Mammifères - Le bison -

Publié à 16:25 par acoeuretacris Tags : mammifère bison
Mammifères - Le bison -
 
Animal mythique pour les Indiens d’Amérique et plus grand mammifère d’Europe, le bison n’a cessé de fasciner l’homme. 
 
 

Massif et d’apparence placide, le bison peut soudain se transformer en un animal féroce et rapide, capable d’atteindre les 50 km/h. 
 

Aristote donna au bison le nom de « Bonassus » au IVe siècle. Pline l’Ancien inventa plus tard le nom de « Bison », qu’il considérait à tord comme un animal venu de Germanie.
Actuellement, il existe deux espèces : le bison américain (Bison bison) et le bison d’Europe (Bison bonasus).
Certains scientifiques considèrent que les bisons américains et européens constituent des races issues d’une seule et même espèce.
 
 

En effet, en captivité, ces deux espèces peuvent se reproduire entre-elles. 
 
 
Le Bison et les Indiens d’Amérique 
 
 
Les Indiens des grandes plaines en avaient fait un dieu. « Tu es venu du bison sur la Terre et maintenant tu retournes à la patrie des animaux, de tes ancêtres, des quatre esprits ; voyage en paix ! », telles étaient notamment les paroles délivrées aux mourants par les sorciers indiens. 
 
 
Le « seigneur des plaines » devenait vêtement ou nourriture, tipis, couvertures, gourdes ou boucliers. 
 
 
Le rapport était à la fois spirituel et matériel. 
 
 
Indiens et Bisons suivirent la même route, immigrant tous deux d’Eurasie par le détroit de Béring. Le bison franchit ce pont terrestre bien avant l’homme, soit il y a environ 15 000 à 50 000 ans. 
 
 
 
 
Bison 
 
 
Il existe des bisons albinos. La naissance d’un bison blanc est un grand évènement pour les Amérindiens, signe divin présageant un heureux évènement. 
 
 
Le massacre des bisons et sa protection 
 
 
La grande prairie américaine a sans doute constitué l’une des plus grandes immensités végétales jamais connues. 
 

Elle s’étendait sur 3,5 millions de km² soit l’équivalent de 15% du continent nord-américain. 
Les gigantesques hardes de bisons qui parcouraient les grandes plaines traçaient de véritables pistes en piétinant les herbes. Les pionniers américains qui se lancèrent à la conquête de l’ouest utilisèrent ces chemins balisés pour s’orienter. 
 
 
 
 
Bisons américains à Yellowstone. By Fisticuffs 
 
 
Selon les estimations, il devait y avoir 60 millions de bisons des plaines et 168 000 bisons des forêts en Amérique avant l’arrivée des premiers colons. 
 
 
En 1889, il ne restait que 835 bisons américains. 
 
 
 
 
Le fameux Buffalo Bill n’était en réalité qu’un vulgaire tueur de bisons sous contrat avec la Kansas Pacific Railway. Il tua 6 400 bisons en 18 mois lors de l’installation des premières lignes de chemin de fer. 
L’armée américaine éliminait systématiquement les bisons pour priver les Indiens de leur source d’alimentation. 4 millions de bisons furent tués entre 1872 et 1874. 
 
 
 
 
Bison américain des plaines. By Jeff Fennel 
 
 
Environ 2 000 bisons vivent dans le parc national de Yellowstone, au nord-ouest des Etats-Unis.
Le reste des 100 000 bisons américains est disséminé dans de nombreux espaces protégés.
 
 
 
 
 
Bison dans le parc de Yellowstone. En 1996, à cause du froid, plus d'un millier de bisons sont morts. Il en restait par chance environ 2 200 en 1998 . By Prairie Dog 
 
 
Les bisons des forêts vivent au Canada dans le Wood Buffalo National Park, au nord de l’Alberta. Au nombre de 2 500, ils sont les descendants d’une harde de 200 bison athabascae découverte en 1957.
Leur biotope est surtout forestier. Il est probable que ce bison soit un hybride du très rare bison des bois et du bison américain.
 
 
 
 
 
By Jeff Kubina 
 
 
En Europe, il ne restait plus que 66 bisons en 1924. C’est en 1956 que la première harde de bisons a été remise en liberté en Pologne.
Au nombre de 57 en 1963, ils sont aujourd’hui environ 400.
 
 
 
 
 
Bison européen . By Guerito 
 
 
La population totale en Europe est estimée à environ 3 000. Ils vivent disséminés entre l’Allemagne, la Pologne et la Russie. Mais, ils ne vivent à l’état sauvage que dans la forêt de Bialowieza en Pologne. 
 
 
L’histoire du bison 
 
L’histoire du bison commence il y a entre 3 et 5 millions d’années, au Pliocène, avec l’apparition des premiers membres du genre Bovini.
L’ancêtre du bison moderne, Bison silvaensis, vivait en Inde. L’espèce traversa l’Himalaya au Pléistocène puis se divisa plus tard en deux groupes :
 
  • L’un s’installa en Amérique du Nord 
  • L’autre colonisa l’Eurasie 
 
Il existe actuellement deux sous-espèces de bisons américains : 
 
  • Le bison des plaines (Bison bison) qui est le plus répandu 
  • Le bison des forêts (Bison athabascae) qui vit dans les forêts septentrionales 
 
 
 
 
Bison américain dans le parc national de Yellowstone. By Jeff Fennell 
 
 
Les bisons d’Europe ont choisi l’ouest et se sont également divisés en une forme des steppes et une forme des forêts.
Le bison européen des steppes (Bison priscus) s’est rapidement éteint et n’a pas survécu à la période post-glaciaire.
 
 
 
Le bison des forêts européen a survécu et s’est scindé en deux sous-espèces : 
  • Le bison des plaines et des forêts (Bison bonasus bonasus) 
  • Le bison des montagnes (Bison caucasicus) qui s’est éteint au début du 20e siècle 
 
 
 
L'imposant bison européen. By Guerito 
 
 
Le bison européen a conquis la quasi-totalité du continent eurasiatique, de l’Espagne à la Chine, en passant par l’Angleterre. 
 
 
Portrait du bison d’Amérique et du bison d’Europe 
 
 
Bison européen : membres postérieurs plus longs, antérieurs plus fins, cornes moins lourdes mais plus longues, sabots plus larges. 
 
 
 
 
Bisons européens en plein combat. By Guerito 
 
 
Malgré un buste massif et une bosse dorsale prononcée, le bison américain est plus petit que son cousin d’Europe. Il possède une queue plus courte. 
 
 
La bosse est caractéristique du bison américain. Elle est constituée de muscles et de tissus graisseux, arrimés à une série d’os issus de la colonne vertébrale. 
 
 
 
 
Bison américain. By Prairie Dog 
 
 
Un bison américain des plaines mesure 2 m à 3,50 m de long pour une hauteur au garrot de 1,50 à 2 m et un poids de 600 kg pour les femelles et jusqu’à une tonne pour les mâles. 
 
 
En liberté, un bison vit jusqu’à 20 ans environ et environ 30 ans en captivité. 
 
