Les fruits - Le litchi -

Publié à 17:01 par acoeuretacris Tags : fruits
Les fruits - Le litchi -

Histoire

 

Le litchi est un fruit tropical, originaire de Chine, faisant partie de la famille des sapindacées. Il se présente sous forme ronde, de la taille d'un petit abricot, soit 3 à 4 cm de diamètre. Le litchi est constitué d'une peau écailleuse rouge et rose recouvrant une chair d'un blanc laiteux translucide qui, à son tour renferme un noyau volumineux, lisse et brun. Ainsi, seule la chair blanche est comestible dans ce fruit.

Le terme "litchi", apparu dans le langage français en 1721, fut mentionné pour la première fois en Chine en 111 avant Jésus-Christ. Il était inscrit dans les registres royaux de l'empereur Han Wudi, qui avait d'ailleurs fait planter quelques pieds de litchis dans ses jardins.

Ce fruit qui a inspiré de nombreux poètes, était l'un des cadeaux les plus raffinés et appréciés, faits aux Empereurs de Chine. Il constituait une offrande traditionnelle des mandarins à leur souverain.

Pour ce qui est de son apparition en Occident, on ne sait pas exactement à quel siècle il fut amené, mais les plus anciennes descriptions semblent dater du XVIIe siècle.

 

Bienfaits

 

Le litchi est un fruit énergétique qui apporte 66 kcal pour 100 g de produit consommé. Sa chair juteuse et parfumée en fait un excellent rafraîchissement, surtout en période estivale

 

Ce fruit permet de surmonter la fatigue et diminue le risque d'infection grâce à sa forte teneur en vitamine C et en potassium. Son taux de vitamine Cse rapproche fortement de celui des agrumes.
Pour ce qui est de sa teneur en vitamine B, elle permet à la "cerise de Chine" de contribuer à un bon équilibre neuromusculaire.

 

Conservation

 

Le litchi se conserve entre 3 jours et une semaine au réfrigérateur s'il n'a pas été décortiqué. Il peut également être congelé, mais à la seule condition de retirer l'écorce et le noyau pour ne conserver que la chair blanche.

 

Dégustation

 

Pour une dégustation optimale, il faut bien choisir son fruit. Le préférer avec une coque dure, non craquelée, de préférence encore attaché à sa tige et d'une couleur dégradée du rosée au rouge. Eviter tous les litchis bruns, ceci signifie qu'ils sont trop mûrs et donc qu'ils ne se conserveront pas très longtemps.

Traditionnellement, le litchi est dégusté cruen tant que fruit frais comme en Chine ou au Japon. Sous cette forme, on le retrouve dans des salades de fruits, en sirop ou dans des desserts frais. D'autres préparations mettent également en scène le litchi, notamment les boissons comme le délicieux cocktail à base de jus de litchi et de champagne, ou des alcools fort de type Soho. Il existe aussi du miel parfumé au litchi.

Cependant, le litchi n'est pas seulement utilisé dans des préparations sucrées ; en Polynésie, il est mélangé à d'autres ingrédients pour élaborer des farces pour viandes.

Conseil : pour l'été, rien de tel qu'un smoothieaux saveurs exotiques ; et le litchi est de la partie !

Pour 2 verres : 50 cl de lait de coco, 2 bananes, 2 tranches d'ananas, 1 dizaine de litchis. Mettre tous les fruits épluchés dans le blender et c'est prêt !

on nous l'a dit - idées reçues - La peur fait...

Publié à 16:50 par acoeuretacris
on nous l'a dit - idées reçues - La peur fait...

La peur fait battre le cœur plus vite

 

 (faux)

 

Ce sont des phénomènes physiques qui engendrent la peur et non la peur qui vous fait trembler ou suer.

 

Depuis le XIXe siècle, certains médecins et philosophes en avaient eu l’intuition, des chercheurs allemands en neurobiologie, viennent de le démontrer.

 

Ces chercheurs ont trouvé des patients ayant une lésion cérébrale particulière qui les empêche de percevoir ce que leur œil voit. Ils vivent dans un univers obscur, mais une partie de leur cerveau perçoit les signaux lumineux. Ces gens ont été mis devant un écran. On leur a fait entendre un cri effrayant alors qu’une barre horizontale apparaissait sur l’écran. La réaction habituelle est un sursaut, accompagné d’une sensation de peur.

 

Après un certain nombre de ces stimulations, la seule apparition de la barre (perçue par le cerveau, mais dont ces gens n’ont pas conscience) les fait sursauter. Et ces personnes disent avoir peur, sans savoir pourquoi.

 

Cette peur est proportionnelle chez certains à l’intensité du sursaut ; plus ils sursautent, plus ils ont peur. Chez ceux-là la zone du cortex pariétal antérieur gauche est très active (c’est la zone qui est activée par les mouvements du corps). Ils semblent avoir une sensibilité plus importante aux mouvements de leur corps, ils "écoutent" leur corps, le sentent sursauter et en conçoivent de la peur.

 

Les autres ont moins peur. Leur cortex pariétal est moins activé. Ils ont une moins bonne perception de leurs mouvements et ils ont donc moins peur

 

Ce sont les signes physiques (accélération du cœur, sueurs, sursaut, etc.) qui amènent la sensation de peur et non l’inverse. Une partie du cerveau analyse le comportement physique, transmet cette information au complexe amygdalien qui interprète ces manifestations et dit au cortex ; « Mon Dieu ! j’ai peur ! ».

 

Etonnant, non ?

 

 

on nous l'a dit - idées reçues - Le détecteur de mensonges

Publié à 16:41 par acoeuretacris
on nous l'a dit - idées reçues - Le détecteur de mensonges

Un détecteur menteur !

 

(plutot vrai)

 

Que ce soit dans leurs fictions ou dans la réalité (cours civiles, commissariats, entreprises...), les Américains utilisent depuis 1939 (dans sa version actuelle) le "détecteur de mensonges" ou "polygraphe" pour confondre les menteurs. Il est également utilisé au Canada et, à petite échelle, dans certains pays européens (Belgique, Luxembourg, Allemagne...)

