Monde : France
Jean-Marc Thibault est un acteur, réalisateur et scénariste français né le 24 août 1923 à Saint-Bris-le-Vineux (Yonne) et mort le 28 mai 2017 à Marseille 7e. Il a connu la célébrité à travers son duo comique avec Roger Pierre.
Biographie
Carrière
Fils de Gaston Thibault, cuisinier, et de Louise Silventon, il fait ses études secondaires au lycée Voltaire à Paris. Après le cours Simon, Jean-Marc Thibault fait ses classes dans les bals musettes. Il joue aussi des sketches dans les cabarets : sa première apparition au cinéma a lieu en 1944 dans Premier de cordée de Louis Daquin.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il forme avec Roger Pierre un duo comique qui dure trois décennies. Les deux compères font les beaux soirs des cabarets parisiens comme le Caveau de la République, Le Tabou (1947), L'Amiral (1949-55), Chez Carrère (1950), Chez tonton (1951) avant de fouler les planches (l’Olympia de 1954 à 1957, l’Alhambra de 1958 à 1962) et de s'emparer des studios de télévision, se produisant notamment dans des émissions de télévision populaires comme 36 chandelles présentée par Jean Nohain, puis dans celles de Maritie et Gilbert Carpentier. Cette association donne naissance à d'innombrables spectacles et à cinq longs métrages : La vie est belle, en 1956, Vive les vacances, en 1958, Les Motards, en 1959 (avec également Francis Blanche), Un cheval pour deux, en 1961, et Faites donc plaisir aux amis en 1969. Habitué des comédies populaires, Jean-Marc Thibault tourne notamment, en 1955, dans Les Assassins du dimanche d'Alex Joffé, Les Baratineurs, en 1965, de Francis Rigaud. Plus tard, en 1978, Yves Boisset l'engage dans La Femme flic, aux côtés de Miou-Miou, et Jean Marbœuf pour Vaudeville.
Roger Pierre et Jean-Marc Thibault ont régulièrement présenté l'émission Les Grands Enfants diffusée de 1967 à 1970, émission de divertissement à laquelle ont participé un grand nombre d'humoristes de l'époque : Jacqueline Maillan, Jean Poiret, Michel Serrault, Jacques Martin, Sophie Desmarets, Roger Carel, Francis Blanche, Jean Yanne, Maurice Biraud et Marcel Amont.
De 1985 à 1993, Jean-Marc Thibault se consacre à la télévision, où il joue notamment dans la série télévisée à succès Maguy, qui se déroule au « Vézinet », pour faire allusion à la ville du Vésinet dans les Yvelines mais où la série n'a jamais été tournée, avec, entre autres, Rosy Varte et Marthe Villalonga, mais aussi dans son célèbre rôle de Pierrot avec Claude Jade et Valérie Karsenti dans La Tête en l'air, dont le scénario est écrit par son épouse, Sophie Agacinski.
Le comédien revient au cinéma en 2001 avec deux longs métrages : De l'amour de Jean-François Richet et Vidocq de Pitof. Puis, en 2002, il tourne dans Féroce de Gilles de Maistre aux côtés de Samy Naceri, film qui traite de la montée de la droite nationale en France, et enchaîne téléfilms sur téléfilms (quatre pour la seule année 2003). Son comparse de toujours, Roger Pierre, qui était son cadet de six jours, est mort à l'âge de 86 ans le 23 janvier 2010.
Il meurt à son tour le 28 mai 2017 à l'âge de 93 ans, à Marseille. Ses obsèques ont eu lieu le 12 juin 2017 en l'Église Saint-Roch dans le 1er arrondissement à Paris en présence de Lionel Jospin et de nombreuses personnalités du monde du spectacle. Il est par la suite incinéré.
Vie privée et engagements
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Jean-Marc Thibault épouse Madeleine. Ils restent mariés vingt ans et ont trois enfants : Xavier, Frédéric et Anne. Au cours d'un tournage, en 1965, il rencontre la comédienne Sophie Agacinski, qu'il épouse le 9 juillet 1983 et dont il a un fils, Alexandre. Elle est la sœur de Sylviane Agacinski, épouse de Lionel Jospin, ce qui inspira à Cabu un dessin dans Le Canard enchaîné suivant la victoire de Jospin et du PS aux législatives de 1997, intitulé Passation de pouvoir chez les beaufs, où l'on voyait Roger Hanin, célèbre beau-frère de François Mitterrand, serrer la main de Jean-Marc Thibault, les deux entourés de photographes de presse et de micros empressés.
En 2002, Jean-Marc Thibault voit l'arrivée au second tour de l’élection présidentielle de Jean-Marie Le Pen, candidat du Front national et de l'extrême droite, se hissant devant son beau-frère Lionel Jospin. Jean-Marc Thibault venait alors justement de tourner dans le film Féroce, de Gilles de Maistre, qui traite de la montée de l'extrême droite en France.
En mai 2017, au second tour de l'élection présidentielle en France, il vote pour l'ancien ministre Emmanuel Macron, contre Marine Le Pen, candidate du Front National.
Jean-Marc Thibault est le père de Xavier Thibault et Frédéric Thibault, directeurs du Grand Orchestre du Splendid, et d'Alexandre Thibault, comédien et réalisateur, né en 1968.
Le 100 francs Delacroix est un billet de banque français créé par la Banque de France le 24 mars 1978 et émis le 2 août 1979. Il succède au 100 francs Corneille et sera remplacé par le 100 francs Cézanne.
Histoire
Ce billet polychrome imprimé en taille douce appartient à la deuxième grande série des « créateurs et scientifiques célèbres » commandée par la Banque et dans laquelle l'on compte Berlioz, Debussy, Quentin de La Tour, Montesquieu et Pascal.
Il est le premier billet français à être produit avec des marques en relief (rectangles et points), ceci afin de déjouer les contrefaçons et permettre aux non-voyants la lecture.
Il fut imprimé de 1978 à 1995. Tirage total 7 373 000 000 exemplaires.
Il commence à être retiré de la circulation le 1er février 1999 et après le 31 janvier 2009 ils ne peuvent plus être échangés contre des euros.
