Papillon est un film américano-français de Franklin J. Schaffner, sorti en 1973.
Le film est une adaptation du roman Papillon (1969) écrit par Henri Charrière, présenté par son auteur comme autobiographique. Il a pour acteurs principaux Steve McQueen dans le rôle d'Henri Charrière (« Papillon ») et Dustin Hoffman dans celui de Louis Delga. Le titre du film fait référence au tatouage et au surnom de Charrière.
Synopsis
Accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, le malfrat Henri Charrière, dit « Papillon », est condamné aux travaux forcés à perpétuité. Sur le navire-prison « La Martinière » qui l'emmène vers le sinistre bagne de Cayenne en Guyane, il se lie d'amitié avec Louis Delga, un faussaire qui est parvenu à emporter une petite fortune avec lui.
À peine débarqués en Guyane, les deux compagnons n'ont qu'une idée en tête, s'évader. Ils trouvent une « combine » pour rester à Cayenne, où la vie est moins « rude ». Ils sont affectés l'un et l'autre à des travaux de déboisement. Au cours de l'un d'eux, Papillon parvient à obtenir d'un garde qu'il lui vende un bateau. Mais, le jour du rendez-vous, il tombe dans un traquenard entre les mains de deux chasseurs de primes. Cela lui vaut une condamnation de six mois de réclusion, ce qui signifie le silence total, la solitude et les privations. Il ne s'en décourage pas pour autant et se montre plus que jamais déterminé à se tirer d'affaire.
Delga parvient à lui envoyer un peu de nourriture. Ceci est bientôt découvert. Papillon, ne voulant pas donner le nom de son ami, se voit infliger six mois dans l'obscurité complète. Malade, il en sort néanmoins et est envoyé à l'infirmerie. Son ami Delga, grâce à quelque argent, est devenu indépendant. Le temps passe.
Papillon met au point un plan d'évasion. Il réussit et, malgré quelques incidents, lui, Delga ainsi qu'un jeune bagnard voguent vers le Honduras. Lorsqu'ils débarquent, ils se font arrêter par la police locale. Papillon fuit et se réfugie dans un village dont le chef l'adopte. Après quelques mois de vie paisible et « luxueuse », invité à reprendre la route, il se réfugie dans un couvent, où la mère supérieure le livre à la police. Il regagne sa cellule pour une réclusion de cinq ans.
Très vieilli, il sort de prison et retrouve son ami Delga, atteint de gâtisme. Pour la dernière fois, Papillon s'évade vers le continent, cette fois à bord d'un sac de noix de coco.
Fiche technique
Titre original : Papillon
Réalisation : Franklin J. Schaffner
Scénario : Dalton Trumbo et Lorenzo Semple Jr d'après le roman éponyme de Henri Charrière.
Production : Franklin J. Schaffner et Robert Dorfmann
Société de production : Solar Productions, General Production Company, Les Films Corona
Musique : Jerry Goldsmith
Photographie : Fred Koenekamp
Montage : Robert Swink
Coordination Cascades : Pierre Gare
Pays d'origine : États-Unis, France
Format : Couleurs par Technicolor - Panavision - 35mm - Ratio : 2,35:1 - Stéréo
Genre : Drame - Aventure
Durée : 125 minutes, 150 minutes (Version Longue)
Dates de sortie
États-Unis : 16 décembre 1973
France : 6 février 1974
Distribution
Steve McQueen (VF : Jacques Thébault) : Henri Charrière dit « Papillon » Dustin Hoffman (VF : Philippe Ogouz) : Louis Delga Victor Jory : Le chef Indien Ratna Assan : Zoraima, La jeune Indienne Don Gordon (VF : Serge Lhorca) : Julot Anthony Zerbe : le Chef de la colonie des lépreux Robert Deman (VF : Jean-Pierre Leroux) : Maturette Gregory Sierra : Antonio Woodrow Parfrey (VF : Claude Joseph) : Clusiot Bill Mumy : Lariot William Smithers (VF : Georges Riquier) : Warden Barrot George Coulouris (VF : Pierre Leproux) : le docteur Chatal Val Avery (VF : Jean Violette) : Pascal Vic Tayback : le sergent Barbara Morrison (VF : Paule Emanuele) : la mère supérieure Don Hanmer (VF : Claude Bertrand) : l'échangeur de papillons E.J. André : le vieux con Richard Angarola : le commandant Jack Denbo : l'agent de classification Len Lesser : le garde du bateau John Quade (VF : Henry Djanik) : le tatoué Fred Sadoff (VF : Jean-Claude Michel) : le sous-directeur Allen Jaffe : Turnkey Liam Dunn : le vieux Trustee Peter Brocco : un docteur (non crédité)
Production
Scénario
La prison telle qu'elle était en 1954, peu de temps avant qu'elle ne soit fermée et abandonnée.
Le film prend des libertés par rapport au livre. Lorsque Henri Charrière dit avoir embarqué pour la Guyane en 1933, il était âgé de 27 ans (contrairement à Steve McQueen qui en a 43 lorsqu'il fait le film). Quant à Louis Delga, il est raconté qu'il est âgé de 43 ans au même moment, il est interprété par Dustin Hoffman qui n'en a que 36.
Dans le film, Charrière est affecté sur les chantiers forestiers, là où les prisonniers sont anéantis au bout de quelques mois. En réalité, il avait été affecté à l'hôpital colonial André-Bouron comme aide-infirmier, où il côtoyait des bagnards récupérés après des tentatives d'évasion, ce qui lui a permis d'avoir des idées pour s'échapper lui-même.
La fin du film diffère également beaucoup de l'histoire authentique : lorsqu'il sort de ses cinq années de réclusion, Henri Charrière réapparaît bien vieilli (il a des cheveux blancs et la dentition plus abîmée), ce qui suggère qu'il a dans les 50-60 ans. Il est transféré sur l'Île du Diable où il retrouve son ami Delga. Il parvient à s'évader par la mer à l'aide d'un sac de noix de coco. En réalité, Charrière avait été transféré plusieurs fois avant de finir dans un camp indochinois de Guyane, comme infirmier-chef. Il s'était finalement évadé dans la nuit du 18 au 19 mars 1944, avec quatre autres hommes. Il avait alors 37 ans
Choix des acteurs et du réalisateur
Jean-Paul Belmondo et Warren Beatty étaient les acteurs auxquels on avait d'abord pensé pour le rôle-titre quand la réalisation devait être confiée à Roman Polanski.
Tournage
Le film a été tourné à Fontarrabie (Espagne), dans l'île de Maui (Hawaï) et à la Jamaïque (falaise de Xtabi (en) à Negril, ainsi qu'à Falmouth (en)).
La scène finale du saut de la falaise a été tournée à PaepaeMoana Point sur l'île de Maui (anse de Paulawu Point). Steve McQueen effectua lui-même la cascade, confiant après coup que « ce fut un des plus grands moments de [s]a vie »).
Le générique final a été filmé dans les ruines du Bagne de Saint-Laurent-du-Maroni et de l'Île Saint-Joseph.
Afin de bien mettre en évidence le climat équatorial de la Guyane française, montrer l'enfer vert végétal, sa chaleur moite, torride et pénible pendant le tournage, les vêtements des comédiens étaient régulièrement mouillés et aspergés d'eau par des employés de la réalisation.
Accueil
Critique
Sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, le film est crédité d'un score de 79 % d'avis favorables, sur la base de 28 critiques collectées et une note moyenne de 7.60/10. Sur Metacritic, le film obtient une note moyenne pondérée de 58 sur 100, sur la base de 10 critiques collectées ; le consensus du site indique : « Avis mitigés ou moyens ».
Selon le critique Vincent Souriau du Monde, le film développe deux thèmes : l’innocent plein de noblesse qui met tout en œuvre pour recouvrer sa liberté, et la cruauté du bagne. Il met ainsi en scène un personnage dont l’humanité est mise à mal, successivement par une décision judiciaire qu’il estime erronée, et une incarcération qui n’a plus rien d’humain : corruption, saleté, cruauté et arbitraire règnent à Cayenne. Ces conditions pénibles mettent en valeur l’amitié qui peut naître entre deux hommes
Le cinéaste Quentin Tarantino l'a qualifié de « film assez iconique pour les garçons de mon âge qui l'ont vu à sa sortie... Le film est très engageant. Il contient peut-être le meilleur moment d'acteur sérieux de McQueen au cinéma, quand il sort la tête de la porte de la cellule d'isolement et qu'il est non seulement méconnaissable, mais complètement dérangé. Et le film contient l’une des coupures de temps les plus puissantes que j’ai jamais vues dans un film. Le film n’est pas non plus prétentieux, consciemment apprêté, implacablement sombre, extrêmement exténuant, et sauf pour Dustin Hoffman qui garde des fonds et une paire de lunettes supplémentaire dans son cul, [le film est] complètement dépourvu de toute valeur de divertissement »
Lors de sa sortie au cinéma en France, le film avait été amputé de quelques scènes qui se situent à partir du moment où Papillon est débarqué sur l'Île du Diable.
À son arrivée, Papillon s'assied sur un banc de pierre. Un autre prisonnier l'interpelle et lui affirme qu'il s'agit de l'emplacement du capitaine Dreyfus.
Louis Delga nourrit ses cochons. Peu après, il affirme à Papillon qu'il voudrait construire une véranda pour sa cabane.
Tandis que Papillon est bien décidé à s'échapper, Delga songe à récupérer ses carottes avant de partir.
