La saga des marques - Marie Brizard -

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La saga des marques - Marie Brizard -

 

MARIE BRIZARD,
LA MÊME PRÉSENCE D'ESPRIT DEPUIS 240 ANS



Depuis 1755, le secret de la célèbre anisette de Marie Brizard se transmet au sein d'une même famille. Aujourd'hui aux commandes, la huitième génération fait fructifier l'héritage d'un groupe diversifié.





"Cédant aux demandes de ses nombreux correspondants, cette maison, fondée en 1763, vient d'établir à Paris un dépôt de son anisette et autres liqueurs, avec un assortiment de vins fins, rhums et cognacs".

Cette annonce publicitaire, la première de la maison Marie Brizard, paraît dans le journal La Gazette de France, à Paris, à l'occasion de l'ouverture de la succursale en 1863.




Premier prix en classe, première Marie Brizard


Et le puriste de corriger la date de naissance : 1755. Cette année-là, Marie Brizard, fille de Pierre Brizard, tonnelier de son état et bouilleur de cru, fonde à quarante et un ans, avec son neveu Jean-Baptiste Roger (1), la société "Marie Brizard et Roger";, fabricant d'anisette. Au commencement, la légende : l'histoire -vraie, selon Paul Glotin, actuel président du groupe- raconte que Marie Brizard aurait recueilli le secret de son anisette -de l'anis et onze aromates- en soignant un marin antillais. Puis son neveu, le capitaine Paul-Alexandre Brizard, "voguant vers les lointaines îles des Seychelles, des Antilles, ou de la Réunion, ramenait à sa tante Marie les plantes aromatiques et agrumes nécessaires à l'élaboration de sa célèbre liqueur au goût unique";, confirme une publicité en 1996.

Dans cette seconde moitié du dix-huitième siècle, Bordeaux , ville portuaire, compte une quarantaine de fabricants d'anisette. Une activité favorisée par l'essor des relations maritimes et les importations de sirop de sucre indispensable à leur fabrication.

Sans oublier la forte demande des marins en fortifiants. "Marie Brizard ne serait que l'un de ces petits patrons dont la production d'anisette et de liqueurs fines diverses est entraînée par l'essor du commerce portuaire"; (2).




L'une des spécialités de la maison lancée en 1905


Mais, en 1996, Marie Brizard vend près de un million et demi de caisses d'anisette et de liqueurs à sa marque quand toutes les maisons de liqueurs bordelaises ont depuis longtemps disparu. Une longévité exceptionnelle de la marque comme celle de la famille, toujours propriétaire et gestionnaire de la société, puisque la huitième génération est aujourd'hui aux commandes avec Paul Glotin, Pdg depuis 1987 (3).

Règle d'or jamais transigée depuis un Conseil du 27 décembre 1879 : "le droit sur la maison Marie Brizard est de tout temps expressément réservé aux héritiers directs du sang Roger";. Cette transmission héréditaire du pouvoir s'accompagne du recrutement de cadres à l'extérieur des lignages. Symbole de cette délégation de responsabilité par les associés-gérants de la famille : l'octroi, sur leur part de bénéfices, d'un pourcentage qui fait des cadres des "intéressés"; aux profits et à l'expansion de la société.








Une recette jamais brevetée

Au coeur de la réussite, l'anisette Marie Brizard. Un produit spécifique non seulement dans sa composition mais aussi dans ses propriétés. "Quand on mélange notre anisette avec de l'eau, elle se trouble et prend une couleur opaline.

Nous tenons beaucoup à conserver cet effet qui, constamment, sert à reconnaître notre produit des imitations et est devenu en quelques sorte un certificat d'identité de notre liqueur";, peut-on lire dans un document de la société en 1896. Paul Glotin confie aujourd'hui que "la recette de Marie Brizard n'a jamais été brevetée.








A chaque génération, trois membres de la famille en détiennent le secret. Cette recette, outre les progrès techniques de fabrication et d'amélioration de la qualité, n'a jamais varié";. Autres signes de reconnaissance pour lutter contre une contrefaçon qui sévit dès les origines de la maison, et ce jusqu'au milieu du vingtième siècle : l'étiquette et la forme de la bouteille.








La signature Marie Brizard et Roger est apposée sur les bouteilles d'anisette à partir de 1826, ainsi que les récompenses obtenues et le sceau aux armes de la maison. Elle évolue en 1920 quand des lettres blanches sur fond bleu distinguent plus spécifiquement le nom de Marie Brizard. La forme actuelle de la bouteille -déposée- est adoptée en 1948. Une forme que l'on sait désormais incontournable ! Très prisée par la cour de Louis XV, l'anisette Marie Brizard traverse une période noire sous la Révolution et l'Empire quand, blocus oblige, le sucre fait cruellement défaut. "La maison aurait pu disparaîre plus d'une fois";, souligne Jacques Antoine, neveu de Paul Glotin, et directeur du marketing et du développement.








Au milieu du dix-neuvième siècle, on recense quelque trente-deux fabricants d'anisette et de liqueurs en Gironde. Et la concurrence nationale dans le domaine des digestifs a pour nom Grand Marnicr, Cointreau ou Cusenier.

Autre adversaire : l'"hygiénisme";, mouvement médical et civique anti-alcoolique qui se développe à la fin du dix-neuvième siècle, inquiet de "l'abâtardissement de la race";... Les dirigeants de Marie Brizard participent alors aux campagnes de défense des alcools en 1900-1902.





En outre, dès la Belle Epoque et spécialement durant l'entre-deux-guerres, Marie Brizard encourage une consommation diversifiée de son anisette. Aussi, affiches et encarts publicitaires vantent la dégustation du produit à tous les moments de la journée. Pour conquérir de nouvelles clientèles -familles, femmes, sportifs-et étendre sa consommation durant l'été, Marie Brizard lance également dans les années trente une vaste campagne pour promouvoir l'anisette à l'eau et sur glaçons. La réclame met en avant ses vertus hygiéniques, toniques et désaltérantes.

On doit au graphiste Cappiello les slogans "Pas de fête sans elle"; ou "Eternelle favorite";, tandis que Georges Arandel orchestre dans la revue L'Illustration la publicité "la Marie Brizard à l'eau";. Prolongée dans les années cinquante par l'agence Havas, cette "pédagogie"; de l'anisette est abandonnée à partir des années soixante. L'heure est désormais aux "panels"; de consommateurs et à la "promotion des ventes";. Après avoir été interdite de publicité en 1954-1955 comme d'autres marques de liqueurs, Marie Brizard bénéficie, à partir de juillet 1957, du changement de classification des liqueurs, assimilées aux spiritueux, ce qui autorise de nouveau la publicité.

Celle-ci vante alors la vertu désaltérante de Marie Brizard, qu'elle soit bue sur glace ou avec un jus de citron. Citons, au nombre des slogans, "un cadeau venu du blizzard"; (1967), "la force de Marie Brizard, c'est son faible pour la glace"; (1976), "Marie Brizard on ice"; (1989).




Quand Marie Brizard s'embarque pour l'aventure.


Diversification du portefeuille de produits par acquisition


- 1971 : Jean Danflou, spécialiste d'eaux-de-vie blanches, de calvados, de cognac et d'armagnac;
- 1987 : les champagnes Phi-lipponnat dont Clos-des-Goisses;
- 1988 : la société Vedrenne avec ses crèmes de cassis et ses marcs de Bourgogne;
- 1989 : les Grands Champagnes de Reims, marques Abel Lepitre et Goerges Goulet;
- 1990 : Abel Bresson et les sirops de fruits;
- 1990 : Mohawk LP aux Etats-Unis;
- 1991 : les jus de fruits Cidou (accord de distribution en 1982);
- 1 993 : P.A.T. Foods en Australie;
- 1995 : le groupe Berger et ses marques Sirop Sport, Pastis Berger, anis Berger Blanc, cognac Gautier, calvados Père François ;
- 1996 : Bodega Marques del Puerto (Rioja).






