Les Favorites Royales - La favorite du Grand Dauphin

Publié à 09:27 par acoeuretacris
Les Favorites Royales - La favorite du Grand Dauphin
Née le 2 aout 1670, Marie-Thérèse-Emilie de Joly de Choin dite Emilie, est le seizième enfant du baron Joly de Choin. Par le biais de sa tante Anne-Marie de Bury, Emilie devient demoiselle d’honneur de Marie-Anne de Bourbon, princesse de Conti, demi-sœur du Grand Dauphin. Les critiques ne sont tendres avec Mlle de Joly de Choin. Le duc de Saint-Simon la décrit comme « une grosse fille écrasée, brune, laide, camarde » et la princesse Palatine la trouve «Petite, un visage rond, un nez court et relevé, une grande bouche remplie de dents pourries qui répandait une telle puanteur qu’on ne pouvait la sentir à l’autre bout de la chambre ». Malgré ce portrait assez négatif d’Emilie, c’est pourtant d’elle que va tomber fou amoureux le Grand Dauphin qui se rend souvent chez la princesse de Conti et a ainsi tout le loisir de voir la jeune fille de 19 ans. Veuf en 1690, Louis de France s’affiche avec Emilie que toute la cour surnomme « la Choin ». La jeune fille étant laide, il paraît évident que le dauphin fut séduit par le caractère et ses gouts communs avec Mlle de Joly de Choin plutôt que par son physique. En effet, l’héritier de la couronne et Emilie aimaient les arts et les collections de tableaux. En 1694, survient un incident qui est resté dans l’histoire : la princesse de Conti qui est veuve tombe amoureuse de François-Alphonse de Clermont, gendarme de la Garde. Or, il apparaît bientôt que l’homme a également séduit Emilie de Choin et que des lettres s’échangent dans le dos de la princesse et du dauphin. Mais dans le royaume, il n’y a pas une lettre qui ne soit ouverte sur ordre de Louis XIV et c’est ainsi que le roi apprend l’affaire. Marie-Anne est confrontée à son royal père. Celui-ci désapprouve fortement la conduite de sa fille et lui met sous le nez les lettres de son amant. En apprenant que Mr de Clermont conte fleurette à sa demoiselle d’honneur, la princesse de Conti enrage. Sur ce, François-Alphonse est exilé et Emilie chassée de la cour. Le Grand Dauphin qui a tout pardonné à celle qu’il aime parvient à faire plier Marie-Anne et une pension est accordée à Mlle de Choin.

Louis XIV s’inquiète de l’intérêt de son fils pour cette femme. Ce à quoi le dauphin répond qu’Emilie est une amie et une confidente. Emilie vit tout d’abord à Paris avant que le dauphin Louis ne l’installe dans son château à Meudon où elle règne en maîtresse. En 1795, il semble bien que le Grand Dauphin ait épousé secrètement celle qu’il avait présenté comme son amie. Ainsi, Emilie de Choin devient « la Maintenon » du dauphin, ayant contracté un mariage morganatique avec Louis de France à l’image de celui entre le roi et Mme de Maintenon. Devenue la véritable favorite de Meudon, toute la cour vient s’incliner devant l’épouse secrète si méprisée et critiquée. De cette union avec le dauphin, Emilie eut un fils qui resta dans l’ombre loin de ses parents et qui mourut aussi secrètement qu’il avait vécu sans prénom à l’âge de 2 ans. Lorsque le Grand Dauphin mourut le 14 avril 1711, Emilie ne demanda rien, montrant son désintéressement. Louis XIV lui octroya une pension de 12000 livres. Mlle de Choin s’en alla s’installer à Paris où elle consacra sa fortune à des œuvres pieuses et se fit oublier de la cour. Marie-Thérèse-Emilie de Joly de Choin mourut en avril 1732 et fut inhumée au cimetière Saint-Paul sans grande cérémonie.



