Egypte - Les pharaons - Thoutmosis Ier-

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Egypte - Les pharaons - Thoutmosis Ier-

 Momie de Thoutmosis Ier (The Royal Mummies, E. Smith)


THOUTMOSIS Ier Aakhéperkarê (~1505/1493 av. JC)

Un Pharaon discret...

Son accès au trône se déroula dans le silence. Son prédécesseur, Amenophis II, mourut jeune, sans héritier, et Thoutmosis ne prétendit jamais être son fils. Le roi mentionna seulement sa mère, une dame nommée Séniséneb, dont le seul titre était celui de mère du roi. Aucun problème particulier ne sembla affecter le début du règne. Thoutmosis Ier fut considéré, tant par ses contemporains que par les générations suivantes, comme un souverain absolument légitime.

Les monuments le représentent en compagnie de la reine mère, la puissante Ahmès-Néfertary, qui dut favoriser l'intronisation pacifique du souverain, lequel combla un vide du pouvoir. Bien que le règne de Thoutmosis ne durât que treize ans, il fut capable d'étendre les frontières de l'Égypte plus que ses prédécesseurs. Dans un premier temps, il s'intéressa à la Nubie et érigea des stèles frontalières à Tombos puis au niveau de la 5e cataracte (Kénissa), qui devint la frontière méridionale de l'Empire. Au Nord, il poussa jusqu'au coeur du Mitanni et posa peut-être ses stèles frontalières au bord de l'Euphrate.

Parmi ses constructions, il convient de citer celles de Karnak, qui sont les plus anciennes conservées sur le site. Il fit élever le 5e pylône, devant lequel il construisit, ensuite, le 4e. L'espace créé entre les deux pylônes est appelé Wadjiyt, et était la salle du couronnement, dédiée également aux célébrations royales. Devant le 4e pylône, on dressa deux obélisques qui furent vraisemblablement les premiers à être placés devant un pylône de temple. À Thèbes Ouest, outre sa tombe, on doit probablement à Thoutmosis la fondation du village de Deir el-Médina. Bien qu'au cours des siècles suivants, on considéra que les fondateurs étaient Amenhotep Ier et Ahmès-Néfertary. Thoutmosis I et Ahmès eurent deux filles, dont la première, Hatshepsout, devint reine puis pharaonne. Sa seconde femme, Moutnéfert, donna naissance à Thoutmosis II, successeur du père.

La sépulture du roi demeure un mystère. La biographie de son architecte Inéni rapporte le creusement d'une tombe destinée au souverain, restée non identifiée. Selon certains, il s'agirait de la tombe KV 20. Pour d'autres, celle-ci est attribuée à Hatshepsout. Dans ce cas, la tombe originale du roi n'a pas encore été découverte et pourrait se trouver dans une région éloignée de la Vallée des Rois. C'est cependant dans la tombe KV20 que la dépouille du roi fut déposée pendant quelque temps. La tombe KV 38, attribuée à Thoutmosis I, est probablement due à Thoutmosis III, qui voulut y transférer le grand-père, loin d'Hatshepsout. Le corps du roi n'a pas été identifié avec certitude, mais il doit s'agir de l'un de ceux qui ont été retrouvés dans la cachette de Deir el-Bahari. Un culte posthume fut voué à Thoutmosis I.

Egypte - Les pharaons - Mykerinos -

Publié à 12:00 par acoeuretacris Tags : Egypte
Egypte - Les pharaons - Mykerinos -

 

Mykérinos


Mykérinos est le nom grec du pharaon de l'Ancien empire égyptien (IVe dynastie). Sur le Papyrus de Turin, il est appelé Menkaouré. Il aurait régné approximativement de 2532 à 2515 avant notre ère et aurait succédé à Khéphren et précédé Chepseskaf. On lui attribut la plus petite des trois grandes pyramides du plateau de Gizeh.