 

Le polygraphe enregistre le rythme cardiaque, la respiration, la transpiration et la tension artérielle qui sont sensés changer quand une personne se sent mal à l’aise à cause d’un mensonge.

 

Plusieurs raisons expliquent l’échec de cette technique : un vrai menteur peut faire mentir le polygraphe en se mordant la langue, se pinçant... ce qui noie son vrai mensonge dans la multitude de tracés qui en résultent ; il peut utiliser un anti-transpirant sur ses doigts, ou prendre des sédatifs... Un innocent peut être impressionné par tous les fils attachés à son corps et donc passer pour un menteur, ou être intimidé par la personne qui l’interroge.

 

En général, il est très difficile d’établir une liste de signes qui marquent à coup sûr un mensonge, certaines personnes étant facilement impressionnables et d’autres au contraire capables de maîtriser parfaitement leurs émotions.

 

Il existe très peu d’études scientifiques concernant le polygraphe, car on ne peut pas établir des groupes de coupables et d’innocents dont on saura s’ils mentiront ou diront la vérité. Une de ces études a montré la "détection" de 98% des coupables, mais a labellé "coupables" plus de la moitié des innocents !

on nous l'a dit - idées reçues - Les bonbons et les boutons

Publié à 16:23 par acoeuretacris
on nous l'a dit - idées reçues - Les bonbons et les boutons

Les bonbons, la charcuterie et les boutons

 

Plutot faux..

 

"Ne mange pas tant de charcuterie ou moins de chocolat sinon tu auras des boutons !"est le genre de phrase fréquemment entendue par quelqu’un faisant des poussées acnéiques régulières ou se voyant défiguré par les boutons. En fait, l’alimentation n’a rien à voir avec l’acné, vous pouvez continuer à vous goinfrer de chocolat dont les effets se verront essentiellement sur la balance.

 

L’acné résulte d’une sécrétion excessive des glandes sébacées en sébum, sous l’influence des hormones masculines ou androgènes, c’est cet excès, ne pouvant s’évacuer en raison de la formation de bouchons au niveau des pores de la peau, qui forme des microkystes : les fameux boutons ou points noirs.

 

Le sexe et l’hygiène n’y sont pour rien non plus, la plupart du temps (pour ce qui est de l’acné juvénile non sévère) il faut seulement s’armer de patience, sans se gratter, pour enfin retrouver sa peau de bébé.

 

 

 

 

Danses d'ici ou d'ailleurs - Le twist -

Publié à 16:06 par acoeuretacris Tags : danses twist
Danses d'ici ou d'ailleurs - Le twist -

Il est souvent arrivé dans les années 60 qu'un titre musical donne naissance à une danse portant le même nom. Le twist est un exemple caractéristique du phénomène, même si la version originale a été oubliée au profit de celle de Chubby Checker. En tout état de cause, s'il est une danse des "années twist" qui a survécu au temps c'est bien le... twist !

La chanson "The Twist" a été créée durant l'été 1958 et n'a pas, au départ, rencontré son public jusqu'à ce que l'Américain Hanck Ballard en sorte sa propre version. Cette version est entrée dans le classement des 20 meilleures ventes de disques aux États-Unis en mars 1959. Chubby Checker enregistre sa fameuse version en 1961. C'est à partir de ce moment que la danse twist apparaît et défraye la chronique. Les autorités religieuses songent sérieusement, à l'époque, à classer le twist parmi les danses immorales tandis que la Lloyds, une grande compagnie d'assurance anglaise, assure contre la "pratique abusive du twist"...

Le twist arrive en France en 1962, particulièrement promu par le bien connu groupe "Les Chaussettes Noires" dont fait partie Eddy Mitchell. Le twist est certainement la danse des années 60 à la plus longue carrière. Il y a même eu des concours de twist sur la durée où certains candidats on dépassé les 100 heures consécutives ! Manifestement, le twist fait vendre et tout le monde s'y met. On essaye d'ailleurs de mélanger le twist avec d'autres danses comme la madison ou le tango ; sans réel succès, cela dit.

Le twist se pratique seul ou à plusieurs. Il n'y a pas de contact entre les danseurs. Globalement, chacun se déhanche à droite puis à gauche, éventuellement en levant le genou de la jambe opposée au côté vers lequel on déhanche.

Le twist se danse sur un rythme musical 4/4, généralement à une vitesse de 40 à 50 MPM. La musique du twist peut également se danser en rock voire en madison. Les morceaux du précurseur Chubby Checker comme "Let's twist again" ou d'autres américains comme "The Ventures" sont bien évidemment adaptés. D'autres chanteurs français de l'époque ont sorti des titres twist assez connus : Les Chaussettes Noires, Annie Cordy, Henri Salvador, Maurice Chevalier ou Richard Anthony et son "Petit Gonzales".

 

 

http://www.dailymotion.com/video/xa3bp5_johnny-hallyday-lets-twist-again-19_music

Danses d'ici ou d'ailleurs - Le madison -

Publié à 15:52 par acoeuretacris Tags : danses madison
Danses d'ici ou d'ailleurs - Le madison -

Le madison fait partie des nombreuses danses créées dans les années 60 comme le twist, le hully gully ou la pachanga. Il s'agit d'une danse sans contact qui se pratique en ligne, seul ou en couple, et qui a démarré à Philadelphie (USA) en 1960.

L'auteur du madison original est, dit-on, un américain ancien mineur, Al Brown, qui a sorti le titre "The madison" (son premier disque) avec son groupe les Tunetoppers. Le second titre ayant popularisé le madison a été créé par Ray Bryant, "Madison Time", qui reste le plus connu des deux. En France, on a commencé à danser la madison durant l'été 1962 alors que les États-Unis le dansent déjà depuis 1960. Il y a d'ailleurs une séquence de madison assez longue dans le film West Side Story (réalisé par Robert Wise en 1961) et ce film a naturellement participé à la diffusion de cette danse en France.

