Les séries télé - Alerte à Malibu -

Publié à 14:21 par acoeuretacris
Les séries télé - Alerte à Malibu -
Titre original : Baywatch
Dates : 1989 - 2001
244 épisodes de 42 minutes
1ère diffusion en France : 2 Janvier 1991
Créateur(s) : Michael Berk, Gregory J. Bonann
Producteur(s) : David Hasselhoff, Gregory J. Bonann, Michael Berk
Musique : Jeff Marsh, Cory Lerios, John D'Andrea

L'Histoire -

Alerte à Malibu (Baywatch) raconte les histoires mouvementées des gardes-côtes de Venice beach, la célèbre plage de Los Angeles. L'acteur David Hasselhoff, rendu célèbre, par K-2000 interprète le rôle principal et produit également la série. Il a su s'entourer pendant onze ans des starlettes les plus sexy d'Hollywood, leur offrant ainsi une notoriété inouïe. Parmi elles : Pamela Anderson, Gena Lee Nolin, Donna D'Errico ou Carmen Electra, des actrices devenues stars qui ont fait les beaux jours de la série et les meilleures ventes du magazine Playboy.

Tout avait pourtant très mal commencé pour Alerte à Malibu. La série est lancée en 1989 sur NBC et c'est un échec. Elle est annulée après sa première saison mais fait un carton dans le reste du monde. Le tournage reprend donc en 1991 et la série réapparait aux États-Unis sur le câble. Ses audiences américaines resteront modestes mais Alerte à Malibu devient la série la plus vendue dans le monde et ce succès international lui permettra de tenir onze saisons.

La série s'arrête en 2001 dans une certaine indifférence. Un téléfilm " réunion ", Alerte à Malibu : mariage à Hawaii sera produit en 2003. Alerte à Malibu est aussi la plus longue série à ne jamais avoir reçu d'Emmy Award. Elle aura pourtant marqué les esprits et reste un symbole des années 90. Friends sera l'une des nombreuses séries à y faire référence.

LES ACTEURS

David Hasselhoff (Mitch Buchannon dans Alerte à Malibu)

Nom de naissance : David Hasselhoff
Date de naissance : 17-07-1952
Lieu de naissance : Baltimore (USA)
Taille : 1.93 m
Doublage francais : Yves-Marie Maurin

Le virus de la comédie a frappé pour la première fois David quand il avait sept ans. Il a appris à jouer la comédie, chanter, et danser. Il était très timide , surtout envers les filles, parce qu'il était grand et mince. Il se sentait bien plus à l'aise sur scène. David et sa famille ont déménagaient régulièrement à cause du travail de son père. Il pensait que sa carrière s'orienterai plus vers la musique et Broadway , mais lorsqu'en Californie il remporta un franc succès sur "The Young and The Restless", son destin d'acteur fut scellé. Il rêvait d'être une star de la chanson, rêve qui pu prendre forme en 1988 quand il croisa le chemin de Jack White, un cêlebre compositeur et producteur allemand. Il est désormais l'un des visages les plus connus de la télévision à travers le monde, en particulier grâce à la série TV "Alerte à Malibu". Il passe beaucoup de son temps à rendre visite à des enfants malades, hospitalisés, dans le monde entier. Son oeuvre caritative "Race for life", s'occupe des enfants gravements malades et handicapés en Amérique. Il se consacre énormément à sa famille, et aime toujours sa belle épouse Pamela et leurs deux filles : Taylor Ann, 5 ans, et Hayley Amber, 3 ans.


Pamela Anderson (C.J Parker dans Alerte à Malibu)

Nom de naissance : Pamela Denise Anderson
Date de naissance : 01-07-1967
Lieu de naissance : Colombie-Britannique (Canada)
Doublage francais : Malvina Germain

La Biographie de Pamela Anderson

Sa carrière débute lors d'un match de football à Vancouver. Un cameraman fait un gros plan sur elle. Pamela devient alors l'égérie de plusieurs marques comme Pizza Hut ou Virgin Cola.

Elle est ensuite découverte par Playboy et apparaît dans des séries comme "Mariés, deux enfants" ou encore "Alerte à Malibu".

Pamela fait parler d'elle notamment grâce à son physique avantageux mais également à cause de ses aventures amoureuses avec Tommy Lee, le père de ses deux enfants, qui font la une de la presse à scandale.

En juin 1999, elle joue dans la série "V.I.P", elle en est d'ailleurs la coproductrice.
Elle y incarne le personnage de Vallery Irons, directrice d’une agence de garde du corps.

En 2002, Pamela Anderson participe au PETA, une organisation pour la défense des animaux. Elle lance en France une campagne contre le port de la fourrure.

Il faudra attendre 2005 pour la retrouver dans une série télévisée encore inédite en France,"Stacked", qui raconte les mésaventures d'une jeune et jolie libraire.
En 2006, elle crée son propre site web et devient par la même occasion "miss internet" car son nom a été cité 16 646 fois par les utilisateurs du monde entier.


David Charvet (Matt Brody dans Alerte à Malibu)

Nom de naissance : David Franck Guez
Date de naissance : 15-05-1972
Lieu de naissance : Lyon France

David Charvet est un acteur et chanteur né le 15 mai 1972 à Lyon. A l'âge de 9 ans, il part vivre aux États-Unis avec son père. Là-bas, il se fait repérer et débute sa carrière en tant que mannequin. Il travaille pour les marques Coca-cola et Levi's. Puis, il est remarqué et engagé pour jouer dans la série « Alerte à Malibu », aux cotés de Pamela Anderson et David Hasselhof. En 1996, il est pris pour jouer le rôle de Craig Field dans « Melrose Place ». L'année d'après, il décide de se lancer dans la chanson et sort un album éponyme dont les singles sortis s'intitulent « Should I Leave » et « Regarde-toi ».
Après cette expérience, il fait une pause dans sa carrière et ne revient qu'en 1999 où il enregistre un titre qui sera rapidement retiré des ventes. Il travaille sur son deuxième album à Los Angeles, chez lui et collabore avec le producteur Ollé Romo et la chanteuse Shania Twain, entre autres. Cet opus s'appelle « Leap of faith » et sort en 2002. Son troisième disque, « Se laisser quelque chose » est enregistré en 2004 et le quatrième, « So we meet again » sort en 2006. Il est fiancé au mannequin Brooke Burke et a déjà avec elle, deux enfants.


Alexandra Paul (Stephanie Holden dans Alerte à Malibu)

Nom de naissance : Alexandra Paul
Date de naissance : 29-07-1963
Lieu de naissance : New York
Taille : 1.78 m
Doublage francais : Véronique Augereau

Alexandra Paul est une actrice américaine née le 29 juillet 1963 à New York.

Probablement connue surtout pour son rôle comme Stephanie Holden dans la série télévisée Alerte à Malibu de 1992 à 1997. Elle a aussi apparu dans plus de 50 films ou programmes de télévision.

En sus de Alerte à Malibu, Alexandra est connue aussi pour des rôles dans des films comme Christine (1983), American Flyers (1985), et la parodie de Dragnet, Dragnet en (1987).

En plus de son activité d'actrice, elle s'occupe de shows télévisés, dont le Winning Women de Women's Entertainment et le show Earth Talk Today à propos d'environnement en Californie du Sud. Elle est très engagée dans la préservation de l'environnement et est végétarienne.

Alexandra a co-écrit et co-produit deux documentaires: Jampacked, à propos de la crise mondiale de surpopulation, et The Cost of Cool: Finding Happiness in a Materialistic World. Jampacked a été récompensé d'une médaille de bronze et mis à la première place du festival EarthVision Environmental Film and Video Festival. The Cost of Cool a été récompensé d'un CINE Golden Eagle Award.


Billy Warlock (Eddie Kramer dans Alerte à Malibu)

Nom de naissance : William Alan Leming
Date de naissance : 26-03-1961
Lieu de naissance : Gardena, Californie

(pas de biographie trouvée)




Les séries télé - Agence Acapulco -

Publié à 13:59 par acoeuretacris
Les séries télé - Agence Acapulco -
Titre original : Acapulco H.E.A.T.
Dates : 1983 - 1984
48 épisodes de 52 minutes
1ère diffusion en France : 1993
Créateur(s) : Max A. Keller et Micheline H. Keller
Producteur(s) : Irene Dobson
Musique : Michael Lloyd, Tommy Oliver et Jim Ervin avec Pepper mashay

Série d'espionnage, cocktail explosif d'action, d'aventures et de dépaysement.

Ils sont jeunes, beaux et bronzés, ils sont sportifs et réalisent toutes sortes de performances aquatiques, ils sont mannequins et présentent les derniers maillots de bain à la mode.