Le nom de Mykérinos, comme celui de son père Khéphren et celui de son grand père Khéops, reste attaché à l'édification d'une des trois grandes pyramides de Guizeh. Nous ignorons presque tout des événements qui marquent son règne. Le papyrus de Turin indique qu'il aurait régné dix-huit années avant de céder le trône à son fils Shepseskaf, le dernier roi de la IVe dynastie. Hérodote brosse de lui le portrait d'un roi libéral et soucieux d'équité. Il aurait ainsi de lui-même pris la décision de bâtir une pyramide de dimensions beaucoup plus modestes pour ménager son peuple, l'anecdote reste toutefois peu vérifiable. Cette pyramide, qui s'élève à l'extrémité Sud du plateau de Guizeh, ne représente qu'un dixième du volume de la pyramide de Khéops (hauteur 66 m , côté 108 m). Des vestiges du temple funéraire érigé au pied de la pyramide donnent la mesure de la perfection que les architectes de Mykérinos ont recherchée dans la mise en œuvre de la construction : certains blocs, appareillés à joints vifs, atteignent en effet le poids de 200 tonnes. Beaucoup de sculptures proviennent de ce complexe funéraire, statues du roi en majesté et triades le représentant debout avec la déesse Hathor et des personnifications des nomes d'Egypte. Le règne de Mykérinos, riche de réalisations monumentales, clôt dans l'art égyptien le chapitre des grandes pyramides.

Egypte - Les pharaons - KHEOPS -

Publié à 11:58 par acoeuretacris Tags : Egypte
Egypte - Les pharaons - KHEOPS -

 

Khéops (ou Khoufou) (2590 à 2565 av. J.-C.), fils du roi Snéfrou, est un pharaon considéré par certains comme l'un des plus grands de l'histoire de l'Égypte antique. Il est connu pour avoir fait construire la grande pyramide de Gizeh, dont la construction prit vingt années, nécessitant 20.000 ouvriers, et est considérée de nos jours comme la perfection en terme de technique de construction et d'architecture des pyramides égyptienne.
Selon Hérodote (qui n'est pas un modèle d'exactitude, d'autant qu'il a visité l'Egypte 22 siècles plus tard) et les contes du papyrus Westcar (Nouvel Empire), à l'inverse de son père, le pharaon Snéfrou, Khéops était considéré comme un pharaon cruel et injuste envers son peuple. Cette réputation provient sans doute du fait que l'on imaginait mal un tel édifice être construit autrement que par des esclaves (vision inexacte reprise dans la Bible).

Or, de récentes découvertes, suite aux fouilles menées par Mark Lehner, sous l'autorité de Zahi Hawass, président du CSA (Conseil Suprême des Antiquités), ont révélé une ville des artisans et ouvriers à Gizeh. Il apparaît que ceux-ci étaient bien nourris, soignés et le cliché des esclaves menés au fouet est battu en brèche par les découvertes faites sur le terrain et dans les tombes. Le projet des pyramides était sans doute un projet fédérateur et un moyen politique et spirituel de réaliser l'unité des Deux Terres. À ces artisans et ouvriers spécialisés venaient se joindre une main-d'œuvre venue des villages de toute l'Égypte, sans doute de façon non permanente, et les villages contribuaient également à ce grand projet religieux en envoyant des vivres.

Khoufou construisit également des temples, en particulier il entama la construction du temple d'Hathor à Dendérah.

Egypte - Les pharaons - generalités

Publié à 11:45 par acoeuretacris Tags : Egypte
Egypte - Les pharaons - generalités

 

 Les pharaons

L'une des prouesses de la Civilisation Egyptienne Antique est d'avoir élaboré des formules picturales pour toutes les tâches majeures de son souverain. Les égyptiens pouvaient voir sur les murs des temples ce qu'était Phararon et ce qu'il devait faire. Sa mission principal étant de réunir les deux parties du pays.

Si elle était bien réelle pendant les guerres civiles qui sévirent durant les "périodes intermédiaires", il s'agissait à d'autres époques d'un devoir mythique: les égyptiens se sentaient menacés par le chaos et pharaon devait les sauver. Cet événement était représenté par l'unification de la Basse et de la Haute-égypte, symbolisé par deux plantes, une tige de papyrus et un lotus liés ensemble, ou par deux dieux qui bénissent le pharaon. Le titre de "roi de hausse et de basse-Égypte, toujours donné aux pharaons, montre l'importance de cette idée d'unification. Responsable de l'unification du pays et de sa protection, le maître des deux terres est aussi chargé d'assurer l'ordre universel.

La justice, la vérité, l'harmonie sont personnifiées par la déesse Maât dont la tête est surmonté d'une plume d'autruche, et qui est parfois représentée uniquement par cette plume.

Le pharaon apporte aux dieux une "petite Maât" sur la paume de ses mains, montrant qu'il ne veut pas abuser de son pouvoir et qu'en cas de litiges parmi ses sujets il cherchera la vérité. "Agis conformémentà maât tant que tu es sur terre", conseille un roi à son fils, "console celui qui pleure, n'opprime pas la veuve, ne chasse personne de la propriété de son père et ne fais pas de tort aux fonctionnaires dans leur emploi. Garde toi de châtier injustement et ne tue pas, car cela ne peut pas être utile."

