L'Egypte - Le Vizir -

Publié à 15:55 par acoeuretacris Tags : egypte
L'Egypte - Le Vizir -

Le vizir (Tjaty en égyptien) était le premier magistrat, après le roi, dans l’ Égypte ancienne. Ce poste, probablement créé à l’époque du pharaon Snefrou, se définissait comme celui qui est la volonté du maître, les oreilles et les yeux du roi.

À certaines époques, l’Égypte comptait deux vizirs : un pour le nord (Basse-Égypte) et un pour le sud (Haute-Égypte). Ses fonctions étaient :

 Responsable de l’exécutif.
 Responsable de la justice.
 Contrôle de l’administration.
 Contrôle du trésor, de la police et des transports.
 Garant de Maât (déesse de l’ordre).

Au Nouvel Empire, l’administration continue de se développer. Le vizir partage son pouvoir avec un vice-roi de Nubie et le Premier prophète d’Amon. La lourde charge de Trésorier est attribuée à plusieurs scribes. L’administration est en partie décentralisée dans les provinces de l’empire. Les fils des potentats locaux sont envoyés à la cour du pharaon pour recevoir une éducation égyptienne et servir de relais entre l’Égypte et son empire.

L'Egypte - Les obelisques -

Publié à 15:52 par acoeuretacris Tags : egypte
L'Egypte - Les obelisques -

Les obélisques étaient installées par les Anciens égyptiens à l’entrée de leurs temples, et allaient toujours par deux. Symbole de lien entre la Terre et le Ciel, elle sont encore appréciées aujourd’hui !

 

Un obélisque est un monument monolithe élevé faisant parti de l’architecture sacrée de l’Égypte antique. Il se compose de trois parties :

 un piédestal, qui assure l’équilibre de l’ensemble,
 un fût quadrangulaire s’amincissant vers le sommet,
 une cassure de la pente au sommet pour obtenir la forme d’une pyramide, c’est le pyramidion.

Benben est le nom égyptien désignant l’obélisque. D’après les Héliopolitains, le seigneur Rê se serait manifesté sous cette forme pour la première fois. Obélisque serait un rayon de soleil figé. C’est certainement selon cette symbolique que le pyramidion était recouvert de feuille d’or. Le plus vieil obélisque connu d’Héliopolis fut construit par le roi Sésostris Ier.

On a trouvé des obélisques à Héliopolis, Fayoum et Tanis dans le Delta et dans les temples de Louxor et Karnak ou bien laissés à leur emplacement d’origine dans les carrières d’Assouan. Les anciens Egyptiens taillaient d’immenses monolithes, de grandes pierres en un seul bloc, dans les carrières de granit d’Assouan, les transportaient là où elles devaient être érigées, polies et gravées, puis finalement, les soulevaient avec précision sur leurs piédestaux. Tous ces processus impliquaient d’immenses compétences .

 

La méthode la plus probablement utilisée pour ériger un obélisque à son emplacement spécifique en face du pylône, la porte du temple, consistait sans doute à commencer avec un haut monceau de sable et de décombres préparé à l’avance près de l’emplacement de l’obélisque.

Cet obélisque était alors traîné horizontalement sur le monceau en question jusqu’à ce qu’il atteigne son emplacement devant la porte du temple. La base de l’obélisque devait être face à sa fondation où une construction ressemblant à une boîte carrée était bâtie dans d’imposants blocs de pierre selon les mesures de la base de l’obélisque. Cette construction en forme de boîte était ouverte au sommet mais remplie de sable.

Lorsque le lourd bord le plus bas de l’obélisque traîné atteignait l’emplacement de la base, les ouvriers devaient enlever le sable par une ouverture en bas de la "boîte". L’obélisque descendait alors peu à peu dans la boîte, en commençant par la base lourde, jusqu’à atteindre une position verticale. On pouvait alors enlever la boîte et le polissage, la décoration et les inscriptions de l’obélisque pouvaient commencer, à l’aide d’un échafaudage construit autour de l’obélisque.

Finalement, le sommet, ou pyramidion, était recouvert d’électrum, un alliage d’argent et d’or, puis orné de scènes représentant des divinités et le pharaon qui l’avait dédié.

 

Les obélisques se trouvant aujourd’hui à Londres, Paris et New York ont été soulevés grâce à des procédures mécaniques plus modernes.

Egypte - L'ÉCRITURE - LE SCRIBE - LE PAPYRUS

Publié à 11:43 par acoeuretacris Tags : egypte
Egypte - L'ÉCRITURE - LE SCRIBE - LE PAPYRUS

 

 

L'importance de l'écriture


L'écriture égyptienne est l'une des premières écritures de l'humanité (d
ès la fin du IVème millénaire av JC), elle a eu une importance considérable et permis le développement de la première grande civilisation. Toutefois, peu d'Egyptiens (sans doute moins de 1%) savaient lire et écrire.


Sans l'écriture, il aurait été impossible au pharaon d'imposer son autorité sur un pays aussi étendu du Nord au Sud. L'écriture est un formidable outil pour l'administration et la communication.


L'invention de l'écriture était d'ailleurs considérée comme un cadeau des dieux et plus précisément celui du dieu Thot, maître des scribes. Avant d'écrire, les scribes récitaient toujours une prière adressée à Thot.


Les hiéroglyphes :


Ecrire en hiéroglyphes est compliqué car le système utilise beaucoup de signes qu'il faut retenir (environ 5000).
De plus, le même hiéroglyphe peut être utilisé selon deux techniques totalement différentes.


Exemple : le signe qui représente une bouche
peut :
- soit être lu en temps qu'idéogramme (ou pictogramme), c'est-à-dire qu'il signifie ce qui est dessiné : une bouche

 


- soit être lu en temps que phonogramme, c'est-à-dire qu'il indique le son du mot,  (technique du rébus).


Pour compliquer les choses, l'écriture peut être écrite dans des sens différents : elle
se lit de droite à gauche, de gauche à droite, verticalement (colonnes) ou horizontalement (lignes).