Un fabriquant devient distributeur

Un nouvel acteur change la donne du paysage commercial : la grande surface supplante, à partir des années 1960 la filière traditionnelle des grossistes, demi-grossistes et détaillants classiques. Pour autant, le rapport de force joue encore en faveur des industriels.

Reste que "les sociétés à succursales deviennent préoccupantes et de plus en plus gourmandes et insupportables";, peut-on lire dans un document de la Maison en... 1950 ! Et ses dirigeants de s'interroger : "devons-nous en passer par toutes leurs fantaisies ? Ils demandent toujours plus de concessions et gâchent les prix";.





Dorénavant, Marie Brizard doit passer par les fourches caudines des centrales d'achat. Maître d'oeuvre de la révolution des mentalités chez Marie Brizard : Yves Glotin. Dès la fin des années cinquante, la raison d'être de la société change radicalement : vendeur de ses produits, elle devient un distributeur tant de ses marques que de celles d'autres sociétés. Grâce aux nombreux partenariats, dont le premier est signé en 1958 (rompu en 1993) avec la société Grant, la Maison amortit ainsi ses coûts en mettant son réseau commercial à leur disposition




Une liqueur qui peut être bue par les femmes l'aprés-midi.


Une stratégie déjà adoptée par la société dès ses origines puisqu'elle utilise l'image de marque de l'anisette pour promouvoir des boissons -liqueurs, cognac, rhum-transformées en "spécialités";. Très attachée au rhum depuis ses origines, Marie Brizard en vendra plus, en volume, que de liqueurs, jusque dans les années cinquante, et ce notamment sous la marque Charleston, lancée en 1905. Les débouchés du rhum se confinant peu à peu dans les préparations culinaires et les cocktails, la maison se retire de cette activité au début des années 80. Autre spécialité toujours développée : dès 1767, Marie Brizard élabore des liqueurs fines à base de "crèmes";. Fers de lance de ses ventes à la fin du dix-neuvième siècle : le cherry brandy, le curaçao triple sec, des liqueurs de fraises, de framboises... La complémentarité entre l'anisette et les liqueurs reste constante et permet d'amortir les périodes où les ventes d'anisette plafonnent. Ainsi, dans les années 1980, marquées par la vogue des cocktails, les liqueurs de fruits retrouvent la faveur des consommateurs.

D'où le lancement, en 1985, d'un curaçao bleu, d'une crème de mûre, d'une crème chocolat et de la menthe vive. Au nombre des succès commerciaux : le gin Old Lady's, nom donné en hommage à Marie Brizard lancé dans les années soixante, accède, en 1991, au premier rang des gins vendus dans la grande distribution. De même, la gamme de cocktails Charleston Follies, lancée en 1985 dans une bouteille en forme de shaker connaît un très grand succès à l'étranger.




Publicité parue dans L'Illustration dans les années 1930


Si l'exportation devient un axe stratégique durant l'entre-deux-guerres, c'est un siècle plus tôt que la maison plante ses couleurs sur plusieurs marchés extérieurs. Une médaille lui est d'ailleurs décernée à l'Exposition universelle de Paris de 1889 pour ses résultats à l'exportation. Terres de conquête : les Etats-Unis en 1891 où Marie Brizard est surtout réputée pour son cognac (qu'elle lance sous son nom en 1 890 et dont elle cessera la fabrication en 1916) et ses bitters, le Brésil dès 1869 (mais l'importation de cognacs y sera interdite en 1897 pour des raisons sanitaires) et, surtout, le marché espagnol, très prometteur dès 1880.


Pour contourner les mesures protectionnistes, une production locale y est lancée dès 1904, et une nouvelle usine ouvrira en 1950, puis en 1968. Devenue un centre de développement autonome, la succursale ibérique devient, en janvier 1976, la filiale Marie Brizard Espana. En termes de chiffre d'affaires, elle se place au premier rang des filiales du groupe à l'étranger.

Outre l'implantation de filiales au Portugal, aux Etats-Unis, et en Australie, le groupe s'internationalise grâce à des prises de participation (Belgique) et des joint-ventures ou des bureaux à Tokyo, Auckland ou Miami, et tout récemment en Chine et en Inde


Actuellement, le groupe distribue les marques suivantes, parmi d'autres.

- Scotch Whiskies : Whyte & Mackay (France), Cutty Sark (Australie), Bowmore (Espagne);
- Portos : Ferreira (France), Calem (Espagne);
- Rhums : La Mauny et Du-quesne (France), Gosling's (Etats-Unis);
- Fernet : Fernet Branca (Espagne);
- Vins : Mommessin (Etats-Unis et Australie), Rothschild (Etats-Unis), Peppertree (Australie). En 1997, le groupe Marie Brizard est présent sur 1 3 segments du marché des spiritueux; le marché des champagnes; le marché des vins effervescents; le marché des sirops; le marché des jus et nectars de fruits; le marché "gastronomie";.







Quand l'ésprit vient à Marie Brizard.


Un distributeur redevient industriel


Choix stratégique révolutionnaire de la maison opéré depuis les années soixante-dix : les boissons non alcoolisées. Marie Brizard lance en 1971, sous la marque Cresca (Express Citron), un jus de citron concentré que l'on peut associer avec l'anisette. Devant le succès rencontré, le nom de la marque aurait dû changer pour Sunbrise. "Ce nom déjà déposé, il a fallu trouver un autre nom en trois semaines";, se souvient Jacques Antoine. La maison jette alors son dévolu sur Pulco. Lancée en 1973, la marque aura des petits frères : Pulco Orange en 1982, Pulco Tropical en 1984, Pulco Citron vert et Pulco Exotique en 1989. De 100 000 bouteilles en 1972, les ventes atteignent 12 millions en 1996.





Autre diversification : celle engagée avec la famille Malher, propriétaire du jus de fruit Cidou vendu en briques. Après un accord de distribution en 1982, Marie Brizard acquiert la société en 1991. Elle vient de racheter, un an plus tôt, Abel Bresson, spécialiste des sirops de fruits. Dernière acquisition de taille, réalisée en février 1995 sous la forme d'une OPA amicale : le groupe Berger. Avec cette acquisition, 92% du chiffre d'affaires est réalisé par des marques appartenant au groupe, contre 63% en 1990.


Autre diversification : celle engagée avec la famille Malher, propriétaire du jus de fruit Cidou vendu en briques. Après un accord de distribution en 1982, Marie Brizard acquiert la société en 1991. Elle vient de racheter, un an plus tôt, Abel Bresson, spécialiste des sirops de fruits. Dernière acquisition de taille, réalisée en février 1995 sous la forme d'une OPA amicale : le groupe Berger. Avec cette acquisition, 92% du chiffre d'affaires est réalisé par des marques appartenant au groupe, contre 63% en 1990.


Reste que, après deux siècles d'expansion, la famille seule ne peut supporter le développement du groupe. Après avoir créé en 1976 une société holding -Marie Brizard et Roger International-, le groupe va progrèssivement ouvrir son capital à des partenaires étrangers (4), pour entrer, en 1984, à la Bourse de Paris, au second marché. Enfin, levier stratégique pour financer la croissance externe sans perdre le contrôle de la société : la création, en 1989, de la société Marie Brizard European Development, basée aux Pays-Bas, qui accueille de nouveaux partenaires financiers aux côtés de la majorité détenue par Marie Brizard & Roger International.





Preuve que, de 1755 à 1997, les descendants de Marie Brizard ont su, de génération en génération, se transmettre... une obsession : le développement du patrimoine familial. "En quarante ans, la huitième génération a multiplié l'activité de la maison par cinq !";, se félicite Paul Glotin. Ou comment faire mentir le vieux dicton selon lequel "une affaire serait ruinée par la troisième génération";...

