Bonne et douce nuit...

Publié à 20:50 par acoeuretacris Tags : bonsoir
Bonne et douce nuit...

 

Quand le vrai monde me désespère,
Je pars sur les ailes des vents,
Vers des ailleurs imaginaires…
…et je reviens, la tête pleine d'images,
que je mets dans un livre
à feuilleter page après page.

 

(auteur inconnu)

 

Histoire de Femmes - Catherine II, tsarine allemande

Publié à 18:23 par acoeuretacris Tags : histoire femme
Histoire de Femmes - Catherine II, tsarine allemande

9 juillet 1762

Avènement de Catherine II
 
 
 
 

Le 9 juillet 1762, trois régiments de la garde du tsar Pierre III se révoltent contre leur maître et prêtent serment de fidélité à son épouse, Catherine, «pour la défense de la foi orthodoxe et pour la gloire de la Russie». Leur révolte est animée par le propre amant de la reine, Grégoire Orlov.

 

Letsar abdique dès le lendemain. Il meurt une semaine plus tard dans sa retraite, sans doute tué par l'un des frères Orlov dans une querelle d'ivrognes. Ainsi débute le règne immense de Catherine II la Grande.

 

Un grand «homme d'État»

 

La nouvelle impératrice est née à Stettin, en Prusse, le 2 mai 1729, sous le nom de Sophie Augusta d'Anhalt-Zerbst.

 

Princesse allemande d'extraction modeste, elle a été fiancée au grand-duc Pierre de Holstein-Gottorp, neveu de la tsarine Élisabeth et petit-fils de Pierre le Grand.

 

Elle acquiert une culture d'autodidacte très étendue et se révélera plus tard étonnamment préparée à ses responsabilités. Elle lit Tacite, Machiavel, Montesquieu dans le texte et n'hésitera pas à racheter en viager la bibliothèque de Diderot.

 

Bien que de culture allemande, Catherine s'assimile remarquablement à sa nouvelle patrie. Convertie à la religion orthodoxe, elle prend le nom de Catherine et se fait apprécier des Russes, au contraire de son mari, inculte, immature, allemand de coeur et admirateur éperdu du roi de Prusse Frédéric II.

 

 
 
 

Le couple se déteste et, comme de bien entendu, ne donne le jour à aucun héritier pendant huit ans, au grand mécontentement de la tsarine Élisabeth qui pousse Catherine à prendre un amant, le «beau Serge». Sans doute celui-ci est-il le véritable père de l'héritier qui naît sur ces entrefaites.

 

Pierre monte sur le trône à la mort de la tsarine Élisabeth, le 5 janvier 1762, et prend le nom dePierreIII. Il n'a rien de plus pressé que de se retirer de l'alliance avec la France et l'Autriche contre la Prusse, sauvant son héros, Frédéric II, d'une situation désespérée. Il restitue à la Prusse la Poméranie et la Prusse-orientale. Le bruit court enfin que le nouveau tsar se prépare à abolir le servage. C'est à ce moment-là que Catherine, profitant du mécontentement de la noblesse, s'empare du pouvoir.

 

Quelques mois après son accès au trône, l'impératrice intervient en Pologne où elle fait élire comme roi son favori, Stanislas Poniatowski ! Pour le soutenir contre ses ennemis, regroupés dans la confédération de Bar, elle envahit le pays en 1770. Là-dessus, par le traité de Saint-Pétersbourg du 25 juillet 1772, elle s'entend avec le roi de Prusse Frédéric II et l'archiduchesse d'Autriche Marie-Thérèse pour enlever à la Pologne un tiers de son territoire.

 

Les guerres de conquête

Les trois larrons - Russie, Prusse, Autriche - s'allient non seulement contre la Pologne mais aussi contre la Turquie. C'est ainsi qu'en 1774, le nouveau favori de la tsarine, Grégoire (Grigori) Potemkine (35 ans) conquiert d'immenses territoires au dépens du sultan.

 

Par le traité de Kütçük-Kaynarca, le sultan garantit aux navires russes la liberté de navigation dans la Mer Noire et le libre passage vers la Méditerranée à travers les détroits du Bosphore et des Dardanelles. Il confère à la tsarine un droit de regard sur le sort des chrétiens orthodoxes des possessions ottomanes des Balkans. Il cède surtout à la Russie les territoires qui s'étendent de la mer Noire à l'Ukraine et dont Potemkine devient le gouverneur général en remerciement des services rendus. Le favori développe activement ces territoires, les repeuplant avec des immigrants de toute la Russie et même d'Allemagne. Il annexe au passage le khanât de Crimée et fonde sur la péninsule le port de guerre de Sébastopol.

 

En janvier 1787, Potemkine, devenu ministre de la Guerre, invite la tsarine à visiter les nouvelles provinces. Catherine II quitte en grande pompe Saint-Pétersbourg pour s'embarquer sur le Dniepr. Elle descend triomphalement le fleuve en compagnie du roi de Pologne Stanislas II, de l'empereur d'Allemagne Joseph II, du prince de Ligne et de l'ambassadeur de France, le comte de Ségur.

 

«VillagesPotemkine»

 

Adolf Helbig, biographe de Potemkine, a lancé la légende selon laquelle le ministre aurait implanté des villages factices en carton-pâte tout le long du parcours de la tsarine dans ses nouvelles provinces. Il aurait ainsi voulu la flatter et la rassurer sur l'état de sa paysannerie !

 

Depuis lors, l'expression «village Potemkine» désigne - à tort - des opérations de propagande visant à tromper les dirigeants d'un pays et son opinion publique.

 

En 1792, la Crimée et d'immenses étendues d'Asie centrale sont définitivement annexées par le traité de Jassy. Quelques possessions suédoises en Finlande sont acquises en 1790 par le traité de Verela. Deux partages ultérieurs de la Pologne, en 1792 et 1795, ne laissent enfin plus rien d'un pays vieux de huit siècles. Une tentative d'expédition contre la Perse n'a pas de suite.

 

Les affaires intérieures

 

Catherine poursuit l'aménagement de Saint-Pétersbourg, la capitale baroque inaugurée par Pierre 1er le Grand à l'embouchure de la Néva, sur la mer Baltique. Elle y attire des architectes et des artistes occidentaux. C'est ainsi que le sculpteur Falconet érige la statue de Pierre le Grand sur la place du Sénat en 1782.

 

Les idées sociales de Catherine ne sont pas précisément celles des philosophes des Lumières. Mais, par opportunisme politique, elle vénère ces hommes influents dans ses salons et sur son écritoire.

 

Elle correspond avec d'Alembert, Diderot, Voltaire, Grimm, Helvétius et Kant qui la tiennent pour un «despote éclairé», à l'égal de ses contemporains Frédéric II, roi de Prusse, et Joseph II, archiduc d'Autriche... Despote, elle l'est sans aucun doute, éclairé, cela se discute ! Voltaire, flatteur, l'appelle la «Sémiramis du Nord» (Sémiramis est une reine légendaire de Babylone).