Description
La vignette a été dessinée par Lucien Fontanarosa et a été gravée par Henri Renaud, Jacques Jubert et Jacques Combet.
Les tons dominants sont le brun et l'orange.
Au recto : centrée, l'autoportrait d'Eugène Delacroix tenant au premier plan sa palette et ses pinceaux devant un détail du tableau La Liberté guidant le peuple.
Au verso : le même autoportrait Delacroix mais cette fois le peintre, une plume d'oie à la main, est en train d'écrire son fameux journal. En fond, les arbres de la place Furstenberg sur laquelle s'ouvrait l'atelier du peintre.
Le filigrane représente la tête de Delacroix de trois-quart.
Ses dimensions sont de 160 mm x 85 mm.
Différentes versions
Une version est apparue à partir de l'alphabet numéro 8, avec les mots "CENT FRANCS" écrits en marron hachuré au lieu de la couleur orange auparavant.
Ce billet fut réimprimé en 1984 dans une version plus claire et aux gravures plus affinées.
Le 200 francs Montesquieu est un billet de banque français créé le 20 août 1981 par la Banque de France et émis le 7 juillet 1982. Il fut remplacé par le 200 francs Gustave Eiffel.
Histoire
La dernière émission de billet d'un tel montant datait de l'année 1864 avec le 200 francs noir. Le choix porté sur un philosophe des Lumières n'est pas inédit et s'inscrit dans la continuité du 10 francs Voltaire.
Ce billet polychrome imprimé en taille-douce est le dernier de la deuxième série des « créateurs et scientifiques célèbres » voulue par la Banque et dans laquelle l'on compte Berlioz, Debussy, Quentin de La Tour, Delacroix et Pascal.
Il s'inscrit dans la tradition des billets « commémorant les personnages illustres qui ont contribué à la constitution du patrimoine historique de la France ».
Le billet fut imprimé de 1981 à 1994. Il est retiré de la circulation le 1er avril 1998 et suspendu de cours légal. Après le 31 mars 2008, il ne peut plus être échangé contre des euros.
Son tirage total est de 3 380 000 000 exemplaires.
Description
La vignette est l’œuvre du peintre Pierrette Lambert, qui avait déjà illustré le 5 francs Pasteur et le 50 francs Racine, et des graveurs Jacques Jubert et Claude Durrens.
Les couleurs dominantes sont le vert mâtiné de marron.
Au recto : à droite, à côté des armoiries des Secondat de La Brède (la famille dont est issue le philosophe), le portrait en buste de Montesquieu inspiré de celui en marbre sculpté par Jean-Baptiste Lemoyne (Mairie de Bordeaux) et sur le côté gauche, l'on peut voir une figure allégorique tenir un blason mentionnant L'Esprit des lois, référence à l'ouvrage majeur du philosophe des Lumières. On remarque aussi à gauche deux points en relief pour faciliter la reconnaissance du billet par les non-voyants.
Au verso (plus clair) : à gauche le même buste du philosophe et sur le bord, la statue en pied de Sylla renvoyant au « Dialogue entre Sylla et Eucrate » qui est un extrait des Lettres persanes. En bas, à droite, le château de La Brède où est né Montesquieu.
Le filigrane reprend le même portrait de Montesquieu.
Les dimensions sont de 172 mm x 92 mm.
(PHOTO Eric Picard /dessinsagogo55)
Life 21/08/2023 06:45
Skyblog ferme ses portes, c’est la « fenêtre sur les années lycée » de toute une génération disparaît
La plateforme Skyblog ferme ses portes ce lundi 21 août et emporte avec elles les souvenirs d’une époque révolue d’Internet. Des membres de la génération Skyblog et une experte nous racontent.
Les skyblogs étaient souvent des espaces partagés entre amis, où l’on échangeait des photos, des anecdotes, des déclarations d’amour ou d’amitié.
NOSTALGIE - Ça y est, Skyblog, c’est terminé. Et avec la fin de la plateforme, c’est tout un univers de paillettes, de citations pourries et de photos gênantes ultra-pixélisées qui s’éteint ce lundi 21 août. Dix-septième site mondial en 2007, l’ancien géant français a marqué toute une génération d’adolescents qui ont partagé leur vie et leurs passions sur la plateforme dans les années 2000.
Dans un message publié le 16 juin dernier, qui annonçait la fermeture du site, Pierre Bellanger, fondateur et président du groupe Skyrock, a rendu hommage à l’« un des premiers réseaux sociaux du monde » et rappelé aux utilisateurs : « Vous étiez les pionniers d’un mode de communication et d’échange collectif qui allait changer nos sociétés. Vous avez inventé l’intimité partagée. »
Le HuffPost a parlé à quelques-uns de ces « pionniers » qui passaient des heures à « lâcher des com’z » sur la plateforme. Ils nous racontent cette « fenêtre sur les années lycée » et sur une époque d’Internet où régnait encore une certaine insouciance.
« On passait des plombes à se prendre en photo »
Julia, chargée de communication de 34 ans, était active sur la plateforme au lycée. L’un de ses skyblogs (les utilisateurs en avaient souvent plusieurs) était dédié à la série Lost, tandis que l’autre était « une sorte de journal intime ». « Des choses que je relis avec gêne, s’amuse la trentenaire. On passait des plombes à se prendre en photo. Finalement, c’était déjà les mêmes comportements que sur les réseaux sociaux d’aujourd’hui. »
Sur les blogs, cohabitaient plusieurs cercles de socialisation. Les skyblogs étaient souvent des espaces partagés entre amis, où l’on échangeait des photos, des anecdotes, des déclarations d’amour ou d’amitié. Certains ont aussi eu des skyblogs communs avec le reste de leur classe de collège ou de lycée.
Mais l’intérêt de la plateforme était aussi d’aller « au-delà du premier entre-soi classique, de la socialisation dans la vie civile », estime Oriane Deseilligny, maîtresse de conférence en Sciences de l’Information et de la Communication à l’université Paris 13. Sur son skyblog dédiée à la série Lost - où elle partageait des montages de son couple préféré (Sawyer et Kate), Julia échangeait ainsi avec d’autres fans qu’elle ne connaissait pas dans la vie réelle.
