La saga des marques - Apple -

Publié à 10:41 par acoeuretacris Tags : marques
La saga des marques - Apple -

Un seul mot, synonyme de convivialité, simplicité, liberté et communauté ? Ajoutons les adjectifs “visionnaire”, “avant-gardiste” et “anticonformiste”. Quelle entreprise a limogé son fondateur et l'a rappelé au pire moment,pour retrouver les chemins de croissance ? Quelle marque peut se targuer d'être citée comme marque préférée(1)avec seulement 4 % de part de marché dans le monde ? Apple ! Dernier constructeur à financer, seul, le développement de ses machines, de son système d'exploitation et de ses logiciels - le hardware et le software -, la célèbre marque à la pomme détient une place à part dans l'informatique mondiale dominée - jusqu'à 2005 - par l'univers Wintel (Windows et Intel) de Microsoft.

On lui doit la démocratisation, dans la vie quotidienne, de l'usage de l'informatique et, plus récemment, de celui des médias numériques. Soulignons que sa part de marché est supérieure, de l'ordre de 20 % à 25 %, dans certains pays dont les Etats-Unis et la France et que son implantation est historiquement très forte dans les secteurs de l'édition, du graphisme, les métiers artistiques et créatifs et plus récemment chez les professionnels de la musique et du cinéma.Avantages compétitifs ? Le design, les prouesses technologiques et la facilité d'utilisation. Apple, surnommé l'“enfant terrible”, incarne une certaine Amérique, celle de la conquête, du risque et de la rébellion. La marque réunit autour d'elle une communauté forte de 25 millions de clients dans le monde qui sont autant de disciples fidèles
(2).

Les grand-messes annuelles Mac World à San Francisco (mais aussi à New York et Tokyo) et Appel Expo à Paris, accueillent le messie venu les délivrer de l'obscurantisme technologique. Gourou, sauveur et prophète, Steve Jobs, toujours êtu d'un jean délavé et d'un polo noir et chaussant des baskets New Balance, évangélise les utilisateurs du monde PC pour les convertir au Mac. Il manquait à la marque un lieu de culte, lieu de dévotion : le 19 mai 2001, Apple inaugure, à McLean, en Virginie, dans la banlieue de Washington, et Glendale (Californie) les deux premières boutiques Apple Store avec pour slogan “Shop different”.

Pour autant, des pépins, Apple Computer n'en a pas manqués ! Témoins, l'échec de l'ordinateur Lisa à l'origine du départ de Steve Jobs en 1985, le Mac LC (low cost) vendu à 2 400 dollars en 1990, l'invention trop précoce de Newton, mélange d'agenda électronique, de télécopieur et de radiotéléphone, précurseur malheureux en 1993 du futur agenda électronique Palm Pilot,la place marginale de la marque sur le marché professionnel des entreprises, le Power Mac 64 Cube (2000), victime de problèmes de fabrication, vendu seulement à 141 000 exemplaires, et l'arrivée tardive dans le numérique. En décembre 2000, on peut lire dans la presse française : “Apple est une belle pomme à cueillir pour pas cher à Wall Street” ! Depuis, son destin a singulièrement changé :alors cotée à moins de dix dollars,l'action dépassait les 80 dollars en janvier 2006 ! Trentenaire depuis le 1er avril 2006, Apple croque l'innovation à pleines dents. N'est-il pas devenu le numéro un mondial de la musique en ligne ?

 

Applemania

 

Au commencement,une amitié pour une passion commune, l'électronique et un garage pour berceau (comme Hewlett et Packard !). Autre point commun : les fondateurs ont le même prénom :Steve. Steve Wozniak, ingénieur chez Hewlett-Packard,et Steve Jobs, programmeur de jeux vidéo chez Atari, passent leurs soirées et leurs week-ends à bidouiller, dans le garage californien (Cupertino) du père adoptif du second. L'Apple I voit le jour le 1er avril 1976 mais il faut entrer 3 000 caractères de code avant de démarrer ! Sa diffusion restera donc confidentielle. “Nous étions dans un champ d'orchidées, dans l'Etat de l'Oregon, quand Steve a choisi le nom Apple”, se souvient Steve Wozsniak. La légende raconte que, pour être au mieux de sa forme, Steve Jobs mangeait une pomme, matin, midi et soir. Et si la pomme, symbole de la connaissance et fruit défendu depuis Adam et Eve, pouvait enfin ouvrir non plus les portes de la servitude mais celles de la liberté ? Croquée, le bien est fait, celui du partage de la connaissance ! La pomme sera le nom et le logo(3)de la société, Apple Computer, créée ce 1er avril.

Le succès arrive en avril 1977 avec l'Apple II, premier ordinateur personnel commercialisé à grande échelle et qui s'implante, notamment, dans le domaine de l'éducation. Moulée dans une coque de plastique beige,cette machine est la première munie d'un écran et d'un clavier quand les concurrents proposent des unités centrales qu'il faut raccorder à des périphériques séparés. Il faut attendre 1978 pour que l'Apple III, équipé du premier lecteur de disquette, supprime l'usage du magnétophone destiné à sauvegarder les informations. Après l'innovation, la révolution. Le slogan de la société “l'ordinateur pour le reste d'entre nous” prend toute sa signification quand, pour concurrencer le PC (personnal computer) d'IBM lancé trois ans plus tôt, Apple propose, en 1984, le Macintosh (nom d'une pomme du Canada).Ridley Scott réalise le spot publicitaire “1984” diffusé une seule fois à la télévision américaine lors de la finale du Super Bowl.

C'est une charge contre IBM qui met en pièces la prophétie de George Orwell : “Le 24 janvier, Apple présente le Macintosh. Et vous verrez que 1984 ne ressemblera pas à 1984.” En France, Philippe Michel (CLM/BBDO) réalisera plusieurs publicités dont celle d'un patron parlant à son fils à l'arrière d'une voiture de luxe. Le “Mac”, pour les fidèles,est une machine révolutionnaire fondée sur la simplicité d'usage grâce au système d'exploitation pour la première fois incorporé au coeur même de l'appareil. Il se distingue également par la convivialité de l'interface graphique, le bureau virtuel et ses icônes (poubelle, dossiers, applications…) et la fameuse souris, innovations conçues dans le laboratoire de Xerox
(4). Pour autant, la convivialité ne semble pas de mise au sein de la direction :les deux Steve quittent la société en 1985.

L'un, volontairement
(5), l'autre, Steve Jobs, remercié pour ne pas avoir voulu écouter ses équipes de vente qui souhaitaient des ordinateurs plus puissants. Il sera remplacé par John Sculley qu'il avait débauché un an plus tôt chez Pepsi Cola pour apporter à l'entreprise le sens du marketing. C'est pour l'avoir senti trop tôt, avec le lancement sans lendemain du Newton, que John Sculley doit céder sa place à Michael Spindler. Jusqu'au début des années 1990, la part de marché mondial d'Apple flirtait avec les 15 %. En 1995, le constructeur cumule plus d'un milliard de dollars de commandes non honorées et sa part de marché tombe à 7,8 % et ce, malgré de nouvelles machines développées en partenariat avec IBM et Motorola (microprocesseur PowerPC). La concurrence a désormais pour nom Microsoft et son logiciel Windows 95 qui va envahir le marché mondial quand Apple refuse toujours, malgré quelques exceptions, de céder les licences d'exploitation du Macintosh. La valse des dirigeants continue : Michael Spindler cède sa place à Gilbert Amelio en attendant le grand retour du sauveur, Steve Jobs, en 1997(6).
 