À l'époque, les disques comportaient au dos de la pochette un synoptique résumant les pas du madison. Ainsi, pas besoin de prendre des cours pour se débrouiller lors de soirées dansantes. Tous les artistes en vogue du moment ont sorti leur titre "madison" (et en particulier en France ceux de la maison de disques Barclay), surfant ainsi sur la vague de popularité. Mais il faut avouer que certains titres sortent sous une étiquette "madison" et ne sont ni plus ni moins que des rock'n'roll

De nos jours, le madison est toujours dansé épisodiquement : pas seulement dans les soirées sixties ou rétro mais aussi dans les mariages (c'est un classique !) et les discothèques proposant des soirées rock et danses de salon. Il existe à l'heure actuelle plusieurs versions des pas du madison. La version en couple existe toujours mais n'est plus guère dansée.

Comme le madison s'apprend facilement (le temps d'un à deux morceau(x) suffit généralement !) et ne nécessite pas de partenaire, c'est une danse de choix pour faire bouger les gens qui soit-disant "ne dansent pas" ou "gardent le sac de leur copine".

Le madison se danse sur un rythme musical lent à médium 4/4 : 30 à 44 MPM en moyenne. En France, le roi du madison (en tant que chanteur) fut Billy Bridge avec son second titre "La Grand M". Mais le madison est aussi souvent associé à des noms plus ou moins connus comme Olivier Despax, Dany Logan et même Sylvie Vartan, Johnny Hallyday et Richard Antony.

Le madison se danse habituellement sur les musiques des années 62 et suivantes, mais il est tout à fait possible de le faire sur du disco. À noter une reprise récente d'un titre madison dans une orchestration plus tonique et moderne : "Last Night" par Chris Anderson et DJ Robbie.

 

Danses d'ici ou d'ailleurs - La Samba -

Publié à 15:26 par acoeuretacris Tags : danses samba
Danses d'ici ou d'ailleurs - La Samba -
Danse nationale du Brésil, la samba fait immanquablement penser au carnaval de Rio de Janeiro. Son rythme marqué et enlevé fait de cette danse un classique des fêtes exotiques d'autant plus que des styles variés de musiques ont été composées afin d'être dansé en samba. Pour autant il n'existe pas qu'une seule samba dans le monde : la samba qui est pratiquée en Europe n'est pas forcément celle qui est dansée au Brésil ou en Argentine...
La musique samba est fortement bâtie autour des percussions que les esclaves africains ont apporté avec eux au Brésil. L'effet hypnotique de ces rythmes d'influences africaine, portugaise et locale ainsi créés a entraîné l'exécution pieds nus d'une nouvelle danse ("semba").


Lors du carnaval, les danseurs de samba sont vêtus de costumes imposants qui empêchent la plupart des mouvements sauf ceux des pieds. Ainsi la samba de Rio, dansée en solo, est-elle très différente de la samba de couple internationale. La rythmique de base est "vite vite lent et" est gestuée en trois pas et un petit lever de genou. L'ensemble est très déhanché, surtout pour les filles.
C'est la danse en couple nommée maxixe,de la même famille que la samba, qui fut le prélude à la diffusion de cette dernière hors du Brésil au début du XXe siècle. Arrivée en France en 1924, la samba se dansait d'une manière plutôt raide et s'inclinant en avant et en arrière alternativement. Après une période moins intense la samba connut un regain de popularité dans la fin des années 1930 et les années 40 particulièrement grâce au cinéma et de films comme "Flying to Rio" ou "Carioca" où jouent Ginger Rogers et Fred Astaire.


Peu à peu la variante internationale de la samba prit forme et fut standardisée pour les compétitions de danses sportives latines. La samba internationale se danse autour de la piste sur une rythmique "lent vite lent" (3/4 de temps, 1/4, 1). On y repère quelques figures caractéristiques comme les "bota fogos" ou le "roll".
Notons pour mémoire l'existence d'une variante "bal" de la samba qui ne comporte pas de déplacement autour de la piste (danse non progressive) et beaucoup plus pauvre en figures que la samba de compétition.
La samba se danse sur un rythme musical rapide 2/4 (parfois 4/4) : 50 à 60 MPM en général. Depuis la première samba internationalement connue ("Pelo Telefono") de Ernesto Dos Santos (dit Donga), le rythme de la samba a servi de base à de nombreuses compositions. Parmi les plus récentes, nous comptons "Ma fiancée, elle est partie" de Dany Brillant, "Maghalena" par Sergio Mendez ou "Mi chico Latino" chanté par Geri Halliwell, etc. 

Il est à noter que, musicalement, la fusion de la samba et du jazz à la fin des années 1950 donna naissance à la bossa-nova.

Lacs - Etangs - Le lac Titicaca -

Publié à 14:35 par acoeuretacris Tags : lacs titicaca
Lacs - Etangs - Le lac Titicaca -
Chucuito


C'est un petit village situé à moins de 20 km de Puno. Les principales attractions de Chucuito est la belle place centrale avec l'église de l'Asuncion (1601) et l'adoratoire Inca Uyo se trouvant aux portes du village. Il est coutume de dire qu'en des temps anciens, on se livrait un culte à la fertilité.


Le lac Titicaca est le plus grand lac d'Amérique du Sud, et le plus haut lac navigable du monde. Il est situé en partie en Bolivie et en partie au Pérou.

Étymologie du mot Titicaca

Le lac Titicaca tient son nom du rocher Titi Khar'ka (ce qui signifie en aymara « Roc du puma »), qui se situe sur l'Isla del Sol. Autre hypothèse est le nom de Titijaya qui signifie « puma de pierre » en référence aux pumas noyés et transformés en statues de pierre selon une légende aymara.L'Isla del Sol est le véritable centre de la mythologie inca.