Ils sont installés dans un magnifique hôtel de la côte mexicaine, et ressemblent plus à un petit échantillon de jeunesse dorée en vacances qu'à une équipe de contre-espionnage, et pourtant... ils reçoivent régulièrement leurs ordres de mission d'un certain monsieur Smith dont le bureau se trouve à New-York, quelque part dans les profondeurs du bâtiment de l'ONU, et qui nierait tout rapport avec notre jeune équipe si d'aventure, il arrivait malheur à l'un d'eux dans l'accomplissement de sa mission (ça ne vous rappelle rien ? si, si, cherchez bien !)...

Le contexte est celui de l'après Guerre Froide, et dans cette ère de "coexistence pacifique", où un rien peut détériorer des relations est-ouest encore tendues, il subsiste de nombreux réseaux terroristes dont l'intérêt (idéologique ou financier) est plutôt d'entretenir la discorde entre les deux blocs.

L'équipe de l'Acapulco H.E.A.T. ("Hemisphere Emergency Action Team") est dirigée par Ashley Hunter Coddington et Mike Savage, ancien agent de la CIA. L'équipe, composée au total de six personnes, comprend Tommy Chang, spécialiste en arts martiaux, Marie Claire "Cat" Pascal, Brette Richards, et Krissie Valentine, génie en informatique.

Ashley Hunter Coddington, jeune anglaise ravissante, est la fille unique d'un ambassadeur, dont la jeunesse dorée a été brisée par l'assassinat de sa mère par des terroristes de la "Brigade Rouge". Ce drame bouleverse sa vie. D'enfant gâtée, Ashley devient une jeune femme déterminée. Elle intègre la petite équipe de l'agence Acapulco, et engage toute son énergie et son intelligence dans la lutte contre le terrorisme...

Les Acteurs

Catherine Oxenberg (Ashley Hunter Coddington dans Agence Acapulco)

Nom de naissance : Catherine Oxenberg
Date de naissance : 22-09-1961
Lieu de naissance : New York
Taille : 1.65 m
Doublage francais : Emmanuelle Bondeville

Catherine Oxenberg est née le 22 septembre 1961 à New York mais elle a surtout grandi à Londres. C'est la fille de l'homme d'affaires Howard Oxenberg et de la Princesse Elisabeth de Yougoslavie. Elle a fait ses études à l' université d'Harvard.
Elle commença comme mannequin et fit les couvertures de Cosmopolitan et Glamour . Elle a poursuivi ses études de psychologie, philosophie et mythologie à l'université de Columbia. Elle est mariée avec Casper Van Dien. Elle a joué dans des séries TV telles que Dynastie. Elle a également fait de nombreux téléfilms.

Brendan Kelly (Mike Savage dans Agence Acapulco)

Nom de naissance : Brendan Joseph Kelly
Date de naissance : 28-09-1964
Lieu de naissance : Dublin
Taille : 1.92 m
Doublage francais : Nicolas Marié

Brendan Kelly est né le 28 septembre 1964 à dublin en Irlande.
Il a tourné dans plusieurs séries TV dont Agence Acapulco et Oz.
Il a fait du cinéma et à joué avec plusieurs grands acteurs: Denzel Washington dans Malcom X et le Diable en roble bleu, Harrison Ford et Brad Pitt dans Ennemis rapprochés, Nicolas Cage et Sean Connery dans Rock, Nicolas Cage, John Cusak et John Malkovich dans Les ailes de l'enfer et Kim Basinger dans Cellular en 2004.

Les séries télé - 7 à la maison -

Publié à 12:13 par acoeuretacris
Les séries télé - 7 à la maison -
Titre original : 7th Heaven
Dates : 1996 - 2007
243 épisodes de 55 minutes
1ère diffusion en France : 26 décembre 1999
Créateur(s) : Brenda Hampton
Producteur(s) : Aaron Spelling
Musique : Dan follart, Catherine Hicks, Barry Watson, David Gallagher

L'histoire

En 1996, Brenda Hampton a l'idée de créer une série familiale sans violence ni sexe, pour se différencier des séries qui passent à l'époque.
la série 7th Heaven racontant l'histoire d'un pasteur et de sa famille (les Camden) est diffusée.
Le public apprécie tout de suite les valeurs morales qu'elle véhicule, et le fait que l'on s'identifie facilement aux personnages. En effet, le pasteur ayant 5 enfants entre 5 et 16 ans, toutes sortes de thèmes peuvent être abordés. Parmi les premiers sujets traités on peut trouver la puberté, le deuil, l'alcoolisme. Au fil des années tous les sujets de société (drogue, grossesse d'adolescentes, adoption, ...) seront traités, avec à chaque fois une morale à la fin de l'épisode.

Les Acteurs

Stephen Collins - Biographie

Eric Camden dans 7 à la maison

Nom de naissance : Stephen Weaver Collins
Date de naissance : 01-10-1947
Lieu de naissance : Des Moines Iowa
Taille : 1.85 m

Stephen Collins est né le 1er octobre 1947 à Des Moines dans l'Iowa. Il a deux frères plus âgés que lui. Ses parents, qui habitaient au Pérou, étaient en visite dans la famille de sa mère lorsque Stephen est venu au monde, c'est pour cela qu'il est né aux Etats-Unis. Il a vécu au Pérou jusqu'à l'âge de 6 mois. Ensuite, toute la famille a déménagé et est allée vivre à Hastings-on-Hudson, une petite ville située au nord de New York.

C'est un vieux de la vieille puisqu’on le découvre en 1974 dans le Michele Lee Show. En 1976, il décroche un rôle dans le film culte Les hommes du président aux côtés de Dustin Hoffman et Robert Redford. Stephen continue alors sa carrière et participe à certaines séries tv comme Drôles de dames. En 1979 il devient William Decker dans Star Trek : le film puis retourne aux téléfilms… En 1986, Stephen refait surface sur grand écran dans Jumpin’ Jack Flash avec Whoopi Goldberg.

La suite de la carrière de Stephen Collins va alors osciller entre téléfilms et apparitions ciné comme dans Le club des ex avec Bette Midler, Diane Keaton et Sarah Jessica Parker en 1996, qui sera aussi l'année du culte pour lui. En effet, en 1996 il devient le révérend Eric Camden père de la grande famille de la série 7 à la maison. Cette série rencontre un succès immense et durera plus de 10 ans aux côtés de Jessica Biel, Barry Watson, Beverley Mitchell.

Catherine Hicks - Biographie

Annie Camden dans 7 à la maison

Nom de naissance : Catherine Hicks
Date de naissance : 06-08-1951
Lieu de naissance : Arizona

Catherine Hicks a du métier et une générosité qui frise le gros potentiel. Catherine débute sa carrière à la fin des années 70’s dans divers téléfilms puis dans la série inédite Ryan’s Hope dans le rôle d’une doctoresse durant près d’un an. Catherine va alors continuer sa percée et devenir Marilyn Monre en 1980 pour les besoins d’un téléfilm. En 1986, Catherine décroche un rôle aux cotés de Nicolas Cage sur grand écran dans la comédie Peggy Sue s’est mariée… puis elle s’envole pour l’espace dans Star Trek IV. En 1988, Catherine va obtenir un rôle qui va la marquer autant que des millions de fans à travers le monde : le rôle de Karen Barclay, la mère de famille dans le film Jeu d’enfants où officie la poupée maléfique Chucky !

Le reste de sa filmo va essentiellement reposer sur de petits rôles ou d’autres majeurs dans le royaume du téléfilm et apparitions de séries tv jusqu’en 1996 où Catherine va exploser les tabloïds people et autres magazines de séries puisqu’elle devient Annie Camden la mère au foyer de 7 à la maison. L’épouse du Révérend Camden va marquer les esprits. Pendant plus de 10 saisons, Catherine va s’illustrer aux côtés de Stephen Collins, Barry Watson et autres membres de cette folle famille moraliste à souhaits…


C'est arrivé un jour - Le 16 juin -

Publié à 10:13 par acoeuretacris
C'est arrivé un jour - Le 16 juin -
1746 : Les armées autrichienne et sarde chassent les troupes françaises et espagnoles de Lombardie et de Sardaigne.

1779 : L'Espagne déclare la guerre à l'Angleterre, qui assiège Gibraltar.