 

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(1 ) Jean-Baptiste Roger épouse Anne Brizard, une fille de Martial, frère de Marie Brizard.
(2) Marie Brizard, de Hubert Bonin, Edition L'Horizon chimérique, 1994.
(3) Le capital du groupe est toujours contrôlé par les familles descendant des fondateurs : le holding Sofia (55,6%) et la famille en direct (7,3%) représentent 62,9% des actions, le reste étant dans les mains du public (32,2%), des salariés (0,6%) et des institutionnels (4,3%). La branche Glotin entre dans la famille avec la cinquième génération quand Pierre Joseph Glotin épouse en 1 856 Marie-Anne Suzanne Legrand arrière petite-fille de Jean-Baptiste Roger. Paul Glotin, actuel président, est entré dans la société en 1962.
(4) 1981 : Marie Brizard accueille trois sociétés de capital-développement qui prennent 7,3% du capital, l'Institut de développement des industries agricoles et alimentaires, la Société de développement régional Expanso et l'organisme bordelais Auxitex.

La saga des marques - Maille -

Publié à 09:29 par acoeuretacris Tags : marques
La saga des marques - Maille -
 
MAILLE,
OU COMMENT SAVEURS ET HISTOIRE, SE MARIENT DEPUIS QUATRE SIECLES



Contemporaine de Louis XV mais aussi des marques Moët et Chandon, Villeroy et Boch et Rémy Martin, la Maison Maille aura traversé trois monarchies, deux empires, cinq républiques, cinq guerres européennes et deux guerres mondiales. Elle entre dans le XXIe siècle en portant la mémoire de quatre siècles. Une rareté dans le patrimoine culturel français et... mondial





Les vinaigres de Maille deviendront l'objet d'un commerce très considérable, non seulement avec nos provinces et nos colonies, mais avec les pays étrangers". Annoncée à la fin du XVIIIe siècle, cette prophétie de Legrand d'Aussy, le célèbre auteur de l'Histoire de la vie privée des Français (1783), trouve quatre siècles plus tard, sa justification. Présente dans plus de 60 pays, la marque Maille y porte les couleurs de la gastronomie française. Et l'ambition de Thomas Derville, président-directeur général d'Amora-Maille est d'en faire, au XXIe siècle, "une des plus belles marques mondiales d'épicerie fine" et être ainsi le garant d'une longue tradition. Si la marque est, aujourd'hui, fière de pouvoir inscrire sur les étiquettes de bouteilles de vinaigre, pots de moutarde, cornichons et autres hors-d'oeuvres la date de 1747 ainsi que la signature "Antoine-Claude Maille", son histoire débute quelques années auparavant quand, Antoine-Claude Maille -le père - se fait connaître, en 1720, lors de la grande peste de Marseille. La chronique rapporte que "le sieur Maille invente le Vinaigre des Quatre voleurs dont les propriétés antiseptiques sauvèrent la vie à de nombreux habitants qui, par son emploi, parvinrent à éviter la contagion".




Claude Maille


Mais, sa véritable réputation, la Maison Maille la doit à Antoine-Claude Maille, deuxième génération, et à ses vinaigres de toilette vendus dans le magasin de son père. Il se distingue de ses concurrents non seulement par la diversité de ses produits - on comptera pas moins de deux cents vinaigres de toilette ou aromatisés et autant de moutarde - mais aussi par l'utilisation des journaux pour les promouvoir. Reçu maître-vinaigrier le 17 octobre 1742 - les corporations seront supprimées en 1791 -, il fait alors savoir dans le Mercure de France, un des journaux les plus lus: "Maille, Vinaigrier-Distillateur, rue des Arcs, la troifième Porte-Cochère à main droite en entrant par le bout qui fait , face à la rue de la Huchette, ci-devant rue de l'Hirondelle, feul pour la Composition des Vinaigres de Propriétés, & différents autres, fervant aux Préparations Chymiques & Galéniques".





Signes de la qualité des produits Maille, les armes des cours européennes vont peu à peu orner les pots de moutarde et les bouteilles de vinaigre. Vinaigrier-Distillateur ordinaire de l'Impératrice Reine de Hongrie en 1752, Maille ajoute, en 1769, les armes du Roy de France et celles de l'Impératrice Catherine II de Russie en 1771. Et, pour lutter contre la contrefaçon, Antoine-Claude Maille prévient ses clients, dont la célèbre marquise de Pompadour, par cet "Avis" paru dans Les Affiches de Paris le 29 janvier 1776 : "On prévient que toutes les bouteilles & pots sont revêtus d'une étiquette, au milieu de laquelle sont gravées les armes du Roi, & de chaque côté celles de l'Empereur & de l'Impératrice Reine de Hongrie et de l'Impératrice Catherine II de Russie. Cette précaution est prise pour éviter que l'on ne soit trompé par des personnes, qui souvent, sous prétexte d'acheter du Vinaigre, viennent demander un imprimé qu'elles envoyent, pour mieux cacher leurs contrefactions. On avertit le public que toutes les bouteilles où il y aura des étiquettes écrites à la main ou imprimées, au lieu d'être gravées, ne viendront point du magasin du sieur Maille, quand même ce seraient des bouteilles de la même forme que les siennes, ainsi que les pots". Le célèbre gastronome, Grimod de la Reynière, peut alors donner à Maille le titre de "premier homme de moutarde de l'Europe". Des fouilles archéologiques entreprises en 1979 dans l'archipel méridional de Finlande exhumeront de l'épave d'un navire marchand coulé deux siècles plus tôt une cargaison de pots de moutarde Maille à destination de Saint-Pétersbourg. L'un d'eux est exposé à la boutique Maille de Dijon.




La Pompadour


L'union paisible des cours européenne


1789, année des transitions, brusquées pour certains, préparées pour d'autres. Antoine-Claude Maille accueille un associé en la personne d'André-Arnoult Aclocque, commandant-général de la Garde nationale parisienne, et ancien brasseur. Agé et malade, Maille lui vend son affaire en 1800 avec une clause particulière : son associé doit verser à Robert, son fils, et à sa majorité, une somme égale à 10% du capital. Ce versement sera remplacé par un contrat d'association en 1819. Entre temps, André-Arnoult Aclocque est décédé en 1802 et Antoine- Claude Maille en 1804.






La Maison passe aux mains des enfants comme le souligne le Bottin de 1821 : "Maille et Aclocque aîné, vinaigriers-distillateurs du roi et de leurs Majestés les empereurs d'Autriche et de Russie, seuls fournisseurs de la maison du roi, 16 rue Saint- André-des-Arcs". En 1826, André-Gabriel Aclocque ayant cédé sa part à Robert Maille, ce dernier s'associe avec Robillard. Tous deux peuvent, la même année, se targuer d'un titre supplémentaire: celui de vinaigrier du Roi, Charles X.





En 1830, la Maison Maille Robillard devient fournisseur de S.M. le Roi d' Angleterre et, en 1836, vinaigrier du roi Louis-Philippe. La Maison s'est alors adjoint un troisième associé en la personne de M. Segond. Ce triumvirat cesse quand. Victor Tandeau rachète la société en 1878. Si elle a alors le titre de fournisseur des premières cours d'Europe, elle peut également avancer comme preuve de l'excellence de ses produits les nombreuses médailles gagnées aux Expositions Universelles comme les celles d'argent remportées à Paris en 1867, 1878 et 1889, Amsterdam en 1883, Anvers en 1885.





Un catalogue publicitaire présentant les grandes maisons parisiennes à la fin du XIX' siècle ne tarit pas d'éloges sur Maille qui fabrique, dans une "usine modèle, rue Violet (Paris-Grenelle) non seulement de la moutarde et du vinaigre mais aussi de l'eau de Cologne et du chocolat: "la réputation des produits de la Maison Maille est si bien établie en France et à l'étranger, que tous les éloges que l'on pourrait en faire ne seraient qu'une réputation superflue. Disons seulement que, grâce aux progrès de l'industrie, elle en est arrivée, tout en conservant pure et intacte leur admirable qualité, à les établir à des prix presque égaux à ceux de produits similaires, très inférieurs et souvent nuisibles. La moutarde de Maille, fabriquée avec les plus belles graines de la Hollande, les vinaigres les plus purs, et des aromates de choix, est exceptionnelle pour l'excellent effet qu'elle produit sur tous les tempéraments".


