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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
5848 articles
Quand le vrai monde me désespère,
Je pars sur les ailes des vents,
Vers des ailleurs imaginaires…
…et je reviens, la tête pleine d'images,
que je mets dans un livre
à feuilleter page après page.
(auteur inconnu)
9 juillet 1762
Le 9 juillet 1762, trois régiments de la garde du tsar Pierre III se révoltent contre leur maître et prêtent serment de fidélité à son épouse, Catherine, «pour la défense de la foi orthodoxe et pour la gloire de la Russie». Leur révolte est animée par le propre amant de la reine, Grégoire Orlov.
Letsar abdique dès le lendemain. Il meurt une semaine plus tard dans sa retraite, sans doute tué par l'un des frères Orlov dans une querelle d'ivrognes. Ainsi débute le règne immense de Catherine II la Grande.
Un grand «homme d'État»
La nouvelle impératrice est née à Stettin, en Prusse, le 2 mai 1729, sous le nom de Sophie Augusta d'Anhalt-Zerbst.
Princesse allemande d'extraction modeste, elle a été fiancée au grand-duc Pierre de Holstein-Gottorp, neveu de la tsarine Élisabeth et petit-fils de Pierre le Grand.
Elle acquiert une culture d'autodidacte très étendue et se révélera plus tard étonnamment préparée à ses responsabilités. Elle lit Tacite, Machiavel, Montesquieu dans le texte et n'hésitera pas à racheter en viager la bibliothèque de Diderot.
Bien que de culture allemande, Catherine s'assimile remarquablement à sa nouvelle patrie. Convertie à la religion orthodoxe, elle prend le nom de Catherine et se fait apprécier des Russes, au contraire de son mari, inculte, immature, allemand de coeur et admirateur éperdu du roi de Prusse Frédéric II.
Le couple se déteste et, comme de bien entendu, ne donne le jour à aucun héritier pendant huit ans, au grand mécontentement de la tsarine Élisabeth qui pousse Catherine à prendre un amant, le «beau Serge». Sans doute celui-ci est-il le véritable père de l'héritier qui naît sur ces entrefaites.
Pierre monte sur le trône à la mort de la tsarine Élisabeth, le 5 janvier 1762, et prend le nom dePierreIII. Il n'a rien de plus pressé que de se retirer de l'alliance avec la France et l'Autriche contre la Prusse, sauvant son héros, Frédéric II, d'une situation désespérée. Il restitue à la Prusse la Poméranie et la Prusse-orientale. Le bruit court enfin que le nouveau tsar se prépare à abolir le servage. C'est à ce moment-là que Catherine, profitant du mécontentement de la noblesse, s'empare du pouvoir.
Quelques mois après son accès au trône, l'impératrice intervient en Pologne où elle fait élire comme roi son favori, Stanislas Poniatowski ! Pour le soutenir contre ses ennemis, regroupés dans la confédération de Bar, elle envahit le pays en 1770. Là-dessus, par le traité de Saint-Pétersbourg du 25 juillet 1772, elle s'entend avec le roi de Prusse Frédéric II et l'archiduchesse d'Autriche Marie-Thérèse pour enlever à la Pologne un tiers de son territoire.
Les trois larrons - Russie, Prusse, Autriche - s'allient non seulement contre la Pologne mais aussi contre la Turquie. C'est ainsi qu'en 1774, le nouveau favori de la tsarine, Grégoire (Grigori) Potemkine (35 ans) conquiert d'immenses territoires au dépens du sultan.
Par le traité de Kütçük-Kaynarca, le sultan garantit aux navires russes la liberté de navigation dans la Mer Noire et le libre passage vers la Méditerranée à travers les détroits du Bosphore et des Dardanelles. Il confère à la tsarine un droit de regard sur le sort des chrétiens orthodoxes des possessions ottomanes des Balkans. Il cède surtout à la Russie les territoires qui s'étendent de la mer Noire à l'Ukraine et dont Potemkine devient le gouverneur général en remerciement des services rendus. Le favori développe activement ces territoires, les repeuplant avec des immigrants de toute la Russie et même d'Allemagne. Il annexe au passage le khanât de Crimée et fonde sur la péninsule le port de guerre de Sébastopol.
