Sport et Olympisme - Jeux antiques -

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Sport et Olympisme - Jeux antiques -

 

Lutteurs de pancrace

 

Jeux antiques

 

Lutte, pugilat et pancrace

 

Dans les compétitions panhelléniques, comme les Jeux Olympiques, les Grecs de l'Antiquité livraient trois sortes de combat : la lutte, le pugilat et le pancrace. Ils se pratiquaient nus comme toutes les autres épreuves sportives, dans un espace non délimité et sans distinction entre les catégories de poids.

– Les épreuves de lutte se déroulaient dans un espace non délimité et sans distinction entre les catégories de poids ; les lutteurs étaient donc le plus souvent massifs. Si les poids lourds semblaient avantagés, le fait d'être plus léger conférait à l'adversaire souplesse et rapidité de réaction.

 

Comme dans la lutte contemporaine, un athlète devait renverser son adversaire sur le sol ; la hanche, l'épaule, les fesses ou le dos devaient nettement toucher le sol lorsqu'il tombait. Pour gagner le match, il fallait faire tomber son adversaire trois fois. On avait le droit de casser les doigts de son concurrent.

 

 

Lutteurs

 

– Dans le pugilat, les coups ne devaient se donner qu'à la tête et il fallait bien maintenir sa garde. Les archives citent un athlète qui, capable de la maintenir deux jours durant, contraignit son adversaire à l'abandon. Il n'était pas rare que le combat se termine par la mort de l'un des adversaires.

 

Le pugilat devint plus brutal avec le temps : au début, les pugilistes portaient une longue bandelette de cuir souple autour des doigts et jusqu'à l'avant bras (l'imante), afin d'amortir les coups, puis on utilisa un gantelet de cuir lourd, attaché au poignet par un dispositif spécial et garni de petits poids de plomb ou de clous : le ceste.

 

 

Pugilistes

 

Dans une joute, on veillait à équilibrer le poids des cestes entre adversaires, afin de maintenir la sportivité. Les coups se portaient du haut vers le bas ; il était indispensable de se relever le plus haut possible et tenter d'esquiver les coups de l'adversaire en se rejetant brusquement en arrière.

 

Si la rencontre s'éternisait, on avait alors recours au «klimax» : chacun des adversaires avait le droit de frapper l'autre, une fois à tour de rôle, sans que le frappé ne tente la moindre esquive ; l'agresseur devait dire à son adversaire quelle posture il devait adopter avant de le frapper.

 

– Le mot pancrace, de «pan» (tout), et «kratos» (force), signifie que «tout est permis en force». Ce sport exigeant avait des règles plutôt brutales : tous les coups (sauf mordre ou crever les yeux de son adversaire) étaient permis pour rafler la victoire. Il existait deux formes de pancrace : le "Kato Pankration" qui autorisait la poursuite du combat au sol et le "Ano Pankration" qui l'interdisait.

 

Le corps entièrement nu saupoudré de sable très fin, les cheveux longs ramenés en arrière et attachés sur l'occiput en chignon, les pancratiastes descendaient dans l'arène les bras en position haute et dirigés vers l'avant, pour garantir sa tête et son visage.

 

La terre fraîchement remuée était aspergée d'eau et les pancratiastes devaient combattre jusqu'à épuisement total. Seul le coucher du soleil ou l'abandon de l'un des deux lutteurs mettait fin à l'assaut.

 

Le chroniqueur Pausanias évoque un fameux pancratiaste, Sostratos, qui collectionna douze victoires au pancrace à Némée et Isthme, deux à Delphes et trois à Olympie, où était érigée sa statue. On l'appelait «casseur de doigts», car son coup favori consistait à saisir les doigts de son adversaire et à les lui tordre jusqu'à ce que celui-ci se rendit !

 

Tant que les adversaires pouvaient se maintenir debout, leur grande affaire était de frapper des coups terribles. En revanche, une fois à terre, leur combat devenait une lutte acharnée en corps à corps où, roulant sur le sable ou dans la boue, ils se saisissaient et s'entrelaçaient sans cesser de se porter des coups violents, chacun d'eux s'évertuant à réduire l'autre à l'impuissance et lui arracher l'aveu de sa défaite.

 

L'art du pancrace, quoique populaire, était très secret dans sa technique et chaque école, chaque famille détentrice de ce savoir le protégeait au mieux si bien qu'il finit par disparaître complètement.

Sport et Olympisme - Jeux antiques -

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Jeux antiques

 

 

Delphes, Apollon et la Pythie
 
 
 
 

En Grèce continentale, face au golfe de Corinthe, le sanctuaire de Delphes était célèbre sous l'Antiquité pour ses Jeux Pythiques et plus encore pour son oracle, la Pythie. Son nom vient d'un serpent monstrueux, dénommé Python, qui habitait le lieu avant qu'Apollon ne décidât d'y établir son sanctuaire.

 

La Pythie était une prêtresse d'Apollon que l'on venait consulter sur les sujets les plus divers, d'ordre privé ou politique. Elle proférait ses oracles en des termes généralement incompréhensibles que seuls les prêtres du sanctuaire pouvaient interpréter.

 

En souvenir de la Sybille, une prophétesse qui avait exercé ses talents au même endroit avant qu'Apollon ne l'investisse, les oracles de la Pythie étaient jugés... sybillins, c'est-à-dire ambigus (l'Athénien Thémistocle usera de cette ambiguïté pour convaincre ses concitoyens de combattre les Perses sur l'eau).

