Les fromages - Le reblochon -

Publié à 18:26 par acoeuretacris Tags : fromage reblochon
Les fromages - Le reblochon -

Originaire du Massif des Aravis en Savoie, le reblochon naquit au XIIIe siècle, dans la vallée de Thônes par les fermiers qui, devant continuellement payer le propriétaire de l'alpage selon une rétribution proportionnelle à la quantité de lait produite décidèrent un jour de pratiquer une traite incomplète pour couper les frais de location. Aussi, dès le départ du propriétaire, les fermiers procédèrent à une deuxième traite d'où ils tirèrent un lait très gras. Son nom vient du verbe "re-blocher" - pincer le pis de vache une deuxième fois. Il est meilleur en été et à l'automne.



Il en existe deux sortes:

le fermier plaquequi présente une plaque de caséine verte apposée sur le talon du fromage et produit exclusivement en alpage ou dans les fermes du pays de Thônes et le fruitier à étiquette rouge qui est fabriqué dans les fromageries ou fruitières de la zone d'appellation d'origine

Vin d'accompagnement: avec un vin blanc de Savoie ou un vin jaune du Jura.


Produit: fromage de lait cru et entier de vaches montbéliardes, tarines et d'Abondance
Fabrication :Fait à partir du lait de la deuxième traite, matin et soir, le lait est chauffé dans un grand chaudron en cuivre dans lequel on le fait cailler. Il est ensuite tranch&eaché avec un peigne spécial, jusqu'à ce que les morceaux de fromage aient la taille de grains de riz. On verse le fromage blanc ainsi produit dans des moules recouverts d'un toile à fromage. Le petit lait est recueilli pour en extraire le beurre.


Le moulage se fait à la main.


Les fromages sont ensuite pressés pour en dégager le petit lait. Chaque fromage est recouvert d'un disque en mélèze, et ensuite d'un poids en fonte (de 2,5 kilos) qui comprime la pâte et donne au fromage sa forme définitive. Le fromage est alors démoulé et passé dans un bain de saumure


Entreposé dans une cave pendant 2 à 5 semaines à une température ne dépassant pas 16°C., chaque fromage doit être retourné tous les deux jours.


Pâte:onctueuse et laisse un arrière-goût de noisette légèrement pressée, non cuite et souple, d'un jaune ivoire, entamée de fissures


Croûte:fine et lisse, d'un jaune-rose pâle. La toile à fromage qui tapisse les moules donne au fromage son "grain".



A la fin de l'affinage, le fromage a une fine croûte jaune safran recouverte d'une fine "mousse" blanche qui témoigne d'un bon affinage en cave fraîche.
Présentation à nu posé sur un cercle de bois cylindre de 450 g environ aplati de moins de 3 cm d'épaisseur


La fabrication fermière est indiquée par un petit cercle vert.

Goût: peu salé mais fruité aux parfums de l'alpage et légèrement noiseté
Matières grasses: très gras à 50%


Cuisine savoyarde
Reblochon et pommes de terre, elle devient tout simplement une "tartiflette";


Si on y ajoute des pommes fruits et des noisettes avant de le gratiner, on obtient la "rebloche";


sur la table savoyarde, on fait souvent fondre le reblochon à la braise, une variante de la raclette.

  

 

 

La pastille de couleur, c'est la carte d'identité du Reblochon. Chaque Reblochon est obligatoirement identifié par une pastille de couleur en caséine, composant naturel du lait. Cette pastille, apposée sur l'une des faces du fromage, comporte le numéro de l'atelier de fabrication.

Elle est de couleur rouge pour le Reblochon produit dans les fruitières ou les fromageries et decouleur verte pour le Reblochon de fabrication fermière. C'est aussi une garantie de traçabilité. Cette pastille, délivrée par le Syndicat Interprofessionnel du Reblochon, est obligatoire depuis 1994. Ainsi, jusqu'à la table du consommateur, on peut connaître l'atelier de fabrication :



c'est une garantie. Le but est d'assurer une plus grande protection de l'Appellation d'Origine Contrôlée et un meilleur suivi qualitatif et sanitaire depuis la fabrication jusqu'à la distribution. C'est aussi une manière originale de se garantir des éventuelles contrefaçons.

Les fromages - Le crottin de Chavignol -

Publié à 18:13 par acoeuretacris Tags : fromage crottin chavignol
Les fromages - Le crottin de Chavignol -

Le Crottin de Chavignol AOC depuis 1976

 

C'est un fromage au lait de chèvre entier,le caillé surgelé est autorisé également pour sa fabrication mais ne peuvent pas porter les mentions"fromage fermier" ou "fabrication fermière". Il vient des régions Bourgogne, Berry, Beauce, Sancerrois. Il mesure 4 à 5 centimètres de diamètre, il a 3 centimètres d'épaisseur, il pèse 60 à 110 grammes, sa teneur en matières grasses est de 45%. Il se consomme toute l'année avec une préférence du printemps à l'automne. Un crottin frais pèse 140 grammes, au bout de 2 semaines il ne pèse plus que 110 grammes. Au bout de 5 semaines, le crottin a encore rétréci et séché. Au bout de 4 mois il ne pèse plus que 40 grammes. L'affinage dure entre 2 à 4 semaines dans la région de l'aoc dans un endroit bien ventilé et à une température basse.

 
Le crottin de 2 semaines a une pâte non pressée, non cuite, blanc cassé, ivoire, sa croûte commence à bleuir, elle est naturelle, il est un peu salé. Le crottin de 4 mois est dur, sa croûte est granuleuse et doit être grattée avant sa dégustation. Il se déguste avec un vin de Sancerre. Vins Suggérés vins de Sancerre, Reuilly, ou un vin rouge corsé



Le Crottin nous vient directement des grandes invasions qu'a connu la France au cours du Moyen Age. Depuis sa technique s'est perfectionnée, mais la base de fabrication est demeurée la même. Frais, bleu ou repassé, le célèbre petit cylindre "Chavignol" n'a plus à faire les preuves de ses qualités. Le mot "crot" fait référenceà une petite lampe d'argile à laquelle ressemblait le moule d'origine. Ce tout petit cylindre bombé ne prend son nom de "crottin" qu'après 12 jours d'affinage minimum.



Sancerre est sans doute l'une des rares localités de France pouvant se prévaloir de posséder plusieurs Appellations d'Origines Contrôlées. Après ses vins, c'est un fromage de chèvre, le "crottin de Chavignol", qui par décret du 13 février 1976 a été admis dans la noble famille des Origines Contrôlées.



Depuis le XVIème siècle, les paysans du Sancerrois élèvent des chèvres. Dès cette époque ils faisaient bien entendu des fromages ; c'était leur principale richesse. Mais il fallut attendre 1829 pour que les fromages de chèvre du Sancerrois prennent le nom de "crottin de Chavignol". Le mot "crottin" désignait à l'origine une petite lampe à huile en terre cuite, et les fromages en avaient pris la forme ...
Aujourd'hui, célèbre, le crottin de Chavignol a maintenu les traditions régionales et conservé son authentique saveur.