« Pouvoir parler à des gens queers sur Skyblog était hyper rassurant »
Pour certains, la plateforme a représenté « une vraie bouffée d’oxygène ». C’est le cas de Jean, qui a tenu plusieurs blogs entre 12 et 16 ans. À l’époque, il vit dans une zone rurale de la Haute-Savoie et utilise Skyblog « pour rencontrer des personnes queers »
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Le trentenaire se souvient encore du jour où il a découvert qu’on pouvait rechercher des blogs selon le genre de leur créateur, mais aussi en fonction du genre recherché par ce dernier (« mec cherche mec », par exemple). « J’avais un peu halluciné et je m’étais dit “ah oui, c’est vraiment un site de rencontre”. »
Très vite, grâce à cette fonctionnalité, Jean échange avec d’autres adolescents gays de sa région et trouve une communauté. « Entre 2005 et 2010, quand tu étais dans un lycée de campagne en Haute-Savoie, en tant que mec homo, tu te sentais très seul. Pouvoir parler à des gens queers sur Skyblog, avec des expériences communes, c’était hyper rassurant. Je pouvais me dire “je suis normal, je ne suis pas un ovni, il y a d’autres personnes comme moi”. » Jean estime même que ces échanges lui ont « donné la force de faire [son] coming out rapidement », quand il était en Seconde.
« Ce qui était quand même révolutionnaire, c’était de pouvoir parler avec des gens qu’on ne connaissait pas », rappelle Oriane Deseilligny, qui souligne que cette ouverture se faisait à une échelle bien moindre que sur les réseaux sociaux d’aujourd’hui. « C’était un public très défini, et il y avait cette impression d’être avec des gens qui avaient les mêmes préoccupations, qui se trouvaient dans la même étape de la vie », explique la maîtresse de conférence.
Un sentiment d’insouciance
Une forme d’entre-soi numérique qui participait à un sentiment d’insouciance chez les utilisateurs. Comme le résumait BuzzFeed France en 2017, « Skyblog, c’était Internet avant le péché originel. Un endroit où l’on divulguait librement les noms, les prénoms, adresses et numéros de Sécurité sociale de nos amis dans les articles qui leur étaient consacrés, sans se poser la question de la protection des données. »
Alexandre a 34 ans, il est conseiller numérique. Il était présent sur Skyblog pendant ses années lycée et y postait régulièrement des photos de ses soirées entre potes. Des clichés qu’il ne partagerait jamais aujourd’hui. « Quand je retombe sur les vieux skyblogs, je vois certaines photos, je me dis “mon employeur tomberait là-dessus, ma carrière serait finie” », s’émerveille-t-il.
Dans son métier, Alexandre sensibilise les jeunes à des questions comme l’e-réputation ou le cyberharcèlement. Il voit en la période Skyblog, une ère d’insouciance sur Internet. « On n’était pas du tout sensibilisés à toutes ces questions. On ne se posait même pas la question, on postait nos photos comme si c’était un truc très privé, alors que c’était accessible à tous. »
La fermeture de Skyblog, « un mal pour un bien »
Outre les prises de conscience autour du cyberharcèlement et de l’e-réputation, Oriane Deseilligny souligne aussi l’audience accrue des réseaux sociaux d’aujourd’hui, ainsi que « le côté professionnalisation. Il y a quand même un certain nombre de jeunes aujourd’hui qui nourrissent un peu le rêve de pouvoir vivre de leur présence sur ces réseaux. Sur Skyblog, il n’y avait pas du tout ces enjeux-là. »
Ce qui ne veut pas dire que l’ère des skyblogs était dénuée de dynamiques toxiques. Des phénomènes de groupes et de harcèlement y existaient déjà, comme le fait remarquer Julia : « On pouvait commenter en anonyme et il y avait déjà des commentaires négatifs, surtout sur les skyblogs de classe, où des gens en insultaient d’autres anonymement. »
Et si la fin des skyblogs peut éveiller une nostalgie chez beaucoup, Alexandre se dit que c’est peut-être « un mal pour un bien ». C’est aussi le cas de Noëmie, 27 ans, qui est récemment retombée sur son skyblog de collégienne. « C’était très gênant, il y avait des photos en maillot de bain à 13-14 ans, par exemple. On était innocentes et on n’avait pas idée de tout ce que ça pouvait engendrer, donc je suis plutôt rassurée que ça disparaisse. »
Jacqueline Pagnol, née Jacqueline Bouvier le 6 octobre 1920 à Malakoff (Seine, aujourd'hui Hauts-de-Seine) et morte le 22 août 2016 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), est une actrice française de cinéma. Elle fut l'épouse et la muse de l'écrivain, cinéaste et académicien français Marcel Pagnol.
Biographie
Jacqueline Bouvier naît le 6 octobre 1920 à Malakoff. Sa famille est originaire du Gard2. Avant la guerre, elle suit les cours de l'école dramatique de Charles Dullin. Elle rencontre une première fois Marcel Pagnol à Paris, en 1938, alors qu'il cherche de jeunes acteurs pour un projet de film sur sa jeunesse. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle écrit des poèmes et publie, en 1942, « Histoires des petits hommes et des grandes bêtes » dans les Cahiers de l'École de Rochefort, tout en jouant de petits rôles dans différents films.
Marcel Pagnol la recontacte en 1944 et lui demande rapidement sa main. Il lui offre le rôle-titre de Naïs, adaptation de la nouvelle Naïs Micoulin de Zola, tourné à l'été 1945. Ils se marient à Malakoff, le 6 octobre 1945, jour du 25e anniversaire de Jacqueline. Ils auront deux enfants, Frédéric, en 1946 et Estelle, en 1951, morte d'une encéphalite en 1954.
Pour elle, Pagnol écrit et réalise Manon des sources. Tourné en 1952, le film raconte l'histoire d'une bergère sauvageonne, vivant dans les collines provençales, qui se venge de ceux qu'elle juge responsables de la mort de son père. Pagnol reprendra le scénario pour en faire le diptyque romanesque, L'Eau des collines, publié en 1963.
Jacqueline tourne au total dans six films de Pagnol. Il dira d'elle qu'elle était son « brin de poésie et de tendresse ».