L
e sens de la lecture se fait dans la direction vers laquelle les signes sont orientés, autrement dit il convient de déterminer de quel côté les signent « regardent » et aller à leur rencontre.
Pour terminer, l'écriture n'utilise que des consonnes, il n'y a pas de voyelles.

 


Au XIXème siècle, quand on s'est passionné pour l'Egypte antique, personne n'était plus capable de lire les hiéroglyphes. C'est un Français : CHAMPOLLION, qui a percé les secrets de cette écriture.


Lesscribes

 

Les scribes, compte tenu de l'importance de l'écriture, occupaient une place de choix dans l'administration du pays, ils étaient conscients du pouvoir que leur apportait leur savoir et "la Satire des métiers" les glorifie non sans raison.


Un père parle à son fils:


Sois scribe !


Cela te sauvera des taxes et te protégera de tous les travaux. Cela t’épargnera de porter la houe et la pioche, de sorte que tu n’auras pas à transporter le panier. Cela t’évitera de manier la rame et t’épargnera des tourments, n’étant pas sous la coupe de nombreux maîtres ou sous la coupe de plusieurs chefs.
Quant à tous ceux qui exercent un métier, le scribe en est le premier. C’est le scribe qui établit la taxation de la Haute et de la Basse Égypte ; c’est lui qui reçoit d’eux (les montants dus) ; c’est lui qui tient le compte de tout. Tous les soldats sont dépendants [de lui]. C’est lui qui conduit les fonctionnaires en présence (du roi), plaçant chacun à ses pieds. C’est lui qui commande au pays tout entier, toutes activités étant sous son autorité.
(La Satire des métiers).


Les scribes étaient des fonctionnaires, ils étaient recrutés et payés par l'Etat. Ils intervenaient à tous les niveaux de la société : du contrôleur des équipes de moissonneurs au bureaucrate de l'administration centrale du palais. Les scribes pouvaient exercer aussi des charges cléricales et militaires. Ainsi, les scribes assumaient, par délégation du roi, le pouvoir dans tous les domaines : économiques, politiques, militaires et religieux.


Le monde des scribes était fortement hiérarchisé, tous obéissaient au scribe suprême : le vizir (sorte de premier ministre).


La formation du jeune scribe commençait vers 5 ou 6 ans, il fallait une dizaine d'années pour apprendre à lire et écrire les hiéroglyphes.

(Le musée du Louvre possède une statue de scribe exceptionnelle. Malgré la dénomination de "scribe accroupi", l'homme est assis en tailleur dans la position traditionnelle du lotus, la jambe droite croisée devant la gauche, son rouleau de papyrus ouvert, tenu dans la main gauche. La main droite tenait le calame, aujourd'hui disparu.)


Le papyrus


Le papyrus est une plante qui peut atteindre 3 à 6 m de hauteur, elle poussait en abondance dans les marais de la Basse-Egypte. Aujourd'hui, le papyrus ne pousse plus à l'état naturel sur les bords du Nil. Les Egyptiens ont très vite (vers 3000 ans av JC) utilisé cette plante pour fabriquer un support solide de l'écriture ("papyrus" donnera le mot "papier").


Pour obtenir les rouleaux de papyrus :


- On tronçonne les tiges de papyrus en morceaux ( à la hauteur prévue pour la page)

- On écorce les tiges coupées pour utiliser la moelle


- On coupe de fines lamelles dans la moelle de la tige du papyrus


- on écrase ces lamelles humidifiées, on les assemble perpendiculairement et on les bat pour coller les fibres ensemble


- on laisse sécher


- on polit la feuille obtenue avec une pierre ronde


- on colle les feuilles les unes à la suite des autres pour obtenir un rouleau (le rouleau a une hauteur maximale de 47 cm et peut atteindre 40 m de long).


Le papyrus est utilisé aussi pour fabriquer des bateaux, des nattes, des sandales, des cordes, des pagnes. La racine et sa chair pouvaient être consommées.

Egypte - Mathématiques en egypte ancienne

Publié à 11:18 par acoeuretacris Tags : egypte
Egypte - Mathématiques en egypte ancienne

Un arpenteur au moyen d'une" corde" (50mètres), étalonne la longueur d'un champ de blé.

 

Dès les temps anciens, les égyptiens maîtrisent avec brio la science mathématique.

De la géométrie indispensable à la construction des édifices monumentaux, jusqu'au calcul qui trouve ses applications concrètes dans tous les domaines de la vie quotidienne.

 

Les mesures de longueurs :

L'arpentage et le bornage des terres agricoles sont refaits chaque année. La crue du Nil bouleverse chaque année les repères, et les limites de chaque parcelle doivent être rétablies.

Il est indispensable aux architectes d'évaluer les dimensions des bâtiments qu'ils construisent.

Deux systèmes sont utilisés pour la mesure des longueurs :

Le plus utilisé est le système digital qui a pour étalon la grande coudée royale (meh ni-sout). Celle-ci sert à noter, les largeurs, longueurs et hauteurs des constructions. Cette unité est également la mesure de référence permettant d'indiquer la hauteur de la crue du Nil.

Principal étalon de mesure, la coudée représente la distance entre le bout du majeur et la pointe du coude, soit : 0,525m.

Elle est subdivisée en Doigts (djeba) et en Palmes (chesep).

Le principal multiple de la coudée est la corde (100coudées royales)

L'Iterou correspond à : environ 4000 coudées ou 2 km.

A la XXIème dynastie, une réforme simplifie et harmonise le système de mesure.

 

Les mesures de surface :

Après la crue du fleuve, les arpenteurs qui réimplantent les marques cadastrales ont recours à l'Aroure (setat). Cette mesure représente un carré de 100 coudées (soit 2756,26 m2).

 

L'Aroure se subdivise :

en moitié (Remen)

en quart (Heseb)

en 1/8è (Sa)

 

La coudée de terre (Meh), figure une bande large de 100coudées de long, soit une surface de 1/100è d'Aroure.

