Egypte - Les pharaons - Ramsès III -

Publié à 14:40 par acoeuretacris Tags : Egypte
Egypte - Les pharaons - Ramsès III -

 

Ramsès III fut pharaon de 1184 à 1153 av. JC
(ou à partir de 1198 selon les sources). Il est l'enfant du pharaon Sethnakht premier roi de la vingtième dynastie et de Tiy-Merenanet. Il accède au trône, couronné à thèbes, après une période de corégence avec son père.

Ses noms de couronnement sont:

Horus vivant: Taureau puissant à la royauté grandiose.
Les deux souveraines: le roi aux grands jubilés comme Tatenen.
Horus d'or: Riche en années comme Atoum, le monarque qui protège l'Egypte et lie les pays étrangers.
Le roi de Haute et Basse Egypte: Ousermaâtré, aimé d'Amon.
Le fils de Ré: Ramsès, régent d'héliopolis.
Ramsès III en l'an 5 de son règne doit tout d'abord faire face à une coalition Lybienne. Celle ci est due au fait que le roi voulut imposer aux Lybiens un chef éduqué en Kemit. La tribu de Mashouesh (ou Mechouech) fédère les tribus Lybienne ainsi que les Tjehenou, les Seped et les Libou. La bataille qui eut lieu près de Het-shâ fut en faveur de Ramsès III. Ensuite ce dernier installe des tribus Lybienne en Egypte pour favoriser les échanges. Les avantages de cette politique furent finalement discutable.

Le sud est fermement maintenu par les démonstrations de force qu'y mène pharaon.

Par la suite Ramsès III dut se mesurer à une menace beaucoup plus appréciables. Le Moyen Orient est déstabilisé par l'ensemble de peuples nomades appellés "peuple de la mer". Des comptoirs Phéniciens sont conquis comme Ougarit et Karkemish. L'empire Hittite se dissout ( une nouvelle civilisation apparait: la Phyrgie). La Syrie, ce qui deviendra la Palestine, Chypre, la Cilicie et le pays d'Amourrou sont aussi en difficultés.

Extrait du papyrus Harris:

"...Les peuples étrangers ont complotés dans leurs îles. Ils se mirent en mouvement et se répandirent en combattant. Aucune nations ne purent leurs résister..."

Finalement une invasion des peuples de la mer a lieu en Egypte en l'an 8. L'ennemi passe par l'Est par Canaan et par la mer. Ce conflit est connu par les inscriptions du temple des millions d'années de Ramsès III à Médinet Habou (ou Médinet Habu). Ce dernier se situe sur la butte sacrée de Djemê qui se trouve sur la rive gauche de Thèbes. Ce temple bati comme une forteresse et relatant les exploits de pharaon pose cependant quelques questions. Certains égyptologues se demandent si la situation du Moyen Orient n'est pas exagéré pour faire resortir l'aspect "dernier espoir" de l'Egypte. Cela rapelle quelque peu les récits de la bataille de Kadesh de Ramsès II dont l'objectivité est mis en doute au profit d'un symbole religieux.

"...Il pénètre au milieu de centaines de milliers, le vaillant qui en étandant son bras, place sa flèche à l'endroit qui souhaite, taureau combattant au coeur ferme..."

Quoi qu'il en soit, Ramsès III utilisa massivement sa flotte pour contrer l'attaque des peuples de la mer. Cette stratégie semble innovante pour l'époque. La victoire sera pour Ramsès III. Des tribus de Philistins créeront par contre la Palestine ce qui posera encore des problèmes à l'Egypte.

Mais en l'an 11, les tribu Lybiennes sous le commandement de Kaper réiterrent leur offensive. Elle sera rapidement écrasée.

Après toutes ces opérations défensives, pharaon décide de se tourner vers l'Asie. Il veut récupérer les anciennes provinces de l'Egypte. Il pousse jusqu'en Syrie et amourrou mais ne parviendra pas à envahir la Palestine. On sait qu'il prendra quatre cités majeures sous influence Hittite dont Tounip.

Maintenant nous nous intérresserons à un autre plan, Ramsès III épouse Isis qui est d'origine Asiatique. De leur union naîtra le futur Ramsès IV.

Le clergé d'Amon lui est toujours en pleine expansion sous le contrôle de Bakenkhonsou, le grand prêtre d'Amon. Leur pouvoir sera telle qu'à la fin de l'époque Ramesside nous aurons une dynastie de roi issu du clergé d'Amon.

Nous avons connaissance de deux complots sous le règne de Ramsès III. Le premier est effectué par le vizir de Basse Egypte à Athribis. Il en arrive à occuper le temple d'Horus puis est maté. Le deuxième est connu par le papyrus judiciaire de Turin. C'est la conspiration du harem, des proches de Pharaon sous la coupe de l'épouse secondaireTiy qui voulait mettre sur le trône son fils nommé Pentaour tente de le supprimer.

Finalement nous pouvons dire que le règne de Ramsès III qui eut une forte activité militaire marque un trait dans la chronologie Egyptienne. Il est considéré en général par les égyptologues comme le dernier grand pharaon (avec toute la subjectivté que cela comporte...)

Egypte - Les pharaons - Mérenptah -

Publié à 14:38 par acoeuretacris Tags : Egypte
Egypte - Les pharaons - Mérenptah -

 

Mérenptah, 13e fils de Ramsès II, exercait des responsabilités éminentes à la tête du royaume dès l'an 40 de son père. Il est déjà âgé lorsqu'il devient roi.

L'Egypte en péril

En l'an 2 de son règne, il mandate un recensement général des biens des temples.

En l'an 5, l'Egypte doit faire face à une invasion menée par les Libou, dirigés par leur chef, Meryey. Ceux-ci viennent probablement du Sud-Ouest, pénètrent en Moyenne Egypte et traversent le Nil. Ils trouvent des alliés parmi les "Peuples de la mer", et peut-être aussi parmi des populations déjà installées dans le Delta. Ils sont en tout plus de 10 000. Des villes sont assiégées. Dans le même temps, des révoltes éclatent en Nubie et au Levant.