Après le décès de Marcel Pagnol, en 1974, elle s'emploie à faire rayonner son œuvre. Elle crée le Prix Littéraire Marcel Pagnol en 2000 qui « récompense chaque année un livre sur le thème du souvenir d'enfance ». Elle reçoit un César d'honneur, en 1981, pour l'ensemble de son œuvre.
Jacqueline Pagnol, qui vivait dans le 16e arrondissement de Paris, meurt à Neuilly-sur-Seine, le 22 août 2016. Elle est inhumée aux côtés de Marcel Pagnol dans le cimetière de La Treille, à Marseille
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Filmographie
1942 : La Maison des sept jeunes filles d'Albert Valentin : Coco
1943 : Les Ailes blanches de Robert Péguy : Cricri
1943 : Adieu Léonard de Pierre Prévert : Paulette
1944 : Service de nuit de Jean Faurez : Marcelle
1945 : Naïs de Marcel Pagnol : Naïs Micoulin
1948 : La Belle Meunière de Marcel Pagnol et Max de Rieux : Brigitte
1950 : Le Rosier de Madame Husson de Jean Boyer : Élodie, la bergère
1951 : Topaze de Marcel Pagnol : Ernestine Muche, la fille du directeur de l'institut Muche
1951 : Adhémar ou le jouet de la fatalité de Fernandel : la marchande de fleurs
1952 : Manon des sources de Marcel Pagnol : Manon
1953 : Carnaval d'Henri Verneuil : Francine (la femme de Dardamelle, joué par Fernandel)
1956 : La Terreur des dames de Jean Boyer : Louisette
Théâtre
1946 : Hamlet de William Shakespeare, mise en scène Jean-Louis Barrault, Théâtre Marigny
1954 : Le Rendez-vous de Senlis de Jean Anouilh, mise en scène André Barsacq, Théâtre de l'Atelier
Publication
Pagnol inédit, Paris, Carrère, 1987
Freda Josephine McDonald, dite Joséphine Baker, est une chanteuse, danseuse, actrice, meneuse de revue et résistante française d’origine américaine, née le 3 juin 1906 à Saint-Louis (Missouri, États-Unis) et morte le 12 avril 1975 à Paris (France).
Vedette du music-hall et icône des années folles, elle devient française en 1937 après son mariage avec Jean Lion, un courtier en sucre industriel. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle joue un rôle important dans la Résistance française. En 1946, elle reçoit la médaille de la Résistance française.
Elle utilise ensuite sa grande popularité au service de la lutte contre le racisme et pour l’émancipation des Noirs, en particulier en soutenant le mouvement américain des droits civiques. Le 28 août 1963, lorsque Martin Luther King prononce son discours I have a dream lors de la Marche sur Washington pour l'emploi et la liberté, elle se tient à ses côtés en uniforme de l'armée de l'air française et sera la seule femme à prendre la parole depuis le Lincoln Memorial.
Le 18 août 1961, dans le parc du château des Milandes en Dordogne, Joséphine Baker est décorée de la Légion d’honneur et de la Croix de guerre.
En 2021, près de cinquante ans après sa mort, elle entre au Panthéon, devenant ainsi la sixième femme et la première femme noire à rejoindre le « temple » républicain.
Hugues Aufray, né le 18 août 1929 à Neuilly-sur-Seine (Seine, aujourd'hui Hauts-de-Seine), est un auteur-compositeur-interprète, guitariste et sculpteur français. Souvent poétiques, ses chansons évoquent notamment les voyages, l'amitié, la fraternité, le respect.
Aufray est connu pour ses reprises en français des chansons de Bob Dylan qu'il a connu lors de son séjour à New York.
Parmi ses chansons les plus célèbres, on compte Santiano, Stewball, Céline, Le Petit Âne gris, Hasta Luego et Adieu monsieur le professeur.
Biographie
Famille et formation
Hugues Jean-Marie Aufray est le troisième fils de l'industriel Henry Auffray (lui-même fils de Jules Auffray) et d'Amyelle de Caubios d'Andiran (1898-1992). Il est le frère du physicien Jean-Paul Auffray (1926-2022), de l'actrice Pascale Audret (1935-2000) et l'oncle de l'actrice Julie Dreyfus. Il a également eu un autre frère, Francesco (1928-1955), chanteur classique, dont le suicide à l'âge de 27 ans l'a profondément marqué.
Quand les parents d'Hugues Aufray divorcent, la famille quitte Paris pour Sorèze dans le Tarn, terre de leurs aïeux, où il est élevé par sa mère. Pendant la guerre, il est élève (1941-1945) au collège de Sorèze, chez les dominicains.
En 1945, Hugues Aufray rejoint son père à Madrid, où il poursuit sa scolarité au lycée français. Il demeure trois ans dans cette ville, puis regagne la France et commence à chanter en espagnol. Puis, très vite, il interprète les chansons de Félix Leclerc, Georges Brassens, Serge Gainsbourg et d'autres chanteurs. Finissant 2e du concours Les Numéros 1 de Demain, il est remarqué par Eddie Barclay qui lui fait enregistrer son premier disque en 1959.
Carrière
En 1961, Aufray sort Santiano, adaptation par le parolier Jacques Plante d'une chanson de marins d'origine anglaise. Ce sera le premier vrai succès d'Hugues Aufray.
La même année, Maurice Chevalier l'invite à New York où il reste finalement un an. Il passe pendant ce séjour un contrat avec le célèbre cabaret de Manhattan, le Blue Angel, où il rencontre trois jeunes débutants Peter, Paul and Mary qui interprètent des chansons d'un dénommé Bob Dylan. Peter, Paul et Mary introduisent Hugues Aufray dans le milieu des « folk-singers » et c'est à cette occasion qu'il va à Greenwich Village rencontrer Bob Dylan avec qui il se lie d'amitié rapidement. Hugues Aufray dans ses mémoires et interviews dit : « C'est un souvenir indescriptible, j'avais l'impression purement instinctive que c'était la chose la plus importante que j'avais vue de ma vie alors que je ne comprenais pas un mot d'anglais. » C'est ainsi qu'Hugues Aufray devient l'un des premiers chanteurs français à adapter les chansons de Bob Dylan au milieu des années 1960.