 

Les terres d'Église sont sécularisées en 1764, y compris leurs deux millions de serfs, ce qui permet à l'impératrice, les jours de fête, de faire de généreuses donations de terres (et de serfs) à ses protégés !

 

Sous l'impulsion de Potemkine, des villes nouvelles voient le jour dans les marches d'Ukraine (Odessa, Kherson, Nikolaïev, Taganrog, Mariupol - aujourd'hui Pavlovsk).

 

Pour encourager la noblesse à s'intéresser à ses propriétés souvent négligées, la tsarine ne craint pas de limiter les quelques droits qu'ont encore les serfs. Ainsi donne-t-elle aux nobles, en 1765, le droit de déporter leurs serfs récalcitrants en Sibérie !

 

Larévolte de Pougatchev

 

Les mécontentements paysans alimentent les rancoeurs et les révoltes. C'est ainsi qu'en 1773, un Cosaque du Don nommé Pougatchev prétend être le tsar Pierre III. Avec une armée de 26.000 hommes composée de paysans, d'ouvriers et de Cosaques, il dévaste la Petite-Russie, tenant en échec le pouvoir. Livré par ses compagnons au général Souvorov, Pougatchev est décapité à Moscou en 1775.

 

Malgré ou à cause des révoltes paysannes, Catherine II ne voit pas d'inconvénient à renforcer le servage en Russie. En 1785, elle l'étend même à l'Ukraine, terre traditionnelle de liberté.

 

Mais elle souhaite par ailleurs s'appuyer sur une aristocratie éclairée et une bureaucratie décentralisée sur le modèle de l'Occident. Par la Lettre de grâce à la noblesse de 1785, elle délègue de larges pouvoirs aux gouverneurs de province et à des assemblées provinciales de nobles.

 

Un bilan imposant

Sous le règne de Catherine II, la surface de la Russie s'agrandit d'un tiers et le pays, jusque-là très marqué par son caractère slave et orthodoxe, absorbe des populations très diverses, y compris des musulmans qui parlent turc ou mongol. Catherine II ajoute à la diversité ethnique en faisant venir des paysans allemands pour mettre en valeur les bords de la Volga (persécutés et déportés à l'époque de Staline, ces colons reflueront en masse en Allemagne à la fin du XXe siècle).

 

La tsarine meurt après 34 ans de pouvoir absolu, en 1796, non sans s'inquiéter de la Révolution française où elle voit «un repaire de brigands». Son fils Paul Ier lui succède. Le jeune homme a une personnalité fantasque et sa mère, consciente de ses carences, a tenté plus d'une fois de le priver du trône.

 

Devenu tsar, il se révèle imprévisible et se fait rapidement beaucoup d'ennemis. Alors qu'il vient de fonder la Ligue des Neutres avec les Scandinaves pour contrer l'influence maritime britannique, il est opportunément étranglé !

Histoire de Femmes - Marie-Thérèse, impératrice et mère

Publié à 18:10 par acoeuretacris Tags : histoire femme
Histoire de Femmes - Marie-Thérèse, impératrice et mère

20 octobre 1740

Avènement tumultueux de Marie-Thérèse
 
 

Le 20 octobre 1740, à Vienne, Marie-Thérèse (23 ans) monte sur le prestigieux trône d'Autriche laissé vacant par la mort de son père, Charles VI de Habsbourg.

 

Son avènement est aussitôt contesté par les principaux souverains d'Europe. Mais la souveraine va faire front et va gagner ses galons de grand chef d'État au terme d'une longue guerre de Succession d'Autriche

 

De l'impossibilité d'être femme et impératrice
 

Charles VI de Habsbourg a gouverné en souverain absolu les États héréditaires de la maison des Habsbourg (grand-duché d'Autriche, royaumes de Bohème et de Hongrie,...). Comme ses prédécesseurs depuis trois siècles, il a assumé également la fonction symbolique d'empereur du Saint Empire romain germanique (on dit aussi : empereur électif d'Allemagne).

 

N'ayant que des filles pour lui succéder, Charles VI a prévu par la «Pragmatique Sanction» du 19 avril 1713 que son héritage pourrait revenir à l'aînée de celles-ci, Marie-Thérèse.

 

L'ordonnance impériale doit éviter le morcellement de ses États héréditaires. Mais elle n'est agréée que du bout des lèvres par les souverains européens. Sans compter que les règles de succession du Saint Empire romain germanique ne permettent pas à une femme de porter le titre impérial. Autant dire qu'il faudra beaucoup d'énergie et d'habileté à Marie-Thérèse pour faire valoir ses droits...

 

Une femme de poids
 

Née le 13 mai 1717 à Vienne, l'archiduchesse épouse à 19 ans François-Stéphane de Lorraine (28 ans) qui devient duc de Lorraine en 1729 puis grand-duc de Toscane en 1736.

 

Une mère comblée

 

 

En 29 ans de mariage, Marie-Thérèse allait donner le jour à 16 enfants. C'est mieux que la douce Marie Leszczinska, épouse du roi de France Louis XV, qui s'était arrêtée à 10 enfants. Parmi les enfants de Marie-Thérèse : les futurs empereurs Joseph II et Léopold II, ainsi que Marie-Antoinette, reine de France...

 

Après la mort de son père, Marie-Thérèse réussit grâce à son énergie et sa séduction à conserver les titres d'archiduchesse d'Autriche, reine de Hongrie et de Bohême, son mari recevant en 1745 le titre impérial sous le nom de François 1er...

 

Pendant son long règne, Marie-Thérèse protège habilement les intérêts de ses États, au prix de plusieurs renversements d'alliance et avec le conseil avisé de son ministre des affaires étrangères, le prince de Kaunitz-Rittberg (1711-1794). Tout juste ne peut-elle empêcher l'annexion brutale de la Silésie par la Prusse pendant la guerre de Succession d'Autriche (1740-1748). Marie-Thérèse a appris de cette guerre la nécessité de moderniser les structures de ses États.

 

La souveraine, qui se veut la Mère de ses peuples, mène des réformes qui ne doivent rien aux philosophes ni aux idées libérales en vogue dans les salons de la bourgeoisie européenne (il en ira tout autrement de son fils Joseph II lorsqu'il règnera seul, après 1780).

 

Bien que d'une grande piété, elle n'hésite pas à revoir les relations de l'Église avec l'État et, à regret, expulse la trop puissante Compagnie de Jésus après que le pape lui-même l'eût dissoute en 1773. On lui doit la construction du palais de Schönbrunn, près de Vienne. Ce palais marque le passage du style baroque au rococo. Il est l'équivalent autrichien de Versailles.

 

 

Le«joséphisme»
 

Marie-Thérèse règne en souveraine absolue sur 14 millions de sujets pendant quarante ans, jusqu'à sa mort le 29 novembre 1780, à 63 ans.

 

Son mari, à qui elle n'a laissé aucune initiative, est mort quinze ans plus tôt, le 18 août 1765.

 

Le titre impérial est alors transmis à leur fils Joseph II. Mais celui-ci doit attendre la mort de sa mère pour régner enfin à près de 40 ans. Il use aussitôt de son pouvoir pour bouleverser les États autrichiens.

