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Par Anonyme, le 26.10.2024
jeu le trouve très joli
Par Anonyme, le 23.09.2024
coucou.il pleut encore et encore.l automne arrive a grand pas .passe une douce soirée.musiqu e à retrouver che
Par Anonyme, le 08.09.2024
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Par han.t, le 03.09.2024
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Par Anonyme, le 26.06.2024
Thomas Alva Edison, né le 11 février 1847 à Milan dans l'Ohio et mort le 18 octobre 1931 à West Orange dans le New Jersey, est un inventeur, un scientifique et un industriel américain.
Fondateur de la General Electric, l'une des premières puissances industrielles mondiales, il fut un inventeur prolifique (plus de 1 000 brevets). Pionnier de l'électricité, diffuseur, vulgarisateur, il fut également l'un des principaux inventeurs du cinéma (aux côtés, entre autres, de William Kennedy Laurie Dickson, Émile Reynaud, Louis Lumière, Jules Carpentier) et de l'enregistrement du son. Il est parfois surnommé « le sorcier de Menlo Park », ville du New Jersey rebaptisée « Edison » en son honneur en 1954.
Thomas Alva Edison est le septième et dernier enfant de Samuel Edison (1804-1896), Canadien d'origine néerlandaise, qui dut fuir le Canada pour avoir participé aux rébellions de 1837-1838 et qui fut tour à tour brocanteur, épicier, agent immobilier, charpentier. Sa mère, Nancy Elliot (1810-1871), ancienne institutrice, était également Canadienne mais d'origine écossaise. Le père de Nancy était un héros de la guerre d'indépendance des États-Unis. Thomas Alva Edison est le cadet d'une famille modeste qui le stimule intellectuellement et politiquement.
En 1854, alors qu'il est âgé de 7 ans, sa famille s'installe à Port Huron dans le Michigan où son père obtient un emploi de charpentier. Son professeur, le révérend Engle, le considère comme un hyperactif stupide car il se montre trop curieux, pose trop de questions et n'apprend pas assez rapidement. Après trois mois de cours, il est renvoyé de son établissement scolaire. Aidé par sa mère qui lui donne des cours à la maison, il complète alors sa formation de base en parfait autodidacte, lisant des grands auteurs comme Charles Dickens ou Shakespeare, et dévorant tous les livres de science que sa mère lui apporte, notamment l'ouvrage de physique expérimentale School of Natural Philosophy de Richard Green Parker. Il fréquente assidûment la bibliothèque de Détroit : « Si mes souvenirs sont exacts, je commençai par le premier livre du rayon du bas pour dévorer ensuite tout le reste, l'un après l'autre. Je n'ai pas lu quelques livres ; j'ai lu la bibliothèque entière ».
En 1857, âgé de 10 ans, Thomas possède déjà un vrai petit laboratoire de chimie dans le sous-sol de la maison de ses parents pour développer son intelligence et ses capacités, en reproduisant les expériences de School of Natural Philosophy.
En 1859, âgé de 12 ans, Thomas obtient la concession exclusive de vendeur de journaux, boissons, cigares, cigarettes, bonbons, dans le train de la « Grand Trunk Railway » qui fait l'aller-retour quotidien Port Huron-Detroit, en utilisant ses premières économies pour acheter des produits chimiques à la pharmacie locale. Il en profite pour vendre dans les gares des fruits et légumes. Avec l'argent gagné et l'aide de quatre assistants, il s'achète vers 1862 une presse d'imprimerie d'occasion qu'il installe dans un wagon à bagages pour la rédaction et l'impression (durant les trajets) de son propre mini-journal hebdomadaire le Weekly Herald, premier à paraître à bord d'un train, tiré à 400 exemplaires. Le 6 avril 1862, Edison annonce à ses voyageurs lecteurs, grâce à un ami télégraphiste de Détroit, les nouvelles de la bataille de Shiloh. La même année, il s'intéresse également au télégraphe du train, inventé en 1838 par Samuel Morse. Il est autorisé à aménager son laboratoire de chimie dans son wagon à bagages-imprimerie. Il poursuit ses expériences durant les haltes de 5 heures à Détroit. Une embardée du train renverse un flacon de phosphore et provoque un incendie, ce qui lui vaut son renvoi immédiat avec cependant ses premiers 2 000 dollars de gain commercial, fièrement gagnés.
Âgé de 13 ans, il attrape la scarlatine dont il ressort pratiquement sourd, même si Edison forge sa légende en racontant qu'il eut une surdité partielle de l'oreille gauche après qu'un cheminot l'eut empoigné par les oreilles (autre version qu'il donne : l'eut giflé) alors que son laboratoire de chimie prenait feu. Dès lors, ce handicap influence fortement son caractère, comme il l'explique lui-même : « J'étais exclu de cette forme particulière des relations sociales qu'on appelle le bavardage. Et j'en suis fort heureux... Comme ma surdité me dispensait de participer à ces bavardages, j'avais le temps et la possibilité de réfléchir aux problèmes qui me préoccupaient ». Ce comportement renfermé sur la pensée et la réflexion influence aussi l'orientation de ses recherches. Son désir d'améliorer le sort de l'humanité décuple son avidité pour la lecture, en particulier pour les ouvrages de chimie, d'électricité, de physique et de mécanique. « Ma surdité m'avait appris que presque n'importe quel livre peut être agréable ou instructif ».
Toujours en 1862, Thomas Edison sauve héroïquement Jimmie MacKenzie, un enfant de trois ans qui était sur le point d'être écrasé par un train. Le père de l'enfant, J.U. MacKenzie, chef de gare à Port Huron, accepte d'apprendre à Thomas, pour le remercier, l'alphabet morse et l'utilisation de son télégraphe. Cette nouvelle compétence-passion lui permet de trouver un emploi de télégraphiste à Memphis. Son directeur remarque qu'Edison lit ou dort pendant son travail, il lui ordonne d'envoyer toutes les demi-heures un message morse pour attester qu'il travaille. Un jour, ce directeur se présente à la cabine de télégraphie pour constater qu'Edison l'a dupé en automatisant le transmetteur.
En 1866, âgé de 19 ans, il emménage à Toronto au Canada et trouve un emploi d'assistant-télégraphiste à la Western Union Company. Son travail consiste à transmettre par télégraphe les messages reçus à chaque heure. Il réalise alors sa première invention : il transforme son télégraphe en « transmetteur-récepteur duplex automatique de code Morse », capable de transmettre sur un même câble deux dépêches en sens inverse, automatiquement sans intervention humaine, et dépose ainsi son premier brevet. Continuant ses expériences pendant son travail, il laisse échapper de l'acide sulfurique d'une batterie au plomb, acide qui traverse le plancher et atterrit dans le bureau du directeur de la compagnie qui le licencie sur le champ. Puis, il devient opérateur télégraphiste, itinérant de ville en ville dans tout l'Est des États-Unis.
En 1868, âgé de 21 ans, expert en télégraphie, Thomas est embauché comme opérateur-télégraphiste de nuit à la Western Union Company de Boston et travaille en parallèle sur plusieurs projets d'inventions dont une machine de comptage automatique de vote qui n'est pas retenue par le Congrès des États-Unis car jugée trop rapide… Il en déduit un de ses futurs grands principes de base : « Never invent something that people don't want » (ne jamais inventer quelque chose dont les gens ne veulent pas).
En 1869, il tente sa chance à New York, où il trouve une chambre de bonne dans les sous-sols de la chaufferie de la Bourse de New York à Wall Street. Il dort à côté du téléscripteur qui transmet les cours de l'or sur les marchés financiers, et étudie cette machine de près. Il aide un jour le télégraphiste de la Western Union à résoudre une panne importante et se voit proposer une confortable place d'assistant de l'ingénieur en chef de la Western Union de New York, aux appointements de 300 dollars, avec pour mission d'améliorer le téléscripteur de la Bourse de New York. Parallèlement, il étudie à la Cooper Union qui lui permet, grâce à des cours gratuits, d'augmenter ses connaissances en chimie.
