Paris autrefois - La Samaritaine -

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Paris autrefois - La Samaritaine -

La Samaritaine et le Pont Neuf 

 

ERNEST COGNACQ PLAIDE EN FAVEUR DE
L'OUVERTURE DE LA SAMARITAINE LE DIMANCHE



(D'après « Profils parisiens » paru en 1898
et le « Journal des économistes » paru en 1913)


Actif, l'œil ardent, la bouche souriante, toujours vêtu simplement, expédiant choses et gens avec rapidité, la parole brève, tel est le très distingué et très affable créateur et propriétaire des Magasins de la Samaritaine, tirant leur nom de la fontaine qui occupait des arches du Pont-Neuf, sous le règne du roi Henri IV.

Pour remédier en partie au manque d'eau qui excitait les plaintes du peuple, ce monarque avait en effet voulu rendre à la distribution de la ville le volume d'eau que recevaient au début du XVIIe siècle les maisons royales. Il avait fait étudier et approuvé, en 1606, le projet de la pompe de la Samaritaine : cette pompe devait élever l'eau de la Seine dans un réservoir placé au-dessus du Pont-Neuf, pour la distribuer au Louvre et aux Tuileries, la substituant ainsi à celle qu'on tirait de la fontaine de la Croix-de-Trahoir. Elevée en 1608 malgré l'opposition du prévôt et des échevins, la pompe fut détruite en 1813.




Pompe de la Samaritaine au XVIIIe siècle


Né le 2 octobre 1839 à Saint-Martin-de-Ré, Ernest Cognacq perdit à l'âge de 12 ans son père orfèvre et greffier au tribunal de Commerce, et devint commis d'un magasin de nouveautés à La Rochelle, Rochefort et Bordeaux, avant de partir tenter sa chance à Paris à 15 ans. Mais Au Louvre, grand magasin parisien, il fut congédié pour insuffisance, passant ensuite quatre mois Aux Quatre Fils Aymon, puis regagnant la province. Retournant à Paris en 1856, il parvint à se faire embaucher à La Nouvelle Héloïse, où il rencontra sa future femme, Marie-Louise Jay, née en 1838. C'est en 1867 qu'il se mit à son propre compte avec le magasin
Au petit Bénéfice.




Ernest Cognacq


Mais contraint à la fermeture, il s'installa dans la corbeille de la seconde arche du Pont-Neuf, à l'emplacement de l'ancienne pompe de la Samaritaine : il vécut ainsi en vendant des tissus sur des caisses d'andrinople rouge, à l'abri d'un grand parapluie, et reçut le sobriquet de Napoléon du déballage. Avec la divination des affaires qui le caractérisait, Ernest Cognacq, comprit que, pour être l'intermédiaire idéal entre le consommateur et le producteur, le commerçant devait réunir dans le commerce du détail tout ce qui constitue le besoin du consommateur à des prix tels que le gain de l'intermédiaire soit à peine visible, puisqu'il résultera seulement de l'ensemble des affaires traitées. Et le principe adopté et mis en pratique lui réussit.


Lorsque Ernest Cognacq créa la Samaritaine, quelques mois avant la guerre de 1870, il possédait 5 000 francs d'économies. Il s'installa dans une petite boutique louée à la semaine à raison de 45 francs par jour. En 1872, il épousa Marie-Louise Jay, alors Première(vendeuse) au rayon confection du magasin Au bon Marché, qui lui apportait, avec une vingtaine de mille francs, le concours de son activité et de sa remarquable intelligence ; leurs efforts réunis portèrent, en 1875, le montant des ventes de la Samaritaine à 800 000 francs. En 1898, il s'élèvait à plus de 50 millions [il dépassera le milliard en 1925].




Marie-Louise Jay


Entouré d'un personnel trié sur le volet, dont la politesse est légendaire à Paris, Ernest Cognacq resta, au milieu du succès, ce qu'il avait toujours été, un modeste, un simple et un observateur. Admirablement doué au point de vue intellectuel, il sut tirer parti de ses connaissances administratives dans l'organisation de ses bureaux qui, au point de vue de la régularité même de leur fonctionnement, sont un modèle du genre.


Affable et bienveillant pour tous, possédant l'œil du lynx, qui voit tout au travers même des obstacles journaliers, il n'ignorait rien de ce qui se passait dans sa vaste maison et aucun détail ne lui échappait.


Le 29 novembre 1913, le Conseil d'Etat rendait son arrêt sur le recours introduit par Ernest Cognacq contre un arrêté du préfet de police, en date du 2 mai 1911, qui lui refusait de donner à son personnel le repos hebdomadaire par roulement. Le propriétaire de la Samaritaine désirait assurer, le dimanche, dans ses magasins, le service des rayons dans lesquels sont mises en vente les spécialités suivantes :

1° chapellerie et cordonnerie ;
2° vêtements et lingerie confectionnés pour hommes et jeunes gens ;
3° vêtements et lingerie confectionnés pour femmes et jeunes filles ;
4° meubles et literie ;
5° tapis, rideaux et tentures, papiers peints ;
6° mercerie, passementerie, dentelles et broderies ;
7° bonneterie, ganterie, cannes et parapluies ;
8° bimbeloterie ;
9° maroquinerie, tabletterie, articles de fantaisie ;
10° articles de ménage et de jardins ;
11° appareils de chauffage et d'éclairage ;
12° modes et objets de toilette ;
13° soieries et lainages ;
14° tissus de fil et de coton, linge de table et toilette.