 
 
 
 
Jeune bison blanc. By Ferret Boy 
 
 
Le régime alimentaire des bisons est strictement végétarien. Ce sont des ruminants. La consommation journalière d’un bison adulte est d’environ 25 kg d’herbe.
Tous les bisons aiment l’eau qu’ils utilisent pour boire, se laver et se débarrasser de leurs parasites.
 
 
 
 
 
By Geoff Belknap 
 
 
Pour éviter un obstacle, le bison peut enlever sa tonne de muscles en réalisant des bonds de trois mètres. 
 
 
Les bisons disposent d’un odorat et d’une ouie très efficaces. Par vent favorable, ils peuvent percevoir un intrus à un ou deux kilomètres. 
 
 
Mis à part l’homme, les prédateurs du bison sont l’ours, occasionnellement le loup et le couguar qui représentent un danger pour les jeunes. 
 
 
Mode de vie du bison 
 
 
Les bisons sont des animaux grégaires. La harde est très hiérarchisée et seuls les plus forts peuvent se reproduire. 
 
 
Autrefois, les migrations annuelles des bisons américains étaient l’occasion pour les hardes de se réunir par centaines de milliers d’individus. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. 
 
 
 
 
A la belle saison, le bison mue. Le poil épais de l'hiver est remplacé. By Teo X 
 
 
La composition de la harde varie au gré des saisons et des conditions naturelles. Les femelles, accompagnées des jeunes jusqu’à 3 ans, forment les groupes les plus nombreux.
Cette société matriarcale réunit une vingtaine d’individus. Les femelles les plus âgées jouent le rôle de guide.
 
 
 
 
 
Les jeunes bisons ont une fourrure rousse. By Nats 
 
 
Les plus jeunes apprennent, grâce aux jeux, les règles de la société. Ces jeux sont symbolisés par des simulacres de combats, de poursuites et d’actes sexuels. 
 
 
A côté de ces hardes féminines, on trouve les « clubs des célibataires » constitués de jeunes mâles. 
Les mâles les plus âgés sont généralement solitaires. 
 
 
Mais, cette structure de base est flexible et la société « bisonne » n’est pas régie par une organisation immuable. 
 
 
Des combats à mort 
 
 
Les structures sont bouleversées au moment du rut, durant juillet, août et début septembre. La hiérarchie entre mâle s’établit surtout selon des critères de force physique.
Ainsi, les mâles doivent attendre 4 ou 5 ans pour avoir une chance de se reproduire.
 
 
 
Pour assurer sa position de dominant, un mâle développe son agressivité en se roulant par terre ou en déracinant des buissons.
Il provoque également ses congénères.
 
 
 
 
 
Combat entre deux bisons. By Andrew Johnson 
 
 
Si le bison provoqué ne se soumet pas, le combat est inévitable. 
 
 
Les duels rituels sont très violents et aboutissent à des blessures graves ou la mort. 
 
 
Ils se jaugent tout d’abord dans un mouvement circulaire puis chargent de toute leur force. Les deux masses se retrouvent tête contre tête et s’immobilisent jusqu’à ce que l’un des deux tombe à terre.
Le vaincu est encorné et laissé là blessé ou mort.
 
 
 
Les femelles jouent un rôle dans ce système élitiste. Elles stimulent plusieurs mâles, sachant que les survivants seront de bons reproducteurs. 
 
 
La reproduction du bison 
 
 
Fertiles de 3 à 15 ans, les femelles donnent naissance aux veaux après 9 mois de gestation. Les cas de jumeaux sont très rares. 
 
 
 
 
La croissance des bisons s'achève seulement vers 8 ans. By Vlod 007 
 
 
Dès sa venue au monde, le veau est abondamment léché pendant une demi-heure. Le premier allaitement a lieu une heure après la mise à bas.
Le nouveau-né pèse entre 15 et 30 kg.
 
 
 
 
 
By Tomas Casper 
 
 
Il goûtera à son premier brin d’herbe 15 jours après sa naissance. Mais, le sevrage n’est effectif qu’au bout de 5 à 8 mois. 
 
 
A un ou deux ans, les jeunes quittent la crèche et rejoignent les hardes de jeunes célibataires. Les femelles, elles, restent au sein de la harde maternelle. 
 
 
 
Classification 
 
 
 
Ordre : Artiodactyla
Famille : Bovidae
Sous-famille : Bovinae
Genre : Bison
Espèce : Bison bonasus
Sous-espèces : Bison bison, Bison athabascae
 

Mammifères - Les babouins

Publié à 16:17 par acoeuretacris Tags : mammifère babouin
Mammifères - Les babouins

La famille du babouin, les Cercopithécidés, est en nombre d'espèces la plus importante au sein des singes de l'Ancien Monde. Les Pongidés (gorilles, chimpanzés, orangs-outans) et les Hylobatidés (gibbons) représentent en effet moins de 15 % des primates vivant en Asie et en Afrique. 

  

Du Japon à l'Afrique du Sud, on dénombre 82 espèces de primates de la famille des Cercopithecidae, réparties en 18 genres. 
  
  
Les espèces 
  
 
Outre un mode de vie diurne, les points communs aux babouins se résument à quelques caractéristiques physiques, notamment l'absence de queue préhensile, des ongles à tous les doigts et surtout la présence d'épais replis de peau, callosités fessières, aux couleurs parfois incroyables, ornant l'arrière-train des mâles comme des femelles. 
 
 
Jusqu'à recemment, les babouins étaient répartis en 5 espèces distinctives: 
  • Babouin anubis (Papio anubis): Nord de l'Afrique centrale 
  • Babouin jaune (Papio cynocephalus): Sud et Est de l'Afrique centrale 
  • Babouin hamadryas (Papio hamadryas): Corne de l'Afrique et sud-ouest de l'Arabie 
  • Babouin de Guinée (Papio papio) : Afrique de l'Ouest 
  • Babouin Chacma (Papio ursinus) : Afrique du Sud 
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Aujourd'hui, les scientifiques considèrent qu'il n'y a qu'une seule espèce dans le genre Papio: Le babouin hamadryas 
 
 
Les autres babouins sont donc classés en tant que sous-espèces. 
 
 
Portrait du babouin 
 
 
Le babouin porte un museau très prononcé, semblable à celui d'un chien. Le terme « cynocéphale » signifiant « à tête de chien » désigne par conséquent ses plus proches parents parmi les Primates. 
 
 
 
 
Babouin 
 
 
La capacité d’adaptation des babouins fait leur force. Montagnes, forêts et plaines, ces primates peuvent vivre sous des climats et dans des milieux très divers. 
 
 
Les babouins se sont adaptés aux savanes ouvertes. Ils ont cependant conservé l’habitude de monter aux arbres pour y passer la nuit. 
 

 

 


Il est vrai qu’ils sont originaires des grandes forêts d’Afrique, et donc initialement dépendants du milieu forestier. 
 
 
 
 
Séance d'épouillage pour ces babouins 
 
 
Une incroyable population de babouins chacmas réussit à survivre dans le désert du Namib, en Afrique australe. L'aridité du lieu est extrême (moins de 30 mm de pluie par an) et, suçant seulement quelques racines et bouts d'écorce d'arbustes, ces babouins peuvent rester près de 30 jours sans boire! 
 
 
L’alimentation du babouin 
 
 
Si les singes de l'Ancien Monde ont pu coloniser une grande variété de milieux, cela est en grande partie dû à leur capacité à adapter leur alimentation. 
 
