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Par Anonyme, le 26.10.2024
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Par Anonyme, le 26.06.2024
Fernande Grudet, dite Madame Claude, née le 6 juillet 1923 à Angers et morte le 19 décembre 2015 à Nice, est une proxénète française qui, dans les années 1960-1970, est à la tête d'un réseau de prostitution qui compte pour clients des dignitaires de différents gouvernements, des diplomates et des hauts fonctionnaires.
Biographie
Fernande Grudet s'invente une vie dans Allô, oui, ou les Mémoires de Madame Claude (1975), signés Jacques Quoirez, et qui sont truffés de mensonges et d'affabulations. Alors qu'elle a des origines modestes, elle affirme être née dans une famille bourgeoise, avoir reçu une éducation très stricte chez les sœurs Visitandines. Elle y raconte également que son père était un industriel alors qu'il tenait un café rue Diderot à Angers et vendait des sandwiches à la gare pour subvenir aux besoins de sa famille
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Du couple Grudet naissent deux filles : Joséphine, la première fille, qui meurt en 1924, à l'âge de 19 ans, puis Fernande en 1923. Elle raconte également que son père résistant meurt sous l'Occupation alors qu'il décède à l'hôpital à 58 ans, le 26 janvier 1941, d'un cancer du larynx. Fernande, âgée de 18 ans, enterre son père ; sa mère est avec elle. Elle est élève à l'institution Jeanne-d'Arc puis à l'Immaculée-Conception d'Angers.
Fernande raconte également avoir eu une fille d'un résistant mort en déportation et qui fut élevée par sa grand-mère en province. Elle s'invente un passé de résistante déportée au camp de concentration nazi de Ravensbrück où elle aurait sauvé, grâce à un médecin du camp tombé sous son charme, Geneviève de Gaulle.
Mère célibataire, elle s’installe à Paris et prend le pseudonyme de Claude, genre indéterminé qui manifeste peut-être une manière de neutralité sexuelle. Elle fréquente les milieux du banditisme et se prostitue. Elle monte, à la fin des années 1950, son entreprise de prostitution de luxe qu'elle anime par téléphone depuis son appartement de la rue de Marignan. Les prestations de luxe sont réservées à une élite sociale qui a les moyens de payer ses filles qui travaillent dans une maison close située au 32 rue de Boulainvilliers dans le 16e arrondissement de Paris. Pendant vingt ans, elle règne sur un groupe de cinq cents filles, les fait s'habiller en robes de grands couturiers et recourir à la chirurgie esthétique. Selon un ancien habitué, Mme Claude recrutait parmi les filles qui avaient échoué à devenir mannequins ou actrices. « Claude réglait toutes les factures, Dior, Vuitton, les coiffeurs, les médecins, et les filles devaient ensuite travailler pour la rembourser », explique Françoise Fabian qui a incarné la mère maquerelle en 1977. « C'était de la servitude sexuelle dans laquelle Claude prenait 30 % au passage. Elle aurait pu prendre plus, mais elle disait que les filles l'auraient trahie si elle l'avait fait. » Elle réprouve cependant le terme de « proxénétisme » et affirme leur donner une éducation pour fréquenter les dîners mondains en compagnie d'hommes importants (politiques, princes, chefs d'entreprises, etc.). Elle bénéficie à l'époque de la clémence de la police, pour les comptes rendus donnés à la brigade mondaine et au SDECE
Cette vie tissée de mensonges perd de son lustre avec l’arrivée de Valéry Giscard d'Estaing au pouvoir et de Michel Poniatowski à la tête du ministère de l'Intérieur. À partir de 1976, le juge Jean-Louis Bruguière entreprend de démanteler le réseau ; le proxénétisme est sévèrement réprimé et Madame Claude est poursuivie par le fisc, qui lui réclame onze millions de francs, ses gains mensuels étant estimés à 70 000 francs, à quoi s'ajoutent les cadeaux en nature, bijoux, fourrures, automobiles ; condamnée cette même année, elle épouse un Suisse pour obtenir sa nationalité puis s’enfuit aux États-Unis en juin 1977. Elle prend le nom de Claude Tolmatcheff et ouvre une pâtisserie à Pacific Palisades (Los Angeles). Elle se remarie ensuite avec un barman homosexuel afin d'obtenir la carte verte, ouvre un restaurant, Le Canard, et se fait appeler Claude Cook. Elle est finalement dénoncée aux services de l'immigration. Persuadée qu'il y a prescription en ce qui concerne ses ennuis fiscaux, elle revient en France, en 1985, est arrêtée et purge une peine de quatre mois de prison. À sa sortie de prison, elle devient vendeuse de jeans dans une boutique de la rue Dauphine. En 1991, elle tente de monter un nouveau réseau de prostitution avec une douzaine de filles dans un appartement du quartier du Marais. Poursuivie par la justice pour proxénétisme aggravé en 1992, elle est condamnée à six mois de prison ferme, trente mois avec sursis et un million de francs d'amende. Ayant fait appel, la chambre de la cour d'appel de Paris confirme la condamnation le 4 février 1993, à trois ans d'emprisonnement dont trente mois avec sursis, à cinq ans d'interdiction de séjour et autant de privation des droits civiques. Elle était défendue par Me Francis Szpiner. Elle est incarcérée à la Maison d'arrêt de Fleury-Mérogis pendant dix mois puis s'installe quelque temps dans la Beauce. À partir de 2000, Fernande Grudet vit en recluse dans un petit appartement sur la Côte d’Azur. Elle tente de revoir sa fille, en vain. Elle subit un accident vasculaire cérébral en 2013 et meurt en 2015 à l'hôpital de Nice
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Outre l'impunité dont elle a bénéficié durant bien des années, le succès de son entreprise est dû à plusieurs facteurs et en particulier à deux éléments. D'abord, à la différence de la prostitution « classique » s'exerçant dans un lieu déterminé, Madame Claude a perfectionné, pour ne pas dire inauguré, un système consistant à mettre en relation des jeunes femmes, tout à fait averties et sélectionnées avant tout pour leur allure et leur minimum de culture, avec une clientèle aisée, et ce, par le biais du téléphone (d'où le nom de « call-girls » donné à ces jeunes femmes). Elle évitait ainsi le plus souvent tout contact avec la clientèle. Les témoignages d'anciens policiers de l'ex-brigade mondaine ont confirmé cette protection, lors de l'émission Un jour, un destin diffusée sur France 2
Mais surtout, loin d'être une proxénète classique (elle n'a jamais fait l'objet d'une plainte de la part des personnes de son réseau), elle a souvent permis à celles qui l'ont quittée de le faire sans difficulté pour continuer souvent une carrière d'actrice, de chef d'entreprise ou simplement la vie d'épouse d'un ancien client fortuné
Différentes personnalités politiques auraient fait partie de sa clientèle, comme le président américain John F. Kennedy, Moshe Dayan ou le guide libyen Mouammar Kadhafi, mais aussi des célébrités du grand banditisme et de l'administration policière qui auraient assuré sa protection. Elle s'est liée avec des personnages d'origines les plus diverses, parmi lesquels Pierrot le Fou, Marlon Brando ou encore le neveu du roi Farouk, le milliardaire égyptien Ibrahimi
Les confidences sur l'oreiller, transmises par Madame Claude aux services secrets, la mettaient à l'abri de tout désagrément. Cette situation perdura jusqu'à l'arrivée au pouvoir de Valéry Giscard d'Estaing.
À cette époque, les nouvelles dispositions législatives prises à l'encontre de la prostitution, se concrétisent par la fermeture de tous les hôtels de passe, mais aussi des « maisons » connues, comme celle de Madame Billy, autre pourvoyeuse de plaisirs pour la jet-set de l'époque
Enquêtes et adaptations
L'histoire de Madame Claude et de son réseau a inspiré des auteurs et des cinéastes.
Le livre d'Élisabeth Antébi et Anne Florentin, Les Filles de Madame Claude, est le premier du genre à retracer l'ascension de Madame Claude et la vie quotidienne de ses « pensionnaires ».
Le film Le Téléphone rose (1975) d'Édouard Molinaro lui fait référence.