Description

Le lac Titicaca s'étend sur environ 8 562 km², parmi lesquels 4 772 km² correspondent au territoire péruvien et le reste (3 790) à la Bolivie.Ses coordonnées sont : 16°0′S 69°0′W / -16, -69.Il est au centre d'un grand bassin ayant une superficie de l'ordre de 58 000 km², dont 10 983 en Bolivie. La superficie de son bassin versant appartient donc à plus de 80 % au territoire péruvien. On subdivise son bassin versant en 10 sous-bassins.Lui-même se décompose en deux parties, le lac majeur et le lac mineur, séparés par le détroit de Tiquina qui a une longueur de 900 m.Sa longueur est de 204 km, sa largeur de 65 km.Situé dans les Andes, entre 3 809 et 3 811 mètres au-dessus du niveau de la mer, il a une profondeur moyenne de 107 mètres et une profondeur maximale de 284 mètres.Plus de vingt-cinq rivières se jettent dans le lac. Le lac compte quarante et une îles dont certaines sont habitées.Le volume d'eau contenu est de 893 km³ (soit 893 milliards de m³). Ses eaux bleues sont de l'eau douce.La longueur totale de ses rives est de 1 125 kilomètres.Les principales villes riveraines sont Puno au Pérou et Copacabana en Bolivie.

Les îles

Les îles les plus peuplées sont l'isla del Sol en Bolivie avec 5 000 habitants, Amantani avec plus de 4 000 habitants et Taquile avec 757 familles (environ 3 500 habitants), ces deux dernières se trouvant du côté péruvien. Les populations riveraines sont des Quechuas et des Aymaras.

Les Indiens Uros

Le lac Titicaca est le berceau légendaire des Fils du Soleil.Le lac Titicaca est pour les Indiens des Andes le berceau du premier Inca qui aurait surgi de ses eaux. « L'île du Soleil » est un lieu sacré, comme au temps de l'empire.Une légende locale autochtone prétend que les premiers habitants de la région avaient six doigts et s'appelaient les Uros.De nos jours, on appelle Uros ceux qui vivent sur des îles flottantes. Celles-ci sont fabriquées à partir de roseaux flottants et sont devenues une étape touristique presque « obligatoire », ce qui permet aux habitants de vivre en partie de ce tourisme.En réalité, la dernière véritable Indienne Uros est décédée en 1959 et les occupants des îles sont depuis des Aymaras qui s'accrochent depuis longtemps aux terres bordant le Titicaca.Les Aymaras y font pousser la quinua, plante cultivée par ses graines riches en protéines et y élèvent des lamas. Ils traversent le lac à bord de leur barques en totora (jonc tressé) et en profitent parfois pour faire un peu de contrebande.

La légende des Dieux de la montagne

Une légende raconte que les hommes vivaient heureux dans une vallée fertile. Rien ne leur était interdit sauf monter dans la montagne. Le diable, jaloux de leur tranquillité, leur dit d'aller dans la montagne chercher le feu sacré, sinon un malheur s'abattrait sur eux. Mais les dieux de la montagne appelés « Apus » les surprirent et firent sortir des cavernes des pumas, qui dévorèrent toute la population. Inti, le dieu du soleil qu'ils vénéraient, pleura pendant 40 jours et 40 nuits sans s'arrêter, ce qui inonda la vallée et créa le lac Titicaca ; seul un couple survécut en se mettant dans une barque. Ils dirent que, de leur barque, ils avaient vu les pumas, qui s'étaient transformés en pierre. C'est pour cela que le lac s'appelle « el lago de los pumas de piedra », le lac aux pumas de pierre.Ces pumas de pierre sont aujourd'hui représentés dans la symbolique Aymara par la figure de proue des bateaux (les balsa), une tête de puma tressée.Il existe une autre légende qui raconte qu'un trésor inca dormirait au fond du lac. Il s'agirait d'une partie de ce même grand trésor des Incas du XVIe siècle. Quand Francisco Pizarro captura l'empereur Atahualpa en 1532 à Cajamarca, il lui promit la vie sauve en échange de richesses. Le conquistador espagnol exigea que l'Inca lui verse une rançon colossale, soit une quantité d'or et d'argent capable de remplir la pièce où Atahualpa était prisonnier : 35 m2 de surface sur une hauteur de 2 m. L'Inca donna des ordres à ses lieutenants pour que la rançon soit acheminée des quatre coins de l'empire. L'or afflua et la rançon fut presque totalement payée. Sur le lac Titicaca, une navette de barques convoya des kilos d'or et d'argent, entre la rive est et la rive ouest. Mais le 29 août 1533, quand les mariniers apprirent l'exécution d'Atahualpa par Francisco Pizarro, ils comprirent que l'Espagnol n'avait pas tenu parole et qu'il avait trahi l'Inca. Dégoûtés, ils auraient jeté le trésor dans les eaux du lac.

PUNO


Le principal attrait touristique de Puno est le Lac Titicaca, situé dans le Plateau du Collao. Ses eaux offrent une grande richesse ichtyologique. On y voit un paysage grave et grandiose. Les impressionnants paysages enneigés de la Cordillère Real lui confèrent une atmosphère lourde en mystère.

 


Les Uros

On dit que les Uros, peuple de grande force physique qui habite sur les îles artificielles en Totora (plante aquatique), sont des descendants de la race la plus ancienne d'Amérique. L'île se trouve à environ 15 minutes en bateau à moteur


Les Uros est un regroupement de plusieurs petites îles artificelles qui à elles, constituent un véritable village flottant. Ces îles, les batisses et leurs embarcations entre autres sont aussi fait en totora séchée. Les Uros abritent un peuple qui par leurs mysterieuses coutumes et mode de vie sont devenus une puissante attraction touristique.