 

Quand elle s'apprêtait à parler, la Pythie tombait en transes, peut-être sous l'effet de drogues ou d'émanations gazeuses venues du sol. Elle entrait alors en contact avec Apollon et l'on disait qu'elle était en état d'enthousiasme (d'après l'expression grecque entheos qui signifie avoir le dieu avec soi).

 

 

Une pierre mythique

 

Le prestige de Delphes était rehaussé sous l'Antiquité par la présence en son centre d'une pierre appelée le «nombril du monde». Selon la mythologie, le dieu Chronos avalait tous ses enfants pour éviter que l'un d'eux ne le détrône. Mais son épouse Rhéa substitua une pierre à son fils dernier-né, Zeus, de sorte que celui-ci échappa à la fringale paternelle. Caché par Rhéa dans une grotte de Crète, il survécut et, devenu adulte, détrôna son père.

 

Chronos vomit alors tous les enfants qu'il avait précédemment avalés (les futurs dieux de l'Olympe)... ainsi que la fameuse pierre que l'on peut encore aujourd'hui admirer à Delphes.

 

 

Magnificence de Delphes

 

Les solliciteurs ne manquaient jamais d'offrir des cadeaux au sanctuaire et, pour cette raison, le sanctuaire débordait de richesses et de monuments splendides (statues, temples,...).

 

La gestion du sanctuaire et de ses richesses revenait à un conseil amphictyonique de douze délégués (en grec amphictyons) qui représentaient les cités des alentours.

 

 

 

Delphes

 

 

Delphes tire son nom du dauphin (en grec delphis) car le dieu se servit de cet animal pour aller chercher un navire qui croisait au large. Lorsque les marins, intrigués, se présentèrent à lui, Apollon leur offrit de s'établir dans son sanctuaire et d'en devenir les premiers prêtres.

 

Delphes demeure l'un des sites les plus émouvants de la Grèce antique, en particulier en raison de son cadre naturel, sauvage et grandiose. Il est situé sur le flanc du Mont

 

 

Beaucoup plus tard...

 

ÀParis, vers 1600, la reine Marie de Médicis, épouse du roi Henri IV, s'appropria une bande de terre le long de la Seine, aux dépens de l'Université. Celle-ci obtint en compensation que son nom soit donné à une rue tracée en ce terrain (l'actuelle rue de l'Université). Le quai Malaquais (déformation de Mal acquis) conserve le souvenir de cette expropriation.

 

Les clercs et étudiants qui vivotaient en ce lieu cherchèrent refuge plus au sud, dans la banlieue de la capitale. Ils s'établirent sur une butte qu'ils baptisèrent de façon quelque peu ironique Montparnasse car ils y flânaient en récitant des vers... À l'imitation des Muses de la mythologie qui se réunissaient avec Apollon sur le Mont Parnasse. Ne leur en déplaise, le quartier actuel de Montparnasse n'a rien de comparable en beauté au lieu d'élection des Muses ;-)

Sport et Olympisme - Jeux antiques -

Publié à 11:58 par acoeuretacris Tags : sport
Sport et Olympisme - Jeux antiques -

 

Jeux antiques       

 

Jeux olympiques et autres jeux panhelléniques

 

            Les Jeux Olympiques, officiellement nés le 1er juillet de l'an 776 avant notre ère, sont les plus célèbres des compétitions sportives à caractère religieux qui réunissaient les Grecs.       

 

 Ces fêtes dites panhelléniques se distinguent des fêtes civiques et religieuses qui réunissent exclusivement les habitants d'une cité. Les Panathénées, à Athènes, sont les plus célèbres de ces fêtes là.       

 

Passion du jeu         

À vrai dire, tous les sanctuaires ont coutume d'organiser périodiquement des jeux panhelléniques.    Dans la plupart des cas, les vainqueurs sont récompensés par des cadeaux de grande valeur. Aussi ces jeux attirent-ils de véritables professionnels analogues à nos sportifs de haut niveau qui n'ont souvent d'«amateur» que le nom.

Des cités n'hésitent pas à acheter les meilleurs athlètes et entraîneurs.    Dès les VIe et Ve siècles avant JC apparaissent de véritables corporations d'entraîneurs professionnels, ces derniers étant parfois mieux rémunérés que les athlètes (jusqu'à cent drachmes par cours, un drachme correspondant à peu près à la valeur d''un mouton)    Au fil des siècles, toutefois, la corruption, la tricherie et la violence allaient gangrener les jeux, y compris les plus prestigieux....

  

       

 

stèle olympique    

 

Le Circuit   

 

Quatre sanctuaires se distinguent en ne distribuant que des cadeaux symboliques. Ainsi distribue-t-on à Olympie, le dernier jour des Jeux, le cotinos, une couronne en rameau d'olivier tressé. Ces sanctuaires sont si réputés que les sportifs ont à coeur de s'y montrer pour soigner leur réputation. Leur alternance tous les deux ou quatre ans (le Circuit) permet à chacun d'y participer.    Outre le sanctuaire de Zeus à Olympie, le Circuit comporte un autre sanctuaire de Zeus à Némée (à l'est du Péloponnèse, près d'Argos), qui distribue aux vainqueurs des couronnes de... céleri sauvage.   