 

Joseph II

 

C'est l'«Aufklärung» : fin du servage, expulsion des Jésuites, édit de tolérance, suppression des ordres contemplatifs, suppression de la torture, abolition des corporations,... Joseph II fait aussi du haut allemand la langue officielle de l'empire, à la grande fureur des minorités !

 

Dominé par la haine du clergé et de la papauté, le «joséphisme» va se solder par un échec cuisant... mais il montrera la voie aux révolutionnaires français.....

Monde marin - Les coraux -

Publié à 16:54 par acoeuretacris Tags : monde marin
Monde marin - Les coraux -
 
Animal primitif proche des méduses, le terme corail recouvre plus de 7 000 espèces aux formes et couleurs très diversifiées.
Le corail est un véritable fossile vivants. Les plus anciens récifs coralliens remontent à l’Ordovicien, environ 500 millions d’années avant notre ère.
 


Voilà des millénaires que le corail est exploité par l’homme pour sa beauté. Aujourd’hui, on prend conscience que les récifs sont fragiles et pas inépuisables.
Sans le corail, il n’y aurait pas de récifs coralliens qui abritent une vie animale et végétale importante.
Il est donc indispensable de préserver les coraux qui sont les organismes bâtisseurs des récifs.
 
 
 
Classification du corail 
 
 
Le corail, comme sa cousine l’anémone de mer, fait partie du sous-embranchement des cnidaires.
Les cnidaires sont des créatures marines porteuses de cellules urticantes, proches des méduses (classe des Hydrozoaires).
 
 
 
 
 
Des coraux en mer Rouge. By Utnapistim 
 
 
Les 9 000 espèces de Cnidaires se répartissent en trois différentes classes : 
 
  • Hydrozoaires et Scyphozoaires regroupent des animaux marins chez qui prédominent la forme méduse 
  • Les Anthozoaires, la classe des coraux et des anémones de mer, comprend deux groupes différenciés par leur nombre de tentacules. 
 
 
 
Le Corail: des formes et couleurs variés à la beauté stupéfiante. By Sam and Ian 
 
 
Près de 7 000 espèces d’Anthozoaires se répartissent en deux sous-classes : 
  • Les Hexacoralliaires à six tentacules (ou en multiple de six) incluent les anémones de mer et les coraux « vrais » 
  • Les Octocoralliaires à huit tentacules (ou multiple de huit) incluent les coraux « mous » et les « faux » coraux. 
Ci-dessous une généalogie simplifiée des anthozoaires. 
 
 
 
 
 
1/ Les Alcyonaires 
 
 
Cet ordre d’Octocoralliaires comprend des coraux dont le squelette est imparfaitement rigidifié : à partir d’un disque calcaire solide, les polypes se développent sur des ramifications souples mais intégrant de nombreuses aiguilles de calcaire. Ils doivent à cette structure originale leur nom de coraux mous. 
 
 
 
 
 
Les Octocoralliaires sont répandus dans le monde entier. By Grunt Zooki 
 
 
2/ Les Actinaires 
 
 
Ils regroupent environ 1 500 espèces d’Hexacoralliaires qui portent le nom d’anémones de mer.
Ces animaux se distinguent par l’absence de squelette calcaire et par leur mobilité. Ils se déplacent sur les fonds marins et peuvent vivre 60 ans.
 
 
 
3/ Les Gorgonaires 
 
 
Cet ordre est composé de coraux aux aspects très variés dont le célèbre corail rouge. Le squelette de la majorité des espèces contient une matière semblable à de la corne : la gorgonine. 
 
 
 
 
 
Les gorgones sont en principe déployées dans le sens des courants marins. By g_na 
 
 
4/ Les Cérianthaires 
 
 
Ce sont des coraux solitaires de grande taille. Ils possèdent de nombreux tentacules ordonnés en deux rangées. 
 
 
 
 
 
Corail-champignon du genre Fungia. Les membres de cette famille de coraux solitaires peuvent vivre jusqu'à 6 000 m de profondeur et développer des polypes de 15 cm de diamètre. By Pubwvj 
 
 
5/ Les Madréporaires 
 
 
Egalement appelés scléractiniaires, ces coraux sont considérés comme les « vrais » coraux. Ils regroupent près de 2 500 espèces et comprennent la plupart des espèces de récifs.
Ces coraux produisent un squelette calcaire externe, les espèces récifales qui sont à l’origine de gigantesques colonies.
 
 
 
Le corail : un étrange animal 
 
 
Certaines espèces de coraux étaient bien connues dans l’Antiquité où des plongeurs cueillaient déjà des branches de ces « arbustes marins » pour en faire des parures. 
 
 
 
 
Corail à Tahiti. By Underwater tourist 
 
 
Au Moyen Age, l’exploitation du corail rouge s’intensifia tellement qu’il fallut la réglementer. 
Pendant des siècles, personne ne pensa que le corail puisse être un animal. Ce n’est qu’au début du 18e siècle que l’on comprit sa véritable nature. 
 

Le corail a connu fort peu d’évolution depuis des millions d’années. 
 
 
 
 
Malgré leur apparence étrange, les coraux sont bien des animaux. By Laszlo-photo 
 
 
Effectivement, les coraux ne correspondent guère à l’idée que l’on se fait des animaux. 
 
 
On les trouve solidement fixés sur les fonds marins comme les plantes le sont au sol. Les scientifiques les ont d’ailleurs classé parmi les Anthozoaires, étymologiquement « animaux-fleurs ». 
 
 
 
 
Une colonie de Dendrogyra cylindricus. Les piliers peuvent s'élever à plusieurs mètres de haut. By Commander William Harrigan, NOAA Corps (Ref 2552) 
 
 
Pourtant ce sont bien des animaux qui se caractérisent par leur unique cavité à fonction digestive. 
 
 
L’autre particularité des coraux est la présence de cellules urticantes qui permettent de paralyser les proies. 
 
 
 
 
By Grunt Zooki 
 
 
Tous les coraux ne construisent pas des récifs. Il existe des milliers de coraux différents : 
 
  • Coraux durs reposant sur une imposante masse calcaire 
  • Coraux « mous » au squelette moins rigide 
  • Certains coraux vivent seuls et sont dit « solitaires » 
  • D’autres coraux s’associent et fusionnent leurs organismes : les coraux « coloniaux » parmi lesquels on trouve les bâtisseurs de récifs 
 
 
 
 
Le corail : un vrai chasseur 
 
 
Aussi étonnant que cela puisse paraître, les coraux sont de véritables chasseurs à l’affût. Ils sont exclusivement carnivores ! 
 
 
En étudiant les coraux pendant la nuit, les chercheurs ont découvert dans leur « estomac » des larves, des œufs de poissons, des vers et de minuscules crustacés. 
 

On sait aujourd’hui que les polypes épanouissent leurs tentacules à partir du crépuscule alors qu’ils les gardent rétractés le jour. 
 
 
 
 
Ce Sarcophyton déploie ses polypes. By Jeff Kubina 
 
 
Les coraux se nourrissent des êtres qui composent le zooplancton. Ces êtres microscopiques remontent la nuit vers la surface. Les coraux les capturent lors de cette migration nocturne. 
 
