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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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MARIE BRIZARD,
LA MÊME PRÉSENCE D'ESPRIT DEPUIS 240 ANS
Depuis 1755, le secret de la célèbre anisette de Marie Brizard se transmet au sein d'une même famille. Aujourd'hui aux commandes, la huitième génération fait fructifier l'héritage d'un groupe diversifié.
"Cédant aux demandes de ses nombreux correspondants, cette maison, fondée en 1763, vient d'établir à Paris un dépôt de son anisette et autres liqueurs, avec un assortiment de vins fins, rhums et cognacs".
Cette annonce publicitaire, la première de la maison Marie Brizard, paraît dans le journal La Gazette de France, à Paris, à l'occasion de l'ouverture de la succursale en 1863.
Premier prix en classe, première Marie Brizard
Et le puriste de corriger la date de naissance : 1755. Cette année-là, Marie Brizard, fille de Pierre Brizard, tonnelier de son état et bouilleur de cru, fonde à quarante et un ans, avec son neveu Jean-Baptiste Roger (1), la société "Marie Brizard et Roger";, fabricant d'anisette. Au commencement, la légende : l'histoire -vraie, selon Paul Glotin, actuel président du groupe- raconte que Marie Brizard aurait recueilli le secret de son anisette -de l'anis et onze aromates- en soignant un marin antillais. Puis son neveu, le capitaine Paul-Alexandre Brizard, "voguant vers les lointaines îles des Seychelles, des Antilles, ou de la Réunion, ramenait à sa tante Marie les plantes aromatiques et agrumes nécessaires à l'élaboration de sa célèbre liqueur au goût unique";, confirme une publicité en 1996.
Dans cette seconde moitié du dix-huitième siècle, Bordeaux , ville portuaire, compte une quarantaine de fabricants d'anisette. Une activité favorisée par l'essor des relations maritimes et les importations de sirop de sucre indispensable à leur fabrication.
Sans oublier la forte demande des marins en fortifiants. "Marie Brizard ne serait que l'un de ces petits patrons dont la production d'anisette et de liqueurs fines diverses est entraînée par l'essor du commerce portuaire"; (2).
L'une des spécialités de la maison lancée en 1905
Mais, en 1996, Marie Brizard vend près de un million et demi de caisses d'anisette et de liqueurs à sa marque quand toutes les maisons de liqueurs bordelaises ont depuis longtemps disparu. Une longévité exceptionnelle de la marque comme celle de la famille, toujours propriétaire et gestionnaire de la société, puisque la huitième génération est aujourd'hui aux commandes avec Paul Glotin, Pdg depuis 1987 (3).
Règle d'or jamais transigée depuis un Conseil du 27 décembre 1879 : "le droit sur la maison Marie Brizard est de tout temps expressément réservé aux héritiers directs du sang Roger";. Cette transmission héréditaire du pouvoir s'accompagne du recrutement de cadres à l'extérieur des lignages. Symbole de cette délégation de responsabilité par les associés-gérants de la famille : l'octroi, sur leur part de bénéfices, d'un pourcentage qui fait des cadres des "intéressés"; aux profits et à l'expansion de la société.
Une recette jamais brevetée
Au coeur de la réussite, l'anisette Marie Brizard. Un produit spécifique non seulement dans sa composition mais aussi dans ses propriétés. "Quand on mélange notre anisette avec de l'eau, elle se trouble et prend une couleur opaline.
Nous tenons beaucoup à conserver cet effet qui, constamment, sert à reconnaître notre produit des imitations et est devenu en quelques sorte un certificat d'identité de notre liqueur";, peut-on lire dans un document de la société en 1896. Paul Glotin confie aujourd'hui que "la recette de Marie Brizard n'a jamais été brevetée.
A chaque génération, trois membres de la famille en détiennent le secret. Cette recette, outre les progrès techniques de fabrication et d'amélioration de la qualité, n'a jamais varié";. Autres signes de reconnaissance pour lutter contre une contrefaçon qui sévit dès les origines de la maison, et ce jusqu'au milieu du vingtième siècle : l'étiquette et la forme de la bouteille.
La signature Marie Brizard et Roger est apposée sur les bouteilles d'anisette à partir de 1826, ainsi que les récompenses obtenues et le sceau aux armes de la maison. Elle évolue en 1920 quand des lettres blanches sur fond bleu distinguent plus spécifiquement le nom de Marie Brizard. La forme actuelle de la bouteille -déposée- est adoptée en 1948. Une forme que l'on sait désormais incontournable ! Très prisée par la cour de Louis XV, l'anisette Marie Brizard traverse une période noire sous la Révolution et l'Empire quand, blocus oblige, le sucre fait cruellement défaut. "La maison aurait pu disparaîre plus d'une fois";, souligne Jacques Antoine, neveu de Paul Glotin, et directeur du marketing et du développement.
Au milieu du dix-neuvième siècle, on recense quelque trente-deux fabricants d'anisette et de liqueurs en Gironde. Et la concurrence nationale dans le domaine des digestifs a pour nom Grand Marnicr, Cointreau ou Cusenier.
Autre adversaire : l'"hygiénisme";, mouvement médical et civique anti-alcoolique qui se développe à la fin du dix-neuvième siècle, inquiet de "l'abâtardissement de la race";... Les dirigeants de Marie Brizard participent alors aux campagnes de défense des alcools en 1900-1902.