Les Favorites Royales - L'impossible favorite d'Henri IV

Publié à 09:20 par acoeuretacris
Les Favorites Royales - L'impossible favorite d'Henri IV
Fille d’Henri Ier de Montmorency et de Louise de Budos, Charlotte-Marguerite voit le jour le 11 mai 1594. C'est au cours d'une répétition d'un ballet au Louvre le 16 janvier 1609 que le roi Henri IV posa les yeux sur la jeune fille de 15 ans. Charlotte-Marguerite était alors fiancé à un certain François de Bassompierre, ami du roi. Mais Henri IV qui désirait par dessus tout mettre Mademoiselle de Montmorency dans son lit, fit annuler le mariage pour faire épouser à Charlotte-Marguerite son neveu le prince de Condé Henri II de Bourbon. Le vert-galant espérait de la sorte voir souvent la jeune femme. De plus, il pensait ne pas avoir de mal à séduire Charlotte-Marguerite car son époux avait un penchant pour les hommes. Celle qui était le "dernier coup de foudre du roi" épousa donc le prince de Condé le 17 mai 1609 à qui ce mariage déplaisait. Avant cette union, Henri IV entretenait déjà une correspondance avec Charlotte-Marguerite qui fut d'abord surprise en découvrant la passion du roi pour elle. Sous le charme, elle répondit à ses lettres.

Seulement, voilà qu’Henri II est lui aussi sous le charme de son épouse. Il faut dire que Charlotte-Marguerite passait alors pour l'une des plus jolies femmes de son temps. Même les maladies dont elle fut victime dont la petite vérole, ne lui enlevèrent rien de sa beauté. Le prince de Condé, jaloux du roi emmène alors sa femme en cavale à travers l'Europe sans en demander l'autorisation à Henri IV. Le neveu d'Henri IV complote alors avec l’Espagne pour être proclamé roi de France à la mort du vert-galant au détriment du dauphin Louis. Avant son union avec Marie de Médicis, Henri IV avait désigné le prince Henri Ier de Condé (père d’Henri II) comme son successeur. Alors que Charlotte-Marguerite se trouve aux Pays-Bas espagnols contre son gré, Henri IV qui supporte de plus en plus mal son épouse Marie de Médicis se met en tête d'enlever la princesse de Condé, de faire casser son mariage avec Henri II le traître, de répudier Marie de Médicis pour épouser Charlotte-Marguerite !!! C’est le frère de la belle Gabrielle d’Estrées, François-Annibal Ier d'Estrées, qui est chargé d’enlever la princesse de Condé à Bruxelles. Mais la reine de France, mise au courant de l’affaire, prévient l’ambassadeur espagnol qui envoie une lettre dénonçant le complot à Bruxelles. L’opération élaborée par Henri IV échoue. Le roi de France est assassiné avant d'avoir pu tenter quoique ce soit de plus pour récupérer Charlotte-Marguerite. Pour la jeune femme, il était prêt à faire la guerre à l’Europe entière. Le prince de Condé et son épouse regagnèrent Paris où il promit fidélité à Marie de Médicis et au jeune roi. Mais Henri II reprit vite goût aux intrigues et complots et fut arrêté en septembre 1616 en plein conseil par Richelieu qui l'envoya à la prison de Vincennes où il devait passer trois années. Charlotte-Marguerite qui au fond d'elle-même avait toujours eu de tendres sentiments pour son époux demanda à le rejoindre en prison. C'est là que la princesse de Condé accoucha une première fois d'un fils mort-né en décembre 1617.

Durant son séjour, elle apprit à mieux connaître son époux mais regrettait parfois sa liberté. En novembre 1618, Charlotte-Marguerite crut mourir durant son second accouchement où elle fut délivrée de jumeaux morts à la naissance. En octobre 1619, Henri II sorti de prison et resta fidèle à Louis XIII. Après les enfants mort-nés à Vincennes, Charlotte-Marguerite donna au prince trois héritiers :
- Anne-Geneviève (1619-1679) duchesse de Longueville
- Louis II (1621-1686) futur "Grand Condé"
- Armand (1629-1666) prince de Conti
La princesse de Condé a toujours énormément fréquenté les salons et raffolait des mondanités. Lorsque son époux mourut le 26 décembre 1646, Charlotte-Marguerite éprouva du soulagement. Elle devait le rejoindre dans la tombe le 2 décembre 1650. Charlotte-Marguerite de Montmorency resta dans les mémoires comme "l'impossible favorite" d'Henri IV.