Think different
 
1997. Apple est au bord du gouffre. Steve Jobs est rappelé au poste de président intérimaire, avec, pour seul salaire, un dollar par an. Juste de quoi acheter une pomme ! Et ce dernier d'accueillir, en août 1997, comme nouvel actionnaire à hauteur de 6 %, Microsoft, alors accusé par la justice américaine pour ses tendances monopolistiques !(7)Coup de génie du fondateur ? L'iMac, troisième grande rupture technologique de la marque, casse, le 15 août 1998,les codes du marché avec ses rondeurs, sa coque translucide, ses couleurs vives (fraise,myrtille, raisin, mandarine et citron vert) et la suppression de l'unité centrale intégrée à l'écran. Dédié à Internet (le “i” de Mac) et conçu par Jonathan Ive,responsable du laboratoire de design industriel d'Apple depuis 1992, cette machine annonce l'avènement de l'ordinateur sympathique, “détechnicisé” et permet à Apple (4 % de part de marché) de renouer avec les profits.

Sa présence au musée Guggenheim de New York le fait entrer dans l'immortalité. La campagne de communication “Think different” réalisée par TBWA Chiat/Day, l'agence de publicité des débuts, met en scène ceux qui ont changé le monde, les Picasso, Martin Luther King, Einstein, la Callas, Mohammed Ali, Gandhi, Hitchkock, le dalaï-lama, Bob Dylan ou Ted Turner. “Seuls ceux qui sont assez fous pour penser qu'ils peuvent changer le monde, y parviennent”, prévient la marque.Apple n'oublie pas la concurrence avec cette fameuse publicité comparative qui représente, en 1998, un requin avec pour slogan “Prédateur de Pentium”.

Mais en 2000, le lancement du Power Mac 64 Cube pourtant élu “produit de l'année” par le magazine Business Week est un échec : fiabilité discutable, absence de cible et coût élevé (25 000 Frs). Le succès du iBook (iMac portable),“le Mac à emporter” lancé en 1999, du PowerBook G4 dit Titanium (2001) et du iMac avec écran plat (LG Philips) en janvier 2002, compensent cette déconvenue. Avec sa demi-sphère, son bras articulé, qui lui donne la forme d'une lampe de chevet et sa couleur blanche, ce nouvel iMac parie sur l'utilisation ludique de l'ordinateur aux antipodes de l'informatique de bureau. Si,pour son lancement, la signature “Think different” est conservée, elle change en juin 2002 pour “Voilà pourquoi votre prochain PC devrait être un Mac”. La campagne, baptisée “Switchers”, fait parler des convertis de fraîche date avec des témoignages d'utilisateurs de Windows se plaignant des plantages de leur machine et de sa complexité et se réjouissant de découvrir un nouvel univers, celui du Mac.
 
4 mots pour la gamme Apple

Deux préfixes :“i” pour désigner une machine grand public ;
power” pour un ordinateur à usage professionnel.
Deux suffixes : “Mac” accolé aux ordinateurs de bureau et
Book” aux machines portables.
Un portable grand public sera donc un iBook et une machine de
bureau professionnelle un Power Mac. eMac pour l'éducation.
 
L'ère du digital
 
Après l'ère de la productivité industrielle (1980 à 1994), puis celle d'Internet, le micro-ordinateur entre à partir de 2000 dans l'ère du digital. Ce troisième âge d'or de l'ordinateur personnel, lié à la révolution du numérique, du son et de l'image, infirme la thèse de sa disparition. Porté par la prolifération des appareils numériques - appareils photo, caméras numériques, lecteurs MP3…-, l'ordinateur va jouer un rôle crucial de connecteur et de noyau numérique car c'est la seule machine dotée d'un écran large, de la puissance pour effectuer des applications complexes et des capacités suffisantes de stockage des données. Reste que l'avenir de l'informatique dépend des performances des machines et de la nature et la qualité des applications.

Redevenu PDG en 2000, Steve Jobs ne l'ignore pas qui entend sortir du marché de niches et se poser en alternative à Windows pour les petites entreprises et les professions libérales (architectes, médecins, avocats, agences immobilières, hôtels) avant d'attaquer les grands comptes.

Le lancement,en octobre 1999, de iMovie, logiciel de montage video, inaugure l'ère du “digital hub” ou “centre numérique” personnel. Comme en 1984 avec le Macintosh, Apple veut en 2001 proposer avec ses iMac, iBook et PowerMac de véritables plates-formes numériques capables de télécharger de la musique sur Internet, graver des CD/DVD, faire du montage video, stocker des photos, créer des sites,fonctions qui,avant,étaient réservées aux professionnels.

L'iMac devient passage obligé entre la caméra, l'appareil photo, le lecteur de DVD, le lecteur de fichiers MP3, les agendas numériques et le téléphone mobile (système Bluetooth). Il intègre, en février 2001, année noire pour les constructeurs informatiques, non seulement le logiciel iMovie mais également les logiciels iTunes (juke-box virtuel) et iDVD (graver ses propres DVD) puis iPhoto (stocker et organiser les photos) en janvier 2002.

Apple se concentre sur ce qui naguère fit sa force : le multimédia à la maison.“Ripper, mixer et graver”annonce la publicité.Quand IBM abandonne au chinois Lenovo sa branche PC, la firme de Cupertino se positionne sur le prochain relais de croissance de l'informatique personnelle : la fabrication de contenus numériques.
 
iPodmania
 
iPod ou la première diversification de la marque - après l'échec de Newton en 1993 -, dans le domaine de l'électronique grand public quand, au même moment, Intel s'en désengage pour cause de manque de rentabilité ! Le 29 octobre 2001, portée par le développement du téléchargement Internet, la société sort de ses frontières traditionnelles en lançant un baladeur numérique musical iPod, pas plus grand qu'un paquet de cartes de moins de deux cm d'épaisseur,avec une capacité de stockage de 1 000 chansons au format MP3 (soit l'équivalent de soixante-dix CD), 10 000 chansons en 2004. iPod se singularise de ses concurrents par son design, sa facilité d'utilisation et une innovation technologique :la molette de contrôle du baladeur permet à la fois de changer de morceau et de régler le volume. Il télécharge un CD en dix secondes au lieu de cinq à dix minutes pour un graveur classique et fonctionne avec le logiciel iTunes. Malgré une arrivée tardive sur un marché déjà encombré(8), iPod est,deux ans après son lancement,numéro un des ventes aux Etats-Unis.