Taquile

A 2 heures et demie environ de Puno. Les habitants de île de Taquile ont conservé leurs traditions vieilles de centaines d'années, notamment pour le tissage et donc la qualité du tissu local. Sur Taquile, ce sont les hommes qui tricotent, vous pourrez d'ailleurs vous en apercevoir lorsque vous aurez gravi les centaines de marches menant au village. Il n'est pas conseillé de courir car le manque d'oxygène se fera vite sentir


Amantani

C'est une île assez peuplée comparée aux deux précédentes (4000 habitants), elle est aussi placée bien plus loin (4 heures environ). La principale activité d'Amantani est l'agriculture et sa valeur ethnique et culturelle.

La cathédrale de Puno


Elle fut construite au XVIIIe siècle par Simon de Asto. C'est un exemple de l'architecture métissée du département.

Sillustani


À 30 km de Puno, capitale du département, on trouve les Chullpas de Sillustani, qui ont été des tombes des chefs Hatuncollas (grands hommes), et beaucoup d’autres vestiges d'anciennes cultures qui ont habité la région. tout ceci aux bords de la lagune Umayo.

Eaux thermales de Putina

C'est pas à coté! A 3h30 environ en voiture du nord de Puno se trouve le site d'eaux thermales (naturelles) qui ont des propriétés curatives.

Puno, capitale du folklore péruvien


Le département de Puno se situe dans la plaine étendue du Collao, aux bords du lac Titicaca. Le paysage de la ville est grave, et ses maisons aux plafonds gris de calamine accentuent leur aspect austère.


La véritable richesse de la zone se trouve dans la beauté naturelle qui entoure la ville : les belles eaux du Titicaca (décorées de ses îles flottantes), la Tour de Tinajani (avec ses immenses pierres qui lui donnent l'aspect d'une ville) et les anciens monuments pre-incas (chullpas de Sillustani) subjuguent le touriste.


En outre, Puno est la capitale folklorique du Pérou par la variété et la beauté  de sa musique et de ses danses


Actuellement, propriétaire d'un grand potentiel touristique, Puno est aussi une importante région agricole et d'élevage.

Tour de tinajani

Animaux - Crustacés- Les crabes -

Publié à 13:37 par acoeuretacris Tags : crustacés animaux crabes
Animaux - Crustacés- Les crabes -
Comme chacun le sait, le crabe est un crustacé. Vieux crabe, chancre, cancre ou cancer sont des expressions peu flatteuses issues du mot crabe. L’image négative que les Occidentaux ont du crabe provient avant tout de leur méconnaissance de ce fantastique animal.

En France, nous connaissons surtout le tourteau ou « crabe-dormeur » mais il existe environ 3 500 espèces de crabes dans le monde.

Classification du crabe

Le crabe appartient à l’embranchement des Arthropodes et à l’immense classe des Crustacés. C’est un représentant de l’ordre des Décapodes, créatures, qui comme lui, portent cinq paires de pattes thoraciques.

Cet arthropode porte des antennes dont la première paire d’appendices buccaux s’est transformée en mandibules.

C’est pourquoi il fait partie du groupe des Mandibulates.

image Philby

Les crustacés rassemblent plus de 52 000 espèces.
Ils sont répartis en deux super-ordres :

  • Les Entomostracés : Crustacés primitifs, généralement de petite taille
  • Les Malacostracés : Crustacés supérieurs dont font partie les crabes

 

Classification : Phylum : arthropodes.
Classe: crustacés.
Sous-classe : malacostracés. Superordre : eucarides.
Ordre: décapodes. Sous-ordre : brachyoures. Plusieurs familles regroupant les 3 500 espèces.

Chancre et cancer

Alors que dans l’Antiquité, le crabe est plutôt un animal protecteur, dans le bestiaire moralisateur du Moyen Âge, il est devenu maléfique.

Le nom de la maladie du cancer vient du nom grec du crabe. Dans la réalité, il est certain que les crabes sont parfois des charognards ; en captivité, ils se battent férocement entre eux.

Les pinces de l’animal, qui ne lâchent jamais les proies saisies, évoquent la ténacité de la maladie.

Crabe rouge des Galapagos (Grapsus grapsus) . Image Max xx

Le chancre, maladie qui se manifeste par une progressive ulcération des cellules, tel un animal rongeant peu à peu sa proie, est un terme dont l’étymologie très ancienne remonte également au crabe.

Des récits terrifiants ont noirci la réputation du crabe. On raconte que des marins de l’équipage de Francis Drake, débarquant en 1605 dans une île sud-américaine, furent attaqués et dévorés par une armée de crabes géants.

Crabe géant de Tasmanie. Pseudocarcinus gigas est le plus gros crabe du monde. Il vit près des côtes australiennes. Image Alumroot

Plusieurs espèces asiatiques du genre Dorippe ont une carapace portant un faciès humain. Selon la légende, ils contiennent l’âme des guerriers défunts.

Pratiquement vénérés, ils sont au Japon des objets très recherchés.

Le crabe dans le zodiaque

En 2000 avant notre ère, les Babyloniens mirent le Cancer (crabe ou écrevisse) dans le zodiaque.
Le crustacé, assez familier de l’homme à l’époque pour devenir céleste, était sans doute un crabe d’eau douce du genre Potamon.
Ce signe est représenté par deux 6 inversés, tournant l’un autour de l’autre, dans un circuit fermé.


Le Cancer féconde, créée, à partir de sa nature intérieure.

L’évolution du crabe et ses différentes formes

L’apparition des Brachyoures remonterait au milieu du Secondaire comme en attestent les nombreux fossiles.
A l’origine, essentiellement marins, les crabes ont évolué en de solides formes marcheuses qui, d’abord amphibies, sont parties à la conquête de la terre ferme.

Crabe araignée (Stenorhynchus seticornis). Image Divemasterking 2000

Les formes sont très variées chez les crabes. La carapace peut être ronde, triangulaire ou carrée. L’individu peut être minuscule, comme le crabe « petit-pois » ou volumineux comme le crabe géant d'Australie: jusqu’à 50 cm de large pour plus de 5 kg ! Un record de 14 kg a été signalé !