Elle est un personnage non visible du film Le Professionnel (1981) de Georges Lautner, passant un coup de téléphone à Doris Frederiksen.
Sa vie a été adaptée dans le film Madame Claude par le réalisateur Just Jaeckin en 1977 avec Françoise Fabian. Une suite intitulée Madame Claude 2 est réalisée par François Mimet en 1981, avec Alexandra Stewart cette fois. En 2020 sort la version Madame Claude de Sylvie Verheyde, avec Karole Rocher.
Une série d'ouvrages érotiques est éditée dans les années 1980 dans la collection « Les dossiers secrets de Madame Claude » (éditions E1).
En 1995, le documentaire Les Confessions de Madame Claude, réalisé par Patrick Meadeb, où Madame Claude se livre, face à la caméra, à Isabelle Morini-Bosc, connaît un record d'audience sur TF1.
En 2010, l'émission Un jour, un destin. Madame Claude : sexe, mensonges et secrets d’État, diffusée le mardi 14 septembre 2010, 22 h 55 sur France 2, retrace la vie de Madame Claude.
Publications
1986 : Claude Grudet, Le meilleur c'est l'autre, éditions Jacob Duvernet
1994 : Claude Grudet, Madam, éditions Michel LafonDans cette « histoire de Madame Claude par Madame Claude » largement fantasmée, celle-ci s'invente une famille, trois frères (elle n'en avait pas) élevés chez les jésuites, un père ingénieur (alors qu'il était ouvrier) et raconte qu'elle a été déportée durant la guerre, alors que son nom n'apparaît dans aucun camp de concentration.
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L’ordre de la Toison d’or, dit aussi la Toison d’or ou la Toison, est aujourd'hui l'ordre de chevalerie le plus élevé et le plus prestigieux d'Espagne. Il fut initialement fondé par le duc de Bourgogne Philippe le Bon, à Bruges (ville de l'État bourguignon) le 10 janvier 1430, à l'occasion de son mariage avec Isabelle de Portugal.
Son premier chapitre se tient à Lille l'année suivant sa création, en 1431, le port du collier devenant obligatoire le 3 décembre de la même année.
Le nom de l'ordre est inspiré du mythe grec de la Toison d'or, complété par l'histoire biblique de Gédéon (en référence à sa force spirituelle, comme indiqué sur la somptueuse tapisserie qui ornait les lieux de réunion des chapitres à partir de 1456). Dès lors l'ordre de la Toison d'or sera placé sous le patronage des deux personnages.
Depuis la mort de Charles II d'Espagne (1700), l'ordre est divisé en une branche espagnole et une branche autrichienne, mais cette dernière (ordre dynastique depuis la fin de l'empire austro-hongrois en 1918) n'est pas reconnue en France
Histoire
Cet ordre était destiné à rapprocher la noblesse des États bourguignons de Philippe le Bon et à permettre au duc d'honorer ses proches. Le premier chevalier fut Guillaume de Vienne. À la mort de Philippe en 1467, son fils Charles le Téméraire devint grand maître de l'ordre. À la mort de ce dernier en 1477 lors de la bataille de Nancy, son gendre Maximilien Ier de Habsbourg, qui avait épousé la duchesse héritière Marie de Bourgogne, lui succéda comme grand maître. En effet, l'ordre ne se transmettait que par les hommes, ou, à défaut d'héritier mâle, à l'époux de l'héritière jusqu'à majorité du fils de celle-ci. Ainsi l'ordre arriva-t-il à l'empereur Charles Quint, qui en fit le plus important de la monarchie habsbourgeoise, et fixa le nombre de chevaliers à 51 en 1517. À l'abdication de l'empereur, la Toison d'or passa à la branche espagnole jusqu'à la guerre de Succession d'Espagne. Philippe V d'Espagne, petit-fils de Louis XIV et nouveau roi d'Espagne, continua à conférer l'ordre, mais la branche des Habsbourg d'Autriche le reprit à son compte. Le droit international n'ayant jamais tranché la question, il existe depuis lors deux ordres de la Toison d'or : l'ordre autrichien et l'ordre espagnol.
En France, seul l'ordre de la Toison d'or décerné par l'Espagne est reconnu et peut être licitement porté après autorisation de la Grande chancellerie de la Légion d'honneur. En effet, la famille de Habsbourg-Lorraine n'est pas une puissance souveraine et est donc incapable de conférer la moindre décoration. Le Français qui accepterait et porterait une telle décoration invalide s'exposerait aux sanctions prévues par le code de la Légion d'honneur (articles R 160, R 161 et R 173 du Code de la Légion d'honneur et de la médaille militaire).
Les collections médiévales de l'ordre, demeurées possession des Habsbourg, sont exposées à Vienne, au Schatzkammer (trésor impérial) de la Hofburg.
Les premiers membres de l'ordre furent, chronologiquement, Philippe le Bon, Guillaume de Vienne, Régnier Pot et Jean de Roubaix.
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Charlie Hebdo est un journal hebdomadaire satirique français fondé en 1970 par François Cavanna et le professeur Choron. Il fait une large place aux illustrations, notamment aux caricatures politiques, et il pratique aussi le journalisme d'investigation en publiant des reportages à l'étranger ou sur les domaines les plus divers : les sectes, les religions, l'extrême droite, l'islamisme, la politique, la culture. Le journal paraît tous les mercredis. Il a publié également des hors-séries à périodicité variable.
Créé en 1970 pour remplacer la version hebdomadaire d'Hara-Kiri, édité par la même équipe et venant d'être interdite à la suite d'un titre sur la mort du général de Gaulle, il est publié régulièrement jusqu'en 1981. Défenseur acharné de la liberté de la presse, son positionnement politique est celui d'un journal de gauche critique, antimilitariste et anticlérical, dans une société profondément marquée par Mai 68. Après un unique numéro en 1982, la parution cesse jusqu'en 1992, date à laquelle une partie des membres de l'ancienne équipe, Cabu en tête, se retrouve pour relancer Charlie Hebdo avec de nouvelles personnes.
La reprise par Charlie Hebdo des caricatures de Mahomet du Jyllands-Posten, en 2006, a déclenché contre le journal de vives réactions, parfois violentes, dans des pays musulmans et un procès d'associations musulmanes pour « injures publiques à l’égard d’un groupe de personne en raison de leur religion » gagné par la rédaction. En novembre 2011 le siège du journal est endommagé par un incendie criminel. Le 7 janvier 2015, un attentat islamiste perpétré par les frères Kouachi tue douze personnes, dont huit collaborateurs de l'hebdomadaire en pleine conférence de rédaction. Les manifestations des 10 et 11 janvier 2015 contre les attentats ayant visé Charlie Hebdo et la prise d'otages du magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes réunissent plus de 4 millions de manifestants, ce qui en fait le plus important rassemblement de l'histoire moderne du pays. Le numéro 1178, dit « des survivants », sort le mercredi suivant, tiré à près de huit millions d'exemplaires ; le journal passe en moins d'un mois de 10 000 à 220 000 abonnés.
Le 5 mai 2015, le PEN club international remet à New York le prix du courage et de la liberté d'expression à l'équipe des survivants. L'initiative, chaudement soutenue par Salman Rushdie, provoque une controverse aux États-Unis et au Royaume-Uni.
« L'esprit Charlie » est invoqué pour défendre la liberté d'expression, l’humour décapant et irrévérencieux, les valeurs de gauche, la défense de la laïcité, et a influencé plusieurs médias français.
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L'ancêtre du thermomètre est le thermoscope, appareil mettant en évidence des différences de température, mais sans les mesurer. Les premiers thermoscopes remontent à l'Antiquité, comme ceux de Philon de Byzance et de Héron d'Alexandrie. Le principe est la variation de volume, selon la température, d'une quantité d'air déplaçant une colonne d'eau.