 


En 1998, devant la prolifération de "crottins" un peu partout (ce mot "crottin" n'étant pas protégé), les producteurs souhaitent le rayer de leur vocabulaire et ne plus désigner leur délicieux fromage que sous le seul vocable "Chavignol". Plus de 20 millions de Chavignol sont produits chaque année, à partir de 14 millions de litres de lait fournis par près de 33 000 chèvres.

 

 


Produit lait de chèvre


Description

C'est un petit fromage qui n'est vendu qu'après 12 jours minimum d'affinage. On peut le faire sécher jusqu'à 3 mois pour devenir dur et cassant, piquant au goût sous une croûte devenue noire.


Valeur nutritive

au 100 g

Calcium: 657 à 865 g
Calories: 326 à 384
Glucides: 0
Lipides: 24-29 g
Matières grasses: 45% et parfois davantage
Protéines: 22-27 g


Consommation Compact et rempli de saveur, son goût forcira avec l'affinage.


Meilleures saisons : printemps, été.

La vigne et le vin - Vin de Cheverny

Publié à 17:58 par acoeuretacris Tags : vigne et vin cheverny
La vigne et le vin - Vin de Cheverny

Les vins de Cheverny

La légende dorée date la création du vignoble de Cheverny, au début du règne de François Ier, à l'époque où celui-ci commence à déposer des permis de construire pour ses châteaux Renaissance au fil de la Loire.



D'abord intéressé par Romorantin, François aurait fait venir 80 000 ceps certifiés bourguignons d'origine sur le site du futur chantier.



Quand il opta finalement pour Chambord, les pieds de vigne auraient suivi. C'était en 1519, l'année de la mort à Amboise de Léonard de Vinci.



C'est évidemment plus valorisant d'être né au siècle d'Erasme, de Thomas More, de Ronsard ou de Léonard que sous la rude protection d'Attila.



Mais il est fort probable que, le long des bords de Loire, les vignobles existaient bien avant 1519.



Avec un moyen de transport tel que le grand fleuve tranquille, et pour ce que nous savons de l'activité commerciale autour du vin, qui régnait dès le début du Moyen Age à Orléans, Tours, Angers, il est certain que Blois ne devait pas être en reste.



Le vignoble s'étend d'ailleurs en demi-cercle autour de la ville, qui en était le débouché naturel.



On peut imaginer les quais chargés de barriques en attente de partir pour Nantes ou quelque autre port breton. Plus sûrement, l'arrivée de François Ier a sans doute dopé l'activité viticole.



A l'époque, on n'imaginait pas une grande abbaye, une maison noble et encore plus royale sans ses vignes et son vin, qui témoignaient de la qualité de l'hôte et de son accueil.



Quant aux mystérieux ceps importés de Bourgogne, ils se sont tellement bien fondus dans le paysage, au gré des gels, des greffages, des replantations, qu'ils sont devenus de vrais autochtones.



Ils ont d'ailleurs pris le nom de leur premier terroir d'adoption : romorantin.



Cheverny, en réalité, ce sont deux appellations.


La première (cheverny) produit du rouge et du blanc.



La seconde, cour-cheverny, qui ne couvre qu'une cinquantaine d'hectares, est uniquement consacrée au blanc issu du mystérieux romorantin.



Un vin qui n'a rien de bourguignon et ne ressemble d'ailleurs à aucun autre, sinon, par certains arômes, à quelques rieslings alsaciens.



Un grand blanc, unique et très séduisant, vinifié le plus souvent en sec mais avec parfois quelques sucres résiduels, car il supporte bien la surmaturité.



Et aussi le vieillissement. Il a une durée de vie considérable et certains arômes, comme le miel de sapin, n'apparaissent qu'au bout de quelques années, raconte le vigneron Philippe Tessier.



En appellation cheverny, les vins sont moins complexes. D'un côté des blancs vifs, rafraîchissants, composés pour une bonne part de sauvignon.



De l'autre, des rouges qui s'améliorent plus vite que la législation.



François Cazin, président de l'AOC,  explique :

L'appellation est récente : 1992. Cela a été une étape importante pour donner de la cohérence à notre travail. Sur les blancs, on est bien.



En revanche, en rouge, c'est encore chaotique. Le décret d'AOC a fixé un seuil maximal de 60 % de pinot noir.




On voudrait monter à 85 %, en gardant le gamay comme complément pour ses arômes, et un peu de cabernet-franc et de cot pour la structure.



Le pinot noir bourguignon est d'implantation ancienne ici, comme dans d'autres contrées où coule la Loire Sancerre, notamment.



Il a souvent été concurrencé, voire chassé par le gamay, autrefois plus productif et séduisant aisément un public non initié.



L'heure n'est plus au rendement, ici comme partout ailleurs dans le vignoble français : il est normal que le pinot fasse son retour.

Cheverny et Cour-Cheverny, devenus AOC en 1993, désignent 400 ha plantés sur les sols siliceux de 24 communes.



Cour-Cheverny, qui compte pour 60 ha dans ce total, est fourni par 11 communes.

Il s'agit exclusivement de blanc, issu du seul romorantin. Ce cépage serait originaire de Bourgogne, le donnery aujourd'hui disparu.

Acide et coupant dans sa jeunesse, le vin devient délicat et très plaisant au fil des ans.

Lorsqu'il est issu de vieilles vignes à faible rendement, le Cour-Cheverny peut être de très bonne garde.



En Cheverny, les blancs sont issus de chenin blanc, arbois ou menu pineau, chardonnay, sauvignon, et romorantin.



Les rouges proviennent de gamay noir, cabernets, pinot noir, côt, et une tolérance autorise 15% de gamay teinturier de Chaudenay.



Mais le pinot noir est le plus populaire ici

 

La vigne et le vin - Vin de Chablis -

Publié à 17:16 par acoeuretacris Tags : vigne et vin chablis
La vigne et le vin - Vin de Chablis -

Histoire du vin de Chablis la porte d'or de la Bourgogne.



Par leurs arômes, leurs saveurs, les vins de Chablis limpides et légers ont séduit le monde entier.

Prestigieux l’or vert laisse au palais un goût de noisette et de miel, son parfum évoque les douces senteurs du chèvrefeuille. On le goûte dans la pénombre accueillante du chai.



Il honore la table tout au long des repas de famille et d'affaires ...

Mais c'est aussi un excellent vin d'apéritif, de soif ou de dessert.



Ils accompagnent dignement les hors d’œuvres, la volaille, d'autres viandes blanches et certains fromages.



Présent sur nos coteaux depuis les temps antiques, le vignoble a du supporter la décision d'un Empereur romain vers 81-86 : craignant la concurrence des vins français, il ordonna d'arracher les vignes.



Deux siècles plus tard Probus, l'un de ces successeurs, rendit la liberté aux vignerons, on dit même qu'il fit parvenir des plants à Chablis. ...



Avec ses misères et ses bonheurs, l’histoire de Chablis ressemble à celle de la France.



