Les légumes - l'Epinard -

Publié à 16:52 par acoeuretacris Tags : legume epinard
Les légumes - l'Epinard -

 

Histoire

 

Très probablement originaire de Perse, l'épinard ne fut introduit en Espagne par les Arabes, puis en France par les Croisés, qu'aux alentours de l’an 1 000. Peu à peu, il se répandit dans toute l'Europe. A cette époque, on vendait des boulettes de ce légume-feuille pressées, sous le nom d'"espinoche". Mais cette "herbe de carême", tel qu’on l’appelait, n'était pas très appréciée et servait beaucoup plus à faire des cataplasmes, destinés à guérir les douleurs de l'estomac et du foie, qu'à la gastronomie.


L'appellation "à la florentine" rend hommage à Florence, ville que Catherine de Médicis quitta au 16ème siècle, pour épouser le roi de France. Celle-ci ramena avec elle l'un de ses légumes préférés, l'épinard, qui fut dès lors abondamment cultivé en France. Étrangement, c'est dans sa version sucrée qu'on en raffolait. On lui découvrit alors le pouvoir de favoriser la digestion, ce qui lui valut le surnom évocateur de"balai de l'estomac". Connu désormais dans le monde entier, il n'a sans nul doute pas meilleur ambassadeur que Popeye, aux biceps gonflés par l'engloutissement régulier de conserves d'épinards.

 

L'épinard est un légume feuille de la famille des chenopodiacées, qui apprécie les terrains frais et les climats tempérés. Il est maintenant produit dans la plupart des régions du monde qui bénéficient de ces conditions. Ainsi, les États-Unis, les Pays-Bas et la Scandinavie sont ses principaux pays producteurs.
L'épinard est disponible sur les étals tout au long de l’année : au printemps, il vient de Bretagne et d’Île-de-France. En automne, la récolte provient de ces mêmes régions ainsi que de Picardie. Enfin, l'hiver, c'est la Provence qui a le monopole de sa production.

 

Il en existe plusieurs variétés, surtout des hybrides aux feuilles plus ou moins grandes selon leur précocité. La tétragone cornue, plante voisine, est commercialisée sous le nom d’épinard d’été ou de Nouvelle-Zélande.



A savoir que l’épinard est le deuxième légume surgelé consommé en France,juste derrière le haricot vert. Ainsi, les trois-quart des épinards qui arrivent en usine sont destinés à la surgélation, le quart restant est mis en conserve.

 

Bienfaits

 

L'épinard est l'un des végétaux les plus légers. Une portion rassasiante de 200 g d'épinards cuits n'apporte en effet que 50 kcal et permet, en outre, de faire le plein de fibres : il en renferme 2,7 g/100 g. Sans oublier qu'en plus de stimuler le transit intestinal, il est très digeste, ce qui lui valut longtemps le surnom de "balai de l'estomac". C'est un véritable légume minceur.

 

Par ailleurs, ses feuilles vertes regorgent de minéraux. Il affiche ainsi des teneurs impressionnantes en potassium (529 mg/100 g), en calcium (104 mg/100 g) et en magnésium (58 mg/100 g). Et sachez que l'épinard contient aussi du fer, c'est vrai, mais en quantité intéressante seulement, pas davantage. Reste à savoir que celui-ci n'est, en plus, absorbé qu'à hauteur de 5 % par l'organisme. En revanche, consommé en même temps que de la viande, l'organisme en assimile 15 % de plus. Vous savez donc ce qu'il vous reste à faire pour profiter de ses vertus fortifiantes.

 

Ce végétal renferme par contre de grandes quantités de vitamines - de la vitamine C (50 mg/100 g), de l'acide foliqueet des carotènes (provitamine A). Une portion de 200 g permet d'en couvrir respectivement la moitié, les trois-quarts et le double des apports quotidiens recommandés. Ces substances sont de puissants antioxydants, qui protègent le corps contre le vieillissement prématuré des cellules et le développement de certains cancers.



Enfin, en plus de pigments (chlorophylle et carotène), l'épinard contient des flavonoïdes. Toutes ces substances agissent en synergie pour renforcer l'action de la vitamine C mais aussi pour protéger les petits vaisseaux sanguins (appelés capillaires).

 

Dégustation

 

Choisissez-le à ses feuilles vert foncé, lisses, tendres et charnues. Éliminez les feuilles jaunes et flétries ainsi que les feuilles trop humides. Préférez les jeunes pousses qui sont souvent plus tendres.

 

Conservez-le tout au plus deux joursdans le bac à légumes du réfrigérateur. Il est fragile et perd rapidement ses vitamines une fois cueilli, alors cuisinez-le dans la journéequi suit l'achat. Lavez-le seulement au moment de l'utiliser, car mouillé, il dépérit rapidement.

 


Une fois lavée à grande eau, il faut débarrasser la feuille d'épinard de sa côte. Il suffit alors de l'équeuter, puis de la pincer tout en tirant la nervure du côté opposé, jusqu'en haut de la feuille. L'épinard se conserve très bien au congélateur. Il doit être, au préalable, blanchi quelques minutes, puis pressé entre les mains afin d'éliminer toute l'eau dont il s'est gorgé.

 

Vous pouvez, bien sûr, trouver l'épinard surgelé en branches, haché ou en purée, d'une bonne qualité gustative, tout au long de l'année. Il est aussi disponible en conserve.



Consommez-le cru, en salade ou dans un sandwich, comme du cresson ou de l'oseille, auxquels il se mélange très bien, d'ailleurs. Dans ce cas, ce seront les jeunes pousses qui seront les meilleures ; en plus, il n'est pas nécessaire de retirer leur côte centrale. N'hésitez pas à ajouter des pommes, du parmesan, de la mozzarella ou encore des suprêmes d'orange pour des entrées vitaminées, colorées et rafraîchissantes.

 

Pour cuire l'épinard, on peut le blanchir rapidement dans de l'eau bouillante salée. Mais, afin de préserver au maximum ses qualités nutritionnelles, il est préférable de le cuire à l'étuvée ou à la vapeur. Ou encore, une dizaine de minutes à la poêle ou au wok. Dans tous les cas, il est délicieux nature ou tout juste accompagné d'un peu de beurre et de jus de citron, de sauce Mornay, de béchamel ou de crème fraîche. L'épinard est une garniture idéale pour les viandes (veau et volaille) et surtout les poissons, à commencer par le saumon et le cabillaud. Il se prête aussi très bien aux préparations à base d'oeufs, notamment l'omelette.

 

Il garnit des tartes, des tourtes, des feuilles de brick, seul ou agrémenté de fromage frais de chèvre et de brebis (feta) en particulier, et pourquoi pas d'une poignée de raisins secs. L'épinard aime aussi les gratins dans lesquels pâtes, lardons, béchamel... sont les bienvenus. Enfin, c'est lui le légume des préparations dites "à la florentine" (à base de crème fraîche, d'échalotes, d'ail et de tomates concassées)

 

Faites cuire 500 g d'épinards puis ajoutez 100 g de pommes de terre. Mixez le tout et vous obtiendrez une sublime purée, que même les enfants adoreront. Concoctez également des soupes et veloutés savoureux. Pour toutes les préparations, enfin, sachez que l'épinard et l'ail font excellent ménage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

grottes et cavernes - Cavités karstiques -

Publié à 16:13 par acoeuretacris Tags : cavité karstique grotte
grottes et cavernes - Cavités karstiques -
Ce sont évidemment les plus célèbres, les plus belles et celles qu'on visite le plus ! Il y a celles qui sont encore en eau, noyées complètement ou non, celle que les eaux ont quittées il y a plus ou moins longtemps, celles donc qui donnent ou non naissance à une rivière…mais aussi celles dont l'orifice est sous-marin et celles qui se trouvent entièrement sous le niveau de la mer…
Voici donc une carte du karst français de métropole: il est évident que le sud-est de la France métropolitaine est une région privilégiée pour qui s'intéresse aux phénomènes karstiques.