En 1964, Hugues Aufray représente le Luxembourg au Concours Eurovision de la chanson et se classe quatrième avec la chanson Dès que le printemps revient. L'année suivante, Aufray sort l'album Aufray chante Dylan, dans lequel il adapte des chansons de Dylan en compagnie du musicien Jean-Pierre Sabar et du parolier Pierre Delanoë.
En 1966, Aufray sort un EP (ou super 45 tours) de quatre titres comprenant quatre titres dont Céline, une chanson originale, et Stewball, adaptation d'une ballade traditionnelle irlandaise. Ces deux chansons connaissent un grand succès et sont aujourd'hui parmi les plus connues de l'artiste.
En mai 1966, au Palais des Sports de Paris, à l'occasion du premier concert contre le racisme, il chante pour Martin Luther King Les Crayons de couleur, adaptation de la chanson allégorique What color is a man.
1968 voit la sortie de Adieu monsieur le professeur. Coécrite par Aufray, Vline Buggy et Jean-Pierre Bourtayre, interprétée par Aufray, la chanson acquiert rapidement le statut de classique de la chanson francophone.
Auteur de nombreuses chansons dont il réalise parfois les arrangements ou la musique, il en co-signera beaucoup avec les paroliers Vline Buggy et Pierre Delanoë, de même que Jacques Plante, Claude Morgan , etc. Hugues Aufray puise son répertoire dans le folklore espagnol, anglo-saxon et latino-américain, mais aussi dans le blues et le rock. Il travaille également avec de nombreux compositeurs, entre autres André Georget, Jean-Pierre Sabar, Georges Augier de Moussac, Guy Magenta, ainsi qu’avec le poète algérien Lounis Ait Menguellet.
Certaines de ses chansons sont très connues et font désormais partie du patrimoine français, comme Céline, Stewball, Hasta Luego (dédiée à Michel Jaouen), Adieu monsieur le professeur, Le Rossignol anglais, Les Crayons de couleur, L’Épervier, Dès que le printemps revient ou Santiano.
Ses traductions de textes anglo-saxons, notamment ceux de Bob Dylan, édulcorent souvent la crudité du texte original (comme Mr Tambourine Man). Les arrangements musicaux qui font la part belle à la guitare acoustique dénotent une influence du folk américain. Il est aussi le premier à se produire sur scène accompagné d'un skiffle group.
Il figure sur la photo du siècle prise par Jean-Marie Périer en avril 1966, qui réunit 46 vedettes françaises du yéyé.
En juillet 1984, il chante The Times They Are a-Changin' en duo avec Bob Dylan au parc de Sceaux et à Grenoble.
Hugues Aufray vit dans l'ancienne maison du sculpteur Aristide Maillol, à Marly-le-Roi. Passionné d'équitation, il crée des spectacles équestres (les Cavaliers sans frontière), des stages d'équitation pour enfants et un ranch dans les Alpes. Cette passion est née à l'Abbaye-école de Sorèze où il a suivi ses études secondaires, école qui entretenait jusqu'à sa fermeture une écurie de chevaux de selle pour la formation des élèves. Son nom apparaît sur les tableaux des anciens élèves accrochés dans les couloirs de l'établissement. Il s'est aussi beaucoup intéressé à la voile et consacre une partie de son répertoire à la mer et aux marins.
Il ne cesse de se produire en tournée dans toute la France et dans les pays francophones. Il est, en octobre 2014, une des vedettes de la tournée Rendez-vous avec les Stars.
Il participe à la tournée Âge tendre en novembre 2016, aux côtés de nombreux artistes tels que Gérard Lenorman et Sheila.
En 2021, il écrit une nouvelle chanson Au-delà des frontières et des étoiles en hommage à Thomas Pesquet. Par l'intermédiaire de Boris Diaw, cette chanson est partie dans l'espace avec Thomas Pesquet
En 2022, la Société des Poètes et Artistes de France (S.P.A.F.) organise son 63e Congrès international à Sorèze, en Occitanie, durant lequel Hugues Aufray est honoré du Grand Prix International de Poésie Francophone, saluant l'ensemble de son œuvre et de sa carrière.
Vie privée
Hugues Aufray a fait son service militaire au 27e bataillon de chasseurs alpins, à Annecy. Il se marie le 18 décembre 1951 avec Hélène Faure, danseuse, petite-fille de l'historien d'art Élie Faure, morte le 6 octobre 2022. Le couple a deux filles, Marie (née en 1958) et Charlotte (née en 1961). Sans rompre ce lien familial, il partage sa vie avec une jeune compagne, Muriel Mégevand, depuis 2005. Il a sept petites-filles et cinq arrière-petits-fils.
Passionné d'équitation, il possède notamment trois barbes, chevaux d'origine nord-africaine. Plusieurs de ses chansons font référence aux chevaux, notamment Stewball.
Hugues Aufray est chrétien.
Il est ami avec le chanteur américain Bob Dylan, le chanteur français Renaud, l'écrivain Alain Wodrascka et l'acteur Jean Reno. Il fut également un ami proche des chanteurs Guy Béart, Carlos et Johnny Hallyday. Il est le parrain du bateau Adrien du navigateur Jean-Luc Van Den Heede.
Quand il ne se consacre pas à sa carrière de chanteur, Hugues Aufray peint et sculpte. Son premier bronze, Hommage à Bob Dylan, est exposé à la Cité de la musique à Paris en 2012, à l'occasion d'une exposition consacrée à l'artiste américain.
Vie publique
Engagements
Il se bat pour de nombreuses causes et, en 2011, il soutient officiellement le chef Raoni dans sa lutte contre le barrage de Belo Monte.
En 2012, il participe au single caritatif Je reprends ma route, en faveur de l'association Les voix de l'enfant.
Fin 2016, Hugues Aufray annonce qu'il se présente à l'élection présidentielle de 2017 pour défendre les idées du Cercle des gens de peu, un groupement politique qui se revendique « monarchiste » et « d'extrême gauche ». Néanmoins, il renonce après qu'une enquête de Marianne révèle que, derrière ce mouvement, se cacherait « un groupuscule d'extrême droite, le Lys noir, fondé par Rodolphe Crevelle, un militant royaliste et nationaliste ». Malgré cette prise de distance, Hugues Aufray ne se désolidarise pas totalement du mouvement et considère que ce soutien éphémère fut une occasion de médiatiser « des propositions dont personne ne parle », rappelant par ailleurs que « les pays les plus stables d'Europe sont des monarchies ».