Vue du hall central du magasin
Au bon marché en 1880


Ernest Cognacq basait sa demande sur l'article 8 de la loi du 13 juillet 1906, ainsi conçu : « Lorsqu'un établissement quelconque voudra bénéficier de l'une des exceptions prévues au paragraphe 2 de l'article 2 (repos donné 1° un autre jour que le dimanche, 2° du dimanche midi au lundi midi, 3° le dimanche après-midi avec repos compensateur d'une journée par roulement ou par quinzaine, 4° par roulement de tout ou partie du personnel), il sera tenu d'adresser une demande au préfet du département. Celui-ci devra demander d'urgence les avis du conseil municipal, de la chambre de commerce de la région et des syndicats patronaux et ouvriers intéressés de la commune. Ces avis devront être donnés dans le délai d'un mois. Le préfet statuera ensuite par un arrêté motivé qu'il notifiera dans la huitaine. L'autorisation accordée à un établissement devra être étendue aux établissements de la même ville faisant le même genre d'affaires et s'adressant à la même clientèle. »


Le préfet de police avait repoussé la requête de M. Cognacq. Le Conseil d'Etat donnait, lui, en partie gain de cause au directeur de la Samaritaine, adoptant les dispositifs suivants :


En ce qui concerne les rayons désignés à la requête sous les numéros 1 (chapellerie et cordonnerie), 4 (meubles et literie), 5 (tapis, rideaux, tentures, papiers peints), 10 (articles de ménage et de jardins), 13 (soieries et lainage) : Considérant qu'il résulte de l'instruction et notamment de la vérification à laquelle il a été procédé en vertu de la décision susvisée du Conseil d'Etat, que des établissements situés à Paris et vendant les mêmes marchandises que les rayons de la Samaritaine affectés aux spécialités ci-dessus dénommées, ont obtenu le bénéfice de la dérogation sollicitée par le requérant, que, dès lors, celui-ci est fondé à soutenir qu'en rejetant sa demande, le préfet de police a méconnu les dispositions de l'article 8 de la loi du 13 juillet 1906 ;





En ce qui concerne des autres rayons : Considérant qu'il résulte de l'instruction et de la vérification précitées, que la vente effectuée dans ces rayons comprend non seulement les marchandises de la même valeur et de la même nature que celles qui sont exclusivement mises en vente dans les établissements bénéficiant d'une dérogation, mais encore des séries de marchandises différentes ou d'une valeur de beaucoup supérieure ; qu'ainsi chacun de ces rayons, dans son ensemble, ne saurait être considéré comme faisant le même genre d'affaires et s'adressant à la même clientèle que les établissements précités ; que dès lors le requérant n'est pas fondé à soutenir qu'en rejetant sa demande, le préfet de police a méconnu les dispositions de l'article 8 de la loi du 13 juillet 1906 ;


Décide :


ARTICLE 1er. L'arrêté susvisé du préfet de police est annulé en tant qu'il a refusé au sieur Cognacq l'autorisation de donner le repos hebdomadaire par roulement au personnel employé dans les rayons de son établissement ainsi dénommés : chapellerie et cordonnerie, meubles et literie, tapis, rideaux, tentures ; papiers peints, articles de ménage et de jardin ; appareils de chauffages et d'éclairage, soieries et lainages.


ARTICLE 2. Le sieur Cognacq est renvoyé devant le préfet de police pour la délivrance de l'autorisation à laquelle il a droit pour les rayons ci-dessus indiqués.

Les grottes préhistoriques - la Grotte Cosquer -

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Les grottes préhistoriques - la Grotte Cosquer -

UNE GROTTE UNIQUE AU MONDE


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La Grotte Cosquer vue en coupe


La grotte Cosquer est située dans les Calanques, près de Marseille, au cap Morgiou. Elle est accessible par un tunnel long de 175 mètres dont l'entrée est à 37 mètres de fond.


Unique au monde, cette grotte sous-marine abrite plusieurs dizaines d'oeuvres peintes et gravées il y a environ 27 000 et 19 000 ans.


Ornée de divers animaux terrestres, elle compte également des phoques et
des pingouins, 55 mains négatives et d'innombrables tracés digitaux, des dizaines de signes géométriques ainsi qu'une gravure exceptionnelle représentant un "homme tué".


Afin de préserver ce site exceptionnel, mais également pour des raisons de sécurité, son accès est fermé au public. Une représentation de la grotte en images de synthèse 3D a été réalisée par EDF, en 1994.


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visite de la grotte


les animaux terrestres


La grotte Cosquer offre une palette d'animaux terrestres d'une grande richesse. L'identification de chaque représentation a demandé un travail minutieux, une lecture délicate du message paléolithique effacé par le temps, détruit par la nature et parfois déformé dès sa réalisation.
Sur les parois humides se côtoient chevaux, bisons et aurochs, bouquetins et chamois, divers cervidés, un félin et des animaux indéterminés. En tout, 142 animaux.


Avec 48 gravures ou peintures, le cheval est l'animal le plus représenté dans la grotte.
Ce cheval noir, long de 68 cm, présente des contours simples ; les pattes sont assez gauches, mais certains détails sont bien marqués, tels que l'oeil, la ganache ou la crinière en hachures parallèles.


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Cheval pansu peint en noir ;
salle basse de la zone ouest

18 500 ans avant notre ère


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Cheval noir réduit au protomé ;
zone est de la grande salle

18 500 ans avant notre ère

Ce cheval a été peint à 1,20 m du sol, sur une surface molle. On distingue la tête, remplie de traits noirs, la crinière, faite de longs traits épais parallèles et le poitrail.


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Cheval gravé ; sommet de la faille aux bisons

Ce cheval, long de 45 cm, est gravé sur le même panneau qu'un chamois et une biche. Les marques sont assez profondes et révèlent un tracé sûr. Le cheval présente de bonnes proportions, une tête fine et un ventre volumineux. Seules les pattes, gravées en Y, sont très grêles. Son sexe est figuré par deux traits convergents, en V, comme le cheval peint en noir du panneau des chevaux. Ce détail permet de conclure à la contemporanéité des peintures et des gravures. Aucun moyen de datation absolue ne permettant en effet de dater les gravures, celles-ci sont situées chronologiquement par comparaison avec les peintures au charbon qui, elles, font l'objet de datations directes.