En janvier 1787, Potemkine, devenu ministre de la Guerre, invite la tsarine à visiter les nouvelles provinces. Catherine II quitte en grande pompe Saint-Pétersbourg pour s'embarquer sur le Dniepr. Elle descend triomphalement le fleuve en compagnie du roi de Pologne Stanislas II, de l'empereur d'Allemagne Joseph II, du prince de Ligne et de l'ambassadeur de France, le comte de Ségur.
«VillagesPotemkine»
Adolf Helbig, biographe de Potemkine, a lancé la légende selon laquelle le ministre aurait implanté des villages factices en carton-pâte tout le long du parcours de la tsarine dans ses nouvelles provinces. Il aurait ainsi voulu la flatter et la rassurer sur l'état de sa paysannerie !
Depuis lors, l'expression «village Potemkine» désigne - à tort - des opérations de propagande visant à tromper les dirigeants d'un pays et son opinion publique.
En 1792, la Crimée et d'immenses étendues d'Asie centrale sont définitivement annexées par le traité de Jassy. Quelques possessions suédoises en Finlande sont acquises en 1790 par le traité de Verela. Deux partages ultérieurs de la Pologne, en 1792 et 1795, ne laissent enfin plus rien d'un pays vieux de huit siècles. Une tentative d'expédition contre la Perse n'a pas de suite.
Les affaires intérieures
Catherine poursuit l'aménagement de Saint-Pétersbourg, la capitale baroque inaugurée par Pierre 1er le Grand à l'embouchure de la Néva, sur la mer Baltique. Elle y attire des architectes et des artistes occidentaux. C'est ainsi que le sculpteur Falconet érige la statue de Pierre le Grand sur la place du Sénat en 1782.
Les idées sociales de Catherine ne sont pas précisément celles des philosophes des Lumières. Mais, par opportunisme politique, elle vénère ces hommes influents dans ses salons et sur son écritoire.
Elle correspond avec d'Alembert, Diderot, Voltaire, Grimm, Helvétius et Kant qui la tiennent pour un «despote éclairé», à l'égal de ses contemporains Frédéric II, roi de Prusse, et Joseph II, archiduc d'Autriche... Despote, elle l'est sans aucun doute, éclairé, cela se discute ! Voltaire, flatteur, l'appelle la «Sémiramis du Nord» (Sémiramis est une reine légendaire de Babylone).
Les terres d'Église sont sécularisées en 1764, y compris leurs deux millions de serfs, ce qui permet à l'impératrice, les jours de fête, de faire de généreuses donations de terres (et de serfs) à ses protégés !
Sous l'impulsion de Potemkine, des villes nouvelles voient le jour dans les marches d'Ukraine (Odessa, Kherson, Nikolaïev, Taganrog, Mariupol - aujourd'hui Pavlovsk).
Pour encourager la noblesse à s'intéresser à ses propriétés souvent négligées, la tsarine ne craint pas de limiter les quelques droits qu'ont encore les serfs. Ainsi donne-t-elle aux nobles, en 1765, le droit de déporter leurs serfs récalcitrants en Sibérie !
Larévolte de Pougatchev
Les mécontentements paysans alimentent les rancoeurs et les révoltes. C'est ainsi qu'en 1773, un Cosaque du Don nommé Pougatchev prétend être le tsar Pierre III. Avec une armée de 26.000 hommes composée de paysans, d'ouvriers et de Cosaques, il dévaste la Petite-Russie, tenant en échec le pouvoir. Livré par ses compagnons au général Souvorov, Pougatchev est décapité à Moscou en 1775.
Malgré ou à cause des révoltes paysannes, Catherine II ne voit pas d'inconvénient à renforcer le servage en Russie. En 1785, elle l'étend même à l'Ukraine, terre traditionnelle de liberté.
Mais elle souhaite par ailleurs s'appuyer sur une aristocratie éclairée et une bureaucratie décentralisée sur le modèle de l'Occident. Par la Lettre de grâce à la noblesse de 1785, elle délègue de larges pouvoirs aux gouverneurs de province et à des assemblées provinciales de nobles.