Image Mean and Pinchy

Le crabe petit pois ou crabe des moules (Pinnotheres pisum vit en couple dans une coquille de mollusque. Ces espèces sont considérées comme un symbole de fidélité conjugale au Japon.
Les pinces (ou chélipèdes) prennent des formes très diverses. Les crabes sont droitiers en général mais comme chez l’homme une minorité est gauchère.

Crabe de Nouvelle-Zélande (Cancer novaezealandiae). image Mollivan Jon

Les pattes peuvent être filiformes ou immenses. Le « crabe araignée géant » (Macrocheira kaempferi), qui vit dans la fosse des Kouriles au Japon, se caractérise par une envergure totale (carapace et pattes déployées) qui atteint presque les 4 mètres.

Crabe araignée géant (Macrocheira kaempferi ). Image Coda

Les crabes présentent donc des formes très diversifiées. Chaque année, on découvre une dizaine d’espèces nouvelles dans les fonds marins.
Certains crabes sont devenus terrestres ou adeptes de l’eau douce.

Portrait général et performances du crabe

Le crabe a toujours 5 paires de pattes dont la première paire est transformée en pinces.
Quand le crabe sort de l’eau, il garde de l’eau dans ses branchies. Pour respirer, il n’utilise donc pas l’oxygène de l’air, mais celui qui est en réserve dans les cavités où sont logées ses branchies.

Les pinces du crabe boxeur (Lybia tessellata) sont en permanence munies d'anémones urticantes qu'il agite pour se défendre. Image Pakmat

La démarche du crabe est caractéristique. Ils se meuvent sur le côté. Cela ne les empêchent pas d’être très rapides.

Au sol, les crabes les plus rapides sont ceux qui appartiennent au genre Ocypode. Leur corps est souvent blanchâtre et ils vivent dans des terriers, creusés dans le sable. Ils en émergent si brusquement qu’on les appelle « crabes fantômes ».

Ils peuvent atteindre une vitesse de 2 m à la seconde.
Le crabe fantôme peut courir jusqu'à 16 km/h. Ces crabes sont utiles pour nettoyer le sable. Cependant, ils s'attaquent également aux oeufs et aux jeunes tortues.

Crabe fantôme. Ocypode cordimana. Image Emblatame

A l’exception des formes terrestres à développement direct, tous les crabes savent nager.

Le mimétisme est un moyen de défense répandu chez les crabes. Planes minutus se fait par exemple véhiculer par des objets flottants ou des organismes marins. Quand il chevauche une tortue de mer des Sargasses, il est brunâtre mais peu adopter une coloration bleue si son « taxi » a cette couleur.

Crabe araignée géant du Japon (Macrocheira kaempferi). Image Megadem

Le crabe a en fait la capacité d’adapter l’état de ses pigments en fonction du fond sur lequel il vit (homochromie) : blanc, noir, bleu, rouge …
Les couleurs sont également utilisées pour la parade sexuelle.

4 pigments différents permettent à ce grapsus grapsus de se colorer pour amadouer les belles. Image Max xx

D’autres crabes préfèrent construire des terriers pour se défendre.

Chez les décapodes, l’accouplement se produit souvent peu après une mue de la femelle. Son exosquelette est alors moins dur. Le squelette vide après la mue est appelé exuvie.

Altergatis integerrimus. Image Budak

Les comportements varient selon les espèces et l’habitat.
La femelle peut pondre jusqu’à 40 000 œufs. Les œufs sont fixés en grappe sous le ventre et y restent jusqu’à leur éclosion.

Larve de crabe

Après l’éclosion, les embryons se transforment d’abord en larves nageuses, puis passent par plusieurs stades larvaires jusqu’à atteindre la forme d’un jeune crabe.
Le crabe mue régulièrement pour pouvoir grandir. Ce mécanisme, très complexe, permet le renouvellement périodique de l’exosquelette et d’une partie du squelette interne.

Le chant du crabe

Les sons émis par un crabe peuvent consister en une vraie stridulation obtenue par frottement des pattes entre elles ou sur la carapace.

Les Uca frappent les deux chélipèdes contre la carapace, tapent au sol comme sur un tambour, et produisent également des chuintements en respirant.

La fréquence des sons augmente si un mâle agressif ou une femelle approchent.

Image Cellah

Nul doute que les crabes communiquent par voie orale même si nous n’avons pas encore décrypté leur langage.

Par exemple, un mâle, à l’intérieur de son terrier, produit des sons plus hauts de 2 à 6 décibels qu’un mâle qui se trouve près de l’orifice.
Chaque espèce semble posséder son propre langage.

Les crabes terrestres

La totale adaptation du crabe à la vie terrestre est liée à l’accroissement de la chambre branchiale et à la transformation des branchies en sacs pulmonaires ou pseudopoumons.
Ainsi, le crabe des zones arides d’Australie (genre Holthuisana) utilise des branchies en présence d’humidité mais il est de plus équipé de poumons.

Crabe du désert australien

Les crabes terrestres ont su également adapter leur alimentation : fruits et végétaux sont au menu.
Il existe également des crabes arboricoles. Le « crabe de mangrove » du genre Goniopsis patauge dans la vase mais a horreur de l’eau.

Quand la marée monte, il s’accroche aux racines et monte aux arbres à reculons.

Crabe bleu (Cardisoma hirtipes) . Image Stephanie sas
Le crabe arboricole du genre Aratus escalade les troncs jusqu’à 6 m de haut.

Des pinces redoutables pour un menu varié

Les crabes marins sont des carnivores dont le menu principal est constitué de mollusques gastéropodes. Chacune des pinces est spécialisée dans ce type de repas :

  • L’une, munie d’une grosse dent, est utilisée comme un casse-noix pour ouvrir et briser la coquille
  • L’autre, aux doigts effilés, sert à extraire la chair

 

Image Max xx

Les crabes amphibies se nourrissent des débris organiques trouvés dans la vase ou dans le sable qu’ils filtrent.