Comme bien d'autres peuples, les égyptiens ont donnés une origine divine à leurs souverains et au début de l'ancien empire, les rois égyptiens étaient encore considérés comme des dieux. pharaon faisait aussi le plus grand prêtre et le seul interlocuteur possible pour les divinités.

Les 5 noms du roi

Le nom d'Horus
Ce nom sert à proclamer que pharaon est le successeur du dieu Horus qui était le premier pharaon selon une légende.

Le nom de Nebty
Ce nom sert à définir la nature du pouvoir royal de pharaon.

Le nom d'Horus d'or
Ce nom indique les grands principes et le programme du règne à venir.

Le Nysout-Bity
Nysout (le jonc) représente le sud. Bity (l'abeille), le nord. Ce nom, écrit dans un cartouche sert à définir pharaon comme roi des deux pays. Ce titre signifie "celui qui appartient au jonc et à l"abeille". On peut comparer ce nom à un prénom et Sa-Râ comme un nom propre.

Sa-Râ
C'est le fils de Râ. Il s'agit du nom donné à pharaon le jour de son couronnement. Ce nom est écrit dans un cartouche et c'est sous ce nom que nous connaissons le mieux les rois d'Egypte (Thoutmosis, Ramsès, Toutankhamon...).

Voici quelques grands pharaons
(par ordre chronologique)

IV ème dynastie (v 2613-2498)

Kheops 23ans
Khephren 25ans
Mykérinos 28ans

XVIIIème dynastie (v 1567-1320)

Ahmosis 1551-1526
Aménophis Ier 1526-1505
Thoutmôsis Ier 1505-1493
Thoutmôsis II 1493-1490
Hatshepsout 1490-1468
Thoutmôsis III 1504-1450
Aménophis II 1450-1425
Thoutmôsis IV 1425-1405
Aménophis III 1405-1367
Akhénaton (Amenophis IV) 1367-1362
Sémenkharé ?
Toutankhamon 1362-1352
Aï 1352-1348

XIX ème dynastie (1320-1200)

Horemheb 1348-1306
Séthi 1er 1306-1290
Ramses II 1290-1224
Meremptah 1224-1204
Séthi II 1204-1194
Amenmès 1203-1198
Siptah 1194-1188
Taousert 1188-1186

XX ème dynastie (1200-1085)

SethNakht 1186-1184
Ramses III 1184-1155
Ramses IV 1153-1146
Ramses V 1146-1142
Ramses VI 1142-1135
Ramses VII 1135-1129
Ramses VIII 1129-1125
Ramses IX 1125-1109
Ramses X 1109-1009
Ramses XI 1099-1070

XXXI ème dynastie (305-30)

Cléopatre VII 51-30

Cadeau de Dany...

Publié à 11:32 par acoeuretacris
Cadeau de Dany...

 

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Merci ma Dany....

Pour ce joli cadeau...

plein de tendresse...

et d'amitié...

ça me touche beaucoup...

gros bisous...

 

Pris chez Dinelou...

Publié à 09:19 par acoeuretacris
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Bonjour à tous...

Publié à 09:08 par acoeuretacris Tags : bonjour

image

 

Écrire...la vie

 

Écrire gémir pleurer
chaque mot chaque syllabe
écrire crier hurler
tes tourments tes souffrances
jusqu'à satiété jusqu'à en crever
meurtrissures déchirures, blasphèmes


dans la pénombre
la solitude du jour qui s'éteint
couler sur papier des rêves
des amours perdues
laisser comme signature
une tache rouge vomie par la plume
libérée enfin de son âme,
de son essence, de son destin


resurgir recommencer baisser la tête
s'humilier supplier sans espoir en vain
espérer rêver que vienne celui


Celui qui, osant défier les ténèbres
franchira l'Achéron
vers l'immensité d'un ciel sans fin


Celui qui ceindra ton front
d'une couronne d'étoiles
parsemées de perles de pluie
de perles de lune de perles de rêves


Celui qui fera éclore sur tes lèvres
le sourire du bonheur
le sourire de l'Amour


Pier de Lune

 

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A demain...

Publié à 20:50 par acoeuretacris Tags : bonsoir
A demain...

Je vous souhaite une belle et douce nuit...