En outre, dès la Belle Epoque et spécialement durant l'entre-deux-guerres, Marie Brizard encourage une consommation diversifiée de son anisette. Aussi, affiches et encarts publicitaires vantent la dégustation du produit à tous les moments de la journée. Pour conquérir de nouvelles clientèles -familles, femmes, sportifs-et étendre sa consommation durant l'été, Marie Brizard lance également dans les années trente une vaste campagne pour promouvoir l'anisette à l'eau et sur glaçons. La réclame met en avant ses vertus hygiéniques, toniques et désaltérantes.
On doit au graphiste Cappiello les slogans "Pas de fête sans elle"; ou "Eternelle favorite";, tandis que Georges Arandel orchestre dans la revue L'Illustration la publicité "la Marie Brizard à l'eau";. Prolongée dans les années cinquante par l'agence Havas, cette "pédagogie"; de l'anisette est abandonnée à partir des années soixante. L'heure est désormais aux "panels"; de consommateurs et à la "promotion des ventes";. Après avoir été interdite de publicité en 1954-1955 comme d'autres marques de liqueurs, Marie Brizard bénéficie, à partir de juillet 1957, du changement de classification des liqueurs, assimilées aux spiritueux, ce qui autorise de nouveau la publicité.
Celle-ci vante alors la vertu désaltérante de Marie Brizard, qu'elle soit bue sur glace ou avec un jus de citron. Citons, au nombre des slogans, "un cadeau venu du blizzard"; (1967), "la force de Marie Brizard, c'est son faible pour la glace"; (1976), "Marie Brizard on ice"; (1989).
Quand Marie Brizard s'embarque pour l'aventure.
Diversification du portefeuille de produits par acquisition
- 1971 : Jean Danflou, spécialiste d'eaux-de-vie blanches, de calvados, de cognac et d'armagnac;
- 1987 : les champagnes Phi-lipponnat dont Clos-des-Goisses;
- 1988 : la société Vedrenne avec ses crèmes de cassis et ses marcs de Bourgogne;
- 1989 : les Grands Champagnes de Reims, marques Abel Lepitre et Goerges Goulet;
- 1990 : Abel Bresson et les sirops de fruits;
- 1990 : Mohawk LP aux Etats-Unis;
- 1991 : les jus de fruits Cidou (accord de distribution en 1982);
- 1 993 : P.A.T. Foods en Australie;
- 1995 : le groupe Berger et ses marques Sirop Sport, Pastis Berger, anis Berger Blanc, cognac Gautier, calvados Père François ;
- 1996 : Bodega Marques del Puerto (Rioja).
Un fabriquant devient distributeur
Un nouvel acteur change la donne du paysage commercial : la grande surface supplante, à partir des années 1960 la filière traditionnelle des grossistes, demi-grossistes et détaillants classiques. Pour autant, le rapport de force joue encore en faveur des industriels.
Reste que "les sociétés à succursales deviennent préoccupantes et de plus en plus gourmandes et insupportables";, peut-on lire dans un document de la Maison en... 1950 ! Et ses dirigeants de s'interroger : "devons-nous en passer par toutes leurs fantaisies ? Ils demandent toujours plus de concessions et gâchent les prix";.
Dorénavant, Marie Brizard doit passer par les fourches caudines des centrales d'achat. Maître d'oeuvre de la révolution des mentalités chez Marie Brizard : Yves Glotin. Dès la fin des années cinquante, la raison d'être de la société change radicalement : vendeur de ses produits, elle devient un distributeur tant de ses marques que de celles d'autres sociétés. Grâce aux nombreux partenariats, dont le premier est signé en 1958 (rompu en 1993) avec la société Grant, la Maison amortit ainsi ses coûts en mettant son réseau commercial à leur disposition
Une liqueur qui peut être bue par les femmes l'aprés-midi.
Une stratégie déjà adoptée par la société dès ses origines puisqu'elle utilise l'image de marque de l'anisette pour promouvoir des boissons -liqueurs, cognac, rhum-transformées en "spécialités";. Très attachée au rhum depuis ses origines, Marie Brizard en vendra plus, en volume, que de liqueurs, jusque dans les années cinquante, et ce notamment sous la marque Charleston, lancée en 1905. Les débouchés du rhum se confinant peu à peu dans les préparations culinaires et les cocktails, la maison se retire de cette activité au début des années 80. Autre spécialité toujours développée : dès 1767, Marie Brizard élabore des liqueurs fines à base de "crèmes";. Fers de lance de ses ventes à la fin du dix-neuvième siècle : le cherry brandy, le curaçao triple sec, des liqueurs de fraises, de framboises... La complémentarité entre l'anisette et les liqueurs reste constante et permet d'amortir les périodes où les ventes d'anisette plafonnent. Ainsi, dans les années 1980, marquées par la vogue des cocktails, les liqueurs de fruits retrouvent la faveur des consommateurs.
D'où le lancement, en 1985, d'un curaçao bleu, d'une crème de mûre, d'une crème chocolat et de la menthe vive. Au nombre des succès commerciaux : le gin Old Lady's, nom donné en hommage à Marie Brizard lancé dans les années soixante, accède, en 1991, au premier rang des gins vendus dans la grande distribution. De même, la gamme de cocktails Charleston Follies, lancée en 1985 dans une bouteille en forme de shaker connaît un très grand succès à l'étranger.