Le retour aux sources





L'entrée de la marque, dans le XXe siècle, tranche quelque peu avec celle qui fut la sienne un siècle plus tôt. Le temps des cours royales semble révolu. La Première Guerre mondiale met - provisoirement - fin à ses ambitions internationales. Rachetée en 1923 par Philippe de Rothschild, propriétaire de la société Elesca, fabricant de chocolat, Maille n'est alors commercialisée que dans les épiceries parisiennes et dans une dizaine de pays, plus particulièrement en Angleterre et au Danemark. Elle semble avoir perdu ses racines quand elle trouve en 1930, en la personne de Jean Herbout, le premier de ses mentors du XXe siècle. Maille lui doit son célèbre slogan "Que Maille qui m'aille", la redécouverte des documents prouvant l'authenticité de ses titres "vinaigrier du Roi et des cours royales européennes" et plus particulièrement le blason qui figure toujours sur les étiquettes.




Maille onnaise


Si la notion de "part de marché" n'est pas encore conceptualisée, la compétition entre les marques n'en demeure pas moins. Aussi Jean Herbout a-t-il pour ambition d'étendre le territoire de Maille. Pour concurrencer Savora, un condiment à base de farine lancé en 1899 par la société anglaise Coleman 's et commercialisé en France depuis les années vingt, il crée, en 1932, Maille Ora. Autre concurrent plus redoutable: Amora. Jean Herbout choisit le terrain de la réclame en illuminant tous les soirs quelques toits de Paris avec les six lettres de Maille. Ces lettres que l'on retrouve également sur le grand écran grâce au film publicitaire de 1936 intitulé "quand on en a pas". Mais l'élan commercial sera vite stoppée par la Seconde Guerre mondiale.


De l'épicerie à la grande surface

Nouveau destin pour Maille quand, en 1952, Philippe de Rotschild cède la marque à André Ricard et à son ami Joseph Poupon. Directeur-général adjoint de Grey-Poupon - maison fondée à Dijon en 1777 -, depuis 1948, André Ricard va sortir Maille du ghetto des petits épiciers. C'est avec le cornichon que la marque fait son entrée dans les grandes surfaces, un cornichon doux et croquant grâce à la technique de pasteurisation que la marque est alors seule à maîtriser.
André Ricard engage Maille dans une deuxième révolution : celle du vinaigre! Son ambition est de redonner à Maille son titre de vinaigrier quand le vinaigre alors commercialisé à la marque était fabriqué par Martin Pouret.




Tomato Ketchup


Pour se conformer aux directives du syndicat des vinaigriers qui s'opposait à la vente de matériel à quiconque n'était pas déjà vinaigrier, André Ricard rachète Dessaux, une vinaigrerie orléanaise. Il peut ainsi construire une vinaigrerie à Appoigny (Yonne) en 1966 et recevoir, de la part de la grande distribution, alors naissante, un accueil favorable, le marché étant très largement ouvert. Last but not least, la moutarde est fabriquée, depuis 1965, dans une nouvelle usine construite à Longvic, près de Dijon et dirigée par Henry Poupon, frère de Joseph. Seront également commercialisés sous la marque Maille, une mayonnaise (Maille-Onnaise), du ketchup, de la pâte d'anchois et de la Mailleora.


Une autre révolution attend Maille. Celle de la concentration sur fond de construction européenne. Devant la Générale Alimentaire, créée en 1963 par Raymond Sachot, le père de la marque Amora (1), l'ensemble Grey-Poupon Maille pèse de peu de poids. Ne disposant pas de moyens suffisants pour développer leur société, ils sont alors approchés, en 1970, par l' Américain Heinz. Mais le gouvernement français, à travers le Comité d'investissements étrangers impose un acquéreur français : Chocolat Poulain.





Le 31 décembre 1970, Joseph Poupon vend son groupe familial et André Ricard, actionnaire de la société des Moutardes Maille, cède ses parts. Mais il demeure à la barre, Chocolat Poulain le nommant président- directeur général des sociétés Grey-Poupon, Maille et Parizot, cette dernière société rachetée par Poulain au même moment. L'ensemble fusionne en décembre 1971 au sein de la SEGMA, Société d'exploitation des grandes marques alimentaires. Mais le pluriel va peu à peu s'effacer au profit du singulier : des trois marques condimentaires, Maille, Grey-Poupon et Parizot, décision est prise de n'en conserver qu'une seule. Un choix imposé par André Ricard et le directeur du marketing qui inaugure en 1976 cette nouvelle fonction. De fait, disperser les forces sur les trois marques, chacune offrant les mêmes produits sur les linéaires des grandes surfaces, serait suicidaire face à la concurrence. Mais quelle marque choisir ? Si Maille jouit d'une très bonne image, sa notoriété reste essentiellement parisienne. Parizot joue dans la cour des marques bas de gamme. Quant à Grey-Poupon, la marque a une bonne image et une implantation provinciale plus homogène mais elle est sur le même segment de marché qu'Amora.


La moutarde de Dijon


Plante herbacée annuelle, la moutarde peut atteindre un mètre de hauteur. Il en existe une quarantaine de variétés de par le monde. Les quatre principales sont :

1.la moutarde des champs (sinapis arvancis} ;
2.la moutarde blanche (sinapis alba} avec laquelle on fabrique les condiments ;
3.la moutarde brune (brassica juncea} : graines fines de couleur brunâtre pour la moutarde forte ;
4.la moutarde noire (brassica nigra} encore utilisée pour les cataplasmes.

En France, un décret du 10 octobre 1937 n'autorise que l'usage des deux dernières. Exception: la moutarde d'Alsace, fabriquée avec de la moutarde blanche. Selon ce décret " la moutarde résulte du produit obtenu par le broyage suivi ou non de tamisage ou blutage de graines soit de moutarde noire (brassica nigra) soit de moutarde brune (brassica juncea) soit d'un mélange de ces deux variétés. " Les dénominations " Moutarde de Dijon " , " Moutarde blanche " , " Moutarde forte " ou " extra-forte " sont réservées aux moutardes en pâtes fabriquées avec des produits blutés ou tamisés. De fait, la dernière récolte de moutarde en Bourgogne date de 1986. Depuis 1998, l'association " Moutarde de Bourgogne " créée à l'initiative d'Amora Maille et Fallot, entend promouvoir la création de l'indication géographique protégée " Moutarde de Bourgogne ". Elle implique l'utilisation exclusive de graines de moutarde et de vin blanc d'origine bourguignone ainsi que la fabrication sur place. A ce jour, les surfaces cultivées en Bourgogne représentent un peu plus de deux cent hectares.






Maille est donc retenue avec, comme positionnement, le haut de gamme. De nouveaux produits sont élaborés à la fin des années 70 pour être en adéquation avec cette stratégie: cornichons extra fins, moutarde à l'ancienne, moutarde fine de Dijon, moutardes spéciales (au poivre vert, à l'estragon, à l'échalote), vinaigres de luxe. Après le contenu, le contenant : verre à whisky et bocal "Fleur de Lys" pour la moutarde, abandon de la bouteille plastique au profit du format "demi-bordelaise" pour le vinaigre. Maille retrouve ses racines aristocratiques. Il s'agit maintenant de le faire savoir. Durant les années Chocolat Poulain, la marque est restée muette. Seule la presse se fait alors l'écho des turbulences financières.

Le 1er janvier 1978, Chocolat Poulain est vendu - ainsi que la Segma -au groupe pharmaceutique Clin-Midy. Un an plus tard, le 19 janvier 1979, ce dernier cède la Segma à la Générale Occidentale, le groupe Jimmy Goldsmith qui compte, parmi ses nombreuses marques, Amora. La période de turbulence s'achève quand en avril 1980, la Générale Occidentale vend ses marques alimentaires à BSN- Gervais Danone.