1815 :Victoire française à Ligny
L’Histoire tient souvent à des hasards malencontreux. Ainsi, la défaite de Napoléon le 18 Juin à Waterloo. Vous vous souvenez que c’est l’arrivée de Blücher, à la rescousse des Alliés qui a fait basculer la victoire dans le camp des forces coalisées. Napoléon attendait Grouchy, c’est Blücher qui entre en lice. Et bien deux jours plus tôt, le 16 juin, lors de la victoire française de Ligny, le même Blücher avait été encerclé par les Français, il ne s’en est fallu que de quelques secondes qu’il ne soit fait prisonnier ou tué. Il échappe à Grouchy lancé à sa poursuite, rassemble ses troupes et arrive à Waterloo avant Grouchy ! L’issue de Waterloo eût été tout autre, et la face du monde en aurait été changée.

1819 : Naissance d'une digue naturelle au Pakistan
L’Indus est un fleuve qui prend sa source sur les hauts plateaux du Tibet et après un cours de 3 040 km vers l’Ouest traverse le Cachemire et le Pakistan pour se jeter dans la Mer d’Oman en formant un vaste delta. Le 16 Juin, près des bouches de l’Indus, le bassin de Sindree s’effondre sur près de 1 000 km². En même temps se surélève une formidable digue naturelle de plus de 45 km de long sur 7 km de large et une hauteur de 6 mètres, surnommé l’Allah Bund.

1858 : Naissance du roi Gustave V de Suède (mort en 1950)

1869 : A La Ricamarie (Loire), la troupe tire sur des mineurs en grève faisant 14 morts et des dizaines de bléssés.

1875 : L'archevêque de Paris pose la première pierre du Sacré-Coeur
Dès sa nomination, Mgr Guilbert, qui succédait à Mgr Darboy exécuté par la Commune, avait fait voeu de construire à Paris une église dédiée au Sacré-Coeur. Il souhaitait que ce monument symbolique pût être vu de n'importe quel point de la capitale, et proposa de l'ériger sur la butte Montmartre. L'Assemblée nationale, à forte majorité catholique, autorisa cette construction par une loi spéciale en 1873, sans toutefois accepter d'en assurer le financement. Une souscription nationale fut donc lancée et rapidement couverte grâce à l'intervention active du clergé. Soixante-huit architectes français présentèrent des projets, et c'est finalement Abadie qui remporta le concours. Il venait de restaurer la cathédrale Saint-Front de Périgueux, et son projet s'inspirait largement de ce monument. La première pierre fut posée le 16 juin 1875 par Mgr Guilbert en présence du président Mac-Mahon. La construction nécessitait un énorme travail en sous-oeuvre, la butte étant constituée de terrains instables. Il fallut creuser 83 puits de 38 mètres de profondeur pour trouver le sol stable et ériger des piliers reliés entre eux par des arcs. Abadie choisit une pierre très résistante provenant des carrières de Souppes. Elle possède une qualité exceptionnelle: durcir et blanchir au contact de l'air. A la différence de nombreux monuments parisiens, la basilique du Sacré-Coeur est donc toujours, grâce à ce matériau, d'une blancheur immaculée. Abadie ne put terminer les travaux; il mourut épuisé par ce chantier gigantesque en 1890. Le campanile ne fut terminé par Magne qu'en 1912. Les quatre diocèses de Savoie offrirent alors l'une des plus grosses cloches du monde: la "Savoyarde" (26 tonnes) . Ce n'est qu'après la Grande Guerre, en octobre 1919, que la basilique fut consacrée.

1881 : La loi Jules Ferry rend l'enseignement primaire gratuit en France
Positiviste et franc-maçon, Jules Ferry était résolu à développer l'instruction des masses tout en réduisant l'influence scolaire de l'Eglise. Son effort porta essentiellement sur l'enseignement primaire, rendu gratuit par la loi du 16 juin 1881 puis obligatoire de six à treize ans par la loi du 28 mars 1882, les parents restant libres d'envoyer leurs enfants dans des établissements privés. En 1886, une loi obligea chaque commune à posséder une école primaire et toute commune de plus de 500 habitants à créer une école de garçons et une école de filles. En 1887, le système fut complété par les cours complémentaires et les écoles primaires supérieures pour les enfants désireux de poursuivre leurs études au-delà du certificat d'études primaires élémentaires afin d'obtenir le certificat d'études primaires supérieures et les brevets élémentaire ou supérieur. Ces mesures s'accompagnèrent d'une augmentation considérable du budget de l'enseignement qui passa, en une vingtaine d'années, de 12 à 100 millions. Quant au personnel, obligatoirement laïque à partir de 1886, il reçut une formation solide dans les écoles normales primaires fondées dans chaque département pour les instituteurs et les institutrices, à la place des cours établis en 1850. Les écoles normales supérieures de Saint-Cloud (garçons) et de Fontenay-aux-Roses (filles), fondées en 1880 et 1882, devaient assurer l'encadrement de l'enseignement primaire supérieur.

1890 : Naissance de l'acteur comique américain Stan Laurel (mort en 1965)

1907 : Des éléments réactionnaires obligent le tsar Nicolas II à dissoudre la seconde Douma.

1917 : Réunion du premier congrès pan-russe des Soviets.

1920 : Le Conseil de la Société des Nations se réunit pour la première fois en public à Londres.
Première réunion de la Société des Nations à Génève (Suisse). La création de cette organisation destinée à la sauvegarde de la paix avait été décidée exactement un an plus tôt. Woodrow Wilson, président des États Unis à la fin de la guerre 1914 - 1918, avait déjà pris position pour l'adhésion de son pays à une association internationale qui annonçait la S.D.N.

1928 : Naissance de la chanteuse franco-belge Annie Cordy

1928 : Naissance de Che Guevara
Ernesto Guevara, dit le Che, naît à Rosario (Argentine), d’une famille bourgeoise aisée. De santé délicate, il est la cause du déménagement de ses parents à Buenos Aires. En butte à un asthme chronique, Guevara fait ses études de médecine ; il est diplômé en 1955. Parallèlement, il s’intéresse de plus en plus aux problèmes économiques et sociaux. Ces préoccupations l’amènent à parcourir le continent latino-américain. Il s’y rend compte du rôle trouble et pervers joué par la C.I.A. Une rencontre jouera un rôle décisif dans sa vie : celle de Fidel Castro à Mexico. Dès lors, le destin de Guevara est scellé : il suivra Castro dans sa lutte pour la libération de Cuba. Guevara se trouve parmi les douze hommes qui, débarqués du Granma, échappent au massacre et trouvent refuge dans la sierra Maestra. C’est ensuite l’aventure des guérilleros, la marche sur la capitale, le triomphe de la révolution cubaine au début de 1959. Sous le nouveau régime, Guevara commence par être directeur de la Banque nationale, puis ministre de l’Industrie. Mais ses idées ne concordent pas toujours avec celles de Castro et les réalités cubaines ne permettent pas non plus une industrialisation aussi rapide qu’il l’espérait. Il voyage beaucoup : se faisant le porte-parole des pays du Tiers Monde aux Nations unies, il participe à la conférence interaméricaine de Punta del Este, à la conférence mondiale du commerce à Genève, il se rend en Union soviétique, en Afrique et en Asie. Pourtant, ce rôle ne semble pas le satisfaire entièrement : prônant la solidarité de tous les opprimés, il entend payer de sa personne et donner pratiquement l’exemple. En 1965, il disparaît de la scène politique cubaine et dès ce moment, le mythe du guérillero se développe. En 1966, il n’assiste pas à la Conférence tricontinentale des mouvements révolutionnaires du Tiers Monde qui se tient à La Havane, mais son message est interprété comme un appel à l’unité et à la lutte. Son départ demeure entouré d’un certain mystère : on parle de divergences avec Fidel Castro ; on signale son passage en même temps au Congo et à Saint-Domingue par exemple. Brusquement, en avril 1967, on apprend qu’un foyer de guérilla a fait son apparition dans la région de Ñancahuazu, en Bolivie. À partir de cet instant, tout va très vite : l’armée bolivienne, aidée par des conseillers américains, ne laisse par le moindre répit au petit groupe de rebelles. Une partie des combattants est décimée le 31 août à Vado del Yeso. L’ultime bataille se livre le 8 octobre à Quebrada del Yuro, le "Che" est capturé. Le lendemain, il est exécuté ou assassiné dans des circonstances qui n’ont jamais été véritablement éclaircies.

1932 : L'interdiction des SA est levée en Allemagne.

1940 : L'armée française abandonne la ligne Maginot et lLe maréchal Philippe Pétain est nommé président du conseil.
La majorité de l'Assemblée s'est prononcée pour une armistice avec l'Allemagne. Paul Raynaud qui ne peut admettre une telle armistice présente sa démission. Le jour même, Albert Lebrun, le dernier Président de la IIIème République appelle le Maréchal Pétain. Il est nommé Premier ministre. Il crée le dernier gouvernement de la Troisième République. L’armistice est aussitôt demandé à l’Allemagne qui accepte, " sans condition pour les Français " ! Et le sinistre " Ordre Nouveau " s’installe en France.