Publicité parue dans L'Illustration dans les années 1930
Si l'exportation devient un axe stratégique durant l'entre-deux-guerres, c'est un siècle plus tôt que la maison plante ses couleurs sur plusieurs marchés extérieurs. Une médaille lui est d'ailleurs décernée à l'Exposition universelle de Paris de 1889 pour ses résultats à l'exportation. Terres de conquête : les Etats-Unis en 1891 où Marie Brizard est surtout réputée pour son cognac (qu'elle lance sous son nom en 1 890 et dont elle cessera la fabrication en 1916) et ses bitters, le Brésil dès 1869 (mais l'importation de cognacs y sera interdite en 1897 pour des raisons sanitaires) et, surtout, le marché espagnol, très prometteur dès 1880.
Pour contourner les mesures protectionnistes, une production locale y est lancée dès 1904, et une nouvelle usine ouvrira en 1950, puis en 1968. Devenue un centre de développement autonome, la succursale ibérique devient, en janvier 1976, la filiale Marie Brizard Espana. En termes de chiffre d'affaires, elle se place au premier rang des filiales du groupe à l'étranger.
Outre l'implantation de filiales au Portugal, aux Etats-Unis, et en Australie, le groupe s'internationalise grâce à des prises de participation (Belgique) et des joint-ventures ou des bureaux à Tokyo, Auckland ou Miami, et tout récemment en Chine et en Inde
Actuellement, le groupe distribue les marques suivantes, parmi d'autres.
- Scotch Whiskies : Whyte & Mackay (France), Cutty Sark (Australie), Bowmore (Espagne);
- Portos : Ferreira (France), Calem (Espagne);
- Rhums : La Mauny et Du-quesne (France), Gosling's (Etats-Unis);
- Fernet : Fernet Branca (Espagne);
- Vins : Mommessin (Etats-Unis et Australie), Rothschild (Etats-Unis), Peppertree (Australie). En 1997, le groupe Marie Brizard est présent sur 1 3 segments du marché des spiritueux; le marché des champagnes; le marché des vins effervescents; le marché des sirops; le marché des jus et nectars de fruits; le marché "gastronomie";.
Quand l'ésprit vient à Marie Brizard.
Un distributeur redevient industriel
Choix stratégique révolutionnaire de la maison opéré depuis les années soixante-dix : les boissons non alcoolisées. Marie Brizard lance en 1971, sous la marque Cresca (Express Citron), un jus de citron concentré que l'on peut associer avec l'anisette. Devant le succès rencontré, le nom de la marque aurait dû changer pour Sunbrise. "Ce nom déjà déposé, il a fallu trouver un autre nom en trois semaines";, se souvient Jacques Antoine. La maison jette alors son dévolu sur Pulco. Lancée en 1973, la marque aura des petits frères : Pulco Orange en 1982, Pulco Tropical en 1984, Pulco Citron vert et Pulco Exotique en 1989. De 100 000 bouteilles en 1972, les ventes atteignent 12 millions en 1996.
Autre diversification : celle engagée avec la famille Malher, propriétaire du jus de fruit Cidou vendu en briques. Après un accord de distribution en 1982, Marie Brizard acquiert la société en 1991. Elle vient de racheter, un an plus tôt, Abel Bresson, spécialiste des sirops de fruits. Dernière acquisition de taille, réalisée en février 1995 sous la forme d'une OPA amicale : le groupe Berger. Avec cette acquisition, 92% du chiffre d'affaires est réalisé par des marques appartenant au groupe, contre 63% en 1990.
Autre diversification : celle engagée avec la famille Malher, propriétaire du jus de fruit Cidou vendu en briques. Après un accord de distribution en 1982, Marie Brizard acquiert la société en 1991. Elle vient de racheter, un an plus tôt, Abel Bresson, spécialiste des sirops de fruits. Dernière acquisition de taille, réalisée en février 1995 sous la forme d'une OPA amicale : le groupe Berger. Avec cette acquisition, 92% du chiffre d'affaires est réalisé par des marques appartenant au groupe, contre 63% en 1990.
Reste que, après deux siècles d'expansion, la famille seule ne peut supporter le développement du groupe. Après avoir créé en 1976 une société holding -Marie Brizard et Roger International-, le groupe va progrèssivement ouvrir son capital à des partenaires étrangers (4), pour entrer, en 1984, à la Bourse de Paris, au second marché. Enfin, levier stratégique pour financer la croissance externe sans perdre le contrôle de la société : la création, en 1989, de la société Marie Brizard European Development, basée aux Pays-Bas, qui accueille de nouveaux partenaires financiers aux côtés de la majorité détenue par Marie Brizard & Roger International.
Preuve que, de 1755 à 1997, les descendants de Marie Brizard ont su, de génération en génération, se transmettre... une obsession : le développement du patrimoine familial. "En quarante ans, la huitième génération a multiplié l'activité de la maison par cinq !";, se félicite Paul Glotin. Ou comment faire mentir le vieux dicton selon lequel "une affaire serait ruinée par la troisième génération";...
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(1 ) Jean-Baptiste Roger épouse Anne Brizard, une fille de Martial, frère de Marie Brizard.
(2) Marie Brizard, de Hubert Bonin, Edition L'Horizon chimérique, 1994.
(3) Le capital du groupe est toujours contrôlé par les familles descendant des fondateurs : le holding Sofia (55,6%) et la famille en direct (7,3%) représentent 62,9% des actions, le reste étant dans les mains du public (32,2%), des salariés (0,6%) et des institutionnels (4,3%). La branche Glotin entre dans la famille avec la cinquième génération quand Pierre Joseph Glotin épouse en 1 856 Marie-Anne Suzanne Legrand arrière petite-fille de Jean-Baptiste Roger. Paul Glotin, actuel président, est entré dans la société en 1962.