Carte du karst français

On peut trouver des documents plus précis en consultant les cartes géologiques de chaque région ou des cartes simplifiées comme celle-ci, sur laquelle sont indiquées les différentes formations karstiques observables :


Carte du Verdon

Différentes formations peuvent constituer une grotte
Lesgouffres sont des entrées plus ou moins verticales et plus ou moins larges mais dont la profondeur est toujours relativement importante, d'où leur nom, comme par exemple le gouffre de la Mortice dans le Briançonnais.


Gouffre de la Mortice

Le gouffre de Padirac est une cavité naturelle de 75 m de profondeur et 33 m de diamètre qui s'ouvre dans la surface du Causse de Gramat, sous lequel à 103 m coule une rivière souterraine. Situé dans le département du Lot à la rencontre du Périgord et du Quercy en région Midi-Pyrénées. Les Causses sont formés par des terrains calcaires, très perméables, d'une surface sèche et aride, à l'herbe rare mais savoureuse pour les moutons ; le fond et le versant des vallées qui les coupent sont cultivés. Privée d'eau superficielle dans les hautes terres, cette partie du Lot est le domaine des gouffres, grottes et rivières souterraines.

Absorbées par les fissures, les eaux se sont enfouies dans le sous sol depuis des millénaires, créant des cavernes dont les voûtes se sont parfois effondrées, forant des galeries, laissant après leur disparition des grottes décorées de concrétions.


Gouffre de Padirac

Mais le gouffre n'est pas toujours vide et parfois, un lac l'occupe comme dans le cas du lac Otjikoto en Namibie. Ce lac réputé pour n'avoir pas de fonds ! est en fait profond de 55 mètres et s'est formé par karstification de dolomies et de calcaires vieux de 700 millions d'années. C'est une ancienne grotte dont le toit s'est effondré. Lors de la retraite allemande en 1915, les forces germaniques ont jeté dans le lac les munitions excédentaires qu'elles possédaient et 80000 fusils ! On a même retrouvé au fond du lac un wagon de munitions très bien préservé que l'on sauvé pour le mettre au musée à Windhoeck !


Lac Otjikoto, Namibie

Les galeries sont plus ou moins larges et plus ou moins noyées suivant les grottes mais c'est l'élément le plus constant, pratiquement toutes les grottes en ont. Les relevés de galeries faits par les spéléologues sont précieux pour la prospection.


Relevé de galerie (Huveaune)

D'autres grottes ont de grandes salles qui atteignent parfois des dimensions impressionnantes comme la grotte de Cabrespine par exemple.


Plan de Cabrespine


Salle de Cabrespine

Ou encore à l'image de cette salle d'une grotte de Tasmanie


Grotte en Tasmanie

Certaines de ces salles contiennent des lacs qui peuvent atteindre de très grandes dimensions comme le lac de St Léonard en Valais (Suisse). Il s'agit du plus grand lac souterrain navigable d'Europe. La première visite du lac s'est faite au printemps 1943 par deux courageux membres de la Société Suisse de Spéléologie. A l'aide d'un canot pneumatique ils traversent le plan d'eau dans toute sa longueur et débarquent sur la plage du fond, émerveillés par l'ampleur et la beauté des lieux. L'année suivante, des militaires spécialisés dans les reconnaissances souterraines effectuent le relevé topographique complet de la cavité. En 1946, un tremblement de terre (amplitude 5,6 sur l'échelle de Richter / épicentre zone du Rawil) provoque des fissures supplémentaires, notamment dans le fond du lac, ce qui entraîne une plus grande perte d'eau qui s'échappe de la grotte pour se déverser dans la nappe phréatique. Les fissures sont petit à petit colmatées par le petit matériel du fond (argiles, gypse dissous). En 1949 le lac est rendu accessible au public. Alors que la mise en place des roches de cette région s'est étalée sur plusieurs dizaines de Ma (fin de l'ère secondaire, ère tertiaire), le creusement de la caverne date du tardi- voire du postglaciaire, ce qui est très jeune à l'échelle de l'histoire de la terre. La cavité de St-Léonard résulte d'un phénomène d'érosion karstique, qui, ici, s'applique à du gypse.


Lac de St Léonard

Les lacs souterrains sont souvent en communication avec des rivières elles aussi souterraines ou partiellement souterraines seulement. Ces rivières peuvent être à l'air libre et « disparaître brusquement dans le sous-sol, comme le Rhône à Bellegarde dont voici une image :


Perte du Rhone

Au contraire, la rivière peut être souterraine et ressortir à l'air libre en quelqu'endroit comme la Venoge à l'Isle
Quelques autres résurgences : la fontaine des Chartreux, à Cahors, aux sources de l'Ouysse, près Rocamadour, ou à Font Polémie, dans la vallée du Vers.

Le plus souvent ces rivières passent par des siphons: c'est le cas pour la résurgence de la Venoge par exemple. Il est évident que de tels syphons rendent l'exploration des grottes très délicates et nécessitent un matériel de plongée adapté à l'exploration souterraine.


Résurgence de la Venoge

Certaines grottes aussi n'ont plus de relation avec un cours d'eau mais contiennent de laglace. Ces grottes s'appellent des glacières et il y en a plusieurs dans le Jura : St Gorges, St Livres, La Genolière, pour ne citer que quelques unes du Jura vaudois (CH). Ouvertes de manière à récolter les précipitations de neige, elles contiennent souvent de la glace de névé. Toutefois, celle-ci s'accompagne presque toujours de glace de regel sous forme de concrétions ou d'une couche plus ou moins épaisse recouvrant le plancher ou les parois de la cavité. Il s'agit parfois de formes mixtes, où ni la glace de névé, ni la glace de regel ne semblent dominants. Le volume de glace est relativement peu important par rapport à certaines glacières alpines; les plus vieilles strates ont généralement quelques dizaines, voire une centaine d'année. Quant à l'eau libérée durant l'été souterrain, elle rejoint un réseau complexe, se mélange à l'eau de pluie et se réchauffe progressivement. Elle ne parvient donc pas à influencer le régime et la température des émergences karstiques qu'elle alimente.

Les glacières sont tout d'abord utilisées accessoirement par les paysans ou les riverains pour leurs usages domestiques. Dès le XIXe siècle surtout, les plus importantes d'entre elles font l'objet d'une exploitation commerciale. Si on trouve de véritables entreprises, la clientèle demeure essentiellement locale ou régionale. Dans le Jura suisse, seule la glacière de Monlési transporte de la glace au-delà des frontières pour les brasseries parisiennes. A Chaux-les-Passavant, le commerce débute plus tôt. Au XVIe siècle déjà, la glace est transportée à l'église métropolitaine de Besançon par les moines de l'abbaye de la Grâce Dieu. Sa situation, en basse altitude (525 m) et à proximité des habitations (quelques kilomètres seulement du village) joue un rôle primordial dans la précocité et l'intensité de son exploitation.