 

Le sanctuaire d'Apollon, à Delphes, organise les Jeux Pythiques avec des couronnes de laurier pour récompense (le laurier, plante fétiche du dieu de la musique, nous a donné le mot... lauréat). Au début, les Jeux Pythiques sont limités à des joutes musicales en l'honneur d'Apollon, dieu de la musique.    Il y a enfin les Jeux Isthmiques de Corinthe, en l'honneur de Poséidon, dieu de la mer, avec des couronnes de pin en récompense. Ces Jeux sont réorganisés à partir de 582 avant JC sur le modèle des Jeux Olympiques avec une configuration panhellénique. - 

 

        

 

Athlète 

Bonjour à tous...

Publié à 09:56 par acoeuretacris Tags : bonjour
Bonjour à tous...

 

CHANCE ou MALCHANCE ?  

 

Un habitant du nord de la Chine vit un jour son cheval s’échapper et passer de l’autre côté de la frontière. Le cheval fut considéré comme perdu.

 

A ses voisins qui venaient lui présenter leur sympathie, le vieil homme répondit :

 

- La perte de mon cheval est certes un grand malheur. Mais qui sait si dans cette malchance ne se cache pas une chance ?

 

Quelques mois plus tard, le cheval revint accompagnée d’une magnifique jument. Les voisins félicitèrent l’homme, qui leur dit, impassible :

 

- Est-ce une chance, ou est-ce une malchance ?

 

Le fils unique du vieil homme fut pris d’une véritable passion pour la jument. Il la montait très souvent et finit un jour par se casser la jambe pour de bon.

Aux condoléances des voisins, l’homme répondit, imperturbable :

 

- Et si cet accident était une chance pour mon fils ?

 

L’année suivante les Huns envahirent le nord du pays. Tous les jeunes du village furent mobilisés et partirent au front. Aucun n’en revint. Le fils estropié du vieil homme, non mobilisable, fut le seul à échapper à l’hécatombe.

 

(d’après Hoài-Nam-Tu)

 

A demain...

Publié à 21:09 par acoeuretacris Tags : bonsoir
A demain...

 

Le roi et le jardin

 

Il y avait un jour un roi qui avait planté près de son château toutes sortes d'arbres, de plantes et et son jardin était d'une grande beauté. Chaque jour, il s'y promenait : c'était pour lui une joie et une détente.

Un jour, il dût partir en voyage. A son retour, il s'empressa d'aller marcher dans le jardin. Il fût surpris en constatant que les plantes et les arbres étaient en train de se dessécher.

 

Il s'adressa au pin, autrefois majestueux et plein de vie, et lui demanda ce qui s'était passé. Le pin lui répondit : "J'ai regardé le pommier et je me suis dit que jamais je ne produirais les bons fruits qu'il porte. Je me suis découragé et j'ai commencé à sécher."

 

Le roi alla trouver le pommier : lui aussi se desséchait... Il l'interrogea et il dit : "En regardant la rose et en sentant son parfum, je me suis dit que jamais je ne serais aussi beau et agréable et je me suis mis à sécher."

 

Comme la rose elle-même était en train de dépérir, il alla lui parler et elle lui dit : "Comme c'est dommage que je n'ai pas l'âge de l'érable qui est là-bas et que mes feuilles ne se colorent pas à l'automne. Dans ces conditions, à quoi bon vivre et faire des fleurs? Je me suis donc mise à dessécher."

 

Poursuivant son exploration, le roi aperçut une magnifique petite fleur. Elle était toute épanouie. Il lui demanda comment il se faisait qu'elle soit si vivante. Elle lui répondit : "J'ai failli me dessécher, car au début je me désolais. Jamais je n'aurais la majesté du pin, qui garde sa verdure toute l'année; ni le raffinement et le parfum de la rose. Et j'ai commencé à mourir mais j'ai réfléchi et je me suis dit : "Si le roi, qui est riche, puissant et sage, et qui a organisé ce jardin, avait voulu quelque chose d'autre à ma place, il l'aurait planté. Si donc, il m'a plantée, c'est qu'il me voulait, moi, telle que je suis." Et à partir de ce moment, j'ai décidé d'être la plus belle possible!"

 

(auteur inconnu)

 

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Bonjour à tous...

Publié à 08:32 par acoeuretacris Tags : bonjour
Bonjour à tous...

 

Bonjour à tous...

 

J'espère que vous avez passé une bonne nuit

et que ce matin, tout va bien pour vous...

 

Je pars chez ma fille pour la journée, je devrais

revenir ce soir en compagnie de mes petits

enfants, ... en vacances, donc quelques jours chez papi-mamie...

 

 

 

 

 

Bonne et douce nuit à tous

Publié à 20:54 par acoeuretacris Tags : bonsoir
Bonne et douce nuit à tous

 

L'amour est la fleur du printemps de la vie ; toute fleur se fane. Plusieurs changent le bouquet, parfois le vase qui le contenait ; les bouquets d'été ou d'automne ont rarement l'éclat et surtout pas la nouveauté des fleurs du printemps. Mais le souvenir d'un beau bouquet reste.

 
Ernest Ouellet

 

 

 

 

Voyage... - Au Pays du Père Noel -

Publié à 16:30 par acoeuretacris Tags : voyage laponie
Voyage... - Au Pays du Père Noel -

 

 

La Laponie


La Laponie est la terre des Lapons, ou Saamis, qui s'y établirent il y a 7 millénaires, vivant de la chasse et de la pêche. Au XVIIIe siècle, les Saamis commencèrent à domestiquer et à élever les rennes. "Pays du bout", lapp en norvégien, cette région occupe l'extrème nord de l'Europe. La Laponie est partagée entre la Suède, le Danemark, la Finlande et la Russie.
Au cœur des terres lapones suédoises, c'est un véritable conte de fées qui se renouvelle chaque année. Au mois de décembre, à 200 km au nord du cercle polaire, l'Hôtel de Glace de Jukkasjärvi, émerge de la glace et nous invite à un séjour nimbé de lumières.