 

peuplée de jolis reves...

 

gros bisous... à demain

 

Parcs, réserves... - Bangladesh. Les Sundarbans -

Publié à 16:32 par acoeuretacris Tags : réserves parcs
Parcs, réserves... - Bangladesh. Les Sundarbans   -
Les pêcheurs du Delta du Gange, lorsqu’ils rament, sur leurs embarcations de bois, au sein des mangroves, portent derrière la tête un masque représentant un visage humain. C’est l’unique moyen de défense dont ils disposent contre le tigre du Bengale qui, dit-on, n’attaque que de dos.

Danger : tigre du Bengale

On l’appelle ici « le mangeur d’hommes », non sans raison, il faut l’avouer. Lors des quatre premiers mois de 2000, les tigres ont tué 65 personnes.

Le danger « tigre » s’ajoute aux conditions déjà très précaires des habitants du Bangladesh. La pauvreté atavique est aggravée par les inondations cycliques des terres du delta du Gange.

Tigre du Bengale.

Ce problème a été pris en charge par plusieurs organisations. Des vies humaines sont en jeu et en parallèle, il faut également sauver le tigre du Bengale dont le delta du Gange est le dernier sanctuaire.

Les zoologues estiment que dans la région deltaïque de l’Etat du Bangladesh, il ne reste que 400 à 450 tigres. L’espèce est d’ailleurs classée dans la liste des espèces en danger établie par l’UICN.

La seule manière d’atténuer la menace pour la population est de préserver l’équilibre de l’écosystème.

Il faut éviter que des parcelles de territoire sauvage ne soient transformées en terres agricoles. 139 699 hectares sont officiellement protégés depuis 1977.

La réserve des Sundarbans

Le delta du Gange, où confluent les eaux du Brahmapoutre et du Meghna, formant le bassin du Bengale, est le plus vaste de la planète.

Prise depuis la navette spatiale Columbia, cette vue du delta du Gange montre la forêt de mangroves

Les îles sablonneuses qui le composent, partagées par des milliers de canaux, abritent la plus vaste forêt de mangroves du monde.

Le nom de la région, Sundarbans, provient de sundri, l’espèce de mangroves (Heritiera fomes) la plus commune du delta.

Pêche traditionnelle au Bangladesh.

Le climat est tropical et humide. Les précipitations annuelles avoisinent 2 790 millimètres, essentiellement concentrées lors des moussons de juin à octobre.

La région comporte une considérable variété d’espèces. Le rhinocéros de Java, le buffle d’eau et le gaur ont disparu des Sundarbans au début du 20e siècle.

Outre le tigre, on a répertorié 49 espèces de mammifères.

Coucher de soleil au Bangladesh.

Les principales proies du tigre sont les sangliers (20 000 environ) et les cerfs axis (80 000 environ).

On trouve également trois espèces de chats sauvages et des loutres. Ces dernières ont été domestiquées par les pêcheurs. Attachées à une corde, elles rabattent les poissons vers les filets.

Les Sundarbans sont également un sanctuaire ornithologique riche de 315 espèces d’oiseaux, dont 95 espèces aquatiques.

Les amphibiens et reptiles sont nombreux dont 19 espèces de serpents. Le python molure est l’une des espèces.

Python molure.

La faune marine revêt bien sur un grand intérêt pour la population. La vente de crabes, de homards et de langoustes est l’une des premières activités commerciales de la ville côtière de Chittagong.

Environnement - Caulerpa taxifolia . Caulerpa racemosa

Publié à 16:04 par acoeuretacris Tags : environnement
Environnement - Caulerpa taxifolia . Caulerpa racemosa
Caulerpa taxifolia . Caulerpa racemosa

Voici maintenant 25 ans que Caulerpa taxifolia a été observée à Monaco. Cette algue verte, baptisée algue tueuse par les médias, continue en 2009 sa progression malgré des actions menées localement.

L’autre algue envahissante, Caulerpa racemosa, est tout aussi dangereuse pour la biodiversité de nos fonds marins. Depuis 10 ans, cette caulerpe a entamé une expansion fulgurante qui semble ne pas pouvoir être stoppée.


Le bilan 2009 concernant la colonisation des littoraux de la Méditerranée de Caulerpa taxifolia  et Caulerpa racemosa n’est guère brillant.

