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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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Identification de champignons à chapeau de couleur blanche
Nom usuel : tricholome de la Saint-Georges
de 5 à 15 cm, épais, convexe, lisse, blanc, crème ou gris fauve, parfois tacheté, à marge enroulée
Chapeau : de 5 à 10 cm mais pouvant aller jusqu'à 15 cm, hémisphérique devenant convexe souvent irrégulier et bosselé puis s'étant en vieillissant, à marge enroulée, épais, mat à finement velouté, de couleur blanche à crème ou gris fauve, parfois teinté d'ocre clair
Lames : adnées à échancrées, fines et serrées, de couleur blanche ou crème
Anneau : néant
Pied : court (de 4 à 7 cm), épais et blanc
Exhalaison : farine fraîche
Période de cueillette : quoique parfois présent dès la mi-mars, c'est principalement d'avril à juin qu'il se montre, parfois aussi un peu plus tard
Biotopes : on le trouve dans les taillis, les lisières de forêt, les haies, les prairies en friche, les bois aérés, souvent au voisinage des frênes et des ormes - appréciant la présence des rosacées, il est également présent sous les aubépines et les pruneliers bordant les ruisseaux, appréciant la mousse et se cachant le plus souvent sous la végétation basse - préférant les biotopes ombragés, c'est surtout en exposition nord à nord-ouest qu'on peut le trouver
Confusions : inocybe de Patouillard plus élancé et à odeur fruitée mais mortel ( ! ) et entolome livide lui ressemble aussi mais pousse normalement plus tard dans la saison
Famille : tricholomatacées
Nom scientifique : calocybe gambosa
Synonymes : mousseron de printemps, mousseron vrai
latin : calocybe georgii, tricholoma gambosa, tricholoma georgii, lyophyllum georgii
Le mousseron se développe toujours en groupes de plusieurs individus. Ces derniers sont le plus souvent de taille modeste. Il est dès lors judicieux de le laisser se développer pendant quelques jours lorsqu'on le découvre : il "tient" bien et ses voisins plus petits seront alors prêts à être dégustés. Cet excellent comestible est l'un des premiers fruits de la saison pour le "chasseur" de champignons. Certains ne l'apprécient toutefois pas car sa saveur est surtout liée au biotope dans lequel il se développe : la mousse, d'où son surnom.
Souvent caché sous le lierre rampant, il se complaît dans la mousse fraîche
CLOVIS II dit le Fainéant
Roi de Neustrie et de Bourgogne (639-657)
Second fils de Dagobert, il eut en partage les royaumes de Neustrie et de Bourgogne, en 639 ; comme il était encore en bas âge, le gouvernement fut confié à la reine Nantilde, sa mère, et surtout à Ega, puis à Erchinoald ou Archambaud, tous deux successivement maires du palais. Avec le même titre, Pépin le Vieux gouvernait l'Austrasie pendant la minorité du roi Sigebert, frère de Clovis II, et les Bourguignons, qui avaient renoncé à avoir un maire du palais depuis Clotaire II, ayant exigé le rétablissement de cette charge dans le royaume de Bourgogne, la France entière se trouva soumise au pouvoir de ces tuteurs des rois, d'autant plus dangereux qu'ils commandaient l'armée, qu'ils étaient élus par les grands, et que leur naissance ou les alliances qu'ils contractaient les rapprochaient encore du trône.
En effet, la reine Nantilde ayant fait obtenir la mairie du palais du royaume de Bourgogne à Flaochat, autrement appelé Flavade, seigneur qui lui était fort attaché, elle lui donna sa nièce en mariage. Nantilde vécut trop peu pour le bonheur de la France ; son ascendant était assez fort pour contenir les prétentions toujours si actives pendant les minorités, surtout à une époque où l'obéissance n'était pas dans les mœurs de la nation française. Elle donna une grande preuve de sa justice en consentant, sur la demande des seigneurs d'Austrasie, au partage égal des trésors du roi mort entre les deux fils qu'il avait laissés ; car les trésors d'un monarque de la première dynastie étaient un des plus forts moyens de sa puissance, et Nantilde, qui ne gouvernait que les Etats de Clovis II, eut assez de générosité pour se dessaisir de la moitié des richesses de Dagobert en faveur de Sigebert, sur les Etats duquel elle était sans influence, parce qu'il n'était pas son fils.