Cerf peint en noir, salle basse de la zone ouest

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18 500 ans avant notre ère


Découvert sur un plafond bas de la zone ouest, ce cerf est peint en noir avec précision : on distingue une oreille ainsi que l'andouiller d'oeil, et ses bois sont bien sont vus de face alors que l'animal est de profil sont bien ramifiés. Cette convention que l'abbé Breuil appelait " perspective tordue ", se retrouve sur les bisons, les bouquetins, les chamois, les aurochs. Elle est assez caractéristique de l'art du Solutréen.
Comme les autres animaux peints sur ce plafond, il est en partie recouvert de cristallisations de calcite blanche, notamment sur l'arrière-train.


Grand bison

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18500 ans avant notre ère


Ce bison au tracé simple présente des particularités intéressantes : avec ses 1m.20, il est l'un des plus grands animaux de la grotte ; de plus il est représenté en entier et, ce qui est rare, sa tête est de trois quart.
Seules ses pattes ne sont pas terminées. Quant à l'absence de sabots, elle est caractéristique de tous les animaux de la grotte.


Sur la faille est, petit bouquetin gravé
associé à de nombreux raclages



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18 500 ans avant notre ère


Ce petit bouquetin au ventre croisillonné présente un corps massif et une queue dessinée dans le prolongement de la ligne du dos, qui n'est pas rattachée à l'arrière-train. La série de croisillons pourrait symboliser le pelage. Au-dessus du bouquetin a été gravé un animal que nous interprétons comme un phoque vu de dessus, barré d'un trait qui pourrait symboliser un projectile.


Les animaux marins


Dans les grottes ornées paléolithiques, les animaux marins sont très rarement représentés. Dans la grotte Cosquer, ils constituent une part non négligeable (11 %) de l'effectif total des figures. Pingouins, phoques, poissons et divers signes pouvant évoquer des méduses ou des poulpes ont été dessinés ou gravés dans la roche.


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Pingouins ; 27 et 26 cm


C'est la première fois que des pingouins sont figurés dans l'art quaternaire, bien que des ossements de Grands Pingouins Alca Impennis aient été signalés dans plusieurs habitats méditerranéens du Paléolithique supérieur (Gibraltar, Italie du Sud, Golfe de Gènes).
Il s'agit probablement du "grand pingouin", encore très répandu dans l'Atlantique nord au XIXe siècle, mais massacré par les marins et les pêcheurs pour sa chair comestible.


Les mains

Témoignage émouvant de la vie des hommes du Paléolithique, plus d'une cinquante-cinqaine de mains ont été découvertes dans la grotte. Elles ont été dessinées aussi bien en négatif (pochoir) qu'en positif (enduites de colorant et appliquées sur la roche). Elles sont toutes situées dans la partie droite (est) de la grotte, semblant ainsi jalonner un cheminement qui mène au grand puits, aujourd'hui noyé, mais qui jadis constituait un gouffre obscur, profond de 24 mètres, qui a dû effrayer les premiers visiteurs de la grotte, il y a 27.000 ans.


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27 000 ans avant notre ère

Série de mains négatives sur fond noir

Ce massif stalagmitique, situé près du grand puits noyé porte un groupe de huit mains gauches. Ces mains, aux doigts raccourcis, ressortent sur un fond de charbon de bois pulvérisé.


Mains négatives à doigts incomplets


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27 740 (+-)410 ans avant le présent



Le manque de phalanges apparaissant sur les mains dessinées a suscité de nombreuses interrogations. S'agit-il de témoignages de mutilations, de sacrifices rituels , de maladies circulatoires ou de doigts gelés ?. Sur ces mains aux doigts incomplets, le pouce est toujours intacts, ce qui élimine d'emblée l'hypothèse de gelures graves ayant entraîné la nécrose des phalanges. Aucun squelette du Paléolithique supérieur retrouvé à ce jour ne présente des mains aux phalanges incomplètes.

L'hypothèse la plus probable serait alors que les mains étaient dessinées avec les doigts repliés, signe de reconnaissance ou langage codé, vraisemblablement lié à la chasse et à divers rites, langage silencieux jadis utilisé par des peuples chasseurs tels les Bushmen, ou les Aborigènes d'Australie.


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Série de tracés digitaux


Les tracés digitaux sont présent partout
dans la grotte et liés à la phase ancienne.

La saga des marques - Menier -

Publié à 14:51 par acoeuretacris Tags : marques
La saga des marques - Menier -

 

Menier,Une dynastie sous l'empire de la tablette

De l'officine à la grande consommation...Cinq générations de la famille Menier ont construit un empire autour de la première tablette de chocolat. Et ce, de la monarchie de Juillet à l'aube de la Cinquième République. Grâce à Nestlé, le site de Noisiel, berceau de cette histoire, retrouve aujourd'hui une seconde vie.


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Mûrier, Mercier, Merien, Meiner, Niémen, Nemier... Cette liste non exhaustive de noms de chocolatiers qui entendaient imiter le chocolat Menier témoigne de l'aura de la marque, première chocolaterie au monde en 1893. Cet assaut de contrefaçons, "privilège" des grands, qui a d'ailleurs donné le ton à la publicité Menier, n'ébranlera jamais l'empire Menier.


Peut-on rêver plus belle alchimie qu'au sein de cette entreprise, où trois générations se sont transmises l'esprit pionnier pour le conjuguer à tous les temps et à toutes les modes ? Fil d'Ariane de l'histoire de Menier : l'innovation.





Une tablette est née


Apprécié des élites depuis le dix-septième siècle et célébré notamment par la marquise de Sévigné, le chocolat est consommé sous forme de boisson chocolatée et comme confiserie de luxe. Mais fabriqué essentiellement dans les officines, il est surtout utilisé pour atténuer l'amertume de certains médicaments et faire ainsi "passer la pilule". 1836 : la première tablette de chocolat vient révolutionner les habitudes de consommation.


Jean-Antoine-Brutus Menier, fondateur de la dynastie, fait doublement oeuvre de pionnier. Il invente le chocolat sous la forme de tablettes de six barres semi-cylindriques et les habille du fameux papier jaune, signant l'acte de naissance de la marque de fabrique. De fait, cet emballage reproduit en fac similé la signature de Jean-Antoine-Brutus Menier et les médailles d'or et d'argent remportées lors des expositions.