La scène de la tentative d'évasion démarre désormais à la quatrième vague (Papillon les comptant une par une jusqu'à la septième).
Ces scènes demeurent cependant sur le DVD en version originale sous-titrée.
Distinctions
En 1974, le film est nommé pour l'Oscar de la meilleure musique, celui de la Meilleure chanson originale (pour Jerry Goldsmith) et pour le Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique (pour Steve McQueen).
Adaptation
Une autre adaptation du livre d'Henri Charrière, intitulé également Papillon est réalisée par Michael Noer et sort en 2017.
Impitoyable ou Impardonnable au Québec (Unforgiven) est un film américain réalisé par Clint Eastwood et sorti en 1992.
Le film est un succès, aussi bien critique que public, et reçoit de nombreuses distinctions comme l'Oscar du meilleur film et l'Oscar du meilleur réalisateur.
Synopsis
En 1880, à Big Whiskey, une petite ville du Wyoming. Delilah, une prostituée, est défigurée au couteau par un client ivre pour avoir ri de la taille de son pénis. Le shérif de la ville, "Little Bill" Daggett, un ancien tueur qui fait régner l'ordre dans la ville, impose au coupable une amende de sept chevaux à verser au proxénète. Les prostituées de la maison close, indignées par la clémence du shérif, promettent une récompense de mille dollars à quiconque tuera le coupable et son complice.
Loin de là, dans une ferme isolée, William Munny, tueur repenti à la sinistre réputation, élève seul son fils et sa fille et tente d'assurer leur quotidien depuis la mort de sa femme Claudia. Elle est morte de la variole presque trois ans auparavant et a sauvé son mari de l'alcool et de sa vie violente. Quand le Kid de Schofield, apprenti-tueur aussi myope qu'inexpérimenté, lui propose de s'associer pour emporter la récompense, Munny, dans un premier temps, refuse. Mais, ayant besoin de cet argent, il reprend sa carabine et son six-coups pour rejoindre le Kid. En chemin, il convainc son ami et ancien comparse Ned Logan de le suivre dans l'affaire. Logan, esclave affranchi autrefois très habile avec son Spencer et qui connaît toutes les atrocités qu'a perpétrées Munny, est devenu un paisible fermier. Sous le regard désapprobateur de la femme de Logan, ils partent, rattrapent le Kid de Schofield et s'associent avec lui, tout en remarquant très vite ses faibles capacités.
Pendant ce temps, Daggett, qui a pris connaissance de la récompense offerte, tient à maintenir le calme dans la ville où il a interdit les armes : quand arrive English Bob, célèbre tueur attiré par la récompense et accompagné de son biographe W. W. Beauchamp, le shérif lui confisque ses armes, le roue de coups, l'emprisonne puis le chasse de la ville, non sans l'avoir, plus grave encore, humilié devant son biographe devant assurer sa célébrité. La démonstration brutale de Daggett rassure la population et jette les prostituées dans la consternation.
Malade, Munny arrive à Big Whiskey de nuit, sous la pluie, et, accompagné de Logan et du Kid, s'arrête au saloon. Alerté de la venue d'étrangers, Daggett désarme Munny et le tabasse devant tous. Munny, qui n'a opposé aucune résistance, parvient à sortir du saloon en rampant car Daggett, faute de savoir qui il est vraiment, l'a épargné. Alité pendant trois jours, Munny est soigné et nourri par Delilah dans une grange éloignée de la ville.
Avec Logan et le Kid, qui ont réussi à s'esquiver pendant que Daggett rossait Munny, les trois tueurs partent à la recherche de Davey, le complice du cow-boy ivre. Ils le trouvent pendant qu'il travaille et Logan le blesse sans le tuer car il n'est plus aussi infaillible qu'autrefois. Munny, qui a repris la carabine de Logan paralysé par l'émotion, l'atteint mortellement au ventre, et assiste à son agonie pathétique.
Mais Logan, qui décidément n'a plus la vocation, rompt l'association et, renonçant à sa part, retourne chez lui vers le sud. Malheureusement, il est capturé par les hommes du shérif, qui, pour retrouver ses complices, le torturent à mort. Pendant ce temps le Kid de Schofield parvient à tuer péniblement et sans gloire l'agresseur de Delilah, puis s'enfuit avec Munny. Le contrat est donc accompli et Munny, en recevant l'argent, apprend les circonstances de la mort de Logan, dont le cercueil ouvert est exposé sur la façade du saloon.
Le Kid, choqué par la mort des cow-boys, renonce à la récompense, craignant même que Munny ne l'abatte. Mais Munny le rassure et le renvoie avec l'argent porter la part de Logan à sa veuve. Précédé par sa réputation (avant de mourir, Logan a dit qu'il s'agissait du très connu « Will Munny du Missouri ») et rattrapé par ses démons, Munny retourne en ville venger Logan. Par une nuit d'orage, il débarque inopinément dans le saloon où Daggett et les autres fêtent leur victoire et préparent la chasse à ses complices. Il abat froidement son propriétaire. Lucide sur son passé, Munny dit de lui-même : « j'ai tué des femmes et des enfants. J'ai tué à peu près tout ce qui marche ou rampe, à un moment ou à un autre ». Il abat alors Daggett (le seul à ne pas avoir eu peur et qui a proposé à ses hommes l'unique stratégie susceptible de leur donner la victoire) et tous les hommes qui avaient une arme à la main. Il fait sortir les autres. Seul le biographe, qui n'était pas armé, survit aussi.
Daggett, grièvement blessé, essaie d'abattre Munny, en vain. Ce dernier pointe un fusil sur la tête du shérif et l'achève sans remords. « Je ne mérite pas cela » dit Dagett à Munny, « le mérite n'a rien à voir là-dedans », répond Munny.
Sous l'œil apeuré des derniers hommes du shérif qui n'osent lui tirer dessus, Munny sort du saloon et, suivi par le regard admiratif mais également terrorisé de ses employeuses, quitte Big Whiskey sous la pluie et le grondement du tonnerre après avoir proféré l'ordre d'enterrer Logan le plus dignement possible et de laisser les prostituées tranquilles (Munny menace clairement les habitants de Big Whiskey « vous avez intérêt à ne plus taillader ni faire aucun mal aux putains, ou je reviendrai et je vous tuerai tous, salopards ! »).
Fiche technique
Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb. Titre original : Unforgiven Titre français : Impitoyable Titre québécois : Impardonnable Réalisation : Clint Eastwood Scénario : David Webb Peoples Musique : Lennie Niehaus, Clint Eastwood Photographie : Jack N. Green Direction artistique : Adrian Gorton et Rick Roberts Décors : Henry Bumstead Montage : Joel Cox Production : Clint Eastwood, David Valdes (exécutive) et Julian Ludwig (associée) Sociétés de production : Warner Bros. et Malpaso Productions Société de distribution : Warner Bros. Budget : 14 400 000 $ Format : couleur (Technicolor) — 2,35:1 — 35 mm — son Dolby Langue originale : anglais Pays d'origine : Drapeau des États-Unis États-Unis Durée : 131 minutes Dates de sortie : États-Unis : 7 août 1992 France : 9 septembre 1992 Classification : France : tous publics
Distribution
Clint Eastwood (VF : Jean-Claude Michel ; VQ : Jean Fontaine) : William Munny
Gene Hackman (VF : Claude Joseph ; VQ : Vincent Davy) : Little Bill Daggett Morgan Freeman (VF : Benoît Allemane ; VQ : Yves Corbeil) : Ned Logan Richard Harris (VF : Pierre Hatet ; VQ : Ronald France) : English Bob Jaimz Woolvett (VF : Serge Faliu ; VQ : Jacques Lussier) : le Kid de Schofield Frances Fisher (VF : Anne Ludovik ; VQ : Sophie Faucher) : Strawberry Alice Saul Rubinek (VF : Philippe Peythieu ; VQ : Luc Durand) : W. W. Beauchamp Anna Thomson (VF : Véronique Augereau ; VQ : Anne Bédard) : Delilah Fitzgerald Rob Campbell : Davey Bunting David Mucci : Quick Mike Anthony James (VF : Vincent Grass ; VQ : Jean-Marie Moncelet) : Skinny Dubois Tara Frederick : Little Sue Beverley Elliott : Silky Liisa Repo-Martell : Faith Josie Smith : Crow Creek Kate Ron White : Clyde Ledbetter John Pyper-Ferguson (VF : Vincent Violette) : Charley Hecker Jeremy Ratchford : le deputy Andy Russell Jefferson Mappin : Fatty Rossiter Cherrilene Cardinal : Sally Two Trees Shane Meier : Will Munny Aline Levasseur : Penny Munny Lochlyn Munro : Texas Slim Henry Kope : Joe Schultz Sources et légende : Version française (VF) sur AlloDoublage et RS Doublage. Version québécoise (VQ) sur Doublage Québec
Production
Le script du film existait déjà depuis 20 ans et Gene Hackman, qui ne l'aimait pas, avait déjà refusé d'y jouer. C'est finalement Clint Eastwood qui a réussi à le faire changer d'avis. Le film a été tourné en 39 jours. La petite ville de Big Whiskey avait été construite auparavant dans le temps relativement court de 2 mois. La séquence du train a été tournée à Sonora en Californie où une voie ferrée du xixe siècle est toujours opérationnelle. Les autres séquences ont été tournées en Alberta. Accueil À sa sortie, Impitoyable reçoit un accueil critique très favorable. Sur l'agrégateur américain de critiques Rotten Tomatoes, il recueille 96 % de critiques positives, avec une note moyenne de 8,7/10 et sur la base de 106 critiques collectées6. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 85⁄100 pour 33 critiques.