Il faut un an pour que les armées égyptiennes parviennent à vaincre. Aucun envahisseur n'avait atteint la Vallée du Nil depuis le règne d'Ahmosis.

Une victoire éternisée dans la pierre

Au cours de ses 9 ou 19 années de règne (plus haute date des documents : an 10), Mérenptah se réattribue un nombre considérable d’œuvres antérieures (notamment d'Amenhotep III), peut-être afin d'invoquer la puissance d'ancêtres prestigieux.

Memphis, que Mérenptah affirme avoir délivré d'un siège, fait l'objet d'une attention particulière : des constructions sont attestées dans le temple de Ptah ; un palais, découvert en 1914, y est aussi édifié. A Héliopolis, deux colonnes en granit rose, sans doute purement décoratives, ont été retrouvées. Elles commémoraient la victoire sur les Libou. Plusieurs monuments ont également été mis au jour à Athribis, dont une stèle sur le même thème. La capitale dynastique, Pi-Ramsès, a dû aussi être embellie ; quelques restes transportés à Tanis par la suite en témoignent.

En Haute Egypte, il fait bâtir à el-Babeyn et Hermopolis Magna (Achmouneïn). Dans le temple d'Amon-Rê à Karnak, il décore la cour du VIIe pylône, notamment par une grande inscription datée de l'an V, relatant la victoire du roi. A Thèbes-Ouest, Mérenptah fait édifier un temple funéraire aujourd'hui presque entièrement arasé, découvert par W. M. F. Petrie en 1896. Ce temple contenait une version complète de la stèle dite "d'Israël", fameuse car comportant ce qui est encore aujourd'hui la plus ancienne référence à Israël, dont le nom figure simplement dans une longue énumération de nations vaincues.

Cependant, l'éclat du règne ne se limite pas aux prouesses guerrières et à leur mise en scène. Les oeuvres littéraires sont particulièrement florissantes : Pentaour chante la bataille de Qadesh, le Conte des Deux Frères est composé.

Mérenptah est enterré dans la tombe n°8 de la Vallée des Rois. Ses reliefs sont peints et particulièrement soignés. Son troisième sarcophage, en granit rose, a plus tard été transporté à Tanis pour être réutilisé par Psousennès I, à la XXIe dynastie.

A sa mort, le royaume entre en crise de succession. Le prince héritier, Séthy II, est contesté par un rival, Amenmès.

Egypte - Les pharaons - Néfertiti -

Publié à 14:36 par acoeuretacris Tags : Egypte
Egypte - Les pharaons - Néfertiti -

 

"La Belle est Venue"

Épouse d'Akhenaton avant que celui-ci ne devienne roi, elle est célèbre surtout pour sa beauté, immortalisée dans les splendides bustes du Caire et de Berlin, oeuvres du sculpteur Djéhoutymès. 0n ne sait pas grandchose de ses origines. On pense que sa nourrice et préceptrice Tiye ainsi que son époux Ay (qui, ensuite, devint pharaon) furent, en fait, ses parents. La chose n'est pas tout à fait sûre, mais elle est possible. D'ailleurs, en Égypte ancienne, il était fréquent que les parents des personnages royaux dont l'origine était éloignée de la famille régnante n'évoquent pas la parenté. L'essence divine était transmise à l'épouse royale et transgressait les liens du sang. À sa naissance, Néfertiti portait un autre nom que nous ignorons. Quant à l'hypothèse selon laquelle Néfertiti était une princesse du Mitanni, elle semble, aujourd'hui, définitivement abandonnée. Elle fut, en fait, la souveraine le plus souvent placée sur le même plan que le pharaon.

On estime qu'elle exerça une influence considérable afin d'encourager le culte d'Aton et la philosophie atonienne de son mari. Elle est en effet représentée sur les monuments aux côtés de son époux à l'occasion de toutes les cérémonies officielles. Une représentation la dépeint - chose exceptionnelle - en train de massacrer des ennemis, dans une iconographie généralement réservée au souverain. À Karnak, une allée bordée de sphinx faisait se succéder la tête du roi et celle de Néfertiti. Les scènes de sa vie privée sont, elles aussi, exceptionnelles et sont caractéristiques de l'art amarnien. Différents aspects de sa vie à la cour sont représentés : sur un char aux côtés de son époux qui l'embrasse affectueusement, à la «fenêtre des apparitions», en train de se montrer à la foule et de récompenser les méritants, ou encore dans son intimité, en compagnie du mari et de ses filles, ou lors d'un repas avec Tiye, sa belle-mère.

La reine donna sept filles à Akhenaton. L'hypothèse selon laquelle les deux dernières étaient celles d'un amant (peut-être le sculpteur royal Djéhoutymès) n'est pas impossible, mais relève plutôt du domaine des «archéo-commérages». La reine fut un personnage influent et de premier plan jusqu'à l'an XII du règne, date à laquelle elle disparut de la scène publique. Les nombreux objets portant le nom de Néfertiti retrouvés dans le «Palais Nord» (en réalité, il s'agissait probablement de l'opet royal) font penser à un retrait de la vie publique pour des raisons privées, comme les morts successives de certaines de ses filles. L'incertitude plane aussi en ce qui concerne sa sépulture : on sait que la tombe de la reine était une aile de celle du roi, dans le fameux «Wadi Royal» d'Amarna, mais on ne sait pas si la reine y reposa, car la tombe fut retrouvée saccagée. Cependant, l'hypothèse la plus plausible est celle selon laquelle Akhenaton reposait à Amarna et qu'à la mort de Néfertiti, son corps fut disposé à côté de celui de son époux. On ignore également si les dépouilles ont été détruites lors de la profanation ou si elles ont été transférées à Thèbes lorsqu'Amarna fut abandonnée.