Il soutient Jean Lassalle, le candidat du parti Résistons, aux élections présidentielles de 2017 et de 2022.
Hommages
Cinq écoles maternelles et primaires et deux salles de spectacle portent son nom.
Une plaque commémorative a été placée devant la maison où il a vécu à Sorèze, dans le Tarn.
Engagement
Hugues Aufray est membre du comité d'honneur de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD)
La Citroën GS / GSA est une voiture fabriquée par le constructeur automobile français Citroën à près de 2,5 millions d'exemplaires, de 1970 à 1986. Il s'agit de la voiture la plus vendue par Citroën après la 2 CV et l'AX. Le nom GS provient de son projet d'étude, « projet G », devant être décliné en version moteur 4-cylindres à plat type GX et à moteur à piston rotatif type GZ. Elle remporta le trophée européen de la voiture de l'année en 1971.
En 1978, la GS est la voiture française de sa catégorie la plus produite avec 259 787 exemplaires. En 1973, 1975 et 1978, elle est la troisième voiture la plus vendue en France.
Historique
Depuis le lancement de la DS en 1955, la gamme du constructeur aux chevrons comportait trois modèles d'automobiles : la 2 CV, l'Ami 6 et la DS. Il y avait un trou béant entre les deux petits modèles populaires et la grande berline. Le milieu de gamme, objet d'une vive concurrence car il représentait le volume de marché le plus important. À l'époque, les constructeurs étrangers étaient pénalisés par des taxes importantes mais les accords pour créer le "Marché Commun" commençaient à ouvrir les frontières et les modèles Fiat, Ford, Opel et Volkswagen étaient de plus en plus présents sur les routes de France. Le constructeur se devait de corriger cette erreur stratégique. La volonté existait bel et bien mais les ressources financières de la marque, en perpétuelle difficulté, l'en avaient empêché. Michelin, propriétaire du constructeur, cherche d'ailleurs à vendre Citroën. Les premières négociations avec le géant italien Fiat aboutiront le 25 octobre 1968 avec le rachat de 15 % du capital de Citroën
Prototypes
Projet C60
Dès l'année 1960, un prototype dénommé "C60", dessiné par Flaminio Bertoni et répondant au cahier des charges de la GS est étudié et construit. Présenté comme berline, ce véhicule ressemble à une Ami 6 avec un avant esthétiquement proche de la DS. L’arrière se termine par une lunette inversée en forme de Z, qui sera repris l’année suivante sur la berline Ami 6. Le moteur de la C60, un 4-cylindres à plat culbuté et refroidi par air est dérivé des 2 CV et Ami 6. Ce premier projet de voiture moyenne est cependant abandonné malgré son avancement. Un prototype C60 est encore aujourd'hui conservé par Citroën.
Projet F
Dès lors, un autre projet avec plus d'envergure est lancé, - pour combler le manque de modèles de gamme moyenne - chez Citroën dans les années 1960 : le projet "F" (également connu comme projet AP). De nouveau dessiné sous l'égide de Flaminio Bertoni, il se décline en quatre versions différentes :
le modèle de base, équipé d'un moteur bicylindre 750 cm3 dérivé de celui de la 2 CV, et de suspensions par barres de torsion latérales ;
une variante disposant d'un quatre cylindres à plat de 1 L refroidi par air ;
une version équipée d'un dérivé 1,6 L du quatre cylindres de la DS ;
enfin le haut de gamme, animé par un moteur rotatif Wankel et qui profite d'une suspension hydropneumatique.
Les prototypes assemblés en 1963 présentent de nombreuses innovations, à commencer par son hayon arrière relevable, bien avant la Renault 16. Mais des déboires s'accumulent malheureusement : manque de développement et de fiabilité du moteur Wankel, qui consomme beaucoup d'huile et de carburant, rigidité insuffisante de la structure autoportante, problèmes de brevets déposés avec Renault pour le hayon arrière, etc. Le 14 avril 1967, le projet F est abandonné à son tour, malgré les millions de francs investis dans les études, participant plus tard à la crise financière et sa faillite, qui secouera petit à petit la marque jusqu'à son rachat en 1974 par Peugeot après que le gouvernement français ait bloqué sa vente au géant italien Fiat qui en détenait déjà 25% à travers la holding PAR.DEV.I créée avec Michelin pour l'occasion.
Projet G
Enfin, le troisième projet, baptisé "G", est lancé en avril 1967, avec pour objectif la commercialisation d'un nouveau véhicule pour le salon de Paris à l'automne 1970. Conçu dans l'urgence, il reprend de nombreux éléments du projet F, notamment le 4 cylindres à plat d'1L de cylindrée et le moteur Wankel. La ligne, fluide et novatrice, est signée Robert Opron, designer maison sous la direction de Flaminio Bertoni. Le style général est notamment dérivé de l'Ami 8 (en dépit d'allégations d'inspiration d'un prototype Pininfarina).
Évolution
Généralités :
Les véhicules produits entre septembre 1970 et juillet 1980 sont des GS de 1ère Génération, berlines, break et entreprises. Après de nombreuses modifications, en juillet 1979, la berline GSA de 2ème Génération se voit dotée d’un hayon, d'un nouvel intérieur, un nouveau tableau de bord, de gros pare-chocs en plastique avec déflecteurs à l'avant, la suppression des éléments chromés ou encore de nouvelles poignées de portes extérieures, jusqu'à la fin de la production en juillet 1986. Les GSpecial (berlines et break) et GSA (Club, Pallas et X3), cohabitent pendant un an, durant l'année-modèle 1980. La GSA Special remplacera la GSpecial.
La GS fut dévoilée à l'usine "Citroën de Rennes La Janais" le 26 août 1970, avant d'être présentée au salon de Paris en octobre suivant. Deux niveaux de finition sont proposés : Confort, assez spartiate et dépouillée, et Club, qui lui ajoute de nombreux équipements (feux de recul, compte-tours, tissus intérieurs plus cossus, entourages de vitres chromés, etc.).