Sous le règne de Catherine II, la surface de la Russie s'agrandit d'un tiers et le pays, jusque-là très marqué par son caractère slave et orthodoxe, absorbe des populations très diverses, y compris des musulmans qui parlent turc ou mongol. Catherine II ajoute à la diversité ethnique en faisant venir des paysans allemands pour mettre en valeur les bords de la Volga (persécutés et déportés à l'époque de Staline, ces colons reflueront en masse en Allemagne à la fin du XXe siècle).
La tsarine meurt après 34 ans de pouvoir absolu, en 1796, non sans s'inquiéter de la Révolution française où elle voit «un repaire de brigands». Son fils Paul Ier lui succède. Le jeune homme a une personnalité fantasque et sa mère, consciente de ses carences, a tenté plus d'une fois de le priver du trône.
Devenu tsar, il se révèle imprévisible et se fait rapidement beaucoup d'ennemis. Alors qu'il vient de fonder la Ligue des Neutres avec les Scandinaves pour contrer l'influence maritime britannique, il est opportunément étranglé !
20 octobre 1740
Le 20 octobre 1740, à Vienne, Marie-Thérèse (23 ans) monte sur le prestigieux trône d'Autriche laissé vacant par la mort de son père, Charles VI de Habsbourg.
Son avènement est aussitôt contesté par les principaux souverains d'Europe. Mais la souveraine va faire front et va gagner ses galons de grand chef d'État au terme d'une longue guerre de Succession d'Autriche
Charles VI de Habsbourg a gouverné en souverain absolu les États héréditaires de la maison des Habsbourg (grand-duché d'Autriche, royaumes de Bohème et de Hongrie,...). Comme ses prédécesseurs depuis trois siècles, il a assumé également la fonction symbolique d'empereur du Saint Empire romain germanique (on dit aussi : empereur électif d'Allemagne).
N'ayant que des filles pour lui succéder, Charles VI a prévu par la «Pragmatique Sanction» du 19 avril 1713 que son héritage pourrait revenir à l'aînée de celles-ci, Marie-Thérèse.
L'ordonnance impériale doit éviter le morcellement de ses États héréditaires. Mais elle n'est agréée que du bout des lèvres par les souverains européens. Sans compter que les règles de succession du Saint Empire romain germanique ne permettent pas à une femme de porter le titre impérial. Autant dire qu'il faudra beaucoup d'énergie et d'habileté à Marie-Thérèse pour faire valoir ses droits...
Née le 13 mai 1717 à Vienne, l'archiduchesse épouse à 19 ans François-Stéphane de Lorraine (28 ans) qui devient duc de Lorraine en 1729 puis grand-duc de Toscane en 1736.
Une mère comblée
En 29 ans de mariage, Marie-Thérèse allait donner le jour à 16 enfants. C'est mieux que la douce Marie Leszczinska, épouse du roi de France Louis XV, qui s'était arrêtée à 10 enfants. Parmi les enfants de Marie-Thérèse : les futurs empereurs Joseph II et Léopold II, ainsi que Marie-Antoinette, reine de France...
Après la mort de son père, Marie-Thérèse réussit grâce à son énergie et sa séduction à conserver les titres d'archiduchesse d'Autriche, reine de Hongrie et de Bohême, son mari recevant en 1745 le titre impérial sous le nom de François 1er...
Pendant son long règne, Marie-Thérèse protège habilement les intérêts de ses États, au prix de plusieurs renversements d'alliance et avec le conseil avisé de son ministre des affaires étrangères, le prince de Kaunitz-Rittberg (1711-1794). Tout juste ne peut-elle empêcher l'annexion brutale de la Silésie par la Prusse pendant la guerre de Succession d'Autriche (1740-1748). Marie-Thérèse a appris de cette guerre la nécessité de moderniser les structures de ses États.
La souveraine, qui se veut la Mère de ses peuples, mène des réformes qui ne doivent rien aux philosophes ni aux idées libérales en vogue dans les salons de la bourgeoisie européenne (il en ira tout autrement de son fils Joseph II lorsqu'il règnera seul, après 1780).