 
On a également découvert que les coraux sont des chasseurs « au lasso ». En effet, les tentacules des polypes de Cnidaires sont pourvus de filaments urticants appelés les cnidoblastes. Ces derniers s’agitent en tous sens et explorent leur environnement. Ils agissent comme de minuscules harpons. 
 
 
Les tentacules ont donc pour mission de détecter les proies. Les cnidoblastes, eux, les paralysent. 
 
 
 
 
 
By Tony-O 
 
 
D’une manière simple, le processus se déroule de la manière suivante : 
 
 
1/ Chaque tentacule est armé de cnidoblastes
2/ Un capteur relié à des cellules nerveuses internes, le cnidocil, repère le mouvement et transmet l’information
3/ Le filament urticant est éjecté en même temps que le poison contenu dans sa loge
4/ La proie est ramenée vers la bouche, enduit de mucus
5/ la proie est en partie digérée par les sucs digestifs de la cavité gastrique
6/ Les déchets sont rejetés par le même orifice oral. Les coraux n’ont qu’une seule ouverture qui leur sert de bouche et d’orifice d’évacuation
 
 
 
 
 
By Grunt Zooki 
 
 
Il faut souligner que la cavité gastrique sert à la fois d’estomac et de poumons. 
 
 
Les cellules urticantes des coraux sont inoffensives pour l’homme à part quelques exceptions comme les Millépores surnommés « coraux de feu ». Ils provoquent de très vives réactions cutanées. 
 
 
Les coraux-champignons de la famille des Fungidés dont les polypes atteignent un diamètre important peuvent se nourrir de tout petits poissons mais c’est une exception. 
 
 
 
 
Des tentacules imposants qui peuvent attraper des proies importantes. By Lucas Thompson 
 
 
Les coraux constructeurs de récifs 
 
 
Les bâtisseurs de récifs bénéficient d’un moyen supplémentaire d’alimentation. Ils accueillent dans leurs tissus de minuscules algues vertes appelées zooxanthelles.
Ces algues ont besoin de la lumière solaire pour effectuer la photosynthèse.
 
 
 
 
 
By Grunt Zooki 
 
 
Le processus est assez complexe. En résumé, ces algues alimentent les coraux en glucides et hydrates de carbone.
C’est une symbiose primordiale pour les coraux qui ne peuvent survivre sans ces algues.
 
 
 
 
 
La vie s'épanouit au milieu des coraux en mer Rouge.. By Greg_a 
 
 
Les constructeurs de récifs sécrètent un squelette sous forme d’aragonite, un minéral contenant 98 à 99% de carbonate de calcium. 
 
 
La reproduction des coraux 
 
Les colonies coralliennes peuvent être mâles ou femelles ou comporter les deux sexes vivant côte à côte.
Les espèces solitaires et certaines colonies sont hermaphrodites.
 
 
 
De manière simplifiée, voici les deux principaux types de reproduction : 
 
 
1/ La reproduction sexuée (avec mâles et femelles) 
 
 
Ce sont les courants qui permettent aux spermatozoïdes mâles de parvenir dans les polypes femelles. Quand la fécondation s’effectue dans le polype, l’œuf qui en résulte se divise en quelques jours et aboutit à une larve (planula) qui sera ensuite expulsée par la bouche. 
 
 
Les larves, en très grand nombre, forment de véritables nuages. Les larves flottent pendant une à huit semaines environ en utilisant les courants. 
 

A ce stade là, la larve est capable de se nourrir du zooplancton. 
 
 
 
 
 
Polypes dressés prêts à éjecter leurs larves. By Lazlo-photo 
 
 
Si la larve survit aux prédateurs et aux courants, elle se laisse couler sur un point d’ancrage solide sur lequel elle se fixe.
La larve se met aussitôt à sécréter une base calcaire qui sera à l’origine d’une nouvelle colonie.
 
 
 
2/ La reproduction asexuée 
 
 
Chaque polype, mâle ou femelle, peut donner spontanément naissance à un autre polype. Ce type de reproduction fonctionne par bourgeonnement et assure la croissance continue des coraux récifs. 
Par exemple, la larve se fixe et son premier polype se met à pousser. Bientôt, à la base de ce polype initial, se forment des bourgeonnements qui deviennent des polypes secondaires (polypes-fils). 
 

En trois semaines, ils se seront à leur tour bâti un squelette complet. De nouvelles générations se mettront à pousser sur les polypes-fils et ainsi de suite. 
 

En moins d’un an, une colonie peut ainsi être constituée de 20 à 30 individus. 
 
 
 
 
Corail à méandres. By Snifette 
 
 
La ponte corallienne s’opère par une nuit claire, souvent juste après la pleine lune. Des milliers de petites planulas sont expulsées en même temps. Ce spectacle fantastique ne se produit qu’une à deux fois par an. 
 
 
Le pillage des coraux 
 
 
Partout dans le monde, les plongeurs exploitent et mutilent les massifs vivants des espèces de faible profondeur. 
 

Le corail rouge est une matière première devenue si rare que son prix dépasse celui des fourrures de félins.
Seule l’utilisation de matières synthétiques pour la fabrication des bijoux pourra le sauver.
 
 
 
 
 
 
corail rouge 
 
 
Le corail est également un matériau de construction. Sur les atolls des Maldives, on pallie l’absence de pierres par les coraux qui servent pour la construction des maisons et digues. 
 
 
 
 
By Debaird 
 
 
Les fonds marins sont ainsi détériorés à coup d’explosifs. 
 
 
Le corail, comme tous les animaux, est sensible à la pollution. Cette pollution ainsi que la diminution de la couche d’ozone pourraient faire disparaître des milliers de récifs. 
 
 
Etant donnée la place importante des coraux dans la richesse de l’écosystème marin, leur survie est très préoccupante. 
 
 
 
 
By Grunt Zooki 
 
 
Une plus grande information auprès du public me semble nécessaire. En effet, plongeurs et touristes ne se rendent pas toujours compte des dégâts qu’ils provoquent sur cette faune méconnue. 
 

Des mesures pour la sauvegarde de cette forme animale ont quand même été déjà prises. Par exemple, la Grande Barrière fait aujourd’hui partie du patrimoine naturel de l’humanité. 
 
 
 
 
 
Récifs de corail mort . By Delta-407 
 
 
En Méditerranée, on a commencé à repeupler les zones pillées. Mais, il faudra attendre des dizaines d’années pour que les colonies atteignent à nouveau des dimensions importantes. 
 
 

Parcs, réserves... - La Grande Barrière de Corail -

Publié à 12:45 par acoeuretacris Tags : parcs réserves barriere de corail
Parcs, réserves... - La Grande Barrière de Corail -
Récifs de corail. La Grande Barrière de Corail

Sans le corail, un animal bien étrange, nous n’aurions pas le plaisir d’admirer la Grande Barrière de corail australienne ou la barrière de Belize dans les Caraïbes.

De même, un atoll qui est un anneau de récifs coralliens n'existe que grâce au corail.

