comme avec l'arme militaire en calibre 7,5 mm. La mise en service de cette arme fut retardée par l'entrée en guerre et ses exigences de fabrication. Les premiers exemplaires ne furent livrés que vers 1942 et servirent à l’entraînement de l'armée d'armistice. Après la guerre, l'armée française préféra utiliser pour l'instruction diverses carabines calibre .22 disponibles en quantité et plus économiques comme la Mauser/MAS 45 ou encore la « Falke modèle 36 »
Les garnitures métalliques sont phosphatées, vert olive. Sa production date d'après 1945. C'est la version la plus produite avec sa dérivée, le MAS 36/51. Son embouchoir est en tôle emboutie avec un tunnel de protection pour le guidon, tout comme la plaque de fond de magasin. Elle a équipé tous les régiments et formations de l'armée française à un moment ou à un autre, puis les troupes de réserve, le fusil MAS 49/56 étant affecté prioritairement aux régiments endivisionnés, à la gendarmerie, mais aussi à l'administration pénitentiaire…
Version munie d'une crosse repliable en aluminium adoptée en 1939 par les chasseurs alpins et les Groupes d'Infanterie de l'Air, précurseurs des régiments parachutistes. Le canon de 45 centimètres est plus court que sur le MAS 36 standard, et même la baïonnette en est raccourcie avec 290 millimètres seulement. Cette arme fut utilisée à Narvik pour la première fois en mai-juin 1940. Après 1945, elle fut distribuée aux troupes aéroportées combattant en Indochine et en Algérie, sa longueur réduite permettant de la fixer sur le dessus du parachute ventral pour les opérations. Toutefois, les utilisateurs lui préféraient l'USM1 semi-automatique aussi précise, quoique beaucoup moins puissante, reprochant au MAS 36 CR 39 un recul violent et désagréable au contact du métal de la crosse, aggravé par les températures négatives de certains théâtres d'opérations. Lors de la guerre du Golfe en 1990, les équipages des avions de transport de l'Armée de l'air, notamment sur C 160 Transall, eurent la surprise de percevoir leurs lots de survie où figuraient encore des MAS 36 CR 39 flambant neufs, avant leur remplacement par des carabines double express de fabrication française.
C'est un MAS 36 muni d'un canon renforcé avec marquage « G » et d'une alidade de visée permettant de tirer la grenade à fusil Modèle 1948, dérivée de l'obus empenné du lance-grenades de 50 MM modèle 1937. Il a été adopté en 1948 et employé en Indochine pour finir sa carrière en Algérie. Les derniers exemplaires en service furent remis au standard général du modèle 36 après 1962, lors du retrait des arsenaux des grenades à fusil modèle 1948.
Ce modèle est doté d'un canon étoffé et d'une alidade à deux inclinaisons, 45 et 90 degrés, rabattable et s'incluant dans le garde-main pour lancer des grenades à empennage aux normes OTAN ayant un tube de propulsion au diamètre de 22 mm, modèles F1 dans la nomenclature armée française, pour l'engagement en tir antipersonnel, antichar et d'exercice, en tir tendu et tir vertical. Certains exemplaires ont été équipés d'un manchon de type tromblon destiné au tir de lacrymogènes et fumigènes pour les opérations de maintien de l'ordre et figurent encore dans les registres d'armureries de la Gendarmerie et des Compagnies Républicaines de Sécurité. C'est pour ce modèle que les patins caoutchouc de crosse seront fabriqués par la MAS.
