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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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Merci Corinne...
j'adore l'idée...
c'est inattendu..
et superbe...
gros bisous...
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Cavelier de la Salle prend possession de la Louisiane pour le roi Louis XIV
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Merci ma Petite Judithe pour ce joli cadeau...
Prends bien soin de toi...
à très bientot...
bisous...
13 000 visiteurs à ce jour...
pour votre gentillesse et votre fidélité
Pour vous ce petit poème...
il n'est pas de moi...
mais j'espère qu'il vous plaira...
Mon jardin
Un petit coin de terre,
Une rose épanouie,
Une voix familière,
Le rire d'un tout petit,
C'est là que je cultive,
Pour qui veut s'arrêter,
Mes folies les plus vives,
D'amour et d'amitié.
Est-il vraiment secret
Avec sa porte ouverte,
Puisque tu le connais,
Suis-je si peu experte ?
N'est secret que de nom
Ce jardin paradis
Où poussent vos prénoms
En toute poésie.
(auteur inconnu)
Les mots du coeur
Les mots du coeur sont plus doux
que les pétales d'une rose,
ils sont la douce prose,
de l'ami qui croit en nous.
Les mots du coeur nous soutiennent,
quand la vie nous fait peine,
et de les entendre nous soulage,
de ces maux d'un autre âge.
Les mots du coeur nous transportent,
et nous réconfortent,
quand on sent que l'on sombre,
quand la lumière fait place à l'ombre.
Les mots du coeurne sont que les mots
avec tous les pouvoirs qu'on leur donne,
leur justesse en nous résonne,
avec eux le monde devient plus beau.
(auteur inconnu)
Les pils ou bières blondes:
claires et légères, elles représentent 90% de la production mondiale. Leur nature est avant tout désaltérente. C'est en Bohème, au milieu du 19e siècle, que la pils voit le jour. La bock fait aussi partie de ce groupe même si elle est moins houblonnée et souvent plus alcoolisée.
Exemple : Adler, Bavik, Bel, Cara, Cristal, Golden, Jupiler, Krüger, Maes, Primus, Silly, Stella Artois, Vedett, Bavik Triple Bock.
Les bières blondes fortes:
elles ont une place à part dans l'univers de la bière belge. Dorées, de haute fermentation avec une teneur en alcool signifiante, elles sont généralement généreuse en mousse. La Duvel en est sans doute le chef de file avec cette amertume spécifique et ce bouquet unique! Elles se boivent assez fraîche.
Exemple : Brigand, Delirium Tremens, Duvel, Guillotine, Judas, Julius, Lucifer, Piraat.
Les bières ambrées:
elles ont une teneur en alcool légèrement supérieure au pils. Cette couleur est obtenue après utilisation d'un malt coloré voire caramélisé. Les bières ambrées sont fabriquées avec du houblon doux et des épices légères qui procurent un certaine douceur en bouche. Lorsque les pils débarquent chez nous après la première guerre mondiale, les brasseries belges répliquent avec une bière plus claire que les brunes traditionnelles. Elles se rapprochent clairement des Ale anglaises. Leur succès reste significatif.
Exemple : De Coninck, Ginder Ale, Horse Ale, Palm Spéciale, Petrus Spéciale, Vieux-Temps.
Les bières blanches:
d'apparence plus troubles, elles ne sont pas filtrées. Les fabricants utilisent en plus du malt d'orge, du froment et même de l'avoine. Lors de la cuisson, on y ajoute, selon les recettes, des écorces d'orange ou de la coriandre. Pâle, fraîche, douce, fruitée sont les qualificatifs qui reviennent le plus régulièrement.
Exemple : Blanche de Brabant, de Bruges, de Brunehaut, de Bruxelles, de Charleroi, Blanche des Flandres, de Haacht, Blanche de Namur, Dentergems, Hoegaarden, Steendonk, Wittekerke.