Il met ainsi en place les premiers éléments de marque puisque les médailles valident la production, garantissent la qualité du produit et permettent de le distinguer de la contrefaçon. Le fondateur justifie sa marque de fabrique "pour empêcher qu'on imitât, comme on l'a fait souvent, nos enveloppes, nos étiquettes et nos numéros". Une première puisque la propriété des marques de fabrique ne sera définie que par les lois du 23 juin 1837 et du 27 juin 1857.


Cela fait déjà dix ans que Jean-Antoine-Brutus Menier, à l'origine fabricant de poudres pharmaceutiques, s'est lancé dans la production de chocolat, ce grâce à l'acquisition, en 1825, d'un ancien moulin à blé sur la Marne, à Noisiel. Reste que sa "fabrique de poudres et farines à l'usage des droguistes" n'accorde qu'une place secondaire à la production de chocolat, en raison "des difficultés d'approvisionnement en sucre et en cacao (1). À sa mort, en 1853, la production atteint 4000 kg.


Révolution de la production

De 1867 à 1881, "en l'espace d'une décennie, l'usine des bords de Marne devient le cœur productif d'un empire agro-alimentaire qui s'étend du Nicaragua aux rives de la Tamise (2). En digne héritier, Emile-Justin Menier, qui succède à son père à vingt-sept ans, va faire entrer le chocolat dans l'ère de la production et de la consommation de masse. Il est, en France, le véritable "père" du chocolat. Avec lui, l'usine de Noisiel abandonne l'activité pharmaceutique en 1863 pour se consacrer exclusivement à la fabrication de chocolat. C'est l'une des premières en France à être construite et organisée selon un schéma de production rationnelle (3). Dès 1832, la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale qualifiait l'usine de Noisiel d'"Etablissement unique en son genre".




Une "usine-modèle" qui emploie 50 ouvriers en 1856, et... plus de 2000 en 1874


Unique sur le plan de l'organisation du travail, du choix des machines et des procédés utilisés. Pendant plus de vingt-cinq ans, Jean-Antoine Brutus Menier bénéficie de la compétence de Henri-Pierre-François Antiq, un mécanicien. Ses machines vont assurer le succès de la marque : uniformité du produit, hygiène et sécurité. Avec Emile-Justin Menier, l'usine est plus que jamais un champ d'expérimentation des techniques de pointe (machine à vapeur, turbine, machine frigorifique). Il s'attache les compétences d'un des meilleurs hydrauliciens, Louis-Dominique Girard et confie par ailleurs à Charles Tellier, le spécialiste du froid industriel, le soin de mettre au point une machine à fabriquer le froid artificiellement. Grâce à un système de circulation d'eau froide dans des galeries sous-terraines, les moules garderont une température de 12°. Corrolaire de la révolution technologique : l'ordre de la production.




Emile-Justin Menier, le fils du fondateur et véritable "père" du chocolat. Maire de Noisiel en 1871, député de Seine et Marne en 1876, il est ardent républicain.


"Du triage des fèves au pliage des tablettes, le cycle de fabrication est décomposé en une série d'opérations traitées dans des ateliers spécialisés dont la distribution visant à limiter et à réguler la circulation des hommes et des flux de marchandises se double de la recherche d'une parfaite adéquation entre le cadre bâti et le processus de production (2). Construits le long de la Marne, tous les bâtiments sont conçus pour s'adapter aux étapes de la production. L'espace n'échappe pas aux exigences d'une mécanisation accrue, mais -autre particularité de la Maison Menier- l'architecture du site n'a sacrifié ni l'innovation ni l'esthétique.


Une architecture pionnière

On doit ainsi à Jules Saulnier la construction, entre 1865 et 1872, sur le site du moulin médiéval, du premier bâtiment à structure métallique porteuse : les briques vernissées et les céramiques des murs extérieurs ne font donc office que de remplissage, tandis que le dernier étage est un plancher suspendu, ce qui en fait... "l'ancêtre" des gratte-ciels. Tout le bâtiment étant dédié au chocolat et à Menier, on retrouve partout le monogramme "M" ainsi que la fleur et les cabosses de cacao.




Le fameux moulin de Noisiel, édifice révolutionnaire construit en 1870 et rénové par Nestlé-France


Inscrit à l'inventaire du patrimoine en 1986, le Moulin de Noisiel est classé monument historique depuis 1992. Autre pari de l'audace architecturale : la "cathédrale" (puisque sanctuaire du chocolat), construite sur l'île entre 1906 et 1908 par Stephen Sauvestre, premier collaborateur pour la construction de la Tour Eiffel et également architecte des hôtels particuliers de la famille Menier.

La "nouvelle chocolaterie", l'un des premiers édifices réalisés en béton armé, abrite les mélangeuses ultra-modernes et les deux "salles des colonnes" (de 500 mètres carrés chacune) au rez-de-chaussée, où les ouvriers réceptionnent le cacao broyé. Autre record pour l'époque : Pont Hardi qui, avec ses 44,5 mètres de portée, relie la "cathédrale" aux ateliers de la rive gauche.


Du Nicaragua à la Tamise... l'Empire Menier

Dans le domaine de l'industrie chocolatière, Menier est l'unique exemple d'une intégration totale : c'est, avant l'heure, une multinationale qui contrôle toute la chaîne du cacao, depuis la récolte de la matière première, jusqu'à la distribution des tablettes de chocolat auprès des détaillants. Acquis aux vertus du libre-échange, Emile-Justin Menier fait du monde, bien avant l'heure, un "village planétaire" : dès 1862, il possède des plantations de cacaoyers au Nicaragua.


Objectif avoué : contrôler la matière première en se prémunissant des variations de cours. Un choix géographique qui n'est pas étranger au projet de percement du canal interocéanique, réalisé vingt ans plus tard à... Panama.