Le désordre qui règne dans les chroniques de ce temps annonce la confusion qui s'était introduite dans le royaume ; on n'y tient plus compte des faits qui intéressent la gloire de la France ; à peine prend-on soin de marquer les dates, que l'histoire réclame à défaut d'autres renseignements ; on ne sait des rois que leur nom ; leur autorité appartient au plus habile, et les mêmes hommes sont loués ou condamnés avec si peu de mesure, qu'il est impossible de se prononcer aujourd'hui sur la probabilité des accusations et la valeur des éloges.
Tout ce qu'on sait de Clovis II, c'est que les révolutions contre la famille royale d'Austrasie le rendirent seul possesseur de l'héritage du grand Clovis ; qu'après avoir prodigué des trésors pour nourrir les pauvres dans un temps de famine, il employa au même usage les lames d'argent dont le roi Dagobert avait couvert le faîte de l'abbaye de Saint-Denis, ce qui, suivant quelques historiens, en le faisant chérir du peuple, indisposa fort les moines contre lui ; qu'il épousa en 651 Bathilde, jeune Anglaise d'une grande beauté, enlevée par des pirates, et vendue comme esclave à Erchinoald, son maire du palais ; que, sujet à de fréquentes convulsions qui affaiblissaient son esprit, il mourut en 657, laissant trois fils mineurs, Clotaire III, Childéric II et Thierry III, ce dernier encore au berceau.
Il passe pour être le premier roi de France qui se soit servi d'une voiture, jusque-là réservée pour les reines, et dont Boileau a si bien représenté la marche :
Quatre bœufs attelés, d'un pas tranquille et lent,
Promenaient dans Paris le monarque indolent.
Il ne serait pas extraordinaire que Clovis II, dont la santé était faible, se fût servi de cet équipage dans un temps où l'on n'en connaissait pas d'autre ; car ce n'est pas pour s'être fait traîner lentement par des bœufs que ce prince a été déclaré fainéant, mais pour s'être montré en voiture à une époque où les rois ne paraissaient en public qu'à cheval.
Lorsqu'en 657 Grimoald est exécuté par Clovis II, Childebert l'Adopté règne sur l'Austrasie. Fut-il tué également, Clovis II réunissant alors la Neustrie et l'Austrasie dont le gouvernement fut assuré par le maire du Palais Archinoald ? Conserva-t-il le trône d'Austrasie avant d'être tué en 662 ? On ne peut le déterminer avec certitude. Quoi qu'il en soit, Clovis II mourant peu de temps après l'exécution de Grimoald en laissant trois fils en bas âge, c'est son épouse, la reine Bathilde, qui assura la régence.
Roi des Francs de 629 à 639
Né en 600, mort en 639, Dagobert 1er est le fils de Clotaire II et de Bertrade.
En 623 son père le nomme roi d’Austrasie (France de l’Est) afin de contrer le Maire du Palais Pépin de Landin et Arnoul évêque de Metz.
A la mort de son père en 629 Dagobert 1er devient roi des Francs. Il s’empare de la Bourgogne et de la Neustrie (France du Nord). Mais il faut qu’il partage une partie de son royaume avec son frère cadet Caribert à qui il doit céder l’Aquitaine.
Il faut savoir que chez les Mérovingiens, le sport national est l’assassinat. Ils ont très souvent recours au crime pour réunifier leur royaume.
Par un curieux hasard Caribert meurt assassiné en 631 et Dagobert 1er s’empresse d’annexer les terres de son frère.
Il en profite pour soumettre les Gascons révoltés et va jusqu’à imposer sa suzeraineté à Judicaël, prince de Domnonée (Bretagne).
Dagobert est le maître du royaume, mais il sait que seul il ne peut gouverner. Il s’entoure de conseillers, des aristocrates à qui il inculque l’art de gouverner. Ces personnes exercent quelques temps une charge au palais, puis elles sont renvoyées dans leur région pourvues d’une charge épiscopale. Son ministre Eloi par exemple exercera une charge d’officier de chancellerie avant de devenir évêque de Noyon.
Sans être un homme pieux, Dagobert s’appuie pleinement sur le clergé pour gouverner comme son ancêtre Clovis, il a parfaitement compris que les moines et les prêtres représentent la seule force cohérente du Royaume, en dehors des armes. De plus, ce vue siècle commençant est une époque de foi profonde qui voit la fondation de multiples abbayes et de plus modestes églises. Le peuple est particulièrement attaché à la religion ; le meilleur moyen de le conserver, dans le devoir d’obéissance au Roi, est encore de lui montrer un pouvoir temporel allié du spirituel.