En 1874 avec les 40 000 dollars récoltés de son télégraphe multiplexé, il fonde son entreprise industrielle de « Menlo Park », avec des laboratoires de recherche à Newark dans le New Jersey près de New York. Il est précurseur de la recherche industrielle moderne appliquée, avec deux associés et une équipe de 60 chercheurs salariés (au lieu de chercheurs isolés). Il supervise jusqu'à 40 projets en même temps, et se voit accorder un total de 1 093 brevets américains. Thomas Edison vit dans son laboratoire et ne dort que quatre heures. Il dit être capable de travailler 48 heures, voire 72 heures d'affilée.
En 1887, Edison s'installe à West Orange dans le New Jersey près de New York, pour multiplier par neuf la taille de ses laboratoires de recherche, sur un immense complexe industriel comportant 14 bâtiments, dont 6 consacrés à la recherche et au développement, une usine de fabrique d'ampoules, une centrale de production électrique, une bibliothèque et plus de 5 000 employés sur le site.
Lors de la Première Guerre mondiale, Edison conçoit et fait fonctionner des usines chimiques et il est nommé président du comité consultatif de la marine américaine.
En 1930, âgé de 83 ans, il mène encore des tests sur 17 000 plantes pour produire de la gomme synthétique. La même année, il dépose son dernier brevet.
En 1931, à l'âge de 84 ans, alors qu'il poursuit inlassablement ses travaux, il meurt sur son site de West Orange.
Vie de famille
Le 25 décembre 1871, il épouse Mary Stilwell (6 septembre 1855 - 9 août 1884), une des employées de son laboratoire, âgée de quinze ans, qui décède prématurément à l'âge de 28 ans, laissant Thomas veuf avec trois enfants : Marion Estelle Edison (18 février 1872 – 16 avril 1965, à 93 ans), Thomas Alva Edison Jr. (10 janvier 1876 – 25 août 1935, à 59 ans) et William Leslie Edison (26 octobre 1878 – 10 janvier 1935, à 57 ans).
Il se remarie à Mina Miller (1866-1947) en 1886, avec qui il aura trois autres enfants : Madeleine Edison (31 mai 1888–1979), Charles Edison (3 août 1890-1969), 42e gouverneur du New Jersey (1941-1944), et Theodore Miller Edison (10 juillet 1898 – 25 novembre 1992, à 94 ans).
Dans les dernières années de sa vie, il fait la connaissance d'Aimée de Heeren, jeune Brésilienne de grande beauté, à qui il offre de somptueux bijoux.
Travailleur acharné, Edison se concentre tellement sur ses travaux qu'il ne passe que peu de temps auprès de sa famille. Il évite la plupart des situations sociales, d'autant que sa surdité lui évite les bavardages. Sa détermination et son esprit procédurier sont souvent vécus comme tyranniques par ses employés et son entourage
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En 1878
En tout, Thomas Edison dépose de 1868 à 1930, soit pendant 62 ans, 1 093 brevets qui lui sont accordés. De plus, entre 500 et 600 demandes ont été refusées ou abandonnées. Au plus fort de son activité créatrice en 1882, 106 brevets lui sont accordés, dans le domaine de l'électricité ou de la lumière. Sa société emploie plus de 35 000 personnes dans un « empire industriel » qui est fondé sur l'utilisation de l'électricité dans le monde entier.
1866 : un télégraphe « transmetteur-receveur duplex automatique de code morse »
1868 : une machine de comptage automatique de vote (non retenue par le Congrès des États-Unis)
1869 : un télégraphe multiplexé automatique (Stock Ticker)
1874 : un téléscripteur qui imprime à haute-vitesse
1876 : un microphone pour les téléphones sur lesquels le brevet a été déposé par Alexandre Graham Bell peu avant la demande personnelle d'Édison
1877 : le phonographe, premier lecteur commercialisé de cylindres puis de disques
1879 : une lampe à incandescence (amélioration de l'invention de Joseph Swan). Par exemple : dans le commerce une lampe de type E 27 fait référence à Edison, le culot est de 27 mm de diamètre
1879 : l'effet Edison qui est la mise en évidence de l'émission d'électrons redécouverte à partir d'un filament chauffé (prémices de l'électronique à lampes)
1882 : une centrale électrique à courant continu pour 1 200 lampes, distribution en réseau à (très) faible portée et à faible danger pour l'homme
1891 : la première caméra de prise de vues cinématographique, le kinétographe, utilisant d'abord une pellicule au format de 19 mm de large à défilement horizontal et photogrammes circulaires (Dickson Greeting)
1891 : le format 35 mm à défilement vertical et photogrammes rectangulaires, doté de 2 jeux de 4 perforations par photogramme, pour remplacer le format précédent, devenu en 1906 le format standard mondial encore utilisé de nos jours
1893 : le premier studio de production de films, surnommé la Black Maria (le mot anglais film est utilisé dans ce sens la première fois par Edison)
1893 : les « Kinetoscope Parlors » (premières salles où l'on peut visionner des films différents contenus dans des coffres équipés d'un œilleton qui permet de voir en transparence la pellicule animée éclairée par une ampoule, grossie par un jeu de loupes)
1895 : une lampe fluorescente à partir d'un tube à rayon X
1903 : le Home Projecting Kinetoscope (un appareil de projection de films destiné aux amateurs, utilisant une pellicule de 22 mm de large comportant par économie 3 films côte à côte
1915 : un accumulateur nickel-fer alcalin
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Auschwitz est le plus grand complexe concentrationnaire du Troisième Reich, à la fois camp de concentration et camp d'extermination. Faisant auparavant office de camp militaire, il est situé dans la province de Silésie, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Cracovie, sur le territoire des localités d'Oświęcim (Auschwitz en allemand) et de Brzezinka (Birkenau en allemand), annexées au Reich après l'invasion de la Pologne en septembre 1939.
Le camp de concentration, dirigé par les SS, est créé le 27 avril 1940 à l'initiative de Heinrich Himmler ; il est complété par un camp d’extermination (dont la construction démarre à la fin de 1941) et par un second camp de concentration destiné au travail forcé (créé au printemps 1942). Ces camps sont libérés par l'Armée rouge le 27 janvier 1945.
En cinq ans, plus d’un million cent mille hommes, femmes et enfants meurent à Auschwitz, dont 900 000 le jour même de leur arrivée, en général par train. 90 % des victimes étaient juives, soit environ un million. Les victimes, de ce que les nazis appelèrent la « Solution finale », furent assassinées dans les chambres à gaz ou parfois par arme à feu, mais elles moururent aussi de maladies, de malnutrition, de mauvais traitements ou d'expériences médicales.
En raison de sa taille, Auschwitz est considéré comme le symbole des meurtres de masse commis par les nazis et plus particulièrement comme celui de la Shoah, au cours de laquelle près de six millions de Juifs furent assassinés.
Comme les autres camps de concentration nazis, Auschwitz était placé sous les ordres de Heinrich Himmler et de la SS. Le responsable du camp fut le SS-Obersturmbannführer Rudolf Höss (du 1er mai 1940 au 1er décembre 1943, puis de nouveau entre mai et septembre 1944), remplacé entre-temps par Arthur Liebehenschel, et ensuite par Richard Baer.
Monument historique et culturel majeur, qui contribue au « devoir de mémoire », Auschwitz est depuis 1979 inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco.
L'ensemble du camp et divers terrains annexes, dont le terrain avec une partie de voie ferrée de l'époque, a une superficie d’environ 55 kilomètres carrés dont environ 10 kilomètres carrés pour le camp à lui seul. C'est une enclave mémorielle perpétuelle sur le territoire polonais.