Sous le terme « thermomètre » qu'il a inventé en 1624, le jésuite Jean Leurechon décrivit, dans son ouvrage Récréations mathématiques, le principe du thermomètre à air, déjà utilisé par Galilée dès 1592 (un changement de température faisant monter le niveau de l'eau dans un tube de faible section). Ce principe fut repris par Santorio, médecin vénitien ami de Galilée, à qui la paternité de l'invention est souvent attribuée. En fait, Santorio améliora le thermoscope de Héron d'Alexandrie, en fixant des graduations décimales avec un minimum correspondant à la température de la neige, et un maximum correspondant à celle de la flamme d'une bougie. Toutefois son système restait ouvert, soumis à la pression atmosphérique (qu'on ne connaissait pas encore), son thermomètre tenait aussi du baromètre. Ce n'est qu'en 1644 que Torricelli mit en évidence la pression atmosphérique, et inventa le baromètre proprement dit.
En 1654, Ferdinand II de Médicis, grand-duc de Toscane, inventa un instrument radicalement nouveau et créa le premier véritable thermomètre. Il prit en compte la variation de hauteur d'une colonne de liquide représentant la dilatation de ce liquide et non la dilatation de l'air. Le liquide choisi fut de l'esprit de vin (éthanol) teinté soit avec du sang-dragon soit avec du kermès pour rendre la colonne aisément visible. De plus, il scella le tube capillaire, si bien que les variations de hauteur observées ne dépendaient plus de la pression atmosphérique
Ce thermomètre portait 50, 100 ou 200 graduations selon les modèles. Le modèle le plus répandu, celui qui comportait 50 degrés, marquait 10 degrés en hiver et montait, en été, à 40 degrés. Dans la glace fondante, il indiquait 13,5 degrés. Ce modèle, connu sous le nom de thermomètre florentin, fut fabriqué en de multiples endroits et resta en usage jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.
En 1694, Carlo Renaldini, disciple de Galilée et ancien membre de l'Accademia del Cimento, publia un livre dans lequel il suggèra de prendre le point de fusion de la glace et le point d'ébullition de l'eau comme points fixes de l'échelle thermométrique. Il proposa de diviser l'espace entre ces deux points en 12 parts égales. Sa suggestion ne fut pas reprise par ses contemporains qui ne croyaient pas que l'ébullition de l'eau puisse constituer un point de référence fiable.
Montage de principe du thermoscope de Galilée
Musée des Arts et Métiers, Paris.
Thermomètres florentins avec échelle de 50 degrés. Musée Galilée, Florence.
Thermomètres selon Jean Leurechon.
Figure extraite de son livre Récréations mathématiques, publié en 1626.
C'est dans le courant du XVIIIe siècle que l'invention de différents types de thermomètre prit son essor dans plusieurs pays d'Europe.
Vers 1700, Isaac Newton (1642–1727) se consacra au problème de la chaleur. Il élabora une première échelle de température qualitative, consistant en une vingtaine de points de référence allant de « l'air froid en hiver » jusqu'aux « charbons ardents du feu de cuisine ». Cette façon de faire étant grossière et problématique, Newton en devint vite insatisfait. Au bout d'un certain temps, il définit « zéro degré de chaleur » comme correspondant à la neige fondante et « 33 degrés de chaleur » comme correspondant à l'eau bouillante.
En 1702, l'astronome Ole Christensen Rømer fabriqua, au Danemark, un thermomètre à alcool marquant l'eau bouillante à 60 degrés et la glace pilée à 7,5 degrés. En 1717, le savant allemand Gabriel Fahrenheit remplaça l'alcool par du mercure et donna au thermomètre sa forme définitive. Il proposa également la première échelle de températures à être adoptée assez largement, fixant à 32 °F la température de la glace fondante et à 96 °F la température normale du sang : 32 °F est alors le point de fusion de la glace et 212 °F est le point d'ébullition de l'eau sous pression atmosphérique normale.
En 1730, René-Antoine Ferchault de Réaumur, physicien et naturaliste français, construisit un thermomètre à « esprit de vin » (ancienne dénomination de l'éthanol), pour lequel il utilisa l'échelle 0-80, le zéro étant le point de congélation de l'eau, et le 80 est le point d'ébullition de l'alcool (esprit de vin), que Réaumur tendait à confondre avec le point d'ébullition de l'eau.
L'astronome français Joseph-Nicolas Delisle, invité à travailler en Russie par Pierre le Grand, y fabriqua des thermomètres. Son échelle avait son zéro au point d'ébullition de l'eau et mesurait la contraction du mercure. En 1738, Josias Weitbrecht (1702–1747) recalibra l'échelle Delisle en fixant à 150 degrés le point de congélation de l'eau. Les thermomètres Delisle sont restés en usage en Russie pendant près d'un siècle.
Le physicien suédois Anders Celsius fit construire en 1741 un thermomètre à mercure, gradué de sorte que 100° correspondît au point de congélation de l'eau, et 0° à son point d'ébullition, qui fut utilisé de 1742 à 1750 à l’observatoire d’Uppsala. L'échelle de Celsius était donc graduée en sens inverse de l'échelle centigrade que nous connaissons actuellement. Ce n'est qu'après la mort de Celsius, survenue en 1744, que ses collègues — on pense que l'initiative en revient surtout au célèbre naturaliste suédois Carl von Linné — inversèrent l'échelle de Celsius pour lui donner sa forme actuelle, à savoir 0 pour la température de fusion de la glace, et 100 pour la température d'ébullition de l'eau. De fait, en 1745, Linné présenta à l'académie suédoise un thermomètre à mercure qui marquait 0° pour la glace fondante et 100° pour l'eau bouillante.
Cependant, à la même époque, le secrétaire perpétuel de l’académie des Beaux-Arts de Lyon, Jean-Pierre Christin (1683-1755), faisait construire par l’artisan lyonnais Pierre Casati un thermomètre à mercure à échelle centésimale ascendante, qu’il présenta le 19 mars 1743 à l’assemblée publique de cette académie. On attribua donc souvent à tort l'inversion de l'échelle mise au point par Celsius à Christin.
Le thermomètre suédois de Celsius et le thermomètre lyonnais de Christin-Casati n’auraient eu qu’une utilisation restreinte si la Révolution française n’avait donné au monde moderne le système métrique, et si la Commission des poids et mesures, créée par la Convention, n’avait décidé en 1794 que « le degré thermométrique sera[it] la centième partie de la distance entre le terme de la glace et celui de l’eau bouillante ».
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L’artiste, mort ce jeudi 31 décembre à l’âge de 93 ans, acquiert sa notoriété avec la série des « Angélique, marquise des anges » dans les années 1960. Passionné de scène, il dirige celle de Reims de 1971 à 1976, avant de se lancer dans des superproductions théâtrales qui connaîtront un énorme succès.
Il aimait les loups et se voyait tel un loup dans la steppe, aux aguets, traqué par on ne sait quelle peur, courant toujours, éperdument. Le jeudi 31 décembre 2020, au lendemain de son anniversaire, sa course s’est arrêtée : Robert Hossein est mort à l’hôpital à la suite d’« un problème respiratoire », à 93 ans, a annoncé son épouse, la comédienne Candice Patou. « La seule chose que je laisserai, disait-il, c’est la balafre de Joffrey de Peyrac dans Angélique, marquise des anges. Parfois peut-être une jeune fille viendra poser une rose sur ma tombe, en souvenir. » La balafre, oui, mais aussi la belle gueule cassée, et la voix rocailleuse disant à Michèle Mercier : « Madame, je ne force jamais une biche aux abois. »
En parlant ainsi de lui-même, Robert Hossein se laissait aller à une coquetterie pardonnable. Il savait bien que son rôle d’acteur dans la série triomphale des années 1960 n’effacerait pas tout à fait celui de metteur en scène, et qu’il resterait dans le théâtre comme un créateur de la démesure, inscrit au livre Guiness des records pour des chiffres de fréquentations inégalés : 700 000 spectateurs pour Jésus était son nom, une de ses productions pharaoniques, en 1991.
Générosité
Car Robert Hossein voyait tout en grand. Excessif et impétueux, idéaliste et exaspéré, croyant et blasphématoire, il était « trop », pour employer le langage d’aujourd’hui. Mais on ne pouvait en vouloir à cet homme qui savait se montrer insupportable mais délicieux, et portait haut une grande qualité : Robert Hossein avait la générosité chevillée à l’âme, cette âme slave à laquelle il revenait toujours, dans les conversations.