Bien que d'une grande piété, elle n'hésite pas à revoir les relations de l'Église avec l'État et, à regret, expulse la trop puissante Compagnie de Jésus après que le pape lui-même l'eût dissoute en 1773. On lui doit la construction du palais de Schönbrunn, près de Vienne. Ce palais marque le passage du style baroque au rococo. Il est l'équivalent autrichien de Versailles.
Marie-Thérèse règne en souveraine absolue sur 14 millions de sujets pendant quarante ans, jusqu'à sa mort le 29 novembre 1780, à 63 ans.
Son mari, à qui elle n'a laissé aucune initiative, est mort quinze ans plus tôt, le 18 août 1765.
Le titre impérial est alors transmis à leur fils Joseph II. Mais celui-ci doit attendre la mort de sa mère pour régner enfin à près de 40 ans. Il use aussitôt de son pouvoir pour bouleverser les États autrichiens.
Joseph II
C'est l'«Aufklärung» : fin du servage, expulsion des Jésuites, édit de tolérance, suppression des ordres contemplatifs, suppression de la torture, abolition des corporations,... Joseph II fait aussi du haut allemand la langue officielle de l'empire, à la grande fureur des minorités !
Dominé par la haine du clergé et de la papauté, le «joséphisme» va se solder par un échec cuisant... mais il montrera la voie aux révolutionnaires français.....
Voici un certain temps, déjà, que la baie d'Along n'est plus un désert touristique. Aujourd'hui, tous les circuits de découverte du nord du Viêt Nam passent par le dédale de ses îlots tropicaux.
La légende du Dragon
Selon une vieille légende du nord du Viêt Nam, un dragon gigantesque descendit un beau jour des montagnes pour prêter main forte aux Vietnamiens qui luttaient contre l'ennemi sur le rivage. Il anéantit l'assaillant à coups de queue furieux qui tailladèrent la roche, laissant derrière lui un champ de ruines jonché de rochers fracassés. Harassée, la créature mythique plongea ensuite dans la mer, faisant monter le niveau des eaux tant et si bien qu'elles engloutirent toute la région, à l'exception des plus hauts sommets.
Baie d'Along. Image Sigkyrre
Cette histoire est enracinée dans la tradition populaire et aujourd'hui encore les pêcheurs parlent d'une gigantesque créature marine qui parfois refait surface.
L’histoire géologique d’Along
En dehors de toute légende, l'histoire géologique d'Along commence il y a 500 millions d'années par des processus d'orogenèse et des mouvements tectoniques. Puis, entre le carbonifère et le permien (soit entre 350 et 240 millions d'années environ), la région est occupée par une mer, au fond de laquelle se trouve un lit de grès de 1000 mètres d'épaisseur.
Baie d'Along. Image Toby Forage
Sur 20 millions d'années, entre le miocène et le pléistocène, d'intenses processus d'érosion sur ce qui est devenu une vaste plaine côtière ont donné naissance aux formations rocheuses de schiste et de grès qui affleurent aujourd'hui dans la baie.
Trafic important dans la baie d'Along. Image John Brennan
Elles sont apparues au terme de la dernière glaciation, il y a 10 000 ans, lorsque la mer a de nouveau envahi la région.
Caractéristiques de la baie d’Along
Les paysages spectaculaires de la baie d'Along sont l'œuvre d'une myriade de minuscules gouttes d'eau. En s'infiltrant dans le sol, l'eau devient légèrement acide à mesure qu'elle se charge de gaz carbonique. Elle attaque alors la roche soluble et la burine, au fil du temps, de profonds sillons. Dans toutes les régions du monde où des roches solubles sont ainsi soumises aux précipitations, les eaux acides façonnent un type de relief dit karstique.
Longue de 300 m, baptisée "Grotte du Tunnel" par les Français, Quang Han est la plus longue grotte d'Along . Image Kkinjo
En s'engouffrant dans ce type de relief, voici quelque 6 000 ans, la mer métamorphosa une plaine parsemée de pitons karstiques en un univers aquatique féerique: la baie d'Along. Depuis, au pied des pics, vagues et pholades poursuivent leur travail d'érosion.