Dans l’état des connaissances archéologiques actuelles, il est certain qu’existaient des établissements ruraux gallo-romains au confluent du ru de Vaucharmes et du Serein.



Mais les premiers écrits citant Chablis remontent à l’an 867, lorsque le roi Charles-le-Chauve, petit-fils de Charlemagne, fit don de la "cellam Capleiam, le monastère de Chablis, ses églises, ses maisons, ses vignes et les serfs des deux sexes y habitant, aux chanoines de Tours fuyant les Normands et réfugiés à l’abbaye Saint-Germain d’Auxerre depuis 854.



Les religieux s’y installèrent, plantèrent de la vigne et mirent en valeur celle qui existait déjà.



les moines savaient dit-on apprécier le vin !! ...



Beaucoup plus tard venant de Cîteaux ils s'installèrent à Pontigny.



L'Abbaye possédait des vignes à Chablis.



Anséric II Seigneur de Montréal fit don à ces moines d'une vigne en 1181.



Le domaine s’agrandissant le chapitre de Saint Martin de Tours s’inquiéta et interdit son extension au delà de trente six arpents.


Dès le Moyen Âge, on exportait le vin de Chablis vers l’Angleterre par Rouen, vers la Picardie et les Flandres par Compiègne.



En 1455, les registres des Compagnies Françaises relèvent le passage de 67 barriques de vin de Chablis acquises par un marchand de Maubeuge ou du pays de Hénault.



Le vin de Chablis était donc déjà renommé.



Dès lors, le village de Chablis se développe, sur la ville haute avec l’église Saint-Pierre, l’Hôtel-Dieu, le prieuré Saint-Cosme et, dans la ville basse, autour de la collégiale Saint-Martin.



C’est la guerre de Cent Ans qui explique qu’au début du XVème siècle on élève les remparts de la ville basse, dotés de 29 tours, 3 portes, et 3 poternes, dites Saint-Laurent, Au Maître et Chenneton.



En 1478, Pierre Le Rouge obtient le privilège royal d’établir à Chablis la cinquième imprimerie de France.



1568 : février noir pour Chablis : les Guerres de Religion embrasent la ville, Chablis est pillée par les Huguenots, mais la ville basse évite l’incendie qui a déjà ravagé le faubourg Saint- Pierre, ville haute par le versement d’une rançon.



Il faudra attendre longtemps pour que Chablis s’en remette.



Malheureusement, tout le vignoble fut détruit par le phylloxera au XIX ème siècle.



La Grande Guerre 14-18 laissa le pays exsangue. Après plusieurs dizaines d’années de travail acharné, la vigne fleurissait à nouveau.



Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, le bombardement du 15 juin 1940 détruisit le cœur historique de Chablis.



1949 marque la renaissance de la ville et de son vignoble : les vins pouvaient retrouver la route qui les avait conduits sur les tables du monde entier.



C’est surtout à partir des années 60 que le vignoble connaît, grâce au dispositif de protection contre les gelées de printemps, l’essor qui le lance définitivement sur le chemin de sa renommée actuelle.



Parmi les grands crus on cite la Moutonne, c'est le nom que portait l'une des vignes de l'Abbaye.



Dans d'archaïques archives on fait état du transport de douze fûts de vin destinés à la Papauté, c'était le prestigieux cadeau d'un grand Prévost de Chablis au Saint Siège une marque de déférence coûteuse.



Nos grands Prévost étaient gens puissants au Moyen âge.



Ce convoi emprunta la route jusqu'à Châlons sur Saône, les voies fluviales rejoignant Lyon Marseille et atteignit l'Italie par la mer.



Combien de rois apprécièrent ils nos vins de François 1er à Louis XV ?



Sous le règne de ce dernier un chanoine écrivait en 1759 à une certaine Madame d'Epinay " Mon vin cette année a du montant, il enchante le gosier !!..


La grêle et les gelées de printemps sont et furent de bien terribles fléaux dans notre vallée, certaines années la misère fut si grande que les habitants quittèrent le pays.



On essayait vainement d'éloigner la grêle par des sonneries de cloches



Le ban des vendanges empêchait déjà autrefois les impatients de cueillir trop tôt le raisin, afin de préserver la qualité.



On retrouve dans certaines archives des règlements datant de 1230.



Dans différents quartiers de la ville, on amenait le raisin au pressoir commun.



Il était rapidement écrasé pour faire un vin parfaitement blanc.



Les pressoirs à abattage nécessitaient un grand emplacement et un nombreux personnel, pour serrer la roue et porter les tines, du pressoir à la cave des vignerons.



Le vieux pressoir de l’Obédiencerie est l’un des mieux conservé.



Le grand débouché des  vins était Paris ; ils étaient acheminés par voie d'eau, d'Auxerre à Paris.



Le départ des charrois se situait à la porte d'Auxerre dite porte Rabut.



Auxerre vers 1672demanda des droits de péages très élevés.



Les vignerons transportent les feuillettes à Bonnard, La route était longue et mauvaise.



Il faut dire que bien avant vers 1529, les Chablisiens envisagèrent pour mettre un terme à ce roulage d'améliorer la voie d'eau du Serein.



Une délégation appuyée par le Chapitre Saint Martin fût reçue par François 1er.



Le projet mis sur pied déplut aux moines de Pontigny prétendant que le bruit des bateliers et attelages halant les péniches troubleraient leurs pieuses solitudes.


Ils acceptèrent enfin moyennant la certitude que l’eau resterait suffisante pour le fonctionnement des moulins.



L'accord était conclu quand vinrent les guerres de religion. Le projet reprit en 1651 puis en 1790 n'aboutira jamais.



En 1885, le vin arriva à Paris par le chemin de fer départemental.



Sous le regard attentif des arbres qui lui font la haie, impassible le Serein glisse entre ses berges, les coteaux reverdissent à chaque printemps, et les vieilles pierres se souviennent d'un temps lointain.



Le temps des moulins, des abbayes, des prieurés où vivaient moines et chanoines.



Leur règne connut le déclin au XVI siècle.



Dans les campagnes on vivait misérablement sur une terre riche. Dans un repli entre les vignes du Clos et Valmur coule encore une source que l'on disait bienfaisante, elles se souviennent d'une chapelle dont il ne reste aucune trace aujourd'hui, aucune trace non plus de l’ermitage.



Dans les registres de l’Hôtel Dieu, on retrouve les noms d'ermites vivant là et s’occupant des vignes.

Chablis et Petit Chablis, Chablis Premier Cru, Chablis Grand Cru



Le village de Chablis a donné son nom a l'un des plus fameux vins blancs de France. Chablis est situé au nord de la Bourgogne, à moins de 200 kilomètres de Paris.



Le Chablis utilise exclusivement le cépage Chardonnay. Il pousse dans un sol calcaire riche en fossiles.



Le vin de Chablis est vif et fruité, très sec, avec une acidité rafraîchissante.



Le vin de Chablis est universellement connu pour sa minéralité.