En France, le film obtient une note moyenne de 4,8⁄5 sur le site AlloCiné, qui recense 5 titres de presse.
Le film a connu un important succès commercial, rapportant environ 159 157 000 $ au box-office mondial, dont 101 157 000 $ en Amérique du Nord, pour un budget de 14 400 000 $. En France, il a réalisé 793 304 entrées. Le résultat du film au box-office permet à Clint Eastwood de renouer avec le succès après les contre-performances de ses dernières réalisations (Bird, Chasseur blanc, cœur noir et La Relève).
Distinctions Récompenses
Oscars 1993 : meilleur film ; meilleur réalisateur : Clint Eastwood ; meilleur second rôle masculin : Gene Hackman ; meilleur montage : Joel Cox. British Academy Film Award du meilleur acteur dans un second rôle pour Gene Hackman Golden Globes 1993 de la meilleure réalisation et du meilleur acteur dans un second rôle pour Gene Hackman LAFCA du meilleur film 1992 Prix Sant Jordi du cinéma du meilleur film étranger 1993 Fotogramas de Plata du meilleur film étranger 1993 National Film Preservation Board en 2004 Nominations Oscars 1993 : meilleur acteur : Clint Eastwood ; meilleure direction artistique (décors): Henry Bumstead et Janice Blackie-Goodine ; meilleure photographie : Jack N. Green ; meilleur mixage de son : Les Fresholtz, Vern Poore, Dick Alexander et Rob Young ; meilleur scénario original : David Webb Peoples. 5 nominations aux BAFTA Awards : meilleur film, meilleure réalisation, meilleur scénario original, meilleure photographie et meilleur son en 1993 Golden Globes 1993 du meilleur film dramatique et du meilleur scénario Prix Edgar-Allan-Poe du meilleur film 1993
Commentaires Clins d’œil
Les crédits s'achèvent par « Dedicated to Sergio and Don », en hommage aux mentors du cinéaste, les réalisateurs Sergio Leone et Don Siegel. Les bottes qu'Eastwood porte dans le film sont les mêmes que celles qu'il portait dans la série télévisée Rawhide. Elles font maintenant partie d'une collection privée. Les enfants Munny se nomment Will et Penny, une référence au film Will Penny dans lequel un cowboy vient au secours d'une veuve et de ses deux enfants. William Munny était un des surnoms que portait Billy the Kid. Le film peut suggérer que le personnage interprété par Clint Eastwood est un Billy the Kid vieilli qui aurait survécu à la fusillade de Pat Garrett. Cependant, le film se passe en 1881 (le président Garfield vient d'être abattu) or Billy the kid meurt cette année-là le 14 juillet à 21 ans ; l'hypothèse est donc invalide. Le film se déroule vers 1880. Après l'intégration du Colorado l'union compte 38 États. Mais dans le film, la bannière étoilée compte plus de 38 étoiles. Morgan Freeman utilise le mot « Viagra » dans la version française lors d'un dialogue avec Clint Eastwood. Or, la célèbre pilule bleue ne fut découverte qu'en 1996 et commercialisée aux USA en 1998 !
Influence culturelle et postérité
En juin 2008, Impitoyable est classé comme le quatrième meilleur film américain dans le genre western de la liste AFI's 10 Top 10 de l'American Film Institute.
AFI's 100 Years...100 Movies – 98e AFI's 100 Years...100 Movies (10e anniversaire) – 68e En 1992, Bill Gold, concepteur d'affiches de films et collaborateur de longue date de Clint Eastwood, remporte le prestigieux prix Key Art du Hollywood Reporter.
En 2013, la Writers Guild of America West (en) a classé le scénario de Impitoyable écrit par Peoples comme le 30e plus grand jamais écrit15.
En 2013, un remake japonais, Unforgiven (許されざる者, Yurusarezaru mono?), est sorti. Réalisé par Lee Sang-il, c'est l'acteur Ken Watanabe qui y reprend le rôle principal. L'histoire est transposée dans les années 1880 à Hokkaidō durant l'ère Meiji. Le film est notamment coproduit par la Warner.
Le Dernier des Mohicans (The Last of the Mohicans) est un film américain réalisé par Michael Mann, sorti en 1992. C'est l'adaptation cinématographique du roman du même nom de James Fenimore Cooper publié en 1826, mais avec plusieurs changements effectués, qui modifient l'histoire originelle.
Résumé
En 1757, en pleine guerre de la Conquête, dans ce qui est alors la Province de New York, les Français, soutenus par les Hurons, se battent contre les Britanniques, aidés par les Mohicans.
Nathanael « Œil de Faucon », Européen élevé parmi les Mohicans, sauve avec l'aide de son père, Chingachgook, et son frère adoptifs Uncas, l'officier major Duncan Heyward et ses deux protégées, Cora et Alice Munro. Celles-ci devaient en effet rejoindre leur père, le colonel Munro, commandant du Fort William Henry. L'officier et sa compagnie étaient tombés dans une embuscade tendue par leur guide, un Huron nommé Magua, ou « Renard Subtil », s'étant fait passer pour un Mohawk. C'est alors que Nathanael, est intervenu pour sauver les Britanniques. Ces derniers reprennent ensuite leur route mais se retrouvent dès leur arrivée pris à partie dans la bataille de Fort William Henry.
La bataille s'articule en effet autour d'un siège mis en place par les Français pour contraindre les Britanniques à abandonner leur position. Disposant de moins de soldats et pièces d'artillerie que ses adversaires, le colonel Munro envisage à trois jours la durée maximale de résistance du fort. Arrivent alors ses deux jeunes filles en compagnie de Nathanael, son père et son frère, qui lui font part de la trahison de Magua. Pour Munro, il n'y a plus qu'une solution, celle d'envoyer un messager capable de rejoindre les troupes du général Webb, qui ne sont qu'à une journée de marche, à Fort Edward, afin de demander assistance et bénéficier de l'arrivée des renforts.
Mais alors que l'éclaireur est dépêché, Munro apprend qu'Œil-de-Faucon, qui avait en parallèle demandé à ses amis de la Milice coloniale s'ils désiraient rester ou non combattre aux côtés de l'armée anglaise, en a profité de son côté pour aider les miliciens qui voulaient sortir à quitter le fort. Considérant cet acte comme une trahison, il le met aux fers et ordonne sa pendaison pour le lendemain, même s'il a sauvé ses filles. Cora, qui lui avait fait part de son amour juste avant son emprisonnement, vient alors le voir pour lui apprendre la nouvelle.
Mais la pendaison n'a pas lieu, car le jour suivant, l'activité du fort est interrompue par l'envoi d'une délégation française, dirigée par le marquis de Montcalm, et qui demande la reddition de la garnison anglaise. Munro, qui s'apprête à rejeter la demande de Montcalm, apprend alors de sa part que les renforts sur lesquels il comptait n'arriveront pas, puisque la réponse du général anglais Webb a été interceptée par les Français et celui-ci stipule qu'aucune aide ne pourra être fournie.
Munro, qui a compris que la bataille était perdue, accepte les conditions de reddition de Montcalm, qui lui promet que tous les soldats du fort pourront repartir sains et saufs, avec armes et couleurs, mais seulement si ceux-ci se dirigent vers le port le plus proche pour regagner l'Angleterre. La veille du départ de la garnison, Magua fait alors savoir à Montcalm que pour lui, la justice n'a pas été rendue, puisque les Anglais, dont l'armée a brûlé le village de sa famille, sont toujours vivants. Montcalm, quant à lui, avoue à Magua qu'il sait pertinemment que, si Munro respectera sa promesse de repartir en Angleterre, son supérieur le général Webb ne le fera pas : les soldats qu'il s'apprête à laisser partir se retrouveront tôt ou tard sur sa route.
Le lendemain, la garnison anglaise quitte le fort, et s'engage dans la route qui mène à Fort Edward. Mais le trajet est interrompu par l'embuscade que tend Magua et ses guerriers à la troupe. Dans la bataille, Œil-de-Faucon, qui marchait, prisonnier en fin de troupe, pour son acte de trahison, parvient à se libérer avec l'aide de Uncas et à rejoindre Cora et Alice en tête de cortège, pour les protéger. Entre-temps, Magua parvient à atteindre le cheval de Munro, et lui déclare, avant de lui arracher le coeur, qu'il tuera ensuite ses deux filles afin d'annihiler sa descendance. Mais Nathanael parvient à sauver Alice et Cora de l'embuscade, et avec son père et son frère prend la fuite et embarque sur des canoës pour échapper aux Hurons en compagnie de soldats anglais. Sur le fleuve, il retrouve, naviguant en parallèle, le major Heyward, qui lui promet de le faire pendre, sitôt arrivés à Fort Edward. Mais les Hurons qui les ont pris en chasse sur les eaux obligent les fugitifs à se réfugier dans une grotte, sous une chute d'eau, après avoir essayé de ruser en faisant croire qu'ils avaient continué à fuir au-delà des chutes d'eau. Mais la nuit venue, les guerriers de Magua les retrouvent, contraignant Œil-de-Faucon, son père et son frère, à sauter au travers de la chute d'eau pour leur échapper et tenter ensuite de revenir libérer Cora, Alice et Duncan par la suite. Arrivés dans le village des guerriers hurons de Magua, ceux-ci demandent alors d'obtenir audience avec le grand sachem pour lui rendre compte de leurs exploits. Après avoir proposé de vendre l'officier anglais aux Français pour continuer à entretenir des relations avec ces derniers, Magua annonce qu'il compte brûler Cora et Alice, afin d'honorer la promesse qu'il avait faite à leur père avant de le tuer.