Liens externes | |||||||||||||||||||||||||||
https://fr.wikipedia.org/wiki/Auschwitz | |||||||||||||||||||||||||||
Notes et références | |||||||||||||||||||||||||||
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L'Organisation mondiale des douanes (OMD) est une organisation intergouvernementale, qui a son siège à Bruxelles en Belgique. Ses membres étant répartis dans le monde entier, l'OMD est considérée comme le porte-parole de la communauté douanière internationale. L'OMD est réputée pour élaborer des conventions internationales, instruments et outils, notamment sur les sujets suivants : classement des marchandises, évaluation en douane, règles d'origine, perception des recettes douanières, sécurité de la chaîne logistique, facilitation des échanges internationaux, lutte contre la fraude, lutte contre la contrefaçon en veillant au respect des droits de propriété intellectuelle (DPI), promotion de l'éthique et renforcement durable des capacités pour l'application de réformes et de modernisations douanières. L'OMD gère en outre la nomenclature internationale des marchandises appelée Système harmonisé (SH) et les aspects techniques des accords de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur l'évaluation en douane et les règles d'origine.
Historique
En 1947, treize pays européens créent un Groupe d'étude chargé d'examiner les questions douanières soulevées dans l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT)1. Ces travaux aboutissent à l'adoption en 1950 de la Convention portant création d'un Conseil de coopération douanière (CCD), signée à Bruxelles. Le 26 janvier 19534, le CCD tient sa session inaugurale en présence de ses 17 membres fondateurs. Puis le nombre de membres s'accroît, couvrant désormais toutes les régions du monde. En 1994, le CCD adopte sa dénomination actuelle d'Organisation mondiale des douanes. Aujourd'hui, l'ensemble des membres de l'OMD assurent à eux seuls les contrôles douaniers sur plus de 98 % du commerce international.
Principes et objectifs
L'OMD bénéficie d'une reconnaissance internationale en tant que centre mondial des compétences douanières. Elle joue un rôle clé dans les débats d'aujourd'hui, pour le développement, la promotion et la mise en œuvre des procédures et des systèmes douaniers modernes. Elle est à l'écoute des besoins de ses membres et de son environnement stratégique. Ses instruments ainsi que les meilleures pratiques qu'elle a adoptées sont considérés comme fondamentaux pour une bonne gestion des administrations douanières dans le monde entier. L'OMD a pour mission principale d'améliorer l'efficacité des administrations membres et donc de les aider à réaliser leurs objectifs nationaux dans les meilleures conditions, à savoir : la perception des droits, la sécurité nationale, la facilitation des échanges, la protection de la société et le recueil de statistiques commerciales.
Instruments
Pour réaliser ces objectifs, l'OMD a adopté un certain nombre d'instruments, entre autres :
1) La Convention internationale sur le système harmonisé de désignation et de codification des marchandises (Convention du SH) a été adoptée en 1983 et elle est entrée en vigueur en 1988. Le Système harmonisé (SH) est une nomenclature polyvalente de marchandises, utilisée comme base pour déterminer les tarifs douaniers et pour établir des statistiques commerciales internationales. Le SH comprend 5 000 groupes de marchandises identifiées chacune par un code à six chiffres et classées suivant une structure légale et logique. Ce système repose sur des règles bien déterminées, qui permettent d'obtenir un classement uniforme. Le SH est également utilisé à beaucoup d'autres fins : élaboration des politiques commerciales, règles d'origine, suivi des marchandises contrôlées, taxes internes, tarifs de transport, contrôles des contingentements, suivi des prix, recueil de données comptables nationales, recherche et analyse économique.
2) La Convention internationale sur la simplification et l'harmonisation des régimes douaniers (Convention de Kyoto révisée) a été adoptée en 1974, puis révisée en 1999. La Convention de Kyoto révisée est entrée en vigueur en 2006 et repose sur plusieurs principes clés : transparence et prévisibilité des contrôles douaniers ; normalisation et simplification des déclarations de marchandises et des pièces justificatives correspondantes ; procédures simplifiées pour les personnes autorisées ; utilisation maximale des technologies de l'information ; contrôles douaniers minimums nécessaires pour assurer la conformité aux règlements ; application de contrôles basés sur la gestion des risques et les audits ; coordination des interventions avec d'autres services de contrôle aux frontières ; partenariat avec les entreprises. La Convention de Kyoto révisée encourage la facilitation des échanges et la mise en place de contrôles efficaces, au travers de ses dispositions juridiques qui expliquent en détail comment appliquer des procédures simples mais efficaces. La Convention révisée comprend également de nouvelles règles de mise en œuvre obligatoires. La Convention de Kyoto révisée de l'OMD est souvent confondue avec le protocole de Kyoto, qui fait partie de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC ou CCCC).
3) Convention ATA et Convention relative à l'admission temporaire (Convention d'Istanbul). Ces deux conventions sont des instruments de l'OMD qui régissent l'admission temporaire de marchandises. Le système ATA, qui fait partie intégrante des deux conventions, permet la libre circulation des marchandises à travers les frontières et leur admission temporaire dans le territoire douanier, en franchise de droits et de taxes. Les marchandises sont déclarées sur un document unique appelé carnet ATA, sécurisé par un système de garantie international.
4) La Déclaration d'Arusha concernant l'éthique douanière a été adoptée en 1993 et révisée en 2003. Il s'agit d'un document non obligatoire énonçant un certain nombre de principes de base destinés à promouvoir l'éthique et à lutter contre la corruption au sein des administrations douanières.
5) Le Cadre de normes SAFE visant à sécuriser et à faciliter le commerce mondial a été adopté juin 2005. Le Cadre SAFE est un instrument non obligatoire qui contient des normes sur la sécurité de la chaîne logistique et sur la facilitation des échanges, applicables au commerce international de marchandises. Le Cadre SAFE permet une gestion intégrée de la chaîne logistique pour tous les modes de transport, renforce les liens entre les administrations douanières afin d'améliorer leur capacité à déceler les envois à haut risque, favorise la coopération entre les douanes et les entreprises grâce au concept d'Opérateur Économique Agréé (OEA) et encourage la circulation ininterrompue des marchandises le long de chaînes logistiques internationales sécurisées.
Administration
Le secrétariat de l'OMD est dirigé par le secrétaire général, élu pour cinq ans par les membres de l'OMD. Le secrétaire général actuel, Kunio Mikuriya (en) (Japon), a pris ses fonctions le 1er janvier 2009. M. Mikuriya s'est fixé comme priorités l'amélioration de la communication, le renforcement des capacités et la recherche. L'OMD est dirigée par le Conseil, qui réunit tous les membres de l'Organisation une fois pas an, dans une session présidée par un président élu. Les orientations stratégiques et liées à la gestion de l'OMD sont également définies par la commission de politique générale et le comité financier. Les instruments et les meilleures pratiques sur le plan des compétences douanières sont également élaborées dans le cadre de plusieurs autres comités comme le Comité du système harmonisé, le Comité technique permanent, le Comité technique sur l'évaluation en douane, le Comité technique sur les règles d'origine, le Comité du renforcement des capacités et le Groupe de travail SAFE.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_mondiale_des_douanes
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Carte
Les Mouvements unis de Résistance (MUR) sont une organisation française de résistance à l'occupation allemande et au régime de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale ; ils sont créés le 26 janvier 1943 par la fusion des trois grands mouvements non communistes de zone sud : « Combat » (Henri Frenay), « Franc-Tireur » (Jean-Pierre Lévy) et « Libération-Sud » (Emmanuel d'Astier de La Vigerie), qui avaient déjà créé un « Comité de coordination de zone sud », présidé par Jean Moulin, délégué du général de Gaulle en zone sud.
Le but de la fusion est d'accroître l'efficacité notamment dans les domaines de l’action politique insurrectionnelle, de la prise de pouvoir et des actions de masse, alors que la zone sud (au départ « non occupée ») a été envahie par l'armée allemande en novembre 1942 et que Jean Moulin a pour objectif une unification plus générale de la Résistance sous l'égide de la France libre. En mai 1943, il réussit à constituer le Conseil national de la Résistance, qui réunit mouvements de Résistance, partis politiques et syndicats et dans lequel les MUR ont trois représentants, un pour chacun des mouvements constitutifs.