(4) 1981 : Marie Brizard accueille trois sociétés de capital-développement qui prennent 7,3% du capital, l'Institut de développement des industries agricoles et alimentaires, la Société de développement régional Expanso et l'organisme bordelais Auxitex.
Etre soi meme
Des gens uniques, de par le monde,
Il en nait à chaque seconde.
Chacun de nous porte en soi
Une chose que les autres n'ont pas.
Les défauts et les qualités
Font un cocktail à mélanger
pour obtenir ce petit gout
Celui qui n'appartient qu'à nous.
Les etres humains sont si divers
Qu'il y aura toujours sur la terre
Quelqu'un qui trouvera en nous
Ce qui lui manque par dessus tout
Certains recherchent leurs contraires,
D'autres c'est leurs semblables qu'ils préfèrent
Mais l'important c'est d'arriver
A s'accepter tel que l'on est.
Et chercher à s'améliorer
n'est pas forcément tout changer
Quand on commence à s'apprécier,
L'entourage l'a vite remarqué
Il essaie de savoir pourquoi
On est tellement sur de soi.
Et tous ces gens qu'on admirait,
Finissent par nous envier,
Car eux aussi ils cherchent ailleurs,
Ceux qu'ils possèdent à l'intérieur.
(auteur inconnu)
Histoire
La myrtille, petit baie rafraîchissante, était déjà consommée à l'époque de la Préhistoire. Cette perle charnue bleu-violacé, connue aussi sous le nom de "blueberries", fait partie de la famille des éricacées. Ce n'est qu'à partir de l'Antiquité que l'on se rend compte de ses vertus bienfaisantes, notamment pour la diarrhée.
Dans les années soixante, un chercheur français, Henry Pourrat, dépose le brevet d'un médicament à base de myrtilles pour soigner les problèmes de vues. Il entreprit ces recherches après avoir appris que la Royale Air Force faisait manger à ses militaires de grandes quantités de myrtilles pour augmenter leur acuité visuelle nocturne durant les vols.
Aujourd'hui, la myrtille, qui peut être sauvage ou cultivée, est essentiellement localisée en Eurasie et en Amérique du Nord. Les climats montagneux lui sont favorables jusqu'à 2500 m d'altitude.
Bienfaits
La myrtille est un fruit frais peu énergétique avec 50 kcal pour 100 g et peu de sucre. Sa grande teneur en fibres lui permet de jouer une action régulatrice sur l'intestin. De plus, elle possède des antioxydants qui en font un aliment coupe-faim et diurétique. Il ne faut pas négliger son taux de vitamines E et C.
Certaines vertus qui lui sont attribuées la placent comme fruit idéal à ranger dans sa trousse de survie ! En effet, la myrtille aurait des propriétés antiseptiques, anti-diarrhéiques, antihémorragiques ou encore des effets bénéfiques sur la cataracte.
Il faut tout de même être vigilant lorsque l'on cueille des myrtilles sauvages. Le plus souvent, celles ramassées près du sol ont reçu des déjections animales, généralement de renards qui, dans ce cas, peuvent transmettre à l'homme l'échinococcose alvéolaire, soit un parasite qui s'attaque au foie. Pour réduire les risques de contamination, il faut être vigilant lors de la cueillette et privilégier pour la dégustation, la myrtille cuite à la myrtille crue, puisque le lavage et la congélation ne permettraient pas de tuer le parasite.
Conservation
La myrtille peut se conserver au réfrigérateur mais elle doit être consommée dans les deux à trois jours qui suivent l'achat ou la cueillette, pour éviter la fermentation des baies trop mûres. Cependant, le congélateur se présente comme le meilleur moyen de conservation de la myrtille. En effet, ce fruit supporte très bien l'étape de congélation et une fois décongelée, les saveurs restent identiques.
Dégustation
La myrtille peut se déguster crue, cuite ou encore séchée. Sa saveur douce et légèrement acidulée en fait un fruit rafraichissant. On la retrouve sur nos tables incorporée dans des gâteaux, tartes, dont la célèbre tarte aux myrtilles des Vosges. Les muffins américains parsemés de ces baies sont aussi fameux. Pour une touche gourmande, il est conseillé d'ajouter à son fromage blanc ou à sa crème vanillée une poignée de myrtilles.
Pour le matin, rien de mieux que d'étaler sur une tartine beurrée un peu de confitureou de geléede myrtilles pour donner une note acidulée à son petit déjeuner ! Le soir, on opte pour la myrtille séchée dans une tisane.
La myrtille peut aussi se déguster en glace, sorbet, sirop et jus. De plus, elle affirme son caractère sauvage dans les liqueurs, eaux-de-vie et vins. Enfin, pour ceux qui sont plutôt salé, ne vous en faites pas, la myrtille participe à la conception d'excellentes sauces qui se marient très bien à la viande comme de gibier par exemple.
Conseil : faites du poivre aux myrtilles ! Mettez dans un moulin à poivre des grains de poivre noir et rose, ainsi que plus de la moitié de myrtilles séchées. Le résultat, épicé et fruité, ne sera que du bonus pour tous vos plats !
Histoire
Les premières évocations de la mûre remonte à la Bible, à l'époque de Jonathan. Les anciens Grecs avaient une bonne connaissance de ce petit fruit tout comme la framboise, puisque ces baies tenaient une place dans la mythologie antique. Ainsi, ils la surnommaient "le sang des Titans" en référence au sang des Titans répandu lors de la lutte contre les Dieux.