Il faut dire que ses parents lui ont légué une malle remplie d’imaginaire, de musiques et de saveurs. Son père venait de Samarcande, en Asie centrale, sa mère de Kiev, en Ukraine. Ils se rencontrent à Berlin dans les années 1920, où le père abandonne ses études de médecine pour la musique. La mère, elle, veut être comédienne.
Quand Robert Hossein naît, le 30 décembre 1927, ils vivent à Paris, et tirent le diable par la queue. Un logement au dernier étage, rue de Vaugirard, avec les toilettes quelques étages plus bas. Un fils qu’ils envoient dans des pensions d’où il se fait renvoyer, parce qu’ils ne peuvent pas payer. Robert Hossein arrête l’école après le certificat d’études primaires, et il regrettera toute sa vie de ne pouvoir s’appuyer que sur sa formation d’« autodidacte ».
Heureusement, il y a les cinémas de quartier, où le jeune homme se gave de films, et la rue, les cafés, les rencontres. A la fin de la seconde guerre mondiale, Robert Hossein navigue à Saint-Germain-des-Prés, croise Jean-Paul Sartre, Jean Genet, Boris Vian, cherche à se lancer dans le métier de comédien. Il a suivi des cours chez Simon, qui lui a conseillé d’en donner lui-même à des héritières, pour gagner un peu d’argent, et il commence à obtenir de petits rôles au cinéma, à partir de 1948 (on le voit en silhouette dans Le Diable boiteux, de Sacha Guitry).
La gloire
En 1949, il se fait remarquer avec Les Voyous, une première pièce qu’il écrit et met en scène au Théâtre du Vieux Colombier. A l’écran, il fait son chemin, avec des rôles de plus en plus importants, aux côtés de stars, Brigitte Bardot dans Du rififi chez les hommes, de Jules Dassin (1955) ou Sophia Loren dans Madame Sans-Gêne, de Christian Jaques (1961). En 1964, le voilà star à son tour, avec le premier des cinq films consacrés à « Angélique » par le réalisateur Bernard Borderie, d’après les livres d’Anne et Serge Golon : Angélique marquise des anges, puis Angélique et le roy (1965), Indomptable Angélique et Merveilleuse Angélique (1967), Angélique et le sultan (1968).
« Ce mélodrame où l’érotisme s’interpose à tout moment est à déconseiller », tranche la Centrale catholique à la sortie du premier film. Les spectateurs font fi de l’anathème. Le succès de la jeune et belle Angélique Sancé de Monteloup, cédée par son père vénal à un mari vieux, boiteux et laid, Joffrey de Peyrac, dont au début la simple vue du visage balafré la repousse, ce succès donc s’amplifie à chaque nouvel épisode, et s’amplifiera encore avec les multiples retransmissions à la télévision, au cours des décennies suivantes.
Pour Robert Hossein comme pour Michèle Mercier, c’est la gloire. Pendant cette période faste, l’acteur réalise ses propres films (il en retenait Toi, le venin et Le Vampire de Düsseldorf), et il tourne beaucoup, avec ses amis Roger Vadim (Le Repos du guerrier, Le Vice et la Vertu…) ou Christian Marquand (Les Grands Chemins), mais aussi avec Marguerite Duras, dans La Musica, en 1967. Sur le plateau, avant le « moteur », ce n’est pas la joie : « Concentrez-vous ! Pour vous, Hossein, ça sera plus long », lance Marguerite Duras, qui dit à son acteur : « Vous êtes un Don Juan de bazar, un Casanova pour midinettes, mais je ferai de vous quelqu’un d’intelligent. » Robert Hossein se rappelait en avoir eu « gros sur la patate », mais il reconnaissait n’avoir jamais eu d’aussi bonnes critiques que pour La Musica.
Et puis, sur le fond, il s’en moquait. Il avait d’autres préoccupations : « Je voulais devenir riche, avoir de belles voitures, voyager à travers le monde et descendre dans les palaces. » Vivre ce qu’il n’avait pas vécu, avoir ce qu’il n’avait pas eu dans l’enfance : Robert Hossein se « vautre », telle est son expression, dans la jet-set. Jusqu’au jour où il en a assez. Son désir d’absolu et son impulsion le poussent ailleurs, loin de Saint-Tropez et de Gstaad où sa place est acquise.
Le théâtre
En 1971, Robert Hossein part diriger une scène publique à Reims. Ses amis n’y croient pas : « A la semaine prochaine », lui disent-ils quand il s’en va. Il reviendra à Paris cinq ans plus tard, après avoir mené une expérience en accord avec sa passion déferlante pour le théâtre, qu’il veut avant tout populaire. Jean Vilar, Roger Planchon ou Patrice Chéreau l’impressionnent, mais Robert Hossein ne se reconnaît pas dans leurs esthétiques. La sienne doit, dit-il, à celle des films de son enfance dans les cinémas de quartier qui sentaient le crésyl. Elle se fonde sur le partage de l’émotion, la simplicité du propos, la force du spectaculaire. Son slogan, à Reims, est explicite : « Du théâtre comme vous n’en voyez qu’au cinéma. »
Dostoïevski (Crime et châtiment), Gorki (Les Bas-Fonds), Shakespeare (Roméo et Juliette) : Robert Hossein donne le ton dès ses premières mises en scène, qui attirent des cars entiers de gens peu ou jamais venus au théâtre. Dans la même journée, certains dimanches, ils visitent la cathédrale et le musée, puis assistent à une représentation. En 1973, ils peuvent voir Isabelle Adjani dans La Maison de Bernarda, de Lorca. Robert Hossein l’avait repérée dans un café proche du Conservatoire, à Paris. Il a convaincu ses parents de la laisser venir à Reims, où pour elle tout a commencé.
Isabelle Adjani n’est pas la seule que Robert Hossein engage : Isabelle Huppert (Pour qui sonne le glas, d’après Hemingway), Anémone (La Prison, d’après Simenon), Jacques Villeret (Les Fourberies de Scapin, de Molière) et Jacques Weber (Crime et châtiment et Les Bas-Fonds) comptent parmi les comédiens dirigés par le metteur en scène, qui ouvre une école et invite des spectacles de Roger Planchon, Marcel Maréchal ou la Comédie-Française.
Incurablement optimiste
Tout cela coûte cher, Robert Hossein ne lésine pas sur les dépenses. Il revendique le luxe : « Je suis né pauvre avec une cervelle de riche », dit-il pour justifier des sommes qu’il juge nécessaires à l’édification d’un théâtre populaire. Mais les pouvoirs publics ne le suivent pas. Faute d’argent, il quitte Reims en 1976.
Découragé, mais incurablement optimiste, Robert Hossein crée sa compagnie, et s’appuie sur des producteurs et des mécènes pour mener ses projets. A lui désormais les grandes salles parisiennes, qu’elles soient à l’italienne ou, ce qu’il préfère, anonymes comme le Palais des sports, où il crée La Prodigieuse Aventure du Cuirassé Potemkine, dès 1975. Ce n’est pas une pièce, mais ce que Robert Hossein lui-même appelle un « grand spectacle ». Soit une superproduction, avec un cuirassé sur l’immense plateau, des voix sonorisées, des comédiens inconnus, peu de texte, des images en technicolor et des musiques expressives, de Chostakovitch à Jean Ferrat.
Pour « Potem », comme l’appelle Hossein, qui coupe tous les mots, Alain Decaux et Georges Soria ont veillé sur la partie historique. Avec André Castelot, ils accompagneront Robert Hossein dans ses plus grandes productions Notre-Dame-de-Paris (1978), Danton et Robespierre (1978), Les Misérables (1980), Un homme nommé Jésus (1983), La Liberté ou la Mort (1988), Je m’appelais Marie-Antoinette (1993), 1940-1945 : de Gaulle, celui qui a dit non (1999).