En décembre 1943, les MUR s'élargissent en intégrant trois mouvements de zone nord : « Défense de la France », « Résistance » et « Lorraine » et en devenant le Mouvement de libération nationale (MLN).
Histoire
Les conditions de la fusion
Elle n’a été facile ni à imaginer, ni à réaliser. « La cohésion interne de chaque groupe repose sur des affinités personnelles, une communauté de sentiments, de pensées et de périls, qui entraînent des différences de tendances » écrit un chef du Mouvement à de Gaulle au printemps 1943. Les chefs répugnent à perdre leur autonomie ; des raisons de sécurité jouent aussi pour rendre plus difficiles les révélations sur les effectifs, les pseudonymes, les caches d’armes. Cependant vers le milieu de septembre 1942, tout le monde s’est rendu compte de l’absolue nécessité d’une étroite coordination
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Cette unification a été très complexe en raison des personnalités des trois chefs de mouvements, qui, d'une part, avaient des fortes personnalités, d'autre part, étaient séparés par des problèmes idéologiques : notamment, Frenay craignait d’Astier de la Vigerie, qui était plutôt de gauche, et celui-ci reprochait à Frenay d’être plutôt à droite, voire proche de Vichy.
La création
Les travaux préparatoire à la fusion ont lieu lors de réunions entre Jean Moulin, Henri Frenay, Emmanuel d'Astier de La Vigerie et Jean-Pierre Lévy, chef de Franc-Tireur, au domicile d'Henri Deschamps à Miribel1 (en banlieue lyonnaise).
Le 26 janvier 1943, une note du Comité de coordination zone sud annonce la fusion en indiquant un certain nombre de principes. Les trois mouvements fusionnés au sein des MUR conservent une certaine autonomie, notamment en termes de publication de journaux (presse clandestine). Tous leurs autres services doivent se fondre dans cette organisation unique.
L'organisation des MUR
Leur siège est à Lyon. Un comité directeur (ou directoire), qui remplace le Comité de coordination, est mis en place, toujours sous la direction de Jean Moulin. Henri Frenay, Emmanuel d’Astier et Jean-Pierre Lévy représentent toujours leurs mouvements respectifs.
Les MUR implantent dans toute la zone Sud une solide organisation clandestine inspirée de celle de Combat et divisée en plusieurs branches : armée secrète, action immédiate (par des « groupes francs »), noyautage des administrations publiques (NAP), faux-papiers et logements, maquis, atterrissages et parachutages, propagande, œuvres de solidarité, action ouvrière, renseignement (réseau « Gallia »).
La répartition des responsabilités se fait de telle manière que dans chaque région, est créé un comité directeur avec à sa tête un chef régional, élu d’un commun accord par le Comité directeur avec l’accord des deux adjoints, ces adjoints étant les anciens chefs des deux autres mouvements prêts à le remplacer si cela est nécessaire[réf. nécessaire]. Cette nouvelle organisation repose sur des désignations provisoires[réf. nécessaire]. La note du 26 janvier spécifie que les chefs sont élus non selon « un souci de dosage entre les trois mouvements mais de recherche du meilleur homme ».
Au niveau central, Frenay devient commissaire aux affaires militaires, d’Astier commissaire aux affaires politique et Lévy commissaire au renseignement, à la sécurité et aux moyens matériels. Les personnels des états-majors des anciens mouvements sont affectés selon leur spécialité : par exemple, comme Frenay est le commissaire aux affaires militaires, les responsables militaires des deux autres mouvements rejoignent auprès de lui ceux de « Combat », et de même pour les autres commissaires.
L’Armée secrète (AS) est directement subordonnée au directoire. Des commissaires politiques aux armées sont nommés par les chefs de région et maintiennent la liaison permanente entre l’Armée secrète et les chefs de régions. Les opérations aériennes ou maritimes sont gérées par un service particulier qui est aussi sous le contrôle du directoire.
Des tâches nouvelles
La coordination est d’autant plus nécessaire que des tâches nouvelles doivent être prises en charge par les mouvements et qu’aucun d’entre eux, isolément, ne peut y faire face.
En particulier, à partir de 1943, la réquisition pour le Service du travail obligatoire (STO) provoque la fuite de milliers de jeunes gens vers des lieux d’asile, montagnes ou campagnes. C’est la naissance des maquis. Désormais, il n’est pas de famille française qui ne se sente menacée ou déjà touchée ; de minorité active, la Résistance passe à une action de masse. « Planquer » les réfractaires pour qu’ils échappent aux recherches, et les grouper pour qu’ils se défendent, ces deux tâches immenses exigent l’union de tous.
Les problèmes de mise en place
Au comité directeur des MUR, qui se réunit à peu près chaque semaine, il s’agit de mettre en œuvre dans les faits la décision de fusionner les trois mouvements. Le problème est très complexe et ne sera vraiment résolu qu’à la fin du mois de mai, au prix de discussions souvent véhémentes.
Désigner d’un commun accord le chef des services nationaux et les chefs régionaux n’est pas simple. La supériorité de Combat en effectif et en organisation est évidente, mais pas réellement reconnue par ses interlocuteurs. Les discussions prennent souvent un ton âpre et parfois violent.
Le 21 février 1943, Jean Moulin, peu avant son départ pour Londres, réunit le comité directeur chez Louis Martin-Chauffier. Une fois encore, des divergences profondes apparaissent entre Jean Moulin et les chefs de mouvements. D’abord sur l’organisation de l’Armée secrète et ses rapports avec les MUR, plus encore dans les régions et départements qu’au niveau national. Au cours de cette réunion, chacun fait état des informations reçues des régions sur les maquis. Le mouvement se développe spontanément avec une rapidité qui dépasse les prévisions des responsables.
Des MUR au MLN (février-décembre 1943)
Dirigé pour les Mouvements unis de la Résistance par Gontran Royer jusqu'en 1943, les responsables les plus connus des maquis de la région Limousin qui furent Maurice Rousselier, Eugène Déchelette, Georges Héritier, Edmond Michelet, Georges Guingouin, Albert Fossey-François, Jacques Chapou, Édouard Valéry, Roger Lescure, André Malraux, Victor Nessmann, Marius Guédin, Eugène Pinte, Martial Brigouleix2,3...
Quelques figures des Mouvements unis de la Résistance
Jean Bastide
Jacques Baumel alias « Saint-Just », « Berneix », « Rossini »
Georges Bonnac, responsable pour la région « B »
Claude Bourdet
Frédéric Bourguet, membre du directoire des MUR et président du Comité départemental de Libération du Tarn.
René Char
Nicole Clarence
Pascal Copeau
Irénée Cros, responsable des MUR en Ariège.
Vitalis Cros
Paul Guiral alias « Daumier », « Gérôme », lieutenant-colonel « Gavarni », président du comité départemental de Libération de Tarn-et-Garonne (1944-1945).
Jacques Jourda alias Jacquemin, responsable du bureau de liaison des MUR.
Robert Noireau, responsable des MUR dans le Lot.
Jacques Renard, responsable de l'action immédiate en région Provence.
François Verdier
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Patrick Bourdeaux, dit Patrick Dewaere [patʁik dəvɛʁ] est un acteur français né le 26 janvier 1947 à Saint-Brieuc (France) et mort le 16 juillet 1982 à Paris 14e.
Au départ enfant acteur parmi les « petits Maurin », il s'émancipe au sein de la troupe du café de la Gare puis est révélé au grand public avec Gérard Depardieu dans le film Les Valseuses en 1974, devenant une valeur montante du cinéma français, tournant pour différents réalisateurs comme Claude Miller, Yves Boisset, Jean-Jacques Annaud, André Téchiné, Alain Corneau, Henri Verneuil ou encore pour son ami Bertrand Blier.