1944 : Occupation de l'île d'Elbe par les forces françaises commandées par le général de Lattre de Tassigny.

1946 : Discours du général de Gaulle à Bayeux.

1948 : Décès de Marcel Brillouin (physicien français, né )

1949 : Une vaste épuration commence au sein de la hiérarchie communiste en Hongrie.

1952 : Réarmement de l'Allemagne de l'Est.

1952 : Naissance de l'acteur français Michel Blanc.

1958 : Exécution d'Imre Nagy, ancien dirigeant du PC hongrois.
Imre Nagy, leader de la Révolution Hongroise en 1956, condamné par les Russes lors de l’écrasement cette révolution, il s’est réfugié dans une Ambassade (Autrichienne, je crois). Contre la promesse de la clémence, il accepte de sortir de cette ambassade ; arrêté, traduit en justice, il est condamné en secret et exécuté ce jour.

1958 : Les Etats-Unis et le Japon signent un accord de 10 ans sur l'énergie atomique.

1960 : Le président Eisenhower annule un voyage qu'il devait faire au Japon en raison de manifestations anti-américaines.

1961 : Le danseur étoile Rudolf Noureïev passe à l'Ouest.
A l'aéroport du Bourget, en France, au moment de monter dans un avion pour Londres, le virtuose de la danse Rudolf Noureev échappe à la surveillance de ses accompagnateurs et saute par dessus les barrières de la douane. Le gouvernement français lui accorde l'asile politique. Danseur étoile de la troupe du théâtre Kirov de Léningrad, Noureev profite ainsi de sa première tournée triomphale en Occident pour s'y installer définitivement. Danseur d'élévation d'une exceptionnelle virtuosité, doué d'une remarquable beauté plastique il entame une carrière internationale qui le mène au poste de directeur de la danse à l'Opéra de Paris (1983). Il meurt du sida en 1992.

1962 : Les trois princes rivaux laotiens tentent de régler leur conflit et de former un gouvernement de coalition.

1963 : La cosmonaute soviétique Valentina Térechkova devient la première femme à entreprendre un voyage orbital.

1965 : Ouverture du tunnel du Mont Blanc entre la France et l'Italie.

1969 : Le gouvernement nigérian interdit les secours destinés aux biafrais.

1969 : En France, Pompidou est élu président de la République.

1969 : En France, Valéry Giscard d'Estaing devient ministre des finances.

1976 : L'ambassadeur des Etats-Unis à Beyrouth, Francis Meloy, et son adjoint sont enlevés et assassinés.

1976 : De violents incidents éclatent à Sowéto, la principale cité noire d'Afrique du Sud, déclenchant une agitation qui durera plusieurs mois et au cours de laquelle 600 noirs et trois blancs seront tués.

1977 : Léonid Brejnev est élu président du présidium du Soviet Suprême.

1983 : Le pape Jean Paul II entame sa deuxième visite dans sa Pologne natale par une dénonciation de la cour martiale et des emprisonnements politiques.

1983 : Sally Ride, première américaine dans l'espace.

1983 : Première course de tractosaures en France à Amboise.

1986 : Grève massive en Afrique du Sud, pour le 10ème anniversaire des incidents de Soweto.

1986 : Selon l'annuaire Jane's, l'Union Sovétique possède une avance "presque effrayante" de 10 ans sur les Etats-Unis en matière de programmes spatiaux.

1989 : Les Hongrois rendent un dernier hommage à Imre Nagy, chef du gouvernement, exécuté en 1958, et à quatre de ses compagnons, héros de l'insurrection de Novembre 1956.

1992 : Libération des deux derniers otages occidentaux, les allemands Heinrich Struebig et Thomas Kemptner, détenus au Liban depuis le 16 mai 1989.

1997 : Les Quinze, réunis pour le Conseil européen d'Amsterdam, adoptent le pacte de stabilité monétaire et un volet très général sur le social et sur l'emploi.

1998 : La cour d'assises du Var condamne Gérard Finale, accusé d'avoir commandité l'assassinat de Yann Piat, à la réclusion criminelle à perpétuité, Lucien Ferri, l'auteur des coups de feu mortels contre la députée UDF-PR de Hyères, à la réclusion à perpétuité, et Marco Di Caro, le conducteur de la moto depuis laquelle Ferri avait tiré, à vingt ans de prison.

1998 : Slobodan Milosevic accepte de reprendre les négociations avec les dirigeants des Albanais du Kosovo.

1998 : Dix personnes sont condamnées pour leur participation au génocide de 1994 au Rwanda, dont trois à la peine capitale et six à la réclusion à perpétuité.

1998 : Louise Woodward, la jeune fille au pair britannique qui avait été jugée pour meurtre aux Etats-Unis après la mort du bébé qu'elle gardait, dans la banlieue de Boston, peut retourner libre en Angleterre.

bon mardi à tous...

Publié à 09:37 par acoeuretacris
bon mardi à tous...
Vous ne pouvez pas empêcher les oiseaux de la tristesse de voler au-dessus de vos têtes, mais vous pouvez les empêcher de faire leurs nids dans vos cheveux.

[Proverbe chinois]

je vous souhaite une excellente journée....
bisous...

bonne nuit à tous....

Publié à 20:34 par acoeuretacris
bonne nuit à tous....
de votre présence...
bisous....

à demain....

Publié à 20:29 par acoeuretacris

Cadeau de Mumu...

Publié à 20:17 par acoeuretacris
Cadeau de Mumu...
POUR MA PETITE MIMI QUI A PASSE UN BON WEEK-END ,JE LE SENS ET A QUI JE SOUHAITE UNE BONNE SOIREE.BISOUS MIMI

Les départements - La Drome - 26 -

Publié à 14:25 par acoeuretacris
Les départements - La Drome - 26 -
(Région Rhône-Alpes)
Diverses peuplades gauloises habitaient anciennement le territoire dont le département de la Drôme a été formé : les Segalauni, sur la rive gauche du Rhône, depuis la rive droite de l'Isère, jusqu'au Houblon ; les Tricastini, entre le Roubion et l'Aygues, sur les bords du Rhône ; les Vertacomiri, dans les montagnes du Vercors ; les Voconces, sur la pente des Alpes ; les Triulates, dans le Royannais, et les Tricorii, au nord des Voconces.

Toutes ces peuplades avaient chacune ses lois et ses chefs ; mais, divisées en temps de paix, elles se confédéraient dans la guerre. Bellovèse, marchant vers les Alpes, se rendit chez les Tricastini ; de là, il entra sur le territoire des Voconces, et il paraît qu'il entraîna une de leurs peuplades, les Vertacomiri, qui, suivant Pline, fondèrent Novaria (aujourd'hui Novare) en Italie. Annibal traversa le pays des Tricastini et des Tricorii. Sur presque toute la route, les lieux où il s'arrêta s'appellent encore aujourd'hui le camp d'Annibal.

Ravagé par les Cimbres et les Teutons, ce pays fut des premiers conquis par les Romains. Il fit d'abord partie de la Province, puis de la Viennoise. Rome s'efforça de réparer, par de grandes fondations, les maux de la conquête : elle fit participer aux bienfaits de la civilisation les habitants, que le voisinage des Phocéens y avait déjà préparés ; elle polit leurs moeurs, construisit des voies et des aqueducs, éleva des édifices. Il y eut des colonies à Valence, à Die, à Nyons, à Lue, à Saint-Paul-Trois-Châteaux. La grande voie romaine ou Domitienne traversait la Berre près de Duzera (Donzère), débouchait, par les combes de cette localité, dans les plaines d'Acusio (Montélimar), d'où elle se. dirigeait sur la station de Batiana, aujourd'hui Bance, dans le territoire de Mirmande. Après avoir longé la colline de Livron, au couchant, elle passait à Ambonil (Umbunum), rejoignait la route de Valence à Die sur le territoire d'Étoile, au quartier de Bosse, et passait à Valence, à Châteauneuf, à Tain, Saint-Vallier, Bancel, Roussillon, etc.

Pendant que le génie romain colonisait ce pays, le passage des légions qui se disputaient l'empire, et les fréquentes irruptions des peuples du Nord le couvraient de sang et de ruines. Prétendants et barbares le traitaient en pays conquis ; et quand, vers la fin du ne siècle, il commença à connaître le christianisme, il l'accueillit comme un libérateur. Valence, Die, Saint-Paul-Trois-Châteaux, eurent leurs églises et leurs martyrs.