Egypte - Les pharaons - Akhénaton -

Publié à 14:33 par acoeuretacris Tags : Egypte
Egypte - Les pharaons - Akhénaton -

 

Akhénaton

Amenhotep IV, dont la cogérance avec Amenhotep III est discutée, règne seul à partir de 1378/1352 et se fait couronner à Karnak, signe qu'au départ, il n'était pas en lutte ouverte avec le clergé d'Amon-Rê. Il entreprend d'ailleurs un programme de construction traditionnel.
Il épouse sa cousine Nefertiti, fille de Ay et de Tiy II, donc petite fille de Youya et Touya. Amenhotep IV et Nefertiti forment un couple encore plus étroitement lié politiquement que celui d'Amenhotep III et Tiy. Comme eux, ils sont associés dans les cérémonies, mais, chose nouvelle, l'art officiel les représente dès le début dans des scènes familiales jugées jusque là trop intimes pour être montrées.

C'est en l'an 2 de son règne qu'Amenhotep IV donne à Aton la place qu'occupait Amon-Rê. En l'an 5 de son règne, il procède à la fondation de la nouvelle capitale qu'il appelle Akhetaton, " l'Horizon du Disque " et marque le site de quatorze stèles frontières.

La réforme religieuse

Depuis le début de la XVIIIe dynastie, la montée des cultes héliopolitains tend à concentrer autour de Rê la création et l'entretien de la vie, sans toutefois écarter les autres dieux. Il serait donc exagéré de parler de monothéisme mais plutôt d'une fusion de compétences multiples dans le Créateur par excellence qu'est le soleil.
Amenhotep IV choisit d'en adorer l'aspect sensible, le Disque. Le résultat donne un ton universaliste qui présente les apparences du monothéisme.
L'originalité d'Akhenaton est d'avoir fourni une image facile à appréhender en évitant le détour par le clergé spécialisé, seul capable de servir d'intermédiaire entre les hommes et un dieu impénétrable. Aton permet la perception immédiate du divin, par opposition à Amon, le dieu " caché ".
Le Disque est une forme du Créateur dont le roi est l'équivalent terrestre. Il prend également en charge les morts, même si Osiris reste à l'honneur.

L'impact de cette réforme sur la population est quasiment nulle. D'abord parce que la Cour se confine très vite à Akhetaton. Ensuite parce que le peuple, écarté de ce qui se passait dans les palais et les temples, continue à vivre sur les bases religieuses traditionnelles.


L'originalité de l'image d'Akhenaton est moins importante qu'on ne pourrait le croire. Il conserve tout l'apparat phraséologie de ses prédécesseurs. Ainsi, il se fait représenter en train de massacrer des ennemis vaincus. Il ne touche pas aux structures de l'administration. Sur le plan politique, sa " révolution " renforce l'absolutisme théocratique : le roi est l'intermédiaire obligé entre les hommes et le Disque.

La réforme a des effets dans deux domaines surtout : l'économie et l'art.
Akhenaton ferme certains temples ou limite leurs activités et rattache les biens cléricaux à la Couronne. La construction de la nouvelle capitale et des nouveaux temples se fait au détriment de l'économie en général et de l'économie divine en particulier.

Les conséquences de l'atonisme sur les arts et les lettres sont plus spectaculaires et plus durables. Une plus grande liberté se manifeste dans les œuvres contemporaines, surtout dans les compostions poétiques : hymnes et litanies divins et royaux. La langue parlée est introduite dans les textes officiels et dans les grandes œuvres.
Dès le règne d'Amenemhat III, l'idéalisme officiel cède le pas à un réalisme plus sensuel qui n'hésite pas à souligner les formes du corps par des techniques comme celle du " drapé mouillé ". Ce traitement plus généreux des volumes apparaît aussi dans le dessin où l'usage de la ligne est moins rigoureux, l'emploi des couleurs plus souple.
La mode évolue également : nouveaux costumes, nouvelles coiffures…

Des détails stylistiques sont caractéristiques de la période : l'inclinaison de l'œil dans l'orbite et l'étirement des lignes qui produira les fameux yeux " en amandes " d'Akhenaton, les plis dans le cou, les oreilles percées, etc.
Akhenaton radicalise la tendance pour lui-même et sa famille dès la deuxième année de son règne en poussant le réalisme jusqu'à la caricature : l'affaissement des chairs prend une apparence pathologique.
Au fil des ans, le trait s'adoucit et, à la fin du règne, les études d'après nature l'emportent, comme la célèbre tête de Nefertiti de Berlin.
De nouveaux thèmes apparaissent : l'image de la famille, omniprésente dans toutes les scènes, y compris et surtout celles du culte.

La famille royale

La construction et la première occupation de la ville se font entre l'an 5 et l'an 6 du règne d'Akhenaton.
En l'an 12, la reine Tiy s'installe à la cour d'Armana. Cette installation a été interprétée comme la preuve qu'Akhenaton n'a régné seul qu'à partir de cette date.
Cette même année, l'une des six filles du couple royal, Mékétaton, meurt.
Nefertiti semble jouer un rôle moins important après l'an 12. Elle se serait même séparée de son mari si l'on en juge que l'une de ses filles, Méritaton, la remplace dans les cérémonies auprès du roi.
Les trois années de la fin du règne sont troubles : le pays est livré aux persécutions anti-amoniennes qui se traduisent par le martelage des noms du dieu, martelage que subiront à leur tour Akhenaton et son dieu quelques années plus tard.
Peut-être y a-t-il eu une corégence avec Néfernéférouaton? Smenkhkarê a d'ailleurs été attesté comme roi, son règne devant se situer entre ceux d'Akhenaton et de Toutankhaton pour une durée possible de deux ans. Le corps de Smenkhkarê a été retrouvé dans une tombe qui lui a été consacrée dans la Vallée des Rois. Tout indique qu'il s'agit d'un réensevelissement hâtif. Dans cette tombe, on a retrouvé d'autres restes qui sont peut-être ceux de la reine Tiy.
On pense généralement que toute la famille royale a ainsi été transférée sous le règne de Toutankhamon.