Considéré comme un des acteurs les plus brillants de sa génération, son jeu se caractérise par un naturel, une exactitude et une vérité dans les expressions, dans les gestes et dans les attitudes proches de l’Actors Studio, inventives et généreuses même si à la fin des années 1970 les critiques préfèrent alors les « rondeurs » et le jeu de son alter-ego professionnel, concurrent et ami Gérard Depardieu. Il est ainsi l'un des grands oubliés de la cérémonie des César, jamais récompensé, malgré une nomination comme meilleur acteur dans un second rôle et cinq nominations au César du meilleur acteur.
Alternant les drames, les comédies ou comédies dramatiques, les thrillers et les polars, il marque par ses apparitions dans F… comme Fairbanks (1976), Coup de tête (1979), Série noire (1979), Un mauvais fils (1980), Beau-père (1981), Hôtel des Amériques (1981) et Paradis pour tous (1982) ainsi que dans de grands succès publics — étant un temps plus populaire que Depardieu au box-office — tels que Adieu poulet (1975) avec Lino Ventura, Le Juge Fayard dit « le Shériff » (1977), La Clé sur la porte (1978) avec Annie Girardot, et Préparez vos mouchoirs (1978) où il retrouve Depardieu.
Il se suicide à l'âge de trente-cinq ans, après avoir joué dans trente-sept longs métrages et incarné une soixantaine de personnages différents au théâtre, au cinéma et à la télévision durant trente et un ans, ayant aussi composé plusieurs chansons pour Françoise Hardy ainsi que d'autres titres qu'il interprète lui-même et écrit la musique du film F… comme Fairbanks.
Il est le père de la scénariste Angèle Herry, qu'il a eue avec Miou-Miou, et de la comédienne Lola Dewaere.
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Jiang Qing (19 mars 1914-14 mai 1991), ancienne actrice, est une femme politique chinoise. Surnommée « l’Impératrice Rouge », elle fut la quatrième et dernière épouse de Mao Zedong, fondateur de la République populaire de Chine et joua un rôle politique majeur durant la Révolution culturelle.
Elle fut arrêtée en 1976, quelques jours après la mort de Mao, et condamnée à finir ses jours en prison (où elle se suicida). En tant que membre de la bande des Quatre, elle est considérée comme une des personnalités responsables du déclenchement, des violences et des destructions de la Révolution culturelle.
Jiang Jing (ou Jiāng Qīng selon la transcription pinyin), de son vrai nom Luan Shumeng (alias Li Yunhe, alias Li Jin, alias Lan Ping), est née entre 1912 et 1914 à Zhucheng dans la province du Shandong, d'une famille de modeste origine. Son père, Li Dewen, était charron et aubergiste. Son enfance dans ce bourg de 30 000 habitants ne fut guère épanouissante. Son père, alcoolique et brutal, battait sa mère (qui n'était pas épouse, mais seulement concubine), laquelle battait Jiang Qing à son tour.
À l'âge de cinq ans, sa mère s'enfuit et l'emmène chez son grand-père à Jinan. Là, Yun He (« Grue dans les nuages », son nouveau nom) fréquentera l'école primaire. Mais en 1928, sa mère, probablement remariée, quitte la ville et disparaît, laissant seule l'adolescente. Elle se joint alors à une troupe de Jinan où elle commence l'apprentissage du métier d'acteur. La jeune fille, déjà très belle, s'épanouit dans ce monde artistique. Elle réussit à intégrer l'académie des arts dramatiques de Jinan au printemps 1929, avant que des difficultés ne surgissent à nouveau dès 1930 quand l'établissement ferme brutalement ses portes. Yun He épouse alors Feïn, le fils d'un commerçant de Jinan, qui s'est épris d'elle. Ce mariage de raison pour cette femme ambitieuse ne tarde pas à aboutir, quelques mois plus tard, à un divorce.
La jeune fille part alors pour Qingdao, le grand port du Shandong, où l'ancien directeur de l'Académie des beaux-arts de Jinan est devenu doyen de l'université. L'épouse de ce dernier, Yu Shan, avec qui elle a sympathisé, lui obtient un emploi à la bibliothèque universitaire et surtout lui présente son frère Yu Qiwei, qui occupe un poste important au sein du Parti communiste chinois, il est responsable de la propagande du parti clandestin pour Qingdao.
En 1933, elle part pour Shanghai commencer une carrière d'actrice sous le nom de Lan Ping (蓝苹) « Pomme Bleue » ; elle y épouse un critique de cinéma appelé Tang Na (pseudonyme de Ma Jiliang) dont elle divorce en 1937.
Pendant quelques années, l'actrice décroche sous le nom de Lan Ping des rôles modestes dans des films de série B. Quoique médiocre, cette carrière l'amène à côtoyer les milieux de gauche, sans y être vraiment acceptée — ce dont elle tirera une certaine rancœur qu'elle assouvira pendant la Révolution culturelle. Femme réputée légère, elle a des relations avec des membres du Parti communiste chinois, dont Kang Sheng, qui fut son amant. Celui-ci la présentera ultérieurement à Mao, après avoir rallié ce dernier. Elle devient également la maîtresse de (alias) Huang Jing, un cadre communiste clandestin. Arrêtée par la police pour ces fréquentations, elle est aussitôt relâchée, sans doute après avoir dénoncé des camarades dont elle connaît l'identité, comme certains le lui ont reproché par la suite. Ultérieurement, elle s'efforcera de détruire les traces de son passé en éliminant les témoins, certains mourront sous la torture, ses anciens geôliers susceptibles de révéler sa trahison disparaîtront.
L'attente
En 1937, elle se sépare de son mari Tang Na et, en compagnie de son ancien amant Yu Qiwei, rejoint Yan'an, la base des forces communistes établie à l'issue de la Longue Marche. C'est à ce moment qu'elle prend le nom plus connu de Jiang Qing. Très ambitieuse, elle va s'employer à séduire Mao, qui divorce alors de sa troisième femme, He Zizhen. Le Bureau politique est pourtant défavorable à cette union, car il se méfie de cette starlette à la réputation sulfureuse. Il craint en outre que cette liaison nuise à l'autorité de Mao, dont l'ex-femme, militante exemplaire, avait participé à toutes les luttes du Parti, et notamment enduré les épreuves de la Longue Marche aux côtés de Mao. Une condition est donc posée, qui est acceptée par Mao : que Jiang Qing s'abstienne de participer à toute activité politique publique. Malgré la déception très vive de Jiang Qing, celle-ci s'incline et le mariage a lieu en novembre 1938. Elle devient ainsi la quatrième et dernière épouse de Mao, après Yang Kaihui (épousée en 1920) et He Zizhen (épousée en 1928).
De fait, Jiang Qing attendra son heure et se tiendra à l'écart de la vie publique pendant plus d'une décennie. Elle donne à Mao une fille en 1940, Li Na. En 1950, le parti lui abandonne avec réticence le poste de membre du Comité directeur de l'industrie cinématographique dépendant du ministère de la Culture, mais il la traite avec désinvolture, ne lui cachant pas qu'elle est accueillie à ce poste par faveur privée du Président Mao (ce dont les têtes de ce comité comme Xia Yan, Tian Han, etc. auront à se repentir : ils seront tous éliminés pendant la Révolution culturelle, ainsi que toutes les personnalités influentes du théâtre et du cinéma). Ce retrait est d'autant plus accentué qu'elle entretient dans les années 1950 des relations pour le moins tumultueuses avec Mao, qui ne lui témoignait pas une fidélité exemplaire (Philip Short et ses autres biographes en font même un dépravé friand de jeunes pubères), et ne pouvait supporter son hypocondrie. En 1955, elle est accueillie à Moscou pour soigner un cancer du col de l'utérus, elle y séjourne souvent. Elle confie à un médecin soviétique qu'elle n'a plus de relations sexuelles avec Mao Zedong. Ce dernier a de jeunes et jolies infirmières complaisantes et ne dédaigne pas des danseuses d'un soir ou des jeunes paysannes.