  
Tous les Cercopithécidés sont de surcroît d'une grande dextérité et peuvent, grâce à ce talent manuel, accéder à diverses sources de nourriture. 

Ils utilisent également leurs mains puissantes comme cuillers pour déterrer des bulbes ou des petites racines dans le sol, geste qui les sauvera en période de sécheresse dans les régions arides et dans les montagnes en hiver. 
 
 
  
 
Troupe de babouins 
 
 
Recherchant essentiellement leur nourriture au sol, en retournant les pierres, en fouillant l'humus et la végétation, les babouins n'hésitent cependant pas à grimper aux arbres lorsque ceux-ci donnent des fruits. 
Ils ont en effet parfaitement en mémoire les ressources saisonnières de leur territoire et leur vision en couleur facilite la sélection des fruits arrivés à maturité (cueillis trop tôt, ceux-ci seraient toxiques). 
 
 
Leurs molaires plates et allongées leur permettent en outre de broyer des plantes très coriaces. Les babouins sont non seulement adroits et malins mais également chapardeurs: ils ont la fâcheuse habitude de voler dans les cultures des villages proches, ce qui leur vaut, dans certaines régions d'Afrique, d'être tirés à vue. 
 
 
 
 
Mâle babouin 
 
 
Un régime végétarien implique néanmoins un complément en protéines. Les moins valeureux des singes de l'Ancien Monde se contentent d'insectes, d'œufs ou de petits oiseaux. Tous sont attentifs aux déplacements de petits invertébrés, scorpions y compris, des escargots et surtout des sauterelles, leur vraie friandise. 
 
 
Les grosses espèces terrestres, babouins en tête, sont également chasseurs de gibier, un type de chasse exigeant souvent la collaboration de tout un groupe. Pour attraper des lièvres à la sortie des terriers et des taillis ou bien débusquer de jeunes faons de gazelle se camouflant dans les herbes, plusieurs babouins peuvent ainsi encercler lentement une zone de chasse avant qu'un rabatteur pousse la proie à sortir de sa cachette. La rapidité et la puissance des babouins font le reste... 
 
 
Vie sociale du babouin 
 
 
Le statut de mâle dominant dépend du nombre de conquêtes féminines d’où un déploiement de réelles stratégies de séduction. 
 
 
La vie sociale du groupe est fondamentale pour tous les Cercopithécidés. Mais la taille du groupe et les relations en son sein varient selon l'espèce et sous l'influence des ressources disponibles. 
 
 
 
 
 
Famille de babouins . 
 
 
On peut compter jusqu'à 500 babouins autour de certaines décharges publiques. Pour la majorité des espèces, le groupe n'est cependant constitué que de 10 à 40 individus, les deux sexes étant généralement représentés en nombre égal. 
 
 
À l'intérieur du groupe, les relations entre individus peuvent suivre plusieurs schémas: le harem de femelles formé autour d'un seul mâle, territorial et agressif, est la règle chez les babouins hamadryas. 
 
 
  
 
Femelle babouin et son petit. 
 
 
Il faut considérer le groupe mixte et « multimâles » comme la règle générale. Dans de telles sociétés, ce sont les femelles qui assurent le lien social et la raison en est simple: une fille vit avec sa mère toute sa vie, tandis que les garçons doivent quitter le groupe à l'adolescence pour en intégrer un autre. 
 
 
 
 
Babouin hamadryas. 
 
 
Les femelles font donc corps entre elles et forment un noyau familial rassemblant souvent trois générations de guenons. Une fille héritant en général de la position hiérarchique de sa mère, on parle de sociétés « matrilinéaires ». Les femelles circulent ensemble, se toilettent les unes les autres et surtout se partagent l'éducation des enfants... des tâches pour lesquelles elles n'hésitent toutefois pas à faire appel à la protection des mâles. 
 
 
Le statut de mâle 
 
 
Le statut du mâle s'acquiert par deux moyens opposés. II peut d'une part compter sur sa force. Un babouin mâle pèse deux fois plus qu'une femelle, et il n'hésite pas à faire valoir cette puissance lors de disputes liées à la nourriture ou à une place de repos. 
 
 
Du fait, les femelles évitent généralement les mâles avec lesquels elles n'ont pas d'affinités particulières. Les plus malchanceuses -ou leurs petits- font l'objet d'agressions répétées et portent toutes la trace d'une violente morsure de mâle. 
 
 
 
 
Un mâle nous montre sa dentition puissante. 
 
 
Cette force physique, les mâles la déploient naturellement entre eux pour établir la hiérarchie au sein d'un groupe. Les mâles dominants disposent des meilleures branches pour dormir, sont prioritaires dans l'accès à la nourriture et sont les premiers à profiter des femelles en chaleur. La hiérarchie entre mâles est fluctuante. Il n'est pas rare qu'un mâle inférieur provoque un mâle dominant pour acquérir son statut. 
 
 
De telles bravades finissent immanquablement en duels, qui peuvent être fatals pour le vaincu: c'est la mort, l'exil ou la soumission. 
 
 
Stratégies de séduction 
 
 
La deuxième source du réel statut du mâle provient des relations qu'il développe avec les femelles, un pouvoir qui se construit jour après jour, au gré des alliances faites avec les femelles, ciment du groupe. 
 
 
Lorsque par exemple un jeune mâle arrive dans son nouveau groupe, il ne peut espérer s'y maintenir que s'il est accepté par un certain nombre de femelles. Tout dépend de quelles femelles il obtient les faveurs: si une femelle de haut rang lui accorde son estime, elle pourra lui «présenter » ses amies proches... Un mâle visant une position dominante dans le groupe doit cumuler au moins cinq ou six relations proches avec des femelles. 
Gagner les faveurs d'une femelle signifie prodiguer des soins et une protection à elle et à ses petits. Souvent, il faut également se battre contre un rival. Les travaux d'approche des femelles sont longs.
 
 
 
 
 
 
 
Les combats entre mâles peuvent être mortels. 
 
 
 
 
Le babouin anubis consacre des mois entiers à développer une relation avec une femelle, non seulement pour éventuellement devenir par la suite son partenaire sexuel, mais surtout pour se faire accepter par le groupe. 
 
 
 
 
La communication du babouin 
 
 
 
 
L'épouillage est un geste clé permettant d'entretenir une relation privilégiée avec un autre singe et reste le grand moyen de communication entre individus. Cette activité occupe une grande partie de la journée et se pratique souvent à plusieurs, entre individus de la même famille ou entre amis proches. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Clan de babouins qui prend un bain de soleil.
 
 
 
 
 
Le toilettage mutuel a bien sûr une fonction hygiénique: celle d'enlever les parasites du pelage des petits, des amis. Il permet également de prendre une collation rare puisque les babouins trouvent à cette occasion du sel, véritable gourmandise, lorsqu'ils passent leur langue dans la fourrure de leur partenaire.
 
 
 
 
La communication des babouins est surtout non-verbale. Clignements d'yeux, mouvements d'oreilles et grimaces expressives... les mimiques sont nombreuses et peuvent signifier la crainte, la menace, la soumission ou la bienveillance. Mais il ne faut pas se fier à ce que l'on voit pour interpréter les grimaces des babouins, ni les comparer aux expressions humaines. 
 