Fin juillet 1971, un break s'ajoute à la gamme des berlines. Il est rapidement suivi par des versions commerciales à trois portes, vitrées ou tôlées.
Les grandes qualités de confort, d’aérodynamisme et de tenue de route de la GS étonnent la clientèle et lui valent d'être élue Voiture européenne de l'année en 1971 avec 233 points, contre 121 pour sa « dauphine ».
Citroën met en avant le coefficient de pénétration dans l'air des GSA X1 et X3 avec leur becquet AR(Cx = 0,318), qui est remarquable pour l'époque (livret-catalogue AM82 p. 56, catalogues AM83, 85 et 86). Obtenu après multiplication par la surface frontale, le SCx, exceptionnel, n'est lui que de 0,575 ; par comparaison, le SCx de la contemporaine et aérodynamique Audi 100 atteint 0,61 en 1983. Parmi les particularités futuristes du véhicule, on note un tableau de bord avec un compteur de vitesse composé d'une loupe devant un tambour rotatif (de 1970 à 1976 et de 1979 à 1986) jouant le rôle de tachymètre ; les GS X et GS X2 de la première génération sont elles dotées d'un tableau de bord classique à cadrans ronds proche de celui de la GS Birotor.
Son succès commercial est cependant entravé par une finition jugée médiocre, ainsi que des problèmes de fiabilité mécanique des premiers modèles fabriqués de 1970 à 1972 – certains moteurs voyant leurs arbres à cames s'user anormalement, à cause d'un mauvais traitement de surface des cames, une surconsommation d'huile - à cause de l'étanchéité des joints de tiges de culbuteurs, avec au démarrage de la fumée bleue sortant de l'échappement, de corrosion rapide du soubassement et des ailes AR - au niveau des blocs de butée de la suspension, et, dans une moindre mesure, par des performances et reprises insuffisantes avec le premier moteur 1 015 cm3, ainsi qu'une consommation jugée importante à cause d'un couple de reprise trop faible obligeant à rétrograder souvent, comme le note la presse automobile de l'époque. Accélérations et reprises s'amélioreront, d'abord avec l'apparition de la GS 1220 en septembre 1972 (modèle 73), en septembre 1974 (modèle 74) avec un 1 222 cm3 retravaillé sur la GS X2, puis avec le 1 299 cm3 des GS X3 qui remplacent la X2 en septembre 1978 (année-modèle 79), ce moteur sera ensuite repris sur les GSA.
Et enfin, la boite de vitesses sur la 1220 qui siffle un peu à la retenue, au frein moteur en descente. Cet inconvénient disparaitra plus tard.
Le 1 015 cm3, qui a une consommation au-dessus de la moyenne à cause d'un couple trop faible, obligeant à rétrograder souvent pour relancer la voiture, est remplacé avec un petit gain de puissance par un 1 129 cm3 en septembre 1977 (modèle 78) en augmentant simplement l'alésage ; il sera lui aussi repris pour la GSA.
En France, les GS/GSA ont été déclinées en quatre séries spéciales limitées :
GS Basalte en avril 1978 et limitée à 2 000 exemplaires dont 1 800 pour la France ;
GSA Tuner commercialisée en mars 1982 et limitée à 1 500 exemplaires ;
Break GSA Cottage en septembre 1983, produite à 1 850 exemplaires ;
GSA Chic en octobre 1984, limitée à 1 200 exemplaires.
La GSA est remplacée en partie par la BX dès 1982. Une remplaçante plus directe, dérivée de la Peugeot 309, est étudiée à l'époque (projet M3). Aucune suite n'est finalement donnée au projet en série, compte tenu du succès de la BX. La GSA cesse d'être commercialisée en juin 1986.
Sophie Binet, née le 5 janvier 1982 à Metz, est une syndicaliste française, secrétaire générale de la Confédération générale du travail (CGT) depuis le 31 mars 2023.
Elle participe au mouvement contre le contrat première embauche de 2006, à la direction du syndicat étudiant UNEF. En 2016, elle lance une pétition qui réunit plus d'un million de signatures en deux semaines lors du mouvement social contre la loi Travail.
Permanente de la CGT à partir de 2013, après avoir travaillé six ans en lycée professionnel, soucieuse d'un « rassemblement des organisations syndicales, trop nombreuses et divisées », elle est élue, en 2018, secrétaire générale de l'Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens CGT. En 2023, en plein mouvement social contre le projet de réforme des retraites, elle est la première femme élue secrétaire générale de la CGT.
Biographie
Naissance et formation
Née le 5 janvier 1982 à Metz, Sophie Binet suit des études en philosophie à l'université de Nantes. Elle y décroche une maîtrise de philosophie en 2004.
Elle travaille en tant que conseillère principale d’éducation dans des lycées professionnels dans les quartiers nord de Marseille en 2008 et 2009 puis au Blanc-Mesnil en Seine-Saint-Denis de 2009 à 2013 avec comme objectif de « relancer l'ascenseur social » dans les quartiers populaires, jugeant la société française « trop compartimentée, trop sclérosée ».
Parcours syndical
Débuts à l'UNEF
À l'âge de 15 ans, elle appartient à la Jeunesse ouvrière chrétienne. Puis, étudiante, elle milite à l'UNEF à Nantes, avant de faire partie du bureau national dans les années 2000, participant notamment au mouvement contre le contrat première embauche de 2006.
Elle est élue en 2002 en tant que représentante étudiante au conseil des études et de la vie universitaire à l'université de Nantes.
En 2003, elle devient présidente de l'UNEF-Nantes et vice-présidente étudiante de son université.
Elle est ensuite élue vice-présidente nationale de l'UNEF et pour plusieurs mandats au Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche en 2004 et 2006.
Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens CGT
Au sein de l'Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens CGT, elle est élue en 2014 secrétaire générale adjointe, puis en mars 2018, elle est cosecrétaire générale et enfin unique secrétaire générale en novembre 2021. À ce poste, elle fait preuve d'une « bonne connaissance de l’industrie », selon le journal spécialisé L'Usine nouvelle.