Toutes ces merveilles qui rendent nos fonds marins si variés et colorés sont actuellement en grand danger.

Qu’est ce qu’un récif de corail ?

Les récifs coralliens sont des structures résistantes, bâties à partir des débris des petits organismes marins.
La majeure partie d’un récif corallien est composée d’un bloc calcaire provenant du squelette et des fragments de coquilles des animaux morts ayant vécu sur le récif.

Grande barrière de corail en Australie. Image Neko Fever

Une faune, très diversifiée, vit dans la couche superficielle du récif. Quand ces animaux meurent, leurs squelettes et débris solides vont consolider le socle et participer à la croissance du récif.

La formation des récifs

Les organismes bâtisseurs de récifs sont les coraux durs. Les constructeurs de récifs sécrètent un squelette sous forme d’aragonite, un minéral contenant 98%à 99% de carbonate de calcium.

Le jeune polype produit une base calcaire, sorte de calice servant de fondation. Les coraux forment, en s’accumulant, de vastes ensembles : les récifs.

La beauté du corail. Image Sam and Ian

D’autres animaux participent à l’édification comme les mollusques. Les poissons qui broutent la surface du récif produisent le sable qui vient combler les interstices.

Le tout est cimenté par des algues et des bryozoaires qui donnent au récif sa solidité.

Les récifs ne peuvent pas se former n’importe où. La salinité, la température, la limpidité, l’oxygénation et la luminosité de l’eau doivent remplir certaines conditions.

Image Mike Canavan

Ainsi, la teneur en sel de l’eau doit être inférieure à 35% (Mer Baltique, Mer Noire). Cependant, certains coraux sont très à l’aise dans les 40% de la Mer Rouge.

La température ambiante idéale et de 25 à 29°C et ne doit pas en tout cas descendre en dessous de 18°C.

Récif corallien à Wakatobi. Image Jenny Huang

La limpidité de l’eau est importante car d’elle dépend l’éclairage solaire indispensable aux zooxanthelles.
Ce sont des algues qui vivent en symbiose avec ces coraux. Elles pullulent dans leurs tissus. Elles transforment par photosynthèse le dioxyde de carbone produit par la respiration des polypes.
Ces algues fournissent à leurs hôtes leur oxygène et une partie de leur alimentation.

C’est ainsi que les coraux élaborent le carbonate de calcium dont est fait leur squelette. Les algues sont donc indispensables à la croissance et à la réparation des coraux.

Les îles Palau sont formées par des structures coralliennes bâties sur une ride sous-marine. Image The.Voyager

De ce fait, on ne rencontre les récifs coralliens que dans les eaux claires. De plus, ces récifs ne se trouvent jamais en profondeur, généralement pas au-delà de 30 m, très rarement jusqu’à 50 m.

Les différents types de récifs

Darwin a classé les récifs en trois types :
  • Récif frangeant
  • Récif-barrière
  • Atoll
Le récif frangeantse forme parallèlement à la côte, entre 50 à 500 m au large. Ce récif prolonge donc le littoral d’une terre ou d’une île tropicale.


C’est le plus répandu des récifs.


La crête récifale est l’endroit où déferlent les vagues. A l’avant de cette crête se développent des éperons séparés par des brèches. C’est dans cette zone que la vie se développe le plus activement.

Des coraux durs et des éponges se développent à la surface de cet éperon qui marque le front d'un récif frangeant . Image JDB99

Le récif-barrièrese forme à de 1 à 5 Km du littoral. Il se développe généralement sur les côtes orientales des continents en raison des courants chauds.

C’est donc un cordon corallien parallèle au rivage dont il est séparé par un lagon.

Les plus grands récifs barrières sont ceux de la Grande barrière australienne et ceux de la barrière de Belize dans les Caraïbes.

Il en existe également de plus petits autour de certaines îles volcaniques.

La Grande Barrière de corail. Image Charlton b

L’atoll est un anneau de récifs coralliens ceinturant un lagon peu profond. Ces récifs circulaires se situent en plein océan.

Leur formation serait due à l’action combinée d’une montée des eaux et à l’enfoncement de l’île. L’atoll n’apparaît que lorsque le sommet du volcan est totalement submergé.

Atoll de Baka. Image En Syn

Les atolls sont nombreux dans le Pacifique et l’Océan Indien, notamment aux Maldives.

La grande barrière de corail australienne

Immense barrière, ce récif couvre une surface de 230 000 Km² et s’étend sur 2 300 Km, à l’est de l’Australie, le long de la côte du Queensland.

Les récifs représentent une bande de 20 Km de large. Il y a des dizaines de milliers d’années que les coraux ont commencé à s’y accumuler.

La Grande Barrière est la plus grande construction érigée par des êtres vivants.

La Grande Barrière de corail change chaque jour. La partie émergée des récifs meurt, celle immergée continue sa progression.

La Grande Barrière . Image Juanpg

Masse d’environ 2 900 récifs, englobant 300 îles, elle offre un spectacle sous-marin extraordinaire.

Des formes de vies incroyablement variées y résident : herbes aquatiques, éponges, mollusques, tortues, d’innombrables poissons aux couleurs éclatantes qui se mêlent à toutes sortes de coraux.

Image Stuangravy

Les baleines des mers australes et les tortues marines apprécient la protection de ces reliefs et viennent y donner naissance.

Depuis 1981, la Grande Barrière est inscrite au nombre des sites naturels patrimoines de l’humanité.

Menaces contre les récifs

Si l’activité humaine constitue une menace évidente, les récifs sont soumis à d’autres agressions.
La vie dans les récifs n’est pas un long fleuve tranquille. L’harmonie ne règne pas toujours dans cet univers où on lutte pour la vie.

Grande barrière d'Australie. Image Celeste 33

L’étoile noire ou couronne d'épines est une étoile de mer, mangeuse de corail. L’Acanthaster planci opère en groupe et peut détruire un récif entier.

Cette étoile de mer porte jusqu’à 17 bras couverts d’épines venimeuses. Elle dissout les polypes du corail grâce à des sucs digestifs et s’en nourrit par succion.

L'étoile noire est une tueuse de corail. Image Rae A

Une seule étoile détruit 6 m² de récif par an. Les attaques sont collectives. On a trouvé dans le Pacifique jusqu’à 20 000 Acanthaster sur une bande de 2 Km.

Sa recrudescence serait en partie due à l’augmentation des eaux usées côtières qui favorisent son développement.
De nombreux gastéropodes nichent sur les coraux, broutant les polypes dès qu’ils sortent. D’autres animaux, vers et crustacés, perforent le squelette des coraux, affaiblissant la structure toute entière.

Parmi les poissons, le poisson-perroquet est le pire ennemi des coraux. Sa puissante mâchoire racle le squelette du corail en quête d’algues vertes.

Poisson-perroquet. Image Underwater tourist

Les gros poissons-coffres arrachent également des fragments de squelette avec leurs dents. Enfin, les poissons-papillons s’attaquent aux tentacules des coraux dès qu’ils se déploient.