C'est un MAS 36 d'instruction au tir de calibre 22 Long Rifle fonctionnant sans nécessiter l'emploi de cartouches-relais, comme sur le MAS 36 calibre 5,5 de tir réduit (TR) fabriqué en petites quantités par la MAS pour l'armée d'armistice. Le MAS FUSTAN est une arme à un coup, dotée d'un canon lourd, sous lequel se trouve un tube pouvant être lesté pour servir de contrepoids. Il est équipé d'une hausse micrométrique à dioptre copiée sur la hausse Lyman n° 48. Cette arme a probablement été fabriquée à la MAS après guerre, en utilisant des pièces de présérie fabriquée par la section d'essai (SE) de la MAS, en vue de l'adoption d'un fusil d’entraînement en calibre .22 plus simple d'emploi que le MAS 36 calibre 5,5 T.R. : le MAS 36 au calibre 5,5 type S.E MAS 1942. Cette arme n'ayant jamais été adoptée, un petit lot de pièces restait disponibles, qui furent assemblées à la MAS sur commande de la Fédération des Unions et Sociétés de Tir d'Afrique du Nord (FUSTAN). Le nombre d'armes remontées fut probablement inférieur à 200, le numéro de série le plus élevé connu est 191. Beaucoup furent détruites lorsque les pieds noirs durent quitter hâtivement l'Algérie après les accords d'Évian. C'est donc une version très rare, les troupes françaises ayant délesté les rapatriés des quelques exemplaires sauvegardés à leur débarquement à Marseille.
Le fusil MAS 36 comporte une baïonnette cruciforme de type Lebel est rentrée dans un tube du garde main, sous le canon. Pour la fixer on la sort par le bouchon et on la retourne en encliquetant le bouchon dans le tube.
En cas de prise imminente par l'ennemi, le MAS 36 peut être neutralisé de manière quasi-définitive. Il suffit d'enlever les baïonnettes de deux MAS 36, de se faire face avec ces deux armes, d'en retourner une et d'enfiler les canons dans les logements de baïonnette de l'arme faisant face.
Ce système complète la destruction de la culasse, trop facilement remplaçable car très simple de fabrication.
Des trous ont toutefois été aménagés afin que les armuriers puissent quand même agir.
Le MAS 36 est une arme relativement courte si on la compare aux autres armes modernes en service à cette époque. Placé à côté d'un fusil M1 Garand, la différence est significative.
Afin de pouvoir amortir le recul lors de son adaptation au tir des grenades à fusil, un sabot de crosse en caoutchouc est fourni dans l'unité de conditionnement à partir de 1951. Des cales de cinq et dix millimètres pouvaient alors même être intercalées à l'intérieur du sabot afin d'adapter l'arme aux différentes morphologies des utilisateurs.
Il existe deux tailles de sabot de crosse qui comportent la mention MAS et l'année de fabrication. Il semble que le sabot de crosse réglementaire n'existe sous cette forme que pour le MAS.
Organes de visée
Les organes de visée semblent rudimentaires. Le guidon est un trapèze, presque un rectangle, entouré par deux oreilles ou par un tunnel, selon la version de l'arme. Le guidon est très peu dérivable, fixé au canon par un système de tenon-mortaise et souvent soudé à l'étain par l'atelier APC (Atelier Petit Calibre), armement petit calibre, pour éviter les déréglages dus aux manipulations subies par une arme en service, chute lors des séances d'ordre serré, par exemple...
La hausse réglable en hauteur et fixée sur l'arrière de la carcasse est une planchette avec une œilleton percé en son centre.
C'est en fait un système plus fiable et précis que celui du Mauser, du fait de l'allongement de la ligne de mire offerte au tireur.
La planchette de hausse d'origine est frappée d'un « N » pour neutre.
Lors des tirs d'essai, si le MAS tire trop haut, trop bas à droite ou à gauche, la planchette de hausse pouvait être remplacée en régiment par un armurier à l'atelier APC (Atelier Petit Calibre), aussi dénommé premier échelon, selon un tableau fourni par la MAS afin d’affiner la précision de l'arme.
Ce système est inédit et il faut le dire peu pratique. Toutes les autres armes, hormis le Carcano à visée fixe, sont réglables par le tireur, finement comme sur le Garand ou le Lee-Enfield ou plus grossièrement comme sur le Mauser ou le Mosin-Nagant.