Caractéristiques de Caulerpa taxifolia

Deux termes  souvent employés  ;
en voici les définitions :
  • Fronde : Feuille ou partie foliacée
  • Stolon : axe rampant ou tige rampante
Il existe environ 100 espèces d’algues du genre Caulerpa. Ces algues vertes évoluent dans les mers tempérées chaudes. En Méditerranée, Caulerpa prolifera est présente naturellement. Malgré son nom, cette algue n’est  pas une menace pour nos fonds marins. Les frondes de Caulerpa prolifera sont régulières et ressemblent à des feuilles d’olivier. Celles de Caulerpa taxifolia sont dentelées.

Colonie de Caulerpa taxifolia.

Caulerpa signifie en latin « axe » et « ramper » car l’axe ou tige de l’algue pousse en rampant.. « Taxifolia » car les feuilles ressemblent aux feuilles de l’If « Taxus ».
Caulerpa taxifolia  est originaire du sud-est australien. Cette très belle algue présente de multiples avantages pour les aquariums marins. C’est d’ailleurs ce qui explique qu’elle a été cultivée à partir des années 1970 dans différents aquariums européens.
Tout d’abord, elle est très décorative. De plus, elle sert d’aliment végétal aux poissons tropicaux.
L’aspect antiseptique et antibiotique de cette algue est bien connu des professionnels.


Enfin, elle permet l’épuration de l’eau. C’est une véritable pompe à nitrate et une excellente régénératrice de l’eau.

Caulerpa taxifolia est une algue décorative dans un aquarium.

Les études génétiques ont démontré que l’algue présente en Méditerranée est identique à la souche cultivée depuis 1970.
Pourquoi Caulerpa taxifolia est-elle si résistante en Méditerranée ? Parce que la souche cultivée présente des caractéristiques différentes des algues qui existent à l’état naturel. Cela signifie que les scientifiques se sont retrouvées face à une algue « inconnue » dont aucun équivalent existe dans la nature.
En effet, toutes les souches tropicales analysées sont différentes de la souche méditerranéenne.

Arrachées manuellement, les frondes de Caulerpa taxifolia se disséminent et engendrent de nouvelles colonies.
On peut donc en déduire que la souche originale a subi des modifications génétiques.

Caractéristiques de la souche méditerranéenne :

  • Elle évolue de 3 à 40 m de profondeur
  • Les frondes mesurent de 5 à 65 cm
  • Elle s’implante sur tous les types de fonds
  • Les eaux polluées ne la gênent nullement
  • Elle résiste au froid : environ 3 mois à 10°C
  • Elle peut survivre hors de l’eau environ 3 semaines
  • Son expansion reprend de plus belle dès que la température de l’eau dépasse 15°C
  • Elle ne se reproduit pas par voie sexuée mais par bouturage. Quand les frondes (tiges) sont cassées par arrachage ou par les courants, elles se disséminent et engendrent de nouvelles colonies un peu plus loin ou sur de longues distances. La dissémination s’effectue donc facilement grâce aux ancres de bateaux, aux filets de pêche et aux courants.

 

Classification: Règne: Plantae; Classe: Chlorophyceae; Ordre: Bryopsidales; Famille: Caulerpaceae

Caractéristiques de Caulerpa racemosa

Caulerpa racemosa est originaire du sud-ouest de l’Australie. Elle est très proche de Caulerpa taxifolia et elle aussi, résiste très bien au froid.

Cette algue verte se caractérise par des frondes assez courtes, inférieures à 15 cm. Les stolons forment un entrelacement très dense qui recouvrent entièrement les fonds marins et ressemblent à des grappes.

Caulerpa racemosa. Image wildsingapore

L’expansion de cette algue est encore plus rapide que celle de Caulerpa taxifolia et cela pour une raison essentielle :

  • L’algue se reproduit par voie sexuée et par bouturage

 

Bilan 2009 sur la colonisation des algues envahissantes
Caulerpa taxifolia

Actuellement, cette algue est présente sur les littoraux de 7 pays méditerranéens : Croatie, Espagne, France (sauf Corse), Italie, Monaco, Tunisie et Turquie.
En 1984, 1 m² de cette algue était implantée à Monaco. En 2000, les surfaces recouvertes étaient estimées à plus de 5 000 hectares.

En 2007, 8 610 hectares étaient colonisés.
En 2009, le bilan montre une stabilisation de l’expansion.
En France, les deux départements les plus touchés sont les Alpes Maritimes et le Var.