C'est alors que Nathanael, qui avait réussi à retrouver leur trace, fait son entrée dans le village afin d'empêcher l'exécution des deux sœurs. Pris à partie par les guerriers hurons, il parvient néanmoins à atteindre le grand sachem et lui proposer sa propre requête, le major Eyward servant d'interprète anglais-français (français que parlent les hurons). Il demande donc à ce que tous les prisonniers soient relâchés afin d'éviter la vengeance des Anglais. Magua prétexte alors que les Hurons n'ont rien à craindre des Anglais, puisque leur étant supérieurs en nombre, eux et leurs amis Français. Œil-de-Faucon argue alors que puisque les Français viennent de signer un compromis avec les Anglais, ils n'ont donc plus de raison de venir aider les Hurons, ce à quoi Magua répond en disant que c'est par la peur du nombre qu'ils représentent que les Français accepteront de venir les aider.
Magua ajoute ensuite que grâce à leur force, ils pourront voler les biens des autres peuples indiens, et ainsi avoir de quoi marchander avec les Blancs, pour récupérer de l'or. Ce à quoi Œil-de-Faucon s'empresse d'ajouter que si c'est l'avidité que Magua compte apporter au peuple huron, il n'y aura aucun intérêt à faire ainsi, si ce n'est pour fonctionner de la même manière que les hommes blancs. Tombant finalement d'accord avec les propos de Nathanael, le sachem déclare que Duncan pourra retourner auprès de l'armée anglaise, mais qu'en revanche, Magua prendra Alice comme épouse pour assurer sa descendance, et brûlera sa sœur Cora pour venger sa famille.
Désemparé par la nouvelle décision du doyen du village, Nathanael implore alors le sachem de remplacer Cora par sa personne, afin de permettre à cette dernière de vivre. Mais Duncan, amoureux éconduit de Cora et connaissant les sentiments de cette dernière pour Nathanael, insiste pour être désigné à leur place et mourir sur le bûcher. Œil-de-Faucon, d'abord surpris par la décision de l'officier est vivement éloigné du village en compagnie de Cora. Il décide alors, à distance, d'abréger les souffrances du major déjà pris par les flammes du bûcher, en lui logeant une balle en pleine tête. Le couple retrouve ensuite Chingachgook et Uncas, le père et le frère adoptifs de Nathanael, et leur troupe part alors vers le haut des falaises qui surplombent le village, car c'est là-bas que Magua compte passer pour ramener Alice vers le village des Hurons du lac afin d'y négocier la continuité du conflit avec les Anglais. S'ensuit alors, face aux Hurons, une embuscade frontale de la part d'Uncas, qui avait pris les devants, afin de tenter de leur enlever Alice, les deux jeunes gens étant tombé également amoureux. Mais lors du combat qui l'oppose à Magua, Uncas périt, égorgé par le chef huron, qui pousse ensuite son corps dans le vide, alors que son père, Chingachgook, arrive sur la corniche, en retrait des combats. Alice, toujours prisonnière des indiens, choisit alors de se donner la mort en se jetant du haut de la falaise devant les yeux de sa sœur impuissante, qui arrive à son tour sur la corniche derrière Œil-de-Faucon. Alors, après avoir éliminé l'arrière-garde huron, Chingachgook s'oppose en combat singulier contre Magua. Et, au terme d'un duel où les deux protagonistes se combattent à l'arme blanche, Chingachgook venge son fils en tuant Magua.
Le film se termine sur la scène qui réunit Chingachgook, Œil-de-Faucon et Cora sur le haut des falaises, et qui disséminent au vent les herbes symbolisant les cendres d'Uncas. Chingachgook, en s'adressant au Grand Esprit, lui demande de bien vouloir réserver une place à son fils au sein du Conseil de son peuple, « car ils sont tous là, sauf un ; moi, Chingachgook, le dernier des Mohicans. »
Fiche technique
Titre original : The Last of the Mohicans
Titre français : Le Dernier des Mohicans
Réalisation : Michael Mann
Scénario : Christopher Crowe et Michael Mann, avec la participation de John L. Balderston, Paul Perez et Daniel Moore, d'après le roman Le Dernier des Mohicans de James Fenimore Cooper
Photographie : Dante Spinotti
Montage : Dov Hoenig et Arthur Schmidt
Décors : Wolf Kroeger
Costumes : Elsa Zamparelli
Musique : Trevor Jones et Randy Edelman
Musique additionnelle de Ciaran Brennan et Dougie Maclean (en)
Production : Hunt Lowry et Michael Mann
Producteur délégué : James G. Robinson
Société de production : Morgan Creek Productions
Sociétés de distribution : 20th Century Fox (États-Unis), AMLF (France)
Steven Waddington (VF : Bernard Lanneau) : Major Duncan Heyward
Wes Studi (VF : Simon Abkarian) : Magua
Maurice Roëves (VF : William Sabatier) : Colonel Edmund Munro
Patrice Chéreau : Général Montcalm
Edward Blatchford (en) (VF : Philippe Vincent) : Jack Winthrop
Terry Kinney : John Cameron
Tracey Ellis (en) : Alexandra Cameron
Justin M. Rice : James Cameron
Dennis Banks (en) : Ongewasgone
Pete Postlethwaite : Capitaine Beams
Colm Meaney : Major Ambrose
Mac Andrews : Général Webb
Malcolm Storry (en) : Phelps
David Schofield : Sergent major
Eric D. Sandgren : Coureur de bois
Mike Phillips : Sachem
Mark A. Baker : un colonialiste
Dylan Baker : Capitaine de Bougainville
Tim Hopper (en) : Ian
Jared Harris : un lieutenant britannique
Sebastian Roché : Martin
Production
Genèse et développement
Le film de Michael Mann est la neuvième adaptation audiovisuelle du célèbre roman éponyme de James Fenimore Cooper publié en 1826. La première date de 1911, et les plus connues sont celles de Clarence Brown et Maurice Tourneur en 1920, celle de George B. Seitz en 1936 et celle de James L. Conway en 1977.
Distribution des rôles
Russell Means, qui incarne ici Chingachgook, était un représentant des Lakotas, membre du mouvement amérindien AIM et promoteur d'une République Lakota.
The Last of the Mohicans Original Motion Picture Soundtrack
Trevor Jones était à l'origine l'unique compositeur de la musique du film, qui devait avoir plus d'accent de musique électronique, comme les précédents films du réalisateur. Pourtant, à la suite de désaccords avec Michael Mann, Trevor Jones quitte le film avant même d'avoir achevé son travail. Cette tâche est donc confiée à Randy Edelman. Les deux compositeurs sont donc crédités au générique, ce qui exclut alors toute nomination aux Oscars. Ils seront cependant nommés aux Golden Globes 1993 pour la meilleure musique.
Une partie de la musique est inspirée des Folies d'Espagne.
La musique du générique était toujours utilisée dans l'émission À prendre ou à laisser sur TF1 lors du moment crucial où l'on va savoir si le candidat a gagné ou perdu la partie.
Une version réenregistrée est commercialisée en 2000 par Varèse Sarabande. Les pistes sont présentées dans l'ordre chronologique du film et la chanson I Will Find You du groupe Clannad est absente.
Lamont Waltman Marvin Jr, dit Lee Marvin, né le 19 février 1924 à New York, dans l'État de New York, aux (États-Unis), et mort le 29 août 1987 à Tucson, dans l'Arizona, aux (États-Unis), est un acteur américain.
D'abord notoire pour ses seconds rôles et spécialisé dans le registre du méchant, où il incarne souvent des tueurs sadiques autant dans les films noirs (Règlement de comptes) que dans les westerns (L'Homme qui tua Liberty Valance), il accède à la célébrité avec Les Douze Salopards, et obtient l'oscar du meilleur acteur pour son double rôle dans le western Cat Ballou.
Né d'un père directeur de publicité et d'une mère journaliste de mode, il doit son prénom, à l'instar de son frère ainé Robert, au général confédéré Robert Lee.
Élève indiscipliné, il se fait régulièrement renvoyer des établissements où il est inscrit. Le dernier lycée qui l'accueille est situé en Floride, ce qui permet au jeune Lee de passer le plus clair de son temps libre à chasser le cerf, le dindon sauvage et le puma dans les Everglades.
En 1942, à 18 ans, il décide de s'engager dans l'armée et rejoint le United States Marine Corps. Intégré à la 4e division des Marines, il est envoyé sur le théâtre des opérations de la Guerre du Pacifique. Il est blessé le 18 juin 1944 durant la Bataille de Saipan, lors de l'assaut sur le Mont Tapaucho. Sa blessure à la colonne vertébrale lui vaudra un an d'hôpital militaire. Il est rendu à la vie civile en 1945, avec le grade de soldat de première classe, et plusieurs décorations, dont la Purple Heart et la Presidential Unit Citation.