L'Horizon d'Aton

Il est probable que Smenkhkarê puis Toutankhaton étaient des cousins ou des neveux d'Akhenaton qui légitimèrent leur montée sur le trône en épousant chacun l'une des filles du roi.
Lorsqu'il succède à Smenkhkarê, Toutankhaton est âgé d'environ neuf ans. Il épouse la princesse Ankhesenpaaton. Très rapidement, il quitte Amarna pour Memphis. La ville d'Akhetaton est abandonnée après seulement une trentaine d'années d'existence.

La revanche d'Amon

Le retour à l'orthodoxie amonienne se fait sous Toutankhaton, probablement sous l'influence du divin père Ay.
Le jeune roi commence par changer son nom en Toutankhamon. Il meurt à environ dix-neuf ans sans avoir eu d'enfant de son épouse Ankhesenamon : avec lui s'éteint la lignée d'Ahmosis. Sa veuve supplie le roi hittite Suppiluliuma de lui envoyer un de ses fils pour l'épouser et en faire le pharaon d'Egypte. Le prince n'arrivera jamais et l'union entre les empires hittites et égyptiens ne se fera pas.

Ankhesenamon épouse peut-être le vizir de son défunt mari, Ay qui, lui-même, ne régnera que durant quatre ans.

La réelle coupure dynastique a lieu lorsque le commandant en chef de l'armée, Horemheb, prend le pouvoir et se présente comme restaurateur de l'ordre établi.
Il fut un grand constructeur, surtout à Karnak. Après vingt-sept ans de règne, il sera enterré à Thèbes, dans la Vallée des Rois. N'ayant pas d'héritier mâle, Horemheb transmet le pouvoir à un autre militaire, un général originaire du Delta qui va fonder une nouvelle dynastie, celle des Ramsès.

Egypte - Les pharaons - Aménophis III -

Publié à 14:29 par acoeuretacris Tags : Egypte
Egypte - Les pharaons - Aménophis III -

 

Aménophis III

La famille :

Fils de Thoutmosis IV (Menkhépérourê) et de la reine Moutemoia, dont les origines sont encore incertaines. Certains voient en elle une princesse du Mitanni, d'autre la princesse (ou reines) Iaret. Une hypothèse récente l'apparenterait à Tiyi , mais fut écarté par son auteur. On connaît à Aménophis plusieurs frères et sœurs :

-les princes :

Amenemhat : connu grâce à des vases canopes retrouvés dans la tombe de son père.
Âakhépérourê : connu grâce à deux graphitos sur le rocher de Konosso.
Saatoum : connu grâce à une stèle le représentant avec son " père nourricier " et la femme de celui ci : Méryrê et Bakhétamon. Grâce à toutes ses informations, on connaît maintenant le nom d'une nièce d'Aménophis III : Nebitia.
Ahmès ?: Ce personnage appartient à la classe des très hauts fonctionnaires, ses taches vont de chefs du trésor, à prêtre, en passant par chancelier et chef des travaux du roi. La biographie mentionne aussi le titre de prince héréditaire….

-Les princesses :

Tiâa : Elle est connue grâce à une étiquette rédigée lors du déplacement des momies, sous la XXIème dynastie, par les prêtres. On lui connaît aussi une nourrice du nom de Méryt, l'épouse de Sebekhotep I, lui-même éducateur.
Pyihia : Connue, elle aussi grâce à une étiquette de momie.
Tanoutamon : Fut identifiée grâce à un vase canope, portant son nom, retrouvé dans la tombe de son père.
Imenemipet : Seulement connue grâce à un témoignage dans la tombe d'un noble de la cour.

L'enfance du roi :

Proclamé né à Thèbes, il est possible que le futur Aménophis II soit né à Memphis ou à Medinet el-gourob. Cette attestation a sûrement eu un but théologique. Il est présenté comme l'aîné des enfants royaux, et donc comme l'héritier du trône. Son " père nourricier " fut sûrement Heqaerneheh, dont le père de ce dernier, Heqarechou, n'était autre que le précepteur de Thoutmosis IV. Un certain Sebekhotep lui succède dans cette fonction, et devient le percepteur d'Aménophis ; qui en plus de lui enseigner les bases du gouvernement et l'art de la guerre, joue auprès du prince le rôle de père.

Le couronnement :

Mort à Memphis, Thoutmosis IV avait entre 25 et 40 ans (selon les estimations) ; avec lui moururent, à peu de temps près, le prince Amenemhat et la princesse Tanoutamon. Accompagné de sa mère, l'enfant-roi présida les funérailles. Il fut couronné à Memphis, vers l'âge de 12 ans, il reçut quatre noms, qui complétèrent sa titulature royale :

Nom d'Horus : " Taureau puissant, apparaissant en Maât "
Nom des deux maîtresse : " celui qui établit les lois et apaise les deux terres "
Nom d'Horus d'or : " Grand en puissance, vainqueur des asiatiques ".
Nom de roi de Haute et Basse Egypte : " Nebmaâtrê "
Nom de fils de Rê : " Aménotep, prince de Thèbes "

Il est probable que se soit à ce moment que le nouveau pharaon prit pour épouse la jeune Tiyi, qui devait avoir son âge.