 

 

Les mesures de volumes :

A la fin des moissons, deux fonctionnaires, le scribe des greniers, et le mesureur de grains mesurent la récolte avec précision, afin de déterminer la part du cultivateur et la quantité de semence à réserver.

 

Le volume des céréales est déterminé en Heka (soit environ 4,8 litres).

 

Il est divisé en 10 Hin et 320 Ro (équivalent d'1 cuillerée).

 

Il est démultiplié en double, quadruple ou 100 quadruples, Heka.


Les scribes effectuent leurs mesures à l'aide d'un gros sac en cuir le Khar, d'une contenance de 20 Heka.  

 

Les mesures de volumes ont pour étalon la Jarre (Henou) équivalent à 0,46 litres.

 

Le Des est utilisé pour mesurer la bière, le Hebent pour le vin, le Meni pour l'huile.

 

Ø Les mesures de poids :

 

Pour évaluer le butin de guerre ou pour peser les quantités de métaux, on utilise le Deben, subdivisé en 10 Kite.

 

Le Deben varie en fonction de la nature et de la valeur du produit pesé. Il correspond à 13,6 pour l'or, 27,3 pour le cuivre.

 

Sous le Nouvel Empire le Deben reste l'étalon unique, mais on lui attribue une valeur fixe de 91 gr.

 

LE SYSTEME DIGITAL

Le doigt = 1.87 cm
La palme (4 Doigts) = 7.48 cm
La main (5 Doigts) = 9.35 cm
La double palme (8 doigts) = 14.96 cm
Le petit empan (12 doigts) = 22.44 cm
Le grand empan (14 doigts) = 26.18 cm
La coudée sacrée (16 doigts) = 29.92 cm
La coudée rehen (20 doigts) = 37.40 cm
La petite coudée (24 doigts) = 44.88 cm
La grande coudée ou coudée royale (28 doigts) = 52.36 cm
La sandale (1/5è de coudée royale) = 10.47 cm

 

 

 

LE SYSTEME ONCIAL

 

Le poing = 10 cm
La coudée sacrée (3poings) = 30 cm
Le pouce (1/2coudée) = 25 cm
La canne (7 poings) = 70 cm
La brasse (18 poings) = 1.80m

 

Les Fractions égyptiennes  


Les Egyptiens (2.000 AC) utilisaient une technique particulière pour calculer le quotient de 2 nombres, par exemple 253 à diviser par 27. Ils établissaient certains multiples du dénominateur, en multipliant le nombre obtenu par 2, jusqu'à l'obtention d'un nombre supérieur au numérateur:

 

27 1 253
54 2 -216 (=8*27)
108 4 ----
216 8 37
512 16 -27 (=1*27)
----
10
On peut conclure que

253 = 10 + (1 * 27) + (8 * 27)
ou que
253 / 27 = 9 + 10 / 27

 

et 10 / 27 était exprimé sous la forme d'une somme de fractions à numérateur unitaire (seule exception: 2 / 3 était aussi accepté) et à dénominateur différents. Donc:

 

253 / 27 = 9 + 1 / 3 + 1 / 27

Quel est l'Intérêt des fractions égyptiennes de nos jours ?

Les fractions égyptiennes rendent les comparaisons de fractions plus simples.

 

Exemple: 3/4 est-il plus grand que 4/5 ?

Pour le savoir, nous passons à la représentation décimale :

3 / 4 = 0,75
4 / 5 = 0,8
0,75 < 0,8

 

Ou réduisons au même dénominateur :

3 / 4 = 15 / 20
4 / 5 = 16 / 20
15 / 20 < 16 / 20

 

En utilisant les fractions égyptiennes, la réponse est immédiate:

3/4 = 1/2 + 1/4
4/5 = 1/2 + 1/4 + 1/20

 

Autre avantage:

imaginons que vous deviez partager 4 tartes entre 5 personnes. Il est évident que nous distribuerions des morceaux de tailles différentes à chacun mais dont la valeur totale serait chaque fois de 4/5ème de tarte. Ceci est juste d'un pont de vue mathématique mais risque sans doute de ne pas convaincre un enfant qu'il n'a pas reçu moins que son copain. Avec les fractions égyptiennes, chacun recevrait une moitié de tarte; laissant ainsi intacte une tarte et demie. De ce qui reste, on couperait des quarts qui seraient distribués à tous et finalement le quart restant serait divisé en 5 parts égales.

C'est arrivé un jour - Le 30 juin -

Publié à 10:07 par acoeuretacris
C'est arrivé un jour - Le 30 juin -

30 juin 1755: naissance de Barras

Né à Fox-Amphoux, près d'Aix, au sein d'une famille de petite noblesse, Paul de Barras entra dans l'armée et servit comme officier aux Indes mais abandonna vite le métier des armes pour gagner Paris. Là, il se lia avec Mirabeau et s'inscrivit aux Jacobins. Elu député du Var à la Convention, il siégea avec la Montagne et vota la mort du roi ainsi que tous les décrets terroristes. Envoyé dans le Midi pour mater la réaction royaliste et fédéraliste, il mena avec Fréron une répression sanglante. A Toulon, il distingua un jeune officier d'artillerie chargé de reprendre le port aux Anglais: Napoléon Bonaparte. Mais ses exactions, connues à Paris, déplurent au Comité de salut public qui exigea son rappel. Si sa participation aux conspirations contre Robespierre est incertaine, il joua un rôle important le 9 Thermidor comme commandant de l'armée de l'intérieur. La victoire acquise, Barras commença à amasser une grosse fortune grâce aux pots-de-vin et à l'agiotage, tout en multipliant les aventures féminines. Le 13 vendémiaire de l'an IV, il sauva la République en chargeant Bonaparte d'écraser l'insurrection royaliste. La Convention dissoute, il se fit nommer directeur et réussit à demeurer, quatre années durant, l'homme le plus important du régime, tenant sa cour au Luxembourg et menant une existence fastueuse. Cependant, ce fin politique se fit jouer par celui dont il avait fait la fortune: à son retour d'Egypte, Napoléon Bonaparte s'aboucha avec Sieyès pour mettre à bas le Directoire et, le 18 brumaire, Barras s'effondra sans résistance. D'abord relégué dans son domaine de Grosbois, il fut ensuite envoyé en Provence, puis à Rome. Après la chute de l'Empire, il revint à Paris où il rédigea ses Mémoires avant de mourir à Chaillot en 1829.