Carrière
Travaillant comme plombier après sa démobilisation, Lee se découvre une vocation pour le théâtre alors qu'il effectue des travaux durant une répétition et que le producteur lui demande de remplacer un comédien tombé malade. En janvier 1951 il fait sa seule apparition au théâtre dans Billy Budd de Louis Coxe et Robert Chapman au Schubert Theatre à New Haven puis au Biltmore Theatre à New York, pour une centaine de représentations, à la suite de quoi Lee Marvin part pour Hollywood. Durant les années 1950, il tient de nombreux seconds rôles dans des westerns et films de guerre. Il témoigne par exemple au procès de Ouragan sur le Caine. Après quelques personnages hauts en couleur comme le motard de L'Équipée sauvage, il tient pendant plusieurs années un rôle de policier dans la série M-Squad. John Ford lui offre un de ses rôles les plus célèbres dans L'Homme qui tua Liberty Valance.
Il obtient l'Oscar du meilleur acteur en 1965 pour le rôle comique du Kid Shelleen dans Cat Ballou de Elliot Silverstein. Son rôle devenu légendaire dans Les Douze Salopards de Robert Aldrich en 1966, en fait une star mondiale.
Lee Marvin interprétait lui-même les chansons de ses films : Cat Ballou d'Elliot Silverstein (1965), La Kermesse de l'ouest de Joshua Logan (1969).
Il tourne (en vedette) dans les futurs classiques de l'histoire du cinéma : Le Point de non-retour (1967) et Duel dans le Pacifique (1968), deux films de John Boorman dont il deviendra un intime.
En 1980, il interprète avec éclat le rôle du sergent Possum dans l'excellent film de guerre réalisé par Samuel Fuller : Au-delà de la gloire.
Mort
Il succombe à une crise cardiaque à Tucson à l'âge de 63 ans. Il est inhumé dans le Cimetière national d'Arlington, section 7-A..
En 2000, treize ans après la disparition de Lee Marvin, John Boorman (avec l'aide de la dernière femme de l'acteur) réalisera le très émouvant documentaire Lee Marvin, un portrait.
Figure du film noir
Il est révélé en 1953 par Fritz Lang dans Règlement de comptes, où il incarne un tueur sadique.
Marqué par ce rôle, il enchaîne dans d'autres films criminels comme Les Inconnus dans la ville de Richard Fleischer (1955) ou la même année Un homme est passé de John Sturges. Autre série B spectaculaire : La Peur au ventre de Stuart Heisler encore en 1955.
Il incarne à nouveau un tueur dans À bout portant de Don Siegel en 1964. Série B nerveuse et violente très éloignée du classique Les Tueurs de Robert Siodmak en 1946 dont il est le remake.
Il trouve enfin en 1967, un rôle sommet avec le deuxième film de John Boorman : Le Point de non-retour dans lequel il incarne le taciturne et énigmatique Walker. Boorman dira qu'il s'agissait pour lui de réaliser "un documentaire sur le visage de Lee Marvin".
Après ce sommet, il ne lui restera plus qu'à décliner ce rôle mythique sur un mode parodique avec : Carnage (1972) de Michael Ritchie et Canicule d'Yves Boisset (1984).
Anecdotes
Jim Jarmusch est le fondateur d'une société secrète humoristique, Les fils de Lee Marvin, rassemblant des célébrités dont les traits du visage pourraient laisser croire qu'ils sont les fils de Lee Marvin. Tom Waits, Nick Cave, Richard Bose et John Lurie en font aussi partie. Le véritable fils de Lee Marvin désapprouve l'existence de cette organisation et l'a directement fait savoir à Tom Waits.
Il a inspiré Jean Van Hamme et William Vance pour les traits du général Benjamin Carrington dans la bande dessinée XIII.
Lee Marvin est nettement moins connu comme chanteur et pourtant, dans la comédie musicale La Kermesse de l'Ouest, il est l'interprète de la chanson The wandering star qui a eu un certain succès à l'époque. Le début des paroles était, avec sa voix grave et rocailleuse : I was born under a wandering star… (« Je suis né sous une étoile filante… »).
Lee Marvin avait été choisi par Sergio Leone pour incarner la Brute dans Le Bon, la Brute et le Truand, mais c'est Lee Van Cleef qui a décroché le rôle.
John Wilkes Booth (10 mai 1838-26 avril 1865) est un acteur de théâtre américain et sympathisant des Confédérés qui a assassiné Abraham Lincoln, seizième président des États-Unis, au théâtre Ford de Washington le 14 avril 1865. Lincoln, qui avait reçu de Booth une balle dans la nuque, mourut le lendemain, devenant le premier président de l'histoire des États-Unis à être assassiné.
Booth avait rencontré le succès dans le Maryland où il était acteur de théâtre et membre d'une famille d'acteurs. Il éprouvait un profond mécontentement à la suite de la défaite des Sudistes, à l'issue de la guerre de Sécession (1861-1865) ; il était notamment fermement opposé à la décision de Lincoln d'étendre le droit de vote aux esclaves récemment émancipés.
Booth constitua un groupe de conspirateurs dont le but était de tuer Abraham Lincoln et d'autres personnalités, comme le vice-président, Andrew Johnson, le secrétaire d'État, William Seward, et le secrétaire à la Guerre, Edwin Stanton, dans une tentative désespérée de venir en aide à un Sud vacillant. Bien que l'armée de Virginie du Nord, menée par le général Lee, eût capitulé quatre jours plus tôt, Booth pensait que la guerre n'était toujours pas terminée dans la mesure où l'armée du général confédéré Joseph Johnston affrontait toujours l'armée de l'Union, conduite par le général Sherman. De tous les conspirateurs, Booth fut le seul à atteindre son objectif.
Après l'attentat contre Lincoln, Booth s'enfuit à cheval vers le sud du Maryland et s'abrita dans une ferme du Nord de la Virginie, où il fut repéré et abattu par des soldats de l'Union deux semaines plus tard. Plusieurs autres conspirateurs furent jugés et pendus peu de temps après.
Ironiquement, le propre frère de Booth, Edwin Booth, avait sauvé la vie du fils de Lincoln, quelques années auparavant.
Contexte et premières années de Booth
Ses parents, le célèbre acteur shakespearien Junius Brutus Booth et sa maîtresse l'actrice Mary Ann Holmes, émigrèrent d'Angleterre aux États-Unis en 1821 et achetèrent une ferme près de Bel Air, dans le comté de Harford (Maryland), où John Wilkes Booth vit le jour le 10 mai 1838. Il devait son prénom au révolutionnaire britannique John Wilkes, dont la famille se disait cousine.
Booth fut éduqué par la littérature classique et notamment Shakespeare. Il suivit les cours de l'académie de Bel Air, dont le proviseur le décrivait comme un jeune homme « non déficient en intelligence mais réticent à profiter des opportunités éducatives qui lui étaient offertes. Chaque jour il venait de sa ferme à cheval, prêtant plus d'attention à ce qui se passait sur la route qu'au fait d'arriver à l'heure en classe ».
En 1850-1851, il étudia à la Boarding School de Milton, une école pour garçons située à Sparks (en), dans le Maryland. Comme le racontait la sœur de Booth, Asia Booth Clarke, dans son livre The Unlocked Book, le futur acteur rencontra une vieille femme gitane dans les bois près de l'école ; celle-ci lui prédit des moments difficiles et lui dit qu'il mourrait jeune. En 1851, à l'âge de 13 ans, Booth était à Saint Timothy's Hall, l'académie militaire de Catonsville, dans le Maryland. Marchant sur les traces de leur père qui était mort en 1852, Booth et ses frères, Edwin et Junius Brutus Jr. devinrent des acteurs très renommés pour le milieu du XIXe siècle.
Carrière théâtrale et guerre civile
John Wilkes Booth, Edwin Booth et Junius Brutus Booth Jr. jouant dans le Jules César de Shakespeare en 1864.
Le 2 décembre 1859, Booth assista à la pendaison du militant abolitionniste John Brown, exécuté pour sa prise de l'arsenal de Harpers Ferry, en Virginie (aujourd'hui en Virginie-Occidentale). Booth acheta un uniforme à un soldat de la milice des Gris de Richmond, qui allait à Charles Town, et rejoignit les soldats confédérés qui assuraient la surveillance du procès de Brown. Lorsque Brown fut pendu, Booth s'avança jusqu'au pied de l'échafaud.
Abraham Lincoln fut élu président le 6 novembre 1860 et le mois suivant Booth écrivit un long discours condamnant l'abolitionnisme du Nord et dénotant son soutien franc au sud et à son système d'esclavagisme. Le 12 avril 1861, la guerre civile éclata et onze États du Sud firent sécession de l'Union. La famille de Booth était originaire du Maryland, un État frontière qui demeura dans l'Union durant la guerre, en dépit d'une partie importante de la population favorable à l'Armée confédérée. Comme le Maryland avait une frontière commune avec le district de Columbia (Washington), Lincoln y instaura la loi martiale et ordonna l'emprisonnement des leaders politiques du Maryland pro-sécession au fort McHenry afin de prévenir la sécession de cet État. Beaucoup, dont Booth, jugèrent cet acte anticonstitutionnel.
Bien que Booth fût en faveur des Confédérés, sa famille, comme beaucoup de gens du Maryland, était divisée. Afin de préserver l'harmonie parmi ses frères, Booth promit à sa mère qu'il ne s'engagerait pas dans l'Armée confédérée. Sa carrière d'acteur l'obligeait à voyager beaucoup, au nord comme au sud, et jusqu'à La Nouvelle-Orléans, à l'ouest. Fidèle à ses convictions pro-sudistes et anti-Lincoln, Booth fut arrêté au début de l'année 1862 par un prévôt de Saint-Louis pour avoir parlé contre le gouvernement.