Les récifs coralliens sont fragiles et particulièrement sensibles à l’activité humaine. On déplore actuellement la destruction de 20% des récifs coralliens. Si rien n’est fait rapidement, c’est 40% de ces merveilles qui disparaîtront dans moins de 30 ans.

Poisson-clown dans la grande barrière de corail d'Australie. Image Marina Topolina

Certains récifs souffrent de la surpêche et de prélèvements inconsidérés. Ils sont les victimes de la pollution des eaux du monde entier et le tourisme grandissant sur les côtes n’arrange rien car cela a augmenté considérablement le rejet des eaux usées.

Le réchauffement de la planète constitue un autre danger. Quand la température de l’eau s’élève, les polypes coralliens réagissent en expulsant les algues avec lesquels ils vivent en symbiose. Ce rejet provoque leur blanchiment. Ce phénomène se produit chaque fois que la température des eaux atteint 31°C.

Même si on arrive à diminuer l’effet de serre, le siècle à venir va être un cap très difficile pour les coraux.

Parcs, réserves... - La Baie d'Along -

Publié à 11:59 par acoeuretacris Tags : parcs réserves
Parcs, réserves... - La Baie d'Along  -
La Baie d’Along
Littéralement Along signifie « les Dragons descendant dans la mer ». Selon les archéologues, les cavernes de cette splendide baie renferment les vestiges des premiers campements humains de l'actuel Vietnam, vieux de 25 000 ans.


Voici un certain temps, déjà, que la baie d'Along n'est plus un désert touristique. Aujourd'hui, tous les circuits de découverte du nord du Viêt Nam passent par le dédale de ses îlots tropicaux.

La légende du Dragon

 

Selon une vieille légende du nord du Viêt Nam, un dragon gigantesque descendit un beau jour des montagnes pour prêter main forte aux Vietnamiens qui luttaient contre l'ennemi sur le rivage. Il anéantit l'assaillant à coups de queue furieux qui tailladèrent la roche, laissant derrière lui un champ de ruines jonché de rochers fracassés. Harassée, la créature mythique plongea ensuite dans la mer, faisant monter le niveau des eaux tant et si bien qu'elles engloutirent toute la région, à l'exception des plus hauts sommets.


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Baie d'Along. Image Sigkyrre

 

Cette histoire est enracinée dans la tradition populaire et aujourd'hui encore les pêcheurs parlent d'une gigantesque créature marine qui parfois refait surface.

 

L’histoire géologique d’Along

 

En dehors de toute légende, l'histoire géologique d'Along commence il y a 500 millions d'années par des processus d'orogenèse et des mouvements tectoniques. Puis, entre le carbonifère et le permien (soit entre 350 et 240 millions d'années environ), la région est occupée par une mer, au fond de laquelle se trouve un lit de grès de 1000 mètres d'épaisseur.

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Baie d'Along. Image Toby Forage

 

Sur 20 millions d'années, entre le miocène et le pléistocène, d'intenses processus d'érosion sur ce qui est devenu une vaste plaine côtière ont donné naissance aux formations rocheuses de schiste et de grès qui affleurent aujourd'hui dans la baie.

 

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Trafic important dans la baie d'Along. Image John Brennan

 

Elles sont apparues au terme de la dernière glaciation, il y a 10 000 ans, lorsque la mer a de nouveau envahi la région.

Caractéristiques de la baie d’Along

 

Les paysages spectaculaires de la baie d'Along sont l'œuvre d'une myriade de minuscules gouttes d'eau. En s'infiltrant dans le sol, l'eau devient légèrement acide à mesure qu'elle se charge de gaz carbonique. Elle attaque alors la roche soluble et la burine, au fil du temps, de profonds sillons. Dans toutes les régions du monde où des roches solubles sont ainsi soumises aux précipitations, les eaux acides façonnent un type de relief dit karstique.

 

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Longue de 300 m, baptisée "Grotte du Tunnel" par les Français, Quang Han est la plus longue grotte d'Along . Image Kkinjo

En s'engouffrant dans ce type de relief, voici quelque 6 000 ans, la mer métamorphosa une plaine parsemée de pitons karstiques en un univers aquatique féerique: la baie d'Along. Depuis, au pied des pics, vagues et pholades poursuivent leur travail d'érosion.

 

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Marché flottant sur la baie . Image Oneillci

 

A l'âge de la pierre, il est probable que les hommes de la culture de Cai Beo pouvaient encore évoluer à pied parmi les pics rocheux. Puis la plaine côtière disparut sous les eaux et la région fut investie par les pêcheurs, qui s'installèrent dans les cavernes. Au cours des millénaires suivants, ces abris naturels attirèrent des pirates et des contrebandiers.

 

La biodiversité d’Along

 

La biodiversité d'Along peut être divisée en trois grands écosystèmes : la forêt tropicale, l'habitat côtier et l'habitat marin.

 

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Grotte de la baie d'Along. Image Kkinjo

 

Les pics des 1969 îles s'étendent sur 1500 kilomètres carrés. Hauts en moyenne de 50 à 200 mètres, 989 d'entre eux ont reçu un nom pittoresque s'inspirant de leur morphologie, évoquant des coqs au combat, un couple de cygnes ou un visage humain. Bon nombre d'îles renferment des grottes et des cavités souterraines qui constituent l'habitat d'espèces extrêmement rares.

 

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Ilot sur la baie d'Along. Image Doopits

 

À l'abri des pitons rocheux, au pied des îlots, se développe une lisière de palétuviers, tandis que les versants et les sommets sont tapissés d'arbres à feuillage persistant. Le bois de l'une de ces essences présente la particularité de réagir aux substances toxiques. C'est pourquoi il servait jadis à fabriquer les baguettes utilisées par les souverains vietnamiens pour porter la nourriture à leur bouche.

 

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Coucher de soleil sur la baie d'Along. Image John Brennan

 

Les îlots karstiques de la baie d'Along sont couverts d'une végétation étonnamment luxuriante de buissons bas, tandis que de hauts arbres s'enracinent dans les crevasses. En outre, les falaises abruptes et invincibles des pitons rocheux, qui découragent les bipèdes, accueillent une faune et une flore rares.

 

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Image Toby Forage

 

C'est dans les forêts de la baie d'Along que vit le gibbon noir, véritable acrobate qui escalade sans effort les arbres géants et les parois rocheuses les plus abruptes. Les pitons karstiques abritent une grande diversité de singes, dont des espèces rares comme le gibbon à bonnet, ainsi qu'un singe à nez retroussé et le rhinopithèque à pied noir. Les innombrables récifs disséminés dans la baie accueillent les oiseaux migrateurs le temps d'une halte pendant leur long voyage. La richesse biologique de la baie reste en grande partie cachée aux visiteurs qui l'explorent en jonque. Même si, çà et là, un dauphin ou une tortue de mer pointent le bout de leur nez à la surface, même si l'on aperçoit parfois la silhouette caractéristique d'un aileron de requin, la vie sous-marine se joue presque exclusivement hors de la vue de l'homme, sur les flancs rocheux des pics karstiques. Grottes, renfoncements et récifs offrent une multitude de niches écologiques.