Les bières spéciales:
dire que la Belgique est le royaume des bières spéciales relève du pléonasme planétaire. Leur liste est longue, longue, longue… Comme la barbe du vieux sage! Elles ne peuvent, de part leur grande originalité, être classées dans des catégories bien définies. C'est d'autant plus vrai qu'elles peuvent être blondes ou brunes voire ambrées, fortes ou douces… Elles font souvent la fierté d'une région voire même d'un simple village!
Exemple : Adriaen Brouwer, Artevelde, Binchoise Blonde Tradition, Blondes de Fagnes, Bon secours, Brunehaut Villages, Bush de Noël, Charles Quint, Chouffe, Cuvée des Trolls, De Graal Double, Double Enghien, Gauloise Brune, Gordon's Scotch, John Martin's Pale Ale, Kasteelbier, Kwak, Oud Zottegems, Passendale, Quintine, Queue de Charrue, Silly, Super des Fagnes, Triple Karmeliet…
Les bières d'abbaye:
dans l'histoire de la bière, on remarque qu'à un moment donné les ordres monastiques se sont tournés vers des brasseurs "indépendants" et donc laïcs pour poursuivre l'activité. Plus récemment, les brasseurs ont acheté des licences spécifiques pour pouvoir faire référence à un cloître existant ou disparu (Leffe par Interbrew ou Maredsous par Moortgat). De fermentation haute, forte, fruitées et ayant du coffre, il ne faut absolument pas les confondre avec les Trappistes. Souvent accompagnée des adjectifs Triple ou Double, cela permet aux brasseries d'augmenter l'offre avec des bières soit claires, soit ambrées, fort alcoolisées ou moins.
Exemple : Affligem, Ciney, Floreffe, Grimbergen, Leffe, Maredsous, St.-Bernardus, St.-Feuillien, Steenbrugge, Tongerlo, Ename…
Les bières rouges-brunes:
Encore une spécialité belge. Pour être tout à fait précis, une spécialité des régions de Roulers et de Courtrai. De vrais flandriennes, quoi! Cette couleur est obtenue suite à l'utilisation d'orge rougeâtre. L'autre particularité tient au fait qu'il s'agit d'une bière à fermentation mixte qui reprend les techniques de la haute fermentation et qui connaît en plus une maturation en fût de chêne d'un an et demi. La bière est ensuite filtrée et mélangée avec de la jeune bière. Le goût est âpre avec des touches fruitées. La plus célèbre est la Rodenbach que l'on déguste volontiers à la côte avec 150gr de crevettes grises. Notons que dans la région d'Oudenaarde, on utilise la même technique pour couper la bière entre jeune et vieille sauf qu'elle reste en tank de garde.
Exemple: Bacchus, Bourgogne des Flandres, Zulte, Liefmans Goudenband…
Les Trappistes:
les moines trappistes appartiennent à l'ordre des Cisterciens de la Stricte Observance dont l'origine remonte au 12e siècle. Ces hommes de foi suivent la Règle de Saint-Benoît datant, elle, du 6e siècle. Historiquement, ils se rattachent à l'abbaye de la Grande Trappe en Normandie. En Belgique, l'activité trappiste à des fins commerciales n'est pas très vieille. Elle n'a, en fait, que 150 ans d'existence environ. Depuis le début des années soixante, les bières trappistes bénéficient d'une protection légale contre toute forme de contrefaçons.
Pour qu'une bière soit considérée comme trappiste, elle doit de remplir certaines conditions strictes:
- Être brassée sous contrôle de moines trappistes
- Être brassée dans l'enceinte d'une abbaye cistercienne
- Une partie des revenus dégagés par l'activité
doit être utilisée à des fins sociales.