Information sur le vin de Chablis:



Appellations à Chablis:

 

Appellation Chablis Grand Cru Controlée
Appellation Chablis Premier Cru Controlée
Appellation Chablis Controlée
Appellation Petit Chablis Controlée



Situation: Il est situé au Nord de la Bourgogne, autour de la ville d'Auxerre à 180km sud de Paris.



Lieu: Chablis, Beines, Fontenay près Chablis, dans 18 villages.

Sol: Les sols sont Argilo-calcaire composés de Marne et de fossiles.

Sa superficie est de: 4,300 ha ou 10,500 acres.

Sa production est de: 32 millions de bouteilles de Vin blanc seulement à Chablis!

Son cépage est le Chardonnay.


Son Type de vin est du vin blanc sec, fruité, il se boit vers l'âge de 2 ans et peut aller jusqu'à 5 ans.



Pour les premier premier Cru on peut attendre jusqu'à 3 et aller jusquà 7 ans.



Pour les grands Crus, l'âgeidéal va de 5 à 12 ans



Les millésimes recommandés sont 2003, 2002, 2001, 2000, 1997, 1996, 1995



Le Chablis possèdent des arômesqu'ils faut connaître, les principaux et les plus reconnaissables sont ceux de
Noisette, Beurre et Minéral.



La meilleur façon de déguster le Chablis est le déguster avec du Saumon grillé, de la Volaille,des Viandes blanches, du Homard et des coquillages.



Le Chablis est le compagnon des fromage de Chèvre
Aisy Cendré, Cantal, Chaource, l'Epoisses
Langres, Chabichou du Poitou, Crottin de Chavignol.



Ce n'est certes pas un hasard si autant de fromages de Bourgogne et de chèvres se marient avec lui.

Histoire des 19 communes du vignoble et la culture de la
vigne en Chablis.



L'appellation "CHABLIS" est délimitée par les zones géologiques de l'ère secondaire.



Ces terrains émergent très régulièrement à flanc de coteau, dans un secteur longeant le Serein sur une largeur de 20 km et une longueur d'environ 15 km, intéressant 19 communes.



Aigremont:
Commune située au sud-est du canton de Chablis,sur la RN 91 entre Lichères-près-Aigremont et Noyers.

Aigremont est un village d’environ soixante-dix habitants, à vocation exclusivement agricole.

Son patrimoine est sobre : l’église de la Nativité-Notre-Dame fut reconstruite en 1850 sur les ruines d’une ancienne chapelle.

Au centre du village le profond puits dit "Puits Bayard" est une réalisation des moines de l’abbaye de Pontigny.



Beine:
Situé à 6 km de Chablis, ce calme village est dominé par la flèche élancée de sa remarquable église Notre-Dame.

Celle-ci, du XII ème siècle, fut restaurée au XVI ème siècle.

Elle est à trois nefs et possède, au sud, une très belle porte romane. En 966 le village de Beines, qui s'appelait alors Beina, était compris dans le pagus d'Auxerre.

Dés le XII ème siècle, il dépendait de la châtellerie de Maligny.

Durant la guerre de Cent Ans, il fut entouré de murailles et de tours.

L'un des attraits essentiels de Beines, c'est évidemment son vignoble qui devient un des plus importants du Chablisien : il s'étend sur 684 ha dont en appellation Chablis Premiers Crus 117 ha , Chablis 385 ha et Petit Chablis 182 ha.

L’extension du vignoble, grâce à la restructuration des terres d'appellation contrôlée, a nécessité l'installation d'un système de protection contre les gelées de printemps particulièrement fréquentes dans ce secteur.

Ce système dit par aspersion, l'un des plus grands d'Europe, a nécessité la création d'un réservoir artificiel qui s'étend sur 15 ha environ, d'une capacité de 450 000 m3, le long de la route d'Auxerre à Chablis.

La protection concerne 132 ha de vignes en Chablis et en Chablis Premiers Crus.

Le lac longeant la route d’Auxerre à Chablis, ainsi que les vallées en amont, sont des lieux privilégiés pour la promenade ou la randonnée pédestre.

Le vignoble produit 3 appellations de Chablis Premier Cru : Beauroy”, Vau Ligneau et Vau de Vey.




Beru:
Cette terre donnée par l'évêque de Langres à l'abbaye de Pontigny aurait appartenu au XIIème siècle aux Miles de Noyers.

Cet ancien village fortifié entoure un château qui fut partiellement détruit en 1640.

Ce château est toujours habité par le comte de Béru qui produit des vins de Chablis.

Les reconstructions successives datent de plusieurs époques et proposent différents styles.

A l'est un pavillon Renaissance est transpercé par un porche flanqué d'intéressantes écuries.

Sur la face extérieure de ce pavillon est gravé un gnomon cadran lunaire et solaire.

L'église sainte Madeleine datant du Moyen-Age a été refaite au XVIIIème siècle.



La Chapelle Vaupelteigne:
La commune de la Chapelle Vaupelteigne s’étale en longueur, sur la rive gauche du Serein, au pied de coteaux coiffés de vignes.

Elle est fière de son premier cru, le Fourchaume.

Le territoire de la commune a une superficie de 504 ha , dont 120 ha de vignes.

Depuis longtemps, les habitants connaissaient l'existence de vestiges de constructions anciennes situées dans la plaine, au lieu-dit les Roches.

En 1970, l'abbé Duchâtel effectua des fouilles qui révélèrent l'existence d'un établissement romain antérieur à l'origine du village.

Une première chapelle fut bénite et consacrée en 903, en l'honneur de Notre-Dame et de saint Didier.

Plus tard, cette chapelle devint une paroisse curiale et donna son nom au village.

Vaupelteigne proviendrait du mot 'pelleterie'.

L'église dédiée à saint Sébastien, édifiée sur une pente dominant le village, est des XII ème et XIII ème siècles.

En 1876-1877, on construisit le pont de pierre en remplacement d’une passerelle de bois.

Ce pont, de trois grandes a rches cintrées, relie la commune au vignoble de la Fourchaume.

De plus, il facilitait l’accès à la petite gare ou halte ferroviaire de 1887 à 1952.




Chemilly-sur-Serein:
Ancien village fortifié, Chemilly-sur-Serein possède un château qui, bien que modeste, est un spécimen du XVIII ème siècle.

L’église en partie Renaissance, dédiée à la décollation de saint Jean-Baptiste, possède de nombreuses statues de grand intérêt.

Les vins produits dans ce village ont l’appellation Chablis et Petit Chablis.

Chichée:
Le village, possède, avec sa rue principale d’où partent des ruelles-impasses de vieilles maisons pittoresques.

Au centre du village se dresse l’église saint Martin des XV ème et XVI ème siècles.

Son portail est surmonté de la statue équestre de saint Martin. Ses trois nefs ogivales, ses piliers sans chapiteaux, ses arcatures donnent l’impression d’une remarquable unité.

A proximité de l’église quelques vestiges d’un ancien prieuré bénédictin dédié à saint Bon.

Belles promenades au pâtis le long du Serein.

Son vignoble s’étend sur les deux versants de la vallée et produit des vins renommés.