Booth et Lincoln se croisèrent à plusieurs reprises. Lincoln était un grand amateur de théâtre et aimait particulièrement Shakespeare. Le 9 novembre 1863, il assista à une représentation du Cœur de marbre de Charles Selby, au théâtre Ford de Washington, dans laquelle Booth interprétait le rôle de Raphaël. À un moment de la pièce, Booth aurait pointé le doigt en direction de Lincoln en déclamant une tirade. Lincoln était alors assis dans la tribune présidentielle où il serait plus tard assassiné.
La dernière apparition de Booth sur la scène du théâtre Ford eut lieu le 18 mars 1865, dans le rôle du duc Pescara, dans L'Apostat. Ce fut la dernière interprétation de sa carrière. Sa famille était amie de longue date avec John Thomson Ford, le propriétaire du théâtre, et Booth y avait ses habitudes. Il s'y faisait même livrer son courrier. Il avait donc la possibilité de pénétrer dans le théâtre à sa guise, de jour comme de nuit.
Complot pour l'enlèvement de Lincoln
Booth avait décidé d'enlever Lincoln dans la vieille maison des Soldats.
Durant l'été 1864, Booth rencontra plusieurs sympathisants bien connus des Confédérés à la Maison Parker, à Boston (Massachusetts). En octobre 1864, il fit sans raison apparente un voyage à Montréal. Montréal était alors un centre réputé pour héberger clandestinement des activistes pro-Confédérés. Il y resta dix jours et séjourna un temps à Saint-Lawrence Hall, un lieu de réunion des services secrets confédérés et y rencontra au moins un forceur de blocus. Il est vraisemblable que c'est en cette circonstance qu'il rencontra aussi le directeur des services secrets confédérés, James Dunwoody Bulloch, ainsi que George Nicholas Sanders (en), jadis ambassadeur des États-Unis en Grande-Bretagne. Booth aurait été un membre actif des « Chevaliers du Cercle d'or », décrit comme un « nid d'espions secesh » (c'est-à-dire pro-sécessioniste).
Portrait de John Wilkes Booth.
Des chercheurs en histoire se sont interrogés sur les motivations du voyage de Booth à Montréal et ce qu'il y a fait. Aucune preuve solide liant la tentative d'enlèvement ou d'assassinat de Lincoln au gouvernement confédéré n'a pu être établie, bien que cette éventualité ait été longuement développée dans deux ouvrages : Spying For America, de Nathan Miller, et Come Retribution: the Confederate Secret Service and the Assassination of Lincoln, de William Tidwell.
Booth commença à consacrer de plus en plus d'énergie et d'argent à mettre au point son plan d'enlèvement d'Abraham Lincoln après sa réélection au début de novembre 1864. Il rassembla une bande de sympathisants sudistes, dont David Herold, George Atzerodt, John Surratt et Lewis Powell (aussi connu sous le nom de Lewis Payne). Ils commencèrent à se rencontrer à la pension de la mère de Surratt, Mme Mary Surratt.
Le 25 novembre 1864, John Wilkes monta sur scène la première et unique fois accompagné de ses deux frères, Edwin et Junius, dans une représentation unique de Jules César de Shakespeare, au théâtre de Winter Garden à New York. La représentation fut interrompue par une tentative avortée d'agents confédérés clandestins de mettre le feu à plusieurs hôtels et, partant, à toute la ville de New York, par le moyen d'un feu grégeois. Un de ces hôtels se trouvait à côté du théâtre, mais le feu fut rapidement maîtrisé. Le lendemain matin, en compagnie de son frère Edwin, Booth se montrait très amer contre Lincoln et la guerre.
Lucy Hale, fiancée de Booth en 1865.
Trois mois plus tard, le 4 mars 1865, Booth assistait à la cérémonie d'investiture pour le second mandat de Lincoln. Booth avait été invité par sa fiancée secrète, Lucy Hale. Dans la foule se trouvaient Powell, Atzerodt et Herold. Il ne semble pourtant pas y avoir eu à cette occasion de tentative d'enlèvement ou d'assassinat contre Lincoln. Plus tard, Booth remarquera la « chance extraordinaire » qu'il aurait eu là de tuer le président, s'il l'avait voulu.
Le 17 mars, Booth apprit à la dernière minute que Lincoln allait assister à une représentation de la pièce de théâtre Still Waters Run Deep dans un hôpital près de la Maison des Soldats. Il rassembla son équipe sur une portion de route près de la Maison des Soldats, dans le but d'enlever Lincoln sur le trajet vers l'hôpital. Le président ne vint jamais. Booth apprendra plus tard que Lincoln avait changé ses plans au dernier moment pour assister à une réception au National Hotel de Washington, où, ironiquement, Booth séjournait alors.
L'assassinat
Illustration de l'assassinat de Lincoln. De gauche à droite : le major Rathbone, Clara Harris, Mary Todd Lincoln, Abraham Lincoln et Booth.
Le 10 avril, ayant appris que le général Lee avait abandonné le village d'Appomattox Court House, Booth dit à Louis J. Weichmann, ami de John Surratt en pension chez Mary Surratt, qu'il en avait fini de la scène et que la seule représentation qu'il accepterait de faire désormais serait Venise sauvée, de Thomas Otway. Bien que Weichmann ne comprît pas l'allusion, Venise sauvée a pour thème une conjuration menant à un assassinat.
Le 11 avril, Booth assistait, à l'extérieur de la Maison-Blanche, à un discours impromptu de Lincoln de sa fenêtre. Lorsque Lincoln déclara qu'il était favorable au droit de vote pour les anciens esclaves, Booth affirma que ce serait le dernier discours du président. « Notre cause est presque perdue, écrivit-il dans son journal. Il faut faire une chose décisive et grande. »
Le matin du 14 avril 1865, jour de Vendredi saint, Booth apprit que le président et son épouse assisteraient à la représentation de la pièce Notre cousin américain, au théâtre Ford. Il élabora immédiatement un plan pour l'assassiner, plan qui incluait la présence d'un cheval à l'extérieur pour lui permettre de s'échapper ainsi qu'un itinéraire soigneusement établi. Booth informa Powell, Herold et Atzerodt de son intention de tuer Lincoln. Il chargea Powell d'assassiner le secrétaire d'État Seward et Atzerodt le vice-président Johnson. Herold les assisterait dans leur évasion vers la Virginie.
Avis de recherche de Booth, Surratt et Herold.
En visant le président et ses deux successeurs immédiats, Booth cherchait semble-t-il à décapiter le gouvernement de l'Union et le jeter dans un état de panique et de confusion. Booth planifia aussi l'assassinat du général commandant l'Union, Ulysses S. Grant ; néanmoins, l'épouse de Grant ayant promis de rendre visite à sa famille, le couple était parti pour le New Jersey. Booth espérait que les assassinats créeraient le chaos au cœur de l'Union et permettrait au gouvernement confédéré de se réorganiser et de poursuivre la guerre.
En tant qu'acteur célèbre et populaire, Booth était l'ami du propriétaire du théâtre Ford, John Thomson Ford, et avait à ce titre libre accès à toutes les parties du théâtre. Installant un judas dans le box présidentiel le matin de la représentation, l'assassin pouvait voir si sa future victime était arrivée. Ce soir-là, aux alentours de 22 h, alors que la pièce était en cours de représentation, John Wilkes Booth s'introduisit dans le box de Lincoln et lui tira une balle de Derringer calibre 44 dans la nuque. La retraite de Booth fut empêchée par le major Henry Rathbone, qui était présent au moment de l'attentat, ainsi que Mme Lincoln.
Booth sauta de la tribune présidentielle et tomba sur la scène, et se blessa à la jambe en s'accrochant avec un drapeau de l'U.S. Treasury Guard, utilisé comme élément de décoration. Des témoins l'entendirent s'exclamer sur la scène : « Sic semper tyrannis » (devise de l'État de Virginie signifiant : « Ainsi tombent les tyrans »), alors que d'autres dirent qu'il avait ajouté : « Le Sud est vengé».
Booth s'enfuit par l'entrée des artistes qui donnait sur une allée où un cheval l'attendait. Galopant vers le sud du Maryland, il arriva avant l'aube du 15 avril à la maison du docteur Samuel Mudd, qui soigna sa jambe blessée.
Booth fut surpris du peu de sympathie dont il fut l'objet pour son acte et écrivit son désarroi dans son journal à la date du 21 avril, juste avant sa traversée du Potomac et son arrivée en Virginie : « La main de chaque homme contre moi, je suis ici désespéré. Et pour quoi ? Pour avoir fait une chose dont Brutus avait été honoré... Et encore, alors que j'ai abattu un tyran plus grand qu'aucun autre, on me regarde comme un vulgaire meurtrier. »
Porche de la ferme de Garrett, où Booth fut abattu en 1865.
Le détective Conger suivit Jett et, l'interrogeant, apprit que Booth se trouvait à la ferme de Garrett. De grand matin, le 26 avril 1865, les soldats y rattrapèrent Booth. Enfermé dans la grange à tabac, David Herold se rendit. Booth, lui, refusa de se rendre et les soldats mirent le feu à la grange.