Pour l'hebdomadaire américain Business Week, il s'agit de la plus belle réussite commerciale de l'histoire du fabricant. Son succès dépasse, pour la première fois, la sphère des inconditionnels de l'univers Mac. Après le contenant, le contenu. Pour asseoir la réussite de l'iPod, Apple lance en avril 2003 un site de téléchargement légal de musique payante iTunes Music Stores (200 000 titres à télécharger, 99 cents par chanson). Pour la première fois, les majors de la musique,Warner, BMG, EMI, Universal Music, qui n'étaient pas parvenu à se mettre d'accord pour proposer une offre commune et voyaient leurs ventes stagner, se sont laissés convaincre par Apple
(9). Pour éviter le piratage, iTunes Music Store est doté d'un support de gestion de droits numériques qui tente de lutter contre la copie sauvage des titres. Là aussi, la magie Apple opère : design et simplicité d'utilisation. Steve Jobs entend prouver que la musique payante sur Internet a de l'avenir malgré le piratage(10). iTunes Music Store est lancé un an plus tard, en juin 2004, en Allemagne, France et Grande-Bretagne, puis en octobre 2004 dans neuf autres pays européens(11)et le Canada. Avec un million de chansons disponibles provenant des cinq majors du disque et d'une centaine d'éditeurs indépendants, Apple couvre 70 % du marché mondial de la musique en ligne. iTunes Music Store donne un véritable coup de fouet à l'iPod qui pèse, au premier semestre 2004, 14 % du chiffre d'affaires total du groupe contre 6 % six mois plus tôt. Signe d'un nouveau temps ? Pour la première fois, Apple a vendu plus d'iPod au premier trimestre 2004 que d'ordinateurs iMac ! Pour autant “l'effet de halo” joue : iPod accroît la notoriété d'Apple et nourrit la croissance des autres produits du groupe.

Orchestrées par TBWA Chiat Day, les campagnes de communications mettent en scène des ombres noires sur des fonds colorés jaunes, verts, violets ou roses qui dansent sur plusieurs genres, le rap des Américains Black Eyed Peas, le rock du groupe australien The Vines ou U2. Seul l'appareil est représenté avec une couleur blanche et un seul nom est mis en valeur : iPod avec la pomme présente à côté du nom. Apple figure discrètement en bas de l'affiche avec la référence au site apple.com/fr. La gamme va s'enrichir avec le mini iPod en janvier 2004, le iPod Photo en octobre 2004, qui permet de stocker 25 000 photos et 15 000 titres et permet de visualiser des images sur un écran d'ordinateur, une télévision ou un projecteur, le iPod U2, conçu en partenariat avec le groupe irlandais U2 et la maison de disque Universal Music et le iPod nano, très compact, en octobre 2005. Apple détient 75 % du marché des baladeurs numériques haut de gamme (à disque dur) mais ces derniers ne représentent qu'un quart du total des ventes mondiales de lecteurs de musiques portables, le reste étant le fait des baladeurs à faible capacité (mémoire flash) et bas prix. D'où le lancement en janvier 2005 de l'iPod shuffle (low cost) à mémoire flash, ainsi baptisé car il permet d'écouter les chansons dans un ordre aléatoire. Et en janvier 2006 la suite grand public iLife ajoute des fonctions de “podcasting” et inclut le logiciel iWeb, éditeur pour créer des pages Web et des blogs.

Après le son, l'image. L'iPod video, lancé le 12 octobre 2005, est un baladeur permettant de lire de la vidéo. Parallèlement, le site iTunes Music Stores est étendu à des programmes de télé iTunes Video : aux deux millions de chansons s'ajoutent 2 000 clips, courts métrages issus des studios Disney et des épisodes de séries télé de la chaîne ABC téléchargeables pour 1,99 euros. Apple ouvre la voie d'une offre légale de téléchargement de films, étape supplémentaire dans la dématérialisation des biens culturels
(12). Reste que, comment pour le Mac, Apple a développé pour iPod son propre système de lecture audio qu'il ne partage pas : l'iPod ne lit que les morceaux téléchargés sur le site iTunes et les titres iTunes ne peuvent être écoutés sur un autre baladeur que l'iPod. Microsoft,au contraire pour s'imposer comme un standard, a vendu des licences de son format de lecture à tous les fabricants de baladeurs et opérateurs de sites de téléchargement musical payant.
 
La fin du splendide isolement
 
Si,dès ses origines,Apple refuse,à la différence de Microsoft, de céder la licence de son système d'exploitation - attitude souvent reprochée -, son splendide isolement va progressivement s'estomper. Microsoft, “l'ennemi juré”, participe au plan de sauvetage d'Apple en 1997 pour revendre sa participation en 2003. Année où les passerelles entre les deux univers s'établissent :Microsoft Office (Word,Excel,Powerpoint) est disponible pour le Mac OSX (architecture Unix réputée ouverte, rapide et fiable), nouveau système d'exploitation lancé en 2001, et le navigateur Internet Explorer de Microsoft est installé en série sur les ordinateurs Apple. Via Unix, Apple veut inciter les utilisateurs de PC à passer de la plate forme Windows à la plate-forme Mac ou à faire coexister les deux. De son côté, Apple lance durant l'été 2002 son iPod compatible avec Windows et le iMac, est la même année compatible avec les logiciels de Microsoft. La hache de guerre est enterrée ! En octobre 2003,Apple lance une version iTunes sur Windows et iTunes Music Stores devient accessible sur Windows - un pari quand on sait l'ampleur du piratage sur les ordinateurs Windows. Autre preuve de l'ouverture du groupe : une licence est accordée à HP(13)en juin 2004 pour fabriquer des baladeurs sous sa marque hPod incluant sa technologie de protection des droits. Le logiciel iTunes est également intégré directement sur les ordinateurs HP.

Transition technologique majeure le 6 juin 2005 : Steve Jobs annonce l'abandon des puces IBM pour celles d'Intel afin de proposer des machines moins chères et plus puissantes
(14). En janvier 2006, Apple sort les premiers Mac équipés des processeurs d'Intel Core Duo à double coeur, les iMac et Mac Book Pro (ex Power Book). Autre signe de la fin de l'isolement : en janvier 2005,pour sortir de son marché historique de niche, Apple lance des produits d'entrée de gamme :un Mac Mini (iMac G4) disque dur à moins de 500 dollars (sans écran, ni clavier, ni souris), est la première incursion d'Apple sur le marché du PC très bon marché. Objectif : convaincre les utilisateurs de PC sous Windows de connecter leurs écran, clavier et souris sur ce Mini Mac. En 2006 avec iPod (32 millions d'exemplaires vendus en 2005),le logiciel iTunes et iTunes Music Store (un milliard de chansons vendues en ligne), Apple est le numéro un mondial de la musique numérique qui représente près de 40 % du chiffre d'affaires contre 6 % en 2003.L'appareil n'a-t-il pas donné naissance au mot podcasting, combinaison des mot iPod et broadcasting.La convergence est redevenue réalité.
 