Intérieur d'une glacière (Correntannaz)

Pour terminer il faut quand même mentionner les grottes dont l'issue est actuellement en dessous du niveau de la mer, soit que la grotte soit remplie d'eau salée soit que la grotte soit le lit d'une rivière d'eau douce qui va donc sortir directement en mer. La grotte Cosquer près de Marseille en est un exemple et voici le schéma de son développement. Cette grotte est très célèbre pour ses peintures rupestres, n'étant pas noyée à la préhistoire puisque le niveau de la mer était beaucoup plus bas qu'aujourd'hui .


Coupe de la grotte Cosquer

Mais il existe des grottes sous-marines en de nombreux endroits comme en Italie ou au Japon et pour certaines de ces grottes la rivière qui en sort est prospectée pour l'utilisation en eau douce. Malheureusement dans nombre de cas, l'eau douce ne sort pas avec suffisamment de force pour ne pas être « contaminée » par l'eau de mer environnante.


Source de la Mortola

Stéphanie Belaud a écrit dans le journal du CNRS : « La source de la Vise et la source de la Mortola comptent parmi les très nombreuses résurgences d'eau douce qui perforent le fond de la Méditerranée près des côtes. Très abondantes, aussi bien en nombre qu'en débit apparent, leur existence est connue depuis que l'homme navigue. Leur localisation n'est un mystère ni pour les pêcheurs ni pour les plongeurs, en revanche on ignore presque tout à leur sujet : débit et qualité de l'eau ne sont que conjectures. Et si on s'y intéresse désormais de près, c'est qu'elles pourraient bien constituer une nouvelle ressource d'eau douce pour pallier l'épuisement des réserves en eau potable disponibles actuellement. Michel Bakalowicz travaille depuis trente ans sur les aquifères karstiques. Et ce sont ces formations géologiques qui sont à l'origine des panaches d'eau douce en mer. De quoi s'agit-il ? Le calcaire est à la base une roche imperméable mais qui, parce qu'elle présente la caractéristique de se fissurer, devient perméable. Dans les sols calcaires, l'eau d'infiltration chargée de gaz carbonique circule par ces fractures et les élargit en dissolvant la roche. Au bout du compte, cet écoulement se traduit par la formation d'un réseau de grottes et de rivières souterraines dont l'importance dépend de la taille de la zone calcaire qui se trouve en amont. Toute l'eau finit par converger vers un seul point, le point le plus bas du massif calcaire, c'est là que naissent les sources. Comme la source du Lez qui alimente en eau potable tous les foyers de la ville de Montpellier et dont les réserves proviennent d'une région calcaire de 400 km2 de superficie. Michel Bakalowicz connaît bien ces sources terrestres et c'est fort de cette longue expérience qu'il s'est s'intéressé à leurs homologues sous-marines. « Pour déterminer le fonctionnement de ces systèmes, explique l'hydrogéologue, nous avons divers moyens. Les explorations, par exemple, menées par les spéléologues dans les grottes et conduits souterrains livrent des informations, mais qui demeurent partielles. Lorsqu'elles peuvent être visitées, ces grottes ne sont plus actives depuis longtemps. » Les chercheurs ont dû imaginer des méthodes indirectes. On les étudie donc en observant ce qui se passe à la source. Là, on suit les variations de la température, du débit ou encore de la composition chimique de l'eau. Le suivi de ces multiples marqueurs permet de connaître la dimension du bassin d'alimentation (surface de la zone calcaire), l'importance du flux (son débit moyen), la quantité des réserves stockées et enfin la façon dont l'eau circule dans les réseaux. Désormais bien maîtrisée pour les sources à terre, les chercheurs souhaitent transférer cette méthode aux sources sous-marines. Et c'est là tout l'enjeu du projet « Panache ». Avant de les exploiter, conclut le chercheur, il faut maîtriser leur fonctionnement et les relations qui existent entre la source en mer et l'aquifère à terre. Golfe du Mexique, Irlande, Madagascar, Australie, Vietnam ou Nouvelle-Zélande : les résurgences d'eau douce en mer existent partout dans le monde où des régions calcaires bordent la côte. L'eau douce circulant dans un aquifère karstique littoral emprunte des conduits situés sous le niveau de la mer et ressort en profondeur. Moins dense que l'eau salée, l'eau douce ne se mélange pas et remonte vers la surface. Les chercheurs ont voulu déterminer l'origine de ces conduits localisés étonnamment bas sous le niveau de la mer. La réponse : l'abaissement du niveau des mers jusqu'à 150 mètres au-dessous du niveau actuel. Mais pourquoi le phénomène est-il aussi important en Méditerranée ? Au Messinien, il y a environ cinq millions d'années, la fermeture du détroit de Gibraltar a fait de la Méditerranée une mer fermée. Par évaporation, son niveau est descendu de 1 000 à 1 500 mètres. Des conduits se sont formés dans le karst aboutissant jusqu'au niveau le plus bas des calcaires, peut-être au voisinage de celui de la mer. Lorsque l'eau est remontée, les galeries se sont retrouvées sous la mer. Les sédiments en ont bouché certaines et d'autres sont restées ouvertes."


Grotte sous-marine

Ce fort abaissement de la Méditerranée et la constitution géologique de ces régions très riches en roches carbonatées expliquent le grand nombre de sources sur le pourtour méditerranéen. Or ces régions qui affichent de très faibles précipitations ont un besoin élevé en eau potable. D'où le fort intérêt porté à ces sources par des pays comme la Syrie, le Maroc, la Grèce ou l'Espagne. Pouvoir capter cette eau en mer semble être une solution d'avenir à condition qu'on ait au préalable les connaissances nécessaires pour ne pas perturber de façon irréversible ce système hydrogéologique naturel. L'enjeu de ces travaux est donc de taille. »

grottes et cavernes - Le système karstique -

Publié à 15:27 par acoeuretacris Tags : le karst grotte
grottes et cavernes - Le système karstique -
Erosion karstique

Le système karstique provient d'une structuration spatiale et temporelle d'un ensemble devides creusés au détriment de discontinuités dans une masse rocheuse grâce à une dissipation d'énergie .


Gouffre

La dissipation d'énergie résulte de la transformation de 3 types d'énergie.

La transformation de l'énergie chimique est la dissolution la roche avec production d'ions Ca++, Mg++, HCO3-… et de solides : argiles, grains divers. L'intensité de la transformation dépend de la concentration de CO2 et d'autres acides.

La transformation de l'énergie potentiellecomprend l'évacuation des produits ainsi qu'une production de chaleur par la viscosité du liquide soumises à 2 paramètres : différence d'altitude entre l'entrée et la sortie et débit d'eau.