 

Cela s'est aussi passé un 30 juin:

 

 

2005 -- L'Espagne légalise le mariage homosexuel.

 

1995-- Le Parlement allemand approuve l'envoi d'avions de combats en Bosnie pour assurer la protection de la Force de réaction rapide, ce qui constitue la première mission militaire allemande à l'étranger depuis la Seconde guerre mondiale.

 

1994 -- Diego Maradona, capitaine de l'équipe argentine, est exclu de la Coupe du monde de football après un contrôle antidopage positif.

1989 -- Coup d'Etat au Soudan où l'armée renverse le gouvernement de Sadek el-Mahdi.

 

1988 -- L'excommunication de Mgr Marcel Lefèvre, chef de file des traditionalistes catholiques, qui a consacré quatre évêques à Ecône (Suisse), ouvre un schisme dans l'Eglise.

 

1976 -- Des photographies de Mars, faites par une sonde américaine, montrent que de l'eau a existé autrefois en abondance à la surface de la planète.

 

1971 -- Les cosmonautes soviétiques Dobrovski, Patsaïev et Volnov meurent au retour du voyage de 24 jours de l'espace, tués par une brusque dépressurisation de leur cabine Soyouz.

 

1963 -- Le cardinal Giovanni Battista Montini est couronné pape sous le nom de Paul VI.

 

1960 -- L'ex-Congo belge accède à l'indépendance, avec Kasavubu comme chef d'Etat et Patrice Lumumba comme chef de gouvernement.

 

1950 -- Le président Harry Truman ordonne aux forces américaines stationnées au Japon d'intervenir dans la guerre de Corée, pour repousser les envahisseurs nordistes.

 

1936-- L'empereur Haïlé Sélassié exhorte la communauté internationale à aider l'Abyssinie à repousser l'invasion italienne.

 

1934 -- Une épuration commence en Allemagne où Hitler se débarrassera de plusieurs centaines de responsables politiques et paramilitaires des SA, le service d'ordre du parti nazi.

 

1913 -- La seconde guerre des Balkans est déclenchée par une attaque bulgare contre les troupes serbes et grecques.

 

1908-- Une météorite, d'un poids estimé à 40.000 tonnes, tombe près du lac Baïkal, en Sibérie: la déflagration s'étend sur un rayon de 50km et le bruit de l'explosion est perçu à 1.000km de là.

 

1859 -- Le Français Charles Blondin traverse les chutes du Niagara sur un câble tendu entre les deux rives.

 

1845 -- Une expédition franco-anglaise est envoyée à Madagascar.

 

1574 -- Guillaume d'Orange persuade les Hollandais d'ouvrir les digues pour contraindre les Espagnols à lever le siège de Leyde.

 

1422-- Bataille d'Arbedo: victoire des Milanais sur les cantons suisses.

 

Ils sont nés un 30 juin:

 

-- L'écrivain français Georges Duhamel (1884-1966)

 

-- L'actrice américaine Susan Hayward (1919-1975).

 

 

La fête du jour:

St Martial (envoyé en Gaule vers 250, Martial devint le premier évêque de Limoges)

 

Le prénom du jour:

 

Martial

Les Martial sont tout sauf timides et effacés. Ils aspirent à se faire remarquer et se lancent dans les entreprises les plus périlleuses qui les rendront célèbres. Ils sont généreux et on ne peut leur résister.

 

Le proverbe du jour:

"Ce qui coûte peu s'estime encore moins" (proverbe espagnol)

 

Une idée de menu:

 

Entrée: Terrine de saumon

Plat principal: Moules à la crème

Dessert: Clafoutis aux myrtilles

 

bonne journée !!!

Publié à 10:02 par acoeuretacris
bonne journée !!!

à tous...

je vous souhaite une excellente journée...

le soleil brille et il fait dejà très chaud...

bisous...

Bonne soirée à tous...

Publié à 17:17 par acoeuretacris
Bonne soirée à tous...

Merci de votre visite...

bisous

 

image trouvée sur http://creationsdcp.centerblog.net/

Croyances, superstitions..-CHAPELLE ET PÈLERINAGE -

Publié à 16:24 par acoeuretacris Tags : croyances chapelle et pélerinage
Croyances, superstitions..-CHAPELLE ET PÈLERINAGE  -
Prieuré de Saint-Lubin à Louviers
 
CHAPELLE ET PÈLERINAGE DE SAINT-LUBIN à Louviers (Eure)
(D'après « La Normandie littéraire » paru en 1895)
 

A l'orée de la forêt de Louviers, frileusement blottie dans un pli de terrain, s'élève la ferme de Saint-Lubin. L'attention du voyageur n'est pas sollicitée par l'aspect extérieur des constructions, quoique les murs de l'enclos soient solidement construits et que les bâtiments aux charpentes apparentes, aux toits couverts de tuiles, diffèrent des métairies normandes. Là, cependant, existait avant la Révolution le prieuré de Saint-Lubin-de-l'Epine ou de l'Epinay, fondé dans le courant du XIIe siècle, comme dépendance du prieuré de Lierru, par Raoul de Tancarville, gui donna au célèbre Guillaume d'Evreux, son ami, une portion des landes qui avoisinaient la forêt de Louviers pour y fonder une maison de son ordre.

 

Les bâtiments du monastère sont transformés en granges, et la chapelle, elle-même, n'est plus qu'un vaste grenier où s'entassent les récoltes du fermier. Il méritait cependant une destination moins vulgaire le petit sanctuaire de Saint-Lubin que des mains pieuses ont élevé, restauré, agrandi jusqu'à tracer sur le sol un plan cruciforme. Le portail a été élevé dans les premières années du XVIe siècle et le chevet ou chœur a été édifié à la même époque par Jean de Challenge, prieur de Lierru. Le XVIIe siècle a ajouté deux ailes à la partie centrale et primitive (XIIe siècle) et complété la symétrie du plan.