(1)- Selon un sondage réalisé par BrandChannel, en février 2005, Apple détrône Google comme marque préférée en 2004. Le même sondage réalisé en 2006 place Google en premier devant Apple.
(2) - Selon une enquête réalisée aux Etats-Unis en 2001 par TrendWatch auprès de 22 000 entreprises de différents secteurs liés à la créativité, 77 % de celles qui travaillent sur des ordinateurs d'Apple ont l'intention de continuer à le faire.
(3) - Dans les premières années, le logo représente Newton sous un arbre, menacé par la chute d'une pomme. C'est en 1997 que la pomme remplace Newton : elle est croquée pour ne pas être confondue avec une tomate et multicolore pour rappeler que l'Apple II est l'un des premiers ordinateurs en couleur. L'arc en ciel a, depuis, disparu.
(4) - Les icônes sont l'oeuvre de Susan Kare, graphiste américaine et les éléments de l'interface ainsi que la souris, de Douglas Engelbart.
(5) - Steve Wozniak est actuellement enseignant en informatique dans une école primaire de Los Altos.
(6) - En 1986, Steve Jobs crée la société NeXT (au suivant, en anglais). En décembre 1996, Apple rachète NeXT pour élaborer une nouvelle gamme de machines, plus simple et très puissante. NeXT sert de base à l'élaboration du dernier système d'exploitation d'Apple (OSX). Steve Jobs devient consultant auprès de la société qu'il a créée.
(7)- Deuxième entorse au principe d'indépendance : Apple adopte le logiciel de navigation sur Internet,Explorer de Microsoft et non son rival,Netscape. Microsoft sort du capital en 2003.
(8) - Avant Apple, deux entreprises l'avaient devancé sur le lecteur MP3 à disque dur : Creative avec Zen Micro (Singapour) et Archos (France) .
(9)- Petit souci avec la maison de disque des Beatles Apple Corps qui porte plainte le 4 juillet 2003 contre Apple Computer pour avoir enfreint un accord qui date de 1991 et qui interdisait au fabricant d'associer sa marque ou son logo, qui ressemble à celui des Beatles,pour l'enregistrement ou la reproduction de musique.Rappelons que “Big Apple” est le surnom de New York.
(10)- Autres principaux sites musicaux payants : Pressplay (Microsoft), MusicNet (Real Networks),Napster (Roxio),Rhapsody,Dell Music Store (Dell),Wal-Mart,la Fnac,Virgin, Sony Connect .
(11) - Autriche,Belgique,Espagne,Finlande,Grèce,Italie,Luxembourg,Pays-Bas et Portugal.
(12) - L'acquisition, en janvier 2006, de Pixar par Disney va élargir le catalogue de iTunes Video.
(13) - HP a longtemps fourni les imprimantes revendues par Apple.
(14) - Quatrième transition depuis la sortie du premier Mac : le passage d'une architecture 16 à 32 bits en 1990, l'adoption des puces PowerPC pour remplacer celles de Motorola, la refonte complète de Mac OS avec Unix en 2001 et le passage au 64 bits.

La saga des marques - Ambre solaire -

Publié à 09:30 par acoeuretacris Tags : marques
La saga des marques - Ambre solaire -

Suzy première "pin-up imaginée par Robert Guérin etjéuelot. Les années cinquante marquent le début des Trente Glorieuses et celui de cette célèbre série.

 

Ambre Solaire est un cas d'école. Qui a su résumer l'essence du marketing fondé sur "le bon produit, au bon prix, au bon moment"? Ambre Solaire. Même si, lors de son lancement dans les années Trente, on préférait à cet anglicisme, les termes de bon sens et d'intuition. Qui a su démontrer qu'une marque a d'autant plus de valeur qu'elle a développé une forte part d'imaginaire ? Ambre Solaire. Qui a su faire la preuve de la force de l'image, de la puissance de l'emballage? Ambre Solaire. Qui a su souligner l'importance que revêt l'écoute dynamique du marché ? Encore Ambre Solaire. Sur le plan publicitaire, peu de marques peuvent se prévaloir d'une idée aussi marquante et aussi pérenne que celle des pin-up. A l'origine de cette réussite, un chimiste alsacien, Eugène Schueller, fondateur en 1908 d'un groupe aujourd'hui numéro un mondial du marché des cosmétiques : l'Oréal. Dès le début du siècle, il travaille à la mise au point de teintures pour les cheveux et lance Imédia, vendue chez les coiffeurs. En 1935, c'est en plaisancier insatisfait qu'Eugène Schueller, alors âgé de cinquante-quatre ans, crée Ambre Solaire. Pendant l'été, il a coutume de régater sur son voilier l'Edelweiss, entre Bréhat et Dinard, allant parfois jusqu'à l'île de Wight au large de l'Angleterre. Parisien toute l'année, il supporte difficilement l'exposition brutale aux embruns et au soleil bretons. Et peste régulièrement de voir sa peau rougir jusqu'à la brûlure. En ce temps, les rares vacanciers bronzaient à "la fortune du sort" selon une mode lancée par Coco Chanel quelques années plus tôt. A Saint-Tropez, quelques privilégiés utilisaient une recette à base d'huile d'olive et de teinture d'iode, assurance d'un hâle intense pour les peaux résistantes, mais dangereuse pour les autres.

La guerre aux coups de soleil

 

Pour se protéger, Eugène Schueller teste toutes les huiles vendues alors dans le commerce : coco, olive, arachide. Aucune ne le satisfait. Il déclare alors la guerre aux coups de soleil et pose la question à son laboratoire : comment se protéger et brunir sans rougir? Très vite, ses chimistes trouvent le filtre qui répond à cet impératif. En avril 1935, le produit est testé. Sur la Côte d'Azur, cinq "cobayes" à peau sensible protègent l'une de leurs épaules d'Ambre Solaire, l'autre restant sans protection. Les résultats sont probants. Eugène Schueller organise dès juin 1935 un premier lancement commercial, limité à la Côte d'Azur. Mais cette innovation aurait pu tourner court sans le génie commercial d'Eugène Schueller. Ambre Solaire n'est pas seulement un produit de scientifiques. Son nom magique évocateur de soleil (emblème de la marque), son odeur subtile de "rose jasminée", sa couleur ambrée visible au travers du flacon, la forme de sa bouteille, crantée pour éviter qu'elle ne glisse entre les mains, contribueront de façon importante à la notoriété du produit. Le succès est immédiat et son créateur le lance sur tout le territoire en 1936. La chance sourit au chimiste alsacien. Le 7 juin de la même année, sur fond de grève générale, le gouvernement du Front Populaire signe avec le patronat et la CGT les Accords Matignon. Les ouvriers obtiennent la semaine de quarante heures, de substantielles augmentations de salaires et surtout les congés payés. Ambre Solaire trouve là, sans effort, sa clientèle et devient tout naturellement synonyme de vacances. A ce stade, le chimiste commerçant, aurait pu tranquillement retourner à son laboratoire.

 

Le soleil pour tout le monde

 

Mais Eugène Schueller était également doué pour la communication. Dès 1935, des annonces presse expliquent la création et les vertus du produit. Avec Ambre Solaire, le soleil n'est plus réservé aux privilégiés. En 1936, une annonce intitulée "Où attrape-t-on des coups de soleil?" sous-entend: "partout". Avec les congés payés, le soleil est à tout le monde, en vacances mais aussi lors du pique-nique du week-end. L'ère des loisirs est née, Ambre Solaire en est le premier symbole. En 1937, Eugène Schueller lance une grande campagne publicitaire. Dans les journaux, de longues et belles jeunes filles, audacieusement dénudées, promettent de brunir "cinq fois plus vite et sans brûlures avec Ambre Solaire". Sur les ondes, "Radio-Cité" résonne du premier jingle publicitaire. "Ta-Ti-Ta-Ta", un coup de klaxon à quatre notes, rendu célèbre à l'époque par le film "Les chemins du paradis", suivi d'une voix clamant : "Ambre Solaire". Cette publicité sonore détonne dans les repas familiaux habitués aux communiqués classiques pour la Quintonine et les chaussures André. Les ventes décollent. Mais le soleil fait place à l'ombre. L'euphorie du Front Populaire disparaît avec la guerre. L'heure est à "l'esprit de sacrifice". Ambre Solaire est alors vendu au marché noir et son utilisation change. Produit de substitution pour les bas, les femmes en enduisent leurs jambes et les hommes, en guise de brillantine, leurs cheveux. L'après-guerre est une période difficile. Mais la marque renaît avec plus de force. La fabrication reprend, les souvenirs des derniers étés d'avant-guerre, l'insolence de la campagne publicitaire ont survécu à la guerre. Le goût pour les plages reprend. Et avec lui, le succès d'Ambre Solaire.