Enfin, l'énergie mécaniquecause la fracturation du massif, et la surrection du massif (si elle a lieu) accroît l'énergie potentielle, il faut de l'altitude pour un karst ! L'ensemble des discontinuités permet le transit des eaux par voie souterraine : joints, fentes de tension, diaclases, failles. Seules certaines discontinuités sont karstifiées à cause de l'anisotropie (Qualité d'un milieu dont les propriétés varient suivant la direction) des contraintes qui s'exercent sur le massif. Thermodynamiquement, le système est ouvert et l'entropie (En thermodynamique, grandeur qui permet de caractériser le désordre d'un système) du système décroît au cours du temps.

Causses - Cévennes

Légende de ce schéma (d'après JC Bousquet1996):
Rose : granite carbonifère 285 Ma
Vert pâle : schistes et micaschistes des Cévennes
Bleu clair quadrillé : roches marines du Jurassique
Jaune : Oligocène

1 - L'érosion par dissolution

L'altération chimique joue un grand rôle car elle est à la base du départ de matière hors du système (FORD D. & WILLIAMS P. 1989). Le départ de matière par action mécanique est mineur et n'agit que si la karstification est assez développée pour permettre une circulation torrentielle de l'eau au sein du système.
Les zones où affleure le calcaire ont une morphologie si particulière que l'on peut les identifier directement sur une carte : réseau hydrographique lâche, cours d'eau assez importants au fond de canions, les sources sont souvent grosses, les cours d'eau disparaissent brusquement, la surface est désordonnée, les dépressions sont irrégulières et souvent fermées. Un autre aspect est important même s'il n'est pas visible directement sur la carte c'est le nombre de gouffres et de conduits souterrains. Ce paysage est tellement typique qu'il a ses propres noms : leisines dans le Jura, causses dans le Languedoc, karst en ex-Yougoslavie…
Outre les innombrables diaclases et fissures du calcaire qui donnent à la roche une « perméabilité de fissures » il y a les phénomènes de dissolution (corrosion du calcaire).

L'eau pure ne peut renfermer que 15 mg de calcaire par litre, c'est très peu et le calcaire est considéré comme peu soluble en chimie ! Mais si la pluie acquiert du CO2 en traversant l'atmosphère, elle peut dissoudre jusqu'à 60 à 80 mg de calcaire, cette concentration étant très inférieure à celle des sources qui dépasse souvent 200 mg. Ceci signifie que l'eau s'enrichit en gaz carbonique dans le sol dont l'atmosphère peut contenir jusqu'à 10% de CO2 à cause de l'activité biologique ! N'oublions pas non plus que le CO2est plus soluble dans l'eau froide.

Les réactions sont lentes, le système n'est donc jamais en équilibre chimique et les cas de sursaturation sont fréquents. Les facteurs de la corrosion sont : le climat de préférence pluvieux tempéré froid (Jura !), la fissuration de la roche, la présence de sol, l'érosion biologique (racines). Et un site calcaire est rarement dépourvu de sol. Ces phénomènes, apparemment lents, quand on essaie de quantifier les choses donne des chiffres ahurissants. Des géochimistes ont fait « les comptes » pour le Jura et estiment que l'abaissement de la chaîne de montagne, dû à la karstification, est de 500 m depuis son érection ! soit 0,1 mm/an en ablation totale et 0,5 mm/an en ablation superficielle.

La cryptoaltération est l'altération de la roche au contact d'une autre formation perméable non karstifiable de couverture.Ce processus se produit généralement lorsqu'une formation sableuse repose sur le substratum karstifiable. La disparition de matière par dissolution du carbonate entraîne un enfouissement progressif de la couverture non karstifiable avec formation de morphologies de type marais. Il n'y a pas de vide résultant de ce processus.

Schéma de cryptodoline

La fantômisation est l'altération isovolumique.La roche est devenue non cohérente, très poreuse, par disparition d'éléments solubles et conservation sur place des éléments moins solubles. Les vides souterrains résultants sont des pores et non des conduits. La fantômisation se déroule à partir de la surface. Plus bas, ces structures se prolongent sous la forme de galeries colmatées. Mais ici, le colmatage est le résidu in situ de l'altération car cette structure n'a jamais été vide.

2 - La morphologie karstique

Les lapiez sont des rainures de dissolution tracées sur les surfaces calcaires. Peu profondes elles forment des rigoles, plus profondes des crevasses.

Lapiez

Les dolines constituent un des traits les plus caractéristiques du paysage calcaire. Ce sont des dépressions fermées des milieux karstiques, dans lesquelles le calcaire a été dissous par l'eau de pluie, provoquant l'affaissement du sous-sol sur des dimensions pouvant atteindre plusieurs centaines de mètres en extension et plusieurs mètres en profondeur. Les argiles de décarbonatation s'y accumulent, produisant des sols riches qui sont quelquefois les seuls cultivables à la surface des causses (ces sols, souvent acides, ont fréquemment été plantés en seigle, d'où leur nom régional de ségalas). Entonnoirs, elles sont souvent le départ de galeries et de circuits souterrains. La dissolution des versants élargit l'entonnoir et le fond rocheux a tendance à s'approfondir.

Doline

Un certain remblayage se fait par les matériaux de déblais des parois qui contribue à combler le fond de la doline et parfois à le rendre étanche. Si la doline continue de se creuser on peut avoir formation d'un gouffre. C'est une des formes très efficaces de la karstification.

Schéma doline-réseau

Doline étanche avec un lac (dans un karst africain)

La coalescence(union de parties autrefois séparées) de plusieurs dolines forme un ouvala. Les ouvalas sont des creux peu étendus irréguliers et percés de dolines. Un ouvala est souvent une suite de dolines de diamètres différents comme l'ouvala de la Perrausaz creusé dans une voûte anticlinale. Un exemple français : l'ouvala du Champ de Quercy (la Couvertoirade).

Schéma de l'ouvala de la Perrausaz

Les bassins fermés synclinaux ou poljés synclinaux sont des vallées structurales fermées à leurs extrémités avec un réseau hydrographique autonome dont le trop-plein s'écoule par une perte.

Vallée de Joux

Les poljés se rencontrent surtout dans les Balkans, dépressions à fond plat et versants raides et sinueux. Les rivières de sources vauclusiennes les parcourent, y provoquent souvent des inondations et se perdent ensuite. Un exemple français : le grand poljé de la Vacquerie-Saint Maurice (Larzac)

Poljé Obraslo

Les vallées sèches et pseudo-vallées sèches oucombes (vallon entre deux barres rocheuses) sont des sortes de poljés dont le développement ne s'est fait qu'en longueur à cause de la présence de fissures favorables à la dissolution.

Combe du Jura

Combe du Lac près des Rousses
Le Lac est une doline étanche, (remarquer sa forme circulaire)

Le karst se manifeste aussi dans lescalcaires dolomitiques comme par exemple le sotch de Robert (sotch est un terme synonyme de doline):un effondrement massif dû à la dissolution profonde des calcaires dolomitiques, un autre exemple est celui des monts Ottavi en Namibie.

Sotch (doline) de Robert

La karstification existe aussi dans les gypses et le gypse est plus soluble que le calcaire ce qui peut avoir des incidences sur la stabilité du sol qui doit être surveillée de près. Les eaux contenant du gypse sont aussi très agressives pour le ciment ordinaire et dans ces régions il vaut mieux utiliser des ciments spéciaux !