Après les Wisigoths en 412, les Alains en 430, les Bourguignons vinrent, en 460, se fixer dans le Valentinois et y fondèrent un royaume qui dura jusqu'au milieu du VIIIe siècle ; mais à peine délivré de leur joug par les rois francs, ce pays eut à subir les Sarrasins. Vieillards, femmes, enfants massacrés ou emmenés captifs, villes pillées ou livrées aux flammes, champs ravagés, églises et abbayes renversées, ces terribles conquérants n'épargnaient rien sur leur passage. Partout, dit un historien, l'horreur du désert et l'image de la mort !

Après plusieurs irruptions, ils furent enfin repoussés par Charles Martel. Néanmoins, beaucoup restèrent en Dauphiné et s'y fondirent dans la population indigène. On retrouve encore dans quelques noms de lieux et de rivières des restes de leur langage. C'est ainsi que le petit torrent que traverse la route nationale qui conduit à Nyons, au-dessus du moulin de Vinsobres, a gardé le nom de la Moïe, et ce mot est entièrement arabe (Moïa, eau). Aux Sarrasins succédèrent les pirates normands, en 860, qui pillèrent et ravagèrent la vallée du Rhône.

Cependant, vers la fin du IXe siècle, Valence et le chapitre de Die en vinrent aux mains. Après divers combats et des pertes réciproques, ils firent la paix, mais non pour longtemps. Douze ans après, en effet, ce même évêque ayant voulu lever un subside sur les vassaux de son église, la ville et le chapitre de Die s'en émurent, et la guerre se ralluma. Il fallut, pour l'apaiser, l'intervention du prince d'Orange.

Toutefois, ce n'était là que le prélude de luttes plus longues et plus sanglantes. Les évêques voulaient régner sans partage dans le Valentinois, et la puissance des comtes leur faisait ombrage. De là cette guerre dite des épiscopaux, qui ne finit que par la cession du Valentinois à la couronne de France. Pierre de Chastellux, l'évêque, mit le premier, en 1345, ses troupes en campagne. Battu par celles du comte, il se vengea de sa défaite en mettant à feu et à sang les villages où il passait : Charpey, Alixan, Livron, Barcelone, la vallée de Quint furent la proie des flammes.

C'est le peuple surtout qui souffrit de cette guerre. Les petites armées des comtes et des évêques, également indisciplinées, commandées par des chefs avides de butin et de pillage, ne pourvoyaient à leur subsistance, pendant la campagne, que par la force. Les chevaliers et les soldats étrangers, pour qui le motif de la guerre était indifférent, vendaient leur épée à la fortune de l'évêque ou du comte. Alors, pour les stipendier, il fallait taxer le peuple : bourgeois, artisans, paysans, se voyaient ruinés par des taxes iniques.

Ajoutons encore les ravages de la peste et de la famine : le pain était si rare et si cher, que le peuple était réduit à brouter l'herbe, pendant qu'une fièvre noire le décimait. ON manquait de bras dans les campagnes pour cultiver la terre. Bientôt vinrent les routiers et les aventuriers. Plusieurs de ces compagnies, de retour d'Italie, voulurent traverser le Valentinois ; mais le comte s'y opposa. Alors un combat s'engagea près de Mazene, fatal au troupes du comtes : les routiers s'emparèrent de Châteauneuf et firent prisonniers l'évêque de Valence, le prince d'Orange et le comte de Valentinois lui-même. Aimery de Sévérac, chef des routiers, mit le pays à rançon, et obtint le libre passage.

Jusqu'à la fin du XIIe siècle, le Diois, dont la ville de Die était la capitale, avait eu ses souverains comme le Valentinois : leur héritière avait épousé Guillaume, comte de Forcalquier, qui laissa le Diois à son fils Pons, dont la postérité le posséda pendant trois générations ; mais en 1176, Isoard II, le dernier comte, étant mort sans enfants, l'empereur Frédéric Ier, regardant le Diois comme un fief vacant de l'Empire et du royaume d'Arles, en investit Aymar de Poitiers, comte de Valentinois. Ainsi les deux comtés furent réunis.

Le Valentinois resta longtemps sans faire partie du Dauphiné. D'abord comté, il s'étendait depuis l'Isère jusqu'à la Drôme ; puis duché, depuis l'Isère jusqu'au comtat Venaissin. De 950 à 1419, il fut possédé par les comtes ; mais le dernier, par haine pour sa famille, et accablé de dettes, le vendit au dauphin Charles, depuis Charles VII, à cette condition qu'il ferait partie du Dauphiné. Charles VII n'ayant pas rempli ses engagements vis-à-vis du comte, le duc de Savoie, qui lui était subrogé dans la donation, se mit en possession du comté et du duché de Valentinois, qu'il céda, en 1446, au dauphin, fils de Charles VII.

Ainsi réuni au Dauphiné, le Valentinois le fut à la France. Plus tard, en 1498, Louis XII l'érigea en duché-pairie, et le donna à César Borgia, pour se rendre le pape Alexandre VI favorable ; mais il ne tarda pas à se repentir de sa donation : César Borgia ayant embrassé le parti espagnol contre la France, le roi le déclara coupable de félonie, et lui retira son duché, qui revint à la couronne. Depuis, François Ier en fit don à Diane de Poitiers, pour en jouir pendant sa vie ; mais, en 1642, le Valentinois passa aux princes de Monaco, qui l'ont conservé jusqu'à la Révolution.

Le Valentinois ne reconnaissait le roi que comme dauphin ; l'impôt y était levé non comme une contribution, mais comme un don gratuit. Rien ne s'y faisait sans la sanction du parlement. Bien que la noblesse y fût nombreuse, il y avait des terres sans seigneurs. C'était là que les dauphins venaient se préparer à régner. On sait le long séjour qu'y fit le prince qui devait s'appeler Louis XI.

On cite encore les châteaux qu'il habita et ceux où il marqua son passage par des parties de chasse et de plaisir. Il s'y essaya à cette politique qui devait caractériser son règne ; il y supprima les coutumes et les règlements que les évêques et les seigneurs avaient établis dans leurs terres, autant de petits tyrans qui s'y étaient élevés sur les ruines de l'ancien royaume de Bourgogne, et qu'il abaissa. A l'avènement de Louis XI, ils s'armèrent pour recouvrer leurs privilèges ; ils firent de l'Étoile le centre de la révolte ; mais le gouverneur de la province ayant fait appel aux communes voisines, les révoltés se soumirent, et la puissance féodale ne se releva plus dans ce pays.

A peine sorti des guerres civiles, le Valentinois se vit agité par les guerres religieuses. Déjà, dans la croisade contre les Albigeois, il avait été désigné comme le lieu du rendez-vous. Raymond, comte de Toulouse, passait pour protéger les hérétiques : il fut ajourné à comparaître en personne devant un 'concile à Valence. Il s'y rendit, fit et promit ce . qu'on voulut dans l'intérêt de la paix ; mais les croisés ne voulurent point poser les armes. On sait ce qui arriva. Cependant le Valentinois et le Diois, où Raymond avait des intelligences et des amis, s'agitaient. Simon de Montfort accourut ; mais le comte Aymar, qui commandait les révoltés, lui résista vigoureusement et le contraignit à se retirer.

Plus tard, quand vint la Réforme, elle trouva ce pays déjà préparé par les Vaudois et les Albigeois à la recevoir. Sur plusieurs points, le feu qui couvait éclata. A Valence, à Montélimar, à Romans, à Saint-Paul-Trois-Châteaux, les protestants prirent les armes et s'emparèrent des églises. Après le massacre de Vassy, la révolte devint générale. D'abord l'ennemi des calvinistes, le baron des Adrets s'était fait leur chef. A son appel, tout ce qu'il y avait de jeunes hommes dans le pays vint se rallier à lui. Non moins redoutable aux catholiques qu'il l'avait été pour les protestants, il soumit tout sur son passage ; mais, comme il faisait la guerre pour la guerre, il devint suspect à son parti, qu'il compromettait par ses cruautés, ce qui le fit arrêter à Valence en janvier 1563.

Catherine de Médicis, dont la politique était de souffler à la fois la paix et la guerre, vint en Dauphiné : elle visita Valence, Étoile, Montélimar et Suze-la-Rousse, promettant partout aux huguenots protection et amitié ; mais la journée de la Saint-Barthélemy leur fit payer cher leur confiance : ainsi qu'à Paris, le sang coula à Valence, à Romans, à Montélimar. Dans cette dernière ville, les magistrats essayèrent, mais en vain, de les sauver en les renfermant dans la citadelle ; on en força les portes, et tous furent égorgés. Alors la guerre recommença, mais cette fois à outrance. Conduits par deux braves chefs, Montbrun et Lesdiguières, les protestants s'emparent de plusieurs places dans le Valentinois et le Diois. Assiégés dans Livron par Bellegarde, chef de l'armée catholique, ils s'y défendent vaillamment et le forcent à la retraite.