Le sergent Boston Corbett fit feu sur Booth — alors qu'aucun ordre de tirer explicite n'avait été donné — et le toucha mortellement au cou. Booth fut tiré de la grange et mourut trois heures plus tard sur le porche de la ferme. Il avait 26 ans. La balle avait tranché sa colonne vertébrale, le paralysant totalement. Ses dernières paroles furent : « Inutile, inutile » (Useless, useless).
Le corps de Booth fut placé environ 36 heures sur le cuirassé USS Montauk, à quai au Washington Navy Yard, pour être identifié et autopsié. Le secrétaire d'État à la guerre, Edwin Stanton, ordonna l'enterrement du corps dans un lieu où il ne pourrait être visité : « Mettez-le à un endroit où il ne dérangera pas, jusqu'à ce que Gabriel sonne de sa dernière trompette ». Le corps fut donc discrètement embarqué sur un bateau, ce qui laissa courir la rumeur que les autorités avaient l'intention de le couler dans le Potomac. Il n'en fut rien. Le transport se fit sans embûche et le corps de Booth finit enterré dans une zone de stockage du vieux pénitencier de l'arsenal de Washington. Quand la prison fut rasée en 1867, il fut transféré dans un entrepôt sur un terrain de l'arsenal. En 1869, les restes furent identifiés une fois de plus avant d'être remis à la famille Booth, qui l'inhuma dans le caveau familial au cimetière de Greenmount Cemetery, à Baltimore.
Théories sur l'évasion de Booth
Un des auteurs ayant popularisé la théorie d'une évasion de Booth est Finis Langdon Bates (1848-1923), qui affirme avoir rencontré Booth à Granbury, au Texas, dans les années 1870 et plus tard avoir pris possession du corps de Booth après son suicide à Enid, dans l'Oklahoma, en 1903. Il exposa le corps momifié lors de tournées et écrivit The Escape and Suicide of John Wilkes Booth (« L'Évasion et le Suicide de John Wilkes Booth »), en 1907 dans le but d'authentifier la momie.
Certains ont prétendu que ce n'était pas Booth qui fut capturé à la ferme de Garrett, mais un double agent qui lui ressemblait, James William Boyd, qui mourut à sa place. Selon ce scénario, le gouvernement aurait eu toutes les peines du monde à couvrir cette bavure. Ces théories sont considérées par la plupart des historiens comme vides de substance. The Lincoln Conspiracy, livre écrit par David Balsiger and Charles Sellier en 1977, décrit l'assassinat en détail, le complot de Boyd et la fuite de Booth dans les marais.
The Curse of Cain: The Untold Story of John Wilkes Booth, de Theodore Nottingham (1997), affirme lui aussi que Booth s'est échappé. Selon l'auteur, il a ensuite trouvé refuge au Japon et a fini par revenir aux États-Unis, où il est mort en 1903, à Enid, dans l'Oklahoma. Une autre personne affirme que Booth a vécu jusque dans les années 1900 dans le Missouri.
Plus récemment, une action en justice tenta de faire autoriser une exhumation des restes présumés de Booth afin de réaliser une étude de superposition photographique. Cette action fut empêchée par le juge Joseph H. H. Kaplan, de Baltimore, qui cita, entre autres, « la faiblesse de la théorie moins que convaincante sur l'évasion et la disparition de Booth ». Cette phrase joua un rôle important dans la décision. La cour d'appel du Maryland confirma la décision. Les archives du FBI rendues publiques n'ont, depuis, apporté aucun élément pouvant confirmer la thèse de l'évasion.
Marjorie Merriweather Post, née le 15 mars 1887 à Springfield (Illinois) et morte le 12 septembre 1973, est une femme d'affaires américaine, socialite, philanthrope et propriétaire de General Foods. Elle utilise une grande partie de sa fortune pour collectionner des œuvres d'art, en particulier de l'art russe pré-révolutionnaire, dont une grande partie est aujourd'hui exposée au Hillwood Estate, Museum & Gardens, le musée qui est sa propriété à Washington, D.C. Elle est également connue pour son manoir, Mar-a-Lago, à Palm Beach, en Floride, qui, après sa mort, devient désormais un centre de villégiature appartenant à l’ancien président des États-Unis, Donald Trump.
Robert Vaughn est un acteur américain, né le 22 novembre 1932 à New York (État de New York) et mort le 11 novembre 2016 à Danbury (Connecticut)
Révélé dans le film Les Sept Mercenaires dont il était le dernier acteur survivant, il est particulièrement connu pour avoir tenu le rôle de Napoleon Solo dans la série Des agents très spéciaux et celui de Harry Rule dans la série Poigne de fer et séduction ainsi que celui du général Hunt Stockwell dans la série L'Agence tous risques (sa carrière au cinéma s'étant toujours limitée à des seconds rôles — principalement dans des rôles d'hommes politiques).
Robert Vaughn est né à New York. Ses parents d'origine irlandaise et de confession catholique sont l'aspirante actrice Marcella Frances Gaudel (1908-1961) et Gerald Walter Vaughn (1902-1950), un comédien de série radio. Ses parents se séparent alors qu'il est encore jeune. Robert Vaughn part vivre avec sa mère à Minneapolis dans le Minnesota. Élève au École secondaire North Community (en), il est diplômé en journalisme de l'université du Minnesota.
Il poursuit des études en arts et sciences appliquées en Californie, à Los Angeles. Il est titulaire d'un doctorat en communication de l'université de la Californie méridionale, auteur d'une thèse publiée en 1972, sur les victimes de mise à l'index dans le show-biz.
Carrière d'acteur
Robert Vaughn (Napoleon Solo)
et David McCallum (Illya Kouriakine).
Parallèlement à ses études, Robert Vaughn commence à travailler en tant qu'acteur. Il fait sa première apparition à la télévision en 1955 dans un épisode de la série Medic intitulé « Black Friday ». Il jouera plus de 200 personnages dans des films, des téléfilms et des séries.
Il tient son premier rôle cinématographique dans Les Dix Commandements. Son rôle est mineur et n'est pas crédité au générique.
Sa première prestation cinématographique créditée a lieu en 1957 quand il joue dans Le Carrefour de la vengeance où il tient le rôle de Bob Ford, l'assassin de Jesse James.
Sa prestation dans The Young Philadelphians (1959) lui vaut d'être proposé pour l'Oscar du meilleur second rôle. Mais c'est son rôle de Lee dans Les Sept Mercenaires qui lui permet d'acquérir une stature nationale et internationale. Il reprendra un rôle similaire en 1980 dans l'adaptation futuriste, Les Mercenaires de l'espace puis celui du juge Oren Travis dans la série éponyme (1998-2000).
De 1964 à 1968, il joue le rôle de Napoléon Solo dans la série Des agents très spéciaux au côté de l'acteur britannique David McCallum. Le succès de cette série permet le développement de merchandising ainsi que de suites sous la forme de téléfilm dans les années 1980.
En 1968, abonné au second rôle de premier plan, Robert Vaughn joue le rôle d'un homme politique ambitieux dans le film Bullitt au côté de Steve McQueen. Parallèlement, l'acteur est aussi engagé politiquement. Membre du parti démocrate, il est sollicité par la branche californienne de ce dernier pour se présenter contre Ronald Reagan, candidat républicain au poste de gouverneur de Californie en 1966. Vaughn refuse cependant et apporte son soutien à Edmund Brown qui est largement battu par Reagan. Opposé à la guerre du Viêt Nam et ami proche de Robert Kennedy, il soutient sa candidature en 1968 quand celui-ci recherche l'investiture du parti démocrate.
À quelques exceptions près, la carrière de Robert Vaughn se cantonne par la suite à des prestations de premier ou second ordre à la télévision ou dans des films de série B où il arbore avec conviction un flegme et une nonchalance sans faille. On peut noter son rôle récurrent d'Oren Travis dans la série télévisée Les Sept Mercenaires (1998-2000).
Vie privée
Robert Vaughn se marie en 1974 à l'actrice Linda Staab. N'ayant jamais pu avoir d'enfant, ils en adoptèrent deux, un garçon, Cassidy (né en 1976) et une fille, Caitlin (née en 1981)
Décès
Il meurt d'une courte leucémie aiguë le vendredi 11 novembre 2016 à Danbury, entouré de sa famille.
Voix françaises
En France, Robert Vaughn a eu diverses voix françaises. Parmi les plus courantes, citons Claude Joseph puis Roger Rudel. Plus occasionnellement, Vaughn a été aussi doublé par Louis Velle dans Bullitt, Philippe Dumat dans Delta Force, Jacques Deschamps dans la série Arabesque, Marc de Georgi puis Jacques Richard dans la série Une nounou d'enfer ou encore Bernard Woringer puis Dominique Paturel dans la série Les Arnaqueurs VIP.
Claude Joseph dans les séries télévisées Des agents très spéciaux, Poigne de fer et séduction, Columbo, etc...
Roger Rudel dans Les Sept Mercenaires, La Tour infernale, Agence tous risques, etc...
Michel Roux dans L'Espion au chapeau vert, Espions en hélicoptère, etc...
Patsy Cline (8 septembre 1932 – 5 mars 1963), née Virginia Patterson Hensley, est une chanteuse américaine de musique country qui connut son apogée pendant l'ère du « son de Nashville » au début des années 1960. Depuis sa mort à 30 ans dans un accident d'avion privé en 1963, au faîte de sa carrière, elle est considérée comme l'une des plus influentes chanteuses du style country.