La mûre est une petite baie juteuseaux saveurs typées, acidulées et aux notes boisées. Cette baie est un fruit dit "composé", c'est-à-dire qu'il présente des drupéoles (petites boules) disposées autour du réceptacle, qui de vert, deviennent rouges, puis noires lorsque les mûres sont arrivées à maturité. Elle appartient à deux types de famille selon son espèce. On distingue la mûre issue du mûrier, qui fait partie de la famille des moracées et la mûre sauvage issue de la ronce, faisant partie de la famille des rosacées. Lorsque l'on mélange les mûres de murier et les mûres sauvages, cela s'appelle de la muroise.
La mûre du mûrier :
- le mûrier noir :
Originaire de l'Iran, il fut importé en Europe par la Grèce et la Méditerranée. Le mûrier noir rassemble de nombreuses variétés de mûres telles que la perle noire, l'Himalaya, Thornless evergreen, etc.
Ce fruit de couleur noir violacé est du même calibre qu'une grosse noisette, soit plus gros que la mûre sauvage. Sa teinte foncée s'explique par une forte concentration en anthocyanes, un pigment violet.
- le mûrier blanc :
Originaire de Chine, il était planté principalement pour la culture des vers à soie. Sa couleur tend vers le blanc-rosé. Il fut amené en France par le commerce de la soie. Ainsi on le retrouve aujourd'hui dans la région lyonnaise et près du Rhône. Cependant, cette variété se fait de plus en plus rare.
La mûre sauvage :
Cette mûre pousse sur de nombreux chemins de campagne et en forêts. Elle est plus petite et moins charnue que la mûre du mûrier. Son goût est, certes, moins sucré, mais elle a plus de caractère notamment une saveur acidulée très prononcée. Cette variété de mûres se rapproche beaucoup des framboises. Chaque année, nombreux sont ceux qui la cueillent ; mais attention à ne pas ramasser celles près du sol qui pourraient être victimes de déjections animales !
Bienfaits
Pendant l'Antiquité, les Grecs utilisaient la mûre du mûrier pour calmer des maux de gorges. Aujourd'hui, la mûre, au sens large, permet de prévenir les maladies cardiovasculaires en renforçant la paroi des vaisseaux capillaires.
La mûre en tant que fruit frais est riche en glucides. Toutefois, selon si elle est originaire du mûrier ou de la ronce, la mûre aura un taux de glucides important pour la première et plus faible pour la seconde. Mais ceci est à charge de revanche puisque la mûre du mûrier contient moins de fibres alimentaires que la mûre sauvage.
On retrouve aussi, de manière générale, de nombreux minérauxcomme le potassium, le calcium, le magnésium ou encore le fer, ainsi que des oligoéléments, zinc, cuivre, manganèse. Au niveau de son apport en vitamines C, la mûre se situe non loin de celui des agrumes. De plus, elle contient de la vitamine E ce qui en fait un bon antioxydant. Comme de nombreux fruits frais, sa teneur en protides et lipides est faible ce qui la rend peu calorique, soit 54 kcal pour 100 g pour la mûre du mûrier (équivalent de la pomme) et 30 à 35 kcal pour 100 g pour la mûre sauvage.
Enfin, après le sport, la tarte aux mûres constitue une excellente collation pour reprendre des forces. En effet, le fort taux de glucides du fruit associé au taux de lipides de la pâte redonne rapidement de l'énergie.
Conservation
La mûre comme la framboise est un fruit fragile, qui une fois à maturité s'abîme très facilement. Il est donc important de la conserver au frais, en veillant à ce qu'elle ne subisse pas de changements de température trop brusques. Il sera préférable de la stocker dans une petite boîte en plastique percée afin de lui éviter des chocs et pour que l'humidité n'amène pas la moisissure.
Dégustation
Au XVe siècle, la mûre du mûrier était, le plus couramment, dégustée en hors d'œuvre avec du sucre. Aujourd'hui, on la mange aussi bien crueque cuite. Le plus souvent, c'est le cas de la mûre sauvage. Utilisée entière, elle agrémente parfaitement des salades de fruits, des fromages blanc, yaourts ou encore gâteaux et muffins.
Elle est aussi excellente accompagnée de crème anglaise. On extrait également son jus afin d'en faire des sirops, sorbets, liqueurs ou vins. Ecrasée puis cuite, elle se transforme en délicieuses gelées et confitures.
Elle est rarement utilisée pour accompagner des mets salés : quelques recettes existent tout de même comme un poulet à la gelée de mûre originaire de Perse. Sa saveur typée et boisée est également utilisée dans des confiseries, ou dans d'autres domaines que la gastronomie comme la parfumerie.
Conseil : pour parfumer vos goûters d'été, optez pour le crumble aux mûres. Pour 6 personnes, il vous faut 600 g de mûres, 150 g de farine, 70 g de sucre glace, 30 g de sucre semoule, 100 g de biscuits sablés, 100 g de beurre, 1cuillère à café de cannelle. Mélanger la farine, le sucre glace, les biscuits en miette, le beurre en petits morceaux et la cannelle jusqu'à obtention d'une grosse semoule. Mettre les mûres dans un plat beurré et recouvrir de la semoule. Mettre au four 30 minutes à température moyenne. Une explosion de plaisir !