Diffusion
En plus de la France (armée de terre, armée de l'air, Marine nationale, Gendarmerie), il était encore utilisé dans le milieu des années 1980, notamment comme arme d'instruction en école de gendarmes auxiliaires, les 1 200 000 fusils MAS 36 furent réglementaires dans les armées de nombreuses anciennes colonies françaises en Afrique (Algérie, Bénin, Cameroun, Centrafrique, Comores, Congo, Côte d'Ivoire, Djibouti, Gabon, Guinée, Guinée-Bissau, Madagascar, Maroc, Mauritanie, Niger, Sénégal, Seychelles et Tchad. De même, il a été fourni aux supplétifs levés au Cambodge, Laos et dans l'État du Viêt Nam lors de la guerre d'Indochine. Il se retrouva ainsi aux mains du Viêt Minh. Pendant la guerre du Viêt Nam, il termina sa carrière militaire indochinoise dans les rangs des frères ennemis du Viêtcong et de l'ARVN. De nos jours, rechambré ou avec un canon neuf, il fait la joie d'amateurs d'armes règlementaires françaises dans les stands de tir sportifs, avec l'apparition en 2006 de la discipline de Tir aux Armes Réglementaires (TAR) au sein de la Fédération Française de Tir.
De plus, dans le domaine de la chasse, l'armurier français Fournier a reconstruit des MAS 36 chambrés en calibre civil 7x54 à partir d'armes de surplus. Ces carabines de chasse étaient fabriquées en diverses finitions et profils, avec divers organes de visée, certaines sur commande. Leur utilisation est problématique car la cartouche 7x54 n'est plus fabriquée industriellement et les outils de rechargement ne sont disponibles que sur commande spéciale auprès de fabricants américains depuis la disparition de la marque française Lynx, ce qui complique encore le rechargement de ce calibre.
On ignore encore à ce jour le nombre exact de fusils MAS 36 de tous les types fabriqués par les Manufactures Françaises.
Données numériques
Munition : 7,5 mm 1929C
Longueur : 1,02 m
Canon : 57,5 cm
Masse du fusil vide : 3,7 kg
Masse du fusil chargée : 3,95 kg
Magasin : 5 cartouches
Munition : 7,5 mm 1929C
Longueur de l'arme : 88,3 cm
Longueur de l'arme crosse repliée: 62,5 cm
Longueur du canon : 45 cm
Masse du fusil vide : 3,745 kg
Masse du fusil chargé : 3,995 kg
Magasin : 5 cartouches
Munition : 7,5 mm 1929C
Longueur de l'arme : 1,02 m
Longueur du canon : 57,5 cm
Masse du fusil vide : 3,8 kg
Masse du fusil chargé : 3,92 kg
Magasin : 5 cartouches
Munition : 7,5 mm 1929C
Longueur de l'arme : 1,07 m
Longueur du canon : 62 cm
Masse du fusil vide : 4,22 kg
Masse du fusil chargé : 4,34 kg
Magasin : 5 cartouches
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La Celtaquatre est une automobile fabriquée par Renault de 1934 à 1938.
Le 26 avril 1934, une Celtaquatre tourne sur l'anneau de vitesse du circuit de Montlhéry pendant 6 heures, à la moyenne de 111,466 km/h.
Détails et évolutions
1934-1938 : moteur 4 cylindres de 1 463 cm3 à soupapes latérales, 30 ch, alésage - course 70×95 mm.
En mai 1934, est dévoilée la Celtaquatre. Elle était destinée à concurrencer la Traction Avant de Citroën.
Sa silhouette toute en rondeur lui valut le surnom de « Celtaboule ».
En 1935, des retouches sont apportées au capot, dont les parties latérales sont désormais décorées de joncs chromés horizontaux à la place des 3 volets.
Elles sont toutes proposées dans une livrée en bi-ton (les ailes étaient systématiquement peintes en noir, ce qui était courant à l'époque, par exemple chez Citroën). Un supplément de 400 francs est demandé pour une couleur unique.
En 1936, la Celtaquatre perd ses rondeurs et prend une forme plus aérodynamique. Apparition de deux nouveaux types de carrosserie : un cabriolet et un coach.
En 1937, la Celtaquatre reçoit une calandre en V d'inspiration américaine, que l'on retrouvera sur toute la gamme.
En 1938, apparition du pare-chocs à lames droites. Disparition du coupé.
1939 : la Celtaquatre laisse la place à la Juvaquatre.
Caractéristiques
Consommation : 8 litres aux 100 km
Vitesse : 100 km/h
Freins : à câbles sur tambours AV et AR
Batterie 6 V
Types
ZR1
ZR2
AEC1 (conduite commerciale)
ADC1
ADC2
ADC3
BCR
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Édouard Daladier, né le 18 juin 1884 à Carpentras et mort le 10 octobre 1970 à Paris, est un homme d'État français, figure du Parti radical et de la IIIe République pendant l'entre-deux-guerres.