Pyramides de gypse de la Tour, Massif des Diablerets (Suisse)

Il apparaît ainsi que la karstification d'un massif peut suivre plusieurs voies et affecter un paysage de façon très différente. Seuls les "vrais karsts" sont exploitables en spéléologie, les autres formes de karst ne se dévoilent que géologiquement.

grottes et cavernes - Sous glaciaires -

Publié à 14:18 par acoeuretacris Tags : grotte sous glaciaires
grottes et cavernes - Sous glaciaires -
Les grottes sous-glaciaires, naturelles bien sur ( la grotte du glacier du Rhône, par exemple, est creusée pour les touristes, même si elle l'est depuis 120 ans !), sont formées par des torrents de fonte qui se créent un passage dans la glace soit par des moulins (sortes de conduites forcées développées par l'eau de fonte) soit par rupture de la glace dans une zone fragile, rupture due à la pression de l'eau de fonte sur une zone plus fragile.

Voici quelques exemples de grandes cavités glaciaires :

Denivellation de + de 100 m
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Kverkfjöll
Islande
- 525m
Riv. du glacier de Grise-Fjord
Ile de Ellesmere
- 147 m
Gouffre de Vesletuva
Spitzberg
- 112 m
Développement de + de 1000 m
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Paradise ice cave
USA
24 000 m
Kverkfjöll
Islande
2850 m
Grotte de Tupilaq Sulloq
Riv. du glacier de Grise-Fjord
Ile Ellesmere

1046 m

Vatnajokull

L'Islande avec le Vatnajokull, un dôme de glace que l'on peut encore qualifier de mini-inlandsis, offre quelques beaux exemples de grottes sous-glaciaires qui, ici en particulier, peuvent être dues à l'activité volcanique du massif qui se trouve exactement sur ladorsale
nord-atlantique. Celle de Kverkfjöll est peut-être la plus belle et la plus célèbre grotte sous-glaciaire, formée par une source chaude volcanique sous-glaciaire elle aussi ; la grotte a pu être explorée sur une distance de 2 km dans les années 80. Formées très rapidement, surtout dans le cas de sources chaudes comme c'est le cas ici, ces grottes ont une durée de vie très courte, elles peuvent à tout moment se fermer suite à une chute de glace.

Tunnel de glace du Kverkfjöll en Islande

Les « poches » sous-glaciaires

Certains glaciers accumulent de l'eau de fonte dans d'immenses cavités sous-glaciaires : ce sont les « poches » des glaciers qui se rompent de temps en temps et peuvent causer de graves catastrophes. Voici 2 exemples de ces cavités qui se remplissent d'eau en plusieurs années et se vidangent d'un seul coup.

Le glacier de Trient

Le glacier du Trient (Massif du Mont Blanc, Suisse) comporte une poche sous-glaciaire, appelée "Tine", qui se vidange régulièrement tous les 3 à 5 ans, provoquant une augmentation du débit du torrent émissaire.

Glacier du Trient

Plusieurs dates ont marqué l'histoire de ce glacier :
  • le 17 juillet 1911
, suite à une vidange de la "Tine", le débit du torrent émissaire du glacier du Trient a été multiplié par deux,
  • la période du 20 au 25 juillet 1930
, durant laquelle la vidange a entraîné une petite augmentation de débit du torrent émissaire,
  • du 6 au 8 juillet 1942,
trois débâcles ont été enregistrées, celle du 7 juillet a été particulièrement dangereuse, provoquant une énorme augmentation de débit (de 3,5 m3/s normalement en été, à 26 m3/s au maximum de la vidange !) ; le volume d'eau évacué par la "Tine" a été estimé à 840000 m3,
  • le 6 août 1960,
la débâcle a été dévastatrice, le flot ayant emporté des ponts, coupé les routes, rompu les digues. Le débit maximum enregistré au moment de la crue était de 25 m3/s, au lieu des 3,5 m3/s habituels à cette époque.
Le volume maximum de la poche d'eau a été estimé, d'après la débâcle qui a eu lieu en août 1960, à un peu plus d'un million de mètres cubes.

Le glacier de Tête-Rousse (1892)

Schéma de la poche, glacier de Tête-Rousse

La catastrophe du glacier de Tête-Rousse (Massif du Mont Blanc, France) s'est produite dans la nuit du 11 au 12 juillet 1892. La rupture d'une poche d'eau sous-glaciaire, située à 3150 m d'altitude environ, a entraîné la libération d'une importante masse d'eau, estimée à 200 000 m3. A ces 200 000 m3 d'eau se sont ajouté les 90 000 m3 de glace qui constituaient le bouchon qui a été expulsé. Toute cette masse en mouvement a ensuite emprunté l'étroit couloir du Bossonney, en l'érodant intensément (800 000 m3 ont été mobilisés dans cette vallée). Le mélange d'eau, de glace et des matériaux érodés a donné naissance à une lave torrentielle énorme. Après de nombreux phénomènes d'embâcles et débâcles, cette masse de boue a rapidement (sa vitesse a été estimée à 14 m/s) atteint l'établissement thermal de Saint-Gervais et ses environs, où elle a tout dévasté, faisant 175 victimes. En poursuivant son chemin, elle s'est étalée dans la plaine en aval jusqu'à l'altitude de 600m, en laissant sur place quelques 600 000 m3 de matériaux.

Tête-Rousse, trou d'évacuation de la poche du glacier, photo ancienne

D'après les témoins, la rupture de la poche d'eau a provoqué une détonation, ainsi qu'un violent effet de souffle.

La poche qui s'est rompue était constituée de 2 cavités communicantes, et Vallot (1892) a estimé à 3 ou 4 mois, le temps nécessaire pour accumuler cette quantité d'eau. Il semble, d'après les croquis exécutés par Vallot, que l'origine de la poche soit consécutive à un effet de barrage de l'écoulement sous-glaciaire par la glace, au niveau d'un seuil rocheux dans le profil longitudinal. Suite à l'érosion mécanique de la glace par les eaux, cette disposition en seuil a favorisé la constitution d'une énorme cavité sous-glaciaire, qui a progressivement débordé du seuil rocheux vers l'aval. Lorsque la pression exercée par l'eau sur la glace a été suffisante, la partie de glace jouant le rôle de bouchon a été arrachée et pulvérisée ; le départ de l'eau accumulée dans la cavité sous-glaciaire a alors provoqué l'effondrement de la voûte amont qui la surmontait.

Tête-Rousse

Pour éviter une deuxième catastrophe de ce type, il fut décidé de construire un tunnel de drainage qui permettrait à l'eau de s'évacuer. Un premier tunnel fut foré entre 1899 et 1900. Ce tunnel avait pour objectif d'évacuer l'eau accumulée au niveau de la cavité supérieure du glacier, derrière le seuil rocheux.

Mais après son creusement, ce tunnel était à une altitude trop élevée pour pouvoir vider toutes les eaux de la poche. Il fut donc décidé de construire une nouvelle galerie d'évacuation plus à l'ouest et dont l'orifice se situerait à 3115 mètres d'altitude.

Le tunnel devait relier la base du glacier de Tête Rousse au versant ouest qui descend vers le glacier de Bionnassay, car le versant nord est obstrué par un glacier (glacier de la Griaz). En 1904, le tunnel fut achevé et permit l'évacuation des 22000 m3 d'eau qui s'étaient accumulés depuis 1892 dans la nouvelle crevasse. Depuis, la sortie du tunnel est régulièrement nettoyée tous les deux ans par l'O.N.F. (Office National des Forêts). Il n'y a plus jamais eu d'accident.