C'etait dans les années 50... -Blake, Mortimer et Jacobs -

Publié à 09:09 par acoeuretacris
C'etait dans les années 50... -Blake, Mortimer et Jacobs  -
"Selon moi, une bande dessinée se doit d'être une transposition de la réalité. Sans quoi, pourquoi ne pas faire du roman photo" E. P; Jacobs

"Je suis né le 30 mars 1904, à l'époque des fiacres, des lampes à pétrole et des poêles à charbon..." E. P Jacobs. Il suit les cours des Beaux Arts et du conservatoire et entame tout d'abord une carrière de baryton à l'Opéra de Lille, interrompue par la Seconde Guerre mondiale. « C’était là ma vraie passion. Tout gosse, j’avais un petit théâtre. En même temps que je perfectionnais mon coup de crayon, j’éduquais ma voix au Conservatoire. »

Il se tourne alors vers le dessin, d'abord comme illustrateur de catalogues. A Bruxelles il croise Jean Dratz, le dessinateur qui assume la direction artistique de la revue Bravo, et en 1942 Jacobs fait ses premiers pas dans la BD avec Flash Gordon, venu tout droit des États Unis. "Les planches nous arrivaient de là-bas, en blanc et noir, et l’on se chargeait de les colorier. On recouvrait les épidermes trop dévêtus. On jouait des drapés."

Lorsque les planches ne purent plus traverser l'Atlantique (Les États-Unis étant entrés en guerre) la revue le charge d'y remédier. Et déjà il impose sa vison de la bd : "À l’encontre de Raymond (le dessinateur américain) je multipliais les décors. Exigeais d’eux un maximum de précision. Et j’estimais que la couleur devait être génératrice d’atmosphère. Mon graphisme s’appuyait exclusivement sur le trait, évitant ainsi les violents contrastes entre le blanc et le noir d’un Milton Canif. Quant à Blake, Mortimer et Olrik, ils ont connu une première mouture : le professeur Marduk, le traître Dagon et Lord Calder, le substitut de Flash. »


Sur sa lancée il créée "Le rayon U". Il est engagé par Hergé en 1944 et il collabore à divers albums de Tintin dont "Le trésor de Rackam le Rouge, Les Sept Boules de Cristal et Le temple du soleil". Dès 1947, après la publication du "Secret de l'Espadon", il cesse sa collaboration au dessin des aventures de Tintin pour se consacrer à son œuvre personnelle.

En vingt ans il publie sept récits dont des chefs d'œuvre de la BD : Le mystère de la grande pyramide (1952), La marque jaune (1954) SOS Météores (1959) et le piège diabolique (1961)

La première aventure de "Blake et Mortimer", "le secret de l'Espadon" est publié dans Tintin le 26 septembre 1946 : un empire asiatique, dont la capitale est Lhassa soumet le monde à l'issue d'une guerre éclair. La seconde guerre mondiale vient de se terminer, et il n'est pas interdit de voir dans le tyran asiatique Basam-Damdu une transposition d'un dictateur bien réel : Hitler. La crainte d'une troisième guerre mondiale et le spectre atomique hantent les esprits. Les personnages récurrents des albums de Jacobs sont déjà là : Blake, l'officier et Mortimer, le savant citoyens britanniques, Olrik, le méchant, à la solde de l'empire jaune, Nasir anglo-indien fidèle serviteur de l'empire britannique ou Razul le Bezendjas paradigme du traitre. Tout l'art de Jacobs est à l'œuvre, précision des détails,un sens documentaire frisant l'obsession, rythme de l'action, art de la couleur, esthétique "ligne claire" : contours net et réguliers, pas de hachures, pas d'ombre et couleurs en aplat, conception de son travail comme des «romans dessinés», les plus infimes détails du récit sont prévus dès le synopsis et le contenu des phylactères est minutieusement travaillé pour en faire ce qu'il appelait «la bande-son». Le style d'Edgar P. Jacobs est plutôt littéraire. Ses bandes contiennent de longs dialogues ainsi que beaucoup de longs textes de commentaire.