Affiche prévue en arabe pour les comptoirs du Maghreb, mais jamais exploitée


Planteur, Menier devient aussi armateur et acquiert sa flotte de navires marchands qui porteront les noms des Menier ou du site de Noisiel. Parmi ces navires, le célèbre Belem, aujourd'hui propriété de la Caisse d'Epargne, vient de fêter ses cent ans. Emile-Justin se fait également producteur de sucre et achète en 1866 une raffinerie dans la Somme, puis en Seine-et-Marne. Last but not least, Menier plante ses couleurs à Londres où il acquiert une usine en 1870 et à New-York en y ouvrant un entrepôt la même année.





La troisième génération sur les traces des fondateurs

1881 : à la mort d'Emile-Justin, la troisième génération des Menier entre en scène avec trois frères, Henri (28 ans), Gaston (26 ans) et Albert. On lui doit les cinq cents mètres de quais de débarquement terminés par une rampe de tirage et équipés de grues de transbordement, la construction de magasins de trois mille mètres carrés et, surtout, la réalisation, en 1881 par Henri, d'un des voeux les plus chers d'Emile-Justin : un chemin de fer privé, reliant directement Noisiel à la gare de l'Est.




1905 : Menier fait appel au dessinateur Jacob


Henri, l'industriel, installe en 1882 un nouveau système qui améliore le refroidissement des tablettes de chocolat avant le démoulage. Au début du vingtième siècle, Henri et Gaston changent les flux d'approvisionnement en matière première, ce en tenant compte de la nouvelle géographie des zones productives : le cacao vient également du Cameroun et de Côte d'Ivoire et la sucrerie de Roye, face à l'essor sucrier Seine-et-Marnais, est vendue.

Enfin, une peupleraie est plantée le long de la Marne : fabriquées automatiquement dans l'usine au rythme de 1000 par jour, les caisses servent d'emballage aux 4 200 kg de chocolat. De 400 kg en 1850, la production de chocolat passe en effet à 25 000 en 1867, 9 millions en 1880 et 16 millions en 1913. Les effectifs suivent la même courbe : 50 ouvriers en 1856, 325 en 1867 et plus de 2000 en 1874.


L'utopie patronale ou l'ouvrier du berceau à la tombe

Exposition Universelle de 1878 : Menier se voit remettre sept Médailles d'or et un Grand Prix pour "l'excellence de ses produits, non moins que pour l'importance tout à fait exceptionnelle de sa fabrication, et pour la manière philantropique dont il dirige le travail. Son usine de Noisiel peut être citée comme un véritable modèle à tous égards. Le bien-être de l'ouvrier n'y est pas plus négligé que l'adaptation des plus ingénieuses installations en vue du produit à obtenir".


Outre la Grande Médaille d'honneur pour l'usine modèle de Noisiel, Menier recevait une Médaille d'or pour le groupe scolaire de Noisiel et une Médaille d'or pour les habitations ouvrières. Des récompenses qui saluent une politique sociale avant-gardiste qui se trouve engagée dès le Second Empire par Jules Saulnier, entre 1860 et 1863.




Yvonne, la fille de Firmin
Bouisset rendue célèbre par
l'affiche de 1893, apparaît
pour la première et unique fois de face.


Afin de résoudre deux problèmes communs aux entreprises de cette époque -le recrutement et la stabilisation de la main d'oeuvre-, Emile-Justin Menier recourt à une politique de hauts salaires et à la création de structures d'accueil. Aux lendemains de la Commune, en 1871, Emile-Justin Menier, ardent républicain, n'ambitionne pas moins que la réconciliation de la bourgeoisie et la classe ouvrière. "Ce que nous avons maintenant à poursuivre, c'est la prospérité du pays par la sécurité, la sécurité par la liberté et la liberté par la République",déclare alors Emile-Justin. A l'instar des Dollfuss à Mulhouse, des Schneider au Creusot et des Wendel à Forbach, il crée une cité ouvrière à Noisiel. Toutefois, s'inspirant du modèle anglais, suite au voyage Outre-Manche de son fils Gaston, il fait placer les maisons en quinconce.


Un ouvrier a ainsi à sa disposition des laveries, des écoles pour ses enfants, des bibliothèques, restaurants et réfectoires et des soins médicaux gratuits. L'Union de prévoyance, dirigée par les ouvriers eux-mêmes, coiffe une caisse d'épargne et de crédit, une coopérative d'achats -alimentée par la Ferme du Buisson-, une caisse mutuelle de retraite et d'assurance. Ajoutons que depuis 1905, la caisse assure à soixante ans les pensions de retraite constituées par les seuls versements de Menier sans aucune retenue sur les salaires. Faisant également office de comité d'entreprise, cette Union gère de plus une maison de retraite. En 1914, la cité accueille 350 logements. Noisiel fait figure de havre de paix sociale puisque les premières grèves n'éclateront qu'en... 1936.




La Fontaine se prête à la publicité pédagogique





Les images contenues dans les tablettes
de chocolat sont collées dans des albums de collection


Menier invente un concept publicitaire


Si le fil d'Ariane de l'histoire de Menier est l'innovation, cela vaut aussi pour la communication. Le ton est donné par le fondateur, Jean-Antoine-Brutus, qui écrit, en 1839 que "la vogue vraiment extraordinaire dont jouit déjà cet excellent produit atteste qu'un chocolat parfaitement fabriqué, ne contenant pas un atome de farine, et pour lequel nous ferions de grandes dépenses de publicité par la voie des journaux, trouverait partout de nombreux amateurs".

Il va donc figurer parmi les premiers industriels à utiliser les annonces dans les journaux. Principal instrument de promotion : le Catalogue Prix Courant, dont la première édition remonte à 1832. Toutefois, la toute première démarche publicitaire de Menier est la conception même de l'emballage, avec sa signature et ses médailles, gage de l'authenticité du produit face aux velléités d'imitations. D'ailleurs, en 1853, Emile-Justin Menier part à la conquête du pays tout entier grâce à la presse et aux affiches.