La politique intérieure :

Aménophis décide de nommer son beau-frère Aanen au rang de second prophète d'Amon, ce qui lui permit de contrôler un peu plus le clergé qui ne perdait pas sa puissance et son autorité. Il suivit la politique de son père, et honora le disque solaire Aton. Des textes évoquent Thoutmosis IV comme " le maître de ce qu'encercle Aton ". A Héliopolis, apparaissent des traces du culte du disque solaire. En l'an 11 de son règne, Aménophis III décida de faire creuser un lac pour la reine Tiyi. Ce geste fut surtout dû à des raisons pratiques. Il se situait dans la région d'Akhmîm. En l'an 29, il déplaça la cour à Thèbes, et y édifia un palais : " palais du rayonnement d'Aton ". (Malgatta). Cet immense et merveilleux palais était appelé " Maison de l'allégresse ". Il était composé de trois appartements royaux, celui du roi, de la reine Tiyi et de la princesse Satamon. En l'an 30, Aménophis célébra la première fête-sed, durant laquelle, il se proclama " roi vivant de l'Egypte, incarnation du dieu-soleil sur Terre ". C'est aussi à ce moment que sa fille Satamon fut nommée grande épouse royale. C'est en l'an 32, que Moutemouia parti rejoindre le royaume d'Osiris, ainsi que Aânen, qui l'avait rejoint un an plutôt. La deuxième fête-sed du pharaon se célébra en l'an 34, sa fille Isis reçu le titre de " grande épouse royale " La troisième fête-sed eu lieu en l'an 37, affaiblit, le roi comptait sur cette cérémonie pour lui redonner de la force.

Politique étrangère :

La seule campagne qu'Aménophis mena à la frontière Sud, avec le vice-roi Mérymès fut immortalisé sur trois stèles. A size ans, pharaon mit fin à une rébellion, et fit 30 000 prisonniers. En l'an 10, Aménophis III conclue un traité de paix avec le Mitanni, en épousant la princesse Kiloughépa, la fille du roi Shouttarna II. Cet événement fut relaté sur un scarabée commémoratif. Plus tard, il épousa une autre princesse étrangère du nom de Taduhepa, qui fut peut-être épousé ensuite par Akhenaton (sous le nom de Kiya ?).

Monuments édifiés :

A Karnak, Aménophis acheva le sanctuaire destiné à la barque d'Amon Rê. Il édifia le troisième pylône, ainsi que le dixième, qu'il acheva par deux statues, dont l'une était la plus colossale de l'Egypte antique. En l'an 25, commencèrent les travaux du sanctuaire du sud : Louxor. Au départ, Hatchepsout avait édifié un petit temple, en l'honneur d'Amon ; c'est autour de celui ci qu'Aménophis érigea un monument beaucoup plus ambitieux. Une grande allée de sphinx relierait le temple de Karnak à celui de Louxor. A partir de l'an 30, débutèrent les édifications de nombreux temples, tels ceux d'Hebenou, d'Eléphantines,… En l'an 31, Aménophis entreprit la construction de son temple de " millions d'années ", dont aujourd'hui il ne reste plus rien, sauf les deux colosses de Memnon.

La tombe:

Commencée sous le règne de Thoutmosis IV, la tombe d'Aménophis III est l'une des plus grande de la vallée des rois. Deux pièces identiques étaient sûrement destinées aux grandes épouses Tiyi et Satamon. Toutes les parois de la demeure d'éternité n'ont pas été décorées, on peut penser à un manque de temps, mais il est plus probable que ceci fut fait exprès. Un immense sarcophage contenait la momie royale, il n'en reste aujourd'hui que je couvercle, brisé en plus de 50 morceaux. Trois chambres funéraires contenaient un très riche mobilier funéraire, qui malheureusement fut pillé.

Les grands personnages du règne :

Amenhotep, fils d'Hapou : Maître d'œuvre, intendant de la princesse Satamon.
Inéni Aânen : deuxième prophète d'Amon à Karnak, frère de la reine Tiyi.
Khéraouef : intendant de la reine Tiyi.
Mérymès : Vice-roi de Koush
Ramosé : Vizir du Nord, chef des prêtres de Haute et Basse Egypte.

Egypte - Les pharaons - AMENHOTEP II -

Publié à 14:27 par acoeuretacris Tags : Egypte
Egypte - Les pharaons - AMENHOTEP II -

 

AMENHOTEP II Aakhépérourê (1425-1401)

Nom d'Horus : "Taureau puissant à la grande force", "Taureau puissant aux cornes acérés"

Horus d'or : "Celui qui s'empare de tous les pays par la force"

Amenhotep II est le fils de Thoutmosis III et de sa seconde épouse Hatchepsout II Mérirê. Son père l'associe au trône deux ans avant de mourir. Le nouveau pharaon se distingue surtout par sa grande force physique qu'il aime mettre en valeur. Il excelle notamment dans le maniement des armes et le tir à l'arc. Le roi est aussi un grand chasseur. Il exerce sa bravoure en chassant le lion à pied dans le désert.

Amenhotep fait preuve d'une cruauté assez inhabituelle de la part d'un roi d'Egypte. Lors de sa première campagne en Syrie en l'an trois de son règne, il écrase une révolte au Naharina et s'empare de la ville de Qadesh. Il tue de ses propres mains sept princes syriens et fait suspendre leurs dépouilles aux mur de Thèbes et de Napata à titre d'exemple.

En l'an sept et neuf de son règne, il repart en campagne contre le Mitani suite à une nouvelle révolte des princes syriens mais ne parvient pas à reprendre le contrôle du Nord du pays. Amenhotep pille le Retenou et ramène en captivité 3600 Apirou que les historiens identifient aux Hébreux dont la présence en Egypte est attestée depuis Thoutmosis III (tombe de Pouiemrî et d'Antef).
La paix règne en Nubie surveillée par le compagnon d'arme du roi, Ousersatet. Amenhotep réalise un certain nombre des décorations dans le temple de Kalabcha et poursuit la construction du temple d'Amada. Il entreprend également des travaux à Karnak, Médamoud, Tôd et Ermant.

Amenhotep II meurt après avoir règné 24 ans sur l'Egypte. Son temple funéraire a aujourd'hui disparu. Sa tombe, construite dans la Vallée des Rois, possède sur ses murs une version complète de l'Amdouat. Sous la XXIe dynastie, elle a servi de cachette pour les momies de Thoutmosis III, Mineptah-Siptah, Séthi II, Sethnakht, Ramsès III et Ramsès IV.