Député de Vaucluse, il est de nombreuses fois ministre, dont ministre de la Guerre en 1933-1934 puis entre juin 1936 et mai 1940, et trois fois président du Conseil : en 1933, brièvement début 1934 puis entre avril 1938 et mars 1940. À la tête du gouvernement, il signe les accords de Munich.
Emprisonné en France puis en Allemagne pendant l'Occupation, il redevient député après la guerre, siégeant jusqu'en 1958. Il est également maire de Carpentras (1912-1919) puis d'Avignon (1953-1958).
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Bernard Lavilliers, de son vrai nom Bernard Oulion, est un auteur-compositeur-interprète français, né le 7 octobre 1946 à Saint-Étienne
Biographie
Bernard Oulion naît le 7 octobre 1946 à Saint-Étienne ou à Firminy. Son père, ancien résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, et syndicaliste plus tard, est directeur des ressources humaines à la manufacture nationale d'armes (MAS) et sa mère est institutrice. Son éducation joue un grand rôle dans son approche de la musique. Il explique que ce sont ses parents qui lui ont donné la passion pour les rythmes tropicaux, le jazz portoricain, la musique classique et la poésie. Il écoute, dès ses quatre ans, beaucoup de musique grâce au tourne-disque qui lui est offert pour son anniversaire. Parmi les événements notables : il est frappé d'une pneumonie pendant son enfance et ses parents déménagent en banlieue pour l'éloigner de la pollution de Saint-Étienne ; il commence la pratique de la boxe à l'âge de 13 ans.
Selon l'historiographie officielle, à quatorze ou quinze ans, il fait un séjour en maison de correction. À sa sortie, il commence à travailler et devient, à la demande de son père, apprenti tourneur sur métaux à la MAS. Il écrit plus tard : « À cette époque de ma vie, je me cherchais : je ne savais pas si je serais gangster, boxeur ou poète… »
En 1963, il adhère au parti communiste français. À ses 18 ans, il participe à Saint-Étienne à Nocturne, un premier montage (textes-chansons) créé par la troupe Duk (dirigée par Pierre-René Massard), aux côtés d'un autre jeune stéphanois, Alain Meilland, futur cofondateur du Printemps de Bourges auquel il participera à de nombreuses reprises.
À 19 ans, il part pour le Brésil, d'où il revient un an plus tard. Il est alors considéré comme insoumis vis-à-vis du service national.
Toute cette période de sa vie, souvent racontée de différentes manières par les médias, fait l'objet de controverses, portant principalement sur la concordance des dates et la véracité des faits.
À partir de ses 20 ans, Bernard Oulion vit principalement de la manche, en faisant de la musique pour les passants. Il commence en parallèle à chanter dans les cabarets de la rive gauche à Paris, comme chez Jacky Scala, rue Lacépède. On le retrouve aussi à la Cour des miracles à Bordeaux, en compagnie de Gilles Elbaz, Germinal ou Gérard Ansaloni. Il touche sa première paie en jouant à la pizzeria du Marais à Paris. Il y partage la scène avec Jacques Higelin et Renaud. En 1967, il sort ses premiers 45 tours et obtient le prix de la Rose d'or de la chanson à Montreux avec La Frime.
Son premier album, Chanson pour ma mie, sort en 1968, avec en titre son prénom et un énigmatique « Lavilliers », qui deviendra son nom de scène. Pendant les événements de mai 1968, il chante dans les usines occupées de la région lyonnaise. Sillonnant alors la France, il éprouve des difficultés à percer dans la musique, tout en jouant pendant quelques mois dans des cabarets de province ; au mois de juin 68, il fait la manche en Bretagne. Il exerce plusieurs petits boulots (restaurateur, gérant de boite de nuit à Marseille, etc.) et se marie en 1970 avec Évelyne.
En 1970, Bernard Lavilliers sort un 45 tours simple, sous le pseudonyme « Edgar de Lyon », avec les titres Camelia blues et Juliette 70.