La Laponie est également le pays du Père Noël. C'est à Rovaniemi, situé en Finlande, que le père Noël a installé son bureau de poste officiel.

Le tourisme s'est beaucoup développé en Laponie ces dernières années. Il est vrai que le territoire de la Laponie suédoise, avec celui de la Norvège et de la Finlande, région très vaste appelée " Sápmi", fait partie des dernières zones encore sauvages en Europe.

La Laponie

Les Saamis (Samits ou Sames) sont des nomades. Ils sont aujourd’hui environ 50 000. Le peuple same a par tradition une relation de symbiose avec les rennes.
Ils tirent leurs aliments du lait et de la viande ; ils utilisent les tendons comme fil à coudre pour leurs vêtements et confectionnent avec la peau de renne le laitok, une tente de forme conique.

Image Dan Casas

De nos jours, bien que de nombreux Sames possèdent des motoneiges, les rennes sont communément utilisés comme moyen de transport.

Image Mike's World

Durant les longs et sombres mois d’hiver, au nord du cercle polaire arctique, les Saamis vivent dans les zones de plaines couvertes de forêts de conifères où les rennes peuvent brouter les lichens.

Image Jokkman

En mai, quand la neige commence à fondre, les rennes mettent bas et, en juin, après le marquage des nouvelles têtes, samits et rennes partent vers les montagnes. Ils y resteront jusqu’en août.

Des W.C originaux. Image Timo W2s

Les Samits sont également des chasseurs et des cueilleurs. Une loi de 1971 accorde aux Sames des droits spéciaux de chasse, de pêche et de passage même avec des véhicules à moteur sur les immenses zones protégées.

Kiruna Kyrka, en laponie suédoise, est une église en bois construite en 1912, en forme de tente lapone. Image Tim Rawle

Mais, contrairement à nous, ce peuple a toujours su vivre en harmonie avec son environnement. Malgré la présence d’environ 40 000 rennes, l’élevage n’a pas de répercutions sensibles sur l’équilibre de l’environnement.

Image Geronimo 283

Ce peuple chasse l’aigle royal car il constitue une menace pour les petits des rennes mais sa population demeure stable en Laponie.

Course de rennes. Image Henri Bonell

Les Lapons furent soumis dès le IXe s. à une traite systématique de la part des trappeurs finnois, et furent rattachés au XVIe siècle à la couronne suédoise par Gustave Vasa. Les traités de Täyssinä (1595) et de Knäred (1613) confirmèrent le partage politique de la Laponie entre la Suède, la Russie et le Danemark.

Image nem

La température en Laponie au cours de l'année varie de -35°C à +15°C environ. Ce climat subarctique est marqué par un long hiver sans soleil.

Image Nenyaki

Quatre grands parcs nationaux protègent la toundra dans la partie suédoise de la Laponie.
Cette zone protégée couvre un espace de 9 400 km² classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Ce territoire constitue dans son ensemble le territoire des migrations saisonnières des troupeaux de rennes. Cette mesure avait comme objectif de sauvegarder la culture du peuple same.

Image Hakanann

Les réserves de Laponie abritent une faune importante. On y trouve le glouton, le pygargue à queue blanche ainsi que des ours bruns, des renards arctiques, des loutres et des élans.

Rovaniemi : la ville du père Noël

Situé en Finlande, juste en dessous du cercle polaire, Rovaniemi est le centre économique et politique de la Laponie. Reconstruite après la Seconde Guerre mondiale, la ville ne présente pas d’intérêt particulier.
Par contre, elle est le symbole de Noël.

La poste du père Noël. Image Hasan e beton

Plus de 700 000 lettres venues de tous les pays arrivent chaque année au bureau de poste du père Noël.

L’Hôtel de Glace

Début novembre, dans le village de Jukkasjärvi, dans le nord de la Suède, quand la température tombe à – 22°C, une équipe de 30 professionnels commence à construire un hôtel très original.


A l’aide de canons à neige et de pelleteuses, ils entassent des tonnes de neige sur une structure en acier. A la mi-décembre, l’hôtel ouvre ses portes avec une soixantaine de chambres sur 5 000 m².

Entrée de l'hôtel. Image Paul Mannix

Jusqu’à la mi-janvier, le palace de glace ne verra pas un seul rayon de soleil. Chaque année, l’architecture est différente.
A l’intérieur, les meubles, la décoration et les sculptures sont en glace. Ce sont des artistes suédois qui sont chargés de l’aménagement intérieur.

Image Paul Mannix

Les touristes peuvent profiter de salles et de galeries à colonnes, de chambres doubles ou de suites. Les couples peuvent même se marier dans la chapelle de l’hôtel, également construite en glace.

Image Hasan e beton

L’hôtel peut accueillir 120 personnes. Il est conseillé de bien se couvrir car la température intérieure ne dépasse pas –4° à –7°C.
Mais, on apprécie cette température quand on sait qu’à l’extérieur, il ne fait pas plus de –30°C.

Image Paul Mannix

Vous pensez qu’il est impossible de dormir dans un lit de glace ? Pourtant, les lits sont spacieux et on y dort très bien. Un matelas de mousse vous sépare du sommier en glace. Peaux de rennes et sacs de couchage spéciaux sont fournis pour vous assurer une bonne nuit.