Marché flottant sur la baie . Image Oneillci
A l'âge de la pierre, il est probable que les hommes de la culture de Cai Beo pouvaient encore évoluer à pied parmi les pics rocheux. Puis la plaine côtière disparut sous les eaux et la région fut investie par les pêcheurs, qui s'installèrent dans les cavernes. Au cours des millénaires suivants, ces abris naturels attirèrent des pirates et des contrebandiers.
La biodiversité d’Along
La biodiversité d'Along peut être divisée en trois grands écosystèmes : la forêt tropicale, l'habitat côtier et l'habitat marin.
Grotte de la baie d'Along. Image Kkinjo
Les pics des 1969 îles s'étendent sur 1500 kilomètres carrés. Hauts en moyenne de 50 à 200 mètres, 989 d'entre eux ont reçu un nom pittoresque s'inspirant de leur morphologie, évoquant des coqs au combat, un couple de cygnes ou un visage humain. Bon nombre d'îles renferment des grottes et des cavités souterraines qui constituent l'habitat d'espèces extrêmement rares.
Ilot sur la baie d'Along. Image Doopits
À l'abri des pitons rocheux, au pied des îlots, se développe une lisière de palétuviers, tandis que les versants et les sommets sont tapissés d'arbres à feuillage persistant. Le bois de l'une de ces essences présente la particularité de réagir aux substances toxiques. C'est pourquoi il servait jadis à fabriquer les baguettes utilisées par les souverains vietnamiens pour porter la nourriture à leur bouche.
Coucher de soleil sur la baie d'Along. Image John Brennan
Les îlots karstiques de la baie d'Along sont couverts d'une végétation étonnamment luxuriante de buissons bas, tandis que de hauts arbres s'enracinent dans les crevasses. En outre, les falaises abruptes et invincibles des pitons rocheux, qui découragent les bipèdes, accueillent une faune et une flore rares.
Image Toby Forage
C'est dans les forêts de la baie d'Along que vit le gibbon noir, véritable acrobate qui escalade sans effort les arbres géants et les parois rocheuses les plus abruptes. Les pitons karstiques abritent une grande diversité de singes, dont des espèces rares comme le gibbon à bonnet, ainsi qu'un singe à nez retroussé et le rhinopithèque à pied noir. Les innombrables récifs disséminés dans la baie accueillent les oiseaux migrateurs le temps d'une halte pendant leur long voyage. La richesse biologique de la baie reste en grande partie cachée aux visiteurs qui l'explorent en jonque. Même si, çà et là, un dauphin ou une tortue de mer pointent le bout de leur nez à la surface, même si l'on aperçoit parfois la silhouette caractéristique d'un aileron de requin, la vie sous-marine se joue presque exclusivement hors de la vue de l'homme, sur les flancs rocheux des pics karstiques. Grottes, renfoncements et récifs offrent une multitude de niches écologiques.
Le Calao rhinocéros (Buceros rhinoceros) niche dans les grottes de la baie d'Along. Image Antoine Hubert
On estime à un millier le nombre d'espèces de poissons qui s'ébattent dans les eaux de la baie. Celles-ci abriteraient aussi, dit-on, un serpent de mer noir de 30 m de long - une créature de légende, tout comme le dragon qui façonna la baie d'Along.
La baie d’Along est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
"La vie est comme la nature,
Tu dois toujours te souvenir
Que tout va refleurir"
(Dorothée Beaudoin)
Les mots d'amour
Les mots d'amour ont leur chemin,
j'ai bien mal appris leur histoire
mais qui résonne à ma guitare
entre mes mains.
Le vent les porte dans l'espace
et s'évapore ma chanson,
les mots d'amour partout se cassent
de nos façons !
J'aime, au ciel, laisser s'envoler
la musique et sa nostalgie,
les mots d'amour sont colorés
de nos envies !
A l'alentour d'un bel arpège
les mots d'amour se déshabillent,
ma guitare a ce privilège
d'être une fille !