Après des alternatives de paix et de guerre, calmés, non satisfaits par l'édit de Nantes, à l'avènement de Louis XIII, ils reprennent les armes. Un fils du célèbre Montbrun les commande : ils assiègent Le Buis, prennent les châteaux de Mollans, de Roilhanette et de Puygiron. Tout le Diois est en leur pouvoir ; mais le prince de Condé le reprend en 1627, les protestants sont désarmés et les forts de Nyons, de Livron, de Die, de Crest, de Soyans et de Moras détruits. Déjà ceux des Saillans, de Pontaix, de Vinsobres, de Tulettes, de Saint-Paul-Trois-Châteaux, de Loriol, de Puy-Saint-Martin et de Grane avaient été rasés.

Avec la guerre et tous les malheurs qui l'accompagnent, la peste, la famine et d'autres fléaux calamiteux ravagèrent ce pays. Après une invasion de sauterelles en 873, une invasion de chenilles en 1586, à la suite de pluies torrentielles qui avaient corrompu l'air. Ces chenilles étaient en si grand nombre, disent les mémoires du temps, qu'elles infestaient les habitations, les chemins, les arbres, les haies. Beaucoup parmi les superstitieux s'en prirent aux huguenots, mais le plus grand nombre au diable.

Comme le cas était grave, on avisa. Après d'inutiles efforts pour chasser ces nouveaux ennemis, le grand vicaire de Valence les cita à comparaître devant lui et leur nomma un procureur d'office, qui défendit solennellement leur cause : l'avocat fut éloquent, mais malheureux, et ses clientes furent condamnées à « vider les lieux » sous peine de forfaiture et d'excommunication. On leur signifia leur jugement avec défense d'en appeler. Chenilles de ne se mouvoir. Alors, comme on les en avait menacées, on lança contre elles les foudres de l'anathème ; mais, avant de recourir au bras séculier, on voulut essayer des voies de la conciliation. Sur l'avis de deux savants jurisconsultes et de deux théologiens ; qu'il serait plus sage, en pareille matière, de ne se servir que des armes spirituelles, et d'user d'un peu de tolérance envers les chenilles, on se contenta de les adjurer et de les asperger d'eau bénite. O puissance de l'exorcisme ! les chenilles disparurent, longtemps après, il est vrai ; mais qu'importe ? on n'en cria pas moins au miracle.

Après tant d'agitations, protestants et catholiques vivaient en paix dans ce pays, quand la révocation de l'édit de Nantes, en 1685, vint de nouveau tout diviser. Dans plusieurs communes, notamment à Bourdeaux, à Bezaudun et à Chantemerle, les protestants coururent aux armes. On ne les soumit point, on les persécuta. Rien n'était épargné, ni l'âge ni le sexe. A Poët-Laval, trois jeunes filles eurent la tête tranchée ; une quatrième, fut pendue à un peuplier. A Die, le pasteur Ranc fut décapité, et sa tète exposée sur un poteau à la porte d'un cabaret. Sur la fin de 1745, les prisons de Crest, de Montélimar de Valence et de Die étaient remplies de protestants ; condamnés à mort, ils marchaient avec joie au martyre, comme les premiers chrétiens. Cette persécution dura jusqu'au règne de Louis XVI.

Si le Dauphiné donna le premier, à Vizille, le signal de la Révolution, le premier il se leva pour la défendre : douze mille citoyens armés se rassemblèrent, en 1789, dans la vallée du Rhône, et jurèrent « de rester à jamais unis, de se donner mutuellement toute assistance, et de voler au secours de Paris et de toute autre ville de France qui serait en danger pour la cause de la liberté. » Ce serment, les habitants de la Drôme surent le tenir en envoyant, en 1792, les premiers volontaires aux frontières.

C'est avec eux que furent formées en grande partie la 4° demi-brigade légère, la 57e de ligne, qu'on surnomma la Terrible ; la 18e, à qui Bonaparte, général en chef de l'armée d'Italie, adressa ces paroles, en lui donnant l'ordre d'attaquer à la bataille de Rivoli : « Brave dix-huitième, je vous connais ; l'ennemi ne tiendra pas devant vous ! » et enfin cette 32e demi-brigade, qui se couvrit de gloire à Arcole : « J'étais tranquille, lui dit Napoléon, la 32e était là ! »

Ce département fut ravagé, en 1795, par les compagnies de Jéhu et du Soleil, et par la réaction royaliste, en 1815. Il avait salué le retour de Napoléon et pris une part active aux Cent-Jours, en s'opposant à la marche du duc d'Angoulême sur Paris. « Après avoir remonté la vallée du Rhône jusqu'à Valence, il (ce prince) se vit arrêté devant Romans par les troupes impériales. Alors, il rétrograda sur Pont-Saint-Esprit. Repoussé de cette ville, il se retira sur La Palud. Cependant les troupes impériales n'avaient pas cessé de le poursuivre. Arrivées à Montélimar, et leur avant-garde occupant Donzère, elles se disposaient à l'attaquer ; mais déjà le duc, effrayé du mouvement des gardes nationales qui le pressaient de toutes parts, avait conclu avec le général Gilly une capitulation qui l'obligeait à poser les armes et à s'embarquer au port de Cette. » (Ferrand et Lamarque, Histoire de la Révolution française de 1789 à 1830.)

Après le coup d'État du 2 décembre, il y eut, sur plusieurs points du département, des rassemblements armés qui ne tardèrent pas à être dispersés, non sans coûter la liberté à quelques insurgés faits prisonniers ; mais à ces jours orageux succéda une ère plus calme, à la faveur de laquelle le département vit renaître son industrie agricole et son commerce.

Si le département de la Drôme n'a pas eu à souffrir de la guerre 1870-1871, il a pris une large part à la défense nationale en envoyant à l'armée de la Loire son contingent de mobiles dont plus d'un s'est signalé dans les divers combats qui furent livrés contre les Prussiens.

Il y a au XIXe siècle, dans les mœurs, dans le langage, dans le caractère et dans le costume des habitants de la Drôme, quelque chose des vieux Celtes, leurs ancêtres : ils portent la braye comme eux, et comme eux encore ils sont gais, vifs, vaillants, hospitaliers, actifs et laborieux. Cependant, si le citadin se ressent davantage des rapports de ce pays avec le Midi, qui l'avoisine, le paysan et le montagnard, par une bonhomie qui n'exclut pas la finesse et la ruse, semblent se rapprocher des Normands. Ainsi que la Normandie, en effet, le Dauphiné est le pays des procès.

Les départements - Le Doubs - 25 - (suite)

Publié à 14:22 par acoeuretacris
Les départements - Le Doubs - 25 - (suite)
Vers 1076, un des plus riches comtes du royaume de France, Simon de Crépy en Valois, fut touché de la grâce divine ; préférant à l'éclat de la gloire une pieuse obscurité, il abandonna ses dignités et ses richesses et vint s'enfermer dans un monastère de la Franche-Comté. Bientôt, peu satisfait des mortifications et des pénitences qu'il s'imposait à Saint-Claude, Simon résolut de rendre utile sa retraite du monde, et, suivi de quelques compagnons, il pénétra, une hache à la main, dans les solitudes du Jura et s'ouvrit un passage à travers les forêts jusqu'aux sources du Doubs.

Là, les pieux cénobites s'appliquèrent à défricher un sol infertile et malsain, hérissé de broussailles, au milieu des précipices, parmi les rochers âpres et nus ; dans une région déserte, dont les échos, pour la première fois, retentissaient des cris de l'homme, Simon et ses rares compagnons firent tomber sous la cognée les arbres séculaires, frayèrent des chemins là où l'homme n'en connaissait pas avant eux ; ils fertilisèrent un sol longtemps rebelle a la charrue, et après bien des périls, bien des fatigues et des privations journalières, ils eurent conquis sur cette terre Inhospitalière la contrée qu'on a longtemps appelée les Hautes-Joux et les Noirs-Monts.

Le prieuré qu'avait fondé le puissant comte devenu pauvre solitaire, et qui fut habité après lui par ses disciples, prit le nom de Motta (maison des bois) et il a été l'origine de ce joli village si pittoresque de Mouthe, dans l'arrondissement de Pontarlier, et qui aujourd'hui s'enorgueillit de ses riches pâturages. A Rainaud II succéda Guillaume II, dit l'Allemand, qui fut, selon toute vraisemblance, assassiné par ses barons. Ce comte s'écarta de l'esprit de piété de ses prédécesseurs ; il ne craignit pas de porter une main téméraire sur les richesses que l'abbaye de Cluny tenait de leur dévotion. Son crime ne resta pas sans châtiment.