 

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Le Calao rhinocéros (Buceros rhinoceros) niche dans les grottes de la baie d'Along. Image Antoine Hubert

 

On estime à un millier le nombre d'espèces de poissons qui s'ébattent dans les eaux de la baie. Celles-ci abriteraient aussi, dit-on, un serpent de mer noir de 30 m de long - une créature de légende, tout comme le dragon qui façonna la baie d'Along.

 

La baie d’Along est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Bonjour, bonne journée à tous....

Publié à 09:38 par acoeuretacris Tags : bonjour
Bonjour, bonne journée à tous....

 

 

"La vie est comme la nature,

Tu dois toujours te souvenir

Que tout va refleurir"

 

(Dorothée Beaudoin)

 

 

 

Bonne soirée à tous....

Publié à 21:36 par acoeuretacris Tags : bonsoir

 

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Les mots d'amour

 

Les mots d'amour ont leur chemin,
j'ai bien mal appris leur histoire
mais qui résonne à ma guitare
entre mes mains.

Le vent les porte dans l'espace
et s'évapore ma chanson,
les mots d'amour partout se cassent
de nos façons !

J'aime, au ciel, laisser s'envoler
la musique et sa nostalgie,
les mots d'amour sont colorés
de nos envies !

A l'alentour d'un bel arpège
les mots d'amour se déshabillent,
ma guitare a ce privilège
d'être une fille !

Entre mes bras la voilà tendre,
ses mots d'amour en La mineur
dont je laisse mon cœur s'éprendre
à ce bonheur.

La musique parle tout bas,
je ferme les yeux de l'amour
et je m'en vais là-bas, là-bas,
loin… sans retour.

Alain Girard

  

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Mythologie Greco-romaine-Dieu(olympien) Héra ou Junon

Publié à 20:11 par acoeuretacris Tags : mythologie greco dieu héra
Mythologie Greco-romaine-Dieu(olympien) Héra ou Junon

 

Le char de Junon d'après TIEPOLO

 

Héra ou Junon (Dieux Olympiens)

 

ille de Cronos et de Rhéa, Héra (Ηρα) était la reine du ciel et de l'Olympe. Elle avait été avalée dès sa naissance par son père mais son frère Zeus avait su la rendre à la vie. Epouse et sœur aînée (selon Homère) de Zeus, elle partageait avec lui la souveraineté sur le ciel et la terre.


Héra était primitivement la souveraine du ciel, la vierge céleste (d'où son surnom de Parthénia), tout à fait indépendante de Zeus. Son mariage avec celui-ci fut imaginé plus tard, pour expliquer la fusion de deux cultes d'abord distincts.
Son nom semble être une survivance d'un nom pré-Grec d'une grande déesse, sans doute une des puissantes divinités du Panthéon des Minoens, ou des Pélasgiens non identifiée. Ses temples d'Argolide et de Samos datent du VIII ième siècle avant notre ère et comptent parmi les toutes premières constructions élevées en Grèce.

 

Elle fut identifiée de bonne heure à Junon par les Romains. Junon, avant d'être hellénisée, personnifiait la lumière céleste chez les Latins, Sabins, Osques, Ombriens et Etrusques.
Elle fait partie des douze Olympiens.

 

Héra perdit rapidement son caractère cosmique pour ne garder que des attributs moraux. Par excellence, elle était la protectrice de la femme et la déesse du mariage légitime, la protectrice de la fécondité du couple et des femmes à tous les âges et dans toutes les conditions de son existence et en particulier des femmes en couches avec l'aide de sa fille Ilithye.
Elle avait le pouvoir de conférer le don de prophétiser à un homme aussi bien qu'à un animal de son choix.
Elle état aussi la protectrice d'Argos et de l'Argolide qu'elle avait disputée à Poséidon.

 

Son type plastique est peu caractérisé; debout ou trônant, elle portait avec beaucoup de majesté les attributs royaux traditionnels : le diadème et le sceptre surmonté d'un coucou (par allusion aux circonstances de son mariage). La tête recouverte de voiles est le symbole du mariage. Parfois elle tenait dans l'une de ses mains une grenade, emblème de la fécondité.
Le paon lui était consacré en souvenir d'Argos, dont elle prit les cent yeux, lorsqu' il eut été tué, pour les placer sur le plumage de l'oiseau.
Voici quelques épithètes utilisés par les poètes ou qui rappellent ses fonctions:
la déesse aux bras blancs; la déesse au yeux de vaches (Hera Boopis).
Hera Gamelia (mariage), Hera Krusothronos (au trône d'or), Hera Zygia (mariée), Hera Argoia (de l'Argo), Hera Parthenia ou Hera Ataurote (vierge)

 

 

 

Héra était née, disaient les Samiens, dans l'île de Samos, sur les bords du fleuve Imbrasos, auprès d'un osier qu'on voyait encore au temps de Pausanias.
Comme tous les enfants de Cronos (excepté Zeus) Héra avait été avalée par son père puis régurgitée.
‡ Toutefois dans une version rapportée par Hygin, Héra ne fut pas avalée par Cronos mais au contraire c'est elle, la grande soeur, qui aurait sauvé et élevé Zeus en cachette.

Elle avait été nourrie par la nourrice Macris
ou par le héros Téménos, fils de Pélasgos, en Arcadie.

Puis elle aurait été élevée par des personnes différentes selon les légendes.
‡ par les filles du dieu-fleuve Astérion, en Argolide.

‡ Son enfance s'écoula dans l'île d'Eubée où son frère Zeus la rencontrait en cachette d'Océan et Théthys ce qui corrobore que l'amour de Zeus pour Héra était fort ancien puis il vint l'y chercher pour en faire son épouse.

‡ On raconte aussi que lorsque se déroula la guerre entre les dieux et les Géants, Rhéa la fut confia à Océan et Thétys qui vivaient aux confins du monde. Héra leur garda une profonde affection et une grande reconnaissance. Elle intercéda en faveur du couple lorsque Océan et Thétys se brouillèrent.

 

 Mariage

Après avoir exilé Cronos dans le Tartare, Zeus eut des nombreuses aventures amoureuses avec des déesses et des nymphes, mais il décida que seule Héra convenait pour devenir son épouse. Il la rechercha à Cnossos en Crète, et en Argolide, où il la courtisa sans succès.


Un jour Zeus aperçut Héra qui se promenait dans les bois du mont Thornax (appelé aussi la montagne au coucou) dans le sud de l'Argolide, il fit tomber une ondée et se métamorphosa en coucou. Quand Héra vit le pauvre oiseau mouillé et transis de froid elle le mit sous sa tunique pour le réchauffer sur son sein.
Alors Zeus reprit aussitôt sa véritable apparence. Elle en éprouva tellement de surprise qu'elle se maria avec lui.

 

 

Junon d'apès G. MOREAU

 

‡ Zeus aperçut Héra près du mont Cithéron en Eubée, il l'enleva et s'unit à elle dans une grotte. Macris, sa nourrice vint la chercher mais la nymphe de la montagne à l'instigation de Zeus lui conseilla vivement de s'éloigner, prétendant que Zeus lui même se cachait dans la grotte avec Létô.