Histoire
La mirabelle est une sorte de petite prune douce et parfumée, fruit du mirabellier. S’il l’on situe assez précisément son origine en Chine, les théories sont en revanche divergentes sur son arrivée en France. La théorie la plus courante est qu’elle aurait été rapportée de croisades au 15e siècle par le Duc d’Anjou et de Lorraine, René 1er. L’origine de son nom est elle aussi obscure. Il est probable qu’elle dérive du latin "mirabilis", qui signifie "belle à voir". Mais elle peut également avoir été nommée ainsi en 1430 par un fonctionnaire de Metz qui s’appelait Mirabel.
C’est depuis la fin du 19e siècle que les alambiquiers de Lorraine distillent les mirabelles pour en faire la célèbre eau-de-vie. La ville de Metz célèbre la mirabelle chaque année depuis 1947 lors d’une fête qui a lieu durant les quinze derniers jours du mois d’août. Elle est également célébrée dans d’autres villes de la région mais celle de Metz est la plus réputée. La région Alsace-Lorraine produit 70 % de la production mondiale de mirabelle !
Bienfaits
La mirabelle est riche en fibres, notamment de la pectine, ce qui lui donne des propriétés laxatives. En consommer est donc recommandé en cas de paresse intestinale. La pectine est également importante pour réguler le taux de cholestérol.
Cette espèce de prune fait partie des fruits les plus énergétiques car elle apporte 60 calories pour 100 g. Elle est par ailleurs riche en sucres puisque 100 g de mirabelle fournissent 15 g de glucides, qui sont pour l’essentiel des sucres simples. Ceux-ci sont facilement transformables en énergie par l’organisme.
C’est également une source de vitamines, en particulier de la vitamine A. Celle-ci est notamment importante pour entretenir la santé de votre peau ainsi que votre vue. La mirabelle est d’autre part une bonne source de vitamine C.
Elle apporte enfin à votre organisme de multiples sels minéraux et oligo-éléments, essentiels pour le bon fonctionnement du métabolisme. Le potassium est particulièrement présent, mais la mirabelle apporte également des quantités intéressantes d’autres minéraux, comme du phosphore, du magnésium, du calcium, du fer et du cuivre.
Consevation
La mirabelle ne se conserve pas plus de trois jours à température ambiante. Vous pouvez en revanche la congeler, après l’avoir lavée, séchée et dénoyautée.
Dégustation
La saison des mirabelles est très courte puisqu’elles ne sont récoltées que durant six semaines à partir de la mi-août. On distingue la mirabelle de Metz de celle de Nancy, la première étant la plus réputée. La mirabelle de Metz est plus petite, sa peau est fine et colorée de jaune et rouge. C’est avec celle-ci que l’on fait les meilleures confitures. La mirabelle de Nancy est plus grosse, sa peau est jaune et épaisse et cette espèce possède une bonne tenue.
Pour bien choisir une mirabelle, il faut avant tout s’assurer de sa maturité. Lorsqu’on la coupe en deux, le noyau doit facilement se détacher de la chair, voir ne plus adhérer du tout. Les petites tâches présentes sur la peau des mirabelles sont également le signe d’un bon fruit. Sa peau doit d’autre part être souple. Enfin, la mirabelle est parfois recouverte d’une sorte de couche de cire, qui indique que le fruit est mûr. Cette couche de pruine est en fait une protection naturelle de la mirabelle contre le dessèchement.
Vous pouvez consommer la mirabelle de multiples façons. Vous pouvez bien sûr la manger fraîche, dans une salade de fruits, par exemple. Elle s'associe bien avec les autres fruits rouges, la pêche et l'abricot. Mais elle se consomme également en confiture ou en compote. On en fait par ailleurs des sirops, ainsi que de l’eau-de-vie. Cette dernière est toutefois à consommer avec modération car elle titre environ 45 degrés ! La mirabelle est souvent utilisée pour préparer des pâtisseries, comme des flans, des tartes, des clafoutis ou des crumbles. On peut aussi en faire du coulis, pour accompagner un gâteau. Elle entre enfin dans la préparation de plats principaux : elle est utilisée pour faire caraméliser du gibier, de la volaille et de la viande blanche, comme du porc.
Histoire
Certainement né en Inde ou dans les déserts de l'Afrique, le melon garde de ses origines son épaisse écorce protectrice. Dès 500 ans avant notre ère, le melon, petit et peu sucré, est cultivé en Égypte. Plus tard, les Grecs et les Romains en raffolent, dégusté salé et poivré. Il ne cesse d'évoluer jusqu'au 15ème siècle, devenant le gros fruit sucré que nous connaissons. Ramené d'Arménie par des moines italiens qui en font culture dans leur domaine Cantaluppo (d'où le nom de la variété Cantaloup), il gagne enfin peu après le Sud-est de la France. Il se rapproche de la capitale en s'installant en Anjou et en Touraine et achève sa remontée de l'hexagone en Charente (le fameux Charentais).
On trouve plusieurs variétés de ce fruit polymorphe :
- Le Charentais(et charentais brodé, dont l'écorce est recouverte d'une résille), renferme dans une écorce verte pâle, une chair orangée et très sucrée. Turquin, morin, barbarin, sucrin, citrolin, muscadin... sont autant d'espèces de cette variété.
- Le Galia, dont la chair est verte, mais tout de même sucrée,sous son écorce brodée.
- Les melons jaunes et verts, qui ont une chair blanche et une forme oblongue. On le produit partout dans le monde.