Il sort son deuxième album en 1972, Les Poètes et commence à avoir une certaine notoriété, qui se confirme, en 1975, avec Le Stéphanois (et notamment les titres San Salvador et Saint-Étienne). C'est à partir de cette date que le métier de chanteur devient vraiment sérieux pour lui, et qu'il s'y investira vraiment.
La consécration intervient en 1976 avec Les Barbares. Il rencontre alors Eddie Barclay qui prend en charge sa carrière. Il décrit cet album comme le tournant musical de sa carrière. On y découvre en effet un mélange musical allant du rock au funk en passant par les rythmes tropicaux. Cet album a été composé en collaboration avec le groupe de musique "Némo", avec qui il tournera en concert pendant quelques années. Il passe pour la première fois à l'Olympia en octobre 1977. C'est à cette période qu'il rencontre Léo Ferré, un modèle pour lui.
À la faveur d'une tournée commune en 1977 (à laquelle participent aussi les groupes Magma et Gong), les deux hommes se lient d'amitié. Lavilliers invitera d'ailleurs son aîné à chanter avec lui à la fête de l'Humanité en 1992 et fera un concert en hommage à l'œuvre de Ferré en 2006 à Lyon en compagnie de ses musiciens habituels et de l'orchestre national de Lyon. Un DVD de ce concert sortira en 2009 sous le nom de Lavilliers chante Ferré. La fin des années 1970 est une période prolifique pour Lavilliers puisqu'il sort 15e Round en 1977 et Pouvoirs en 1979. Ce dernier se présente comme un album-concept remarquable, presque entièrement consacré au thème du pouvoir. En 1978, son album Live : T'es vivant ? , marquera toute une génération adepte de la chanson rock française.
En avril 1979, Lavilliers s'installe à Saint-Malo, achète un bateau et part pour la Jamaïque, puis New York et le Brésil. Il revient alors en France avec l'album O gringo qui reste aujourd'hui encore un de ses disques les plus célèbres. La légende de Bernard Lavilliers, musculeux voyageur des quartiers louches des Amériques, s'est forgée sur cet album exotique et notamment sur la photo de la pochette où on le voit hilare dans une chambre, une carte de New York et un revolver posés dans une valise. Cet album est celui de la reconnaissance musicale et du succès. Les rythmes reggae, salsa et traditionnels brésiliens (Sertaõ dédié à Lampião, cangaceiro mythique de la libération au Brésil) font de ce disque un album éclectique. Suit une grande série de concerts et il joue notamment dans le cadre du premier Festival international de jazz de Montréal en 1980.
Les années 1980 sont des années de gloire pour Lavilliers. En 1981 sort l'album Nuit d'amour qui raconte notamment sa nouvelle vie à Los Angeles et sa rencontre avec Lisa Lyon qui deviendra sa femme. Cet album montre un certain renouveau et explore de nouvelles pistes musicales plus électroniques, notamment avec le titre Night Bird, mais certains titres comme Pigalle la Blanche semblent plus dans la continuité de son album précédent.
En 1983, sort État d'urgence. Cet album très noir n'est pas forcément le plus célèbre de sa discographie, bien qu'y figure le titre Idées noires pour lequel il forme avec succès un duo avec Nicoletta. Teinté de nostalgie (À suivre, qui raconte son retour à Saint-Malo pour y retrouver un amour perdu), mais surtout d’un profond cynisme sur notre monde (État d’urgence), il aborde aussi sa légende et le mystère qui tourne autour de sa personnalité dans Le Clan mongol et raconte ses passages en prison dans Q.H.S.. Lavilliers traîne son humeur triste sur une musique rock concoctée par ses musiciens fétiches de l'époque : Pascal Arroyo, Jean-Paul Hector Drand et François Bréant.
En 1984, il sort Tout est permis, rien n'est possible, disque semblant être plus dans la lignée de son travail des années 1970 et notamment les albums 15e Round et Pouvoirs. Lavilliers reprend alors les voyages et publie en 1986 un de ses albums les plus célèbres, Voleur de feu. Cet album se présente comme un condensé des styles musicaux parcourus depuis le début de sa carrière. Parmi les titres se trouve le fameux Noir et blanc, qui évoque l'apartheid et auquel N'Zongo Soul prête sa voix. En 1988, sort l'album If... sur lequel se trouve le titre On the Road Again.