Slogan de ses réclames : "Eviter les contrefaçons !". Un prospectus daté du 5 août 1857 informe les détaillants que "dans les annonces, nous prévenons le public que toutes nos tablettes de Chocolat-Menier doivent porter la marque de fabrique". Une exigence martelée au fil des ans, les procès en contrefaçon étant innombrables. En 1871, une autre annonce prévient : "pour éviter les contrefaçons du chocolat Menier, il est indispensable d'exiger les marques de fabrique avec le véritable nom". La troisième génération des Menier met, elle, en place une véritable stratégie publicitaire. Fondée sur la rationalisation de l'image", celle-ci crée entre les différents supports publicitaires et les produits un "air de famille", traduit aujourd'hui par l'expression "ligne graphique". L'image, devenue par la répétition un véritable signe de reconnaissance, fonctionne à la manière des logos actuels. Innovateurs encore, les Menier font placer les affiches le long des voies ferrées, sur les kiosques lumineux, les distributeurs automatiques de friandises dans les gares et le métro, les panneaux mobiles sur les omnibus. Célèbre ambassadrice de la marque : la "petite fille Menier", de Firmin Bouisset en 1892. Une représentation qui répond aux principes édictés par la Maison Menier pour réussir une bonne affiche : "l'extrême simplicité de lignes du dessin, réduction du nombre des personnages à l'unité si possible, réduction du texte à une formule courte, lapidaire et énergique".





La petite fille aux longues nattes -la propre fille, Yvonne, de l'illustrateur Firmin Bouisset- personnalise une marque, ce pour la première fois. Le texte cède la place à un slogan écrit sur le mur, "éviter les contrefaçons", et le fond de l'affiche reprend les couleurs bleu et jaune serin de l'emballage. Figure emblématique de la marque, la petite fille, née sous la plume de Firmin Bouisset, va renaître sous celles d'Edia en 1929, avec des cheveux courts et une silhouette stylisée façon Art Déco, de Pera en 1949 et d'André Roland en 1956. La composition de l'affiche ne varie alors que par la disparition du slogan "Eviter les contrefaçons", la petite fille écrivant "Chocolat-Menier". De fait, l'urgence n'est plus la contrefaçon, mais la concurrence.


Menier sur les premiers pas du Cinquième Art

La première affiche de 1893 donne le coup d'envoi d'une communication de masse : la petite fille couvre les murs des 36 000 communes de France, figure sur les cartes postales, plaques émaillées, vignettes chromo, boîtes-jouets (Menier édite en 1895 un kiosque phonographe à disques de chocolat), puzzles, éventails, calendriers, et cela jusque dans les années vingt.





Le choix de l'enfant prodiguant une leçon de morale dans la réclame n'est pas innocent qui s'inscrit dans la tradition d'alors, celle de la morale républicaine. Vecteur publicitaire, l'enfant devient aussi une cible privilégiée : sur fond de scolarisation croissante, la publicité revêt un aspect pédagogique... L'enfant découpe et colorie des images contenues dans les tablettes de chocolat pour les coller dans des albums de collection. Divers thèmes seront abordés, dont celui, en 1938-1939, de l'univers de Walt Disney, avec la sortie du film "Blanche-Neige et les sept nains", les mêmes personnages étant ensuite exploités pour la publicité sur le lieu de vente (PLV). Dans les années trente, la publicité scolaire prend la forme de colis envoyés aux instituteurs et contenant des protège-cahiers, buvards, albums et images.





Ne négligeant aucun support, Menier salue la naissance du cinéma, aidé par Raoul Grimoin-Sanson qui invente la publicité aux entractes. "Je suppose, par exemple, qu'après avoir projeté une scène quelconque, je fasse apparaître un jeune enfant venant écrire sur un mur "Chocolat-Menier", le public suivrait cela avec infiniment d'intérêt et il s'ensuivrait forcément une réclame d'une valeur sans précédent", écrit-il en 1896. Une idée vite reprise par les Frères Lumière, dont les premiers films, projetés à l'Opéra, sont entrecoupés de réclames Menier. Last but not least, la Maison Menier affiche sa puissance lors des Expositions Universelles. Déployant faste et magnificence, Menier expose à Paris en 1889 un bloc de 250000 tablettes en forme d'un Arc de Triomphe qui représente la production d'une seule journée, soit un poids de 50 tonnes. Trois Grands Prix et cinq Médailles d'or viennent couronner une société qui produit la moitié de la consommation de chocolat de la France.

En 1893, l'usine est consacrée "première chocolaterie du monde" lors de l'Exposition Universelle de Chicago. L'Exposition de Paris de 1900 accueille une gigantesque reproduction grandeur nature de la proue du vaisseau le Triomphant (vaisseau qui transporta la première cargaison de cacao produit dans les Antilles françaises sous le règne de Louis XIV) dans lequel est retracé l'historique de l'entreprise et où l'on décrit la production de chocolat. Menier est également présent au Salon des Arts Ménagers (1930) et à l'Exposition Coloniale (1931).



éventails, calendriers...
la petite fille Menier s'affiche sur tous les objets publicitaires de la marque




Walt Disney inspire la publicité de Menier


Les aléas d'un leadership


Longtemps seul sur son marché, Menier va devoir affronter la concurrence -surtout étrangère-, ce dès le début du siècle. Elle a pour noms Van Houten, Kohler, Lindt, Nestlé. Détentrice de plus de 50% du marché en 1900 avec un seul produit (le chocolat des ménages), la Maison étoffe sa gamme : confiserie fantaisie (croquettes, 1903), confiserie de luxe (Bagatelles, 1910), chocolat au lait (1906), fondants au lait (Lugano, 1913). De fait, le goût du consommateur évolue et fait le succès du chocolat au lait suisse.

Or, "alors que le chocolat au lait est un produit raffiné aux exigences techniques particulières, on le fabrique chez Menier comme s'il s'agissait d'un chocolat courant auquel on aurait rajouté du lait (1). Menier riposte tardivement à l'offensive suisse, quand Gaston, alors seul maître à bord depuis la mort de son frère Henri en 1913, lance dans les années vingt des variétés au lait : Rialta et Jolta en 1924, Marna en 1926, Malakoff et le fondant au lait en 1930. Gaston meurt en 1934 et l'entreprise poursuit avec les héritiers (son fils Jacques et ses petits-enfants Antoine et Hubert) une stratégie de volume sur le seul segment des chocolats à cuire.