Dagobert n’est pas seulement un coureur de jupons, c’est aussi un mécène, protecteur des arts, amoureux du beau ; c’est lui qui, sur les conseils d’Eloi, et pour ne pas être en reste devant la magnificence des leudes, qui dotaient richement des communautés monastiques, décide de combler de dons la basilique de Saint-Denis, et ce à un point tel qu’il sera, par la suite, considéré à tort comme le fondateur de l’abbaye ; il s’y fit d’ailleurs inhumer.
Pendant les dix années de son règne, Dagobert va jouir d’un pouvoir absolu, et la postérité en a gardé le souvenir, embelli par la comparaison avec ses médiocres successeurs. Il fait reconnaître son autorité par les Saxons, les Gascons et les Bretons, intervient dans les affaires intérieures du royaume wisigothique d’Espagne, entretient de bonnes relations avec Byzance et tente de s’opposer, avec les Saxons, les Thuringiens, les Alamans et les Lombards, à la poussée de la nouvelle puissance slave.
Malheureusement, les choses vont se gâter dès 632, des héritiers non directs de Chilpéric, sans doute des bâtards, qui s’étaient enfuis à l’approche des troupes du Roi, ont fait alliance avec les Gascons, ou Vascons, peuples farouches qui contrôlent tout le pays au sud de la Garonne ; à la tête de redoutables guerriers, ils reprennent, en une sanglante campagne, la presque totalité du royaume d’ Aquitaine, ne laissant à Dagobert qu’une marche de sûreté au sud de la Loire.
Le prestige personnel de Dagobert, qui lui assura la soumission absolue de son royaume, fut tel, hors de ce royaume, qu’aucun roi des Francs ne l’égala plus avant l’avènement de Pépin le Bref.
http://corinele.centerblog.net/
Merci Corinne...
pour ce beau cadeau...
y'a pas, c'est vraiment Noel dans ton
joli petit univers....
Né en 584, mort en 629, Clotaire II est le fils de Chilpéric 1er et de Frédégonde, petit-fils de Clotaire 1er et père de Dagobert 1er.
Alors qu’il n’a quelques mois, il est proclamé roi suite à la mort de son père. La régence est donc confiée à sa mère Frédégonde qui se trouve vite en proie aux pires difficultés. Les nobles francs tenus en respect par le défunt roi, lui reprochent chaque jour davantage sa basse extraction et les sanguinaires intrigues par lesquelles elle avait obtenu son élévation.
Ne pouvant gouverner seule, elle fait appel à Gontran son beau-frère, qui contrôlait déjà la majorité du pays franc en ayant su entourer littéralement le pays de son neveu.
Gontran fait promulguer dès 587 par le traité d’ Andelot, de nombreuses réformes visant à simplifier la gestion du Royaume. Il voit là l’occasion de généraliser à tout le pays franc, ses idées. Malheureusement, déléguant une trop grosse partie des pouvoirs royaux aux puissants seigneurs terriens et aux maires du palais qui deviennent de véritables premiers ministres, les pouvoirs royaux deviennent moindres.
Gontran fait aussi reconnaître, sous le nom de Loi Salique une coutume selon laquelle le roi n’a plus à partager son Royaume entre ses héritiers. Il doit désigner son seul et unique successeur. Au cas où il ne le ferait pas, la primogéniture mâle ou la plus proche parenté même jouerait.
Gontran meurt en 592, laissant son neveu sous la tutelle d’un conseil formé de leudes et de maires du palais. Frédégonde disparaît en 597, laissant son fils en proie à d’énormes difficultés et même plus maître en ses Etats.
Gontran ayant laissé la plus grande partie de ses possessions à son autre neveu, Childebert II roi d’Austrasie, c’est seulement à sa mort que Clotaire Il devient le seul maître de tout le pays franc.
Clotaire II a profité des années qui suivirent la mort de sa mère, jusqu’à son accession à la royauté totale en Francie, pour se débarrasser peu à peu de la tutelle que les leudes faisaient peser sur lui.
Mais l’un de ses premiers actes, dès qu’il eut rassemblé l’héritage de Clovis, fut de basse vengeance ; il fit saisir la malheureuse Brunehaut, et la fit mettre à mort, en offrande posthume aux mânes de sa mère.
De 613 à sa mort, survenue en 629, Clotaire Il gouverne un pays franc unifié, pacifié, si ce n’est de sourdes luttes d’influence entre le pouvoir central et ces leudes qu’il n’avait pu complètement supprimer, ayant besoin de nombreux administrateurs pour un si vaste Royaume.