Patsy Cline est surtout connue pour son timbre riche et émotionnellement expressif de contralto gras, qui, avec son rôle dans l'industrie de la musique country, a été cité comme une source d'inspiration par des chanteurs de nombreux genres musicaux différents. Sa vie et sa carrière ont fait l'objet de nombreux livres, films, documentaires, articles et pièces de théâtre.
À titre posthume, des millions de ses albums ont été vendus au cours des 46 dernières années et elle a reçu de nombreux prix, qui lui ont donné un statut d'icône que certains fans compare à celui des légendes Johnny Cash et Elvis Presley. Dix ans après sa mort, elle est devenue la première chanteuse solo intronisé au Country Music Hall of Fame. Sur la plaque du Country Music Hall of Fame est écrit : « Son héritage d'enregistrements intemporel est un témoignage de sa qualité artistique. »
Née Virginia Patterson Hensley à Gore (en) (Virginie) aux États-Unis, elle signa son premier contrat en tant que chanteuse country en 1953 et, malgré sa mort précoce, devint l'une des chanteuses les plus influentes de l'histoire de la musique populaire américaine. Cline est le nom de son premier mari, Gerald Cline, magnat dans le bâtiment, dont elle fut l'épouse de 1953 à 1957. En 1957, Cline se maria avec Charles Allen Dick, qui travaillait en tant qu'opérateur de linotype pour le Winchester Star. Ils eurent une fille, Julia Simadore Dick (née en 1958, connue sous le nom de Julie Fudge), et un fils, Allen Randolph "Randy" Dick (né en 1961). Son premier grand succès fut Walkin' After Midnight (1957), écrit par Don Hecht et Alan Block. Elle est devenue une star avec le spectacle de musique country Grand Ole Opry en 1960. Bien qu'elle ait débuté sa carrière en chantant du rockabilly, il devint vite évident que sa voix était idéale pour les morceaux country/pop. Quelques titres phares : Crazy (écrit par Willie Nelson mais associé à jamais au nom de Patsy Cline), She's Got You, I Fall To Pieces, et Sweet Dreams de Don Gibson.
Le 14 juin 1961, Patsy Cline et son frère ont un accident de voiture qui la propulse à travers le pare-brise, la tuant presque. Après un mois passé à l'hôpital, son front gardera les cicatrices de l'accident. Elle est morte en 1963 à l'âge de 30 ans dans un accident d'avion à Camden (Tennessee) tandis qu'elle revenait de Kansas City (Missouri). Trois autres figures de la musique country trouvent également la mort à cette occasion : Hawkshaw Hawkins, Cowboy Copas et Randy Hughes, son manager, qui pilotait l'avion. De plus, le chanteur Jack Anglin est mort dans un accident de voiture en se rendant à son enterrement. La tombe de Patsy se situe au cimetière de Shenendoah Memorial Park, dans sa ville natale de Winchester.
Récompenses
Parmi les nombreux honneurs dont elle a été gratifiée, il faut citer son étoile sur le Hollywood Walk of Fame au 6160 Hollywood Boulevard, mais aussi sa nomination au Country Music Hall of Fame en 1973. Elle a reçu, à titre posthume, le Grammy Lifetime Achievement Award, pour l'ensemble de sa carrière. I Fall to Pieces a été élue 107e au classement des « chansons du siècle » par la RIAA. Rolling Stone Magazine classe The Patsy Cline Collection parmi les 50 (15/50) plus grands albums de tous les temps catégorie "Women who rock"
Adaptations au cinéma ou en spectacle
Le film Sweet Dreams (1985) avec Jessica Lange retrace, de manière fidèle aux yeux de ceux qui l'ont connue, l'histoire de sa vie à l'âge adulte, bien que la représentation de sa relation houleuse avec son second mari Charlie Dick (interprété par Ed Harris) soit sujette à controverse. L'accident d'avion où elle trouva la mort est représenté dans un paysage de montagnes, contrairement aux plaines du Tennessee, où celui-ci se déroula réellement. Une autre adaptation de sa vie est la comédie musicale A Closer Walk with Patsy Cline écrite au Canada dans les années 1990, dont la première interprète, seule en scène, était Louise Vallance. Le film de Jean-Marc Vallée, C.R.A.Z.Y., fait de nombreuses fois référence à Patsy Cline : dans le titre bien sûr, mais aussi dans le fait que les hostilités entre le personnage principal et son père s'ouvrent véritablement lorsque celui-ci brise en deux un enregistrement original de la chanson éponyme.
La vieille dame de Titanic était une des plus belle femme du monde quand elle était jeune (Photo)
Il y a dix ans, celle que l’on surnommait “la vieille dame survivante” du Titanic, décédait à l’âge de 100 ans. Si Gloria Stuart n’avait pas une très grande notoriété de par son nom, la superbe actrice était considérée l’une des plus femmes du monde à cette époque.
Il y a quelques semaines, cela faisait exactement 28 ans que le film de James Cameron, Titanic sortait sur les écrans. Bien sûr, Leonardo DiCaprio et Kate Winslet font partie des acteurs les plus marquants du célèbre long-métrage. Mais un autre visage aura marqué ce succès planétaire. D’ailleurs, le nom de cette femme ne vous dit certainement rien. Pourtant, son visage est probablement gravé dans votre mémoire si vous êtes fans du film. Objeko vous explique tout.
Titanic : qui connaît Gloria Stuart ?
L’une des plus belles femmes du monde décédée à l’âge canonique de 100 ans
Si le nom de cette actrice refait la une de l’actualité, c’est que cette comédienne de Titanic est disparue, il y a aujourd’hui 10 ans. Alors qu’elle venait juste de fêter son centenaire, Gloria Stuart a en effet rendu son dernier souffle. C’est donc l’occasion de rendre hommage à une actrice dont le nom est pourtant très peu connu. Néanmoins, son rôle dans le célèbre film de James Cameron aura sans doute laissé un souvenir impérissable chez les cinéphiles.
En effet, à l’âge de 87 ans, l’actrice avait véritablement crevé l’écran dans les scènes concernant ce bateau réputé insubmersible. Car si vous vous souvenez de Titanic, vous vous souviendrez certainement de Gloria Stuart. Son surnom d’ailleurs devrait peut-être vous aider. Puisque certains n’hésitaient pas à l’appeler la vieille dame survivante du Titanic, alors que son personnage s’appelait en réalité Rose DeWittBukater. Objeko que vous explique tout concernant cette femme au parcours étonnant.
Un fait divers terrible
Lorsque le paquebot transatlantique britannique appelé Le Titanic sombre en 1912, Rose DeWittBukater a 2 ans. Bien sûr lorsqu’elle tourne dans le célèbre film de James Cameron, la comédienne, ne peut se souvenir de la tragédie que ce fut à l’époque. En effet, l’annonce de ce naufrage se propage rapidement sur toute la planète. Car ce bateau représentait véritablement tout ce qui se faisait de mieux dans ces années-là. Dès lors, personne ne pouvait imaginer la catastrophe qui allait arriver. Pourtant, certains annonçaient bien avant l’accident que la structure du Titanic avait pu être fragilisée par un accident survenu peu avant le départ pour l’Amérique.
Mais d’autre ne voulaient rien entendre et étaient bien décidé à ce que l’embarcation prenne le départ. Malheureusement, le 14 avril 1912 vers 21h, le bateau se retrouve au milieu de glaces mouvantes. Et quelques heures, plus tard, la collision arrive. Malheureusement, le bilan sera très lourd. Puisque le naufrage du Titanic fera près de 1 500 victimes. Parmi les plus touchés, les membres d’équipage ont ainsi payé un lourd tribut. Une histoire que James Cameron a décidé de mettre à l’honneur près de 85 ans plus tard. Pour ce faire, il choisit un casting de stars et d’acteur moins célèbre. Parmi ceux-ci, il y avait ” la vieille dame du Titanic “. Mais alors qui est-elle exactement ? Objeko vous explique tout.
L’une des plus belles femmes du monde
Si les amateurs du film ont peut-être, voire sûrement, oublié son nom, son visage doit probablement rester gravé dans leur mémoire. Ainsi, son sourire et son regard font parties des plus belles visages du cinéma américain. Mais l’artiste n’a réellement jamais percé à Hollywood sauf à la toute fin de sa vie, elle avait néanmoins un très joli parcours. En effet, Rose DeWittBukater a commencé sa vie devant les caméras à l’âge de trente ans, c’est-à-dire dès les années 1940 et à l’époque, la jeune femme fait des apparitions très remarquées. D’ailleurs, son physique est loin de passer inaperçu. Bien sûr, il existe très peu de photos ou d’images de ces années-là concernant la comédienne de Titanic.
Néanmoins, Objeko a retrouvé sur la toile un cliché qui pourra mieux vous éclairer sur la beauté de la centenaire aujourd’hui disparue. Bien évidemment réalisée en noir et blanc, cette photo montre que la vieille dame du Titanic avait été autrefois une jeune femme tout aussi ravissante. Elle était d’ailleurs considérée comme l’une de plus belles femmes du monde. Mais si la notoriété n’est pas venue à sa porte avant-guerre ou après-guerre, le succès viendra néanmoins bien des années plus tard. C’est finalement à l’âge de 87 ans que cette comédienne va connaître le succès grâce au plus grand carton du cinéma de ces dernières années en devenant la vieille dame survivante du Titanic. Preuve que tout peut arriver dans la vie, et ce, à n’importe quel âge.
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