C'est au sein du groupe dirigé par Antoine Riboud que Maille va trouver les moyens de sa communication. Nous sommes en 1982 quand, un an avant le départ d'André Ricard, la marque s'invite à la table des Français via le petit écran. Mission confiée à l'agence de communication BCRC (Benchetrit, Callegari, Rebois, Communication) : illustrer l'excellence Maille. L'agence invente alors, sous la forme d'une bande dessinée, un format court qui permet, en huit secondes, de présenter la marque de manière dynamique et moderne. La devise "Il n'y a que Maille qui m'aille" est proclamée, sur un ton autoritaire, par des animaux, ceux-là même que les consommateurs vont déguster avec la moutarde... Maille. Le ton choisi marie l'humour et le côté aristocratique de la marque. On le retrouve dans la campagne toujours signée BCRC en 1989 quand le poète André Chenier, sur le point d'être guillotiné, affirme : "Périr pour ses idées, il n'y a rien de plus beau. Et puisque l'on me demande mes dernières volontés, je l'affirme bien haut : il n'y a que Maille qui m'aille ".





Adossée à Liebig - autre société de Danone - depuis 1983 au sein de SLM (Segma Liebig Maille ), Maille va voir ses parts de marché progresser de manière substantielle : de 1982 à 1995, sa part passe de 8,6% à 26,9% dans lé domaine des cornichons où la marque acquiert la première place, et de 8,2% à 20,6% pour la moutarde. A la qualité des produits et aux campagnes de communication, on doit ajouter comme autre facteur de succès, l'identité visuelle de la marque élaborée par l'agence de design Raison Pure en 1993.


Maille, symbole de l'épicerie fine





Face à la concentration de la grande distribution et au développement des premiers prix et marques distributeurs, le groupe Danone - nouveau nom de BSN depuis 1993 - décide de réunir Segma Liebig Maille et Amora dans une même société baptisée LMA (Liebig-Maille-Amora). Dirigé par Thomas Derville, le nouvel ensemble dédie à chaque marque, Maille et Amora, son propre territoire. Quand la valeur centrale d'Amora est celle du goût au sens gustatif du terme, celles de Maille sont le goût au sens culturel et le raffinement. La cession, à la fin de l'année 1997, d'Amora-Maille à un groupe d'investisseurs (2) laisse inchangé le partage des territoires. Les thèmes de communication de Maille sont, plus que jamais, fondés sur l'épicerie fine et l'élitisme. Comme en témoignent l'inauguration, en 1996, du magasin à l'enseigne Maille, place de la Madeleine et le lancement, en 1997, de Fins Gourmets, célébration du 250e anniversaire de la marque.














Après avoir disparue des écrans depuis 1996, Maille revient avec une campagne, en 1998, toujours signée BCRC. Le film publicitaire de Fins Gourmets, réalisé par Charlie Stebbings (l'auteur de Nestlé dessert, le chocolat indissociable de la poire et réciproquement), exprime l'élitisme de la marque à travers deux signes de reconnaissance: le ton musical et le coffret en bois. Un univers que l'on retrouve dans le film sur l'huile d'olive lancée en avri1 1999.
Si le slogan "Il n'y a que Maille qui m'aille" n'est plus prononcé par la voix off, l'esprit de Sieur Maille demeure à travers les initiales de son nom.











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(1) La Générale Alimentaire regroupe également les pains d'épices Philbée depuis 1939, Vandamne (1963), Savora (1964), La Pie qui chante et Caram'bar/Delespaul (1965), Francorusse (1966), les rillettes Bordeaux Chesnel et Lou (lingerie) en 1969.
(2) Paribas Affaires Industrielles (50%), Finances and Investors (25%) et Fonds Partenaires Gestion de la Banque Lazar (25%). De son côté, Liebig est cédé a Campbell Soup.

Bonjour à tous...

Publié à 09:03 par acoeuretacris
Bonjour à tous...

 

Etre soi meme

 

Des gens uniques, de par le monde,

Il en nait à chaque seconde.

Chacun de nous porte en soi

Une chose que les autres n'ont pas.

Les défauts et les qualités

Font un cocktail à mélanger

pour obtenir ce petit gout

Celui qui n'appartient qu'à nous.

 

Les etres humains sont si divers

Qu'il y aura toujours sur la terre

Quelqu'un qui trouvera en nous

Ce qui lui manque par dessus tout

 

Certains recherchent leurs contraires,

D'autres c'est leurs semblables qu'ils préfèrent

Mais l'important c'est d'arriver

A s'accepter tel que l'on est.

 

Et chercher à s'améliorer

n'est pas forcément tout changer

Quand on commence à s'apprécier,

L'entourage l'a vite remarqué

Il essaie de savoir pourquoi

On est tellement sur de soi.

 

Et tous ces gens qu'on admirait,

Finissent par nous envier,

Car eux aussi ils cherchent ailleurs,

Ceux qu'ils possèdent à l'intérieur.

 

(auteur inconnu)

 

 

 

Bonne soirée à tous....

Publié à 18:41 par acoeuretacris
Bonne soirée à tous....

 

 

 

je vous souhaite une bonne

et douce nuit...

à demain...

 

Les fruits - Myrtille -

Publié à 17:56 par acoeuretacris Tags : fruits
Les fruits - Myrtille -

Histoire

 

La myrtille, petit baie rafraîchissante, était déjà consommée à l'époque de la Préhistoire. Cette perle charnue bleu-violacé, connue aussi sous le nom de "blueberries", fait partie de la famille des éricacées. Ce n'est qu'à partir de l'Antiquité que l'on se rend compte de ses vertus bienfaisantes, notamment pour la diarrhée.

 

Dans les années soixante, un chercheur français, Henry Pourrat, dépose le brevet d'un médicament à base de myrtilles pour soigner les problèmes de vues. Il entreprit ces recherches après avoir appris que la Royale Air Force faisait manger à ses militaires de grandes quantités de myrtilles pour augmenter leur acuité visuelle nocturne durant les vols.

 

Aujourd'hui, la myrtille, qui peut être sauvage ou cultivée, est essentiellement localisée en Eurasie et en Amérique du Nord. Les climats montagneux lui sont favorables jusqu'à 2500 m d'altitude.

 

Bienfaits

 

La myrtille est un fruit frais peu énergétique avec 50 kcal pour 100 g et peu de sucre. Sa grande teneur en fibres lui permet de jouer une action régulatrice sur l'intestin. De plus, elle possède des antioxydants qui en font un aliment coupe-faim et diurétique. Il ne faut pas négliger son taux de vitamines E et C.

 

Certaines vertus qui lui sont attribuées la placent comme fruit idéal à ranger dans sa trousse de survie ! En effet, la myrtille aurait des propriétés antiseptiques, anti-diarrhéiques, antihémorragiques ou encore des effets bénéfiques sur la cataracte.

 

Il faut tout de même être vigilant lorsque l'on cueille des myrtilles sauvages. Le plus souvent, celles ramassées près du sol ont reçu des déjections animales, généralement de renards qui, dans ce cas, peuvent transmettre à l'homme l'échinococcose alvéolaire, soit un parasite qui s'attaque au foie. Pour réduire les risques de contamination, il faut être vigilant lors de la cueillette et privilégier pour la dégustation, la myrtille cuite à la myrtille crue, puisque le lavage et la congélation ne permettraient pas de tuer le parasite.

 

Conservation

 

La myrtille peut se conserver au réfrigérateur mais elle doit être consommée dans les deux à trois jours qui suivent l'achat ou la cueillette, pour éviter la fermentation des baies trop mûres. Cependant, le congélateur se présente comme le meilleur moyen de conservation de la myrtille. En effet, ce fruit supporte très bien l'étape de congélation et une fois décongelée, les saveurs restent identiques.

 

Dégustation

 

La myrtille peut se déguster crue, cuite ou encore séchée. Sa saveur douce et légèrement acidulée en fait un fruit rafraichissant. On la retrouve sur nos tables incorporée dans des gâteaux, tartes, dont la célèbre tarte aux myrtilles des Vosges. Les muffins américains parsemés de ces baies sont aussi fameux. Pour une touche gourmande, il est conseillé d'ajouter à son fromage blanc ou à sa crème vanillée une poignée de myrtilles.