Il doit sans cesse rappeler à l’ordre ces hauts fonctionnaires outrepassant trop fréquemment les instructions du roi et ayant un peu trop tendance à abuser de leur pouvoir pour lever des troupes et se créer une véritable principauté dans l’Etat.
Les maires doivent aussi être maintenus dans leurs charges, leur création étant le fait du Roi. Bien que singulièrement diminuées, ces charges, constituaient encore une menace pour le trône.
Que le Roi relâche un instant sa pression, et ces messieurs en feraient à leur guise. Il faut savoir que chaque partie du Royaume franc (Neustrie, Bourgogne, Austrasie) avait un maire du palais, et que ces hauts fonctionnaires intriguaient tant qu’ils pouvaient pour discréditer leurs collègues et obtenir ainsi plusieurs mairies.
Le Roi doit donc se livrer à un subtil jeu diplomatique, faisant toujours attention à ce qu’un juste équilibre soit maintenu entre les maires, impuissants, seuls devant la volonté royale, mais combien dangereux s’ils avaient laissé leurs querelles pour s’unir.
A sa mort, Clotaire Il laisse les germes de la décadence mérovingienne dont le commencement sera retardé par l’ action de son fils, le dernier grand roi de cette dynastie, Dagobert 1er.
Clotaire 1er dit le Vieux(497-561)
Roi d'Austrasie de 555 à 561, roi de Neustrie de 511 à 561, roi d'Orléans de 524 à 561, roi de Paris et de Bourgogne de 558 à 561 et Co-roi de Burgondie avec son frère Childebert de 534 à 558
Il était le 4ème fils deCloviset deClotilde. À la mort de son père, en 511, il partagea le royaume des Francs, le Regnum Francorum, avec ses 3 frères, Thierry 1er, Clodomir 1er et Childebert 1er. Alors que Thierry, l'aîné, est largement avantagé, Clotaire partagea la moitié du royaume de Clovisavec ses 2 autres frères. C'est la Neustrie qui lui échoit. En 517, il épousa
Ingonde. En 523-524, à l'instigation de Clotilde, Clotaire et ses 3 frères se joignirent à l’expédition contre les Burgondes.
À la mort de Clodomir, le 25 juin 524 à la bataille de Vézeronce, il épousa sa veuve,
Gondioque, mais cela ne suffit pas pour obtenir le territoire de son défunt frère. La loi salique imposant le partage du royaume entre les fils de Clodomir. Pour éviter cela, il s'allia à Childebert pour organiser l'assassinat des 3 jeunes héritiers en 532. 2 furent tués, et le dernier, Clodoald, d'abord caché par des partisans fidèles, renonça à sa part, et choisit la vie monastique. Clotaire et Childebert pouvaient alors librement se partager le territoire de leur frère.
En 538, il épousaRadegonde. Mais celle-ci préféra se retirer dans un couvent, plutôt que de vivre à ses côtés. Elle fonda l'abbaye Sainte-Croix, premier monastère de femmes d'Europe, à Poitiers. Elle fut ensuite canonisée sainte
Radegonde.
Ingonde lui ayant demandé de trouver un mari à sa sœur
Arnegonde, digne de sa haute lignée, le roi ne trouva finalement pas meilleur prétendant que lui-même, et décida aussi d'épouser la seconde des sœurs. Il les força à vivre ensemble jusqu'au décès d'Ingondevers 546.
Il épousa encore Chunsina, puis Vulderade en 555, veuve de
Thedebald, roi d'Austrasie. Les décès de Theobald et de Childebert, mort sans descendance en 558, permirent ainsi à Clotaire de réunifier à nouveau le Regnum Francorum de son père
Clovis.
Son fils Chramne lui causa bien des problèmes, poussé par son oncle Childebert, il complota 2 fois de suite contre son père. Clotaire lui accorda une première fois son pardon, mais Chramne récidiva en 560. Cette fois, Clotaire fut bien décidé à en finir. Chramne se réfugia en Bretagne, auprès du comte
Conomor, dont les troupes ne pouvaient résister à l'armée de Clotaire. Celui-ci fut vaincu et tué, Chramne fut capturé, et étranglé. Sur ordre de Clotaire, sa dépouille fut enfermée, avec toute sa famille, dans une cabane à laquelle on mit le feu.