Les années 20 sont celles de la diversification


Au début des années cinquante, Menier demeure leader de son marché avec 18%. Malgré une tentative de redressement amorcée en avril 1954 avec l'entrée en force du marketing, trois plans de modernisation des équipements ont raison des effectifs, qui chutent de 1 600 en 1954 à 270 en 1961. Un an plus tôt, Menier a été racheté par Cacao Barry (après le décès, en 1959, de Hubert-Jacques-Georges Menier, représentant de la cinquième génération), avant de passer dans les mains du groupe Perrier en 1965, puis dans celles de Rowntree en 1975. Enfin, en 1988, Nestlé rachète Rowntree et trouve dans la corbeille l'usine de Noisiel. C'est ce site historique que Nestlé France a choisi -et restauré- pour regrouper, depuis le 2 janvier, ses six sièges sociaux. Ou quand le groupe fond pour le temple du chocolat...





La petite fille de 1990... tradition oblige.


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(1) "Du cacao au chocolat; la maison Menier ou l'histoire d'une concentration verticale presque parfaite". 1825-1939. Catherine Jarrige, mémoire de maîtrise d'histoire, Université de Paris-Sorbonne Paris IV, 1992.
(2) Noisiel, La chocolaterie Menier, L'Inventaire, Images du patrimoine, 1994.
(3) Un capitalisme idéal, Bernard Marrey, Editions Clancier-Guénaud.

Bonjour, bonne journée à tous

Publié à 08:52 par acoeuretacris Tags : bonjour
Bonjour, bonne journée à tous

 

Quelqu'un à qui tu tiens...

 

Quelqu'un à qui tu tiens, par un cheveu, par un fil
Par des plus ou des moins
Tu ne sais pas comment, tu ne sais pas pourquoi
Ça fonctionne tout seul et sans mode d'emploi
L'amitié c'est du goût, des yeux, de la parole Un amour en commun, musique, boulot, football
Quelqu'un qu'on a envie de voir ou de toucher
Pour raconter sa vie et pour mieux “l'exister”
C'est un capital cœur à la banque du temps
Prêté sans intérêts et sans remboursement
Peut-être des copains qui deviennent des frères
Simplement des voisins, parfois des adversaires

Quelqu'un qu'on n'aimait pas pour un mot pour un rien
Qu'on aime d'autant plus que l'on revient de loin
Un héros, une idole, un cheval ou un chien
C'est un sourire soleil, c'est le point pour demain

L'amitié c'est la joie de se dire à demain
C'est toi, c'est lui, c'est moi
Quand ensemble on est bien

 

(auteur inconnu)

 

 

Cadeau de ma Mumu....

Publié à 22:39 par acoeuretacris
Cadeau de ma Mumu....

 

Merci ma Mumu...

C'est un merveilleux cadeau...

Ma petite "Caline" au coeur de notre amitié...

que du bonheur...

gros bisous

Bonne soirée à tous....

Publié à 21:09 par acoeuretacris Tags : bonsoir
Bonne soirée à tous....

Un ange est venu me parler

 

Cette nuit,
Un ange est venu.


S'installant sur mon épaule,
Il me murmura :

 


"Si un jour te semble néfaste,
Que tu perds espoir en l'amour,
Garde le sourire,
Car tu ne sais de quoi est fait demain,
Le temps te donnera les solutions
Et l'amour viendra quand il sera l'heure."

 

(auteur inconnu)

 

à demain...

Publié à 19:21 par acoeuretacris Tags : halloween
à demain...

Blagues d'Halloween

Qui a 4 jambes et 120 dents?
- Un crocodile
Qui a 4 dents et 120 jambes?
- une réunion de vielles sorcières

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Si tu te retrouves à côté de Dracula, d’un squelette, d’un fantôme et d’une sorcière, qu’est-ce que tu souhaites?
Je ne sais pas.
Tu souhaites que ce soit l’Halloween!

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Je vole et je suis fluorescent, qui suis-je ?
- Une sorcière qui a foncé dans un fil électrique!

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Une sorcière explique à une autre sorcière :
- J'ai mis mon crapaud dans la baignoire il y est plus heureux.
- Et quand tu veux prendre un bain?
- Il ferme les yeux.

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C'est une chauve-souris vampire couverte de sang... qui revient en zigzaguant à sa grotte et se pose pour piquer un petit somme. Mais les autres chauves-souris, réveillées par l'odeur du sang, la harcellent pour savoir où elle en a tant trouvé.
- Oh non! Laissez-moi dormir! gémit la chauve souris ensanglantée.
- Si! Si! Dis-nous où tu as eu tout ce sang! hurlent les autres chauves-souris vampires.
Finalement, la chauve-souris vampire ensanglantée cède et dit aux autres de la suivre.
Après dix minutes de vol silencieux dans la nuit noire, ils plongent dans une vallée, puis dans une forêt. Et à l'entrée d'une clairière, la chauve-souris vampire ensanglantée dit :
- On y est! Vous voyez cet arbre là-bas?
- Oui! Oui! piaillent les chauves-souris vampire, la salive à la bouche.
- Et ben moi je ne l’avais pas vu...


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Cadeau commun de Dany

Publié à 17:43 par acoeuretacris
Cadeau commun de Dany

 

http://invention.centerblog.net/

 

Merci Dany pour ce joli cadeau...

gros bisous...