 

Pour le matin, rien de mieux que d'étaler sur une tartine beurrée un peu de confitureou de geléede myrtilles pour donner une note acidulée à son petit déjeuner ! Le soir, on opte pour la myrtille séchée dans une tisane.

 

La myrtille peut aussi se déguster en glace, sorbet, sirop et jus. De plus, elle affirme son caractère sauvage dans les liqueurs, eaux-de-vie et vins. Enfin, pour ceux qui sont plutôt salé, ne vous en faites pas, la myrtille participe à la conception d'excellentes sauces qui se marient très bien à la viande comme de gibier par exemple.

 

Conseil : faites du poivre aux myrtilles ! Mettez dans un moulin à poivre des grains de poivre noir et rose, ainsi que plus de la moitié de myrtilles séchées. Le résultat, épicé et fruité, ne sera que du bonus pour tous vos plats !

Les fruits - Mure -

Publié à 17:47 par acoeuretacris Tags : fruits
Les fruits - Mure -

Histoire

 

Les premières évocations de la mûre remonte à la Bible, à l'époque de Jonathan. Les anciens Grecs avaient une bonne connaissance de ce petit fruit tout comme la framboise, puisque ces baies tenaient une place dans la mythologie antique. Ainsi, ils la surnommaient "le sang des Titans" en référence au sang des Titans répandu lors de la lutte contre les Dieux.

 

La mûre est une petite baie juteuseaux saveurs typées, acidulées et aux notes boisées. Cette baie est un fruit dit "composé", c'est-à-dire qu'il présente des drupéoles (petites boules) disposées autour du réceptacle, qui de vert, deviennent rouges, puis noires lorsque les mûres sont arrivées à maturité. Elle appartient à deux types de famille selon son espèce. On distingue la mûre issue du mûrier, qui fait partie de la famille des moracées et la mûre sauvage issue de la ronce, faisant partie de la famille des rosacées. Lorsque l'on mélange les mûres de murier et les mûres sauvages, cela s'appelle de la muroise.

 

La mûre du mûrier :

 


- le mûrier noir :
Originaire de l'Iran, il fut importé en Europe par la Grèce et la Méditerranée. Le mûrier noir rassemble de nombreuses variétés de mûres telles que la perle noire, l'Himalaya, Thornless evergreen, etc.
Ce fruit de couleur noir violacé est du même calibre qu'une grosse noisette, soit plus gros que la mûre sauvage. Sa teinte foncée s'explique par une forte concentration en anthocyanes, un pigment violet.

 

- le mûrier blanc :
Originaire de Chine, il était planté principalement pour la culture des vers à soie. Sa couleur tend vers le blanc-rosé. Il fut amené en France par le commerce de la soie. Ainsi on le retrouve aujourd'hui dans la région lyonnaise et près du Rhône. Cependant, cette variété se fait de plus en plus rare.

 

La mûre sauvage :

 

Cette mûre pousse sur de nombreux chemins de campagne et en forêts. Elle est plus petite et moins charnue que la mûre du mûrier. Son goût est, certes, moins sucré, mais elle a plus de caractère notamment une saveur acidulée très prononcée. Cette variété de mûres se rapproche beaucoup des framboises. Chaque année, nombreux sont ceux qui la cueillent ; mais attention à ne pas ramasser celles près du sol qui pourraient être victimes de déjections animales !

 

Bienfaits

 

Pendant l'Antiquité, les Grecs utilisaient la mûre du mûrier pour calmer des maux de gorges. Aujourd'hui, la mûre, au sens large, permet de prévenir les maladies cardiovasculaires en renforçant la paroi des vaisseaux capillaires.

 

La mûre en tant que fruit frais est riche en glucides. Toutefois, selon si elle est originaire du mûrier ou de la ronce, la mûre aura un taux de glucides important pour la première et plus faible pour la seconde. Mais ceci est à charge de revanche puisque la mûre du mûrier contient moins de fibres alimentaires que la mûre sauvage.

 

On retrouve aussi, de manière générale, de nombreux minérauxcomme le potassium, le calcium, le magnésium ou encore le fer, ainsi que des oligoéléments, zinc, cuivre, manganèse. Au niveau de son apport en vitamines C, la mûre se situe non loin de celui des agrumes. De plus, elle contient de la vitamine E ce qui en fait un bon antioxydant. Comme de nombreux fruits frais, sa teneur en protides et lipides est faible ce qui la rend peu calorique, soit 54 kcal pour 100 g pour la mûre du mûrier (équivalent de la pomme) et 30 à 35 kcal pour 100 g pour la mûre sauvage.

 

Enfin, après le sport, la tarte aux mûres constitue une excellente collation pour reprendre des forces. En effet, le fort taux de glucides du fruit associé au taux de lipides de la pâte redonne rapidement de l'énergie.

 

Conservation

 

La mûre comme la framboise est un fruit fragile, qui une fois à maturité s'abîme très facilement. Il est donc important de la conserver au frais, en veillant à ce qu'elle ne subisse pas de changements de température trop brusques. Il sera préférable de la stocker dans une petite boîte en plastique percée afin de lui éviter des chocs et pour que l'humidité n'amène pas la moisissure.

 

Dégustation

 

Au XVe siècle, la mûre du mûrier était, le plus couramment, dégustée en hors d'œuvre avec du sucre. Aujourd'hui, on la mange aussi bien crueque cuite. Le plus souvent, c'est le cas de la mûre sauvage. Utilisée entière, elle agrémente parfaitement des salades de fruits, des fromages blanc, yaourts ou encore gâteaux et muffins.

 

Elle est aussi excellente accompagnée de crème anglaise. On extrait également son jus afin d'en faire des sirops, sorbets, liqueurs ou vins. Ecrasée puis cuite, elle se transforme en délicieuses gelées et confitures.

 

Elle est rarement utilisée pour accompagner des mets salés : quelques recettes existent tout de même comme un poulet à la gelée de mûre originaire de Perse. Sa saveur typée et boisée est également utilisée dans des confiseries, ou dans d'autres domaines que la gastronomie comme la parfumerie.

 

Conseil : pour parfumer vos goûters d'été, optez pour le crumble aux mûres. Pour 6 personnes, il vous faut 600 g de mûres, 150 g de farine, 70 g de sucre glace, 30 g de sucre semoule, 100 g de biscuits sablés, 100 g de beurre, 1cuillère à café de cannelle. Mélanger la farine, le sucre glace, les biscuits en miette, le beurre en petits morceaux et la cannelle jusqu'à obtention d'une grosse semoule. Mettre les mûres dans un plat beurré et recouvrir de la semoule. Mettre au four 30 minutes à température moyenne. Une explosion de plaisir !

 

Les fruits - mirabelle -

Publié à 17:35 par acoeuretacris Tags : fruits
Les fruits - mirabelle -

Histoire

 

La mirabelle est une sorte de petite prune douce et parfumée, fruit du mirabellier. S’il l’on situe assez précisément son origine en Chine, les théories sont en revanche divergentes sur son arrivée en France. La théorie la plus courante est qu’elle aurait été rapportée de croisades au 15e siècle par le Duc d’Anjou et de Lorraine, René 1er. L’origine de son nom est elle aussi obscure. Il est probable qu’elle dérive du latin "mirabilis", qui signifie "belle à voir". Mais elle peut également avoir été nommée ainsi en 1430 par un fonctionnaire de Metz qui s’appelait Mirabel.

 

C’est depuis la fin du 19e siècle que les alambiquiers de Lorraine distillent les mirabelles pour en faire la célèbre eau-de-vie. La ville de Metz célèbre la mirabelle chaque année depuis 1947 lors d’une fête qui a lieu durant les quinze derniers jours du mois d’août. Elle est également célébrée dans d’autres villes de la région mais celle de Metz est la plus réputée. La région Alsace-Lorraine produit 70 % de la production mondiale de mirabelle !