Son règne fut marqué par plusieurs campagnes militaires, la guerre contre les Burgondes de 523 à 526, la campagne de Thuringe en 530, l'invasion de la Burgondie en 534 en compagnie de son frère Childebert, la tentative échouée d'invasion de l'Hispanie wisigothique en 542.
À la fin de son règne, le royaume franc était à son apogée, couvrant toute la Gaule à l'exception de la Septimanie et une partie de l'Allemagne actuelle. Il meurt en 561 à Compiègne, à l'âge de 64 ans, laissant son royaume à ses 4 fils, qui se partagèrent l'héritage par tirage au sort
Névers 465, mort à Paris en 511, roi des Francs de 481 à 511 Clovis 1er est le fils de Childéric 1er.
A la mort de son père en 481, les Francs inhument leur roi à Tournai (actuellement en Belgique du Nord). Clovis hérite d’un petit royaume qui s’étend entre la mer au Nord, l’Escaut à l’Est, les diocèses de Thérouane et de Boulogne à l’Ouest et celui de Cambrai au Sud.
Rapidement Clovis élimine le dernier représentant romain qui dirige le pays situé entre la Somme et la Loire. Il prend Soissons en 486 pour en faire sa capitale.
A l’issue de cette prise, ses guerriers pillent la ville. Lors du partage du butin qui se fait par tirage au sort, Clovis reconnaît un vase appartenant à l’évêque de Soissons. Il désire le garder pour lui afin de la restituer pour des raisons politiques. Mais un de ses hommes ne l’entend pas cette oreille : Furieux que le roi ne respecte pas la coutume, il jette le vase au sol et le brise avec son épée.
En 487, lors d’une revue de ses troupes, Clovis reconnaît le soldat et lui reproche la mauvaise tenue de ses armes. Il lui arrache sa francisque et la jette au sol. Pendant que l’homme se baisse pour la récupérer, Clovis lui brise la tête en s’écriant : « Ainsi as-tu fait du vase de Soissons ». Bien que faisant partie des coutumes, cette vengeance fera que plus aucun soldat n’osera contester l’autorité du roi.
C’est en 492 que Clovis désireux de se marier, envoie un ambassadeur informer Clotilde qu’il désire l’épouser. L’année suivante, il fait sa demande officielle auprès Gondebaud oncle de Clotilde et roi des Burgondes . Ce dernier n’est pas très enclin à accepter : il craint ce roi ambitieux et belliqueux. En même temps, une alliance politique avec un homme tel que Clovis pourrait être utile contre les Goths. A contrecoeur, il donne son accord : Clotilde prend la route pour rejoindre son futur époux.
Mais la saga ne s’arrête pas là ! Gondebaud change d’avis et envoie un détachement récupérer la princesse. Mais cette dernière se doutant un peu que ce genre de chose pouvait arriver, avait dès le début de son voyage refusé le char qu’on lui proposait pour la conduire. En excellente cavalière, c’est en cinq jours qu’elle rejoindra son futur époux sous l’admiration de l’escorte que Clovis lui avait envoyé.
Clovis et Clotilde se marient enfin à Soissons. Suivant la tradition des Francs, il n’y a pas de cérémonie. Les époux se donnent simplement l’un à l’autre. S’imposant très rapidement, Clotilde va exiger du roi la fidélité exception faite pour sa première femme qui lui avait donné son premier fils Thierry.
De Clotilde, Clovis aura quatre enfant : Ingomer qui va mourir, Clodomir en 495, Childebert aux alentours de 497, Clotaire en 500 et Clotilde à une date inconnue.
Aux environs de 496, lors de la bataille de Tolbiac, Clovis repousse les Alamans et occupe une partie de leur territoire.
C’est en 498 que Clovis reçoit le baptême de la part de l’évêque Rémi à Reims : il devient le premier roi chrétien. Près de trois mille guerriers francs recevront aussi ce baptême.
Gondebaud a décimé une partie de sa famille pour prendre la tête des Burgondes. Mais il lui reste son frère Godesil. Ce dernier craignant de subir le même sort que les autres décide de passer un accord secret avec Clovis. En 500 les Francs attaquent les Burgondes, Gondebaud appelle son frère Godesil en renfort qui en pleine bataille passe du côté franc. C’est la débandade dans les troupes de Gondebaud qui se réfugient à Avignon. Quand à Godesil il prend tranquillement la place de Gondebaud à Vienne. Suite à une erreur stratégique de Godesil, Gondebaud reprend Vienne, fait bien sûr assassiner son frère et devient le seul maître des possessions Burgondes. Pour Clovis c’est l’échec complet.