À l'issue du Grand Bond en avant qui, entre 1957 et 1962 cause la mort d'environ 45 millions de personnes, Mao, écarté du pouvoir par le Parti, se rapproche alors de Jiang Qing. Elle s'efforce de développer une certaine influence dans le domaine de l'art. Elle met en avant des formes extrêmement radicales du réalisme socialiste, transformant toute forme d'art en pure propagande politique, et s'intéresse particulièrement à la réforme de l'opéra de Pékin. Son désir de mettre un terme à l'effacement qu'elle subit est en outre exacerbé par les succès publics de Wang Guangmei, femme de Liu Shaoqi, le numéro un du régime. Cette dernière subira aussi par la suite la vindicte de Jiang Qing : publiquement vilipendée et torturée, on lui reprochera entre autres « crimes » l'élégance de ses toilettes portées lors d'un voyage officiel en Indonésie aux côtés de Liu Shaoqi.
En attendant, comme mesure de compensation, Jiang Qing est élue à l'Assemblée populaire nationale. Elle se fait alors attribuer plusieurs « villas luxueuses », et utilise une des rares voitures particulières de Chine. Pour les besoins de la propagande, elle se fait photographier avec, dans les mains, le manche d’une pioche ou d’un balai.
Sa première occasion de manifester un activisme politique se présente durant l'été 1964, lorsqu'elle propose sa réforme de l'opéra. Cette tentative fit néanmoins long feu face au mur d'indifférence, si ce n'est de mépris, présenté par les autorités du Parti.
La Révolution culturelle
Dès le début de la Révolution culturelle (1966-1976), Jiang Qing ne vit plus avec Mao Zedong. Dans son ouvrage La Vie privée du président Mao, Li Zhisui, médecin personnel de Mao, précise que ce dernier n'a plus de relations sexuelles avec sa femme. Mais il conserve à ses côtés « plusieurs protégées ». Une de celles-ci est Zhang Yufeng, une contrôleuse de train, qu'il a connue en 1962 alors qu'elle a dix-huit ans et lui soixante-huit. Elle reste sa maîtresse jusqu'à la mort de Mao en 1976 avec un « pouvoir considérable » car elle était la seule à savoir lire sur les lèvres de son amant. Jiang Qing obtient l'amitié de la maîtresse de son mari en la couvrant de cadeaux, elle garde ainsi la possibilité de voir celui-ci. De son côté Jiang Qing a une liaison avec un champion de ping-pong qui est remercié avec un poste éphémère de ministre des sports.
La Révolution culturelle, tentative orchestrée par Mao à partir de 1965 pour reprendre le pouvoir en relançant la révolution sur une voie radicale, permet à Jiang Qing de se hisser au centre de la scène. Elle se jette dans la mêlée politique, puis profitant du chaos sanglant qui s'ensuit, elle se place — avec l'assentiment de Mao — au premier rang des dignitaires du régime en prenant avec Chen Boda la tête du groupe de la révolution culturelle.
Le dazibao de Nie Yuanzi aurait été placardé le 25 mai 1966, à l'Université de Pékin, sur ordre de Jiang Qing. Elle entreprend une campagne de « purification » des arts à partir de 1967, excluant tout ce qui ne relevait pas d'un véritable art populaire « antiféodal » et « antibourgeois ». Elle limite strictement le nombre d'opéras autorisés à huit opéras révolutionnaires. Lin Biao l'aide également à cette époque à répandre son idéologie au sein de l'Armée populaire de libération par le biais de compagnies de danse et de théâtre. De façon générale, elle joue un rôle essentiel au cours des différents rebondissements de cette folle équipée qui mena la Chine au bord du gouffre. Elle est membre du 9e Politburo du Parti communiste chinois du 28 avril 1969. Elle est réélue le 30 juin 1973, lors du 10e Politburo du PCC, mais son rôle politique n'est plus aussi essentiel.
En 1975, son ancien amant Kang Sheng, agonisant, fait venir à l’hôpital les traductrices anglaises et protégées de Mao, Nancy Tung et Wang Hairong, pour accuser Jiang Qing d'avoir été un agent double au service de Tchang Kaï-chek.
Lors du Mouvement du 5 avril 1976, des milliers de Chinois se rassemblent sur la place Tian'anmen et dans plusieurs villes chinoises pour honorer Zhou Enlai, décédé en janvier de la même année, et protester contre la politique menée par les dirigeants chinois. Des textes s'attaquent à l'impératrice rouge Jiang Qing et à ses proches. Les manifestants sont évacués de la place dans « le sang », plusieurs centaines de morts sont évoqués. Deng Xiaoping est mis en accusation par la Bande des Quatre, pour avoir organisé les manifestations du 5 avril. Après sa mise en résidence surveillée, Deng est démis de ses fonctions le 7 avril 1976 par le Politburo. Deng se réfugie alors dans le sud du pays sous la protection de militaires amis.
Signe de « l'état de décadence dans lequel a sombré le pouvoir maoïste » (Simon Leys), ce rôle d'Impératrice rouge ne doit rien à son action passée, à sa personnalité ou à ses compétences, mais tout à sa relation privée avec Mao. Malgré le déploiement de propagande qu'elle avait mis en place pour exalter sa personne, elle resta d'ailleurs détestée et méprisée par le peuple chinois
La chute
Dès 1971, Simon Leys prédit que « Mao une fois disparu, le pouvoir de Jiang Qing sera le tout premier à se trouver en péril. » L'analyse était juste, car c'est de son mariage avec Mao qu'elle tire l'essentiel de son pouvoir.
Un mois après la mort du Grand Timonier, ses adversaires, décidés à en finir avec les excès de la faction radicale, et rassemblés autour de Hua Guofeng, la font arrêter avec ses complices de « la Bande des Quatre » (Zhang Chunqiao, Yao Wenyuan et Wang Hongwen), dans la nuit du 6 au 7 octobre 1976. Elle est emprisonnée à la prison de Qincheng. Elle est accusée de complot (une accusation sans doute pas tout à fait imaginaire), et, en juillet de l'année suivante, exclue du Parti communiste chinois.
Ne pouvant l'éliminer de façon expéditive en raison de sa notoriété, les nouvelles autorités chinoises mettent en place une cour spéciale entre novembre 1980 et janvier 1981 afin de la juger pour les crimes innombrables commis pendant la Révolution culturelle. Elle comparaît, défendue notamment par Zhang Sizhi, devant trente-six magistrats (et un public de six cents personnes) pour un procès-spectacle dont la sentence a déjà été décidée par Deng Xiaoping (qui est parvenu entretemps à écarter Hua Guofeng du pouvoir). Elle est finalement condamnée à mort le 25 janvier1981 à l'issue d'une parodie de procès, avec un sursis de deux ans lui permettant de se « repentir ». Jugée responsable — directement ou indirectement — de centaines de milliers de morts, elle n'exprima pas le moindre regret durant son procès, mais au contraire défiant et injuriant ses accusateurs, elle se prévalut d'être le « chien de Mao » (« Quand il me disait de mordre, je mordais. »). En 1983, sa peine est commuée en détention à vie.
Après le procès, elle est placée dans la prison de Qincheng, prison spéciale accueillant notamment, dans des conditions privilégiées, les « princes rouges » (nomenklatura chinoise) déchus. Elle est finalement libérée pour raison médicale (probablement un cancer de la gorge) et placée en résidence surveillée à Pékin. L'impératrice rouge se serait suicidée le 14 mai 1991, selon les informations données par les autorités chinoises qui n'ont annoncé sa mort qu'en 1993.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jiang_Qing
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Photocopie de la lettre de Louis XVI ordonnant l'embastillement du cardinal de Rohan adressée au gouverneur de Launay.