 
 
 
Par exemple, un babouin ouvrant grand la bouche et dévoilant ses impressionnantes canines peut n'exprimer en réalité qu'un sentiment d'apaisement, tandis que les nombreuses grimaces d'intimidation ressemblent étrangement à des sourires. Le regard fixe, le relèvement des sourcils et le hérissement du pelage expriment également une menace.
 
 
 
 
 
 
 
 
Acte de soumission d'un babouin qui présente sa croupe. 
 
 
 
 
De nombreux chercheurs travaillent sur la communication verbale car la gamme des cris des babouins est très étendue et passe par tous les registres de tons de l'Humain: colère, joie, tristesse... mais ne semble pas en revanche utiliser un vocabulaire structuré. 
 
 
 
 
 
Les singes sont apparemment capables d'émotion, mais n'ont probablement pas la mémoire suffisante pour construire des mots s'y rapportant dans une syntaxe ordonnée. Les babouins émettent par ailleurs des cris clairs, nets et de longue portée, servant au ralliement ou à l'alerte de la troupe en cas de danger. Chaque animal a une voix particulière qui permet aux autres de l'identifier et de reconnaître son statut et son lien de parenté au sein du groupe. 
 
 
 
 
Reproduction du babouin 
 
 
 
 
 
D'après des études menées par des primatologues américains, l'ordre de priorité des mâles pour l'accouplement serait tout simplement lié aux préférences de la femelle. Cette dernière s'unit de préférence avec les mâles ayant développé des relations d'amitié avec elle durant les longs mois où elle n'était pas fertile. 
Une femelle ne s'accouple qu'en dehors de périodes de grossesse et d'allaitement, soit seulement 10% du temps de sa vie adulte.
 
  
 

La peau du postérieur d’une femelle réceptive rougit et enfle.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Bébé babouin dans les bras de sa mère.
 
 
 
 
Dans l'intervalle, les liens d'amitié entre une femelle et un ou plusieurs mâles ont tout loisir de se développer. Dormir côte à côte, s'épouiller, rester près de l'autre et le protéger si besoin, échanger des regards tendres : tel est le secret de la séduction pour des mâles cherchant à s'assurer une descendance.
 
 
 
 
Point de cela chez les babouins géladas et surtout les hamadryas, tenus pour les plus « machistes » de tous les primates. Si une femelle du harem se prend à regarder un autre mâle que son « maître » ou à jouer avec d'autres petits que les siens, elle sera violemment réprimandée. Les courtisans éventuels n'ont souvent d'autre recours que l'enlèvement pur et simple de l'élue de leur coeur. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Un jeune babouin plutôt curieux. 
 
 
 
 
 
D’une manière générale, la femelle ne met bas qu’un seul petit par portée, les jumeaux étant rares.
Le petit naît après une gestation de 5 à 6 mois selon les espèces. Il s’accroche à la fourrure de sa mère avant de la téter.
Il faut environ un an pour qu’un jeune soit sevré et 3 ou 4 ans avant qu’il quitte sa mère et puisse s’accoupler à son tour.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Un jeune babouin. 
 
 
 
 
 
Protection des babouins
 
 
 
 
Chassés pour leur fourrure, pour leur chair, écartés des plantations à coups de fusils ou victimes de la déforestation, les babouins sont en péril. 
 
 
 
 
Cependant, des mesures de protection commencent à se mettre en place. De plus, l’attrait de revenus touristiques amène les gouvernements africains à préserver leur faune.
 
 
 
 
 
Classification 
 
 
 
 
Règne: Animalia-- animaux
Phylum: Chordata
Sous-phylum: Vertebrata
Classe: Mammalia
Sous-classe: Theria
Infraclasse: Eutheria
Ordre: Primates
Famille: Cercopithecidae
Sous-famille: Cercopithecinae
Genre: Papio
Espèce: Papio hamadryas
 

Histoire du Pain - La fabrication du pain

Publié à 11:43 par acoeuretacris Tags : pain
Histoire du Pain - La fabrication du pain
Un bon boulanger qui sait faire du bon pain, c’est le bien-être quotidien assuré pour tous. Pour faire du bon pain, il faut surtout du cœur à l’ouvrage et un fameux tour de main. La pain fait partie d’une tradition artisanale très ancienne et nous devons veiller à ce qu’elle se poursuive intacte pour un nouveau millénaire.

En effet, pour fabriquer du pain, il faut du temps et du savoir-faire.

Les gestes s'enchaînent, héritage d'un artisanat qui s'est transmis au fil des générations. L'expérience les affine, les machines les facilitent, mais ils sont restés les mêmes au fil des siècles. Pour avoir le droit de s'appeler boulanger en France, il faut avoir appris à les faire. Chaque boulanger a son tour de main. Mais les grandes étapes de la panification sont toujours les mêmes. Des passages obligés de la fabrication du pain. Le boulanger doit patienter le temps qu'il faut pour que la pâte prenne sa consistance, lève et cuise. Chacun de ses gestes a un effet sur la qualité finale du pain. Il ne s'agit pas de brûler les étapes.

Le choix des matières premières

La première étape consiste au choix des matières premières ou ingrédients. Cela semble simple : farine, eau, sel, levure ou levain. La farine apporte les protéines qui formeront le gluten, le sucre et l’amidon. Elles nourriront les levures chargées de faire gonfler la pâte. Ensuite, c’est le savoir-faire du boulanger, sa maîtrise des détails qui font le moelleux de la mie et le croustillant de la croûte. Derrières ces qualités se cachent en fait de complexes réactions chimiques.

 

La farine : Elle a une valeur « boulangère » qui est liée à sa composition en protéines insolubles (le gliadine et le gluténine) à l’origine des propriétés physiques de la pâte, ainsi qu’en sucres et en enzymes nécessaires à sa fermentation.

 

Les ferments : choix stratégique, levure ou levain ? Les pains au levain sont ensemencés avec un morceau de pâte, le levain chef, dans lequel levures sauvages et bactéries induisent une fermentation naturelle. La levée est plus lente qu’avec des levures de bières, mais ils développeront une saveur acidulée typique.

 

Dureté de l’eau  et sel: leurs dosages influencent la consistance de la pâte. Le sel est un révélateur d’arôme.

Les étapes de la fabrication du pain

Après le choix des ingrédients vient le temps du pétrissage.
C’est le moment décisif : le boulanger mélange tous les ingrédients de la pâte. Le gluten contenu dans la farine fixe l’eau versée dans le pétrin. La pâte devient élastique et emprisonne l’air. Le pétrin mécanique facilite cette étape décisive. Le boulanger peut opter pour le pétrissage amélioré qui dure 10 à 15 minutes, entrecoupé de périodes de repos de 2 à 3 minutes. Le pétrissage intensifié dure 15 à 20 minutes et fait tourner les bras du pétrin plus vite et plus longtemps. La pâte devient alors plus blanche.


Puis vient la pesée. Le boulanger divise la pâte en pâtons qu’il pèse rapidement l’un après l’autre pour s’assurer que chacun a le poids voulu. Une opération facilitée par la diviseuse qui a le défaut de diminuer la souplesse de la pâte. Pour pallier cet inconvénient, le boulanger laisse encore un temps de repos à la pâte pour la détendre.