 

Il faut dire qu'Héra ne manquait pas d'atouts même si sa beauté dont elle prenait grand soin, était un peu stricte. La « déesse aux bras blancs » était plus qu'une autre irrésistible, quand elle avait enduit son beau corps d'une huile douce et suave, dont le parfum, pour peu qu'elle se promenât dans son palais chaussée de ses fameuses sandales dorés, se faisait sentir partout sur la terre entière comme sur l'Olympe. Quand elle avait disposé autour de son front ses tresses divines, attaché sur son sein avec des agrafes d'or la robe qu'Athéna lui avait tissée avec art, suspendu à ses oreilles des boucles à trois pierres d'un travail achevé, et couvert sa tête d'un voile magnifique aussi blanc que le soleil. (Homère,Iliade, XIV, v.170-186)


"Jamais le désir d'une déesse ou d'une femme n'a dompté ainsi tout mon cœur." dit Zeus dans l'Iliade. Les Argiens prétendaient que leur déesse poliade (protectrice de ville), Héra, allait tous les ans, au printemps, se baigner à la fontaine Canathos, à Nauplie près d'Argos, pour recouvrer sa virginité.

 

Ménage tumultueux

 


Tous les dieux apportèrent des cadeaux pour le mariage. Toutefois la nymphe Chéloné (tortue) refusa d'assister au mariage. Pour la punir de son impertinence, les dieux la transformèrent en tortue condamnée au silence. Mais une autre version dit que Chéloné mit tellement de temps à se préparer que Zeus, excédé, écrasa la maisonnette sur elle et la condamna à porter désormais sa maison sur son dos.


La Terre-Mère offrit à Héra un arbre couvert de pommes d'or, qui par la suite fut gardé par les Hespérides dans le verger d'Héra sur le mont Atlas. On dit aussi que c'est en ce lieu que se déroulèrent les noces. Mais de nombreux autres endroits comme le mont Ida en Phrygie ou l'île d'Eubée se disputent le privilège d'avoir accueilli le premier vrai mariage du monde. Ils passèrent à Samos leur nuit de noces qui dura trois cents ans.

 

De leurs amours naquirent les divinités Ilithye, Hébé et Arès.
C'est en allaitant ce dernier, qu'un jet de son lait traça sur la voûte céleste la voie lactée mais il existe d'autres textes avec Héraclès, Hermès ou Dionysos. Malgré ces enfants, les disputes au sein du couple étaient nombreuses comme le relatent les poètes (Homère, Iliade, I, v. 540-563).



Selon Héra, Héphaïstos avait été conçu sans l'intervention de son époux, prodige que Zeus ne voulut pas croire jusqu'à ce qu'ayant emprisonnée son épouse sur une chaise mécanique dont les bras se repliaient et enserraient la personne qui était assise, elle fut contrainte de jurer par le Styx, serment inviolable, que c'était la stricte vérité.
‡ Homère prétendait qu'Héphaïstos était le fils de Zeus.

 

Héra considéra aussi comme un outrage que Zeus eût enfanté seul Athéna. Dans sa colère, elle invoqua la terre et le vaste ciel et les Titans enfermés dans le Tartare, et leur demanda la faveur d'enfanter, elle aussi, seule, un enfant « qui ne fût nullement inférieur en force à Zeus ». Ses voeux furent exaucés, et, quand les temps furent révolus, elle mit au monde « non un fils semblable aux dieux et aux hommes, mais l'effroyable Typhon, fléau des mortels ». Ce monstre se confond avec Typhon, le fils de Gaia et du Tartare, contre lequel Zeus eut à soutenir une lutte terrible.

 

Héra, la protectrice du mariage était un modèle de fidélité. Il lui arriva toutefois d'être l'objet de l'assiduité des hommes, tels Ixion , Ephialtès ou le Géant Porphyrion qui furent rapidement châtier par Zeus ou ses enfants. Cette insolence avait d'ailleurs reçu un châtiment exemplaire: Ixion fut attaché à une roue enflammée et emporté par elle à travers les airs.
Toutefois il existe une légende racontée par Nonnus où elle serait la mère de Pasithéa par Dionysos

 

 

Junon de Barberini

 

Un jour, selon ce qu'il se raconte à Platée, Héra abandonna Zeus, lassée par l'infidélité constante de son mari volage et retourna dans l'île d'Eubée.. Alors sur le conseil du roi de Platée, Alalcoménée, ou Cithaeron, Zeus façonna une élégante statue en bois, il la recouvrit d'un voile et il la plaça à côté de lui sur son char. Puis il fit courir le bruit qu'il allait épouser Plataea, la fille du roi. Dès qu'Héra l'apprit, elle fut si furieuse qu'elle accourut immédiatement et renversa la statue. Mais en voyant la supercherie elle se réconcilia avec son mari dans un grand éclat de rire.

 

 

Ixion, Nephélé et Junon d'après RUBENS

 

 

 

 

 

 

Mythologie Greco-romaine-Dieu(olympien) Hermès ou Mercure -

Publié à 19:05 par acoeuretacris Tags : mythologie greco dieu hermès
Mythologie Greco-romaine-Dieu(olympien) Hermès ou Mercure -

 

Hermès ou Mercure (Dieux olympiens)

 

Hermès ou Mercure est le messager des dieux, fils de Zeus et de Maia, fille du Titan Atlas. En sa qualité de messager particulier de Zeus, Hermès possédait des sandales ailées et un chapeau muni d'ailes, symboles de sa vélocité, et portait un caducée d'or, également surmonté d'ailes et autour duquel s'enroulaient des serpents. C'est un dieu multiple : il accompagnait les âmes des morts vers le royaume d'Hadès, et possédait des pouvoirs magiques sur le sommeil et sur les rêves. Mais, avant tout dieu du Commerce et des professions itinérantes, Hermès protégeait les voyageurs, les commerçants, les bergers et leurs troupeaux!; dieu des Athlètes, il était le patron des gymnases et des stades!; dieu de la Chance et de la Richesse enfin, il pouvait intervenir sur le sort des mortels. En dépit de ces caractéristiques honorables, Hermès était aussi le dieu des Menteurs et des Voleurs, et pouvait se révéler un redoutable adversaire des mortels : le jour de sa naissance, par exemple, il vola les troupeaux de son frère Apollon, brouillant les traces en faisant marcher le troupeau à reculons.

 

Accusé par Apollon, il nia le vol. Lorsque les deux frères se réconcilièrent à la demande de leur père, Hermès donna à Apollon la lyre qu'il venait tout juste d'inventer. La figure d'Hermès était représentée, dans l'art grec primitif, comme celle d'un homme mûr et barbu!; mais, dans l'art classique, il prit l'apparence d'un jeune homme athlétique et imberbe. Hermès est identifié avec le Mercure du panthéon romain. Le dieu Pan était l'un de ses fils.


La figure d'Hermès Trismégiste («!le trois fois très grand!»), plus tardive que celle d'Hermès, fut associée à une divinité égyptienne, Thot, et considérée comme la divinité de la Magie.