La pince, souvent en forme de cuillère, sert à prélever le sable puis les pattes-mâchoires, couvertes de soie, filtrent la nourriture.

Image Ipper + Janine

Les crabes Ocypode sont friands d’œufs de tortues et des jeunes tortues. Ils leur tordent le cou avant de les déguster.
Les crabes plus terrestres sont détritivores. Ils se nourrissent de résidus organiques végétaux et animaux.

Crabe de cocotier (Birgus latro). Image Fearless Rich

Enfin, certaines espèces sont charognards et toute carcasse peut les alimenter.

L’Anomoure Birgus latro, baptisé « crabe des cocotiers » est célèbre pour ses ascensions jusqu’au sommet des arbres et son goût immodéré pour les noix de coco.

Le tourteau

Cancer pagurus peut peser jusqu’à 5 kg. Le tourteau est l’un des plus gros crabes des côtes d’Europe.
Ils sont généralement brun rougeâtre. Mais, les mâles changent de couleur selon l’heure, la saison ou les marées.

Image Free Cat

C’est une espèce nocturne carnivore, prédatrice de mollusques. Les jeunes et les immatures vivent à basse mer et à faible profondeur, sous les pierres et peuvent même s’ensabler.
Les plus âgés vivent plus au large.

Des crabes toxiques

Certains crabes peuvent provoquer, chez l’homme, des dérèglements graves, voire la mort. Dans les régions tropicales de l’Indo-Pacifique, on ne pêche jamais le crabe de récif aux yeux rouges (Eriphia sebana).

Aux îles Cook, le crabe marin à carapace blanche (Demania toxica) est considéré comme le plus vénéneux des animaux marins.
A Hawaï, les pêcheurs surnomment « crabe poison », la grande Dromie (Dromidiopsis dormia).

Ce crabe corallien est toxique . Image Budak

On sait aujourd’hui que la plupart des crabes toxiques sont issus de la famille des Xanthidés. Ce sont des crabes colorés qui vivent dans les eaux peu profondes ou associés aux récifs coralliens.

Crabe coralien (Trapezia rufopunctata) est très toxique. Image Nemo's Great Uncle

Le plus répandu et le plus mortel est le crabe tacheté des rochers (Zosimus aeneus).

On comptabilise une dizaine d’espèces toxiques mais la liste n’est pas exhaustive.

Animaux - crustacés-distribution geographique

Publié à 11:27 par acoeuretacris Tags : crustacés animaux distribution géo
Animaux - crustacés-distribution geographique
Distribution géographique

Les Crustacés marins et les Crustacés d'eau douce doivent être étudiés séparément au point de vue de leur dispersion sur le globe.

Crustacés marins.


Les Crustacés marins à l'âge adulte sont, pour la plupart, des habitants des rivages, et leur répartition géographique paraît soumise aux mêmes lois que celles des autres animaux marins, c.-à-d. qu'elle dépend en grande partie de la température et de la direction des courants. Dana admet trois grandes zones climatologiques dont les limites sont établies d'après les lignes isocrymales (c.-à-d. de plus grand froid) de chaque localité :

1° zone froide;
2° zone tempérée;
3° zone torride.

Ces zones se répètent des deux côtés de l'équateur, ce qui donne cinq zones, en allant d'un pôle à l'autre (zone froide Nord, zone temperée Nord, zone torride (tropicale), zone tempérée Sud, zone froide Sud).

Le même auteur divise ensuite les Crustacés marins en cinq grandes régions qui sont :

1° la région occidentale ou américaine qui comprend toutes les côtes des deux Amériques sur Atlantique comme sur le Pacifique
;

2° la région africano-européenne comprenant les côtes de l'Europe et de l'Afrique baignées par l'Atlantique et les mers intérieures qui en dépendent;

3° la région orientale (ou indo-pacifique) qui s'étend de la mer Rouge et de Madagascar aux îles Hawaii et à la Nouvelle-Zélande;

4° et 5° une région arctique et une région antarctique pour les mers polaires.

Ces cinq grandes régions sont subdivisées en sous-régions d'après les zones ci-dessus indiquées et en provinces locales assez nombreuses.

La région orientale est la plus importante de toutes, car elle possédait (en 1853, époque du travail de Dana) cent quinze genres propres de Crustacés et dix-neuf seulement en commun avec la région africano-européenne. Celle-ci a seulement dix-neuf genres propres et huit en commun avec l'Amérique. Enfin, quarante-sept genres sont exclusivement des côtes d'Amérique (région occidentale), dont quinze sont communs aux deux océans qui la baignent; vingt-six sont de la côte Ouest et six de la côte Est. On voit que les deux rives de l'Atlantique sont plus distincts (huit genres communs seulement) que les deux versants de l'Amérique (quinze genres communs). De plus, quarante genres sont représentés dans toutes les régions.

Le nombre des espèces en général ne paraît pas plus considérable dans la zone tropicale que dans les zones tempérées et froides. Les Brachyures, cependant, qui sont les plus élevés des Crustacés, paraissent faire exception par leur abondance sous les tropiques, mais les types de grande taille, notamment parmi les Maïadae et les Macroures, sont de la zone tempérée (Macrocheira, Homarus).

- Huit espèces, appartenant aux genres Grapsus, Acanthopus, Plagusia, Bernhardus, Crangon, Gonodactylus, peuvent être considérées comme cosmopolites.

La vaste dispersion de certains types est remarquable : parmi les Lysianassinae une espèce du détroit de Magellan paraît identique à une espèce du Spitzberg; les Caprellidae ont également des espèces communes aux deux hémisphères. Certaines espèces se trouvent dans des localités fort éloignées et manquent dans les localités intermédiaires (Afrique du Sud et îles Hawaii, Afrique du Sud et Japon). Plagusia tomentosa habite l'Afrique australe, la Nouvelle-Zélande et les côtes du Chili; Cancer Edwardsii, ces deux dernières localités.