Image Paul Mannix

Fin avril, le palais magique commence à fondre. L’endroit reste vide jusqu’en novembre. Bientôt, un nouvel hôtel verra le jour.

Egypte - La nourriture -

Publié à 16:08 par acoeuretacris Tags : egypte
Egypte - La nourriture -

Pétrissage de la pâte

Le pain comme la bière est la nourriture de base des égyptiens.

”Pain et bière ” est une expression que l'on retrouve gravée en hiéroglyphes dans tous les mastabas.

Le pain :

En règle générale tout égyptien sait faire son pain. Il existe cependant quelques boulangers.

Tôt le matin, les hommes mettent du grain dans un grand mortier en pierre. Juste ce qu'il faut pour confectionner les pains de la journée. En cadence, ils le pilent avec de lourdes massues de deux coudées de long. Un travail harassant auquel succède le tamisage effectué par les femmes. Cette opération est plus délicate car il faut mettre de côté le son, destiné aux animaux et ne garder que la matière propre à être moulue.

Les grains ainsi broyés et tamisés sont ensuite mis dans une meule, constituée de deux auges en pierre.

A l'aide d'une grosse pierre, des femmes aplatissent les résidus de grains en les faisant rouler dans une des auges et chassent la farine obtenue dans la seconde auge. On tamise alors le contenu de l'auge à farine et on recommence autant de fois qu'il le faut pour obtenir une farine d'une finesse incomparable.

 

 

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Pendant que l'on prépare la farine, la femme du boulanger a pris des moules coniques et les dispose dans le four. Dès qu'elle juge la température des moules correcte, elle les places dans les trous d'une planche en bois. Le boulanger y verse la pâte qui vient d'être pétrie avec du levain.

Il ne reste plus qu'à attendre que la cuisson se fasse.

La bière : Boisson populaire

Dans l'Egypte ancienne, on boit de la bière en toute circonstance : aux champs, à bord des bateaux, dans les réceptions, dans les cabarets des villes. Elle fait aussi bien le bonheur de pharaon que celui du simple paysan.

La bière égyptienne est élaborée avec du froment, de l'orge, et des dattes dont le sucre assure la fermentation du breuvage.
Dans un four identique à celui du boulanger, le patron et ses aides versent les pâtons frais (petits pains) dans des moules brûlants. Les pâtons sont faits avec du froment ou de l'orge et ne doivent séjourner dans le four que le temps de faire dorer la croûte. L'intérieur doit rester cru.

 

 

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Les pains ainsi confectionnés sont émiettés dans une grande cuve remplie d'un liquide sucré, préparé avec de l'eau et des dattes. Un brasseur entre dans la cuve et piétine la préparation jusqu'à ce que le mélange soit homogène. Au bout de quelques jours quand la fermentation a eu lieu, le contenu de la cuve est transvasé dans de grandes jarres. Une passoire retient les plus gros morceaux de pain gorgés de bière qu'un brasseur presse comme une éponge. Certains brasseurs procèdent même à un deuxième filtrage pou éliminer les miettes de pains restantes.

La bière se conserve assez bien, elle est stockée dans des amphores fermées par un bouchon de paille et d'argile ou par une assiette et un peu de plâtre.

Pour être consommée, la bière est versée dans des cruches de un ou deux litres.

Les amateurs la boivent dans des gobelets en pierre, en métal ou en faïence. Les égyptiens aiment corser la bière avec des herbes et du sucre de datte pour en augmenter la saveur et le degré alcoolique.

Le vin :

Cette boisson était considérée au tant des pharaons comme un véritable nectar plus doux que le miel.

Sous l'Ancien Empire le vin (erpi), est l'apanage des rois et seuls les égyptiens aisés peuvent se permettre d'en boire. Ils le font venir du Delta ou du Fayoum, régions privilégiées, ou des pays étrangers comme le Retenou ou la Palestine. Les traces les plus anciennes que l'on ait retrouvées en Egypte sont des sceaux figurant sur les bouchons d'amphores découvertes dans des tombeaux de la période prédynastique.

 

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Sous le Nouvel Empire, surtout à partir de la XIXème dynastie, le vin se démocratise et se répand dans tout le pays. L'Égypte devient un gros producteur et fait du commerce avec les autres pays méditerranéens.

L'art de fabriquer le vin :

Munies de couteaux à lames incurvées, les femmes coupent et cueillent les grappes de raisins noirs, et les jettent dans des hottes en osier.

Le raisin est transporté jusqu'aux presses (de grandes cuves en bois d'acacias) où le raisin va fermenter. Les ouvriers entrent dans les cuves, piétinent les grappes. Après la fermentation, le raisin est pressée, enfermé dans des sacs percés dont les deux extrémités sont attachées à des perches.

 

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Les vinificateurs compressent alors les sacs au dessus d'un vase pour recueillir le précieux breuvage.

Par la suite, ce vin est conservé dans des jarres scellées sur lesquelles on fait figurer la provenance, et la date de mise en jarre.

Au temps de Ramsès, le commerce du vin est prospère et nombreux sont les bateaux qui circulent sur le Nil, transportant des jarres de vin.

L'Egypte qui ne produit pas assez de ce nectar divin, l'importe de Phénicie, Syrie ou de Palestine.