 

Suzy, dix ans avant Bardot

 

En débarquant sur le sol français, l'oncle Sam et ses GI exportent deux éléments du mythe américain : le chewing-gum et les pin-up. Partie intégrante de la culture graphique outre-Atlantique, ses "pépés pulpeuses" décorent même les avions de LUS Air Force. En 1948, Ambre Solaire épouse les formes de Suzy. Une jeune femme blonde, radieuse et bronzée, coiffée d'un grand chapeau de paille. Dans sa main un flacon d'Ambre Solaire. Photographiée en pied, elle est reproduite grandeur nature et sert de publicité sur le lieu de vente (PLV) chez les revendeurs. Elle disparaît mystérieusement des drogueries et des bazars de plage. Régulièrement volée, les commerçants doivent l'arrimer à leur boutique ! Dix ans avant Brigitte Bardot, la première femme en bikini, la première dont on montre le nombril, fait fureur. Du jamais vu puisque même au cinéma, Lana Turner ou Rita Hayworth n'osent que les shorts ou les deux pièces qui montent jusqu'à la taille. Même la Jane de Tarzan, malgré l'exotisme de son rôle, n'exhibe guère que ses cuisses et son torse.

 

Suzy, figure du patrimoine

 

En Bretagne, raconte Jean Bortoli, animateur de la marque à l'époque, "les revendeurs refusaient la pin-up car elle était trop dénudée". Pour l'Italie et la Suisse, "un maillot une pièce a été redessiné sur la photo" raconte Suzy, qui vit aujourd'hui dans le sud de la France, et qui, à soixante-treize ans, a conservé sa silhouette des années d'après-guerre. "On volait Suzy, mais on n'achetait pas forcément l'huile", continue Jean Bortoli. "C'était un produit de rêve avant d'être un produit de consommation et la notoriété de la marque dépassait l'importance des ventes. Il a fallu environ dix ans pour que l'une rattrape l'autre" poursuit-il. Un décalage qui ne remet pas en cause le principe des pin-up, qui changent au fil des modes. En 1950, la puissance de l'Oréal est déjà affirmée. La teinture Imédia, le shampooing Dop, la laque Elnett et bien sûr Ambre Solaire sont déjà des références. Mais la concurrence s'avive, l'heure est à la diversification.

Insolée mais non rissolée

 

En 1951, parallèlement à une campagne non dénuée d'humour sur laquelle la pin-up de l'année souligne le slogan "Insolée mais non rissolée", l'Oréal lance "Ambre Solaire Crème" et "Ambre Solaire Total". Une gamme vient de naître. Pourtant en 1954, l'Oréal est concurrencé par la nouvelle mousse auto-bronzante Spray-Tan, son concurrent. La réplique ne se fait pas attendre. Ce lancement aiguillonne les laboratoires d'Eugène Schueller : de nouvelles formules sont mises au point. Le tube s'orne de rayures orangées, véritable signal optique qui se perpétuera avec des variantes jusqu'en 1969. Le tout appuyé par une campagne coup d'éclat : des commandos de pin-up débarquent sur les plages de France dans de longues voitures américaines et offrent aux vacanciers des échantillons d'Ambre Solaire. En 1958, un bouchon à crochet est introduit sur les flacons et permet l'accrochage au maillot. Ambre Solaire profite également de toute la dynamique du groupe l'Oréal sans cesse à la recherche de meilleures techniques de vente. En 1965, l'équipe commerciale cherche un moyen d'inciter les revendeurs à commander dès le début de l'année. Le slogan "il est plus facile de vendre de l'Ambre Solaire en janvier, sous la neige, qu'en avril, sous la pluie" permettra en deux ans de réaliser 40% du chiffre d'affaires en début d'année.

Ambre Solaire restera leader du marché jusqu'en 1976 malgré une rupture avec le passé dans les années 1973/74. Répondant aux sirènes du marketing, le produit présente alors un soleil abstrait sous la forme d'un carré accompagné d'un nouveau caractère bâton (l'Helvetica) très à la mode entre 1960 et 1970. Un symbole chasse l'autre et en 1978, un nouvel astre se lève.

 

Retour aux sources sans nostalgie

 

 Un arc aux ondes concentriques exprime soleil et chaleur. Un retour aux sources s'opère entre 1983 et 1987, avec le flacon historique et un soleil figuratif dans l'esprit de celui de 1936. Mais l'Oréal ne veut pas sombrer dans la nostalgie. 1984 verra sa dernière pin-up. Et Ambre Solaire en 1988, sous l'impulsion de son nouveau président, Lindsay Owen Jones, ne cède pas à la tentation d'exploiter trop longtemps le caractère affectif et vieillot du produit. L'Oréal, régulièrement primé pour ses prouesses en recherches cosmétologiques, a préféré projeter Ambre Solaire dans l'ère de la "cosmétique solaire avancée".

Sous la griffe des Laboratoires Garnier, Ambre Solaire communique aujourd'hui sur un registre hautement scientifique, comme en témoigne le dernier slogan "la haute protection". Les vacances sont devenues accessibles au plus grand nombre. L'heure est moins aux rêves qu'à l'efficacité. On parle maintenant de pigments micronisés, de molécules hygroscopiques, d'actifs hydratants pour commenter la gamme des trente-six produits Ambre Solaire. "La réelle prise de conscience de la nécessité de se protéger est assez récente" explique-t-on au marketing des Laboratoires Garnier. Prise de conscience renforcée par les risques aujourd'hui connus de cancer de la peau ou les interrogations concernant les conséquences de l'effet de serre. Résultat de cette réorientation vers la recherche, Ambre Solaire, qui possédait en 1987 25% du marché, atteint aujourd'hui 46% de la grande distribution. Cette politique donne à la marque une nouvelle jeunesse.

Leader incontesté en France, Ambre Solaire jouit d'une position de leadership sur l'ensemble des pays d'Europe, dans lesquels elle est considérée comme le haut de gamme de la grande distribution. Un de ses meilleurs succès d'ailleurs est sa place de numéro un en Grande-Bretagne. En effet, le pays est traditionnellement plus accessible aux marques anglo-saxonnes, et de plus, il est bien connu que le type de peau que l'on y rencontre est un de ceux qui a le plus besoin d'être protégé. Elle est également bien placée en Afrique du Sud et en Australie. Curieusement, elle est absente au pays des pin-up : les EtatsUnis. L'Oréal vise le rayonnement international de son excellence technique. Une politique que ne désavouerait pas le fondateur et créateur des grands standards du groupe : Eugène Schueller, d'abord éminent chimiste, mais qui s'est révélé très vite un manager de génie.