Ses Premiers Crus sont les Vaucoupins, Vosgros et Vaugiraut, mais il ne faut pas oublier ses Chablis et Petits Chablis.

Chitry le Fort:
Limite entre les deux vignobles Chablisiens et Auxerrois, aujourd'hui il produit son appellation Bourgogne Chitry issue des cépages Chardonnay et Pinot noir.

L'église saint Valérien possède une longue nef du XII ème siècle.

Au XIV ème siècle, on y a rajouté un bas côté dans la partie du chœur, puis fortifiée en la flanquant de quatre tours précédées d'un large fossé pour se protéger des pillards.

Elle est classée Monument Historique.




Courgis:
Cette bourgade est bâtie sur le flanc nord d’un coteau couvert de vignes.

Ce vignoble, d’environ 325 ha , produit des vins d’appellation Chablis Premiers Crus et des Chablis réputés.

Ce village, autrefois cerné de murailles avec fossés, a conservé intérieurement son aspect ancien et pittoresque.

Ses rues étroites et escarpées, ses vieilles demeures environnant le nouveau château et l’église de l’Assomption-de-Notre-Dame, des XIII ème et XVI ème siècles, sont toujours enclavées par le chemin de ronde.

A l’époque des Guerres de Religion, le seigneur de Courgis, Synadoch de Boulainvilliers, dit Besoncourt, était l’un des principaux chefs des troupes protestantes.

En 1568, il participa au siège de Chablis dont les Huguenots brûlèrent le faubourg saint Pierre ainsi que le village de Préhy.

Courgis s’honore, entre autres, d’avoir accueilli vers 1750, le célèbre écrivain Restif de la Bretonne.




Fleys:
Cette commune de 150 habitants est bâtie sur le flanc nord d'un coteau, entre Chablis et Tonnerre.

Son vignoble s'étend sur 87 ha environ, produisant notamment les Chablis Premiers Crus Mont de Milieu et Les Fourneaux.

L'église, dédiée à saint Nicolas, date du début du XVI ème siècle.

C'est un bel édifice à une seule nef avec deux chapelles latérales.

Dans l'imposant clocher, l'unique cloche restante date de 1895.



Fontenay-Près-Chablis:
Petite commune située au nord-est de Chablis, sur la rive droite du Serein. Son vignoble s’étend sur 175 ha et produit des Chablis Premiers crus Fourchaume, Côte de Fontenay, du Chablis et du Petit Chablis.

Mentionnée en 711 Fontanae. A une date incertaine 1131 les templiers y fondèrent une commanderie attestée avec certitude par les archives en 1214.

L’église dédiée à saint Quentin XII ème siècle, est la plus ancienne du vignoble.

Plan en parallélogramme terminé par un demi cercle.

Modeste mais élégant édifice du style roman avec beau portail en plein cintre, orné de motifs de billettes.


Nef : petite baie en plein cintre.

Les pilastres cannelés témoignent d’une restauration de l’édifice au XVII ème siècle.


Chœur : Maître autel en bois peint du XVIII ème siècle.

Le petit vitrail de la façade a été orné en l’an 2000 d’une figure de saint Quentin.

Une inscription aujourd’hui a peu près illisible relatant que la bataille de Fontenay (Fontane-tum) livrée en 841 avait été donnée en ce lieu, bataille qui opposa les trois petits-fils de Charlemagne.



Fyé:
Fusionné avec Chablis, à 2 km du bourg, possède quelques restes d’un prieuré du XIII ème siècle, avec sa chapelle saint Antoine attenante, servant d’église au village.

Ses vins ont l’appellation Chablis Grand Cru Blanchot, Chablis Premiers Crus Montée de Tonnerre, Mont de Milieu et Chablis. .



Lichères:
Lichères est une petite commune non viticole située au sud du canton de Chablis sur la route de NitrySon patrimoine est modeste mais intéressant : l’église Notre-Dame, des XIII ème et XVIII ème siècles, la Granges des Dîmes, du XVIII ème .

Le cœur du village est agréable: promenades, croix de pierre, citernes et puits aux mécanismes élégants.



Lignorelles
Petit village de 178 habitants construit à 265 mètres au sommet d'une colline, dominant la vallée du Serein d'où l'on découvre un splendide panorama.

Son vignoble de 240 hectares environ s'étale en coteaux exposés à l'est et au sud. Situé dans l’aire d’appellation Chablis, Lignorelles a une vocation viticole de longue date.

Riche de 25 exploitations viticoles, la qualité de ses appellations Petit-Chablis et Chablis est renommée.

Les vignerons sont heureux de vous accueillir dans leurs caves et de vous faire déguster leurs productions.

Au centre du pays, sa vieille église du XII ème siècle dédiée à saint Martin, avec son portail du IX ème siècle, ainsi qu’un four à chaux médiéval situé sur la route de Beines témoignent de son passé.

La chaux produite était utilisée autrefois par les vignerons pour neutraliser le sulfate de cuivre.

La bouillie bordelaise ainsi faite servait à lutter contre le mildiou.

Ce petit village est dynamique et animé par des vide-greniers, marché, soirée à thèmes, loto et thés dansants dans son chaleureux foyer communal avec une vue magnifique sur le vignoble.




Ligny:
Le village, abritant 1200 habitants environ, appartenait à l'abbaye Saint-Michel de Tonnerre depuis le X ème siècle.

Il fut détruit par les anglais au XIV ème siècle et donné au marquisat de Seignelay.

L'hôpital, appelé Maison Dieu Saint-Antoine, fut crée en 1296. Il fonctionna jusqu'en 1768. La léproserie fondée en 1268 par Marguerite de Bourgogne fut annexée à l'hôpital de son voisin Maligny.

Son église comprend deux parties. La plus ancienne, romane, est constituée par la nef et la tour.

La partie renaissance, très décorée, présente en surélévation un chœur à déambulatoire et des chapelles rayonnantes.

Elle est dédiée à saint Pierre et saint Paul.

Son vignoble couvre 34 ha .



Maligny:
A 7 km de Chablis, ce village de 707 habitants s'étend à flanc de coteaux sur la rive droite du Serein.

Le château construit au XII ème siècle par Hugues de Maligny, était par l'importance de ses fortifications une puissante place forte régionale.

La guerre de cent ans et les guerres de religion l'ont gravement endommagé, cependant, il subsiste une partie du donjon réaménagée et les ruines d'une tour au nord-est.

La vocation viticole de Maligny prend officiellement naissance en 1217 lorsque Guy II de Maligny développe la culture de la vigne.

Aujourd'hui, cette tradition de travail et de qualité se perpétue sur 300 ha, faisant de Maligny le deuxième producteur de vin de Chablis.

Les viticulteurs malinéens, dont les domaines sont signalés par des panneaux, pourront vous accueillir pour déguster leurs productions Petit Chablis, Chablis et Chablis Premiers Crus.




Milly:
A l’ouest de Chablis, à flanc de coteau, ce petit village vigneron domine la vallée du Serein.

Miles, seigneur de Noyers, y construisit un château et ses dépendances au XV ème siècle.