Egypte - La médecine -

Publié à 16:00 par acoeuretacris Tags : egypte
Egypte - La médecine -

 

 

 

La médecine des anciens Égyptiens est celle pour laquelle nous possédons les documents authentiques les plus anciens. Elle jouit dans l'Antiquité d'une incontestable renommée, dont on trouve déjà des traces dans Homère; on sait que Cyrus et Darius, fils d'Hystaspe, appelèrent à leur cour des médecins de l'Égypte. L'Antiquité classique ne nous a pas laissés dans l'ignorance absolue relativement à cette vieille science et à ceux qui la pratiquaient; Hérodote, Strabon, Diodore de Sicile en font mention; Théophraste, Galien, Dioscoride citent des formules provenant des écoles égyptiennes, et Pline lui-même a dû, remarquait Maspero, nous transmettre en latin plus d'une recette qui, à travers le grec, peut bien remonter à quelque papyrus. Néanmoins, il reste fort douteux que les Grecs eux-mêmes, qui n'entrèrent guère en relations suivies avec l'Égypte qu'à partir de Psammétique Ier (vers 650 av. J.-C., L'Égypte à la Basse Époque), c.-à-d. au déclin de sa période brillante, aient jamais bien connu la culture égyptienne. La même réserve devra peut-être s'étendre à Galien, dont on a souvent cité le passage où il déclare n'avoir vu, dans les traités médicaux de l'Égypte, qu'un amas de sottises. L'interprétation de ce passage a été mise en doute; Galien, d'ailleurs, n'a pas pu connaître les livres hermétiques; il ne savait pas la langue, et les livres n'avaient pas été traduits. Déjà beaucoup mieux favorisés aujourd'hui, nous pouvons puiser nos renseignements aux sources mêmes, c.-à-d. dans les écrits originaux, les égyptologues ayant à leur disposition un certain nombre de papyrus médicaux qu'ils ont traduits ou analysés.



Littérature médicale de L'Égypte ancienne



Nous savons par Clément d'Alexandrie, un des auteurs qui ont pénétré le plus avant dans les institutions et l'esprit de l'Égypte, que les livres hermétiques composaient une sorte d'encyclopédie officielle et religieuse en 42 livres, dont les six derniers comprenaient la science médicale et étaient enseignés dans les écoles. Ils portaient les titres suivants : De la constitution du corps humain; Des maladies; Des organes; Des médicaments; Des maladies des yeux; Des maladies des femmes. Cette collection n'existe plus; il reste douteux même que des fragments soient englobés dans les papyrus aujourd'hui découverts. Les deux principaux papyrus médicaux sont :



1° le grand Papyrus de Berlin, qui a été l'objet de travaux importants et multiples;

 

 

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2° le Papyrus Ebers, l'un des deux plus grands que l'on connaisse; il contient 108 pages. Ebers lui-même l'a étudié avec une compétence remarquable, et en a traduit et commenté une partie; le Dr Joachim en a donné une traduction complète, savamment annotée. Le Papyrus Ebers, formé lui-même par la réunion de plusieurs petits traités, dont quelques-uns plus anciens, aurait été, d'après des calculs reposant sur des bases sérieuses, composé et écrit vers 1550 av. J.-C.

 

 

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Quelle place faut-il donner, dans la littérature officielle, à ces traités et à ceux du même genre, c'est ce qu'il est difficile de dire. Ebers était convaincu que son papyrus était le quatrième des six livres hermétiques, celui des médicaments; ce n'est, en effet, en majeure partie, qu'un recueil de recettes. Néanmoins son opinion n'a pas été acceptée par la plupart des égyptologues. II n'est pas inutile de faire remarquer que les traités comme le Papyrus Ebers peuvent être des compilations antérieures à la rédaction des canons hermétiques médicaux. A tous leurs livres, d'ailleurs, les Égyptiens attribuaient une origine divine ou au moins princière. Thot, dont les Grecs ont fait leur Hermès trismégiste, qui peut partager avec le dieu guérisseur Imhotep ou Imhotpou, le titre d'Asclépios égyptien, fut le révélateur des sciences, y compris la médecine. On lui attribuait la composition du plus ancien livre qui fut incorporé dans la collection hermétique. Il était considéré aussi comme le dépositaire des secrets de l'art magique.



Les anciens pharaons eux-mêmes passaient pour s'être adonnés à l'étude de la médecine. Téti, fils de Ménès, était regardé comme l'auteur d'un traité d'anatomie, d'après Manéthon et Elien, et Tosorthos, successeur de Néchérophès (IIIe dynastie), comme celui d'un manuel de médecine (Ancien Empire). La découverte des livres était souvent entourée de circonstances étranges, sinon miraculeuses; l'un fut trouvé sous les pieds du dieu Anubis, dans un temple de Létopolis (Sechem), un autre apparut tout à coup, une nuit, illuminé par le clair de la lune, aux yeux d'un prêtre, dans le temple d'Isis à Coptos, etc. Tous les papyrus se rapportent presque exclusivement à la thérapeutique et à la pharmacie; on rencontre bien quelques fragments ayant trait au diagnostic ou à la description symptomatique, mais aucune trace d'une doctrine quelconque, ni fantaisiste, ni scientifique.