Sur le plan du physique les traits de Blake sont inspirés de ceux du dessinateur Jacques Laudy et ceux de Mortimer de Jacques Van Melkebeke (autodidacte, peintre, rexiste sous l'occupation, mais aussi conteur virtuose..) Quant à Olrik, c'est Jacobs lui-même qui lui prête ses traits.

Perfectionniste, Jacobs se documente avec minutie pour créer – ou de recréer – des ambiances et des décors, qui dominent des séquences parfois très longues. Il se rendr sur le terrain et accumule photos, notes et croquis. C'est sur la rupture entre précision documentaire des décors et étrangeté que se glisse le fantastique de Jacobs. "Les vues ressemblent à la réalité, nous permettent d'identifier les lieux. Mais elles fonctionnent avant tout comme des images-signes, chargées d'un sens extraordinairement puissant. Le Londres quotidien a disparu, pour faire place à l'univers imaginaire jacobsien. C'est ce qui rend d'ailleurs à proprement parler fantastique un récit comme La marque jaune: la normalité et les éléments science-fictionnels s'y interpénètrent intimement. Ce fonctionnement, Jacobs le mettra en œuvre dans à peu près tous ses récits." Jean Paul Dubois. "Selon moi, une bande dessinée se doit d'être une transposition de la réalité. Sans quoi, pourquoi ne pas faire du roman photo" disait Jacobs

Autre permanence du monde de Jacobs : les souterrains. "l'auteur a ressenti le besoin d'inscrire, dans chacun de ses récits, une ou plusieurs scènes se déroulant sous la terre. Bases secrètes de L'Espadon, profondeurs de la Grande Pyramide, mastaba du docteur Grossgrabenstein, laboratoire du docteur Septimus, monde souterrain de l'Atlantide, station secrète du professeur Miloch, refuge des Insurgés dans « Le piège diabolique », repère d'Olrik à Paris, installations discrètes sous la villa du professeur Sato... dans la plupart des cas, Jacobs impose aussi à ses héros, pour y parvenir, un trajet d'errance dans les ténèbres d'un labyrinthe. " Jean Paul Dubois

Autant de caractéristiques, de particularités et d'audaces qui font des œuvres de Jacobs à l'époque de leur parution dans les années 50 la proie des censeurs : "La vente du premier tome du « Secret de l'espadon » est frappée d’un interdit d’importation en France à la sortie de l’album. « L’Énigme de l’Atlantide » se voit placé sous tutelle par la Commission de surveillance des publications destinées à la jeunesse. Des réserves sont émises à la sortie de « La Marque Jaune ». Quant au « Piège diabolique », il est purement et simplement banni des librairies pour « scènes de destruction massive »… Daniel Couvreur

Pour Eddy Mitchell, grand admirateur du dessinateur, "l'œuvre de Jacobs dépasse la bédé. Elle s'engouffre dans le cinéma (jamais exploité!), le cartoon (loupé!), voire la musique. Imaginez la bande originale de La Marque jaune! Cela donnerait ce que Tim Burton a offert à Batman. Un régal!"