En France, il est cueilli de juin à septembre, en Languedoc-Roussillon, en Poitou-Charentes, en Aquitaine, en Midi-Pyrénées et en Provence-Alpes-Côte d'Azur (le melon de Cavaillon). Les récoltes se succèdent, le Charentais et le Galia laissent la place sur les étals aux melons jaunes et verts, qui y restent tout l'hiver.
Bienfaits
Protégé par son écorce épaisse, le melon a l'avantage de se gorger d'eau (88 %), ce qui le rend très rafraîchissant. Cette richesse en eau, associée à une remarquable richesse en potassium (300 mg/100 g) font de lui un fruit particulièrement diurétique. Il est aussi très bien pourvu en fibres(1 g/100 g) qui lui confèrent un pouvoir laxatif. Tout ceci avec un apport en sucre plus que raisonnable et un apport calorique modéré : 48 kcal/100 g. Aucune raison donc de se priver de ce champion de l'élimination.
Le melon affiche une teneur en carotène (provitamine A) très significative : 100 g de melon en apporte 2 mg, soit la moitié des besoins quotidiens conseillés. Le carotène se transforme dans l'organisme en vitamine A, vitamine qui joue un rôle important dans la vision, le bon état de la peau et des muqueuses. Et surtout, le carotène possède d'intéressantes propriétés antioxydantes. A noter que le melon à la chair orangée contient plus de carotène que le melon à chair jaune ou verte.
En revanche, quelque soit sa couleur, le melon est une source importante de vitamine C : 100 g de melon en apporte 25 mg, soit le tiers des besoins quotidien conseillé.
Dégustation
Choisissez-le lourd, c'est le signe qu'il est gorgé de sucre. Regardez son pédoncule : s'il n'est plus là ou bien s'il est craquelé, le melon a de fortes chances d'être mûr à point. Fiez-vous aussi à son agréable odeur : il doit être bien parfumée, mais pas trop sinon il est trop mûr… N'oubliez pas que le fruit va continuer à mûrir chez vous, donc choisissez-le en fonction du jour de dégustation.
Et halte aux idées reçues ! Les melons n'ont pas de sexe, donc la taille du pédoncule n'influe en rien sur la qualité du fruit, au même titre que sa couleur d'ailleurs. Elles dépendent simplement de la variété.
Conservez-le quelques jours dans un endroit frais, en évitant le réfrigérateur où il risque de parfumer de son odeur prononcée le reste des aliments. Mais s'il est déjà très mûr, emballez-le dans un film plastique et enfermez-le dans le bac à légumes du réfrigérateur.
Consommez-le frais, mais surtout pas glacé. La plus simple des préparations lui convient tout à fait : coupé en deux et débarrassé de ses graines, en entrée comme en dessert. Nature ou arrosé de Porto, il ne demande souvent rien de plus.
Coupé en cubes ou en billes, vous pouvez l'utiliser en salade et en brochette, salées ou sucrées. Ses meilleures alliances salées sont le jambon de Parme, le crabe, le saumon, le haddock, les fruits de mer. Pour sucré, il aime avant tout les agrumes et les fruits rouges, bien qu'il aille avec tous les fruits. Le melon est aussi délicieux en confiture, rehaussé de jus et de zeste de citron.
Préparez-le en soupe rafraîchissante en mixant simplement sa chair ou en laissant macérer ses billes dans du vin doux. Là, les épices sont les bienvenues : priorité à l'anis et à la vanille, mais le gingembre et le poivre se révèlent très adaptés aussi. Le melon apprécie également les herbes comme la menthe et le basilic, mais pourquoi pas l'estragon et la ciboulette.
Son utilisation cuite, pourtant délicieuse, reste trop souvent ignorée. Poêlé deux à trois minutes ou en papillote au four, il accompagne volontiers le poisson et la volaille. Les tranches de melon peuvent, pour changer, être trempées dans une pâte à beignets puis frites.
Enfin, sachez que l'huile extraite de ses graines est comestibles (elle aurait même des vertus calmantes) ; quelques graines écrasées et glissées dans le chaudron de confiture lui donneront un agréable goût amer.
Histoire
Le manguier est un arbre originaire d'Asie du Sud, au feuillage dense et vert foncé. Il mesure en moyenne 15 mètres et donne une centaine de fruits par an. Il a été introduit en Afrique, puis en Amérique du Sud, vers le XVIème siècle. Il est aujourd'hui cultivé dans les régions tropicales pour son fruit.
Il existe près de 1 000 variétés de mangues, mais quelques dizaines seulement sont commercialisées (les plus appréciées sont l'Amélie, la Kent, le Keitt et la Tommy Atkins).
La mangue est un fruit charnu plus ou moins gros et rond, mesurant 10 cm en moyenne. Sa peau verdâtre est marbrée de rouge et de jaune. Sa chair jaune-orange adhère à un gros noyau aplati. Sa pulpe est juteuse et très parfumée (sucrée avec un arrière goût acidulée).
Bienfaits
La mangue est l'un des fruits les plus riches en carotène ou provitamine A, ce qui, plus tard, se transforme en vitamine A dans l'intestin. Le taux de la mangue (3 mg/100 g), est supérieur à celui du melon ou de l'abricot, les deux fruits métropolitains les plus riches en provitamine A. Ce taux augmente avec le degré de maturation du fruit.
Elle est également bien pourvue en acide ascorbique ou vitamine C : 44 mg/100 g, soit un taux comparable à celui des agrumes (pamplemousse, orange ou clémentine). Contrairement à ce qui se passe pour la provitamine A, le taux de vitamine C décroît quand le fruit mûrit.