Avec l'UGICT-CGT, des associations et d'autres syndicats de salariés comme la CFDT, elle participe à la création de la Maison des lanceurs d'alerte en 2018, avec une attention particulière à la liberté de la presse. Elle siège au conseil d'administration en tant que représentante de l'UGICT ainsi qu'au bureau, au sein duquel elle est nommée secrétaire. Elle s'engage notamment pour améliorer la loi visant à protéger les lanceurs d'alerte adoptée en février 2022.
Membre du bureau confédéral de la CGT
Dès le 50e congrès, elle est élue du bureau confédéral de la CGT.
Le 18 février 2016, lendemain, de la présentation de la loi travail, elle lance la pétition « Loi Travail : non, merci ! », ce qui contribue fortement au mouvement social contre la loi, les deux autres initiateurs étant Caroline De Haas et Elliot Lepers, rejoints rapidement par une vingtaine de militants associatifs et syndicaux. Selon les universitaires Franck Bousquet, Nikos Smyrnaios et Emmanuel Marty, cette pétition recueille le chiffre record de plus d'un million de signatures en deux semaines, ce qui constitue « une exception notable », susceptible d'« éclairer sur les logiques de la mobilisation électronique » et un « évènement politique » qui rompt avec le « fonctionnement de la politique française ». Pour y parvenir, elle multiplie les contacts avec les associations, les autres syndicats et les réseaux sociaux. Au total, la pétition recueillera 1,35 million de signatures.
Lors de ce mouvement social, elle souligne dans le journal Le Parisien que la CGT s'est « organisée pour être au plus près des salariés, avec un fonctionnement qui part du bas » dans la volonté de « rassembler aussi bien les ouvriers que les cadres et techniciens ». Parmi ses priorités, « reconnaître aux précaires ou aux prétendus travailleurs indépendants des droits transférables », qui seraient « rattachés à leur personne et non plus à leur statut ou à leur contrat de travail ».
En 2018, elle devient « pilote du collectif femme mixité » en charge des questions d'égalité femmes-hommes, au sein de la direction élargie du syndicat.
Dans une tribune publiée dans la presse, en novembre 2022, elle dénonce le manque d’avancées contre les violences sexistes et sexuelles dans le monde du travail, et le retard des institutions, cinq ans après le début de libération de la parole avec le mouvement #MeToo. Le 15 février, elle organise une manifestation devant l’Assemblée nationale, de l’UGICT-CGT et du collectif #NousToutes, pour dénoncer les inégalités salariales entre hommes et femmes et anime une soirée d'explications et débats sur les conséquences de la réforme des retraites pour les femmes.
Secrétaire générale de la CGT
Le 31 mars 2023, lors du 53e congrès de la CGT, elle succède à Philippe Martinez à la tête de la CGT avec 82 % des voix des 32 fédérations, à la suite du rejet des candidatures de Marie Buisson, candidate de l’équipe sortante. Devançant Céline Verzeletti, également opposée à l’équipe sortante, elle devient la première femme à occuper ce poste depuis la création du syndicat en 1895.
Son élection lors du mouvement social contre le projet Dussopt sur les retraites met fin aux interrogations sur la stratégie de la CGT : elle annonce dans la foulée que « l’intersyndicale, unie » rencontrera la Première ministre Élisabeth Borne « pour exiger le retrait » du projet. Marylise Léon, secrétaire générale adjointe de la CFDT, considère qu'il y a « un travail d’éclaircissement de la ligne après le congrès de la CGT », où apparaissaient « plusieurs éléments de divergences internes ». Son élection "pourrait apaiser les tensions" entre les différentes composantes de la CGT et "lui permettre de retrouver une cohésion collective", selon une analyse de Michel Noblecourt, spécialiste de ces questions, dans Le Monde'.
Le 6 avril, pour sa première manifestation comme secrétaire générale, elle vient soutenir les grévistes de Storengy, filiale d'Engie, à Gournay-sur-Aronde, dans l'Oise, en grève depuis 33 jours, en déclarant que leur « lutte est centrale » et en soulignant que « 33 jours de grève, quand on connait le salaire moyen en France, ça pèse lourd sur le porte-monnaie ».
Dans une tribune publiée dans la presse avec une centaine de féministes en mai 2023, elle dénonce le "cumul du mépris de classe et du sexisme" chez Vertbaudet, où elle a été soutenir les ouvrières peu après sont élection, en reprenant leur appel au boycott en brandissant la menace d'une action nationale, et des fonds financiers de LBO qui "se croient autorisés à essorer les salariés au profit de leurs actionnaires" dans "de plus en plus d'enseignes de commerce, notamment de textile-habillement" dans le conflit social .
Autres engagements
Elle a été adhérente du Parti socialiste et a milité dans les quartiers nord de Marseille dans les Bouches-du-Rhône. En 2008, lors du congrès de Reims elle signe la motion d'Un monde d'avance dirigé par Benoît Hamon. Puis, elle soutient Martine Aubry contre François Hollande lors de la primaire citoyenne de 2011. Lors du congrès de Toulouse, en 2012, après l'élection de François Hollande à la présidence de la République, elle signe la motion majoritaire. Elle s'oppose ensuite franchement à la politique du deuxième gouvernement socialiste dirigé par Manuel Valls, notamment lors de la loi Travail en février 2016.
Sophie Binet est membre du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes pour les années 2022-2025.
Vie privée
Sophie Binet a comme compagnon un officier de la marine marchande et elle est mère d'un garçon né vers 2019.
Prises de position
Pendant une manifestation contre la loi portant réforme des retraites le 6 avril 2023, Sophie Binet est interrogée par une journaliste de CNews. Elle refuse de répondre, précise qu'elle ne participe pas aux plateaux de CNews et s'adressera uniquement aux « médias qui garantissent la liberté d'expression et la pluralité ».
Publications
Elle a été chroniqueuse sur le monde du travail à l'hebdomadaire L'Humanité Magazine en 2022-2023, s'intéressant aussi aux questions de liberté de la presse.
Sophie Binet, Maryse Dumas et Rachel Silvera (préf. Philippe Martinez), Féministe, la CGT ? : les femmes, leur travail et l'action syndicale, Ivry-sur-Seine, Éditions de l'Atelier, 2019