Egypte - Les pharaons - Thoutmôsis IV -

Publié à 14:25 par acoeuretacris Tags : Egypte
Egypte - Les pharaons - Thoutmôsis IV -

 

Thoutmôsis IV

Retrouvée entre les pattes du Sphinx de Guizeh, la stèle du Songe du prince Thoutmôsis IV, dite stèle du Sphinx, raconte une histoire arrivée au prince, fils d'Aménophis II. Après une promenade dans le désert, Thoutmôsis s'installe près du Sphinx et s'endort. Dans son sommeil, Rê-Harmachis, le Sphinx lui-même, lui apparaît et lui demande d'ôter le sable qui l'ensevelit petit à petit. Puis, il dit « Alors, tu porteras la couronne blanche et la couronne rouge... la terre sera tienne dans sa longueur et dans sa largeur et ce sur quoi brille l'œil du Maître du Tout » Alors, Thoutmôsis fait ce que lui avait demandé le dieu et plus tard, bien que n'étant pas l'héritier légitime, il accède au trône et devient Thoutmôsis IV.

« Thoutmôsis était encore un jeune homme, comparable à l'enfant Horus dans les marais de Bouto ; sa beauté égalait celle d'Horus protecteur de son père et l'on voyait en lui le dieu lui-même (...) Ce qui faisait ses délices, c'était de se distraire sur le plateau désertique de Memphis, à ses extrémités Sud et Nord de tirer la flèche sur une cible de cuivre, de chasser le lion et la gazelle, de courir sur son char, avec des chevaux plus rapides que le vent, en compagnie de l'un ou de l'autre de ses serviteurs, mais à l'insu de tout le monde... Un jour parmi les autres, le prince royal Thoutmôsis était venu se promener à l'heure de midi, il s'assit à l'ombre de ce grand dieu (le grand sphinx) et le sommeil et le rêve s'emparèrent de lui au moment où le soleil était à son plus haut point. Il constata que la Majesté de ce dieu sacro-saint parlait de sa propre bouche, comme un père qui s'adresse à son fils »« Regarde-moi, jette les yeux sur moi, ô mon fils Thoutmôsis ; je suis ton père Harmachis-Khépri-Rê-Atoum. Je t'accorde ma royauté sur terre, à la tête des vivants. Tu porteras donc couronne blanche et couronne rouge sur le trône de Geb, le dieu héritier ; à toi sera le pays, dans sa longueur et sa largeur, ainsi que tout ce sur quoi l'œil du seigneur universel répand sa lumière. Tu recevras les aliments des Deux Terres, ainsi qu'un abondant tribut de tout pays étranger, et une durée de vie comportant un long temps d'années... Mon visage est tourné vers toi, et mon cœur vole vers toi ; vois l'état où je suis, et mon corps douloureux, moi le maître du plateau de Guizeh ! Le sable du désert sur lequel je trône s'avance vers moi ; aussi dois-je me hâter de te confier la réalisation de mes voeux, car je sais que tu es mon fils qui vas me protéger : approche, vois, je suis avec toi, et je suis ton guide. A peine eut-il achevé ces mots que le prince royal s'éveilla, parce qu'il venait d'entendre ce discours (...)Il reconnut que c'étaient les paroles de ce dieu, et il garda le silence en son cœur. »

Traduction de Serge Sauneron, « Les songes et leur interprétation », in coll.

Egypte - Les pharaons - Thoutmosis III -

Publié à 14:22 par acoeuretacris Tags : egypte
Egypte - Les pharaons - Thoutmosis III -

 

Momie de Thoutmosis III (The Royal Mummies, E. Smith)

THOUTMOSIS III (1504-1450)

A la mort de la reine Hatchepsout, Thoutmosis III qui avait été écarté du pouvoir pendant presque 20 ans monte enfin sur le trône. Ce pharaon, dont le début du règne fut brimé par les prétentions de sa belle-mère, se révèle très vite être l'un des plus grands pharaons que l'Egypte ait connu. Les talents militaires dont le roi fait preuve laissent à penser qu'il a vécu sa mise à l'écart au sein de l'armée égyptienne.

Dès son avènement, Thoutmosis doit faire face à une coalition menée par le prince de Qadesh, ville de Syrie qui se situe sur l'Oronte, et le roi du Mitanni dont le royaume se situe entre le Tigre et l'Euphrate. Le rétablissement de l'autorité égyptienne sur l'Asie va nécessiter pas moins de 17 campagnes militaires successives relatées dans les Annales de Thoutmosis III. Ces annales ont été gravées dans le temple de Karnak, sur les parois de la galerie qui entoure le saint des saints.

La première campagne a lieu en l'an 22-23. Le roi s'empare de la ville de Meggido en Palestine après 7 mois de siège, puis continue en direction du nord vers le Réténou avant de rentrer à Thèbes fêter sa grande victoire. Les peuples soumis sont assujétis à payer annuellement un tribut à l'Egypte.

Lors de la seconde campagne en l'an 24 de son règne, le pharaon remonte vers le Naharina au nord de la Syrie pour une campagne qui ressemble plus à une démonstration de force qu'à une véritable guerre.

La troisième campagne, en l'an 25, est une campagne de surveillance. Le souverain fait graver, suite à ce périple au Proche Orient, un "jardin botanique"dans une salle de Karnak où sont représentés différents spécimens de la faune et de la flore de Syrie, à l'instar de la reine Hatchepsout à Deir el-Bahari après son expédition au Pays de Pount ou du roi Niouserrê à l'Ancien Empire avec sa salle des "scènes des saisons".

Les efforts de Thoutmosis se portent ensuite sur le contrôle des ports des côtes syriennes afin de pouvoir transporter à l'avenir ses troupes par mer.

Lors de la sixième campagne, en l'an 30 de son règne, Thoutmosis décide d'en finir avec le prince de Qadesh. Il s'empare de cette ville et dévaste son territoire. Il ramène à cette occasion les fils des princes syriens comme otages pour les élever à la cour pharaonique avant de les renvoyer dans leur pays. Cette politique habile, qui deviendra une constante par la suite en Egypte, permet de former les futurs chefs indigènes suivant la culture égyptienne et d'en faire des interlocuteurs privilégiés.