Les moulins

Rivière sur la glace

Des équipes très spécialisées étudient les trous dans la glace et en particulier les moulins pour savoir comment se produisent et comment évoluent ces phénomènes. Ces conduites forcées, formées à partir des rivières qui coulent sur la glace lors de la fonte estivale, sont vides en hiver quand la glace a cessé de fondre et c'est donc pendant cette période qu'on les étudie.

Moulins - Massif du Mont Blanc

"Toujours plus loin, toujours plus profond" : 192 m de descente en profondeur dans la glace, en 1997, il établit le record du monde : Janot Lamberton se baptise "glacionaute" car il réalise un voyage dans le temps au cœur de la glace. Passionné de spéléo mais aussi au service de la science, il fait partie des précurseurs de l'étude sous-glaciaire : alpinistes, spéléologues et scientifiques, les expéditions Inlandsis, conduites par Janot Lamberton, profitent du léger dégel d'été des glaciers du Groenland pour pénétrer dans ces glaces qui emprisonnent des poussières d'origine terrestre ou cosmique, et témoignent de l'évolution du climat au cours du temps et de l'impact de l'activité humaine sur l'environnement, mais aussi de la force incroyable de la vie. Ils ont en effet découvert et ramené des tardigrades, animaux d'un millimètre de long, capables de résister à des températures proches du zéro absolu.

Glacier Groenland

Pour accéder à ce monde intraglaciaire, les hommes empruntent les moulins, ces immenses gouffres creusés par les rivières nées du dégel, qui permettent de pénétrer au coeur des glaciers. Il faut faire vite car les moulins se referment (sous le poids de la glace qui se fissure) avec de fortes détonations.

grottes et cavernes - Taffoni et tunnel de lave -

Publié à 13:27 par acoeuretacris Tags : taffoni grotte
grottes et cavernes - Taffoni et tunnel de lave -
- Taffoni de granite, de grès et tunnels delave.

Taffoni ou tafoni vient du corse tafone. C'est, en français un mot invariable. C'est une cavité arrondie dont les dimensions varient du décimètre à plusieurs mètres de profondeur et de diamètre. Ces cavités sont formées par l'érosion de roches magmatiques grenues comme le granite et les roches sédimentaires gréseuses.


Elles naissent au flanc d'une paroi rocheuse à la suite de la désagrégation de la roche, dans ses parties protégées du soleil, sous l'action de l'humidité ambiante. Plus la cavité est vaste et s'ombrage elle-même, plus le taffoni se développe, en particulier vers le haut. ( ci-dessous un schéma de la formation du taffoni).


Un taffoni a souvent un plancher constitué d'éboulis, sa visière est relativement stable, et il progresse vers le haut et vers l'intérieur. Les petites cavités sont appelées alvéoles. Mais les grandes ont toutes les apparences de grottes. Le granite peut s'éroder rapidement et, sous des climats secs il est considéré comme une roche très fragile. Les taffoni sont caractéristiques des zones assez sèches et ensoleillées, le type en a été défini en Sardaigne, et si l'on en rencontre sous les tropiques (Namibie, Botswana), ils manquent presque totalement dans la zone tempérée froide. Il en va de même pour les grès qui ne sont que des sables plus ou moins bien consolidés auxquels la désagrégation enlève facilement des petits grains.

Taffoni grotte de grès

Aux Iles de la Madeleine au Québec, on trouve des falaises de grès rouge aux formes spectaculaires: piliers, entonnoirs,gouffres ne cessent de surprendre l'oeil.Cette roche sédimentaire est composée à 99% de quartz recouvert d'une mince couche d'oxyde de fer qui lui confère sa couleur rouge. Il s'agit d'une roche extrêmement friable (un grès mal consolidé) qui résiste mal à l'érosion des vagues, surtout à l'automne avec les forts vents combinés à la force des grandes marées. Les falaises s'érodent également au printemps à cause du dégel. Les falaises de la Belle-Anse à Fatima, de la Dune-du-Sud à Havre-aux-Maisons et de Old-Harry à Grosse-Île présentent toutes sortes de formes mais aussi des grottes dues, ici, au vent et aux vagues.

Havre-aux-Maisons, falaises rouges

- Les grottes des grès triasiques de Brive d'après une note de J.P.Raynal, Institut duquaternaire Université de Bordeaux I.

Principalement développés dans les grès inférieurs de Brive, ces formes, des abris et des grottes, sont essentiellement dues au gel, au creusement par l'eau, aux éboulements de décompression des voûtes et des parois. Les formations d'origine éoliennes sont rares.
Le gel s'exerce surtout aux émergences des aquifères dont la position n'a pratiquement pas varié depuis le Würm (dernière glaciation) et il semble que l'aptitude de la roche au gel dans ce cas soit déterminante dans la formation des cavités, mais aussi responsable de leur remplissage rapide. D'autre part la régularisation des versants, la puissance des formations de pente, le comblement des vallées pourraient provenir de la même cause. Les éboulements de voûte résultent de phénomènes de décompression de la roche et semblent  caractéristiques de périodes plus sèches. Donc un climat froid et humide désagrège la roche et un climat froid et sec ou tempéré serait responsable des éboulements. Les améliorations climatiques sont marquées par la présence de fractions colloïdales, de fer, de manganèse, de potassium et de sodium et par une dégradation des minéraux argileux. Ces éléments de remplissage de la grotte permettent ainsi de donner une séquence climatique correspondant à la durée du remplissage de la grotte. C'est le cas, par exemple, pour la grotte du Loup sur la commune de Corsac en Corrèze.

- Les tunnels de lave sont une tout autre sorte de « grotte »

De quelques centaines à plusieurs milliers de mètres de long, un tunnel de lave se forme lorsque la lave se refroidit plus rapidement sur ses bords qu'en son centre, formant des berges de lave solidifiée qui se rejoignent. La lave s'écoule alors sur de longues distances car protégée du refroidissement.

Etna, grotte volcanique de Lamponi env. 700 m. long

A remarquer sur les flancs de la coulée, les témoins du niveau de la lave. A l'intérieur du tunnel, la lave conserve sa chaleur et ses propriétés rhéologiques. A la fin de l'éruption, le tunnel se vidange. Au plafond de ces tunnels on peut souvent voir des gouttes de lave solidifiées : il s'agit de phénomènes de « re-fusion » du plafond par la chaleur de la coulée.

Goutte de lave au plafond du tunnel


Il s'agit bien sur davantage d'un « tunnel » que d'une « grotte » ou d'une « caverne » mais il paraissait important de mentionner ce processus.

Grotte de lave en Islande

grottes et cavernes - Introduction -

Publié à 11:50 par acoeuretacris Tags : intro grotte
grottes et cavernes - Introduction -
Entrée de grotte

Grotte : mot datant de 1537 de l'italien grotta issu du latin crypta, lui-même dérivé du grec krupté, souterrain. Ce mot a remplacé l'ancien français croute qui signifiait la même chose et qui, s'il est resté dans certains noms de lieux, n'a plus cours du tout dans le langage courant actuellement. Caverne vient directement du latin cavernaet cavus qui signifie creux.