Souvent dans les chroniques, ces spectacles sont résumés en chiffres : nombre de comédiens et figurants (en moyenne, pas loin de cent), puissance des projecteurs et de la sonorisation (960 kw et 20 000 watts pour Un homme nommé Jésus), coût du montage (44 millions de francs pour La Liberté ou la Mort), et évidemment, nombre de spectateurs (par centaines de milliers). Ce qui semble avant tout compter, c’est l’exploit. Le « trop » façon Hossein : gigantisme et émotion.
Sur le fond, les avis sont résolument partagés entre ceux qui pensent qu’il y a là du vrai théâtre populaire, et ceux qui, non sans raison, jugent démagogiques les tableaux vivants et l’imagerie de confiserie, les personnages linéaires et les propos simplistes. « Je travaille avec ma mythologie héritée de l’enfance, répond Robert Hossein, et je raconte l’histoire des humiliés, des offensés, des laissés-pour-compte de l’avidité humaine. » Il est vrai que l’homme enrage de ne pouvoir changer le cours du monde : croyant, il vit dans l’espoir de Dieu ; autodidacte, il veut se battre pour la connaissance ; citoyen, il rêve d’être « ministre de la Misère. L’Etat serait ruiné », dit-il, toujours avec son sens épuisant de la nuance, et son regard noir anxieux à la Raskolnikov, un de ses héros.
Dans ces années-là, rien ne semble devoir arrêter la frénésie d’entreprises de Robert-le-loup, comme l’appelait son grand ami Frédéric Dard. L’époque s’y prête : pas de crises majeures, pas encore de report massif de l’attention sur Internet, pas de débats religieux sévères. En 1987, une nouvelle étape est franchie avec L’Affaire du courrier de Lyon : cent spectateurs, les premiers à avoir levé le doigt, forment un jury populaire ; ils prennent place sur le plateau, et, le procès achevé, ils ont dix secondes pour voter en appuyant sur un bouton : vert, c’est l’innocence de Joseph Lesurques ; jaune, la complicité ; rouge, la culpabilité. Grâce à Hewlett-Packard, qui a mis à disposition un dispositif informatique, le vote s’affiche sur des écrans.
La bérézina
Six ans plus tard, il n’y a plus de jurés pour Je m’appelais Marie-Antoinette ; à l’entracte, tous les spectateurs sont invités à voter : liberté, exil, prison ou mort pour la reine. La plupart du temps, ils choisissent l’exil, mais c’est par la scène de la guillotine que s’achève le « show », pour bien montrer la réalité. Robert Hossein reprendra ce procédé en 2010 pour L’Affaire Seznec, un procès impitoyable, et c’est l’innocence qui sera votée.
Mais il ne faut pas croire que Robert Hossein gagne à tous les coups. Quand il met en scène Jules César, en 1985, les spectateurs ne le suivent pas sur le terrain de Shakespeare ; quand, en 1989, il aborde la Résistance, avec Dans la nuit, la liberté, de Frédéric Dard (son indéfectible ami depuis les années 1950, qu’il pleure tous les jours), une partie du public n’a pas envie d’entendre parler de cette période, l’autre pense que les maquisards ne sont pas assez glorifiés.
Et quand il porte à la scène Angélique marquise des anges, en 1995, c’est la bérézina : un fauteuil sur quatre est vide. Il faut dire que Robert Hossein, à quelques jours de la première, a fait recouvrir de noir tout le décor, et qu’il apparaît en personne en Joffrey de Peyrac tel qu’il est, à 68 ans. Et puis, il y a cet automne-là les attentats et la grande grève. Le siècle tourne, et avec lui les riches heures des superproductions. S’il continue sur sa voie dans les années 2000, avec Jésus, la résurrection (2000), C’était Bonaparte (2002), On achève bien les chevaux (2004), et un gigantesque Ben-Hur avec une course de sept chars tirés par vingt-huit chevaux au Stade de France (2004, 500 figurants, 13 millions d’euros), Robert Hossein n’est plus porté par le vent de l’époque.
L’ayant senti venir, il a bifurqué vers le Théâtre Marigny, à Paris, dont il est devenu directeur artistique, en 2000. L’industriel François Pinault, mécène de nombre de ses spectacles, lui ouvre les portes de la salle des Champs-Elysées, qui appartient à la Mairie de Paris, mais dont il détient la concession. Entièrement rénové, le Marigny devient le « Marigny-Robert Hossein ». Il rouvre en 2000 avec Isabelle Adjani dans La Dame aux camélias, mise en scène par Alfredo Arias.
Comme au Théâtre Mogador, où, au début des années 1980, l’avait invité Fernand Lumbroso, le producteur de ses premiers grands spectacles, Robert Hossein monte des pièces de facture classique. Il revient à ses premières amours (Huis clos de Sartre, et Crime et châtiment, d’après Dostoïevski), et retrouve le plateau où il avait dirigé Jean-Paul Belmondo dans Kean, d’après Dumas, et Cyrano de Bergerac, de Rostand (1987 et 1990).
En 2008, Robert Hossein quitte la direction artistique du Marigny. Il a 80 ans, ses préoccupations le portent plus que jamais vers la foi, comme en témoignent ses deux derniers spectacles : N’ayez pas peur ! Jean Paul II, en 2007 au Palais des sports, et Une femme nommée Marie, créé pour un seul soir d’août de 2011, et joué devant 25 000 spectateurs et 1 500 malades, à Lourdes. Lui qui avait écrit plusieurs livres de souvenirs (La Sentinelle aveugle, La Nostalgie…) signe un dernier ouvrage avec François Vayne, en 2016 : Je crois en l’homme parce que je crois en Dieu (Presses de la Renaissance). Mais le loup de la steppe disait que, « au moment de crever », son dernier mot serait sûrement : « Ah, marquise… » « La Marquise des anges, c’est mon Rosebud. »
30 décembre 1927 Naissance à Paris
1964 « Angélique marquise des anges », de Bernard Borderie
1973 Dirige Isabelle Adjani dans « La Maison de Bernarda », à Reims
1987 Met en scène « L’Affaire du courrier de Lyon », au Palais des sports
1990 Dirige Jean-Paul Belmondo dans « Cyrano de Bergerac »
1993 Met en scène « Je m’appelais Marie-Antoinette », au Palais des sports
2020 Mort à 93 ans
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Le pays comptait 66,73 millions d'habitants au 1er janvier 2018, selon l'Insee. Mais, entre 2013 et 2018, le solde naturel s'est dégradé dans la plupart des régions. Les aires des grandes métropoles, elles, attirent toujours plus.
Le pays compte près de 209.000 habitants de plus en un an. D'après les derniers chiffres détaillés du recensement publiés par l'Insee ce mardi, 66.732.538 personnes très exactement vivaient en France, hors Mayotte, au 1er janvier 2018, dont moins de 1,9 million dans les départements d'outre-mer. Indéniablement, « la dynamique démographique faiblit », relève l'institut. La croissance moyenne de la population n'a été que de 0,4 % par an entre 2013 et 2018, contre 0,5 % sur les cinq années précédentes (et 0,7 % sur la période 1999-2007). La population croît toujours, mais de moins en moins vite.
Alors que le solde migratoire « apparent » est désormais proche de zéro (contre +0,3 % au début du siècle), le solde naturel - moteur historique de l'accroissement de la population en France - tourne au ralenti. Sur 2013-2018, il « se dégrade dans presque toutes les régions », souligne l'Insee, précisant que « l'excédent naturel atteint son niveau le plus bas depuis 1945 ».
Une baisse due à la fois au plus grand nombre de décès, avec l'arrivée à des âges élevés des générations nombreuses du baby-boom, et au recul des naissances , explique Vincent Vallès, du service du Recensement national. Sur 2013-2018, le solde est même devenu négatif en Nouvelle Aquitaine et en Corse, et nul en Bretagne et en Bourgogne-Franche-Comté.
Au final, le taux de croissance de la population n'a augmenté que dans deux régions : la Guyane et Provence-Alpes Côte d'Azur. Mais parce que ces régions ont accueilli plus de monde qu'il n'en est parti, et non parce que le solde naturel y a fait un bond.