Le scandale
La prétendue comtesse, sentant les soupçons, s’est entre-temps arrangée pour procurer au cardinal un premier versement de 35 000 livres, grâce aux 300 000 livres qu'elle a reçues pour la vente du collier, et dont elle s'est déjà servie pour s'acheter une gentilhommière. Mais ce versement, d’ailleurs dérisoire, est désormais inutile. Parallèlement, la comtesse informe les joailliers que la prétendue signature de la reine est un faux afin de faire peur au cardinal de Rohan et l'obliger à régler lui-même la facture par crainte du scandale. L’affaire éclate. Entre-temps, les mêmes aigrefins, menés par l'ex-inspecteur des mœurs, agent secret et escroc Jean-Baptiste Meusnier, en profitent pour soutirer 60 000 autres livres à d'autres bijoutiers.
Le roi est prévenu de l'escroquerie le 14 août 1785. Le 15 août, alors que le cardinal — qui est également grand-aumônier de France — s’apprête à célébrer en grande pompe la messe de l’Assomption dans la chapelle du château de Versailles, il est convoqué dans les appartements du roi en présence de la reine, du garde des sceaux Miromesnil et du ministre de la Maison du Roi Breteuil.
Il se voit sommé d’expliquer le dossier constitué contre lui. Le prélat comprend qu’il a été berné depuis le début par la comtesse de La Motte. Sur le coup, il ne peut s'expliquer. Le roi lui prête son bureau afin qu'il prépare sa défense et ses arguments. Pendant ce temps, Marie-Antoinette, très en colère et impulsive, sans penser aucunement aux conséquences, demande à Louis XVI d'envoyer le cardinal de Rohan le soir même à la Bastille. Rohan, revenu avec son « écrit », commence à subir les questions du roi. « Avez-vous le collier ? », lui demande-t-il. Stupéfait, Rohan répond non en regardant la Reine qui se détourne dédaigneusement. La reine ajoute : « Et comment avez-vous pu croire que moi, qui ne vous ai pas adressé la parole depuis dix ans, j’aurais pu m’adresser à vous pour une affaire de cette nature ? ». Le cardinal tente de s’expliquer. « Mon cousin, je vous préviens que vous allez être arrêté », lui dit le roi. Le cardinal supplie le roi de lui épargner cette humiliation, il invoque la dignité de l’Église, le nom des Rohan, le souvenir de sa cousine la comtesse de Marsan qui a élevé Louis XVI. Le roi hésite mais devant la pression de Marie-Antoinette à ses côtés, le roi se retourne vers lui : « Je fais ce que je dois, en tant que roi, et en tant que mari. Sortez ». Au sortir des appartements du roi, il est arrêté dans la galerie des Glaces, au milieu des courtisans médusés. Alors que la Cour est sous le choc, il demande à un ecclésiastique s'il a du papier et un crayon, puis d'aller trouver son grand Vicaire pour lui remettre cette missive écrite à la hâte, afin que ce dernier brûle les lettres que Marie-Antoinette lui aurait fait parvenir. Par cette extraordinaire arrestation, car le nom de Rohan est de grande noblesse, la cour est scandalisée mais Marie-Antoinette est persuadée d'être couverte d'éloges. Cependant, le soir même, devant la froideur de la cour à son égard (également la gêne de ses amies), elle sent toutefois « confusément » qu'elle vient de commettre une erreur.
Le cardinal est emprisonné à la Bastille. Il commence immédiatement à rembourser les sommes dues, en vendant ses biens propres, dont son château de Coupvray (jusqu'en 1881, les descendants de ses héritiers continueront de rembourser les descendants du joaillier). La comtesse de La Motte est arrêtée, son mari s’enfuit à Londres (où il bénéficie du droit d'asile) avec les derniers diamants, Rétaux de Villette étant déjà en Suisse. On interpelle aussi Cagliostro puis, le 20 octobre, c'est au tour de Nicole Leguay d'être arrêtée, à Bruxelles, avec son amant dont elle est enceinte.
Le procès
Le roi laisse au cardinal le choix de la juridiction qui aura à se prononcer sur son cas : s’en remettre directement au jugement du roi en huis clos ou être traduit devant le Parlement de Paris. Ceci s’avère fort malhabile de la part de Louis XVI : le cardinal décide de mettre l’affaire dans les mains du Parlement qui est toujours, plus ou moins, en fronde contre l’autorité royale.
Le 22 mai 1786, le procès public s’ouvre devant les 64 magistrats de la Tournelle et la Grand-chambre du Parlement présidée par le marquis Étienne François d'Aligre assisté de conseillers honoraires et maîtres des requêtes.
Le cardinal de Rohan choisit comme avocat Jean-Baptiste Target dont la plaidoirie retentissante le rendra célèbre et lui permettra d'être élu, moins de 3 ans plus tard, député de Paris du tiers-état.
En effet, l'opinion s'est gargarisée de cette affaire, avec la reine en toile de fond, et en parlant de Rohan : « le Saint-Père l'avait rougi, le roi l'a noirci, le parlement le blanchira, alléluia… ».
De fait, le cardinal ayant été reconnu innocent du vol du collier, il ne restait plus qu'une seule chose reprochée et jugée : « « le crime de lèse-majesté » pour avoir cru que la reine pouvait lui donner des rendez-vous galants dans le parc de Versailles, avoir cru à ses lettres.... Ce qui nous amène à la conclusion : si le cardinal est acquitté, c'est la reine qu'on aura « jugée » ».
Le 30 mai, le parlement rend son verdict, face à une presse qui se déchaîne. Le cardinal est acquitté (aussi bien pour l'escroquerie que pour le crime de lèse-majesté envers la reine et ce malgré un mémoire à charge réalisé par un homme d'intrigue, sieur Bette d'Etienville, et le réquisitoire du procureur Joseph Omer Joly de Fleury) à 26 voix de conseillers contre 23. La prétendue comtesse de La Motte, elle, est condamnée à la prison à perpétuité à la Salpêtrière, après avoir été fouettée et marquée au fer rouge sur les deux épaules du « V » de « voleuse » (elle se débattra tant que l’un des « V » sera finalement appliqué sur son sein). Son mari est condamné aux galères à perpétuité par contumace, et Rétaux de Villette est banni (il s'exile à Venise où il écrit en 1790 Mémoire historique des intrigues de la Cour, avec comme sous-titre "Et de ce qui s'est passé entre la reine, le comte d'Artois, le cardinal de Rohan, madame de Polignac, madame de La Motte, Cagliostro, MM de Breteuil et de Vergennes".). Enfin, Nicole Leguay est déclarée « hors de cours » (mise hors de cause après avoir ému le tribunal avec son bébé dans les bras). Quant à Cagliostro, après avoir été embastillé puis soutenu par Jacques Duval d'Eprémesnil, et défendu par le brillant avocat Jean-Charles Thilorier, il est bientôt expulsé de France (1786).
Marie-Antoinette est au comble de l’humiliation car elle considère l’acquittement du cardinal comme un camouflet. De fait, il signifie que les juges ne pouvaient tenir rigueur au cardinal d’avoir cru que la reine pouvait lui envoyer des billets doux, lui accorder des rendez-vous galants dans le parc de Versailles et acheter des bijoux pharaoniques par le biais d’hommes de paille en cachette du roi. Et donc que de telles frasques n'auraient rien eu d'invraisemblable de la part de la reine. Et c’est bien dans cet esprit que le jugement fut rendu, et reçu dans l’opinion.
La reine, désormais consciente que son image s'est dégradée auprès de l'opinion, obtient donc du roi qu’il exile le cardinal de Rohan à l'abbaye de la Chaise-Dieu, l’une des abbayes en commende du cardinal, après l’avoir démis de son poste de grand aumônier — on entendit dans Paris « le Parlement l'ayant purgé, le roi l'envoya à la chaise ».
Il restera trois mois dans cette abbaye, après quoi il ira sous des cieux plus cléments, à l’abbaye de Marmoutier près de Tours. Ce n’est qu’au bout de trois ans, le 17 mars 1788, que le roi l’autorisera à retrouver son diocèse de Strasbourg.