 

Halloween - Les personnages principaux -

Publié à 14:43 par acoeuretacris Tags : halloween
Halloween - Les personnages principaux -

Le chat Noir

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Nom : Chat noir

Né : depuis l'Egypte ancienne

Profession :chasseur de souris

Signes particuliers:

Compagnon des sorcières

Porte la poisse

Domicile : Le repère des sorcières

Signature:

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La Chauve souris

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Nom : Chauve - souris

: depuis des siècles

Profession: apparentée au vampire

Signes particuliers:

Se tient la tête à l'envers

Apparence de prédilection des vampires

lorsqu'ils se déplacent la nuit

Domicile : les caves ou les grottes

Signature:

 

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La Sorcière

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Nom : Sorcière

Née : depuis des siècles

Profession : jeteuse de sorts


Signes particuliers:

Souvent laide et pourvue de vérues

Ne se déplace jamais sans son balai

Pratique avec art la magie blanche ou noire

Domicile : les immenses forêts désertes

Signature:

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Le Vampire

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Nom : Vampire

: depuis des siècles

Profession : buveur de sang

Signes particuliers:

Canines acérées, féru de sang

N'a pas de reflets dans le miroir

Déteste l'ail, les crucifix, les pieux ainsi que les balles en argent

Domicile : les cercueils

Signature:

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La Faucheuse

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Nom : Faucheuse

Née: depuis la nuit des temps

Profession : collectrice d'âmes

Signes particuliers:

Décharnée, porte une soutane noire

Ne quitte jamais sa faucile

Domicile : les ténèbres

Signature:

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Le démon

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Nom :Démon

Né : à l'ère chrétienne

Profession : faire le mal

Signes particuliers:

Peut prendre diverses apparences

Serviteur du diable

Domicile : les enfers

Signature :

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Le Fantome

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Nom : fantôme

Né :depuis les premières croyances

Profession : Hanter les gens et les lieux

Signes particuliers:

D'apparence dématérialisée, il flotte

Traîne souvent un boulet

Peut prendre possession d'un corps humain

Domicile : les vieux châteaux

Signature:

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La Momie

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Nom : Momie

Née : depuis l'époque des pharaons

Profession : pouruivre les gens

Signes particuliers:

Couverte de bandelettes, seuls ses yeux sont visibles

Peut se réveiller et déambuler hors de son tombeau

Souvent apparentée aux zombies

Domicile : tombeau

Signature:

Bandelettes

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Croyances,superstitions,légendes - Le loup garou-

Publié à 14:34 par acoeuretacris Tags : croyances loup garou
Croyances,superstitions,légendes - Le loup garou-

 

Le loup-garou : un personnage de légende

 

Le loup, qui a de tous temps inspiré aux hommes une crainte mêlée de fascination, apparaît dans les folklores de nombreux peuples sous la forme d'un personnage légendaire : le loup-garou. Voici les caractéristiques et les légendes associées à cet être mythique.

 

Le loup-garou ou lycanthrope (du grec lycos,"loup" et anthropos, "être humain") est un être de légende.



Dans les récits et les mythes, il est présenté comme un être humain capable de se transformer en loup et d’acquérir les caractéristiques propres à cet animal, notamment sa puissance musculaire, son agilité, sa ruse et sa férocité.

 

Le loup-garou est un personnage qui nourrit depuis longtemps notre imaginaire. Il est utilisé aujourd’hui encore dans la littérature et le cinéma fantastique.
On le retrouve par exemple dans la série des Harry potter avec le personnage du Professeur Lupin.

 

Les origines de ce personnage mythique ne sont pas connues précisément, mais elles sont de toute évidence très anciennes et communes à de nombreux peuples européens.



Dans la mythologie, les loups-garous ont longtemps été associés aux vampires, avec lesquels ils partagent de nombreux points communs et qui sont leurs ennemis naturels. On pense cependant que le mythe du loup-garou est beaucoup plus ancien que celui du vampire.

 

De nombreuses légendes font référence aux loups-garous en Scandinavie, en Russie occidentale et en Europe centrale. Dans la tradition scandinave, ce personnage est appelé vargúlfr.


A noter : le terme slave qui sert à désigner le loup-garou (vukodlak) est aussi utilisé en Bulgarie et en Serbie pour parler des vampires.



En Europe occidentale, des textes faisant référence à la lycanthropie sont attestés dès l’Antiquité : au Ve siècle av. J.-C., Hérodote parle de magiciens habitant les contrées des bords de la mer Noire capables de se métamorphoser à volonté en loups, puis de reprendre leur apparence humaine.



Dans la mythologie grecque, Léto, la mère d'Artémis et Apollon, s’est protégée de la colère d’Héra en se transformant en louve.


L’écrivain latin Ovide raconte aussi que Lycaon, le roi d'Arcadie, a été puni par Zeus pour son impiété et transformé en loup.



Le mythe de l’homme se transformant en animal sauvage est commun à plusieurs cultures.


On trouve ainsi dans la mythologie pyrénéenne et basque un être mi-homme, mi-ours : le Basajaun. En Afrique, il existe aussi des légendes concernant l’homme-léopard (au Congo), l’homme-chacal et l’homme-hyène (en Abyssinie).


Au Mexique, les nahuals et les tlahuelpuchi sont des hommes-coyotes doués de pouvoirs magiques.

 

Le mythe du loup-garou se caractérise tout d’abord par la métamorphose animale : selon la légende, lors des nuits de pleine lune, les loups-garous se transforment en loups énormes. Dans certaines légendes, ces êtres malfaisants se tiennent debout sur leurs pattes arrière, comme l'être humain.



Ils se mettent en chasse et, ne contrôlant plus leurs faits et gestes, peuvent tuer de nombreuses victimes en une seule nuit.


Pour s’en protéger, il faut utiliser de l'eau bénite car les loups-garous sont considérés comme des créatures du Diable et ont la même répulsion que les vampires pour les choses sacrées.


Il est également possible de les tuer avec une balle en argent ou avec des pieux d'argent.



La transmission par morsure est une invention récente du cinéma américain, par rapprochement avec le mythe du vampire. Dans la tradition, on peut devenir loup-garou à cause d’une malédiction prononcée par un sorcier ou par un prêtre ou encore, selon une croyance lituanienne, en trinquant (sans le savoir) avec un loup-garou qui prononce une formule de transmission.



C’est à partir du XVe siècle que les légendes, en Scandinavie, en Russie occidentale et en Europe centrale, font état de l’existence de philtres magiques permettant aux loups-garous de retrouver leur aspect humain.