Les genres Latreillia, Ephyra, Syciona se trouvent dans la Méditerranée et au Japon, mais non dans les localités intermédiaires; des espèces voisines des genres Palaemon, Portunus et Cancer habitent l'Europe et la Nouvelle-Zélande. On doit expliquer cette vaste dispersion par l'action des courants marins qui emportent au loin les larves pendant leur vie pélagique et la disjonction de certains genres et de certaines espèces par des extinctions partielles ni se sont produites, dans les temps géologiques, sous l' influence de causes locales, séparant ainsi les diverses colonies d'espèces primitivement cosmopolites.

Distribution bathymétrique

On trouve des Crustacés depuis la zone des marées jusqu'aux plus grandes profondeurs, de sorte qu'au lieu de dire que les Crustacés sont des animaux de rivages, il serait plus exact de dire que ce sont des animaux vivant sur le fond des mers. Les Copépodes sont à peu près les seuls Crustacés que l'on puisse considérer comme pélagiques, c.-à-d. vivant à la surface à l'âge adulte : tel est le Cetochilus australis, qui forme dans l'Océan Pacifique d'immenses bancs de couleur rougeâtre servant à la nourriture des baleines. Les dragages effectués à de grandes profondeurs, où la température est sensiblement uniforme, ont montré que des types considérés comme arctiques (Lithodes), se retrouvaient sous les tropiques à des profondeurs de 1000 m.
Les zones bathymétriques établies par E. Forbes, ont chacune leur population carcinologique.

Ces quatre zones sont :

1° zone littorale;
2° zone des laminaires;
3° zone des coralliaires;
4° zone des coraux de mers profondes, auxquelles il convient d'ajouter une cinquième (zone abyssale) pour les animaux qui vivent à plus de 200 m de profondeur.

On trouve des Crustacés jusqu'à 4000 m (Pagurus abyssorum). Ces Crustacés qui vivent dans une obscurité presque complète n'en sont pas moins souvent parés de couleurs vives (rouge carmin, orange, bleu indigo); ils ont des yeux souvent très développés (Cystisoma Neptuni, par 2200 m), et quelquefois des organes lumineux (Gnathophausia Zoe, par 1200 m). D'autres sont aveugles (Nephropsis Agassizii). Certains types sont remarquables par leur taille relativement gigantesque pour le groupe auquel ils appartiennent : Gnathophausia goliath (des Schizopodes), Bathynomus giganteus (des Isopodes). D'autres semblent les derniers représentants de types qui n'étaient précédemment connus qu'à l'état fossile : tels sont les Polycheles, Décapodes Macroures proches voisins des Eryon de l'époque jurassique.

Crustacés d'eau douce.


Presque tous les groupes de Crustacés ont des représentants dans les lacs et les fleuves. Les plus grands et les plus remarquables de ces habitants des eaux douces sont les Ecrevisses (Astacinae, du groupe des Macroures) et des Crabes (Telphusa) du groupe des Brachyures. Ces deux types descendent évidemment de Crustacés primitivement marins et ont encore de proches parents parmi ces derniers. Les Ecrevisses n'habitent que les régions tempérées, ce qui s'accorde avec la prédominance des Macroures marins dans ces mêmes régions. Les Astacinae proprement dits (ou Potamobiidae sont de l'hémisphère boréal, les Parastacinae de l'hémisphère austral. Parmi ces derniers le Parastacus serratus d'Australie atteint la taille de nos Homards. Les Telphuses, ou Crabes d'eau douce, sont au contraire des régions tropicales, ce qui s'explique également par la prédominance numérique des Brachyures dans ces régions. Telphusa, Paratelphusa et Hydrotelphusa sont de l'ancien continent, Boscia et Epiloboceras sont américains. Certains Crustacés du groupe des Crabes (Gecarcinus) et de celui des Crevettines (Orchestes) se sont habitués à vivre à terre et sont amphibies, mais les seuls Crustacés véritablement terrestres sont des Isopodes du groupe des Cloportes (Oniscidae) qui sont cosmopolites.

Paléontologie des Crustacés

Les Crustacés sont représentés dans les couches paléozoïques les plus anciennes (cambrien)  par les Ostracodes (Leperdita) et les Phyllocarida (Hymenocaris), groupes encore vivants. Les Cirrhipèdes datent du silurien, ainsi que les Amphipodes. Les Isopodes ne remontent pas au delà du dévonien et sont représentés, à l'époque carbonifère, par des types de grande taille : Acanthotelson, Arthropleura, constituant une famille distincte complètement éteinte. Le genre jurassique Archaeoniscus appartient aux Aegi. dae. Les Cloportes (Oniscidae) terrestres se montrent dans le tertiaire.

Les Décapodes ne sont pas connus avec certitude avant le dévonien (Palaeopalaemon) et le carbonifère (Anthrapalaemon); les Macroures ont précédé les Brachyures. Les Eryonidae jurassiques constituent une famille que l'on a longtemps crue complètement éteinte, mais dont quelques représentants vivent encore, comme nous l'avons dit plus haut, dans le fond des Océans. Les Astacomorpha (Astacus, Homarus) apparaissent dans le jurassique (Eryma), et les véritables Ecrevisses dans le crétacé et plus sûrement dans le tertiaire. Les Brachyures (Crabes), les plus modifiés des Décapodes, ne se montrent que dans le crétacé, car les genres Palaeinachus, Prosopon et autres de l'époque jurassique sont très douteux. Le genre Cancer date de l'époque éocène.

L'origine des différents types de Crustacés peut être considérée comme polyphylétique ou comme se confondant primitivement avec celle des autres Arthropodes. Cependant, on peut admettre que tous les Malacostraca (Isopodes, Amphipodes, Décapodes, etc.), dérivent d'un type ancestral commun, et les Brachyures sont évidemment des types très modifiés des Macroures.