Retentissement
Le résultat de cette affaire fut résumé par l'exclamation, au lendemain du verdict, de Fréteau de Saint-Just, magistrat du Parlement de Paris : « Un cardinal escroc, la reine impliquée dans une affaire de faux ! Que de fange sur la crosse et le sceptre ! Quel triomphe pour les idées de liberté ! »
Bien que Marie-Antoinette ait été étrangère à toute l'affaire, l’opinion publique ne voulut pas croire à l’innocence de la reine. Accusée depuis longtemps de participer, par ses dépenses excessives, au déficit du budget du royaume, elle subit à cette occasion une avalanche d’opprobres sans précédent. Les libellistes laissèrent libre cours aux calomnies dans des pamphlets où « l’Autrichienne » (ou « l'autre chienne ») se faisait offrir des diamants pour prix de ses amours avec le cardinal. Mme de la Motte qui a nié toute implication dans l'affaire, reconnaissant seulement être la maîtresse du cardinal, est parvenue à s'évader de la Salpêtrière et publie à Londres un récit dans lequel elle raconte sa liaison avec Marie-Antoinette, la complicité de celle-ci depuis le début de l'affaire et jusqu'à son intervention dans l'évasion.
Par le discrédit qu'il jeta sur la Cour dans une opinion déjà très hostile et le renforcement du Parlement de Paris, ce scandale aura pour certains directement sa part de responsabilité dans le déclenchement de la Révolution française quatre ans plus tard et dans la chute de la royauté. « Cet événement me remplit d'épouvante, comme l'aurait fait la tête de Méduse », écrit Goethe dans sa correspondance. Peu après, il ajouta : « Ces intrigues détruisirent la dignité royale. Aussi l’histoire du collier forme-t-elle la préface immédiate de la Révolution. Elle en est le fondement… ».
Dans la fiction
Le collier, dépouillé de ses diamants originaux, est volé par Arsène Lupin enfant dans la nouvelle de Maurice Leblanc le Collier de la reine (publiée par la suite dans le recueil Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur).
L’Affaire du collier, bande dessinée de la série Blake et Mortimer (1967), imagine la réapparition du collier à l’époque moderne.
Les faits et les personnages de l’affaire du collier apparaissent dans un manga contant la vie de Marie Antoinette, Rose de Versailles">La Rose de Versailles, et dans ses adaptations en série anime, Lady Oscar.
Dans le 1er tome de Les Misérables, Victor Hugo y fait allusion dans le 1er chapitre du livre III, Marius, « Le grand-père et le petit-fils ».
Goethe en fait le sujet d'une pièce de théâtre, Le Grand Copthe (de).
L’Affaire inspire en outre les romans historiques :
Le Collier de la reine à Alexandre Dumas,
The Queen's Necklace à Frances Mossiker (en),
Un collier pour le diable de Juliette Benzoni,
Les Diamants de la guillotine, de Pierre Combescot.
L’Affaire est le thème des films suivants :
L'Affaire du collier (The Affair of the Necklace) de Charles Shyer en 2001,
L'Affaire du collier de la reine de Marcel L'Herbier en 1946,
L'Affaire du collier de la Reine de Guy Lessertisseur - INA - La caméra explore le temps en 1962.
L’Affaire est relatée dans les films suivants :
Lady Oscar réalisé par Jacques Demy en 1978,
Si Versailles m'était conté... en 1954, (narration de Sacha Guitry).
Le collier apparaît également dans le film Ocean's 8 de Gary Ross lors d'une réception fictive au Met Gala
Le Collier de la reine est le titre du premier épisode de la série Lupin; le collier joue un rôle central dans l'intrigue de la série
Affaire du collier de la reine | Affaire du collier de la reine : Les protagonistes | Affaire du collier de la reine : L’escroquerie | Affaire du collier de la reine : Le scandale |
Liens externes | |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_du_collier_de_la_reine |
Le 28 décembre 1784, se présentant toujours comme une amie intime de la reine, elle rencontre les joailliers Boehmer et Bassenge qui lui montrent le collier de 2 840 carats qu'ils souhaitent rapidement vendre car ils se sont endettés pour le constituer. Tout de suite, elle imagine un plan pour entrer en sa possession. Elle déclare au joaillier qu’elle va intervenir pour convaincre la reine d’acheter le bijou, mais par le biais d’un prête-nom. De fait, le cardinal de Rohan reçoit en janvier 1785 une nouvelle lettre, toujours signée « Marie-Antoinette de France », dans laquelle la reine lui explique que ne pouvant se permettre d’acquérir ouvertement le bijou, elle lui fait demander de lui servir d’entremetteur, s’engageant par contrat à le rembourser en versements étalés dans le temps — quatre versements de 400 000 livres — et lui octroyant pleins pouvoirs dans cette affaire.
En outre, la comtesse s’est ménagé la complicité de Cagliostro, dont le cardinal est fanatique (il ira jusqu’à déclarer « Cagliostro est Dieu lui-même ! »). Devant le cardinal, le mage fait annoncer par un enfant médium un oracle dévoilant les suites les plus fabuleuses pour le prélat s’il se prête à cette affaire : la reconnaissance de la reine ne connaîtra plus de bornes, les faveurs pleuvront sur la tête du cardinal, la reine le fera nommer par le roi premier ministre. Le 1er février 1785, convaincu, le cardinal signe les quatre traites et se fait livrer le bijou qu’il va porter le soir même à Mme de La Motte dans un appartement qu'elle a loué à Versailles. Devant lui, elle le transmet à un prétendu valet de pied portant la livrée de la reine (qui n’est autre que Rétaux de Villette). Pour avoir favorisé cette négociation, l’intrigante bénéficiera même de cadeaux du joaillier.
Immédiatement, les escrocs dessertissent maladroitement le collier en abîmant les pierres précieuses et commencent à les revendre. Rétaux de Villette a quelques ennuis en négociant les siennes. Leur qualité est telle et, pressé par le temps, il les négocie si en dessous de leur valeur que des diamantaires soupçonnent le fruit d'un vol et le dénoncent. Il parvient à prouver sa bonne foi et part à Bruxelles vendre ce qu'il lui reste. Le comte de La Motte part de son côté proposer les plus beaux diamants à deux bijoutiers anglais de Londres. Ceux-ci, pour les mêmes raisons que leurs collègues, flairent le coup fourré. Ils envoient un émissaire à Paris : mais aucun vol de bijoux de cette valeur n’étant connu, ils les achètent, rassurés. Les dernières pierres sont donc vendues à Londres.
Pendant ce temps, la première échéance est attendue par le joaillier et le cardinal pour le 1er août. Toutefois, l'artisan et le prélat s'étonnent de constater qu'en attendant, la reine ne porte pas le collier. Mme de La Motte les assure qu'une grande occasion ne s'est pas encore présentée et que, d'ici là, si on leur parle du collier, ils doivent répondre qu’il a été vendu au sultan de Constantinople. En juillet cependant, la première échéance approchant, le moment est venu pour la comtesse de gagner du temps. Elle demande au cardinal de trouver des prêteurs pour aider la reine à rembourser. Elle aurait, en effet, du mal à trouver les 400 000 livres qu'elle doit à cette échéance. Mais le bijoutier Bœhmer va précipiter le dénouement. Ayant eu vent des difficultés de paiement qui s'annoncent, il se rend directement chez la première femme de chambre de Marie-Antoinette, Mme Campan, et évoque l'affaire avec elle. Celle-ci tombe des nues et naturellement va immédiatement rapporter à la reine son entretien avec Boehmer. Marie-Antoinette, pour qui l'affaire est incompréhensible, charge le baron de Breteuil, ministre de la Maison du Roi, de tirer les choses au clair. Le baron de Breteuil est un ennemi du cardinal de Rohan, ayant notamment convoité en vain son poste d'ambassadeur à Vienne. Découvrant l'escroquerie dans laquelle le cardinal est impliqué, il compte bien lui donner toute la publicité possible pour lui nuire
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