Bières protégées et réglementées, elles se prénomment le plus souvent double, triple, blonde, brune... Sauf en ce qui concerne Orval qui ne propose qu'un seul type de bière. La dernière née est la limbourgeoise Achel. Ces six trappistes sont brassées dans les abbayes suivantes:
L'abbaye Notre-Dame de Scourmont à Chimay
L'abbaye Notre-Dame de Saint-Rémy à Rochefort
L'abbaye Notre-Dame d'Orval
Onze-Lieve-Vrouw van het Heilig Hart à Westmalle
L'abbaye de Saint-Sixte à Westvleteren
L'abbaye Sint-Benedictus à Achel
Les bières de saison:typiquement
hennuyère, ces bières d'été sont pétillantes, fruitées, et rafraîchissantes. Les brasseurs utilisent la technique du houblonnage à cru en enferment le houblon dans un sachet en tissu, ébouillanté au préalable, que l'on met dans la cuve de fermentation. Mode qui se rapproche de l'école anglaise des Ale.
Exemple: Saison Dupont, Saison d'Erezée, Saison Régal, Saison de Pipaix, Saison de Silly...
Le Scotch:
La spécialité anglo-saxonne a trouvé un terreau d'accueil en Hainaut et en Brabant Wallon. Ce type de bière offre à l'amateur un aspect fort malté et un goût de brûlé mais aussi de sucré (candi).
Exemple : Scotch de Silly
Les bières "bruxelloises":
à fermentation spontanée, elles offrent un bel éventail de goûts et de surprises grâce au Lambic, Gueuze, Kriek et autre Faro. Le Lambic est une bière sans col dont l'élevage dans des fûts en chêne donne de nombreuses possibilités créatrices. La Gueuze mélange du vieux et du jeune lambic provoquant une "bière champagne" pétillante et acide. La Kriek marie des cerises et le Lambic. Ce doux mélange doit vieillir six mois. La production industrielle de cette bière fort appréciée du grand public pêche (sans jeu de mot) par excès en utilisant des jus de fruits. Pour en finir avec les bières de la capitale et du Pajotteland, le Faro n'est qu'un mélange de sucre candi (parfois du sirop) et de lambic. On part alors vers des tonalités moins acides.
Exemple : Belle-Vue, Cantillon, De Cam, Lindemans, Mort-Subite, Saint-Louis, Timmermans, Drie Fonteinen.
Les bières fruitées:
ces dernières connaissent un bel essor. Ces bières sont, le plus souvent, composées de sirop de fruits et non de vrais fruits. Certaines peuvent être créées à partir de bières blanches et sortent dès lors de la catégorie des bières à fermentation spontanée. Niveau choix on part dans toutes les directions: abricot, pêche, cassis, framboise, fraise, myrtille, pamplemousse, pomme…
1) Les ingrédients
L'eau
N'oublions pas que la bière, c'est avant tout beaucoup d'eau (90%)! Celle-ci doit être pure, sans bactérie et pauvre en nitrate. En général, les brasseries possèdent leur propre source ou puit. Chaque région possède des eaux bien caractéristiques qui influenceront le goût final de la bière en fonction de leur teneur en sels minéraux, fer ou cuivre. Ainsi, pour la pils on préférera une eau douce sans trop de calcaire. Pour les Trappistes, au contraire, l'eau employée sera plus dure et riche en sel. Aujourd'hui, les brasseurs peuvent sans problème contrôler leur eau et la "modifier" chimiquement ou biologiquement si nécessaire.
L'orge
Le malt est le résultat de la transformation de l'orge, principal ingrédient de la bière. La céréale se conserve très longtemps après récolte. Les grains d'orge sont trempés, germés, séchés à chaud et puis dégermés. Pour certaines bières, on utilise également l'avoine, le maïs ou encore le froment. La plupart du temps, les brasseurs ont recours à de l'orge à deux ou six rangs (orge d'hiver). L'orge contient beaucoup d'amidon . La substance organique permettra de produire du sucre fermentiscible qui se transformera plus tard en alcool.
Le houblon
Cette plante grimpante est de la famille des urticacées. On utilise uniquement les souches femelles des fleurs qui servent à donner la saveur spéciale de la bière: l'amertume via la lupuline. Ses différentes variétés vont de fort amer à aromatique. Avant, on remplaçait la houblon par des mélanges d'aromates tels que thym ou romarin. A forte dose, le houblon se révèle anaphrodisiaque et un sédatif sérieux. Il est parfois utilisé comme légume. En Europe, on retrouve le houblon, outre chez nous, en Allemagne, en République Tchèque, en Pologne et en Angleterre. Le chanvre et l'ortie font partie de la même famille.