Autre atout, la mangue est moyennement calorique (60 kcal/100 g), elle se situe entre la pomme et la cerise.
Ainsi, une mangue nature de 120 g apporte 70 kcal, 100 % des apports nutritionnels conseillés en vitamine A et 65 % des apports nutritionnels conseillés en vitamine C.
Riche en vitamines aux propriétés anti-oxydantes et en fibres, la mangue fait partie des végétaux frais (comme le melon, la carotte et les légumes verts) recommandés dans l'alimentation. Son "action prévention"lutte efficacement contre le vieillissement cellulaire prématuré provoqué par certains cancers et de l'athérosclérose.
Dégustation
On trouve des mangues presque toute l'année en provenance du Brésil, de septembre à janvier, du Burkina et de Côte d'Ivoire de mars à juillet.
La mangue, comme d'autres fruits exotiques, est récoltée légèrement avant sa totale maturité et continue de mûrir sur les étalages et dans les corbeilles de fruits.
Pour la choisir, ne vous fiez pas à sa couleur (certaines variétés, comme l'Amélie, restent vertes à maturité), mais tâtez-la, elle doit être souple sans être molle, et surtout laissez-vous guider par son parfum. Tâchée de noir elle est trop mûre, ridée et fibreuse elle est trop jeune.
Pour la conserver, placez-la dans un endroit frais mais pas au réfrigérateur : la mangue ne supporte pas les températures inférieures à 8°C.
Pour la consommer, on peut la faire cuire (sautée à la poêle ou mijotée dans un plat) pour accompagner viande et poisson ; la couper en cubes pour la servir dans une salade ; ou tout simplement l'ouvrir en deux pour la consommer nature.
En Asie et aux Antilles, on l'utilise encore verte, crue ou cuite, en entrée ou pour accompagner viandes et poissons. Les chutneys aux mangues sont parmi les plus réputés.
La mangue mûre, qui ne se conserve pas longtemps, peut aussi être utilisée en garniture, avec de la volaille notamment. Mais elle entre surtout dans la composition des salades composées, des sorbets, confitures ou gelées.
Enfin, on déguste la mangue nature, soit coupée en deux comme un avocat, à la petite cuillère, soit en la découpant la pulpe en dés.
Et aussi : la mangue permet de faire des desserts surprenant et délicieux :
-oubliez la mousse au chocolat et essayez la mousse à la mangue, ou superposez les deux.
-faites des brochettes exotiques… flambées au rhum.
-mettez ce fruit des tropiques dans vos desserts classiques (tartes, compotes, coulis…) accompagné d'épices (cannelle, muscade, vanille…).
-et bien sûr, mettez en quelques morceaux dans votre punch.
Histoire
La mandarine fait partie de la famille des rutacées. C'est un des agrumes les moins acides. De forme ronde aplatie, sa taille peut variée de 5 à 8 cm de diamètre. Son écorce rouge-orangé est plutôt fine. Ce fruit à chair juteuse développe de délicieuses saveurs acidulées et sucrées.
Originaire d'Asie et plus particulièrement de Chine, la mandarine est importée en Europe au XIXe siècle par Alexandre Le Grand. Le terme "mandarine" est présent dans notre langage depuis 1773, mais ce n'est qu'à partir de 1848 qu'on la cultive en France.
Aujourd'hui, cet agrume que les Arabes surnommaient "fruit de la grâce" est essentiellement cultivé en Corse, grâce à la présence de soleil et de chaleur.
Bienfaits
La mandarine étant un agrume, elle contient un fort pourcentage de vitamine C, ce qui lui donne un rôle de booster ; elle permet de lutter contre la fatigue et les agressions, surtout en hiver, période pendant laquelle elle abonde.
Elle est recommandée pour les personnes souffrant de fragilités digestives car les fibres quelle contient facilite le transit sans irriter. Sa douceur est telle que même les bébés peuvent la consommer.
La mandarine contient également de nombreux nutriments comme la vitamine A, l'acide folique, du potassium ou encore du carotène qui permet de donner bonne mine. Enfin, consommé régulièrement, cet agrume augmente la résistance des capillaires sanguins.
Conservation
La mandarine se conserve à température ambiante, dans un panier à fruits, durant une semaine. Si on la place dans le bac à légumes du réfrigérateur, on peut doubler ce temps de conservation. Une fois pressée en jus, elle peut éventuellement être congelées.
Degustation
Pour déguster un fruit de choix, il faut le préférer sans taches, avec la peau fine et ferme qui adhère à la chair.
La mandarine connaît la même utilisation que sa cousine l'orange. On la déguste le plus simplement en tant que fruit nature ou pressé. Pour des préparations plus élaborées, on la retrouve dans des salades de fruits, des confitures et gelées, des mousses et entremets ou encore des tisanes et thés.
Sucrée de nature, son utilité ne se limite pas au domaine du sucré, la mandarine s'intègre bien à des sauces pour viandes, poissons ou crustacésqu'elle aromatise d'une touche acidulée.
Avec son écorce amère mélangée à du vieux cognac, on fabrique de la liqueur de mandarine telle que la célèbre Mandarine Napoléon.
Conseil : préparer une fondue au chocolat. Pour la base de fondue prévoir 50 cl de crème fraîche et 500 g de chocolat noir que l'on fait fondre à feu doux jusqu'à obtention d'un mélange lisse et liquide. Sélectionner des fruits de son choix coupés en morceaux, sans oublier les mandarines qui, trempées dans le chocolat noir, se révèlent être de pures merveilles.