Le boulanger laisse alors la pâte reposer une première fois avant de la diviser : c’est la fermentationen cuve de pointage, importante pour la formation de l’arôme du pain. La production de gaz carbonique commence. La pâte lève. Ses qualités se renforcent. Elle devient plus tendre, plus élastique. Une étape qu’il ne faut surtout pas précipiter. C’est l’expérience du boulanger qui lui permets de décider que la pâte est prête. Aucune machine, aussi sophistiquée soit-elle, ne peut remplacer la main du boulanger qui touche la pâte du bout des doigts pour savoir si le moment est venu de passer à l’étape suivante. C’est là que le bon boulanger fait la différence.

Ensuite vient le façonnage. Il faut en effet donner une forme à chaque pâton selon le pain que l’on veut obtenir. Un geste savant qui s’appelle la tourne. La machine vient aider le boulanger, mais certains le font encore à la main. Les pains façonnés sont placés dans des petits paniers garnis de toile, les bannetons ou panetons. Ils sont longs pour les baguettes, ronds pour les miches. Il peut aussi les mettre sur des supports en toile de lin appelés couches, ou sur des filets.


L’apprêt est un autre temps de repos, une autre fermentation des pâtons une fois façonnés. Elle permet à la levure de bien se nourrir des sucres contenus dans la pâte. Le gaz carbonique se dégage. Prisonnier du gluten, il rend élastique la pâte qui le retient. Chaque pâtons triple de volume.


Avant de procéder à l’enfournement, c’est à dire à enfourner les pâtons dans un four chauffé à 250°C, le boulanger l'humidifie en y injectant de la vapeur. Le pain cuira sans se dessécher et la croûte se formera, fine et dorée. Dans les fournils modernes, un système mécanique de tapis roulants dépose les pâtons dans le four. Il a remplacé la pelle de bois à long manche dont on se servait dans les fours anciens.

Les pâtons continuent à gonfler en début de cuisson. La mie se forme et cuit pendant que le pain prend sa forme définitive. La croûte durcit et prend sa belle couleur dorée. Le boulanger surveille la durée de la cuisson qui varie selon la forme et le poids des pâtons.

Dernière étape : le défournement. Il faut sortir le pain du four avec précaution. Encore tout chaud, il est très fragile. Le ressuage consiste à le laisser refroidir le temps que la vapeur d'eau et le gaz carbonique qu'il contient s'en échappent. Il est placé dans des corbeilles pour être porté à la boutique.

La recette du pain

Le « pain de tradition française » est le seul qui ait une composition bien définie qui protège sa saveur et son naturel ; la pâte est faire à partir d’une farine de blé destinée à la panification, d’un type officiellement défini.

Cette farine contient au maximum 2 % de farine de fève, 0.5 % de farine de soja et 0.3 % de farine de malt de blé. Les seuls ajouts autorisés sont naturels : des amylases fongiques et du gluten. Le « pain de tradition française » ne peut être surgelé.
Pour le pain de tradition française comme pour les autres pains à base de blé ou de céréales diverses, la recette est identique. La farine est mélangée avec de l’eau potable et du sel de cuisine.
Puis elle est fermentée au choix à l’aide de levure de panification ou de levain.

Le pain, c’est tout simplement un mélange de farine, d’eau, de sel et de levure (ou de levain).
Le boulanger est libre de jouer sur les proportions : 100 parties de farine, 60 parties d’eau, 2 parties de sel, 1 à 2 parties de levure.

Histoire du Pain - Du pain et des jeux!

Publié à 11:26 par acoeuretacris Tags : Pain
Histoire du Pain - Du pain et des jeux!

Fresque d'un boulanger vendant son pain

 

Du pain et des jeux!

 

Les Romains ont découvert l'art de la fabrication du pain au contact des Grecs: les légions ont ramené à Rome des boulangers hellènes réduits en esclavage, qui leur ont enseigné leurs connaissances.

 


Les premiers boulangers sont donc apparus à Rome au 2ème siècle avant J-C. Les Romains ont alors rattrapé leur retard sur les Grecs (qui les traitaient de "mangeurs de bouillie") en réalisant d'importants progrès techniques (notamment en matière de pétrissage) et en faisant preuve d'un certain raffinement.
Les fresques de Pompéi témoignent de la fantaisie avec laquelle travaillaient les boulangers: on y voit des pains en forme de lyres, d'oiseaux, d'étoiles, d'anneaux entrelacés (pour égayer un banquet de noces).

 

 
Des pains grivois, en forme de vigoureux membres virils, étaient parfois servis aux convives pour détendre l'atmosphère...

 

 

La célèbre formule "Du pain et des jeux" date de l'Antiquité romaine.
C'est Juvénal qui en est l'auteur. Il l'a écrite pour évoquer les besoins fondamentaux du peuple de Rome qui vivait alors dans la misère. Pour éviter les émeutes et les révoltes, les consuls et les empereurs ont organisé des distributions de farine gratuite, avec l'aide des boulangers devenus fonctionnaires d'Etat au 2ème siècle avant J-C. Cette tradition s'est maintenue jusque sous Aurélien.

 

 

La variété de pain la plus répandue à Rome était la miche de pain d'orge. C'était la nourriture des gladiateurs, qui en mangeaient avant d'entrer dans l'arène pour se donner des forces.
Les soldats eux, recevaient du blé. Ils devaient le moudre et préparer eux-mêmes leurs galettes.
Et pendant qu'ils pétrissaient leur casse-croûte, Jules César mangeait des tartines frottées d'ail au petit-déjeuner....

 

 

 

 

 

 

Histoire du Pain - Historique -

Publié à 09:59 par acoeuretacris Tags : pain
Histoire du Pain - Historique -
Histoire du pain

Pour faire du bon pain, il faut du bon blé. De tout temps les hommes ont surveillé d’un œil inquiet la maturation des épis. Ils invoquaient les dieux de leur épargner la famine. Le pain est ainsi devenu sacré pour les hommes.

Symbole de la vie et de la fertilité de la terre, nous appartenons à la civilisation du blé comme d’autres à celle du riz ou du maïs.
A champ, au moulin et au fournil s’est construite la légende du pain.

Regardez un pain : c’est l’histoire de l’humanité que vous contemplez. A la base de notre alimentation depuis des millénaires, il est le témoin privilégié de l’histoire des civilisations.

De la préhistoire à l’Antiquité

Le pain est issu d’une série de découvertes et d’innovations qui ont débutées il y a huit mille ans dans le Croissant fertile moyen-oriental, où les premiers villages d’agriculteurs sédentaires ont développé la culture des céréales. Une vrai « civilisation du pain » va naître dans le bassin méditerranéen où cet aliment sera adopté par les Egyptiens, le Hébreux, les Grecs et les Romains.


Chez les Egyptiens, le pain est utilisé comme offrande aux dieux ou comme provision emportée en voyage par le défunt. Il a une importance considérable dans cette civilisation. Aliment quotidien essentiel, il sert aussi de monnaie, notamment pour rémunérer les ouvriers ou les fonctionnaires, la qualité du pain remis étant fonction de la position sociale.