La septième campagne sert à renforcer le contrôle de la côte syrienne. C'est en l'an XXXIII de son règne que Thoutmosis, lors de sa huitième campagne, atteint l'Euphrate. Une partie de l'armée du pharaon longe la côte par Gaza pendant que le reste de l'armée est acheminé par bateaux jusqu'à Byblos. Une fois réunies, les forces égyptiennes construisent de robustes barques fluviales en bois de cèdre qu'elles acheminent à travers le désert sur des chariots tirés par des bœufs. Parvenu dans la région d'Alep, Thoutmosis repousse les forces du Mitani au-delà du grand fleuve qu'il traverse à l'aide de ses barges. Il érige sur les berges une stèle commémorative, en pays Naharina, instituant ainsi l'Euphrate comme la frontière septentrionale de l'Empire égyptien. Après avoir pacifié le nord de la Syrie, Thoutmosis manque de périr au cours d'une chasse à l'éléphant et ne doit sa vie sauve que par la prompte réaction de son entourage.

La neuvième campagne est une campagne d'inspection. Mais dès l'an XXXV, les princes du Naharina se révoltent, obligeant le roi d'Egypte à intervenir une nouvelle fois dans la région d'Alep.

Le roi entreprend chaque année de nouvelles campagnes pour pacifier la Syrie. La dix-septième campagne, en l'an XLII, est la plus importante ; c'est aussi la dernière campagne du roi déjà fort âgé. Il doit une nouvelle fois faire face à une coalition du roi de Mitani, des princes de Qadesh et de Tounip. Rapidement, les révoltés se retrouvent enfermés dans la ville de Qadesh qui ne résiste pas à l'assaut des troupes égyptiennes. La Syrie est enfin pacifiée et doit s'acquiter, comme ses voisins, d'un lourd tribut annuel envers le pharaon. L'Egypte est à l'apogée de sa puissance et impose son hégémonie pour plusieurs années au Proche-Orient.

Grand bâtisseur, Thoumosis III entreprend pendant son règne de vastes travaux à Karnak dans le sanctuaire Ipet-sout dédié à Amon-Rê. Il fait notamment graver, sur les murs du sanctuaire, des Annales qui retracent l'histoire de ses campagnes militaires. Il érige les VIe et VIIe pylônes et construit l'Akh-Menou, temple servant à la régénération du roi lors de la fête-sed.

Le roi accomplit également des travaux à Deir el-Bahari et Medinet Habou. Il fait agrandir le temple de Montou à Ermant. Il continue la décoration du temple rupestre de la déesse Pakhet à Béni Hassan. Il construit de nombreux monuments en Nubie, en Haute Egypte à Kôm Ombo, Tôd, Esna, Dendara et en Basse Egypte à Héliopolis et dans le Delta.


Thoumosis III est aussi un homme d'esprit. Il aime la botanique et la littérature. Il établit à Karnak une liste d'ancêtres (Akh-Menou) qui témoigne de sa piété et de son intérêt pour le passé. Son règne est prospère comme le prouvent la qualité et la richesse des décorations des tombes de ses sujets. Les tombes de son vizir Rekhmirê (TT 100) et du grand prêtre d'Amon Menkheperresoneb (TT86), chef des travaux du roi à Karnak, font partie des plus belles tombes du Nouvel Empire.

Deux ans avant sa mort, le roi associe à son pouvoir Amenhotep II, le fils qu'il a eu de sa première épouse Méritré-Hatchepsout II. Le roi possède une seconde épouse, la reine Aah-Sat et de nombreuses concubines dont trois belles princesses syriennes (la tombe de ces princesses fut retrouvée, avec le tresor qu'elle contenait, non loin de Deir el-Bahari en 1916 après un violent orage qui provaca un glissement de terrain).

Thoutmosis III meurt vers l'âge de 60 ans. Il est enterré dans la Vallée des Rois dans une tombe à mi-hauteur de la falaise (tombe KV 34). Lorsque Victor Loret découvre son hypogée en 1898, la tombe est pratiquement vide. La momie du grand pharaon a été déplacée dans la cachette royale de Deir el-Bahari sous la XXIIe dynastie. Les parois de la tombe sont décorées par le livre de l'Am-Douat qui décrit la vision que les égyptiens ont de l'au-delà.

Egypte - Les pharaons - THOUTMOSIS II -

Publié à 14:19 par acoeuretacris Tags : Egypte
Egypte - Les pharaons - THOUTMOSIS II -

 

Momie de Thoutmosis II (The Royal Mummies, E. Smith)

THOUTMOSIS II Aakhéperenrê (1493/1479 av. JC)

Le pharaon, Thoutmosis II, accède au trône d'Egypte en épousant sa demi-soeur Hatchepsout, princesse légitime, fille de Thoutmosis Ier et de la reine Ahmès. Hatchepsout lui donne une fille Néférourê et le roi obtient un fils, le futur Thoutmosis III, d'une concubine nommée Isis.

Thoutmosis II réalise en l'an 1 de son règne une campagne militaire en Nubie pour mater une révolte. Puis il se rend en Palestine où il mène des opérations militaires contre des bédouins.
Thoutmosis II règne pendant quatorze ans. A sa mort, son fils, Thoutmosis III, étant trop jeune, sa femme, Hatchepsout, prend la régence.

Egypte - Les pharaons - Hatshepsout -

Publié à 12:06 par acoeuretacris Tags : Egypte
Egypte - Les pharaons - Hatshepsout -

 

Hatshepsout est l'un des personnages les plus fascinants du début de la XVIIIe dynastie. Femme politique exceptionnelle, elle parvient à accéder pleinement au pouvoir suprême, traditionnellement réservé aux hommes.