Les levures
Leur rôle est essentiel dans le processus de fabrication de la bière. Avant les découvertes de Pasteur et leur développement par Hansen (19e), l'homme n'avait aucune emprise sur les levures présentes dans le liquide. Elles permettent de transformer les sucres du moûts en alcool et en gaz carbonique et se multiplient pendant le cycle de fermentation. Spécifiques pour chaque bière vu qu'elles déterminent le goût final, les levures font principalement partie de deux familles : Saccharomyces cervisiae et S. carlsbergenis.
D'autres ingrédients (épices) interviennent aussi, au choix, dans la composition d'une bière spécifique: coriandre, gingembre, clou de girofle, sauge, grain de moutarde… Au bout de la chaîne on obtient une boisson douce ou amère, claire ou foncée, trouble ou brillante, pétillante et plus ou moins alcoolisée.
2) Les différentes phases de fabrication
Le maltage
Comme prévu, les grains d'orge sont transformés en malt. Ces derniers sont plongés pendant un peu plus d'un jour dans l'eau (entre 13 et 15°) avant qu'on ne les laisse germer durant environ cinq jours. On appelle cela le trempage. La germination est ensuite interrompue par l'utilisation d'air chaud pour les sécher (touraillage). Cette opération sert à maintenir du sucre dans le malt. C'est essentiel dans le processus de fabrication de la bière. Les différences de couleurs et de saveurs entre les malts (et donc les bières) s'obtiennent en jouant sur la durée et la température du séchage (entre 65 et 100°). Lors de la germination, les grains secrètent des enzymes. Le malt, ensuite dissous dans l'eau, va favoriser la transformation de l'amidon en sucre et des protéines en acides aminés. Pour info, de nombreuses brasseries importent directement leur malt concassé (souvent de l'étranger). Le prochain stade est celui du brassage.
Le brassage
(Concassage, empatage, filtration, cuisson, clarification, refroidissement)
Il est temps de se mettre à la production du moût. Les grains de malt sont d'abord écrasés en farine (phase dite du concassage) et ensuite mélangés à de l'eau pour créer le brassin. On intègre ensuite de l'eau chaude (35 à 50°) pour en arriver à la température de 75° C dans la cuve-matière. On travaille soit par infusion (vapeur), soit par décoction (double chauffage), soit de manière mixte.
Les enzymes se mettent alors au travail en transformant amidon et protéines. Ce jus sucré brunâtre et chaud, le moût, est filtré naturellement (filtre à moût ou cuve-filtre) et placé dans des cuves (en cuivre au temps passé) de cuisson. Les résidus secs du fond de cuve sont appelés drêches et servent de nourriture à bétail au fermiers du coin. Il arrive même de laver ces drêches afin d'en extraire le maximum de moût.
Le houblon est ensuite ajouté au moût pour une nouvelle cuisson. Il est possible de rajouter encore du sucre au liquide et d'autres aromates naturels. C'est à ce stade que l'amertume, l'arôme et la limpidité de toute bière se fige. La cuisson remplira le rôle de stérilisateur en détruisant les enzymes. Il reste encore au moût à être clarifié par centrifugeuse pour éliminer les derniers éléments solides. Le liquide est ensuite brutalement refroidi.
La fermentation
Lorsque que l'on ajoute la levure au moût refroidi, on provoque la transformation des sucres en alcool et en gaz carbonique. Chez nous, quatre types de fermentations coexistent : fermentation basse, haute, spontanée et mixte.
La fermentation basse, dont l'origine vient de la ville tchèque de Pilzen, dure entre six et dix jours. Pourquoi basse? Car en fin de fermentation, les levures se déposent au fond de la cuve. Les levures utilisées sont les Carlsbergensis. Ce type de fermentation est récente car elle date du milieu du 19 e siècle. Surtout utilisée pour la gamme des Pils et Lager (ex: Primus, Stella Artois, Jupiler).