La profession médicale



Les médecins, en grande partie, tout au moins, appartenaient à la classe des prêtres (La Religion égyptienne), comme les astronomes, les hommes de loi, etc. Les élèves étaient admis dans les écoles, annexées aux temples, dont les plus célèbres furent celles de Memphis, Thèbes, Saïs et Chennu, et où, sous une discipline qui, d'après certains documents, paraît avoir été assez sévère, ils recevaient en outre d'une éducation générale, les enseignements professionnels spéciaux. Les livres de la collection hermétique étaient la base de l'instruction théorique. On amenait dans les temples les malades pour y recevoir des soins; il résultait de là, presque forcément, un enseignement clinique que la pratique chirurgicale, que l'on sait avoir été assez étendue, rendait tout à fait nécessaire. Les praticiens égyptiens, au nombre desquels il faut compter les pastophores, dont la situation sociale ne paraît pas être encore bien définie, se répartissaient en plusieurs catégories basées surtout sur les modes de traitement qui avaient leur préférence. Ces catégories sont clairement indiquées dans un passage du Papyrus Ebers (p. XVIX); il y avait le médecin proprement dit, sorti des écoles sacerdotales, puis le prêtre de la déesse Sekbet ou Sokhit, que Maspero qualifie de rebouteur, et enfin l'exorciste qui agissait à l'aide des paroles magiques, des charmes et des amulettes. Cette classification rappelle d'une façon vraiment curieuse les trois procédés de traitement des malades attribués à Asclépios par Pindare (IIIePyth.). En dehors du médecin ordinaire qui soignait les maladies en général, il y avait, là ou l'importance des centres de population le permettait, des spécialistes moins nombreux pourtant que ne le prétend Hérodote.

 

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Les médecins égyptiens jouissaient de certains privilèges, comme l'exemption d'une partie des charges publiques. Souvent ils recevaient des présents au lieu d'honoraires; ces dons étaient parfois apportés dans les temples où l'on déposait aussi des ex-voto, comme la reproduction, en métal, des membres guéris. Parmi ces médecins, un certain nombre, probablement ceux qui n'étaient pas liés au service des temples, étaient de véritables fonctionnaires payés sur les deniers publics. Diodore nous apprend que, dans le cours d'un voyage, comme dans les expéditions militaires, on pouvait, pour ce motif, les consulter gratuitement. mais, la nécessité pour le praticien de ne pas s'écarter des indications fournies par les traités sacrés, sous les peines les plus sévères, au cas où le malade venait à mourir, ne pouvait pas contribuer à élever bien haut l'honneur professionnel.



La science médicale égyptienne



L'anatomie humaine était à peu près inconnue des médecins égyptiens. Contrairement à ce qu'ont gratuitement supposé divers auteurs modernes, la pratique des embaumements (La Religion égyptienne), laquelle d'ailleurs ne fut en usage que pour les gens de la classe élevée et ne remonte pas ,jusqu'aux premières époques, ne fut pas un moyen très sérieux d'instruction. D'abord, il est à noter que les embaumeurs, quoique dise Wilkinson, ne faisaient pas partie du corps sacerdotal; ces techniciens étaient, en raison du respect qu'on avait pour les cadavres, l'objet du mépris public; ensuite, les opérations qu'ils pratiquaient ne pouvaient guère leur apprendre que la forme extérieure et les rapports superficiels des organes viscéraux dont ils faisaient l'extraction. Mais il n'est, malgré tout, guère admissible que les maître des écoles médicales aient systématiquement négligé ces occasions de s'instruire. Il n'y a donc pas lieu de s'étonner qu'on ait relevé dans les textes médicaux les noms des diverses régions et des parties extérieures des membres et du tronc, ni qu'il y soit question de l'intestin, de la vessie, du foie, des reins, etc., organes qui se voyaient et que l'on touchait lors de chaque embaumement.

 

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Anciens instruments médicaux égyptiens



Les Égyptiens savaient vaguement que le coeur est le point de départ d'un grand nombre de vaisseaux qui se distribuent dans le corps entier, pour y porter le sang, l'air vital et l'humidité nécessaires. Mais la répartition qu'ils en indiquent est de pure fantaisie. Le même mot met, au pluriel metu, sur lequel on a beaucoup discuté, servait indifféremment pour désigner les veines, les artères, les canaux de toutes sortes, ainsi que les nerfs et les tendons. Un autre, mot dont la signification a aussi été très difficile à élucider, ro-ab, semble désigner à la fois le coeur et l'estomac. Mais Lüring avait probablement raison de penser que le distinction était dans l'idée depuis longtemps, lorsqu'elle manquait encore dans l'expression. La physiologie des Égyptiens était complètement nulle. Tout ce qu'on sait, c'est qu'ils ramenaient la composition du corps aux combinaisons de quatre éléments, et qu'ils regardaient la vie comme entretenue par un souffle que des canaux transportaient partout, en même temps que l'humidité et le sang.

 

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Circoncision - Peinture dans une tombe



Les Égyptiens, qui, comme beaucoup d'autres peuples orientaux, croyaient que l'humain, à l'abri des violences ou des attaques des démons et de la colère des dieux, pourrait vivre à peu près indéfiniment, s'étaient fait des maladies une idée assez étrange. Ils croyaient qu'elles avaient toutes pour origine l'introduction dans le corps d'un esprit mauvais, agissant spontanément ou sous l'impulsion d'une force magique intentionnellement mise en jeu. Les symptômes étaient les manifestations de sa présence, et l'indice des troubles causés par elle. La thérapeutique avait donc à exercer une double action, l'exorcisme de l'agent d'abord, puis la réparation des désordres qui étaient son oeuvre; c'est en vue de ce dernier but que Thot (Hermès) avait révélé aux humains les vertus des plantes et de toutes les substances médicamenteuses. On s'explique aisément, d'après cela, qu'en Égypte, comme dans toute société archaïque, le traitement par les incantations ait toujours passé pour supérieur à tout autre. On admettait aussi que l'esprit pouvait sortir spontanément; c'est pour cela sans doute que l'on rencontre quelquefois le conseil de s'abstenir de toute médication, le cas étant admis où le malade devait sûrement guérir sans aide.