Caulerpa racemosa

Cette algue a été observée en Lybie en 1990 dans le port de Tripoli.
En France, cette algue a été aperçue pour la première fois en 1997 près de Marseille.
Depuis 1990, son expansion a été constante. En 2009, elle est présente sur les côtes de 14 pays méditerranéens :


Albanie, Croatie, Algérie, Chypre, France (Corse comprise), Grèce, Italie, Lybie, Malte, Espagne, Tunisie, Turquie, Monténégro et Monaco.


Elle s’est également installée en Atlantique, dans l’Archipel des Canaries.

En 2005, 8 070 hectares étaient colonisés. En 2009, c’est plus de 13 530 hectares qui sont touchés.
Le Littoral des Maures (Rayol Canadel, Cavalaire, La Croix-Valmer, Ramatuelle) est particulièrement touché par cette expansion qui a  littéralement explosé en 2007.
La présence des ces algues est un véritable fléau pour la biodiversité sous-marine et donc également pour la pêche.


Dans les zones contaminées, on a constaté une baisse de la biodiversité de 25%. Les poissons migrent dès que ces algues s’implantent dans un secteur.


C’est également un désastre pour la flore locale. Les ¾ des algues locales ont disparu.

Les colonies d'algues vertes détruisent la biodiversité.

On peut sans équivoque qualifier cette colonisation verte de catastrophe écologique majeure.

Les actions menées pour éradiquer les algues envahissantes

En 2009, on ne parle plus d’éradication qui s’avère d’ailleurs impossible mais de contrôle de l’expansion.
En Croatie, le gouvernement a été beaucoup plus dynamique qu’en France. Il a beaucoup plus rapidement réagi en mettant en place une méthode mécanique : la pose de bâches opaques.
Il s’agit tout simplement de recouvrir les colonies d’algues avec une bâche qui empêche la photosynthèse.
Cette méthode n’est pas la recette miracle mais elle permet à la Croatie d’avoir grandement ralenti l’expansion de la Caulerpa taxifolia.

En France, depuis 1984, on parle beaucoup mais sans mettre en œuvre des actions de grande envergure.
A l’époque, les médias se sont focalisés sur la recherche du coupable ce qui a faussé le vrai débat et provoqué une querelle d’experts, chacun tenant surtout à ne pas être tenu pour responsable du désastre.

L'éradication de Caulerpa taxifolia est aujourd'hui impossible.

Depuis, aucun gouvernement n’a pris avec séreux les choses en main. Aujourd’hui, les actions menées le sont localement et grâce à la bonne volonté de certaines communes, de centres de plongées et de diverses associations.
En Corse, des centres de plongées s’investissent pour tenter de ralentir l’expansion de la Caulerpa racemosa. On peut également citer la commune de Sainte-Maxime qui s’est beaucoup investie de puis 9 ans grâce à une équipe de 12 personnes.


D’autres actions locales sont menées au Pradet, par exemple. Cette liste n’est bien sûr pas exhaustive.

Caulerpa taxifolia en aquarium

Les principales méthodes utilisées dans les différents pays sont :

  • Arrachage manuel
  • Traitement chimique sélectif par couverture de cuivre
  • Bâchage
  • Lutte biologique

 

L’arrachage ne peut être effectué que par des équipes entraînées et équipées. Si vous pratiquez la plongée sous-marine, n’arrachez jamais ces algues. N’oubliez pas qu’elles se reproduisent par bouturage.

Caulerpa taxifolia en Méditerranée.

Le cuivre est utilisé pour l’éradication de cette algue car c’est un algicide qui est capable, par ses propriétés, de les détruire.


Plusieurs méthodes ont été mises au point mais aucune ne permettra une éradication totale.

Dans le cadre de la stratégie de contrôle, on étudie également la solution qui consisterait à introduire des prédateurs naturels de ces algues.


Concernant la Caulerpa taxifolia, une petite limace tropicale, Elysia subornata, pourrait être un atout précieux.

Elysia subornata.

Cette limace se reproduit très vite, soit 400 œufs par semaine. Elle se nourrit exclusivement de cette algue et de rien d’autre.


Chaque limace peut avaler une fronde par jour au minimum. Par contre, Elysia subornata ne survit pas à une température inférieure à 15°C.

Elysia subornata.

Son éventuelle utilisation ne pourrait donc s’effectuer qu’une partie de l’année. Encore faut-il être certain que cette introduction ne se révèle pas, à long terme, plus néfaste que salutaire. Il est toujours dangereux d’introduire des espèces « exotiques » dans un milieu sans en connaître les conséquences.