 

Bienfaits

 

La mirabelle est riche en fibres, notamment de la pectine, ce qui lui donne des propriétés laxatives. En consommer est donc recommandé en cas de paresse intestinale. La pectine est également importante pour réguler le taux de cholestérol.

 

Cette espèce de prune fait partie des fruits les plus énergétiques car elle apporte 60 calories pour 100 g. Elle est par ailleurs riche en sucres puisque 100 g de mirabelle fournissent 15 g de glucides, qui sont pour l’essentiel des sucres simples. Ceux-ci sont facilement transformables en énergie par l’organisme.

 

C’est également une source de vitamines, en particulier de la vitamine A. Celle-ci est notamment importante pour entretenir la santé de votre peau ainsi que votre vue. La mirabelle est d’autre part une bonne source de vitamine C.

 

Elle apporte enfin à votre organisme de multiples sels minéraux et oligo-éléments, essentiels pour le bon fonctionnement du métabolisme. Le potassium est particulièrement présent, mais la mirabelle apporte également des quantités intéressantes d’autres minéraux, comme du phosphore, du magnésium, du calcium, du fer et du cuivre.

 

Consevation

 

La mirabelle ne se conserve pas plus de trois jours à température ambiante. Vous pouvez en revanche la congeler, après l’avoir lavée, séchée et dénoyautée.

 

Dégustation

 

La saison des mirabelles est très courte puisqu’elles ne sont récoltées que durant six semaines à partir de la mi-août. On distingue la mirabelle de Metz de celle de Nancy, la première étant la plus réputée. La mirabelle de Metz est plus petite, sa peau est fine et colorée de jaune et rouge. C’est avec celle-ci que l’on fait les meilleures confitures. La mirabelle de Nancy est plus grosse, sa peau est jaune et épaisse et cette espèce possède une bonne tenue.

 

Pour bien choisir une mirabelle, il faut avant tout s’assurer de sa maturité. Lorsqu’on la coupe en deux, le noyau doit facilement se détacher de la chair, voir ne plus adhérer du tout. Les petites tâches présentes sur la peau des mirabelles sont également le signe d’un bon fruit. Sa peau doit d’autre part être souple. Enfin, la mirabelle est parfois recouverte d’une sorte de couche de cire, qui indique que le fruit est mûr. Cette couche de pruine est en fait une protection naturelle de la mirabelle contre le dessèchement.

 

Vous pouvez consommer la mirabelle de multiples façons. Vous pouvez bien sûr la manger fraîche, dans une salade de fruits, par exemple. Elle s'associe bien avec les autres fruits rouges, la pêche et l'abricot. Mais elle se consomme également en confiture ou en compote. On en fait par ailleurs des sirops, ainsi que de l’eau-de-vie. Cette dernière est toutefois à consommer avec modération car elle titre environ 45 degrés ! La mirabelle est souvent utilisée pour préparer des pâtisseries, comme des flans, des tartes, des clafoutis ou des crumbles. On peut aussi en faire du coulis, pour accompagner un gâteau. Elle entre enfin dans la préparation de plats principaux : elle est utilisée pour faire caraméliser du gibier, de la volaille et de la viande blanche, comme du porc.

Les fruits - Melon -

Publié à 17:28 par acoeuretacris Tags : fruits
Les fruits - Melon -

Histoire

 

Certainement né en Inde ou dans les déserts de l'Afrique, le melon garde de ses origines son épaisse écorce protectrice. Dès 500 ans avant notre ère, le melon, petit et peu sucré, est cultivé en Égypte. Plus tard, les Grecs et les Romains en raffolent, dégusté salé et poivré. Il ne cesse d'évoluer jusqu'au 15ème siècle, devenant le gros fruit sucré que nous connaissons. Ramené d'Arménie par des moines italiens qui en font culture dans leur domaine Cantaluppo (d'où le nom de la variété Cantaloup), il gagne enfin peu après le Sud-est de la France. Il se rapproche de la capitale en s'installant en Anjou et en Touraine et achève sa remontée de l'hexagone en Charente (le fameux Charentais).

 

On trouve plusieurs variétés de ce fruit polymorphe :
- Le Charentais(et charentais brodé, dont l'écorce est recouverte d'une résille), renferme dans une écorce verte pâle, une chair orangée et très sucrée. Turquin, morin, barbarin, sucrin, citrolin, muscadin... sont autant d'espèces de cette variété.
- Le Galia, dont la chair est verte, mais tout de même sucrée,sous son écorce brodée.
- Les melons jaunes et verts, qui ont une chair blanche et une forme oblongue. On le produit partout dans le monde.

 

En France, il est cueilli de juin à septembre, en Languedoc-Roussillon, en Poitou-Charentes, en Aquitaine, en Midi-Pyrénées et en Provence-Alpes-Côte d'Azur (le melon de Cavaillon). Les récoltes se succèdent, le Charentais et le Galia laissent la place sur les étals aux melons jaunes et verts, qui y restent tout l'hiver.

 

Bienfaits

 

Protégé par son écorce épaisse, le melon a l'avantage de se gorger d'eau (88 %), ce qui le rend très rafraîchissant. Cette richesse en eau, associée à une remarquable richesse en potassium (300 mg/100 g) font de lui un fruit particulièrement diurétique. Il est aussi très bien pourvu en fibres(1 g/100 g) qui lui confèrent un pouvoir laxatif. Tout ceci avec un apport en sucre plus que raisonnable et un apport calorique modéré : 48 kcal/100 g. Aucune raison donc de se priver de ce champion de l'élimination.


 

Le melon affiche une teneur en carotène (provitamine A) très significative : 100 g de melon en apporte 2 mg, soit la moitié des besoins quotidiens conseillés. Le carotène se transforme dans l'organisme en vitamine A, vitamine qui joue un rôle important dans la vision, le bon état de la peau et des muqueuses. Et surtout, le carotène possède d'intéressantes propriétés antioxydantes. A noter que le melon à la chair orangée contient plus de carotène que le melon à chair jaune ou verte.

 

En revanche, quelque soit sa couleur, le melon est une source importante de vitamine C : 100 g de melon en apporte 25 mg, soit le tiers des besoins quotidien conseillé.

 

Dégustation

 

Choisissez-le lourd, c'est le signe qu'il est gorgé de sucre. Regardez son pédoncule : s'il n'est plus là ou bien s'il est craquelé, le melon a de fortes chances d'être mûr à point. Fiez-vous aussi à son agréable odeur : il doit être bien parfumée, mais pas trop sinon il est trop mûr… N'oubliez pas que le fruit va continuer à mûrir chez vous, donc choisissez-le en fonction du jour de dégustation.
Et halte aux idées reçues ! Les melons n'ont pas de sexe, donc la taille du pédoncule n'influe en rien sur la qualité du fruit, au même titre que sa couleur d'ailleurs. Elles dépendent simplement de la variété.

 

Conservez-le quelques jours dans un endroit frais, en évitant le réfrigérateur où il risque de parfumer de son odeur prononcée le reste des aliments. Mais s'il est déjà très mûr, emballez-le dans un film plastique et enfermez-le dans le bac à légumes du réfrigérateur.

 

 Consommez-le frais, mais surtout pas glacé. La plus simple des préparations lui convient tout à fait : coupé en deux et débarrassé de ses graines, en entrée comme en dessert. Nature ou arrosé de Porto, il ne demande souvent rien de plus.
Coupé en cubes ou en billes, vous pouvez l'utiliser en salade et en brochette, salées ou sucrées. Ses meilleures alliances salées sont le jambon de Parme, le crabe, le saumon, le haddock, les fruits de mer. Pour sucré, il aime avant tout les agrumes et les fruits rouges, bien qu'il aille avec tous les fruits. Le melon est aussi délicieux en confiture, rehaussé de jus et de zeste de citron.

 

Préparez-le en soupe rafraîchissante en mixant simplement sa chair ou en laissant macérer ses billes dans du vin doux. Là, les épices sont les bienvenues : priorité à l'anis et à la vanille, mais le gingembre et le poivre se révèlent très adaptés aussi. Le melon apprécie également les herbes comme la menthe et le basilic, mais pourquoi pas l'estragon et la ciboulette.