A y regarder de plus près, l'Insee note que de plus en plus de départements ont une population en baisse. Le recul est d'au moins 0,2 % par an dans vingt départements, contre onze seulement entre 2008 et 2013. Sur la dernière période, « seuls neuf départements connaissent une croissance très dynamique, contre dix-sept sur la période précédente », détaille Valérie Roux, la chef du département Démographie.
C'est à Paris, en Dordogne et dans le Territoire de Belfort que le déclin est le plus vif. La capitale perd annuellement 0,5 % de ses habitants entre 2013 et 2018 alors qu'elle en gagnait 0,2 % par an durant les cinq années précédentes. Car si la ville enregistre bien plus de naissances que de décès, elle accuse un « important » déséquilibre migratoire, un déséquilibre « qui s'aggrave » entre les deux dernières périodes. L'Insee considère Paris comme un « cas extrême ».
La population baisse aussi « fortement » dans le Cher, l'Orne, les Vosges, la Haute-Marne et la Nièvre, « qui cumulent déficits migratoire et naturel ». A l'opposé, parmi les départements gagnants figurent la Haute-Savoie, l'Hérault, la Haute-Garonne, la Gironde et la Loire-Atlantique, qui tous profitent de l'attrait d'une grande métropole.
A l'exception de Paris, les aires de plus de 700.000 habitants connaissent en effet en moyenne « le plus fort dynamisme démographique », souligne l'Insee, de l'ordre de +0,9 % par an. « Cette forte croissance de population s'observe le long du littoral atlantique et jusqu'au sud de la France », décrit Valérie Roux.
Cette dynamique des grandes aires urbaines s'est d'ailleurs maintenue sur les dix dernières années. En tête, la partie française de Genève-Annemasse remporte la palme, suivie de Nantes, Montpellier, Bordeaux, Toulouse et Rennes . A l'inverse, l'Insee relate que plus la taille des aires urbaines diminue, moins la population y a augmenté.
Réparties majoritairement le long d'une ligne qui va des Ardennes à la Creuse, ainsi qu'en Normandie et dans les Hauts-de-France, la moitié des aires de moins de 50.000 habitants perdent au moins 0,2 % de leur population. Une confirmation de la « métropolisation » de la France où la dynamique de population se fait aujourd'hui autour des grandes agglomérations.
Muryel Jacque
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Jacques-Louis David est un peintre et conventionnel français né le 30 août 1748 à Paris et mort le 29 décembre 1825 à Bruxelles. Il est considéré comme le chef de file du mouvement néo-classique, dont il représente le style pictural. Il opère une rupture avec le style galant et libertin de la peinture rococo du XVIIIe siècle représentée à l'époque par François Boucher et Carl Van Loo, et revendique l’héritage du classicisme de Nicolas Poussin et des idéaux esthétiques grecs et romains, en cherchant, selon sa propre formule, à « régénérer les arts en développant une peinture que les classiques grecs et romains auraient sans hésiter pu prendre pour la leur ».
Formé à l'Académie royale de peinture et de sculpture, il devient en 1784 un peintre renommé avec le Serment des Horaces. Membre de l'Académie royale, il combat cette institution sous la Révolution et entame en parallèle à sa carrière artistique une activité politique en devenant député à la Convention et organisateur des fêtes révolutionnaires. Son engagement l'amène à voter la mort du roi Louis XVI, et son soutien pour Maximilien de Robespierre lui vaudra, à la chute de celui-ci, d'être emprisonné lors de la réaction thermidorienne. Ses activités politiques prennent fin sous le Directoire, il devient membre de l'Institut et se prend d'admiration pour Napoléon Bonaparte. Il se met à son service quand celui-ci accède au pouvoir impérial, et il réalise pour lui sa plus grande composition Le Sacre de Napoléon.
Sous la Restauration, son passé de révolutionnaire régicide et d'artiste impérial lui vaut d'être exilé. Il se réfugie à Bruxelles et continue jusqu'à sa mort en 1825 son activité artistique.
Son œuvre est exposée dans la plupart des musées d'Europe et aux États-Unis, et pour une grande partie au musée du Louvre. Elle est constituée principalement de tableaux d'histoire et de portraits. Il fut un maître pour deux générations d’artistes, venues de toute l’Europe pour se former dans son atelier qui, à son apogée, comptait une quarantaine d’élèves, dont Girodet, Gérard, Gros et Ingres furent les plus réputés.
Il fut l’un des artistes les plus admirés, enviés et honnis de son temps, autant pour ses engagements politiques que pour ses choix esthétiques.
Jacques-Louis David naît à Paris le 30 août 1748 au 2 quai de la Mégisserie, dans une famille de la petite bourgeoisie. Son père, Louis-Maurice David, est marchand-mercier de fers en gros à Paris. Si on a longtemps cru qu'il acquiert une charge de « commis aux aydes » (équivalent de receveur fiscal) à Beaumont-en-Auge dans la Généralité de Rouen (actuellement dans le département du Calvados) pour s'élever socialement, les recherches récentes montrent qu'il n'en est rien : Louis-Maurice subit en fait une faillite et dès lors exerce un petit emploi salarié, en s'éloignant de Paris, comme nombre de marchands-merciers faillis. Sa mère, Marie-Geneviève, née Buron, appartient à une famille de maîtres-maçons ; son frère François Buron est architecte des Eaux et Forêts, son beau-frère Jacques-François Desmaisons est architecte et son second beau-frère Marc Desistaux est maître-charpentier. Elle est aussi, du côté maternel, cousine issue de germain du peintre François Boucher.
Jacques-Louis David est baptisé le 30 août 1748, jour de sa naissance, en l'église Saint-Germain-l'Auxerrois en présence de Jacques Prévost, marchand potier d'étain, et de Jeanne-Marguerite Lemesle, épouse de Jacques Buron, maître-maçon, ses parrain et marraine, comme indiqué dans son acte de baptême.
Le jeune David est mis en pension au couvent de Picpus jusqu’au 2 décembre 1757, date à laquelle son père meurt, à l’âge de trente ans. Parmi les premiers biographes de David, Coupin, suivi par Delécluze et Jules David, attribuait la cause du décès à un duel à l’épée. Mais A. Jal constatait que l'acte de décès ne donnait aucune indication sur les circonstances de la mort de Louis-Maurice David. David a alors neuf ans et sa mère fait appel à son frère François Buron pour l’aider à s’occuper de l’éducation de son fils. Après lui avoir fait suivre des cours chez un répétiteur, elle le fait entrer au collège des Quatre-Nations dans la classe de rhétorique. Dès lors, elle se retire à Évreux et laisse l’entière éducation de David à la charge de son frère. Ayant remarqué ses dispositions pour le dessin, sa famille envisage d’abord de lui faire embrasser la carrière d’architecte, comme ses deux oncles.
En 1764, après avoir appris le dessin à l’Académie de Saint-Luc, David est mis en relation par sa famille avec François Boucher, premier peintre du roi, afin d’être formé au métier de peintre. Boucher étant malade et trop âgé pour enseigner (il meurt en 1770), celui-ci estime qu'il pourrait tirer un meilleur bénéfice de l’apprentissage des nouvelles tendances picturales que peut lui apporter Joseph-Marie Vien, artiste dont le style antiquisant n’est pas encore exempt d’inspirations galantes.
En 1766, entré à l’atelier de Vien, mais encore influencé par l’esthétique de Boucher, David commence à étudier l’art à l’Académie royale, dont l’enseignement devait permettre aux élèves de concourir pour le Prix de Rome. Jean Bardin compte parmi les autres professeurs de l’académie qui lui enseignent les principes de la composition, de l’anatomie et de la perspective, et il a comme condisciples Jean-Baptiste Regnault, François-André Vincent et François-Guillaume Ménageot.
Michel-Jean Sedaine, ami proche de la famille, secrétaire de l’Académie d’architecture et auteur de théâtre, devient son protecteur et s’occupe de parfaire son éducation intellectuelle en le faisant rencontrer quelques-unes des personnalités culturelles de l’époque. C’est peut-être lors de ces années d’apprentissage qu’il développe une tumeur dans la joue gauche, consécutive à un combat à l’épée avec l’un de ses condisciples d’atelier.
En 1769, la troisième médaille qu’il reçoit au « Prix de quartier » lui ouvre la voie vers le concours du grand Prix de Rome.