Les maladies



Les papyrus renferment beaucoup de descriptions sommaires de maladies; mais l'identification de ces maladies est hérissée de difficultés; néanmoins on a reconnu avec presque certitude un certain nombre d'entre elles, surtout celles qui sont les plus communes dans le pays, comme l'anémie primitive ou consécutive à la présence des parasites intestinaux; le paludisme; certaines maladies abdominales, aiguës ou chroniques. On a compris assez facilement ce qui a rapport aux oxyures vermiculaires et au ténia, contre lequel on employait déjà (1500 ans av. J.-C., début du Nouvel Empire), l'écorce de racine de grenadier. Dans certains passages du Papyrus Ebers, on a cru reconnaître la dysenterie, l'atonie intestinale, la diarrhée, les hémorroïdes, certaines tumeurs, la polyurie, l'incontinence urinaire, etc.



Le Papyrus Ebers contient un petit traité spécial sur les maladies des yeux, qui a été traduit par Ebers et savamment commenté par Hirschfeld; il présente une grande importance historique, mais nous ne pouvons ici entrer dans des détails à son sujet. Il y est question du traitement de la conjonctivite catarrhale, de la kératite, des hémorragies du globe, des ecchymoses péri-oculaires. On à voulu voir dans un court passage où l'on parle de guérir la cécité derrière la pupille, dans le fond de l'oeil, une allusion à l'opération de la cataracte; mais cette maladie ne pouvait pas être comprise il y a 3500 ans. Il n'y est question d'aucune autre opération sur les yeux, que celle de l'arrachement des cils dans le trichiasis. Toutes les maladies des yeux sont traitées par des collyres, des pommades, des remèdes divers, lesquels ont pour base, la plupart du temps, des substances minérales; néanmoins des plantes et des produits animaux entrent aussi souvent dans leur composition. Parmi les formules de collyres, il en est une donnée d'après un oculiste de Byblos; cela prouve que les Égyptiens de ce temps reculé ne craignaient pas de recourir aux connaissances des Phéniciens et laisse supposer que l'exclusivisme des médecins sacerdotaux n'était pas absolu.



On sait par ailleurs que les Égyptiens pharaoniques pratiquaient des opérations; on possède toute une série d'instruments; on sait que les médecins de l'ancienne Égypte appliquaient des pansements, qu'ils ouvraient les tumeurs, qu'ils opéraient la circoncision et la castration. Ils réduisaient les fractures et savaient les contenir régulièrement; le fait a été constaté sur des momies ; mais il est fort, douteux, malgré l'assertion de Larrey, qui a pu mal interpréter ce qu'il a vu, que les médecins de la vieille Égypte aient pratiqué des amputations de membres. Le Papyrus Ebers traite aussi, dans un chapitre spécial, des maladies des femmes : troubles menstruels, prolapsus, écoulements, accidents des accouchements, etc., et des moyens de les combattre, dont plusieurs ont traversé les âges.



Thérapeutique, hygiène, diététique



Le premier chapitre on Papyrus Ebers est une allocution adressée au malade, en général, pour lui indiquer les formules sacramentelles qu'il devait prononcer en même temps qu'il absorbait les médicaments; d'autres formules conjuratoires se rencontrent encore, dont la puissance était réputée plus forte que celle des remèdes. Néanmoins la matière médicale était d'une grande richesse; plus de 700 substances, empruntées aux trois règnes, sont indiquées dans les courts traités que nous possédons; le médecin égyptien les employait presque toujours associées en assez grand nombre, dans une même recette. L'identification de ces substances est un problème difficile.


L'hygiène et la diététique préoccupaient déjà sérieusement les médecins de la vieille Égypte. La sobriété et la propreté étaient formellement prescrites par les lois; on considérait l'ivrognerie comme un vice déshonorant. Les règlements fixaient jusqu'à la nature des étoffes employées pour les vêtements ceux de lin étaient surtout en usage; on ne permettait pas de se présenter dans les temples avec des habits de laine. Par mesure hygiénique, les Égyptiens faisaient usage périodiquement de purgations et même de vomitifs. Ils se baignaient souvent, et connaissaient les avantages des bains de mer; ils pratiquaient une sorte de massage. Les peintures égyptiennes montrent l'inexactitude de l'assertion d'Hérodote, relative aux exercices de gymnastique, qui étaient fort en honneur. L'emploi des fards était extrêmement répandu chez les Égyptiens; ils faisaient partie de la thérapeutique oculaire.



La médecine égyptienne exerça nécessairement quelque influence sur la science grecque. Elle enrichit abondamment la matière médicale. On pourrait dresser une longue liste des substances et des formules dont l'emploi a été transféré d'un pays dans l'autre. En somme, la médecine égyptienne, telle que nous la connaissons , tout en restant, au point de vue doctrinal, dépourvue d'un vrai caractère scientifique, si elle ne justifie pas l'admiration exagérée que quelques-uns lui ont accordée sans raison, présente un grand intérêt historique. La vieille science égyptienne survécut encore longtemps comme médecine populaire, quand le pays eut perdu son indépendance, mais son histoire scientifique fut absorbée par celle de la science grecque à l'édifice de laquelle elle apporta quelques éléments secondaires.