Entre mes bras la voilà tendre,
ses mots d'amour en La mineur
dont je laisse mon cœur s'éprendre
à ce bonheur.
La musique parle tout bas,
je ferme les yeux de l'amour
et je m'en vais là-bas, là-bas,
loin… sans retour.
Alain Girard
Le char de Junon d'après TIEPOLO
Héra ou Junon (Dieux Olympiens)
ille de Cronos et de Rhéa, Héra (Ηρα) était la reine du ciel et de l'Olympe. Elle avait été avalée dès sa naissance par son père mais son frère Zeus avait su la rendre à la vie. Epouse et sœur aînée (selon Homère) de Zeus, elle partageait avec lui la souveraineté sur le ciel et la terre.
Héra était primitivement la souveraine du ciel, la vierge céleste (d'où son surnom de Parthénia), tout à fait indépendante de Zeus. Son mariage avec celui-ci fut imaginé plus tard, pour expliquer la fusion de deux cultes d'abord distincts.
Son nom semble être une survivance d'un nom pré-Grec d'une grande déesse, sans doute une des puissantes divinités du Panthéon des Minoens, ou des Pélasgiens non identifiée. Ses temples d'Argolide et de Samos datent du VIII ième siècle avant notre ère et comptent parmi les toutes premières constructions élevées en Grèce.
Elle fut identifiée de bonne heure à Junon par les Romains. Junon, avant d'être hellénisée, personnifiait la lumière céleste chez les Latins, Sabins, Osques, Ombriens et Etrusques.
Elle fait partie des douze Olympiens.
Héra perdit rapidement son caractère cosmique pour ne garder que des attributs moraux. Par excellence, elle était la protectrice de la femme et la déesse du mariage légitime, la protectrice de la fécondité du couple et des femmes à tous les âges et dans toutes les conditions de son existence et en particulier des femmes en couches avec l'aide de sa fille Ilithye.
Elle avait le pouvoir de conférer le don de prophétiser à un homme aussi bien qu'à un animal de son choix.
Elle état aussi la protectrice d'Argos et de l'Argolide qu'elle avait disputée à Poséidon.
Son type plastique est peu caractérisé; debout ou trônant, elle portait avec beaucoup de majesté les attributs royaux traditionnels : le diadème et le sceptre surmonté d'un coucou (par allusion aux circonstances de son mariage). La tête recouverte de voiles est le symbole du mariage. Parfois elle tenait dans l'une de ses mains une grenade, emblème de la fécondité.
Le paon lui était consacré en souvenir d'Argos, dont elle prit les cent yeux, lorsqu' il eut été tué, pour les placer sur le plumage de l'oiseau.
Voici quelques épithètes utilisés par les poètes ou qui rappellent ses fonctions:
la déesse aux bras blancs; la déesse au yeux de vaches (Hera Boopis).
Hera Gamelia (mariage), Hera Krusothronos (au trône d'or), Hera Zygia (mariée), Hera Argoia (de l'Argo), Hera Parthenia ou Hera Ataurote (vierge)
Héra était née, disaient les Samiens, dans l'île de Samos, sur les bords du fleuve Imbrasos, auprès d'un osier qu'on voyait encore au temps de Pausanias.
Comme tous les enfants de Cronos (excepté Zeus) Héra avait été avalée par son père puis régurgitée.
‡ Toutefois dans une version rapportée par Hygin, Héra ne fut pas avalée par Cronos mais au contraire c'est elle, la grande soeur, qui aurait sauvé et élevé Zeus en cachette.
Elle avait été nourrie par la nourrice Macris
ou par le héros Téménos, fils de Pélasgos, en Arcadie.
Puis elle aurait été élevée par des personnes différentes selon les légendes.
‡ par les filles du dieu-fleuve Astérion, en Argolide.
‡ Son enfance s'écoula dans l'île d'Eubée où son frère Zeus la rencontrait en cachette d'Océan et Théthys ce qui corrobore que l'amour de Zeus pour Héra était fort ancien puis il vint l'y chercher pour en faire son épouse.