 

Une forte épine blanche ombrage de ses rameaux le portail qui disparaît sous cette végétation luxuriante. C'est l'arbre vénéré de Saint-Lubin. Une petite porte tracée en anse de panier donne accès dans le sanctuaire. L'ornementation en est sobre : on n'y voit ni choux, ni crochets ; seule, une large gorge dans laquelle courre une branche de feuillage et de fruits encadre l'ouverture. Au-dessus, une baie à meneaux flamboyants troue le tympan et éclaire l'édicule qui ne reçoit plus de lumière que des fenêtres du chevet, découpées en lobes cordiformes. A l'intérieur, le polygone du chevet est fortement accusé par les nervures prismatiques des voûtes descendant d'une clef sculptée aux armes des Challenge dont l'écu décore également les supports des statues de la Sainte Vierge et de saint Lubin. Un autel rustique formé d'une table de pierre soutenue par deux colonnettes à facettes, à arêtes hélicoïdales, est le seul mobilier que la tourmente révolutionnaire ait respecté. Les statues de saint Laurent et de saint Gordon, enlevées à la décoration des chapelles du transept y sont déposées


 

ainsi que le reliquaire de saint Lubin. Buste moderne, d'une polychromie barbare et d'une conception bizarre, car pour l'affecter à l'usage de reliquaire, un trou ovoïde a été ouvert au sommet du frontal et la cavité a été recouverte d'un verre qui laisse voir un fragment d'os incinéré.

 

Tous les hagiographes font naître Lubin ou Léobin (Leobinus) au diocèse de Poitiers sous le règne de Clovis (2e moitié du Ve siècle). Ils montrent le jeune pâtre dévoré du désir de s'instruire faisant écrire, par un moine, les lettres de l'alphabet sur sa ceinture, afin de pouvoir apprendre à lire en gardant ses troupeaux. L'amour de l'étude fit bientôt admettre Lubin dans le monastère de Nouaillé qu'il quitta pour se rendre au couvent de l'île Barbe, près de Lyon. Cette abbaye ayant été envahie par les fils de Clovis, conquérants de la Bourgogne, Lubin resta seul dans l'île. Les barbares voulurent qu'il leur révélât la cachette des trésors de la communauté, mais Lubin s'y étant refusé fut mis à la torture et laissé pour mort.

Miraculeusement rendu à la santé, Lubin vint se placer sous la discipline de saint Avit, et, à la mort de ce saint, choisit un ermitage, à la solitude de la charbonnière, dans la forêt de Montmirail. Sa réputation de sainteté s'étendit aux alentours ; ses prières arrêtèrent un ouragan qui désolait la campagne et éteignirent un incendie qui détruisait la forêt. Les auteurs de la Vie des Saints attribuent encore à saint Lubin d'autres miracles, parmi lesquels l'extinction de l'incendie d'une forêt dans les environs de Paris, la résurrection d'une jeune fille de Châteaudun et la guérison de saint Calétic qui devait lui succéder à l'évêché de Chartres. Car saint Lubin, après avoir été quelques années abbé de Brou, se rendit à Arles avec saint Aubin pour visiter saint Césaire et fut, à son retour, élu évêque de Chartres, l'an 544. Il mourut en 557, après avoir assisté à plusieurs conciles.

 

Ce que n'ont écrit ni le Père Géry, ni Godescart, ni Henry de Riencey dans la Vie des Saints, c'est la légende, toute locale, que racontent les paysans des environs de Louviers, et qui affirme que saint Lubin vivait dans un ermitage de la forêt. Un jour il se rendit au marché de la ville pour acheter du poisson, le seul mets qu'il ajoutait aux racines dont se composaient ses repas. A son retour, étant très fatigué, il s'endormit au pied d'une épine et son sommeil dura sept années. Lorsqu'il se réveilla, il trouva les poissons contenus dans son panier aussi frais qu'ils étaient avant son sommeil. C'est en mémoire de ce miracle et pour en louer Dieu que saint Lubin aurait fondé la petite communauté de l'Epine dont la chapelle jouirait depuis lors d'une grande vénération.

 

Jadis on venait de fort loin en pèlerinage au modeste sanctuaire. Un saint qui, pendant sept années, avait dormi sur la terre à la face des étoiles, sans être atteint ni de douleurs ni de rhumatismes, devait bien guérir les mortels qui en étaient affligés ?... Mais saint Lubin n'est pas seulement un guérisseur de sciatiques et le pèlerinage qui a lieu, chaque année, à son ermitage contient bien d'autres enseignements. C'est au mois de mars que s'accomplit cette dévotion, lorsque le soleil fait monter la sève et gonfler les bourgeons aux branches des arbres et que les brises tièdes, chassant les frimas, ramènent les chants d'oiseaux et les nids dans les buissons. Tout Louviers se rend à Saint-Lubin.

 

C'est la première assemblée de l'année, aussi des environs sont accourus de nombreux pèlerins. La route dont les lacets se déroulent au flanc du coteau est des plus pittoresques. Les promeneurs s'arrêtent et stationnent pour jouir du magnifique panorama de la vallée de l'Eure. Les vieillards plaisantent et se gaudissent devant les boutiques où se débitent des figues et des raisins secs, tandis que les jeunes gens aguichent les jeunes filles, flirtent et essaient de se faire accepter pour danser, toute la saison, aux assemblées des villages voisins. Les couples arrivent ainsi en discutant les clauses d'un doux contrat d'amour à la ferme de Saint-Lubin. Pour cette cérémonie, les gerbes qui encombraient la chapelle ont été transportées dans les celliers voisins. Les fourrages, les pailles


 

ont été entassés dans les greniers. Les murs jadis ornés de peintures, et aujourd'hui couverts de moisissures, disparaissent sous les branchages des sapins fauchés dans la forêt. La foule des pèlerins peut accomplir ses dévotions jusqu'au moment où un orchestre champêtre fera entendre les premières mesures de danses lancées par des instruments disparates.