Chez les Hébreux, le pain devient un aliment de base quand ils se sédentarisent. Le pain levé est un aliment quotidien alors que le pain azyme, non levé, sert d’offrande. Le procédé de fabrication du pain fonctionne aussi comme un signe de reconnaissance sociale : les riches se nourrissent de pains levés à la fine fleur de farine de froment, les pauvres de pains de farine d’orge.

Des contacts commerciaux avec l’Egypte vers -800 permettront aux Grecs de découvrir le pain.
Vers -600 le pain au levain sera considéré comme une friandise et réservé aux seuls ambassadeurs. L’invention du moulin olynthien à mouvement alternatif (actionné par des esclaves) constituera un net progrès. Chez les Grecs, le pain va quitter peu à peu l’aire domestique pour rejoindre les fournils des boulangers professionnels, le four est alors utilisé couramment. Au IIe siècle avant J-C, on dénombre dans les boulangeries d’Athènes pas moins de 72 variétés de pains et gâteaux, et, vers 30 ap JC, sur le monumental tombeau du maître boulanger Eurizaces apparaît nettement une machine à pétrir actionnée par un cheval. Sans doute le plus vieux pétrin mécanique ! L’ensemble des scènes témoigne de la grosse taille de ces meuneries-boulangeries qui assuraient la distribution gratuite de céréales et de pains.

Vers 300 avant JC, on trouve les premières « pistoria » c’est-à-dire les premières boulangeries à Rome. Traditionnellement consommateurs de bouillie, les notables romains font venir des boulangers grecs dans leur villa pour leur confectionner différents pains. Ils vont même apporter une évolution considérable dans le fabrication du pain : ils apprennent aux romains l’utilisation de la levure de bière et introduisent la cuve cylindrique dans laquelle un bras artificiel est agité grâce à un mécanisme hippomobile, l’ancêtre du pétrin mécanique. Les fours étaient maçonnés en brique, semblables aux fours à bois d’aujourd’hui. Tous ces progrès technologiques sur la fabrication du pain n’empêche pas la misère. Pour calmer le peuple, les Empereurs distribuent du pain gratuitement aux chômeurs dont le nombre ne cesse d’augmenter. A la fin de l’empire romain, ce pain gratuit devient un droit héréditaire et le jeton que l’on doit présenter contre le pain se transmet de père en fils. En -14 la fondation d’un collège de meunier boulanger à Rome est crée. Ceci traduit une progression sensible du pain dans l’alimentation des romains.

Au Moyen-Age


L’art de faire du pain gagne l’Europe occidentale occupée alors par les Romains. En France, l’histoire du pain reflète celle de la société. Bien que les techniques s’améliorent avec le temps, la différence entre le pain des riches et le pain des pauvres persiste jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.

Au début du Moyen Age, il y a peu de culture de céréales et elles sont pauvres en gluten. Le pain se consomme surtout dans les villes. Vers 630 on attribue à Dagobert des édits concernant la réglementation de la vente de pain. Les rares boulangeries de l’époque devaient se situer dans les différentes cours royales, dans les villes fortifiées et dans les abbayes.

Pour faire moudre les céréales, le paysan doit payer un impôt : le ban (créé vers 1050), au seigneur qui entretient le moulin. Le pain est cuit au four « banal » environ deux fois par mois ou sous la cendre. Il durcit rapidement et se consomme rassis, trempé dans la soupe. Les paysans, privés de farine blanche destinée aux riches, se nourrissent « d’un pain de misère » ou pain noir fabriqué à base de fèves, lentilles ou racines. En ville, on a le choix entre quatre sortes de pains : le pain de Chailly, un pain blanc fabriqué avec les meilleures farines ; le pain coquillé, pain bis blanc qui prendra le nom de pain bourgeois ; le pain de chapitre ou pain broyé ou brié, dont la pâte épaisse et battue avec deux bâtons ; le pain bis le plus grossier. Le boulanger de l’époque se nomme le talemelier.

A partir des ordonnances de Jean Le Bon, il faudra pouvoir s’offrir les services d’un boulanger à domicile pour varier les plaisirs du pain.

A cette époque, la vente du pain s’effectuait à l’ouvroir ou sur les marchés. L’ouvroir correspond à une sorte de fenêtre munie d’une étagère qui donne sur une rue commerçante, c’est semble-t-il la première boutique. Une partie importante de la vente se faisait sur de nombreux marchés, approvisionnés également par des talemeliers forains venus des campagnes proches pour vendre des pains de plus grosse taille.

De la Renaissance à la Révolution

Le pain est un élément clé de la paix sociale, il est au centre des revendications lors des émeutes de la faim. On parlera d’ailleurs du « pain de l’égalité » à la Révolution Française.

En effet, de la renaissance à la révolution, le développement des sciences profite à la technologie meunière te boulangère. Les techniques de panification progressent considérablement. Mais le blé connaît de fortes hausses de prix et, à l’aube de la révolution, la colère du peuple affamé se cristallise contre les boulangers.

Au cours du XVII ème siècle, les pâtes à pain sont davantage hydratées et les techniques de pétrissage sont améliorées, en particulier par deux opérations supplémentaires : le « bassinage » et le « battement ».

Selon Parmentier, il faut donner à la pâte un certain degré de mollesse qui permette à la matière glutineuse de produire son effet, et à celui qui a pétri, les moyens de bien travailler son pain.

L’importance du pain dans l’alimentation est attestée dès le début du XVIII ème siècle. Dans son dictionnaire des aliments en 1704, Lemery écrit : « nous ne mangeons presque rien sans pain, sans lui, la plupart de nos viandes nous donneraient le dégoût » Cette citation illustre bien le fait que les français sont de gros consommateurs de pain.

A partir de 1750 beaucoup de savants (Beccari, Kessel, Meyer, Duhamel du Monceau, Bucquet, Beguillet, Malisset) commencent à faire des études en rapport avec la technologie meunière et boulangère : ils étudient les propriétés du gluten, testent des étuves pour sécher et améliorer la conservation des récoltes, diffusent la mouture économique (mouture progressive avec laquelle les blés sont mieux nettoyés, les produits de mouture repassés plusieurs fois sous de nouvelles meules).

Au XVIII ème siècle, les farines tamisées apparaissent sur les marchés. Alors qu’avant le boulanger tamisait lui-même sa farine pendant la seconde moitié du XVII ème, certains meuniers commencent à expérimenter une mouture dite à blanc. Les sons gras sont sassés énergiquement, voire repassés sous la meule.
Après avoir publié en 1778 un livre remarquable « le parfait boulanger » Parmentier s’associe à Cadet de Vaux pour ouvrir une école gratuite de boulangerie à Paris.

De la révolution à la seconde guerre mondiale

Plus tard (1788/1789) une famine importante, due à de très mauvaises conditions climatiques et à des conditions économiques dramatiques, apparaît. Le prix du pain atteint des sommets et déclenche des émeutes. Les boulangeries sont attaquées et le peu de farine disponible est pillée. En 1791, on impose des prix obligatoires aux pains et en 1796, le pain blanc, réservé aux riches, devient officiellement le pain de tous les français.