Les premières maisons apparaissent au milieu du XVII ème siècle sous Edme de Boucher, seigneur des lieux, dont la pierre tombale est visible dans l’église.

Milly devient commune au début de la Révolution et fusionne avec Chablis en 1973.

L’actuel château du XVII ème siècle ne se visite pas. L’église saint Sébastien, construite au XVIII ème siècle, abrite quelques belles statues classées.

Milly possède plusieurs coteaux en Premier Cru comme les Les Lys et la Côte de Léchet, où furent plantées les premières vignes au XVI ème siècle.



Poilly/ Serein:
Commune de 280 habitants de la vallée du Serein partageant son activité entre la viticulture et l’agriculture.

Son vignoble de 150 ha en appellations Chablis et Petit Chablis est en pleine extension, on y compte maintenant une vingtaine de viticulteurs.

Les monuments, outre le moulin Jaquillat, qui est une demeure privée, sont d’une part l'église saint Aignan de la fin X ème début du XVI ème siècle, classée monument historique et le pigeonnier du XVII ème siècle, visible dans la cour de la mairie et inscrit à l’inventaire complémentaire.




Poinchy:
Voisine de Chablis sur la route d’Auxerre, la commune a fusionné avec Chablis en 1973. Poinchy se compose de deux parties, l’une à proximité du château, l’autre autour de l’église saint Jacques-le-Majeur.

Le village est abondamment arrosé par le ru des Fontaines de Teigneuse et par le Serein, dont les rives ombragées font la joie des promeneurs et des pêcheurs.

Le château fortifié fut dévasté, puis reconstruit plusieurs fois au cours de son histoire.

Il n’en reste, aujourd’hui qu’une belle demeure du XVII ème siècle en cours de restauration, que l’on ne peut pas visiter.

Poinchy fournit des Premiers Crus ‘Beauroy, Fourchaume et Vaulorent’.



Pontigny:
L'abbatiale de Pontigny, la plus grande église cistercienne subsistant aujourd'hui en France, et les bâtiments conventuels attenant témoignent encore du rayonnement de la seconde fille de Cîteaux , un rayonnement que Robert de Molesme, moine de l'abbaye Saint-Michel de Tonnerre, n'avait pas prévu lorsqu'en 1098 il fonda le monastère de Cîteaux.

Avant cela, Robert de Molesme s'était retiré dans un ermitage à Collan, prés de Tonnerre, pour y mener une vie religieuse en tous points conforme à ses exigences de solitude et de dépouillement.

En 1075 il avait fondé un monastère à Molesme, prés de Châtillon-sur-Seine, mais, soucieux de mener une vie monacale d'une stricte austérité, il, avait quitté ce lieu avec quelques compagnons pour fonder Cîteaux.

Fondée en 1114, l'abbaye de Pontigny se développe rapidement sous l'impulsion de Hugues de Mâcon, un compagnon de Bernard de Clairvaux, le futur Saint-Bernard.

Vers la fin des années 1130, un ambitieux programme de construction fut entrepris : église et bâtiments conventuels autour du cloître.

Le prestige spirituel et temporel de l'abbaye s'accrut aux XII ème et XIII ème siècles avec l'essor de l'ordre cistercien.

Son domaine était vaste.

Quinze au moins ont été exploitées par les moines dans un rayon de 40 km, auxquelles s'ajoutaient des forêts, vignes et celliers dont celui du Petit Pontigny à Chablis, mines et forges, ainsi que des maisons de ville.




Prehy:
Petit bourg doté d’un superbe panorama sur le vignoble de Chablis.

L’église du XVI ème siècle, autrefois saint Pierre-aux-Liens, dont la chapelle du transept nord est dédiée à sainte Claire, est située en plein cœur du vignoble, à l’écart du village.

Dans un petit vallon au nord du bourg, la fontaine du Tôt était réputée guérir le mal des ardents.

Les peintures murales de l’église, en cours de restauration, rappellent cette particularité. Beau lavoir à "impluvium" du XIX ème siècle.



Rameau:
Hameau de Collan, faisant partie des 20 villages du chablisien. Rameau possédait un château totalement détruit. Appellations Petit Chablis et Chablis sur environ 5 ha .



St Cyr les Colons:
Ce village est bien groupé autour du fier cocher de son église, dédiée à saint Cyr et à sa mère sainte Julitte du XII ème et XVI ème siècles.

Ses coteaux bien exposés produisent un cru unanimement apprécié d’appellation Bourgogne et complètent la prestigieuse gamme régionale.

Beaux lavoirs du XIX ème siècle aux hameaux de la Croix Pilate et de Puits de Courson.



Villy:
A flanc de coteau, entre Maligny et Lignorelles, le petit village viticole de Villy de 115 habitants.

Les villacoiss'adosse à son église. Quelques vieilles maisons restaurées, dont l'ancienne maison seigneuriale attenante au cimetière et à l'église, mettent en valeur le charme tranquille de ce village enchâssé de vignobles et de bois.

Le ruisseau du Pic traverse ce village, dont les origines remontent à l'époque gallo-romaine, avant de se jeter dans le Serein.

Il alimente les trois lavoirs anciens existant sur le territoire de la commune.

Villy produit les appellations Petit chablis et Chablis sur 180 ha environ.

Eglise saint Étienne avec sa nef unique du XIII ème et chevet droit avec grande baie du XVI ième siècle, restes de vitraux et son très beau portail roman sculpté du XI ème siècle.




Viviers:
Village typique des plateaux secs du tonnerrois, bâti à l'origine autour de deux sources d'eau vive, l'une alimente le lavoir reconstruit en 1886, et la seconde est au service du château.

Il est situé à la naissance d'un vallon étroit qui débouche à l'ouest sur la vallée du Serein.

Dans le bas du village se trouve le château, une belle propriété du XVII ème siècle et, dominant le village, l'église saint Phal d'un beau style architectural, le chœur date des XIV ème et XV ème siècles, restaurée en 1900.

Le vignoble de Viviers remonte à une époque très ancienne, puisqu'il existait déjà au XV ème siècle. Ses vins, au cours des XVII ème et XIX ème siècles, figuraient parmi les plus renommés.

Au début des années 1970, le vignoble a repris sa place dans le vignoble chablisien.

Il y a maintenant 140 ha de vignes plantées en appellation Chablis sur le finage de Viviers.

Il est à noter que le magnifique pressoir à abattage du XVII ème siècle qui est exposé dans la cour du Petit Pontigny à Chablis est originaire de Viviers, ce qui prouve bien l’importance du vignoble dans la commune au cours des siècles passés.



La vigne et le vin - Vin de Buzet -

Publié à 16:47 par acoeuretacris Tags : vigne et vin buzet
La vigne et le vin - Vin de Buzet -

Les vins de Buzet



Le retour du vin des mousquetaires

"Mon fidèle et vaillant capitaine ne restait pas à l'abri des murailles.



Fol et aventureux, il allait avec mes autres gascons tirer l'épée en plein champs" se plaisait à dire Jeanne d'Arc lorsqu'elle évoquait les exploits de Pothon de Xaintrailles.