Une femme au pouvoir

Hatshepsout est la fille aînée du roi Thoutmosis I et de la reine Ahmès. Elle est née avant l'avènement au trône de son père. Dans le récit de sa jeunesse qu'elle a fait graver sur son temple de Deir el-Bahari, elle entend montrer que Thoutmosis I l'avait préparé très jeune au pouvoir

Quoiqu'il en soit, c'est d'abord Thoutmosis II, fils de Thoutmosis I et de Moutnefret, qui devient roi à la mort de son père. Hatshepsout, probablement plus âgée que lui, est sa « grande épouse royale ». Elle semble déjà jouer un rôle particulièrement important. Elle porte le plus souvent le titre « d'épouse du dieu ». A la mort de Thoutmosis II, après 3 ou 13 ans de règne, le jeune Thoutmosis III, issu de son union avec Isis, une épouse secondaire, monte nominalement sur le trône, mais c'est Hatshepsout qui exerce le pouvoir.

D'après les textes de la Chapelle Rouge, elle aurait accédé à l'autorité en un an 2, sans précision de règne. Cette date pourrait faire référence à Thoutmosis I ou Thoutmosis II. Si c'était le cas, il ne faudrait pas prendre le texte littéralement, ou il conviendrait de le considérer comme de la propagande a posteriori. Il est peut-être plus vraisemblable d'attribuer cet an 2 au règne de Thoutmosis III.

En tous cas, elle prend tous les attributs de la royauté avant l'an 7, et est pourvue d'une titulature royale complète. Son nom de couronnement est Maâtkarê (« Maât est le ka de Rê »). Pour autant, elle n'usurpe pas le pouvoir du fils de Thoutmosis II, qui est mineur et continue à règner conjointement. Il s'agit donc d'une véritable corégence, même si Hatshepsout a clairement la prééminence politique.

Cette corégence est une innovation. Hatshepsout aurait pu se contenter d'être simple « régente » comme les reines Aahotep II (régente lors de la minorité du roi Ahmosis), et Ahmès-Néfertary (auprès de son fils le roi Amenhotep I), au début de la dynastie. Elle se fonde probablement sur ces proches antécédents, mais franchit une étape supplémentaire en prenant tous les attributs de la royauté, faisant ainsi coincider la pratique et la théorie de l'exercice du pouvoir.

Sur les murs de son temple à Deir el-Bahari, elle justifie a postériori sa prise de pouvoir par le mythe de la théogamie : le dieu Amon se serait uni avec sa mère Ahmès pour l'engendrer (Urk. IV, 215-234).

Ses représentations la figurent souvent portant la barbe postiche et d'autres éléments typiques du costume masculin. Sur certains bas-reliefs, ses seins sont à peine visibles : il s'agit de montrer qu'elle est l'égale absolue des rois.

Expéditions

Deux campagnes militaires sont connues : l'une en Nubie, l'autre en Syro-Palestine.

En l'an 9, elle envoie le chef du Trésor Néhésy mener une expédition au pays de Pount. Les Egyptiens nouent des contacts pacifiques avec les Pountites, et rapportent de nombreux produits exotiques comme des arbres à encens . Le succès de cette expédition lointaine est mis en image sur les murs du temple de Deir el-Bahari. C'est assurément l'un des évènements les plus marquants du règne.

Constructions

Son activité constructrice est particulièrement dynamique. Sur sa grande inscription du Spéos Artémidos, elle affirme même avoir restauré des bâtiments antérieurs laissés à l'abandon par les Hyksos (Urk IV. 383-391).

A Karnak, ses monuments sont nombreux : le VIIIe pylône et les sanctuaires de barque entre Karnak et Louqsor, le sanctuaire dit « chapelle rouge » (palais de Maât), le hall entre le IV et le Ve pylône (placement de deux obélisques, ), deux autres obélisques à Karnak est, etc...

A Thèbes-Ouest, Deir el-Bahari, elle fait bâtir par son architecte Senmout, le chef du domaine d'Amon, un temple funéraire en terrasse à côté de celui de Montouhotep III. Elle construit également un petit temple d'Amon à Medinet Habou.

Près de Béni Hassan, elle fait creuser dans le roc le Spéos Artémidos. Eléphantine (temple de Satis), Bouhen, Kouma (temple de Khnoum, Ermant (temple de Montou), Wadi Mourghara gardent également encore des traces de ses constructions.

Succession

Hatshepsout apparaît dans les sources la dernière fois en l'an 20, l'année où Thoutmosis III est représenté comme son égal pour la première fois. Manéthon donne à Hatshepsout une durée de règne de 21 ans et de 9 mois.

Elle est succédée par son corégent Thoutmosis III. Celui-ci, à partir de l'an 42, fait subir à Hatshepsout une "damnatio memoriae" : il fait effacer son nom des monuments, peut-être pour se venger d'avoir été tenu à l'écart du pouvoir aussi longtemps (mais, dans ce cas-là, pourquoi a t-il attendu 20 ans?).

Les listes royales de la XIXe dynastie ne la mentionnent pas. Cependant, il est vraisemblable de penser, avec Joyce Tydesley, que cette omission est due au fait que les ramessides la considéraient comme une corégente, et non qu'ils entendaient la faire oublier. A la XXIe dynastie, son souvenir est encore vivace : la reine Henouttaouy et son mari le grand prêtre d'Amon Paynedjem I nomment leur fille Maâtkarê (le nom solaire d'Hatshepsout), et un de leur fils Menkheperrê (le nom solaire de Thoutmosis III). Cette Maâtkarê a un statut royal : elle est divine adoratrice d'Amon. C'est donc la preuve qu'Hatshepsout fascinait aussi les anciens égyptiens.

Il semblerait qu'Hatshepsout n'ait eu qu'une fille, Néférourê, dont Senmout était le tuteur.

Hatshepsout avait fait construire une première tombe quand elle n'était encore que grande épouse de Thoutmosis II. Devenue reine, elle fait creuser une seconde tombe pour être enterrée avec son père Thoutmosis I.