L'abbé Pierre le Vénérable nous apprend qu'un jour qu'il revenait d'exercer de nouvelles spoliations dans le saint lieu, méprisant les conseils des hommes sages et les prières des moines, il chevauchait orgueilleusement, et répondait à ceux qui lui demandaient s'il ne craignait pas d'attirer sur lui le courroux du ciel : « Quand mon or sera épuisé, j'en irai prendre d'autre au bon trésor de Cluny. » Tout à coup, à l'entrée d'un sentier étroit, un cavalier monté sur un cheval noir s'arrêta devant lui. « Comte de Bourgogne, dit-il en le fixant de son farouche regard, comte de Bourgogne, il te faut m'accompagner. - Qui donc es-tu et de quelle race pour regarder si fièrement le maître de tout ce pays ? » repartit Guillaume. "Tu vas le savoir » répondit le cavalier ; puis il saisit le comte, l'assit sur son cheval, et ceux qui l'accompagnaient voient avec une surprise mêlée de terreur deux vastes ailes s'ouvrir aux flancs du coursier ; le cavalier mystérieux et le comte furent emportés dans les airs, et bientôt l'œil ne put plus les suivre. Il se répandit une grande odeur de soufre et de fumée, et on dit que c'était le démon lui-même qui était venu chercher le comte impie.

Des historiens peu crédules ont prétendu que Guillaume fut assassiné par ses barons, qui, pour détourner les soupçons, imaginèrent cette fable. Vinrent ensuite Guillaume III l'Enfant et Rainaud III, qui mourut en 1148 laissant ses États à sa fille, la jeune Béatrix. Celle-ci épousa en 1156 l'empereur Frédéric Ier. L'année suivante, ce souverain tint une diète à Besançon, dans laquelle il reçut le serment de fidélité des prélats et des seigneurs de la contrée. Sa femme mourut en 1185 ; il se déposséda alors de la Comté en faveur de son troisième fils Othon et ne retint que Besançon, qui devint ville impériale et resta dans cet état jusqu'en 1656, époque à laquelle elle fut rachetée par l'Espagne. La fille d'Othon, Béatrix, qui lui succéda en 1200, porta la Comté dans une famille étrangère par son mariage avec Othon, duc de Méranie (Moravie), marquis d'Istrie et prince de Dalmatie. Après. Béatrix, Othon III (1234-1248), Alix de Méranie (1248-1279), sa sœur et Othon IV, dit Ottenin (1279-1303) régnèrent. Ce dernier fut un fidèle allié des rois Philippe le Hardi et Philippe le Bel. II changea les armoiries des comtes de Bourgogne ; jusque-là elles étaient : de gueules, à l'aigle éployée d'argent ; il y substitua, vers 1280, l'écu semé de billettes d'or, au lion de même.

Ce fut dans les dernières années d'Othon ou dans les premières de son successeur, Robert l'Enfant (1303-1315), que le roi Philippe le Bel érigea en parlement le conseil des comtes de Bourgogne. Le parlement de Besançon fut l'un de ceux qui eurent les pouvoirs les plus étendus : outre les affaires contentieuses, il connaissait encore, pendant la paix, de toutes les affaires concernant les fortifications, les finances, les monnaies, la police, les chemins, les domaines et les fiefs. Pendant la guerre, il réglait la levée des troupes, leurs quartiers, leurs passages, les étapes, subsistances, payements et revues.

Ces pouvoirs étendus et presque royaux ne lui furent pas conférés de prime abord, mais par des ordonnances successives de 1508, 1510, 1530, 1533 et 1534. Jeanne Ire, qui épousa le roi Philippe le Long, succéda à Robert l'Enfant (1315-1330) et laissa la possession de la province à sa fille Jeanne II, qui, en 1318, avait épousé Eudes IV, duc de Bourgogne. Leur petit-fils, Philippe de Rouvres, fut en même temps duc et comté, et, pour la première fois depuis Boson, les deux Bourgognes se trouvèrent réunies (1350-1461).

A sa mort, tandis que le duché rentrait dans la possession des rois de France, la Comté passa en héritage à Marguerite, fille de Philippe le Long et de la reine Jeanne ; cette princesse eut pour successeur Louis de Male, comte de Flandre (1382). Tous les États de ce comte passèrent à Philippe le Hardi, fils de Jean le Bon et le premier de cette race capétienne de Bourgogne qui, jusqu'à Louis XI, contrebalança l'autorité royale. L'an 1386, la ville de Besançon renouvela, avec le duc Philippe, le traité qu'elle avait signé avec les anciens comtes.

La même année, Philippe exigea le droit féodal qu'on appelait relevamentum, la reprise des fiefs ou renouvellement d'hommage de ses vassaux de Franche-Comté, accoutumés depuis longtemps, par l'absence de leurs suzerains, à, vivre dans l'indépendance. La partie de la Franche-Comté dont nous nous occupons, éloignée du théâtre des guerres des Anglais, des Armagnacs et des Bourguignons, eut moins à souffrir dans toute cette période que tout le reste de la France ; cependant elle ne fut pas épargnée par la peste noire en 1348 et 1350. Les routiers vinrent aussi « y querir victuaille et aventures, » et, à l'histoire du Jura, nous les retrouverons à Salins ; mais ces maux, quoique grands, étaient peu de chose comparés à l'affreuse dévastation, à la misère profonde de tant d'autres provinces ; d'ailleurs, dans la Franche-Comté même, le territoire qui a formé le Doubs dut à sa position extrême d'être moins atteint par les brigandages.

Les villes avaient acquis une existence particulière : nous retrouverons à leur histoire spéciale leurs chartes communales. Le règne de Philippe le Bon fut marqué par des troubles dont il sera fait mention quand nous nous occuperons de Besançon. A la mort de Charles le Téméraire (1477), la Franche-Comté ne passa pas, avec le duché de Bourgogne, au roi Louis XI ; la princesse Marie porta cette province dans la maison d'Autriche par son mariage avec Maximilien, aïeul et prédécesseur de Charles-Quint. En 1482, Marguerite succéda à sa mère ; son frère Philippe le Beau gouverna quelques années, de 1493 à 1506. Enfin, à sa mort (1530), la province passa sous la domination de son puissant neveu Charles-Quint, roi d'Espagne et empereur d'Allemagne.

Le règne de Charles-Quint fut pour la Franche-Comté un temps de prospérité ; il aimait cette province et accorda des privilèges à un grand nombre de ses villes ; Besançon eut les siens ; le commerce et l'industrie firent des progrès rapides sous cette administration bienfaisante et ne s'arrêta que lorsque le voisinage de la Suisse eut introduit la Réforme dans la Comté. Besançon eut ses religionnaires, ses luttes intestines, un tribunal de l'inquisition et des persécutions violentes. Guillaume Farel avait prêché la Réforme à Montbéliard dès 1524 ; après lui, Théodore de Bèze et d'autres missionnaires semèrent en Franche-Comté les nouvelles doctrines. Une confrérie, sous l'invocation de sainte Barbe, réunit les membres les plus considérables du parti protestant.

En 1572, il y eut dans Besançon une lutte sérieuse entre les partis catholique et protestant. Après les guerres de religion vinrent les guerres de la conquête française. Henri IV, devenu roi de France malgré la Ligue et l'Espagne, envahit la province espagnole de Franche-Comté après sa victoire de Fontainebleau en 1595. Pendant la guerre de Trente ans, la Franche-Comté fut menacée de nouveau, et la ville de Pontarlier fut assiégée par le duc de Saxe-Weimar, commandant des forces suédoises.

Mais la grande invasion, celle qui eut pour résultat de rendre française cette province, appartient au règne de Louis XIV. Ce prince réclama la Franche-Comté au nom des droits qu'il prétendait tenir de sa femme, Marie-Thérèse ; la guerre de dévolution, terminée par le traité d'Aix-la-Chapelle (1668), la lui livra. Mais, cette même année, la province fut restituée par la France à l'Espagne, en échange de l'abandon de tous droits sur les conquêtes faites par Louis XIV dans la Flandre. La guerre se renouvela en 1672. Besançon tomba au pouvoir des Français, toutes les villes de la province furent prises une à une, et le traité glorieux de Nimègue rendit définitive cette seconde conquête (1678). Louis XIV s'empressa de donner une nouvelle organisation à la province devenue française. La bourgeoisie franc-comtoise perdit la plupart de ses privilèges ; Besançon fut définitivement capitale de la Franche-Comté et siège du parlement et de l'université, qui avaient été transférés à diverses époques à Dôle.