La fabrication du pain varie peu jusqu’à l’ère industrielle si ce n’est l’utilisation de la levure de bière à coté du levain. Les principales innovations verront le jour au XIX ème siècle : premières machines à pétrir, moulins automatiques, …. La fabrication du pain se modernise jusqu’au XX ème siècle où les fournils sont mécanisés. De nouvelles techniques de cuisson apparaissent : four à vapeur puis à gaz et à l’électricité ; surgélation de la pâte, etc. Les nouveaux mots d’ordre sont productivité et pain blanc.

C’est en 1830 que les boulangers des villes vont commencer à acheter des marques commerciales de farine issues des minoteries parisiennes. D’une certaine manière ils y perdent en autonomie puisqu’ils ne contrôlent plus l’achat des blés ni de la mouture, et qu’ils ne tamisent plus eux-mêmes. Certaines minoteries vont devenir très puissantes et contrôler financièrement bon nombre de petites boulangeries.
En 1836 ouvre la boulangerie Mouchot rue de Grenelle. Il s’agit vraisemblablement de la première boulangerie privée de type industriel.

La III ème République voit les débuts de la boulangerie moderne. Les inventions sont nombreuses et l’accès à des matières premières diversifiées est plus aisé. Pourtant, le pain va se raréfier à l’occasion de la crise économique de 1929, puis avec l’occupation allemande.

Tout au long du XIX ème siècle, les fours de boulangerie sont améliorés, des systèmes de chaînage métallique leur assurent une meilleure longévité, les façades sont en briques, les voûtes plus basses, et les dalles réfractaires pour la sole se généralisent ainsi que les ouras.

Durant cette période, les inventions ne manquent pas. Pourtant la boulangerie française est nettement moins mécanisée que les boulangeries allemandes et autrichiennes. Durant la première guerre des mesures sont prises pour rationner le pain, alors que la mobilisation des boulangers va créer de nombreuses difficultés, notamment celle de trouver des remplaçants compétents et aptes physiquement au pétrissage manuel. C’est à cette époque que la vente des pétrins mécaniques se développe : on estime que seulement 5 % des boulangeries parisiennes possédaient des pétrins mécaniques avant 1914 ; il y en a 95 % en 1931.

En 1922 le batteur-mélangeur permet d’éviter de pétrir à la main les pâtes de viennoiserie. Il rendra également d’énormes services aux pâtissiers pour la préparation de leurs crèmes.
Vers 1936 les sociétés Frigidaire et Bonnet commercialisent des armoires frigorifiques. C’est un progrès considérable.
Depuis le début du siècle le marché de la pâtisserie s’est beaucoup développé, de nombreux boulangers fabriquent et vendent de la pâtisserie.

Dès 1939, essentiellement en ville, la nouvelle méthode de panification sur direct s’impose. Elle se caractérise par l’emploi de farines peu extraites, d’un pétrissage lent, de faibles doses de levure. Le pointage est très long jusqu’à 4h, entrecoupé d’une ou deux ruptures. Pesée et façonnage manuels suivis d’un apprêt court, favorisent l’obtention d’une crème très irrégulière.

Avec la Guerre et l’occupation, les approvisionnements sont complètement perturbés. A la qualité très médiocre du pain s’ajoutent les tickets de rationnement. Les campagnes souffrent moins de ces rationnements que les villes, et les paysans remettent en chauffe le vieux four à pain, ou en reconstruisent de plus petits. On assiste à une reprise de la fabrication du pain de ménage dans les fermes.

De l’après-guerre à nos jours.


A cette époque, les fournils se modernisent : en 1955 apparaît le pétrin à deux vitesses et en 1958 les premières diviseuses.
Dans les années 50 c’est l’aire de la baguette reine. Ce pain fantaisie connaît un engouement sans précédent, notamment grâce au pétrissage intensifié, qui lui donne une blancheur et un volume sans égal mais au détriment de ses qualités nutritives et gustatives. En réaction, un courant de « rétro-innovation » verra le jour à la fin des années 70. On veut revenir au bon vieux pain d’antan.

Au début des années 1960, la boulangerie industrielle apparaît et se développe rapidement dans les grands centres urbains où la restauration hors foyer progresse. C’est également à cette époque que la pousse lente se développe dans les villes. Et qu’apparaît la technique dite de pétrissage amélioré, compromis entre le pétrissage lent et le pétrissage intensifié.
En 1968 le marché des pains spéciaux ne cesse de croître, c’est pourquoi les Grands Moulins de Paris vont proposer à leurs clients des farines prêtes à l’emploi ainsi que les fiches de fabrication correspondantes.

Des innovations déterminantes vont alors apparaître : le premier four à vapeur à tube annulaire 100 % métallique, la première programmation automatique de température pour des enceintes de fermentation… L’instauration de la TVA permet des progrès dans la gestion des petites boulangeries, elle coïncide avec la disparition des dernières coopératives boulangères et des dernières formes d’échange blé contre pain en zone rurale.
Les tous premiers fournils voient le jour dans les hypermarchés : il sont généralement mécanisés, utilisent des fours rotatifs et se servent du pain comme produit d’appel.
Au cours des années 1970 on assiste à un très grand mouvement d’équipement en matériel, en particulier les enceintes permettant la pousse contrôlée. Durant cette période, on constate également un net accroissement des ventes de pâtisseries.

A partir de 1975, le nombre de fermetures de petites boulangeries s’accélère. Bien que ce mouvement ne soit pas nouveau, il faut signaler qu’entre 1968 et 1975, 6786 boulangeries artisanales disparaissent.
A la fin des années 1970, les croissanteries apparaissent dans les villes et se développent très rapidement sur des lieux de passages très fréquentés. Ces magasins sont équipés de petits fours électriques ventilés.

En 1974 est créé de l'Institut National de la Boulangerie Pâtisserie (INBP) par la Confédération Nationale de la Boulangerie-Pâtisserie Française (CNBP). Cette Confédération est l'organisation professionnelle qui représente les artisans boulangers-pâtissiers français. En 1983 lors des Etats Généraux de la Boulangerie française on constate que la France est le seul pays développé ayant maintenu sa boulangerie artisanale et qu’une mutation s’est engagée. Autrefois les boulangers vendaient ce qu’ils produisaient, ils sont maintenant obligés de devenir entrepreneurs et de produire ce qu’ils sauront vendre. Des études citées montrent que le pain est vingt fois moins cher qu’en 1973 et qu’il représente désormais 1 % des dépenses du budget des ménages.

En 1986 on assiste au développement de pains à marque, à de nouvelles formes de partenariat entre meuniers et boulangers ayant pour but de fidéliser les clients boulangers, qu profitent ainsi d’actions publicitaires et d’enseignes lumineuses attestant leur affiliation à tel ou tel fournisseur.

Les ventes de pains spéciaux prennent un essor considérable. Certaines boulangeries-pâtisseries urbaines ayant adopté les « magasins ouverts » depuis quelques années, proposent désormais un service traiteur complet.
De nouvelles innovations interviennent en matière de matériel :

  • le pétrin en continu, totalement automatisé pour les grosses unités de fabrication,
  • les distributeurs automatiques de pain,
  • un automate japonais de fabrication de pain permet d’obtention en 4 heures d’un pain moulé sans aucune intervention hormis les pesées de départ.