Edgar P jacobs meurt en 1987, le scénario du second volume des "Trois Formules du Professeur Sato" est écrit mais reste graphiquement inachevé, Jacobs laisse un crayonné précis que Bob de Moor se chargera de le terminer. L'album paraît trois ans plus tard, en 1990. Par la suite d’autres albums sont sortis, notamment avec les scénaristes Jean Van Hamme et Yves Sente et les dessinateurs Ted Benoît et André Juillard.


faits de societe.... -le bikini, la première bombe an-atomique ! -

Publié à 08:49 par acoeuretacris
faits de societe.... -le bikini, la première bombe an-atomique ! -
“Plus petit que le plus petit maillot du monde”

En 1946, s'inspirant du nom de l'atoll de Bikini où eut lieu le premier essai nucléaire américain, un fabricant de maillots de bain français, Louis Réard, lance un maillot de bain "révolutionnaire" du même nom et dépose un brevet. Il s'inspire alors de la création d'un autre français, Jacques Heim, qui avait précédemment lancé "Atome", un maillot de bain au soutien-gorge drapé ou noué sur la poitrine et d’une culotte short souvent faite de volants.

Le bikini, lui, vendu dans une boîte d'allumettes, “Plus petit que le plus petit maillot du monde”, selon son créateur, avec son soutien-gorge constitué de deux triangles et sa mini culotte qui laisse les fesses et les hanches nues doit pouvoir passer dans une alliance pour prouver son authenticité. Le bikini est lancé avec le slogan "le bikini, la première bombe an-atomique !"

Aucun mannequin professionnel n’a accepté de participer aux essayages. Pour sa présentation le 5 juillet à la piscine Deligny, Réard trouve la parade en faisant appel à Micheline Bernardini, danseuse nue au Casino de Paris. Elle gagne dans l'opération une popularité instantanée. Elle recevra plus de 50 000 lettres de fans.

Le lancement du Bikini créera un véritable raz de marée de protestations. Les autorités italiennes, espagnoles et belges l’interdisent, et en France le maire de Biarritz aura recours à un décret municipale pour le bannir. En 1947, on fonde même une association anti-bikini à Rio de Janeiro ! Pour la Vatican c'est une invention du diable, on verra une article de l' Osservatore Romano affirmer que les chevaliers de l’Apocalypse apparaîtraient sans doute en bikini. Pour Madame Thorez, épouse du Secrétaire général du parti communiste, cette mode bourgeoise humilie la classe ouvrière car le prix du bikini correspond au tiers du salaire d'une dactylographe, "Tout le monde ne peut avoir un Réard", proclamait d'ailleurs la publicité. En 1950 la princesse Margaret défraie la chronique en bikini sur le yacht d'un magnat, aux abords de la Costa del Sol.

Les bikinis sont interdits au concours de Miss Monde . On craint que le maillot ne donne un avantage injuste aux concurrentes qui osent l'enfiler. Les magazines féminins allemands et français le mettent à l’index jusqu’à la fin desannées 50. "Nous savons que nos lectrices dénigrent le bikini, qui a transformé certaines côtes de nos régions en coulisses de comédies musicales et qui de plus n'embellit pas la femme", écrit encore Vogue en 1951.

Symbole d'émancipation pour les uns, de réification de la femme pour les autres, il s'adapte à tous les rôles. Hollywood saura l'exploiter à merveille. Les "bathing beauties" rentrent en scène avec Esther Williams, la pin-up de calendrier Betty Page , ou Marilyn Monroe qui pose en 1948 pour la marque de maillots Jantzen (ce qui n'empêchera pas l'Amérique puritaine de ne le tolérer sur les plages familiales qu'au début des années 1960).

Ce n’est que vers le milieu des années 1950 que le bikini refait vraiment surface. Adopté par les stars de cinéma, il devient synonyme de séduction et de sexappeal. Le bikini participe ainsi au façonnage de l'imaginaire fantasmatique du sex-symbol. En 1953, la reine d'Hollywood, Marilyn Monroe, s'affiche en bikini dans "Les hommes préfèrent les blondes" de Howard hawks, de l'autre côté de l'Atlantique une starlette surnommée BB, initiales de Brigitte Bardot, fait sensation sur la Croisette aux premiers jours du Festival de Cannes, en arborant un bikini. Il adopte des motifs et des matières insolites qui tentent de retenir l'attention : l'actrice Diana Dors fait une apparition au festival de Venise en 1955, vêtue d'un maillot de bain vison, tandis que Jane Mansfield affiche des maillots peau de bête.