La fermentation haute ou traditionnelle dure moins longtemps (six jours max). Elle a recours aux levures cerevisiae. Pourquoi haute? Car les levures restent en surface du moût et forment une couche épaisse et mousseuse. La technique concerne majoritairement les bières spéciales et régionales.
La fermentation spontanée est spécifique à la région bruxelloise et du val de la Senne dont les micro-organismes sont particuliers à l'atmosphère même de la région. Après cuisson, le brassin est pompé vers des cuves ouvertes sous les toits de la brasserie. Il n'y a pas d'ajout de levures en tant que tel. On laisse agir les levures sauvages et les bactéries pour ensemencer le moût qui se transformera en lambic. Surtout à base de froment. Cette environnement est unique au monde.
Enfin, la fermentation mixte combine la fermentation haute et la fermentation spontanée. Chez nous, le meilleur exemple est celui de la brasserie Rodenbach qui travaille de cette façon avec mûrissement en tonneau de chêne pendant près d'un an et demi!
La finition
A ce stade, nous pouvons enfin parler de bière. Cette dernière étape se déroule hors du champ de la caméra. Nous baignons dans le plus grand secret professionnel. Croix de malt et boule de houblon, si je mens je ne boirai plus de bières ! Les brasseurs ajoutent donc au doux liquide différentes choses : levure, miel, sirop de fruits, vrais fruits, épices… La bière devra ensuite mûrir (fermentation secondaire) entre une semaine et plusieurs mois selon les types dans ce que l'on nomme des cuves de garde ou de maturation à température très basse.
Pour terminer, la bière est filtrée (mais pas toujours) pour éliminer les derniers éléments solides. Dans le cas des trappistes, où il y a refermentation en bouteille, le goût poursuit son évolution au fil du temps. Citons, pour être tout à fait complet, les dernières étapes du long processus: soutirage, embouteillage, capsulage, étiquetage, palettisation.
Déguster, tout un art !
La bière, c'est comme le vin. Cela ne se sert pas à n'importe quelle température et dans n'importe quel verre. Les arômes travaillent différemment en fonction des hausses ou des baisses du thermomètre. Deux concepts simples: les bières de dégustation ne peuvent se boire trop fraîche au contraire des pils que l'on nomme "bière de soif". La bière et ses arômes épousent aussi la forme ou la profondeur du verre. Une bière se sent comme un bordeaux grand cru. A "froid", sans remuer le verre, pour capter l'odeur majeure et, ensuite, en faisant tournoyer le liquide pour libérer les arômes secondaires.
- 8000 av. J.C.
On situe généralement son origine en Palestine vers cette période. Cela fait donc 10.000 ans que l'homme boit de la "bière".
- 4000 av. J.C.
Premières traces écrites de la fabrication de la bière. Apparition d'un breuvage, surnommé Sikaru, à Sumer et en Mésopotamie, obtenu en faisant macérer du pain d'orge dans de l'eau.
- 2000 av. J.C.
En Chaldée (Irak actuel) et en Egypte pharaonique, on édicte des règles strictes (code d'Hammourabi) concernant les « vins d'orge ». La bière la plus répandue alors se nomme Zythum. Déjà les hommes maîtrisent les processus de maltage et de fermentation.
En Chine, existe et s'étend le Tsiou. Bière obtenue à partir du millet. En Amérique précolombienne, on privilégie le maïs alors qu'en Amérique du Sud on favorise le manioc. Enfin, en Afrique centrale et australe, c'est le sorgho qui est utilisé pour produire le précieux liquide. Petite anecdote sur cette période de l'histoire de la bière: lorsque la transformation de l'amidon en sucres posait problème, ce sont des jeunes filles vierges qui prémâchaient la matière première. Les enzymes de la salive étant censé favoriser la fermentation.
- 1500 av. J.C.
Des traces de bières de céréales sont découvertes au Danemark datant de cette époque. Cela prouve, qu'en Europe aussi, on est pas resté inactif dans le domaine.