 

Pour trouver le sens caché de la légende de saint Lubin, constatons tout d'abord, d'après les fouilles faites par l'abbé Cochet en 1870 et les explorations archéologiques menées avec méthode à la fin du XIXe siècle dans les forêts de Bord et de Louviers, que le vaste plateau de Tostes, dont les pentes boisées se mirent dans la Seine ou descendent jusqu'aux rivières de l'Eure et de l'Iton, était couvert de constructions romaines. Les conquérants des Gaules avaient établi sur ce point d'importantes factoreries et leurs villas incendiées, lors des invasions du Ve siècle, ont été restaurées et habitées par les Francs, contemporains du moine Lubin.

 

N'est-il pas admissible que cet ermite qui, pendant sa vie, jouissait déjà d'une grande réputation de sainteté, n'ait vu sa mémoire vénérée tout d'abord aux confins d'une forêt au centre de laquelle venaient de s'établir les envahisseurs nouvellement convertis au christianisme ? Son nom même a remplacé celui de divinités du paganisme car il se trouve dans la chapelle de l'Epine une statue d'évêque - celle de saint Lubin sans nul doute - taillée dans une branche d'arbre. L'icône apparaît ainsi que l'amadryade antique. La tête mitrée et les mains soutenant la dalmatique ont été taillées par le ciseau du sculpteur tandis que les autres parties de l'image se perdent et se fondent dans l'écorce rugueuse de l'arbre qui a été conservée.

 

La légende qui fait dormir le saint pendant sept années à l'abri d'une aubépine, cet arbrisseau dont les blanches fleurs ouvrent leurs corolles aux premiers sourires du printemps ; la fête qui se célèbre lorsque le clair soleil caresse la terre et que les prés se constellent de primevères et de pâquerettes sont les symboles de la résurrection et du réveil de la nature. N'est-ce pas là le secret des mystères qui se célébraient, dans les nuits d'Eleusis, à la lueur des torches, par tout ce peuple de laboureurs et de bergers, fils pieux de la Grèce ?

 

La dévotion à saint Lubin a substitué les pratiques chrétiennes au culte des faux dieux. La primitive chapelle élevée par les Francs sur l'emplacement du sacellum antique a été pillée et brûlée par les Normands. Leurs hordes saccagèrent tout le pays compris entre Pont-de-l'Arche et Chartres, et c'est après la conversion au christianisme des pirates du Nord, et leur installation définitive en Neustrie, que la mémoire de saint Lubin, toujours vénérée par les populations de la vallée de l'Eure, fut de nouveau honorée dans le sanctuaire construit par Guillaume d'Evreux dans les landes voisines de Louviers. Telle paraît être la vérité tirée de la légende de saint Lubin.

Croyances, superstitions..-LE BARRALET DE SAINT ANDIU -

Publié à 16:12 par acoeuretacris Tags : croyances le barralet de saint andiu
Croyances, superstitions..-LE BARRALET DE SAINT ANDIU -
LE BARRALET DE SAINT ANDIU (Andieu, Andiou) DE LA GALINIÈRE
(D'après « Revue du traditionnisme » paru en 1910)
 

Andiu (ou Andieu, ou Andiou) naquit dans une modeste chaumière, et sa vie fut employée aux humbles et pénibles travaux de la terre ; il conduisait la charrue dans les champs de la Galinière, métairie située près de Béziers, sur la route de Murviel. Très tôt, de grandes vertus le désignèrent à l'admiration de ses contemporains auxquels il apparut marqué du sceau de la sainteté, non pour sa science théologique mais pour son esprit de pénitence, sa piété, sa charité.

 

Dès son lever, qui devançait tous les jours l'aurore, il adressait au ciel de ferventes prières, demandant le salut de tous avant le sien. Le bruit du monde mourait au seuil de sa demeure. Au milieu des champs il entonnait un cantique, rendant grâce pour toute chose à Dieu, ou bien il chantait une de ces ballades plaintives qui charmaient nos aïeux. La légende rapporte que son corps était léger, son âme planait au-dessus de la terre, que naïve était sa pensée, grande était sa chasteté, qu'il était plein d'une ardeur extatique remarquable et qui a quelque chose de commun avec cette force mystérieuse qui soulève les poètes quand leur émotion se traduit par de sublimes élans.

 

Mais voilà que, tout à coup, il s'arrête, suspend son travail et s'éloigne du sillon qu'il trace. C'est qu'il vient d'apercevoir un homme malheureux et fatigué : un pauvre serf maltraité par son seigneur. Le modeste travailleur appelle son infortuné compagnon, l'interroge et cherche à adoucir le poids de ses chaînes. Il lui fait entrevoir un bonheur qui n'est pas de ce monde et lui promet, après les souffrances terrestres, un repos éternel. Il lui parle du ciel avec une foi qui ravit son rustique auditeur. Puis, pour faire fructifier ses consolations dans l'esprit de l'infortuné, Andiu lui présente son barralet rempli d'un antidote très efficace


 

contre les peines morales. On désignait ainsi, dans le Midi, un petit bidon en bois affectant la forme d'un tonneau, d'une contenance de un ou plusieurs litres, dans lequel les travailleurs mettaient le vin.

 

Plus loin, un pèlerin, accablé de fatigue, se traînant vers Béziers, s'offre à ses yeux. Andiu l'arrête, l'invite à s'asseoir sur le gazon et écoute avec intérêt les pieuses légendes que l'étranger apporte d'Orient et, qu'aidé du charmant barralet, il embellit de miracles dignes d'une grande foi. La tradition rapporte encore que des bourgeois, des chevaliers même et de hauts barons étanchèrent leur soif au miraculeux barralet. Elle dit aussi que de gentes demoiselles voulurent bien, par curiosité peut-être, appliquer leurs lèvres au même barralet.

 

Ce barralet était tout petit, mais toujours plein. Comment, sans cette inappréciable qualité, aurait-il pu satisfaire les nombreuses personnes qui lui demandaient un réconfortant secours ? Grande fut souvent la surprise des pèlerins, en voyant qu'un si modeste récipient pût apaiser l'immensité de leur soif et surtout, miracle pus grand encore, en maintenant toujours son contenu au même niveau.