Aux alentours de 505, les Alamans pourtant vassaux des Francs se soulèvent : une nouvelle fois ils sont écrasés par les troupes de Clovis. Les survivants vont se réfugier sur les terres du roi des Ostrogoths Théodoric.
Pour mieux comprendre la victoire de Clovis à Vouillé (près de Poitiers) en 507, il faut savoir que les Wisigoths sont alliés aux Ostrogoths. En effet Alaric II roi des Wisigoths a épousé la fille de Théodoric roi des Ostrogoths. Mais les troupes de Théodoric font une grossière erreur : elles passent la frontière grecque et écrasent une armée romaine.
L’empereur d’Orient Anastase envoie immédiatement ses propres troupes sur la frontière italienne. De plus il passe un accord d’assistance avec Clovis par l’entremise de Sigismond fils de Gondebaud roi des Burgondes. Théodoric obligé de défendre sa frontière contre les troupes d’Anastase n’est plus en mesure d’apporter un soutien militaire à Alaric II qui se retrouve face aux trois mille hommes conduits par Clovis. Après plusieurs charges, le face-à-face entre les deux hommes a lieu : Clovis tue Alaraic II. Toute l’armée des Wisigoths est massacrée.
De retour vers ses terres, Clovis fait un arrêt à Tours, se recueille sur le tombeau de Saint-Martin et reçoit de l’empereur romain d’Orient Anastase les codicilles faisant de lui un consul. Mais il va plus loin en se couronnant lui-même « Auguste ». Il compte par ce geste se démarquer du pouvoir romain.
En 508, Clovis quitte Soissons pour Paris et en fait sa capitale. Il s’installe dans une palais situé dans l’île de la Cité. Seul maître des Francs, son royaume s’étend du Rhin jusqu’aux Pyrénées.
Pour affirmer sa foi chrétienne récente, Clovis, à la demande de la reine Clotilde, fait construire une basilique sur une colline proche de Paris (actuellement 5è arrondissement). Il est enterré dans la crypte en 511 et Clotilde le rejoindra en 545. Un peu plus tard on déposera les reliques de Sainte-Geneviève et la basilique prendra son nom. A cet emplacement Louis XV fera construire le Panthéon.
Première dynastie régnant sur la France, les Mérovingiens tirent leur nom d'un ancêtre à moitié légendaire, Mérovée, qui aurait régné au milieu du Ve siècle sur les Francs saliens. Ceux-ci, installés dans le nord de la Gaule forment le groupe le plus important parmi les Francs, peuple germanique à la langue proche de l'actuel néerlandais.
Ils ont été engagés par les romains pour garder la frontière, de sorte que le titre de roi est au départ un titre accordé par Rome au général de cette armée barbare. C'est seulement avec Clovis que cette dynastie règne réellement sur l'ensemble de la France actuelle.
Mais la coutume franque exige un partage équitable entre les héritiers. Le royaume se trouve donc fréquemment morcelé. Progressivement, trois royaumes principaux apparaissent : la Neustrie au nord-ouest, l'Austrasie au nord-est, et la Bourgogne au sud-est. Chacun des rois ne rêvant que de réunifier l'ensemble de la Gaule, les guerres et complots déchirent les Mérovingiens.
Merci Ennia...
ce cadeau est magnifique...
il me touche beaucoup...
tellement de tendresse
passe par cette image...
"Il est un état où l'âme trouve une assiette assez solide pour s'y reposer toute entière et rassembler là tout son être, sans avoir besoin de rappeler le passé ni d'enjamber sur l'avenir ; où le temps ne soit rien pour elle, où le présent dure toujours sans néanmoins marquer sa durée et sans aucune trace de succession, sans aucun sentiment de privation, ni de jouissance, de plaisir ni de peine, de désir ni de crainte que celui seul de notre existence, et que ce sentiment seul puisse la remplir tout entière ; tant que cet état dure, celui qui s'y trouve peut s'appeler heureux, non d'un bonheur imparfait pauvre et relatif, tel que celui qu'on trouve dans les plaisirs de la vie, mais d'un bonheur suffisant, parfait et plein, qui ne laisse dans l'âme aucun vide qu'elle sente le besoin de remplir »
Extrait de Rêveries du promeneur solitaire, 5ème promenade, de Jean-Jacques Rousseau,