- 100 av. J.C.
Diodore de Sicile explique dans l'un de ses écrits que "quand un pays ne sait produire des vignes, on trouve une boisson à base d'orge".
Durant l'occupation romaine Les Gaulois (nos ancêtres!) inventent le mot «brace» à l'origine des mots brasserie, brasseur…
5 ème siècle
Chute de l'Empire romain. La production de la bière ne se retrouve plus uniquement dans le giron privé et familial dans nos régions. Les moines ouvrent les portes de leur abbaye au houblon et à la boisson populaire ! La soutane sent le houblon dorénavant.
8 et 9e siècle
Charlemagne ordonne que chaque ferme soit pourvue d'au moins un artisan ou un ouvrier sachant brasser la cervoise. Le concile de Worms réglemente la consommation monacale de l'hydromel (à base de miel). La bière doit être consommée uniquement les jours de fête!
10e siècle
Les moines, au sein des abbayes, donnent une nouvelle dimension à la bière grâce à leur érudition, la transmission orale des connaissances et leur équipement moderne.
11e siècle
Il semble que cela soit vers cette période que les vertus cruciales du houblon sont découvertes et répandues. Le houblon permet de garder ces boissons plus longtemps et influence le goût final. On abandonne progressivement les herbes aromatiques. Ce nouveau processus de brassage offre une qualité supérieure et de nouvelles possibilités. L'ère de la bière à haute fermentation débute grâce à l'effet bactériostatique du houblon sur les ferments.
13e siècle
Entre 1270 et 1278, l'abbaye de Villers-en-Brabant se dote d'une superbe brasserie de 42 mètres de long sur 12 sur les bords de la Thyle qui fournit une eau pure de très bonne facture.
16e siècle
C'est l'âge d'or de la bière et des brasseurs qui pullulent. Jean sans Peur, Duc de Bourgogne, crée l'ordre du Houblon. L'invention récente de l'imprimerie permet la diffusion des écrits sur le sujet.
17e siècle
L'abbé de Rancé introduit dans son monastère de la Trappe une réforme religieuse assez stricte. Ceux qui se déclarèrent suivre ces nouveaux principes furent appelés les Trappistes.
18e siècle
La révolution française est liberticide pour nos bières. Fin des guildes et destruction de nombreux monastères et abbayes.
19e siècle
La période Napoléonienne relance l'activité économique et le secteur de la bière. L'ère est à l'industrialisation notamment grâce à la machine à vapeur et les lignes de chemin de fer qui permettent de produire un volume bien plus important qu'avant. Découvertes de Louis Pasteur concernant les levures et la conservation des aliments. La qualité de la bière et son goût connaissent de profonds changements avec la stérilisation du matériel, du travail à l'abri de l'air et de la pasteurisation. Il influencera aussi la découverte de Hansen sur les levures de fermentation basse. A la fin du 19e, le brasseur doit, logiquement, assurer la stabilité microbiologique de son produit.
1886
A la Grande Brasserie de Koekelberg, on brasse, pour la première fois, une bière à fermentation basse. La première pils est née !
Début du 20e siècle
On dénombre plus de 3200 brasseries en Belgique ! Les brasseurs, forts des avancées du siècle dernier, produisent en masse et de façon scientifique une boisson naturelle et saine.
1946
Il n'y a plus que 755 brasseries. Deux guerres et une importante crise économique sont passées par là. En effet, les cuves en cuivre furent réquisitionnées pour supporter l'effort de guerre...
1980
Multiplication des rachats de petites entreprises par de plus grosses. Les gens fréquentent moins les cafés. Les bières locales ou artisanales n'ont plus la cote. On assiste à une certaine standardisation... Ajoutons au tableau le fait que bon nombre de cafés sont liés à de grands groupes brassicoles et le tour est joué.
2005
Aujourd'hui, seule reste une centaine de brasseries à œuvrer au sein de nos frontières. Des petites et moyennes brasseries régionales renaissent face aux mastodontes internationaux.