C'est arrivé un jour - Le 09 juillet -

Publié à 09:05 par acoeuretacris
C'est arrivé un jour - Le 09 juillet -

9 juillet 1847: inauguration de la "campagne des banquets" par les opposants au régime de Louis-Philippe

 

Durant les années 1846-1847, des scandales éclaboussèrent le régime de Louis-Philippe: affaires de corruption (Teste-Cubières), assassinat de la duchesse de Praslin, etc. Mais c'est surtout le refus de la réforme parlementaire et électorale (on demandait non pas le suffrage universel mais un abaissement du cens) qui dressa contre Guizot bourgeois et intellectuels. Enfin, l'augmentation du coût de la vie et la misère de la classe ouvrière accrurent l'impopularité du gouvernement. L'opposition s'empressa d'exploiter ce mécontentement. La maladresse de Guizot et de Louis-Philippe, devenu, avec l'âge, plus intransigeant, fit le reste. Les réunions publiques étant interdites, l'opposition imagina une campagne de banquets pour diffuser ses idées: le premier eut lieu le 9 juillet 1847 dans le jardin du Château-Rouge, à Montmartre, et réunit 86 députés et 1.200 convives. De plus en plus inquiet par la teneur de ces banquets, le gouvernement interdit le grand banquet de clôture prévu pour le 22 février 1848. Les organisateurs se soumirent mais des manifestations éclatèrent dans les rues au cri de "A bas Guizot!". Quelques barricades s'élevèrent. Le lendemain, le gouvernement décida de mobiliser la garde nationale mais les bourgeois qui la composaient se déclarèrent pour les réformes. Atterré, le roi décida de sacrifier Guizot qu'il remplaça par Molé mais trop tard: la révolution de 1848 était en marche... En trois jours, la monarchie constitutionnelle allait s'effondrer.

 

Cela s'est aussi passé un 9 juillet:

 

2002-- L'Organisation de l'unité africaine (OUA) cède la place à l'Union africaine (UA).

 

1999 -- L'intervention des forces de l'ordre sur le campus de l'Université de Téhéran déclenche une vague de contestation, la plus importante depuis la révolution islamique.

 

1991 -- L'Afrique du Sud est réintégrée au sein du mouvement olympique.

 

1963-- Signature d'un accord portant création d'une Fédération malaise, groupant la Malaisie, Singapour, Sarawak et le Nord-Bornéo.

1960 -- L'URSS menace les Etats-Unis de leurs fusées s'ils aident à renverser Fidel Castro.

 

1944 -- Les Alliés libèrent Caen.

 

1925 -- Une révolution éclate en Equateur.

 

1915 -- Les forces allemandes du Sud-Ouest africain se rendent aux Sud-Africains.

 

1882 -- La Royal Navy bombarde Alexandrie.

 

1834-- La guerre carliste éclate en Espagne où Don Carlos, frère du défunt roi Ferdinand VII, revendique le trône.

 

1816-- Proclamation de l'indépendance des Provinces Unies de la Plata (Argentine), possession espagnole.

 

1810 -- Les Pays-Bas sont annexés à l'Empire français.

 

1807-- La Prusse, aux termes d'un traité avec la France, perd toutes ses possessions à l'ouest de l'Elbe et tous les territoires polonais qui doivent former le Duché de Varsovie.

 

1762-- Catherine II est proclamée impératrice de Russie.

 

1686-- Formation de la Ligue d'Augsbourg contre Louis XIV.

 

1609 -- L'empereur germanique Rodolphe II octroie au Royaume de Bohème une charte garantissant la liberté religieuse.

 

1540-- Le mariage de Henri VIII d'Angleterre avec Anne de Clèves est annulé par les Convocations de Cantorbéry et de York.

 

1519 -- Le conquistador Hernán Cortés arrive à Mexico et fonde la ville de Vera Cruz.

 

1386 -- Le duc d'Autriche Leopold III perd la vie dans la bataille de Sempach, qui l'oppose aux confédérés suisses.

 

Ils sont nés un 9 juillet:

 

-- Le roi Hassan II du Maroc(1929-1999)

 

-- L'auteur-interprète français Pierre Perret (1934)

 

-- L'homme politique britannique Edward Heath (1916-2005).

 

Le saint du jour:

Ste Amandine

(franciscaine belge qui fut missionnaire en Chine - morte en 1900)

 

Le prénom du jour: Amandine

 

Les Amandine sont perpétuellement en quête de nouveaux succès. Elles réussissent tout ce qu'elles tentent. Seuls les grands espaces et les grands projets peuvent leur convenir. Elles sont alors capables de motiver leur entourage qui n'hésitera pas les suivre.

 

Le dicton météorologique du jour:

 

"Au 9 juillet on entend

Du coucou le dernier chant"

 

Une idée de menu:

 

Entrée: Terrine thon/jambon au gouda

Plat principal: Beignets de crevettes

Dessert: Tarte aux prunes

 

Bonjour et bonne journée à tous

Publié à 08:52 par acoeuretacris
Bonjour et bonne journée à tous

La Goutte d'eau

 

Si la note disait:

ce n'est pas une note qui fait une musique...

il n'y aurait pas de symphonie.

 

Si le mot disait:

ce n'est pas un mot qui peut faire une page...

il n'y aurait pas de livre.

 

Si la pierre disait:

ce n'est pas une pierre qui peut monter un mur...

il n'y aurait pas de maison.

 

Si la goutte disait:

ce n'est pas une goutte d'eau qui peut faire une rivière...

il n'y aurait pas d'océan.

 

Si le grain de blé disait:

ce n'est pas un grain de blé qui peut ensemencer un champ...

il n'y aurait pas de moisson.

 

Si l'être humain disait:

ce n'est pas un geste d'amour qui peut sauver l'humanité...

il n'y aurait jamais de justice et de paix,

de dignité,et de bonheur sur la terre.

 

Comme la symphonie a besoin de chaque note.

Comme le livre a besoin de chaque mot.

Comme la maison a besoin de chaque pierre.

Comme l'océan a besoin de chaque goutte d'eau.

Comme la moisson a besoin de chaque grain de blé.

L'humanité tout entière a besoin de toi

là où tu es, unique et donc irremplaçable.

(Michel Quoist)

C'est arrivé un jour - Le 08 juillet -

Publié à 09:42 par acoeuretacris
C'est arrivé un jour - Le 08 juillet -

8 juillet 1822: décès de Percy Bysshe Shelley

 

Né en 1792 au sein d'une vieille famille de noblesse terrienne, le poète anglais Percy Shelley se singularisa en refusant de se conformer aux traditions familiales et en se faisant renvoyer d'Oxford pour avoir écrit une "Nécessité de l'athéisme".

Pris dans le courant romantique, il se maria très jeune -19 ans- en Ecosse avec la jeune Harriet Westbrook âgée, elle, de seize ans, qui

se suicida en 1816 après avoir été quittée par son mari. Ce dernier s'empressa alors de convoler avec Mary Godwin, elle-même écrivain et "mère" du célèbre Frankenstein (1917).

Le couple s'installa en Italie où Shelley écrivit ses oeuvres les plus importantes: "A une alouette", "La sensitive", "Le Nuage", "L'ode au vent d'Ouest"...

Bien que condamné à mourir jeune -il était tuberculeux comme son ami Keats dont il ne supporta pas la disparition-, Shelley ne succomba pas à la maladie qui le rongeait mais connut un sort plus en accord avec son existence: il trouva la mort en pleine mer, lors d'un orage, au large de Viareggio, en 1822.

 

Cela s'est passé un 8 juillet:

 

2008 -- Un rejet accidentel de 74 kilos d'uranium dans les rivières voisines par la société Socatri sur le site nucléaire du Tricastin entraîne la mise en place de mesures de précaution

 

2008 -- Les Etats-Unis acceptent pour la première fois, sous la pression des Européens et du Japon, de se fixer un objectif de réduction de moitié des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050.

 

2007 -- Sortie d'usine du premier exemplaire du nouveau Boeing, le 787 "Dreamliner".

 

2006 -- Amélie Mauresmo remporte les Internationaux de tennis de Wimbledon en battant en finale la Belge Justine Henin-Hardenne.