  

Quelques envieux avaient fini par faire croire au maître d'Andiu que celui-ci prodiguait son vin aux passants et que le valet risquait de le ruiner. Ce maître crédule alla un jour surprendre son serviteur, pendant qu'il prenait son champêtre repas au pied d'un tertre, derrière un buisson. « J'ai soif », lui dit-il ; « voudrais-tu me laisser boire à ton barralet ? » Andiu lui répondit : « Très volontiers, maître ».

 

Le maître reconnut toute la fausseté des calomnies dirigées contre son fidèle domestique, quand il fut convaincu que le barralet ne désemplissait pas. Hélas ! Un jour vint où les champs de la Galinière furent silencieux et tristes ; nulle voix ne se mêla plus, dès le matin, à celle des oiseaux pour chanter la louange de Dieu. On ne vit plus le laboureur, ni ses pacifiques bœufs. En vain chercha-t-on du regard ce saint homme qui savait donner de si bons conseils, qui prodiguait une si réconfortante liqueur, qui s'entendait si bien à relever l'espérance et la foi.

 

Il ne devait plus reparaître dans les champs fertilisés par les sueurs. Le saint s'était affaibli, la vie avait abandonné son corps. Désormais, il était dans l'éternel repos. La nuit était venue, ses compagnons dormaient ; une lampe brûlait seule, suspendue au mur noirci ; le saint était étendu sur la terre nue. Il souleva un instant, pour regarder le ciel, sa tête qui retomba sur un oreiller de pierre. Il n'était plus.

 

Tout à coup, dans Béziers, une sourde rumeur circule. Les cloches de Saint-Aphrodise firent entendre, dans la nuit, leur son argentin, sans qu'aucun homme ne les agitât et, prodige qu'on ne croirait pas, si la tradition ne le rapportait en termes formels, les sons étaient devenus aussi doux, aussi flûtés que les notes d'un orgue.

 

On distinguait ces mots

prononcés dans leur langage aérien :

 

 Andiu es mort.
Es mort à la Galinhero
(Andiu est mort.
Est mort à la Galinière)

 

Une voix demandait : « Ount es (Où est-il) ? » ; une autre répondait : « Darres uno peyro (Derrière une pierre) ». Les premiers qui les entendirent n'en croyaient pas leurs oreilles : ils s'imaginaient rêver. Cette mystérieuse lamentation, sans cesse répétée par les cloches, frappa les esprits. Les prêtres et les fidèles se précipitèrent en foule vers la Galinière. A la faveur d'une clarté céleste, on s'approcha du saint. L'expression de son visage offrait l'image de la paix, une auréole brillait autour de sa tête.

 

 

Hélas ! Il se trouva des gens qui purent conserver, dans ce moment solennel, des idées temporelles. Depuis longtemps, la paroisse de Saint-Nazaire et celle de Saint-Aphrodise étaient en lutte pour savoir de laquelle des deux devait dépendre la ferme de la Galinière. Les deux parties convinrent de s'en rapporter au jugement de Dieu. Le corps du saint fut respectueusement placé sur un chariot traîné par ses bœufs. On décida que la Galinière appartiendrait à l'église où ils se rendraient d'eux-mêmes.

 

 

On vit, sous la conduite de deux anges, les bœufs, portant des torches allumées au bout de leurs cornes, se diriger vers l'église Saint-Aphrodise, y faire leur entrée et s'arrêter devant le maître-autel. Selon la légende, c'est par là que Dieu, manifestant sa volonté, termina ce différend qui, pour devenir éternel, n'aurait eu besoin que des longueurs de notre procédure. Saint Andiu fut choisi comme patron des muletiers et des charretiers.

Croyances, superstitions..-RECETTES DE MÉDECINE POPULAIRE -

Publié à 16:02 par acoeuretacris Tags : croyances médecine populaire
Croyances, superstitions..-RECETTES DE MÉDECINE POPULAIRE -

Coq, poules et poussins. Peinture
de Melchior de Hondecoeter (XVIIe siècle)

 

(D'après « Revue de la Haute-Auvergne » paru en 1902)

 

 

L'art de guérir occupe une grande place dans les légendes et les traditions populaires. Par atavisme, on croit aux sorciers, aux guérisseurs doués de dons spéciaux, aux noueurs d'aiguillettes, aux marchands d'orviétan, à tous ceux qui basent sur une foi aveugle l'efficacité de vaines formules et de remèdes impuissants. Comment expliquer, autrement que par des influences ancestrales, ce fonds immense de crédulité où trouvent leur raison d'être les coutumes les plus étranges, les préjugés les plus bizarres, les déconcertantes recettes destinées à soulager tous les maux ?

 

Il serait banal de rappeler les formules bizarres consignées dans les anciens livres de thérapeutique. Les poudres d'os, de pierres précieuses, de poils, de cornes ou de sabots, les produits les plus répugnants de l'économie animale, les êtres les plus immondes de la création, tels que serpents, crapauds, limaces, y jouent un grand rôle, ainsi que les phrases cabalistiques, accompagnées de pratiques grotesques ou puériles. Mais tout cela, pensera-t-on, est de l'ancien temps. Le progrès de la science a fort heureusement détruit la crédulité qui faisait le succès et la fortune des Purgon et des Diafoirus. Erreur profonde. La civilisation n'est qu'à la surface. Grattez un peu et vous trouverez l'âme populaire encore naïve et ignorante, rebelle aux vérités démontrées, mais prête à accepter sans contrôle et avec une foi aveugle, les procédés empiriques les plus absurdes. Le Folklore auvergnat pourrait s'enrichir d'un chapitre aussi étendu qu'intéressant s'il recueillait toutes les superstitions accréditées, soit dans les campagnes reculées, soit dans les centres les plus peuplés.