Mais à l’époque, le bikini n’est porté que par des starlettes ou des pin up. En 1957, le bikini devient populaire en France grâce au film "Et Dieu créa la femme" avec Brigitte Bardot (qui avait déja tourné en 1952 "Marina la fille sans voiles" de Willy Rozier avec Howard Vernon ou elle faisait déja un abondant usage du bikini) dans lequel elle le portait en toile vichy. Beaucoup de jeunes filles françaises voulurent l'imiter. A l’été 1959, certains magazines féminins reviennent sur leur premier jugement et en ont font le "vêtement de la saison" (Vogue). La découverte d’un nouveau matériau, le lycra permet également le retour en force du bikini.

Au début des années 1960, on voit encore peu de bikinis dans les lieux publics. Le chanteur pop Brian Hyland chante "Itsy Bitsy Teenie Weenie Yellow Polka Dot Bikini", qui sera repris en France par Dalida et Richard Anthony."Itsy Bitsy petit bikini" est un tube et contribue certainement à relancer le produit tout en traduisant très bien l’esprit de l’époque : "Sur une plage il y avait une belle fille qui avait peur d'aller prendre son bain. Elle craignait de quitter sa cabine. Elle tremblait de montrer au voisin... Un, deux, trois, elle tremblait de montrer quoi ? Son petit itsi bitsi tini ouini tout petit petit bikini qu'elle mettait pour la première fois. Un itsi bitsi tini ouini tout petit petit bikini, un bikini rouge et jaune à p'tits pois. Un deux trois voilà ce qui arriva…" (paroles française d'André Salvet). Le sulfureux maillot commence à rentrer dans les moeurs malgré la désapprobation des parents.

En 1962, Ursula Andress fera faire un bond de géant, au maillot, grâce au film Dr No. Elle sort de l’eau habillée d’un deux-pièces blanc, un poignard accroché à une ceinture et deux coquillages dans les mains. Cette scène culte contribue autant à la célébrité du maillot de bain qu’à celle de l’actrice. Pour la petite histoire Le célèbre bikini porté par Ursula Andress dans le film James Bond contre Dr No a trouvé preneur pour 41 125 livres lors d'une vente aux enchères de Christie's à Londres, il a été acquis par Robert Earl, le co-fondateur des restaurants Planet Hollywood.

Au Brésil Le tube "Garota de Ipanema ", "La fille d'Ipanema", chanson en hommage à une jeune fille de 15 ans adepte du bikini, Helôísa Eneida Pinto, qui débute ensuite une carrière de mannequin et de reine de beauté, fait du bikini l'uniforme obligatoire sur les plages de Rio

En 1963 apparaissent les premiers monokinis, sur la plage de Pampelonne. A partir de 1964, c'est l'affrontement entre les "serviteurs" de la morale publique et de l'ordre et lesporteuses de monokini. En 1965, le monokini se répand un peu partout sur les plages de France et d'Europe.

La même année le magazine Marie Claire consacre le bikini avec un reportage réalisé pour la première fois en plein air, envoyant ses photographes aux Bahamas, à la Martinique - retour vers ces îles qu'évoquait le mot "Bikini". Cette année 1965 on voit aussi apparaître l'utiluisation publicitaire du monokini, le mannequin Tony Lee Shelley pose sur les rives du lac Michigan, seins nus, pour faire la promotion des produits coiffants Vidal Sassoon.

Si le nom de son inventeur est tombé dans l'oubli, la société Réard a fermé ses portes en 1988 , le bikini est devenu un nom générique pour désigner les maillots deux-pièces.


bonjour à tous...

Publié à 08:17 par acoeuretacris

excellente journée à tous....

Publié à 08:16 par acoeuretacris

bonne matinée

Publié à 08:15 par acoeuretacris

Bisous...

Publié à 08:14 par acoeuretacris

Merci de votre passage....

Publié à 21:13 par acoeuretacris

Bisous...

Publié à 20:58 par acoeuretacris