 

Son utilisation cuite, pourtant délicieuse, reste trop souvent ignorée. Poêlé deux à trois minutes ou en papillote au four, il accompagne volontiers le poisson et la volaille. Les tranches de melon peuvent, pour changer, être trempées dans une pâte à beignets puis frites.

 

Enfin, sachez que l'huile extraite de ses graines est comestibles (elle aurait même des vertus calmantes) ; quelques graines écrasées et glissées dans le chaudron de confiture lui donneront un agréable goût amer.

 

 

 

 

 

 

Les fruits - Mangue -

Publié à 17:22 par acoeuretacris Tags : fruits
Les fruits - Mangue -

Histoire

 

Le manguier est un arbre originaire d'Asie du Sud, au feuillage dense et vert foncé. Il mesure en moyenne 15 mètres et donne une centaine de fruits par an. Il a été introduit en Afrique, puis en Amérique du Sud, vers le XVIème siècle. Il est aujourd'hui cultivé dans les régions tropicales pour son fruit.

Il existe près de 1 000 variétés de mangues, mais quelques dizaines seulement sont commercialisées (les plus appréciées sont l'Amélie, la Kent, le Keitt et la Tommy Atkins).

La mangue est un fruit charnu plus ou moins gros et rond, mesurant 10 cm en moyenne. Sa peau verdâtre est marbrée de rouge et de jaune. Sa chair jaune-orange adhère à un gros noyau aplati. Sa pulpe est juteuse et très parfumée (sucrée avec un arrière goût acidulée).

 

Bienfaits

 

La mangue est l'un des fruits les plus riches en carotène ou provitamine A, ce qui, plus tard, se transforme en vitamine A dans l'intestin. Le taux de la mangue (3 mg/100 g), est supérieur à celui du melon ou de l'abricot, les deux fruits métropolitains les plus riches en provitamine A. Ce taux augmente avec le degré de maturation du fruit.

Elle est également bien pourvue en acide ascorbique ou vitamine C : 44 mg/100 g, soit un taux comparable à celui des agrumes (pamplemousse, orange ou clémentine). Contrairement à ce qui se passe pour la provitamine A, le taux de vitamine C décroît quand le fruit mûrit.

 

Autre atout, la mangue est moyennement calorique (60 kcal/100 g), elle se situe entre la pomme et la cerise.

Ainsi, une mangue nature de 120 g apporte 70 kcal, 100 % des apports nutritionnels conseillés en vitamine A et 65 % des apports nutritionnels conseillés en vitamine C.

 

Riche en vitamines aux propriétés anti-oxydantes et en fibres, la mangue fait partie des végétaux frais (comme le melon, la carotte et les légumes verts) recommandés dans l'alimentation. Son "action prévention"lutte efficacement contre le vieillissement cellulaire prématuré provoqué par certains cancers et de l'athérosclérose.

 

Dégustation

 

On trouve des mangues presque toute l'année en provenance du Brésil, de septembre à janvier, du Burkina et de Côte d'Ivoire de mars à juillet.
La mangue, comme d'autres fruits exotiques, est récoltée légèrement avant sa totale maturité et continue de mûrir sur les étalages et dans les corbeilles de fruits.

 

Pour la choisir, ne vous fiez pas à sa couleur (certaines variétés, comme l'Amélie, restent vertes à maturité), mais tâtez-la, elle doit être souple sans être molle, et surtout laissez-vous guider par son parfum. Tâchée de noir elle est trop mûre, ridée et fibreuse elle est trop jeune.

Pour la conserver, placez-la dans un endroit frais mais pas au réfrigérateur : la mangue ne supporte pas les températures inférieures à 8°C.

Pour la consommer, on peut la faire cuire (sautée à la poêle ou mijotée dans un plat) pour accompagner viande et poisson ; la couper en cubes pour la servir dans une salade ; ou tout simplement l'ouvrir en deux pour la consommer nature.

En Asie et aux Antilles, on l'utilise encore verte, crue ou cuite, en entrée ou pour accompagner viandes et poissons. Les chutneys aux mangues sont parmi les plus réputés.

La mangue mûre, qui ne se conserve pas longtemps, peut aussi être utilisée en garniture, avec de la volaille notamment. Mais elle entre surtout dans la composition des salades composées, des sorbets, confitures ou gelées.

Enfin, on déguste la mangue nature, soit coupée en deux comme un avocat, à la petite cuillère, soit en la découpant la pulpe en dés.

 

Et aussi : la mangue permet de faire des desserts surprenant et délicieux :
-o
ubliez la mousse au chocolat et essayez la mousse à la mangue, ou superposez les deux.
-faites des brochettes exotiques… flambées au rhum.
-mettez ce fruit des tropiques dans vos desserts classiques (tartes, compotes, coulis…) accompagné d'épices (cannelle, muscade, vanille…).
-et bien sûr, mettez en quelques morceaux dans votre punch.

Less fruits - Mandarine -

Publié à 17:17 par acoeuretacris Tags : fruits
Less fruits - Mandarine -

Histoire

 

La mandarine fait partie de la famille des rutacées. C'est un des agrumes les moins acides. De forme ronde aplatie, sa taille peut variée de 5 à 8 cm de diamètre. Son écorce rouge-orangé est plutôt fine. Ce fruit à chair juteuse développe de délicieuses saveurs acidulées et sucrées.

Originaire d'Asie et plus particulièrement de Chine, la mandarine est importée en Europe au XIXe siècle par Alexandre Le Grand. Le terme "mandarine" est présent dans notre langage depuis 1773, mais ce n'est qu'à partir de 1848 qu'on la cultive en France.

Aujourd'hui, cet agrume que les Arabes surnommaient "fruit de la grâce" est essentiellement cultivé en Corse, grâce à la présence de soleil et de chaleur.

 

Bienfaits

 

La mandarine étant un agrume, elle contient un fort pourcentage de vitamine C, ce qui lui donne un rôle de booster ; elle permet de lutter contre la fatigue et les agressions, surtout en hiver, période pendant laquelle elle abonde.

 

Elle est recommandée pour les personnes souffrant de fragilités digestives car les fibres quelle contient facilite le transit sans irriter. Sa douceur est telle que même les bébés peuvent la consommer.

 

La mandarine contient également de nombreux nutriments comme la vitamine A, l'acide folique, du potassium ou encore du carotène qui permet de donner bonne mine. Enfin, consommé régulièrement, cet agrume augmente la résistance des capillaires sanguins.

 

Conservation

 

La mandarine se conserve à température ambiante, dans un panier à fruits, durant une semaine. Si on la place dans le bac à légumes du réfrigérateur, on peut doubler ce temps de conservation. Une fois pressée en jus, elle peut éventuellement être congelées.

 

Degustation

 

Pour déguster un fruit de choix, il faut le préférer sans taches, avec la peau fine et ferme qui adhère à la chair.

La mandarine connaît la même utilisation que sa cousine l'orange. On la déguste le plus simplement en tant que fruit nature ou pressé. Pour des préparations plus élaborées, on la retrouve dans des salades de fruits, des confitures et gelées, des mousses et entremets ou encore des tisanes et thés.

Sucrée de nature, son utilité ne se limite pas au domaine du sucré, la mandarine s'intègre bien à des sauces pour viandes, poissons ou crustacésqu'elle aromatise d'une touche acidulée.

Avec son écorce amère mélangée à du vieux cognac, on fabrique de la liqueur de mandarine telle que la célèbre Mandarine Napoléon.

Conseil : préparer une fondue au chocolat. Pour la base de fondue prévoir 50 cl de crème fraîche et 500 g de chocolat noir que l'on fait fondre à feu doux jusqu'à obtention d'un mélange lisse et liquide. Sélectionner des fruits de son choix coupés en morceaux, sans oublier les mandarines qui, trempées dans le chocolat noir, se révèlent être de pures merveilles.