‡ On raconte aussi que lorsque se déroula la guerre entre les dieux et les Géants, Rhéa la fut confia à Océan et Thétys qui vivaient aux confins du monde. Héra leur garda une profonde affection et une grande reconnaissance. Elle intercéda en faveur du couple lorsque Océan et Thétys se brouillèrent.
Mariage
Après avoir exilé Cronos dans le Tartare, Zeus eut des nombreuses aventures amoureuses avec des déesses et des nymphes, mais il décida que seule Héra convenait pour devenir son épouse. Il la rechercha à Cnossos en Crète, et en Argolide, où il la courtisa sans succès.
Un jour Zeus aperçut Héra qui se promenait dans les bois du mont Thornax (appelé aussi la montagne au coucou) dans le sud de l'Argolide, il fit tomber une ondée et se métamorphosa en coucou. Quand Héra vit le pauvre oiseau mouillé et transis de froid elle le mit sous sa tunique pour le réchauffer sur son sein.
Alors Zeus reprit aussitôt sa véritable apparence. Elle en éprouva tellement de surprise qu'elle se maria avec lui.
Junon d'apès G. MOREAU
‡ Zeus aperçut Héra près du mont Cithéron en Eubée, il l'enleva et s'unit à elle dans une grotte. Macris, sa nourrice vint la chercher mais la nymphe de la montagne à l'instigation de Zeus lui conseilla vivement de s'éloigner, prétendant que Zeus lui même se cachait dans la grotte avec Létô.
Il faut dire qu'Héra ne manquait pas d'atouts même si sa beauté dont elle prenait grand soin, était un peu stricte. La « déesse aux bras blancs » était plus qu'une autre irrésistible, quand elle avait enduit son beau corps d'une huile douce et suave, dont le parfum, pour peu qu'elle se promenât dans son palais chaussée de ses fameuses sandales dorés, se faisait sentir partout sur la terre entière comme sur l'Olympe. Quand elle avait disposé autour de son front ses tresses divines, attaché sur son sein avec des agrafes d'or la robe qu'Athéna lui avait tissée avec art, suspendu à ses oreilles des boucles à trois pierres d'un travail achevé, et couvert sa tête d'un voile magnifique aussi blanc que le soleil. (Homère,Iliade, XIV, v.170-186)
"Jamais le désir d'une déesse ou d'une femme n'a dompté ainsi tout mon cœur." dit Zeus dans l'Iliade. Les Argiens prétendaient que leur déesse poliade (protectrice de ville), Héra, allait tous les ans, au printemps, se baigner à la fontaine Canathos, à Nauplie près d'Argos, pour recouvrer sa virginité.
Ménage tumultueux
Tous les dieux apportèrent des cadeaux pour le mariage. Toutefois la nymphe Chéloné (tortue) refusa d'assister au mariage. Pour la punir de son impertinence, les dieux la transformèrent en tortue condamnée au silence. Mais une autre version dit que Chéloné mit tellement de temps à se préparer que Zeus, excédé, écrasa la maisonnette sur elle et la condamna à porter désormais sa maison sur son dos.
La Terre-Mère offrit à Héra un arbre couvert de pommes d'or, qui par la suite fut gardé par les Hespérides dans le verger d'Héra sur le mont Atlas. On dit aussi que c'est en ce lieu que se déroulèrent les noces. Mais de nombreux autres endroits comme le mont Ida en Phrygie ou l'île d'Eubée se disputent le privilège d'avoir accueilli le premier vrai mariage du monde. Ils passèrent à Samos leur nuit de noces qui dura trois cents ans.
De leurs amours naquirent les divinités Ilithye, Hébé et Arès.
C'est en allaitant ce dernier, qu'un jet de son lait traça sur la voûte céleste la voie lactée mais il existe d'autres textes avec Héraclès, Hermès ou Dionysos. Malgré ces enfants, les disputes au sein du couple étaient nombreuses comme le relatent les poètes (Homère, Iliade, I, v. 540-563).