A la convocation des états généraux, la Franche-Comté, comprise dans le nombre des provinces étrangères et États conquis et surchargée d'impôts, accueillit avec empressement les idées nouvelles, et, lorsque la patrie fut déclarée en danger, les trois départements fournirent chacun leur bataillon de volontaires. Pendant la Terreur, Robespierre le jeune fut envoyé en mission dans le Doubs ; cependant les excès furent modérés, et le 9 thermidor y mit entièrement fin.

En décembre 1813 et janvier 1814, ce département vit un corps d'armée autrichien assiéger Besançon, qui se défendit vainement avec courage. Depuis cette époque jusqu'à la guerre franco-allemande (1870-1871), le Doubs a subi les révolutions qui se sont faites en France bien plus qu'il ne s'y est mêlé ; au milieu du calme et de la paix, il a vu se développer sa prospérité ; il peut s'enorgueillir des hommes illustres qu'il a donnés à notre siècle, et aujourd'hui il est l'un des premiers départements de la France, comme la Franche-Comté en était une des premières provinces. Cette prospérité devait être troublée.

Durant la guerre franco-allemande (1870-1871), le département du Doubs eut à subir les douleurs de l'invasion. A l'exception de Besançon, le département tout entier fut occupé par les Allemands, notamment les localités suivantes : Ancey, L'Isle-sur-le-Doubs, Clairval, Baume-les-Dames, Doris, Montbéliard, Blamont, Pont-de-Roide, Saint-Hippolyte, Morteau, par les troupes du XIVe corps de la IVe armée, sous les ordres du général de Werder ; Quingey, Villeneuve, Levier, Sombacourt, Chaffois, Pontarlier, La Cluse, par l'armée du général Manteuffel. Le Doubs fut alors le théâtre de la désastreuse retraite de l'armée de l'Est, presque comparable à la retraite de Rassie en 1812. Nous allons en retracer aussi brièvement que possible les douloureuses péripéties.

Après la reprise d'Orléans par les Allemands et la défaite des armées de la Loire, le gouvernement de la défense conçut, le 20 décembre 1870, le plan d'opérer une diversion dans l'Est et de débloquer Belfort assiégé. Le général Bourbaki accepta cette tâche difficile. Le 11 janvier, il livrait à Villersexel (Haute-Saône) un sanglant combat et s'emparait de cette ville ; le 14, il arrivait sur les hauteurs de la rive droite de la Lisaine, et le 15 il établissait son quartier général à Trémoins. Alors commençaient ces rudes batailles entre Montbéliard et Belfort, qui ont pris le nom de bataille d'Héricourt (Haute-Saône). Le 15 au soir, notre armée entrait dans Montbéliard ; l'ennemi s'était retiré dans le château. Le 16, les lignes allemandes furent attaquées avec acharnement. La droite de l'armée ennemie seule céda ; Cremer délogea le général Degenfeld de Chenebrier et le repoussa jusqu'à Frahier.

Dans la nuit, un mouvement sur Béthencourt est repoussé ; une autre attaque, tentée sur Héricourt, a le même sort. La garnison de Belfort n'avait pu intervenir dans la lutte. L'armée française s'était épuisée sans parvenir à rompre les lignes allemandes. Il fallait renoncer à faire lever le siège ; il fallait reculer pour vivre ; le temps était terrible, le thermomètre marquait 18 degrés au-dessous de zéro. Comment continuer, avec des soldats exténués par la misère et par la fatigue, une lutte' où l'on s'acharnait inutilement depuis trois jours ? Le général Bourbaki prit, le soir du troisième jour, le parti de se retirer vers le sud. Nos troupes quittaient les bords de la Lisaine le 18 janvier et arrivaient le 22 autour de Besançon, où le général en chef comptait pouvoir mettre son armée à l'abri et la réorganiser ; mais cela était devenu impossible ; en effet, Manteuffel, parti le 12 de Châtillon, ayant évité Dijon, occupé par Garibaldi, et masqué ses mouvements, traversait, par une marche aussi audacieuse qu'elle pré-sentait de danger, les montagnes de la Côte-d'Or ; le 22, il tenait les deux rives du Doubs ; le 28, il arrivait à Quingey, se jetant sur les routes d'Arbois et de Poligny, coupant la ligne directe de Besançon à Lyon.

En même temps, de Werder descendait vers le sud, en sorte que Bourbaki, en arrivant sous Besançon, se trouvait dans la position la plus critique. Pour comble de malheur, un convoi de deux cent trente wagons chargés de vivres, de fourrages et d'équipements, avait été surpris par l'ennemi à Dôle. D'heure en heure se rétrécissait autour de nous le réseau qui menaçait de nous étouffer. La situation était poignante. Que faire ? Battre encore en retraite. Mais de quel côté se diriger, par où se frayer un passage ?

Affolé de désespoir, craignant de passer pour un traître, entre cinq et six heures du soir, le 26 janvier, Bourbaki, retiré dans une maison particulière, à Besançon, se tira au front un coup de pistolet. « La mort, une fois de plus bravée, dit M. Claretie, ne voulut pas de lui. Le général Clinchant prit le commandement des troupes. La tâche qui lui incombait était lourde. Comment échapper, comment sauver cette armée débandée, perdue, incapable de résister aux coups de l'ennemi ? Il fallait reculer, battre en retraite - chaque minute était un siècle - et toujours mourant, toujours souffrant, toujours glacé, essayer de gagner Lyon ou la Suisse. Le général Clinchant n'avait pas le choix ; il ne pouvait que presser et diriger la retraite sur Pontarlier. Il arrivait le 28 autour de cette ville. Dès le 29, les Allemands arrivaient, après un combat où ils firent 4 000 prisonniers du 15e corps, à Levier, à Sombacourt, à Chaffois, à 4 kilomètres de Pontarlier, sur la route de Salins.

« A ce moment, dit un historien de la guerre franco-allemande, parvenait aux deux camps la nouvelle de l'armistice conclu à Paris le 28 ; mais les Allemands étaient avertis, par M. de Moltke, que l'armée du Sud devait continuer ses opérations, jusqu'à ce qu'elle eût obtenu un résultat définitif ; en sorte que la chute de Paris excitait son ardeur, tandis que le général Clinchant, ignorant la fatale exception contenue dans le traité, laissait tomber ses armes et faisait cesser le combat. Le 30, quand on dut les reprendre, la marche continuée des Allemands aggravait la situation. Ils enlevaient Frasne, sur le chemin de fer, et 1 500 prisonniers. Cremer était à Saint-Laurent, séparé de l'armée et à peu près sauvé par cela même... Le 1er février, toute l'armée allemande aborde Pontarlier, qui est enlevée presque sans résistance. Cependant le 18e corps est encore à la croisée des routes de Mouthe et de Rochejeau, appuyé sur le fort de Joux, près de La Cluse, à 15 kilomètres au sud de Pontarlier. Là, un dernier combat s'engage avec le IIe corps prussien, qui, repoussé tout le jour, s'attacha seulement à achever de couper les routes du sud jusqu'à la frontière. Il n'y parvint qu'imparfaitement, et une partie du 18° corps put regagner la route de Lyon. »

Le général Clinchant, on le conçoit, n'avait plus alors qu'une préoccupation, celle de dérober à l'ennemi les soldats qui lui restaient, ses armes, son matériel, fût-ce en allant chercher un refuge au delà de la frontière. Pendant la nuit du 31 janvier au 1er février, il signait aux Verrières, avec le général suisse Herzog, une convention qui réglait le passage de l'armée française en Suisse. Cette armée, exténuée, y entrait au nombre de 80 000 hommes. « C'était, depuis six mois, dit Charles de Mazade, la quatrième armée française disparaissant d'un seul coup, après celles de Sedan et de Metz, qui étaient encore captives en Allemagne, et celle de Paris, qui restait prisonnière dans nos murs. »

Dans cette immense douleur, dans cet épouvantable désastre, nous eûmes, du moins, la consolation de voir nos malheureux soldats accueillis par la généreuse république helvétique avec une touchante humanité. « Pauvre armée en lambeaux, écrit Claretie, pauvres soldats en haillons ! Lorsque les Suisses les virent, pâles, exténués, mourants, tous pleurèrent. Une immense pitié s'empara de ces cantons, qui se saignèrent pour fournir vivres, argent, vêtements aux vaincus et aux exilés. » La France a contracté en cette lamentable circonstance une dette qu'elle n'oubliera pas. L'invasion allemande avait coûté au Doubs 5 517 370 francs.