En 1771, il obtient le second prix avec son œuvre le Combat de Mars contre Minerve, dans un style hérité du Rococo et d’une composition jugée faible par le jury de l’académie ; le lauréat fut Joseph-Benoît Suvée.
En 1772, il manque à nouveau le premier prix avec Diane et Apollon perçant de leurs flèches les enfants de Niobé, le grand prix étant décerné ex-æquo à Pierre-Charles Jombert et Gabriel Lemonnier, à la suite d’un vote arrangé du jury. Après cet échec, qu’il vécut comme une injustice, il résout de se laisser mourir de faim, mais après deux jours, l’un des jurés, Gabriel-François Doyen, le convainc d’abandonner sa tentative de suicide. En 1773, c’est encore un échec avec La Mort de Sénèque, sujet inspiré de Tacite ; le lauréat fut Pierre Peyron, dont le style antique était récompensé pour sa nouveauté, la composition de David étant jugée trop théâtrale. Ne pouvant recevoir deux fois le second prix, en guise de consolation, l’Académie lui décerne le prix de l'Étude des têtes et de l'expression pour son pastel intitulé La Douleur.
Ces échecs successifs ont une incidence sur l’opinion de David contre l’institution académique. En 1793, il s’en sert d'argument lorsqu'il fait adopter le décret pour la suppression des académies.
À la fin de l’année 1773, Marie-Madeleine Guimard, première danseuse de l’Opéra, charge David de reprendre la décoration de son hôtel particulier transformé en théâtre privé, que Fragonard avait laissé inachevé à la suite de mésententes
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La Mort de Marat (ou Marat assassiné) est un tableau de Jacques-Louis David peint en 1793. Il est conservé aux Musées royaux des beaux-arts de Bruxelles (Belgique).
L'artiste représente Jean-Paul Marat, assassiné chez lui le 13 juillet 1793 par Charlotte Corday. La dédicace à Marat, David qu’on retrouve sur la boîte de bois, indique qu'il s’agit d’un hommage à Marat que le peintre connaissait personnellement, et qu'il avait vu, dira-t-il, la veille de sa mort, tel qu'il l’a représenté.
À la suite de l’annonce à la Convention de la mort de Marat le 13 juillet 1793, le député Guiraut réclame à David de faire pour Marat ce qu’il avait fait pour Lepeletier de Saint-Fargeau, à savoir, représenter la mort du conventionnel par ses pinceaux. Le 14 novembre 1793, David offre à la Convention le portrait de Marat, dès lors exposé avec son autre et précédent tableau (aujourd’hui disparu) : La Mort de Lepeletier de Saint-Fargeau. En février 1795, le principe de restitution des deux œuvres au peintre est acquis : il les récupère quelques mois plus tard, pour les conserver dans son atelier. Durant son exil à Bruxelles, les deux tableaux sont confiés à Antoine Jean Gros qui les cache à Paris. Au début de 1826, à la suite du décès de David le 29 décembre 1825, le portrait de Marat entre en la possession des héritiers du peintre qui organisent plusieurs expositions dans l’intention de le vendre, mais sans succès. Jules David-Chassagnolle, dernier propriétaire du tableau depuis 1860, le lègue au musée des beaux-arts de Bruxelles en 1886. Il y est accroché depuis 1893. Plusieurs copies du tableau (restées aujourd'hui visibles) ont été réalisées, à fin de propagande, dans l’atelier de David, de 1793 à 1794, notamment par Serangeli et Gérard
Description
Le tableau est une huile sur toile de 165 sur 128 centimètres. Se détachant d’un fond brun-vert, le corps du conventionnel Jean-Paul Marat est représenté agonisant. La tête enveloppée d’un turban blanc est penchée sur le côté. Sa main droite pendante, tient une plume, le bras gauche repose sur le rebord d’une planche recouverte d’un tissu vert, la main tient une feuille manuscrite portant le texte « Du 13 juillet 1793. Marie anne Charlotte Corday au citoyen Marat. Il suffit que je sois bien malheureuse pour avoir droit à votre bienveillance. ». Le corps est appuyé contre la baignoire que recouvre un drap blanc souillé du sang de la victime, à ses pieds se trouve un couteau à manche blanc taché de sang. À droite est placé un billot de bois sur lequel sont posés un encrier, une deuxième plume, un assignat et une autre feuille de papier manuscrite avec le texte « Vous donnerez cet assignat à cette mère de 5 enfants et dont le mari est mort pour la défense de la patrie. ». Au bas du billot, l’œuvre est signée : « À Marat, David. — L'an deux. ».
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Le code du travail français est un recueil organisé de la plupart des textes législatifs et réglementaires applicables en matière de droit du travail, et qui concerne essentiellement les salariés sous contrat de travail de droit privé, les salariés du secteur public étant généralement soumis à des statuts particuliers.
Outre le code du travail, il existe d'autres textes normatifs touchant au droit du travail :
Des textes internationaux, notamment des pactes internationaux (le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels de 1966) et des conventions de l'OIT,
Des textes européens: notamment des Règlements de l'union européenne, des directives ou des traités, mais aussi la convention européenne des droits de l'homme,
Des décrets ou arrêtés non codifiés,
Des accords et conventions collectives, qui jouent un rôle normatif de plus en plus important avec l'évolution du dialogue social
Histoire
Dès le 14 mars 1896, le député socialiste Arthur Groussier dépose une proposition de loi sur la codification des lois ouvrières. Différentes propositions de lois et de résolutions sur ce domaine se succèdent mais n'entrent en résonance qu'en 1906 avec le ministère de Viviani qui envisage la codification en quatre livres des lois ouvrières.
Alors que la grève générale est proclamée par la CGT pour le 1er mai 1906, année agitée marquée par plus de 1 300 grèves d'une durée moyenne de 19 jours, le président du Conseil Georges Clemenceau crée pour la première fois le 25 octobre 1906 un ministère du Travail et de la Prévoyance sociale (avant la Direction du Travail était au ministère du Commerce) confié à René Viviani. Ce ministère appuie le travail parlementaire, aiguillé par les socialistes (Jules Guesde, Jaurès) et les catholiques sociaux, pour voter notamment la loi du libre salaire de la femme le 13 juillet 1907 qui autorise les femmes à disposer elles-mêmes de leur salaire et la loi du 5 avril 1910 qui instaure les retraites paysannes et ouvrières
Le premier livre du code du travail, intitulé Code du travail et de la prévoyance sociale, est adopté par la loi du 28 décembre 1910 qui porte sur les conventions relatives au travail (contrat d’apprentissage, contrat de travail, salaire et placement). Sa préparation prend toutefois du retard : compilant des lois qui existaient déjà (loi relative à la création des syndicats professionnels, loi de 1892 limitant à 11 heures par jour le temps de travail des femmes et des enfants, loi sur l'indemnisation des accidents du travail), il n'est achevé que le 25 février 1927 avec l’adoption du livre III sur les groupements professionnels et entre-temps on a renoncé à inclure la partie relative à la « prévoyance sociale »
.
Les conventions collectives, reconnues par une première loi du 25 mars 1919 qui affirment leur suprématie sur le contrat de travail individuel, viennent compléter les dispositions du Code du travail pour chaque branche de métier et pour chaque profession.
Un nouveau code est promulgué par la loi no 73-4 du 2 janvier 1973. Il comporte une partie législative et deu
x parties réglementaires, respectivement pour les décrets en Conseil d'État et pour les décrets simples.
Le code de 1973 est divisé en huit puis neuf livres :
livre Ier : conventions relatives au travail ;
livre II : réglementation du travail ;
livre III : placement et emploi ;
livre IV : les groupements professionnels, la représentation des salariés, l'intéressement, la participation et les plans d'épargne salariale ;
livre V : conflits du travail ;
livre VI : contrôle de l'application de la législation et de la réglementation du travail ;
livre VII : dispositions particulières à certaines professions ;
livre VIII : dispositions spéciales à l'outre-mer ;
livre IX : de la formation professionnelle continue dans le cadre de la formation professionnelle tout au long de la vie.