Selon Héra, Héphaïstos avait été conçu sans l'intervention de son époux, prodige que Zeus ne voulut pas croire jusqu'à ce qu'ayant emprisonnée son épouse sur une chaise mécanique dont les bras se repliaient et enserraient la personne qui était assise, elle fut contrainte de jurer par le Styx, serment inviolable, que c'était la stricte vérité.
‡ Homère prétendait qu'Héphaïstos était le fils de Zeus.
Héra considéra aussi comme un outrage que Zeus eût enfanté seul Athéna. Dans sa colère, elle invoqua la terre et le vaste ciel et les Titans enfermés dans le Tartare, et leur demanda la faveur d'enfanter, elle aussi, seule, un enfant « qui ne fût nullement inférieur en force à Zeus ». Ses voeux furent exaucés, et, quand les temps furent révolus, elle mit au monde « non un fils semblable aux dieux et aux hommes, mais l'effroyable Typhon, fléau des mortels ». Ce monstre se confond avec Typhon, le fils de Gaia et du Tartare, contre lequel Zeus eut à soutenir une lutte terrible.
Héra, la protectrice du mariage était un modèle de fidélité. Il lui arriva toutefois d'être l'objet de l'assiduité des hommes, tels Ixion , Ephialtès ou le Géant Porphyrion qui furent rapidement châtier par Zeus ou ses enfants. Cette insolence avait d'ailleurs reçu un châtiment exemplaire: Ixion fut attaché à une roue enflammée et emporté par elle à travers les airs.
Toutefois il existe une légende racontée par Nonnus où elle serait la mère de Pasithéa par Dionysos
Junon de Barberini
Un jour, selon ce qu'il se raconte à Platée, Héra abandonna Zeus, lassée par l'infidélité constante de son mari volage et retourna dans l'île d'Eubée.. Alors sur le conseil du roi de Platée, Alalcoménée, ou Cithaeron, Zeus façonna une élégante statue en bois, il la recouvrit d'un voile et il la plaça à côté de lui sur son char. Puis il fit courir le bruit qu'il allait épouser Plataea, la fille du roi. Dès qu'Héra l'apprit, elle fut si furieuse qu'elle accourut immédiatement et renversa la statue. Mais en voyant la supercherie elle se réconcilia avec son mari dans un grand éclat de rire.
Ixion, Nephélé et Junon d'après RUBENS
Hermès ou Mercure (Dieux olympiens)
Hermès ou Mercure est le messager des dieux, fils de Zeus et de Maia, fille du Titan Atlas. En sa qualité de messager particulier de Zeus, Hermès possédait des sandales ailées et un chapeau muni d'ailes, symboles de sa vélocité, et portait un caducée d'or, également surmonté d'ailes et autour duquel s'enroulaient des serpents. C'est un dieu multiple : il accompagnait les âmes des morts vers le royaume d'Hadès, et possédait des pouvoirs magiques sur le sommeil et sur les rêves. Mais, avant tout dieu du Commerce et des professions itinérantes, Hermès protégeait les voyageurs, les commerçants, les bergers et leurs troupeaux!; dieu des Athlètes, il était le patron des gymnases et des stades!; dieu de la Chance et de la Richesse enfin, il pouvait intervenir sur le sort des mortels. En dépit de ces caractéristiques honorables, Hermès était aussi le dieu des Menteurs et des Voleurs, et pouvait se révéler un redoutable adversaire des mortels : le jour de sa naissance, par exemple, il vola les troupeaux de son frère Apollon, brouillant les traces en faisant marcher le troupeau à reculons.
Accusé par Apollon, il nia le vol. Lorsque les deux frères se réconcilièrent à la demande de leur père, Hermès donna à Apollon la lyre qu'il venait tout juste d'inventer. La figure d'Hermès était représentée, dans l'art grec primitif, comme celle d'un homme mûr et barbu!; mais, dans l'art classique, il prit l'apparence d'un jeune homme athlétique et imberbe. Hermès est identifié avec le Mercure du panthéon romain. Le dieu Pan était l'un de ses fils.
La figure d'Hermès Trismégiste («!le trois fois très grand!»), plus tardive que celle d'Hermès, fut associée à une divinité égyptienne, Thot, et considérée comme la divinité de la Magie.