À l'orée des années 1990, Bernard Lavilliers raconte ses voyages en Asie dans l'album Solo (1991). Il est la vedette de la première de l'émission musicale Taratata en janvier 1993. L'album Champs du possible, sorti en 1994, est marqué par une ambiance fin de millénaire (Troisièmes Couteaux, Champs du possible) et par son duo reggae avec Jimmy Cliff, Melody Tempo Harmony, qui reste l'un de ses plus grands succès. En 1997, tout juste quinquagénaire, Lavilliers sort Clair-obscur qui se compose de morceaux aux allures reggae (Audit, Le Venin), de musiques tropicales (Romeo Machado, Capitaine des sables), mais aussi de rock (La Machine). Sur cet album, il reprend un texte engagé et cynique de Léo Ferré dans le titre d'ouverture Préface.
En 2001, sort l'album Arrêt sur image dans lequel figure l'hymne ouvrier Les Mains d'or. Toujours inspiré et en constante évolution, Bernard Lavilliers sort en 2004 Carnets de bord, nouvel hymne au voyage. L'une de ses chansons, L'Été, est une adaptation d'un tube brésilien (Morango do Noreste), repris en Afrique, Amour en or. Dans Voyageur, il se définit lui-même comme un « trafiquant de métaphores, insurgé de l´univers, passager du Maldoror, entre la mort et la mer ». Sur cet album figurent aussi un duo reggae avec Tiken Jah Fakoly intitulé Question de peau, et une diatribe écologique, État des lieux.
En 2008, il sort Samedi soir à Beyrouth, un album reggae-soul réalisé à Kingston en Jamaïque et à Memphis (États-Unis), avec des musiciens locaux.
Fin 2010, Lavilliers sort Causes perdues et musiques tropicales. Le titre de cet album vient d'une discussion avec François Mitterrand dans les années 1980. Alors invité au ministère de la Culture en compagnie d'autres artistes, il se voit demander par le président de l'époque ce qu'il fait de ses journées. Il répond à cela « comme toujours, je chante des causes perdues sur des musiques tropicales ». Cet album est une ode à la musique tropicale du monde entier, de la salsa (Cafard, Causes perdues) à la musique traditionnelle sud-américaine (Coupeurs de cannes, La nuit nous appartient) et comme une invitation au voyage, du Brésil à New York en passant par l'Angola et par Paris. Angola est d'ailleurs le titre d'ouverture du disque ; cette chanson est aussi celle de Bonga Kuenda qui l'accompagne en duo dans cette nouvelle version. Il remporte, avec cet album, la victoire de la musique de l'album de chansons en 2011.
À partir de 1970 et par intermittence, Bernard Lavilliers a eu une longue vie commune avec Évelyne Rossel. Il a été marié de 1982 à 1983 à la bodybuildeuse Lisa Lyon, puis avec Jocelyne, puis avec Melle Li de 1984 à juin 1989. Depuis le 30 juillet 2003, il vit avec Sophie Chevalier.
Il est le père de quatre enfants : Anne-Laure, née d’une première union ; Virginie, née en 1972 d'Évelyne Rossel ; Guillaume en 1975, musicien qui accompagne parfois son père sur scène ; Salomé, née en 1987 d'une rencontre avec Françoise. Il lui a consacré la chanson Salomé et elle est apparue avec lui sur scène, notamment en 1996 au Palais des sports de Paris.
Au tournant des années 1970 et 1980, sa compagne Lisa Lyon, championne du monde de culturisme, l'encourage à travailler son corps, contribuant à son image de chanteur physique. Lisa, également lectrice de scénarios à la MGM, était amie d'Andy Warhol et de Robert Mapplethorpe qui les a photographiés le jour de leur mariage.
Depuis 2003, il vit avec Sophie, une graphiste et sculptrice
Engagements politiques et sociétaux
Dès 1968, Bernard Lavilliers s'engage auprès des ouvriers en lutte dans les usines. Il apporte notamment son soutien aux sidérurgistes lorrains depuis plus de trente ans. Entre autres choses, il leur dédie en 1978 la chanson Fensch Vallée. Le 17 décembre 1991, il donne un concert symbolique sur le site du haut-fourneau U4 à Uckange, pour les salariés de l’usine Lorfonte menacée de fermeture. Vingt-ans plus tard, en 2011, il est de retour pour soutenir les « métallos » de l'usine ArcelorMittal à Florange. Il leur dédie la chanson Les Mains d'or, extraite de l'album Arrêt sur image (2001).