Henri IV "prince d'Albret" avant que d'être roi, les comtes de Noailles, dont le château domine Buzet, ont aimé ces paysages et plus encore son vin dont ils vantèrent au loin la qualité.



Des documents datés du 12 décembre 1284 fixent l'accord tarifaire passé avec le roi d'Angleterre.



Les négociants de Bordeaux estimaient alors nos vins comme les meilleurs du Haut Pays. Acheminés par les Gabarres, ils étaient vendus dans toute l'Europe.



En 1911, l'appellation Bordeaux sera limitée au département de la Gironde.



Fort de son caractère, le vin de Buzet poursuivra seul sa carrière.



Tenaces, les Vignerons, groupés dès 1946 en Syndicat de Défense, créent, en 1955, la Cave Coopérative.



1973 ! l'effort obstiné de qualité est récompensé, les Vins de Buzet accèdent à l'Appellation d'Origine Contrôlée.



Originaires de la région du Sud-Ouest les vins de Buzet s'étendent sur une superficie de 1800 ha.



Buzet est une appellation du Sud-Ouest de la France qui s´étend sur 1800 hectares situés sur les rives et les côteaux de la Garonne et dont seuls 7% de la production sont issus du travail de vignerons indépendants.



Cette appellation date de 1986 et portait précédemment le nom de Côtes de Buzet.



Les cépages utilisés dans l´appellation sont ceux de Bordeaux :



Pour les rouges :
Cabernet sauvignon, cabernet franc, merlot et malbec.



Pour les blancs :
Sémillon, sauvignon, muscadelle.



Les vins rouges sont de qualité grace au dynamisme de la cave coopérative qui traite plus de 90% de la production de l´appellation.



Les meilleurs peuvent être conservés une dizaine d´années.



L´aire d´appellation porte sur la commune de Buzet et sur les 7 communes voisines.



Le Château de Gueyze, vieilli en fûts, est le vin haut de gamme de la cave coopérative.

Années 50 - Bols, ouvre boites et autres mixers

Publié à 16:36 par acoeuretacris Tags : mixer bol années 50
Années 50 - Bols, ouvre boites et autres mixers

Bouilloire 1954 - bol Margrethe 1950 pour Rosti

Bols, ouvre boites et autres mixers du Prince designer

Né à Stochkolm, au Palais de Drottningholm, le 7 juin 1907, le deuxième fils de la princesse Margaret Margaret de Connaught et du Prince héritier Gustaf Adolf (futur Gustaf VI) , Sigvard Oskar Fredrik Bernadotte est Prince de Suède et Duc dUppland. Il est par sa mère l'arrière petit-fils de la reine Victoria et le frère de la reine Ingrid du Danemark. De son enfance princière il gardera le souvenir de séjours d'été a Sofiero, au sud de la Suède. Là, alors que la pression se relçache il découvre sous  l'influence de  sa mère la photographie, la peinture et la littérature.

A l'université dUppsala il étudie l'histoire de l'art (Il sera le premier Bernadotte, Prince de Suède a obtenr un diplôme universitaie).En 1929 il étudie à la Konstfackskolan , l'Ecole des Arts et Métiers de Stockholm. Il sera l'étudiant de Olle Hjortzberg. Durant ses études il crée quelques objets pour la société danoise Georg Jensen. Poussé par son amour du cinéma il travaille ensuite quelques temps en Allemagne comme assistant réalisateur. C'est à Berlin que, en 1934, il rencontre Erica Patzeck qu'il épouse quelques mois plus tard à Londres.

Cette "mésalliance", elle était roturière, le fait déchoir par son grand-père le Roi Gustaf V de tous ses titres et privilèges, qui alla jusqu'à lui retirer son passeport  Lors de son repas de mariage, un envoyé suédois vint lui réclamer son passeport royal portant le titre de «Prins», pour lui remettre un autre au nom de «Herr Sigvard Bernadotte». Il divorce en 1943 d'Ericka pour épouser Sonja Robbert, tout aussi roturière.

Ouvre Boite Da Clara - Mixer Bamix

Sigvard Bernadotte et Erika Patzeck

Un séjour aux Etats-Unis lui permet de rencontrer les designers Raymond Loewy, Walter Dorwin Teague, Henry Dreyfuss ou Donald Deskey. Il fonde en 1949 au Danemark,  avec l'architecte danois Acton Bjorn , "B& Bjrn" la première agence de design scandinave. Il crée des objets quotidiens :  bols,  presses citrons, ouvre-boites,  argenterie, grille pains... Il conçoit des objets pour un bon nombre de grandes entreprises suédoises de l’époque : Facit, Nils Johan, Husqvarna, Bang & Olufsen (Beolit 500), Rosenthal.

En 1951 il est créé comte Bernadotte de Wisborg par la Grande Duchesse Charlotte de Luxembourg.E n 1961 il divorce  pour la seconde fois et épouse l'actrice Marianne Lindberg. Il est l'un des fondateurs de la Société Suédoise de Design la SID ((Freningen Svenksa Industridesigners)

En 1964 il fonde son studio de design à Stockholm "Bernadotte Design AB".La production de Sigvard Bernadotte est extrêmement variée et touche à tout tapis, verrerie, porcelaine, meubles argenterie, pots, casseroles.... On lui doit quelques icones du design: les bols Margrethe (dessinés pour Rosti en 1950), l'ouvre bôite Da Clara, le motif Virrvarr, la machine a calculer Facit, le mixer Bamix.

Il a publié son autobiographie en 1975 sous le titre "Krona eller klave"  En 2001 il saisit la Cour européenne des droits de l'homme pour essayer de recouvrer son titre princier, «C'est une pure question d'identité. C'est comme si on m'avait privé de mon prénom» disait-il, mais décédé en 2002 le plus fameux designer de Suède....  ne récupéra jamais ses titres.

Motif Virrvarr 1958 - Machine à calculer Facit

Années 50 - Boites à Lunch américaines -

Publié à 16:16 par acoeuretacris Tags : boites à lunch années 50
Années 50 - Boites à Lunch américaines -
La première lunchbox illustrée "Hopalong Cassidy" d'Aladdin Indsutries 1950

La première boîte "à lunch" illustrée, des écoliers américains, a été créé en 1950à Nashville, Tennessee par la firme Aladdin Industries. En métal elle était illlustrée d'une vignette représentant Hopalong Cassidy (due au crayon de Robert O Buton le créateur du logo de Kentucky Fried Chicken). Cassidy, dit Hoppy,  est un personnage de cow-boy créé en 1904 par Clarence E. Mulford pour une série de romans , Dès 1935 il devient le  héros d'une série films très populaires. Après guerre on le retrouve dans des comics et des séries télévisées au début des années 50)

Disponible en rouge ou en bleu elle était livrée avec une bouteille thermos assortie.Lors de sa première année de production pas moins de 600 000 pièces furent écoulés au tarif de détail de $2.39.