 

La fabrication du pain est réglementé, signe de l’intérêt des français pour ce produit : en 1993 un décret est publié (décret n° 93-1074 du 13 septembre 1993) et défini les appellations « pain maison » et « pain de tradition  française ».

Aujourd’hui, on mange du pain dans le monde entier mais les recettes et les modes de consommation différent. Le blanc pain de mie anglais et le noir pumpernickel allemand (à base de seigle) sont cuits en moule clos. Le cramique belge garni de raisins ravira les amateurs de sucré, tandis que les « salés » préfèreront la ciabatta italienne aux olives. Au Sénégal, le pain est à mi chemin entre la baguette et la brioche. Cette recette a été mise au point afin d’allier l’aspect agréable d’une brioche à un prix peu onéreux. Au Japon, les recettes occidentales sont adaptées pour donner des pains typiquement nippons. En Turquie, on trouve par exemple le pide, un pain rond recouvert de graines de nigelles. Elles lui donnent un goût légèrement poivré. Elles peuvent être remplacées par des graines de fenouil. Enfin, en Australie, beaucoup cuisent leur pain eux-mêmes. Le damper est l’unique pain indigène. Cuit en plaine nature, sa pâte est constituée de froment, et parfois rehaussée d’épices. Le damper est façonné en galette puis cuit sur des pierres chaudes ou sous un pot renversé.

Histoire du Pain - Le mystère du levain

Publié à 09:52 par acoeuretacris Tags : Pain
Histoire du Pain - Le mystère du levain

Le mystère du levain

 

L'origine du levain est incertaine.


Les uns prétendent qu'il a été découvert à Babylone.


D'autres affirment que ce sont les Hébreux qui s'en sont servi les premiers.
Selon une troisième hypothèse, le pain levé serait né en Egypte au 5ème siècle avant notre ère. Son invention serait due au hasard: si l'on en croit les spécialistes, la première personne qui a confectionné un pain levé ne l'a pas fait exprès.

 


Ce serait un Egyptien distrait qui, après avoir préparé sa pâte de céréales, l'a oubliée dans un coin au lieu de la cuire tout de suite. La pâte a donc fermenté et a donné naissance au premier pain levé du monde.
Les partisans de cette théorie expliquent que les Egyptiens pétrissaient leur pâte avec de l'eau du Nil. Or l'eau du Nil est riche en ferments saccharomyces, les mêmes que les composants de la levure...

 

 

Les premières représentations de pain levé datent de l'Ancien Empire Egyptien. Elles ornent des tombeaux et témoignent du double rôle du pain: il était à la fois une offrande aux dieux et un viatique pour les défunts, partis pour un long voyage dans l'au-delà.

 


Des peintures funéraires plus tardives (2000 av. J-C.) ont pour sujets les travaux des champs et représentent des artisans boulangers.
Cette place importante accordée au pain donne à penser qu'il était prépondérant dans l'alimentation des Egyptiens.

 


Leurs premiers pains étaient plats et ronds, coniques ou consistaient en larges miches ovales.

 


Toutefois, ce n'est pas un Egyptien qui écrivit le premier traité de boulangerie mais un Grec, Chrysippe de Thyane.

Histoire du Pain - Les galettes préhistoriques

Publié à 09:45 par acoeuretacris Tags : Pain
Histoire du Pain - Les galettes préhistoriques

Les galettes préhistoriques

 

Les origines de l'agriculture remontent à l'ère néolithique, au début de la sédentarisation et à l'apparition des premiers villages.
Les chasseurs-pêcheurs-cueilleurs se mettent à récolter des céréales sauvages à la faucille pour les moudre et les broyer. Ils stockent le grain dans des grandes fosses qui servent parfois aussi de lieux de sépultures...
Plus tard, entre 10.000 et 9500 ans avant notre ère, ils commencent à semer et s'installent de préférence sur des terrains propices à la culture.

 

 

Le berceau de ces transformations néolithiques se situe entre le Sinaï et le Khouzistan iranien, dans une steppe semi-aride où poussent des céréales sauvages.

 


C'est dans cette région, correspondant grosso modo au fameux Croissant Fertile, que les hommes modernes supplantent les néandertaliens et imposent un nouveau style de vie: une existence sédentaire, organisée autour des récoltes dans des villages, où nos lointains ancêtres domestiquent les animaux et apprennent à maîtriser le feu...

 

 

Une fois mises en place, ces innovations et découvertes se répandent rapidement.

 


En Europe, les premières sociétés agro-pastorales apparaissent vers 8000 avant J-C. en Thessalie, en Macédoine et en Thrace.
Au cours du millénaire suivant, la néolithisation gagne les Balkans et la côte adriatique, portée par des colons qui partent à la découverte de terres nouvelles, munis de leurs connaissances et outils.
La démographie galopante de cette époque donne au mouvement une ampleur considérable.

 

 

5000 ans avant l'empire romain et le christianisme, l'Europe était déjà unie par une même forme de civilisation: une civilisation d'agriculteurs-éleveurs qui mangeaient des galettes de céréales et croyaient en l'au-delà...

 

 

 

Bonjour et bonne journée à tous...

Publié à 08:41 par acoeuretacris

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Où les trouver, les mots magiques
Qui diront ce que je ressens?
Pour l'exprimer, le plus pratique,
C'est "sujet, verbe et compliment"!

Le sujet, c'est le sentiment
Que donnent l'amour et l'amitié
Prodigués sans calculs savants
Par ceux sur qui on peut compter.

Le verbe, c'est "aimer, donner,
Comprendre, aider, parler, sourire"
Ils se conjuguent pour créer
Les déclinaisons du plaisir.

Le compliment, c'est le "merci"
Que je voudrais dire simplement
A ceux et celles qui croisent ma vie
Et m'offrent une parcelle de leur temps...

...Car le présent si imparfait
Ne prend son sens qu'avec autrui
Et la règle pour bien l'accorder
Passe par l'amour et les amis!

Sophie

 

 

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je vous souhaite une belle et douce journée...

 

 

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gros bisous à tous...

A demain...

Publié à 20:38 par acoeuretacris Tags : bonsoir
A demain...

 

  

je t'offre une bougie pour éclairer tes nuits

 

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une fleur pour parfumer ta vie

 

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et un grand bisou pour te dire bonne nuit

 

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Histoire du pain - Il était une fois le pain

Publié à 18:54 par acoeuretacris Tags : Pain
Histoire du pain - Il était une fois le pain

Dans notre vie quotidienne, dans notre language, dans nos croyances et nos traditions, depuis toujours, partout sur la terre, le pain est omniprésent.

 

L'histoire du pain

 

Saviez-vous que lorsque vous mangez une tartine, vous renouez avec un plaisir très ancien qui fait partie intégrante de l'Histoire de l'Homme?

 

L'histoire du pain est tellement imbriquée dans l'Histoire tout court que sa chronologie correspond à celle des manuels d'histoire de votre jeunesse.
Depuis la préhistoire jusqu'à nos jours, le pain a vécu maintes aventures, participé au progrès, traversé des guerres.


Il a été bon, cher, moins bon, moins cher, de seigle ou de froment, tantôt blanc, tantôt noir.


Aujourd'hui il est toujours là, meilleur que jamais depuis que les boulangers renouent avec les produits authentiques et le souci de la qualité.