 

2005 -- Le G8 réuni à Gleneagles, en Ecosse, se conclut par le doublement de l'aide publique à l'Afrique pour la porter à 50 milliards de dollars (42 milliards d'euros) et un accord minimum contre le réchauffement climatique.

 

2004 -- Décès de Jean Lefebvre, 84 ans, acteur, figure du cinéma populaire français et du théâtre de boulevard.

 

1994 -- Décès du président nord-coréen Kim Il-sung, à la tête du pays depuis 1948, et de Christian-Jaque, 89 ans, réalisateur de cinéma, auteur de près de 70 films dont "Les disparus de Saint-Agil" et "Fanfan la Tulipe".

 

1989 -- Carlos Menem devient le 46ème président argentin.

 

1986 -- Kurt Waldheim devient président de la République autrichienne.

 

1983 -- Combat entre rebelles et gouvernementaux tchadiens dans une importante oasis du nord-est du pays.

 

1976 -- Plus de 9.000 personnes périssent dans un tremblement de terre en Nouvelle-Guinée.

 

1967 -- Engagements aériens et terrestres israélo-égyptiens le long du Canal de Suez.

 

1960 -- Patrice Lumumba, chef du gouvernement congolais, lance un appel à l'ONU après l'envoi de troupes belges dans son pays.

 

1950 -- Le général Douglas MacArthur est nommé commandant en chef des forces des Nations unies en Corée.

 

1947 -- L'"Exodus", qui transportait des Juifs vers Israël, est arraisonné en Méditerranée par la marine britannique.

 

1943 -- Mort du résistant français Jean Moulin, 44 ans, au cours de son transfert en Allemagne.

 

1940 -- Le gouvernement norvégien se transporte à Londres après 62 jours de combat contre l'envahisseur allemand.

 

1920 -- La Grande-Bretagne annexe le protectorat d'Afrique Orientale et en fait la colonie du Kenya.

 

1905 -- La France, assurée du soutien des Etats-Unis, repousse les exigences de l'Allemagne et accepte l'ouverture d'une conférence sur le Maroc.

 

1858 -- La Grande Bretagne vient à bout d'un soulèvement indien qui avait duré un an.

 

1853 -- Le commandant américain Matthew Perry débarque à Tokyo avec deux frégates pour contraindre le Japon à s'ouvrir à l'Occident après deux siècles d'isolation.

 

1833 -- La Turquie et la Russie signent le traité défensif de Hunkar Iskelesi.

 

1822 -- Le poète anglais Percy Bysshe Shelley se noie dans le golfe de Spezia, en Italie.

 

1792 -- La France déclare la guerre à la Prusse.

 

1709 -- Guerre du Nord: les forces russes de Pierre le Grand battent celles du roi de Suède Charles XII à Poltava en Ukraine.

 

1497 -- Vasco de Gama part pour les Indes.

 

Ils sont nés un 8 juillet:

 

-- Le poète français Jean de la Fontaine (1621-1695)

 

-- Le comte Ferdinand Zeppelin, inventeur allemand du dirigeable (1838-1917)

 

-- Le financier américain John Rockefeller (1839-1937).

 

Le saint du jour: St Thibaut

 

(abbé de l'abbaye cistercienne de Vaux de Cernay)

 

Le prénom du jour:

Thibaut (Thibault)

 

Les Thibaut aspirent à vivre intensément sans se poser mille et une questions. Bourrés d'énergie, ils virevoltent sans cesse d'une activité à une autre, d'une femme à une autre.

 

Le dicton météorologique du jour:

 

"Juillet doit rôtir

Ce que septembre mûrira"

 

Une idée de menu:

 

Entrée: Oeufs durs mayonnaise

Plat principal: filets de soles panés

Dessert: Abricots

bonjour, bonne journée à tous...

Publié à 09:39 par acoeuretacris
bonjour, bonne journée à tous...

Les peches de l'enclos

Les pêches de l'enclos que la grêle tavelle
Tombent dans l'herbe bleue avant d'avoir mûri.
Sur la table où tiédit un bol de lait suri
Le soleil fait bouger de fugaces ocelles.

Comme la grive prise aux fils de la tendelle,
Je me débats encor, parfois, mais sans un cri.
D'ailleurs qui m'entendrait ? Le jardin défleuri
Brûle silencieux. Quelque chose se fêle

En moi. Aurai-je un jour... Ah ! mais le temps qui reste
Et qui va, dur et sûr, sa course que déleste
Chaque moment perdu, mais le temps saurait-il

Me rendre, juste un peu des rêves sans défiance
Dont amoureusement j'entrelaçais les fils ?
M'en rendre, s'il se peut, au moins la souvenance...

 

(callinira)

à demain...

Publié à 21:03 par acoeuretacris
à demain...

que votre nuit soit douce...

amitiés...

bisous...

 

Arbres et arbustes - l'alisier -

Publié à 17:12 par acoeuretacris Tags : arbres
Arbres et arbustes - l'alisier -

L'Alisier fait partie des sorbiers à feuilles entières. Ses feuilles également vertes, alternes et décidues sont d'abord plutôt feutrées, puis dénudées à l'exception des vaisseaux. Le limbe de ses feuilles rappelle un peu, par sa forme, les feuilles d'érable - ses contours sont largement ovoïdes, avec 4 à 13 paires de lobes profondément triangulaires, crénelées à angle aigu, pelucheuses lorsqu'elles sont jeunes et glabres par la suite. Ses petites fleurs forment des inflorescences droites à longs pétioles, groupées en corymbes.

 

Il fleurit en mai, soit en même temps que l'arrivée des feuilles, soit très peu de temps après. Ses fruits ovoïdes, longs de 1,5 cm, sont d'abord jaune-rouge puis,à la maturité, bruns et acidulés.

L'Alisier est une essence ligneuse européenne qui aime la chaleur, elle est absente dans les zones nordiques et dans les Alpes. Ailleurs, son aire de propagation va jusqu’en Asie Mineure et en Afrique du Nord. Il croît dans les forêts feuillues, dans les différents peuplements des steppes, surtout sur les sols calcaires.

 

En Europe centrale, on trouve aussi dans les endroits où se mêlent les Alisiers blancs (S, aria) et les Alisiers des bois un hybride de ces deux espèces, S, x latifolia, l'Alisier de Fontainebleau, qui présente des caractéristiques intermédiaires.

L'Alisier des bois est cultivé depuis 175 0, mais il semble qu'il fasse partie de la culture depuis bien plus longtemps, non pour ses fruits, mais surtout pour son caractère d'ensemble et peut-être aussi, pour le caractère ornemental et la teinte jaune de ses feuilles en automne. C'est un arbre à cime qui commence très bas, haut de 20 à 25m. Il est convenable pour les parcs des zones relativement chaudes.

Arbres et arbustes - Le robinier ou faux acacia

Publié à 16:58 par acoeuretacris Tags : arbres
Arbres et arbustes - Le robinier ou faux acacia

Robinier ou Faux Acacia, Robinia pseudoacacia

 

arbre de la famille des Fabacées - sous-famille des Papilionacèes
(Baguenaudier, Cytise, Robinier, Sophora du Japon, Virgilier)

 

Étymologie : "Robinier" vient de son "inventeur", Jean Robin, botaniste de Henri IV qui le plante à Paris, place Dauphine, en 1600, et le transplante au jardin des Plantes en 1632. Les plus vieux de Paris sont toujours au jardin des Plantes et au square Saint-Julien le Pauvre.