 

Si d'aventure, vous ressentez une vive douleur faisant craindre un point de côté, hâtez-vous d'envoyer quérir ici même, au Viaduc d'Aurillac, le chat de M. V... Ce célèbre félin, de forte taille et dodu, type superbe parmi ses congénères, possède un pouvoir magique : il suffit de lui égratigner la queue - opération à laquelle il se prête volontiers - de recueillir le sang, de le mélanger à du bouillon et d'absorber ce breuvage, pour que la douleur disparaisse aussitôt. Le sieur P... de la rue Destaing, s'est ainsi guéri ; sa femme peut témoigner de deux guérisons dans les mêmes conditions. Seulement, en vertu de l'affinité des sexes, il faut à la femme du sang de chatte et ne pas connaître l'adresse de la compagne du minet philanthrope est regrettable.

 

Le sieur R... de l'avenue de la République, a soulagé sa fille de violentes migraines, en lui appliquant sur la tête un pigeon tout pantelant que l'on venait d'éventrer. La douleur a cessé au dernier battement d'ailes du malheureux volatile. A l'âge lointain de la Pierre polie, on était certes moins cruel vis-à-vis des animaux ; au lieu de recourir à un tel procédé, on préférait détacher dans le crâne du malade une rondelle - qui devenait un précieux talisman - pour permettre à la cause du mal de s'échapper. Et, puisqu'il est question des temps préhistoriques et que nous nous occupons de traditions, notons des rapprochements qui se présentent à l'esprit. Alors on se couvrait de peaux de bêtes et on ornait sa poitrine de colliers, d'amulettes et de pendeloques. Toutefois, c'étaient des coquillages, des dents ou de simples cailloux percés, au lieu des singuliers et coûteux



 

 

 

objets fétichistes suspendus aux chaînes en sautoir de nos élégantes. Alors, tout comme aujourd'hui, le développement de certaines parties de leur personne était considéré comme un élément de la beauté des femmes et les très curieuses statuettes découvertes à Brassempouy (Landes) nous apprennent qu'on obtenait ce résultat stéatopygique sans les artifices et les tortures du corset.

 

Laissant de côté les cas particuliers, au risque de marcher sur les plates-bandes des médecins et de diminuer leur clientèle, indiquons d'autres recettes confiées en grand secret et dont l'efficacité est absolument garantie. Pour les maux d'yeux et d'oreilles, demandez à une nourrice, brune ou blonde, quelques gouttes de lait. Pour la migraine, si le meurtre d'un pigeon vous répugne, prenez une tête de corbeau, faites-la cuire sur des charbons, retirez-en la cervelle et mangez-la. Pour la jaunisse, armez-vous de courage, mettez de la fiente de poule, séchée au soleil, dans du vin blanc, et buvez. Vos engelures lavées avec l'eau ayant servi à la cuisson de boudins, disparaîtront comme par enchantement.

 

Aux enfants qui mouillent leur couchette, donnez des crottes de rats dans du bouillon. Un spécifique infaillible contre la surdité est du coton imbibé d'une huile dans laquelle vous aurez broyé des œufs de fourmis. Pour faire tomber sans douleur les dents creuses placez, dans le trou, de la cendre de vers de terre et bouchez avec de la cire vierge. Les toiles d'araignées servent à panser les coupures. Pour les maladies de poitrine, essayez une cure au bouillon de limaçons. L'anguille a des propriétés remarquables : son sang est un remède contre l'ivrognerie et son foie, réduit en poudre, facilite les accouchements. Le crapaud, si laid qu'il soit, jouit de vertus extraordinaires : faites-le bouillir dans de l'huile et vous obtiendrez un onguent souverain contre la teigne ; appliquez-le vivant sur un chancre et vous tuerez celui-ci ; vous vous assurez de la mort en examinant si un nouveau crapaud, donné en pâture, n'est pas entamé.

 

L'escargot, placé sur un panaris, produit un effet semblable avec un rôle opposé, il mange au lieu d'être mangé. Le crottin de cheval mêlé avec de la graisse est souverain contre les brûlures et, si vous voulez vous débarrasser d'hôtes aussi peu agréables que les puces, ayez recours à l'urine de jument. La vache mérite également votre reconnaissance : sa bouse délayée dans du vin est un très bon topique contre l'enflure des pieds ; mélangée au beurre, elle soulage la goutte ; toute fraîche, elle combat avec succès les hydropisies les plus rebelles. Il est naturel, après ces services rendus par les animaux, que vous trouviez en vous-même un contingent de remèdes. Les plaies, quelle que soit leur malignité, n'ont pas de meilleur baume que votre urine, et, si une épine se glisse dans votre chair, chassez-la avec du coton trempé dans ce liquide. Rappelez-vous aussi que les femmes arvernes se gargarisaient la bouche avec leur urine pour donner à l'émail des dents l'éclat chatoyant de la perle, écrit Mourguye dans Essai sur les anciens habitants de l'Auvergne.

 

Enfin, pour sortir de cette pharmacopée nauséabonde, empressons-nous de citer trois observations qui se rattachent à notre sujet et qui sont très concluantes au point de vue des phénomènes de l'autosuggestion. Un habitant d'Aurillac guérissait les malades de la fièvre en leur donnant une petite amulette à avaler et une grosse amulette à suspendre au cou pendant neuf jours. La première était un peloton de fil de la grosseur d'un pois ; la seconde, un morceau de papier chiffonné enveloppé de quelques tours de fil. Au dernier jour de la semaine, il fallait jeter l'amulette au feu sans l'ouvrir. L'indiscret qui enfreignait cette recommandation retombait malade. Un paysan d'Yolet, né un vendredi avant Pâques, avait un privilège identique avec des moyens différents : il prenait une tranche de pain, faisait certains signes, murmurait certaines paroles, puis mangeait une bouchée de pain et en faisait faire autant au fiévreux, qui conservait précieusement le reste de la tranche pour en goûter chaque matin, à jeun, pendant neuf jours. Une femme de Vézac se serait débarrassée de la fièvre en prenant un morceau de lard dans lequel elle avait mis une rognure de chacun des ongles de ses doigts et de ses orteils.