Entrée d'une caverne au coucher du soleil

Quand on pense à ces mots viennent toute une série d'idées, par analogie plus ou moins directe :

antre, aven, cavité, gouffre, trou, tunnel, cache, tanière, creux, terrier, etc. Tous ces termes induisent l'impression d'un certain mystère, l'idée de caches, de trésors, de bandits. Cette notion de « cacher » est à relier aux mythes liant les grottes et l'histoire : repaires de brigands, de contrebandiers … caverne d'Ali baba, parcours initiatique et mystérieux, monstres maléfiques ou non.

Entrée d'une grotte dans la foret

Gouffre

Balade en France - Aude - Pays Cathare -

Publié à 10:06 par acoeuretacris Tags : balade aude
Balade en France - Aude - Pays Cathare -
Ce département de la région Languedoc-Roussillon, a pour chef-lieu Carcassonne, ville fortifiée médiévale à double rempart très bien conservée.

Carcassonne

L’Aude présente de nombreux paysages, une géologie très intéressante de par sa situation entre Pyrénées et massif Central.


Des traces humaines de 1 500 000 ans av. J.-C. existent sur la butte de Grazailles à Carcassonne. Mais la découverte du crâne de l’homme de Tautavel faite par Henry de Lumley sur la commune de Tautavel dans les Pyrénées-Orientales est un élément majeur : c’est le plus vieux crâne connu en Europe. Il date d’environ 450 000 ans av. J.-C.


Homme de Tautavel

Entre 6 000 et 1 800 ans av. J.-C. on commence à trouver des monuments comme la sépulture mégalithique de Russol ou les menhirs de Counozouls, Malves et Fournes
À l’âge du fer, le territoire appartient à la confédération des Volques Tectosages, à l’origine de la ville de Toulouse.

Gouffre "Oeil doux" La Clape

Géologie de l'Aude

La rencontre du Massif Central (Montagne Noire) et des Pyrénées autour du sillon audois, forme une large gouttière qui sépare le Massif Central et les Pyrénées c’est le sillon audois. L'Aude est le seul département qui englobe à la fois une part des Pyrénées et du Massif Central.

Relief de l'Aude

Au sud, les Pyrénées audoises culminent à 2469 mètres dans le Massif du Madres. Au nord, au-delà des plaines, la Montagne Noire, dernier contrefort du Massif Central, s'élève jusqu'à 1211 mètres au Pic de Nore.

La rencontre s'opère autour d'une large gouttière est-ouest : le sillon audois, qui sépare les deux massifs. Ce couloir signe le trait d'union entre le Bassin Aquitain, qui occupe une partie ouest, et le Bassin méditerranéen autour de Narbonne.

Géologie de l'Aude

La Montagne Noire forme un bloc massif avec, à ses pieds, les collines du Bas-Minervois. Les Corbières, massif qui s'étend entre l'Agly, l'Aude et la Méditerranée, occupent un tiers du département. Au final, les Corbières méritent bien leur pluriel ; elles apparaissent radicalement différentes de la Montagne Noire qui se caractérise à l'inverse par une simplicité de forme avec deux versants et des eaux qui s'écoulent soit au nord soit au sud.

Les Corbières

-- La plaine littorale languedocienne est là mais moins vaste que dans l'Hérault.

-- La Montagne de la Clape compose un massif isolé, avancée des Corbières à l'est.

-- L'île Saint-Martin est un petit relief rocailleux.

-- L'île Sainte-Lucie, l'île de la Planasse et l'île de l'Aute sont des îlots plus petits près de l'étang de Bages.

-- Le plateau de Leucate est suivi du Cap Leucate et de ses falaises blanches qui offrent un panorama sur la Méditerranée.

-- Le Cap Romarin est un plateau rocailleux qui sépare les étangs de Bages et de Lapalme.

-- La ligne d'horizon bleutée de la chaîne des Pyrénées dessine une remarquable silhouette et le Madres y domine, repérable à sa forme pyramidale.

-- Le rebord du Pays de Sault, situé sur une faille marque la limite de la montagne avec le défilé de Pierre-Lys dans la vallée de l'Aude. Le Pays de Sault est une succession de plateaux calcaires, entaillés de gorges (gorges de l'Aude et du Rebenty), d'environ 1000 mètres d'altitude qui s'appuie sur le Madres.

-- A l'ouest, les reliefs sont plus doux : la Piège aux collines rondes et l'Hers-Mort et la Vixiège dessinent des vallées à fond plat et fertile.

-- Le massif de la Malepère forme une pyramide culminant au Mont Naut (442 mètres) avec des pentes douces et ondulées.

Certains sommets dessinent des repères visuels facilement identifiables :


-- la montagne de la Clape

-- le plateau de Leucate

-- le Pech de Bugarach

-- la montagne de Tauch

-- les Corbières orientales (917 mètres au Pech de Fraysse) ;

-- la montagne d'Alaric

-- le Pic de Nore, 1211 mètres

-- la Montagne Noire

-- le Madres culmine à 2469 mètres et domine le pays de Sault ;

-- le plateau de Sault, véritable mur de roche qui marque la rupture du Pays de Sault avec le Quercorb et la vallée de l'Aude.

-- Bages s'accroche à un éperon qui s'avance au-dessus des étangs ;

-- Cucugnan est bâti sur une butte face au soleil.

-- Fanjeaux se dresse sur le rebord de la Piège dominant la plaine de 150 mètres le massif de la Malepère dont la collégiale constitue un signal visuel.

 

Queribus

De nombreux châteaux constituent, par leurs positions perchées, des paysages caractéristiques de l'Aude : Peyrepertuse, Quéribus, Puilaurens, Lastours, Puivert, le château d'Aguilar, le donjon d'Arques etc...

Lastours

Globalement, le département de l'Aude peut se diviser en trois secteurs géologiques :

--au nord, la Montagne Noire appartient au Massif Central ;

-- au sud, du Pays de Sault aux Corbières, la géologie et les reliefs sont liés au système pyrénéen ;

-- entre les deux, une zone de sédiments tertiaires et quaternaires forme le sillon audois drainé par le Fresquel et l'Aude.

A l'ère primaire, le territoire est occupé par le massif hercynien. Il y a 245 millions d'années, les montagnes disparaissent par érosion et il ne reste que le socle ancien: granites et roches métamorphiques.

A l'ère secondaire (-245 à -65 millions d'années), ce socle est couvert par la mer au niveau des Pyrénées. D'épais sédiments calcaires, marneux et argileux s'y déposent durant 100 Ma.

A l'ère tertiaire (-65 à -1,65 millions d'années), la chaîne pyrénéenne s'élève et se plisse. Le socle, fracturé, est porté en altitude. L'érosion dégage la couverture et met en relief les blocs granitiques dans la partie centrale la plus élevée. À des altitudes plus basses, cette couche sédimentaire a subsisté. Elle forme le plateau de Sault et les Corbières. Le massif de Mouthoumet, au centre des Corbières, constitue une curieuse exception en laissant apparaître en surface les roches calcaires, dolomies et schistes du massif ancien.