Origine : États-Unis (Virginie).


Habitat : il s'accommode de sols pauvres qu'il enrichit en azote. C'est un arbre assez courant qui s'incruste en ville.


Rusticité : zone 6 (il supporte le froid jusqu'à -23°).

 
Durée de vie : 300 ans

 

Taille : 25 m.


Port (arbre isolé) : cime globulaire.


Tronc : droit et souvent fourchu, avec des branches lisses et des rameaux anguleux et pelucheux, d'un brun rougeâtre.


Écorce gris à gris foncé-brun, rugueuse qui se crevasse en diagonales sinueuses. Piquants sur les rameaux. Bois dur, orange.

 

Feuillage caduc. Feuilles alternes, grandes (25 cm) composées de 9 à 21 folioles ovales, molles, vert glauque au dessous. Les folioles sont éventuellement alternes de part et d'autre du rachis. On peut confondre le Sophora avec le Robinier, mais leurs troncs se différentient nettement. Les folioles du Robinier sont rondes à l'extrémité, celles du Sophora sont pointues. De plus, les feuilles du Robinier présentent des stipules à la base du pétiole, qui se transforment en épines. Les feuilles peuvent tomber encore vertes, à l'automne, comme chez les autres arbres fixateurs d'azote (ex : Aulne).


Fleurs blanches en longues grappes pendantes très odorantes, en mai-juin. Le calice est en forme de cloche, vert et pelucheux.


Fruits : gousses de 8-12 cm, en groupe de deux à quatre, en été.


Tradition : L'Acacia est un des symboles des francs-maçons.


Utilisations : le Robinier émet des stolons grâce auxquels la plante se propage, aussi l'utilise-t-on souvent pour fixer les terrains menacés d'affaissement (digues, terre-pleins) et pour reboiser les sols stériles. Il colonise naturellement remblais, talus et terrains vagues. De son bois robuste et durable, on fait des piquets de vigne. Trituré, le bois produit de la teinture jaune.


Les grappes de fleurs blanches sont mellifères d'où le miel d'acacia. Riches en nectar, les fleurs de robinier peuvent être consommées en beignets ou en sirop.

 

Variétés : il existe une variété à fleurs roses obtenue par hybridation par Decaisne, vers 1870, une autre à fleurs jaunes, une autre à rameaux tortueux (tortuosa).

 

 

 

Arbres et arbustes - Le cèdre du Liban (Cedrus libani )

Publié à 16:47 par acoeuretacris Tags : arbres
Arbres et arbustes - Le cèdre du Liban (Cedrus libani )

Origine : le Cèdre du Liban pousse en forêts, au Liban ; introduit par les Croisés. Bernard de Jussieu ramène un plant du Liban, dans son chapeau, en 1734 : ce plant atteint 20 m aujourd'hui (labyrinthe du Jardin des Plantes, à Paris).

 

Cèdre de l'Atlas, Cedrus atlantica, est originaire d'Afrique du Nord, aux aiguilles bleutées (vert glauque). Selon certains botanistes, dans un passé très lointain, cet arbre vivait également en Europe à l'état naturel. De tout le genre, c'est l'espèce la plus rustique et elle peut se reproduire spontanément à partir des graines.


Cèdre pleureur, mutation naturelle, rare, exploitée par les botanistes pour son aspect décoratif étrange. En général, il se développe sur un plan, avec deux branches opposées qui poussent à l'horizontale. Celui de l'arboretum de Chatenay-Malabry (6 km au Sud de Paris) est exceptionnel, car il s'est développé sur tous les côtés, couvrant 680 m². Il a été sélectionné en 1895.


Cèdre de Chypre, Cedrus brevifolia est originaire de Chypre. Ses aiguilles sont les plus courtes : 1-2 cm.


Cèdre de l'Himalaya, Cedrus deodora (aiguilles les plus longues de 4-6 cm ; rameaux pendants caractéristiques ; flèche souvent inclinée ; cônes dressés de 12 cm).


Rusticité :
Cedrus atlantica : zone 6 (il supporte le froid jusqu'à -23°).
Cedrus deodora et Cedrus libani : zone 7 (ils supportent le froid jusqu'à -17°).
Durée de vie : 300 ans.
Taille maximale : 40 m dans son habitat d'origine, mais 20 m en culture.
Port (arbre isolé) : la silhouette du Cèdre du Liban est particulière


Écorce gris foncé, qui reste lisse et luisante jusque vers l'âge de 25 ans, pour se fissurer ensuite en écailles de petites dimensions.


Feuillage persistant : les aiguilles sont courtes (3 cm), piquantes, à section triangulaire, disposées en faisceaux sur de courts rameaux. On peut les confondre avec celles du Mélèze, mais le rameau qui porte les aiguilles du Mélèze est plus large et plus net.


Fruits en cônes dressés de 10 cm. Ils s'écaillent sur place en 3 ans, ne laissant que la tige centrale dégarnie. D'abord vert jaunâtre, ils deviennent pourpre violacé à maturité.

 

Différences Cèdre du LibanCèdre de l'Atlas
Taille 20-40 m 50 m
Port le houppier s'élargit chez les sujets âgés et la cime devient plate (tabulaire) au bout d'une centaine d'années. plus érigé et élancé que chez le cèdre du Liban, surtout lorsqu'il est jeune.
Branches étagées, en arc plus courtes que chez le cèdre du Liban et ascendantes.
Écorce gris foncé, qui se craquelle verticalement en vieillissant gris clair, qui se craquelle en vieillissant
Aiguilles vert foncé vert glauque (bleuté)
Cônes 10 cm de long 6 cm de long, avec souvent un petit creux au centre

 

Tradition : Gilgamesh, héros mythique de la ville d'Our (Mésopotamie) s'illustre notamment dans la quête de cèdre. La Croix du Christ aurait été faite en Cèdre, pour la traverse, et en bois d'Olivier pour le pieu.


Utilisations : Les Mésopotamiens dédiaient le cèdre aux temples (superbes panneaux au Musée du Louvre et au British Museum). Les Égyptiens l'utilisaient également pour les portes des temples (expéditions commanditées par la reine égyptienne Hatshepsout, qui sont détaillées en bas-reliefs au temple de Deir El-Bahari). Dans la Bible, il est dit que le cèdre servait aux échafaudages.
Dans l'astrologie celtique, le cèdre symbolise "la confiance".
Le Cèdre est l'emblème du Liban.       


Le Cèdre du Liban était planté dans les parcs et arboretums en Europe, avant d'être détrôné par le Cèdre de l'Atlas (dans les années 1860, il a été employé pour reboiser les massifs du Lubéron et du Ventoux, dont le climat s'apparente à celui de l'Afrique du Nord). Depuis quelques années, le plus planté dans les jardins est le Cèdre de l'Himalaya, caractérisé par ses rameaux qui tombent en bout de branches et une
flèche inclinée.

En Amérique, pousse le cèdre jaune : chez les Tsimshians, avant que les tissus européens ne soient disponibles vers 1820, les vêtements de tous les jours étaient tissés d'écorce de cèdre. Les femmes enlevaient seulement une petite partie de l'écorce de chaque arbre. Une râpe et un battoir à écorce rendaient la partie intérieure flexible (la partie extérieure était rejetée). Les vêtements en cèdre étaient chauds et imperméables, deux qualités particulièrement appréciées dans un climat humide.