Les lois Auroux, promulguées au cours de l'année 1982 par le deuxième gouvernement Mauroy lors du premier mandat présidentiel de François Mitterrand, concernent près du tiers du code du travail de 1973 et plus de 300 articles.
Le code du travail, comme tout ensemble de règles, évolue depuis son origine, certaines dispositions étant régulièrement créées, modifiées, ou abrogées. Bien que ceci donne parfois lieu à des incohérences (notamment dans les renvois à d'autres articles), les nouvelles dispositions s'insèrent en principe au fur et à mesure dans le code par une numérotation adaptée.
Les gouvernements de droite en place depuis 2002 ont souvent critiqué la complexité du droit du travail, notamment la dispersion des normes dans différents textes, et des refontes et simplifications ont été envisagées. Des propositions de simplifications ont ainsi été faites en 2004, à la suite du rapport Virville
La loi no 2004-1343 du 9 décembre 2004 de « simplification du droit » a habilité le gouvernement à promulguer un nouveau code du travail par ordonnances dans un délai de dix-huit mois. Selon les promoteurs de cette démarche, il s'agit, à droit constant, d'harmoniser la législation et d'intégrer dans le code des lois qui en sont encore absentes. Ce travail n'ayant abouti dans les délais, la loi no 2006-1770 pour le développement de la participation et de l'actionnariat salarié a prévu d'instaurer un nouveau délai de neuf mois
Dans ce cadre, la partie législative du nouveau code du travail a été publiée par l'ordonnance no 2007-329 du 12 mars 2007. Le nouveau code devait entrer en vigueur le 1er mars 2008.
Les principales critiques portaient sur :
le plan du code, du moins sur certains points, comme le rattachement de l'apprentissage, non plus aux contrats de travail, mais à la formation professionnelle ;
la recodification dans d'autres codes (par exemple le code de l'action sociale et des familles ou le code minier) de dispositions qui donnent ainsi l'impression d’« échapper » au code du travail ;
le « déclassement » de certaines dispositions dans la partie réglementaires, qui, même conformes aux articles 34 et 37 de la Constitution, font que le gouvernement pourra modifier ou abroger ces dispositions ;
certaines formulations, notamment le fait de remplacer des formules comme « L'employeur doit informer » par « L'employeur informe », qui n'auraient plus le même caractère contraignant.
Les opposants ont donc déposé un recours en annulation devant le Conseil d'État, mais, avant que ce dernier ne soit examiné, l'ordonnance a été ratifiée par la loi no 2008-67 du 21 janvier 2008 qui fixe par ailleurs la nouvelle entrée en vigueur au 1er mai 2008.
Toutefois, l'ordonnance et la loi de ratification ont maintenu en vigueur des dispositions de l'ancien code. Il s'ensuit un manque de lisibilité de l'applicabilité de certaines règles.
La partie réglementaire a été adoptée par les décrets nos 2008-243 et 2008-244 du 7 mars 2008.
Le nouveau code adopte une numérotation à quatre chiffres et une structure subdivisée en parties, livres, titres et chapitres.
Il se compose d'un chapitre préliminaire et huit parties :
chapitre préliminaire relatif au dialogue social ;
première partie : Les relations individuelles de travail ;
deuxième partie : Les relations collectives de travail ;
troisième partie : Durée du travail, salaire, intéressement, participation et épargne salariale ;
quatrième partie : Santé et sécurité au travail ;
cinquième partie : L'emploi ;
sixième partie : La formation professionnelle tout au long de la vie ;
septième partie : Dispositions particulières à certaines professions et activités ;
huitième partie : Contrôle de l'application de la législation du travail.
A cette époque, Bernard Vivier, directeur de l’Institut supérieur du travail considère que « le Code du travail grossit sans que cette augmentation du nombre de pages soit justifiée par des nécessités nouvelles et lisibles. Ce n’est donc pas l’épaisseur en soi du code en question qui pose un problème, mais bien le caractère incertain, difficile d’application et illisible du Code du travail ».
La loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques, dite « loi Macron » modifie le code du travail sur plusieurs aspects : le travail du dimanche, la justice prud'homale, l'épargne salariale et l'actionnariat des salariés, ainsi que les licenciements collectifs sont affectés par cette loi.
La loi Travail, ou loi El Khomri, est une loi française adoptée promulguée le 8 août 2016 à l'initiative de la ministre du Travail Myriam El Khomri.
Dévoilé le 17 février 2016, le texte vise à réformer le code du travail afin, selon le gouvernement, de « protéger les salariés, favoriser l'embauche, et donner plus de marges de manœuvre à la négociation en entreprise ».
Le droit à la déconnexion fait partie intégrante de cette nouvelle loi : principe selon lequel un salarié est en droit de ne pas être connecté aux outils numériques professionnels (téléphone portable, emails, etc.) en dehors des horaires de travail, il concerne les entreprises de plus de 50 salariés.
Le code du travail est modifié par l'adoption de cinq ordonnances le 22 septembre 2017. Une série de décrets publiés en 2017 et 2018 viennent compléter le dispositif.
Les mesures adoptées interviennent dans la continuité de la loi travail de 2016. Le gouvernement présente cette réforme comme des « mesures concrètes et opérationnelles pour l’emploi, les entreprises et les salariés ».
La réforme comporte 117 mesures portant sur de nombreux aspects du droit du travail (hausse et plafonnement des indemnités de licenciement, extension des possibilités de recours aux contrats à durée indéterminée de chantier…). Elle modifie profondément certains aspects du code et contient des innovations importantes, notamment en matière de dialogue social, parmi lesquelles :
la fusion des institutions représentatives du personnel en une instance unique, le comité social et économique ;
la modification des modalités de la négociation collective. Une place prépondérante est dévolue à la négociation d'entreprise, permettant la conclusion de certains accords même en l'absence de délégué syndical ;
la création de la rupture conventionnelle collective.
Contenu et portée
D'une manière générale le code du travail régit ce qui a trait :
aux relations individuelles au travail (contrat de travail) ;
aux relations collectives au travail (négociation collective, activité syndicale, instances représentatives du personnel) ;
à la santé des salariés ;
à la sécurité au travail ;
à l'emploi ;
à la formation professionnelle.
Cette constatation est contenue dans le code du travail. Il s'agit là d'un article important en droit du travail.
L'article L. 1221-1 du code du travail énonce que : « Le contrat de travail est soumis aux règles du droit commun… » Autrement dit, le contrat de travail obéit aux règles du droit général des obligations, c'est-à-dire aux règles du code civil. On pense notamment aux articles 1108, 1109, 1116 1123 à 1133 sur les conditions de validité, l'objet et la cause du contrat, et 1184.
Le code du travail organise la négociation de conventions ou d'accords collectifs. Elle est régie par les articles L. 2121-1 et suivants du code du travail.
Le code du travail s'applique aux salariés du secteur privé, mais aussi, sauf dispositions spéciales, aux établissements publics industriels et commerciaux. Dans certaines conditions, des services publics administratifs peuvent recruter des agents sous contrats de droit privé, donc soumis en partie au code du travail. De même, certaines dispositions du code s'appliquent directement à une partie de la fonction publique, notamment en ce qui concerne la représentativité syndicale, le droit de grève ou les comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail dans la fonction publique hospitalière.
Contrôle de l'application des dispositions du code du travail
Le code du travail lui-même (articles L.8112-1 et suivants) charge l'inspection du travail de veiller à l'application de ses dispositions et des lois et règlements non codifiés relatifs au régime du travail, ainsi que des conventions et accords collectifs de travail. Les missions d'inspection du travail sont assurées par des agents de contrôle, inspecteurs et contrôleurs du travail, deux corps de fonctionnaires d'État.
Le code du travail accorde aux juridictions civiles des compétences en fonction de l'objet du litige.
Les litiges individuels nés du contrat de travail sont du ressort du conseil de prud'hommes.
Lorsque l'objet du litige est collectif, le tribunal de grande instance est compétent. C'est le cas lorsque la validité d'un accord collectif est contestée.
Les contestations portant sur la validité des élections professionnelles relèvent du tribunal d'instance.
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