Il donne plusieurs concerts de soutien à la Fédération anarchiste, en particulier en 1980 à l'hippodrome Jean Richard et en 1983 à l'Olympia.
On le voit aussi chanter en 2002 à la fête de Lutte ouvrière.
En 2008 et 2009, il signe des pétitions et s'engage fortement en faveur de la loi Hadopi visant à réprimer le téléchargement illégal de musique sur Internet
En 2011, il soutient officiellement le chef Raoni et les Amérindiens dans leur combat contre le barrage de Belo Monte et continue depuis à accompagner l'association Planète Amazone auprès de laquelle il a contribué à la création de l'Alliance des Gardiens de Mère Nature, mouvement regroupant des représentants indigènes du monde entier et leurs alliés.
La même année, il soutient publiquement Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à l'élection présidentielle de 2012, pour lequel il votera également cinq ans plus tard.
Il chante également pour les altermondialistes et, sans être un compagnon de route du Parti communiste français, il dit avoir toujours eu de la tendresse pour lui (son père y ayant milité), mais s'est toujours très clairement revendiqué de l'anarchisme depuis son adolescence.
En 2019, après avoir initialement considéré que le mouvement des Gilets jaunes est « un vrai mouvement social parti de la base », il prend ses distances en estimant que cela « vire au poujadisme » ; dans le même temps, il déclare « plutôt bien aimer Macron, même s’il est entouré d’une bande de stagiaires » car il ne « voi[t] aucune autre alternative ».
Il est le parrain du phare d'Eckmühl à la pointe de Penmarc'h, dans le sud Finistère.
Influences et inspiration
Bernard Lavilliers est influencé par la chanson réaliste, les poètes communistes et la contre-culture gauchiste post-marxiste, qui ont fortement inspiré ses premiers écrits (Les Poètes, Le Stéphanois). La dénonciation du (des) système(s) s'amplifie dans une posture contestataire d'affrontement avec les divers tenants du pouvoir dans Les Barbares, 15e round, T'es Vivant. L'influence de Léo Ferré se fait sentir dans cette vision du monde (exaltation de la marginalité, mêmes refus), dans l'écriture (ré-appropriation de certaines images) et dans l'énonciation (déclamation). Musicalement, il utilise alors les influences post Doors et les ambiances lancinantes du rock progressif.
Il gagne progressivement en audience et en respectabilité et, paradoxalement, développe plutôt la musique au détriment de la contestation, par des textes plus descriptifs, de type récits de voyage (Pouvoirs, O gringo). Il prend part avec Serge Gainsbourg à l'introduction des influences reggae et, après Claude Nougaro, aux influences brésiliennes et plus tard africaines dans la chanson française.
Avec Nuit d'amour (1981) et État d'urgence (1983), il réalise une alliance de dub et de musique new yorkaise (dans la même veine, Gainsbourg sort Love on the Beat en 1984). Tout est permis, rien n'est possible marque la fin de cette période.
Il réalise des documentaires au Nicaragua et en Afrique du Sud, Voleurs de feu, Gentilshommes de fortune et If reviennent sur la veine des récits de voyage.
Par la suite, Lavilliers fait des retours à ces différentes périodes successives : Champs du possible marque un retour à la fin des années 1970 et du début des années 1980, la chanson Troisièmes couteaux fait écho à CIA et à Changement de main, changement de vilain. Clair obscur revisite les thèmes brésiliens. Arrêt sur image marque une volonté de se rapprocher de son public populaire sur des thématiques plus simples avec Les Mains d'or. Enfin, Carnets de bord revisite l'époque des récits de voyage.
Durant sa carrière, le chanteur fait plusieurs références à la drogue, comme dans les chansons Berceuse pour une shootée et Sax'Aphone. Il fait alors allusion à la « dope », à l'héroïne, aux opiacés en général, ainsi qu'aux effets ou à l'ambiance autour de ces substances psychoactives.
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