Bien que formée sur le massif hercynien, la Montagne Noire ne s'est soulevée qu'après les Pyrénées. A l'ère tertiaire, le socle est recouvert d'une faible épaisseur de sédiments. Durant le tertiaire et le quaternaire, il se courbe. Puis l'érosion déblaie la couche de sédiments et révèle le socle. On le perçoit particulièrement bien dans les vallées étroites et taillées en V qui incisent les pentes aux parois sombres de schistes. Quant au granite, il fait une discrète apparition sous forme de boules et petits chaos isolés sur les sommets. La couverture sédimentaire apparaît au pied du massif ancien de la montagne et forme des plateaux calcaires et des cuestas de faibles hauteurs, de Carlipa à Montolieu.

L'héritage de l'ère primaire

Le métamorphisme transforme les argiles en schistes et les calcaires en marbres. Les schistes (en vert kaki sur la carte) se rencontrent sur les pentes de la Montagne Noire et des Pyrénées audoises, ainsi que dans le massif de Mouthoumet. Les marbres sont présents dans le Minervois, à Caunes-Minervois, village réputé pour ses carrières de marbre exploité dans la carrière du Roy depuis le XVIIe siècle (Grand Trianon notamment). Les gneiss sont des roches qui ont subi un métamorphisme plus important que les schistes, et les granites sont issus du magma refroidi en profondeur : Les gneiss (en vert kaki sur la carte) apparaissent autour de Saissac et sur le Pic de Nore. Les granites (en rouge sur la carte) constituent l'ossature profonde de la Montagne Noire ; ils restent discrets dans le paysage, pentes du Cabardès vers Montolieu et plateaux des sommets.

La Montagne Noire

L'héritage de l'ère secondaire

On le trouve dans les falaises de calcaires marins du Crétacé dans le défilé de Pierre-Lys. Les calcaires massifs du Jurassique et du Crétacé dans les falaises des gorges de Galamus.

- Exploitation de la dolomiedans la carrière de Sainte-Colombe.
- Marnesdu Crétacé mises à nu par l'érosion vers Duilhac-sous-Peyrepertuse.
- Le plateau de Sault, les Hautes-Corbières, les Corbières orientales sont constitués de calcaires du secondaire : les calcaires du Jurassique (en bleu sur la carte) forment une crête solide le long d'une faille est-ouest, ils apparaissent aux gorges de Galamus, au plateau de Sault et dans les Corbières orientales autour de Fitou ; les calcaires du Crétacé (en vert clair sur la carte) constituent le socle du plateau de Sault, des Hautes-Corbières, du Massif de Fontfroide et de la montagne de la Clape. Ces roches claires dessinent des falaises dans la Clape, le plateau de Sault, le défilé de Pierre-Lys. Ces calcaires favorisent la formation de paysage karstique.

D'autres dépôts se forment dans la mer du Jurassique

les dolomies apparaissent sur le Plateau de Sault, dans le massif de Mouthoumet et sur les pentes de la Montagne Noire. La dolomie est notamment exploitée dans la carrière de Sainte-Colombe, dans les gorges de l'Aiguette les marnes s'accumulent dans les fonds vers Cucugnan, par ex.

L'héritage de l'ère tertiaire

Durant l'ère tertiaire, des mouvements tectoniques importants vont fortement modifier le relief. À partir de - 45 millions d'années, la chaîne pyrénéo-provençale va naître et le plissement pyrénéen s'effectue. Les conglomérats sont les  "poudingues de Palassou". Le serrage entre les plaques tectoniques se poursuit et va entraîner le plissement et des chevauchements. Ce serrage des plaques entraîne la déformation des roches. Il va jusqu'à provoquer :

-- un chevauchement des roches le long de la faille qui court au sud du département et dessine la grande échine qui passe par Quéribus, le Pech de Bugarach et les falaises du rebord du Plateau de Sault, par exemple.

-- un déplacement de nappes rocheuses du sud vers le nord, dans la partie nord des Corbières. Ainsi, la montagne de la Clape, qui appartient aux Corbières, s'est vue transportée de plusieurs dizaines de kilomètres, l'isolant du massif.

-- Vers - 40 millions d'années, des montagnes s'élèvent sur tout le golfe du Lion.

-- Vers - 30 millions d'années (Oligocène), tout le secteur montagneux du golfe du Lion s'effondre : le bassin méditerranéen s'ouvre et apparaissent les fossés d'effondrement de Portel et de Tuchan-Paziols (n°15 de la carte), qui se remplissent de dépôts grossiers qui forment les sols très caillouteux favorables à la culture de la vigne.

-- Vers – 18 millions d'années, la mer s'avance et alimente des lagunes où se déposent gypse et sel (gypses de Portel). Les massifs côtiers de la Gardiole et de la Clape constituent alors des îles.

-- Puis vers -14 millions d'années la mer se retire. Sur les terres, des lacs et rivières vont s'établir. Ainsi des calcaires lacustres se déposent vers Argeliers par exemple.

Narbonne

L'héritage de l'ère quaternaire

C'est essentiellement le travail de l'eau qui va sculpter le territoire, des sommets au littoral. Des périodes "glaciaires'' entraînent l'installation de grands glaciers, sur les Pyrénées. La gélifraction va éroder les reliefs : le gel-dégel fragmente la roche.

Aujourd'hui, cette érosion est toujours active. La dissolution produit les reliefs karstiques : Corbières, Montagne de Tauch, Pech Fraysse. Le ruissellement de l'eau creuse les vallées en V et les gorges que l'on peut observer aujourd'hui.
Sur le littoral des cordons littoraux se forment et évoluent encore de nos jours. Il suffit d'observer l'évolution à Narbonne : à l'époque romaine, Narbonne était au bord de la merau XIIIe siècle, la Clape est une île, la mer remonte jusqu'à l'étang de Capestang puis au XIVe siècle, des canaux sont creusés et l'Aude est divisée en deux bras ; le comblement va créer la plaine actuelle ;

au XVIIIe siècle, la plaine s'est développée, rattachant la Clape au continent ; le bras sud de l'Aude est creusé en canal de la Robine, tandis que le cours naturel du fleuve se dirige vers Vendres.

Cadeau d'amitié de Coeur de Louve (pour tous)

Publié à 09:17 par acoeuretacris
Cadeau d'amitié  de Coeur de Louve (pour tous)

 

 

C'est un très joli cadeau ma petite Louve

 

 

Merci beaucoup!

Bonjour et bienvenue à tous...

Publié à 08:57 par acoeuretacris Tags : bonjour
Bonjour et bienvenue à tous...

 

" Restez fous, mais comportez-vous comme des gens normaux. Courez le risque d’être différents, mais apprenez à le faire sans attirer l’attention. Et laissez se manifester votre Moi véritable.


- Qu’est-ce que le Moi véritable ? demanda Veronika.
- ce que tu es, non ce qu’on a fait de toi. "

Paolo Coelho - Extrait de " Veronika décide de mourir "

 

à demain....

Publié à 21:22 par acoeuretacris Tags : bonsoir
à demain....

 

Destin

 

Fais attention à tes pensées
car elles deviendront tes paroles

 

Fais attentions à tes paroles
car elles deviendront tes actes

 

Fais attention à tes actes
car ils deviendront tes habitudes

 

Fais attention à tes habitudes
car elles deviendront ton caractère

 

Fais attention à ton caractère
car il est ton destin.

 

Talmud