Trois années plus tard une autre firme American Thermos en utilisant l'impression lithographique proposa des boites à lunch illustrées sur la totalité de leur surface, avec cette fois Roy Rogers et Dale Evans (Acteur chanteur et producteur américain, de son vrai nom Leonard Franklin Slye.  Le "king" des "singing cow boys", entre 1938 et 1951 il apparait dans 91 westerns. Il épouse en 1947 la chanteuse Dale Evans. Il se tournera ensuite vers la radio et la télévision ou son Roy Rogers Show puis The Roy Rogers and Dale Evans Show dureront jusqu'en 1964). Plus de 2,5 millions d'exemplaires furent vendus en une année et cette technique d'impression fut reprise par tous les fabricants, dans un marché ou la compétition se révéla féroce.

Hopalong Cassidy version 1954 (Aladdin industries)

"Tom Corbett, cadet spatial" 1954 - "Matt Dillon" 1959

En 1954 Aladdin sortira une série de boites avec "Tom Corbett, cadet spatial"(un feuilleton télévisé américain , diffusé en 1950 tiré d'une bande dessinée à succès) et fera sa marque de fabrique a partir de 1962 de l'image en relief avec l'embossage des boites. En 1959 la firme sortira une série, recherchée aujourd'hui avec la Marshal Matt Dillon (une série télévisée diffusé à partir de 1955, avec James Arness dans le rôle titre)

En 1959 on vit brièvement apparaitre  des boites en carton plastifié,mais leur faible résistance entraina leur disparition rapide. Dans les années 70 un groupe de parents d'élève de Floride qui se plaignaient que les boites à Lunch métalliques se transformaient en armes lors des bagarres, réussit à les faire interdire et  les fabricants passèrent  peu à peu au plastique.

Années 50... Le velosolex -

Publié à 15:52 par acoeuretacris Tags : velosolex années 50
Années 50... Le velosolex -
En VeloSolex à Saint Germain des Prés - années 50

La société Solex a été créée vers 1905 par Maurice Goudard et Marcel Mennesson, tous les deux centraliens.Ils déposent des brevets divers et particulièrement sur un radiateur centrifuge qui leur fait remporter un concours de la Compagnie Générale des Omnibus pour fournir 400 radiateurs. Rapidement, la société grandit avec la commercialisation de carburateurs d'une grande qualité. Ces derniers deviennent alors une référence mondiale dans tous les moteurs de l'automobile à l'aéronautique.en 1917 Marcel Mennesson depose un brevet pour un moteur auxiliaire à loger au centre de la roue arrière. Un second brevet en 1919 concernera un deux-roues complet mais ces brevets ne seront pas suivis d'une mise en production.

Prototype 1940

L'histoire du VeloSolex commence en 1940, Mennesson fait réaliser un prototype de moteur de 38 cm3 de cylindrée. Les caractéristiques sont celles du Solex, transmission par galet, cylindre décalé par rapport à l'axe de la roue. En décembre 1940, ce moteur est installé sur un vélo d'homme Alcyonc''est le premier modèle de VéloSolex. En 1943, paraitun décret officialisant une nouvelle catégorie de deux-roues"les bicyclettes à moteur de secours d'une cylindrée au plus égale à 50 cm3", c'est la possibilité de passer à la production en série. Le modèle est arrêté en 1942 et jusqu'en 1946 des modeles de pré-série seront confiés au personnel afin d'opérer les améliorations qui aboutiront à la version définitive du printemps 1946.

Après ces quelques années de tests et de mise au point, la marque commercialise en 1946 son premier modèle. La cylindrée du moteur est portée à 45 cm³ pour délivrer une puissance de 0,4 CV à 2000 tr/min. Les années suivantes, quelques améliorations vont être portées à la partie cycle dont les plus importantes datent de 1951 avec l´ajout d´une béquille centrale et d´un levier de relevage du moteur fixé sur la culasse. En 1947 le pétrolierBritish Petroleum crée la Solexine, un mélange prédosé essence/huile, qui réduit le calaminage

Pays-Bas 1951

A partir de 1954, les modèles sont définis par des numéros, comme le solex 330 qui se différencie de son prédécesseur par un porte-bagages en tôle emboutie et un moteur d´une cylindrée portée à 49 cm³. La puissance est maintenant de 0,5 CV


Le 660 sort en 1956. Il est équipé d´un tout nouveau cadre avec repose-pieds et le design de la partie motorisation change légèrement : le réservoir et l´habillage du volant magnétique sont désormais nervurés et le phare intégré au capotage du moteur.

En 1957 le 1010 arrive sur le marché. Le cadre est identique à celui du 660 mais le moteur a été retravaillé : nouvel ensemble piston – cylindre, agrandissement du filtre à air et échappement en S.Le 1010 est équipé en 1959 de roue de 550 et prendra la désignation 1400. En 1960, l´embrayage automatique centrifuge,fait sont apparition sur le modèle 1700. A l´arrêt, le moteur est en prise sur le galet, ce qui permet son démarrage en poussant le Solex. Le S2200 est produit à partir de 1961. Il est doté d´un système d´antiparasitage et voit sa puissance moteur augmentée de 0,5 à 0,7 CV.

Mon Oncle - Jacques tati - 1958

Le VeloSolex continuera son évolution jusqu'en 1988 date d'arrêt de sa production. Le S3800 sera disponible en blanc et en bleu et rouge. Le 5000 se verra équipé de petites roues de 16 pouces et sera disponible en bleu, jaune, orange et blanc.Il existera en version pliable le PliSolex. Le Flash en 1968 verra la fin de la transmission par galet, il offrira une transmision par cardan et un frein arrière à disque.

En 1998, le groupe Magneti-Marelli (Fiat) reprend la marque Solex. Il accorde au hongrois Impex une licence d'exploitation, mais cette aventure se terminera par une faillite. En juin 2004, le groupe Cible rachète la marque en vue de commercialiser l'e-Solex : le Solex électrique.

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Affiche 1954


Affiche 1961

Affiche 1964

Filmographie fifties du VéloSolex

Brigitte Bardot fait sa première apparition à l'écran, en 1952, sur un Solex, dans "Le Trou normand" de Jean Boyer.
En 1958, dans "Mon oncle" Mr Hulot se déplace en Solex


La même année on voit beaucoup Claude Rich sur son 330 dans "Ni vu ni connu" un film d'Yves Robert avec de Funes


En 1963 le feuilleton télévisé Janique Aimée s'ouvrait invariablement sur Janique conduisant son Vélosolex,

Mythologie scandinave - Beowulf

Publié à 14:56 par acoeuretacris Tags : mythologie scandinave beowulf
Mythologie scandinave - Beowulf

Grendel

 

1° Histoire de Beowulf

 

   Beowulf est un poème d’origine anglo-saxonne, écrit approximativement entre le VII° et le X° siècle.

 

Cependant, il ne faut pas oublier qu’à cette époque, l’île était fréquemment ‘visitée’ par les habitants des régions du nord de l’Europe : les vikings. Peut être importèrent ils la légende de Beowulf lors de leurs fréquents voyages ?

 

   Par contre, ce que l’on ne sait toujours pas aujourd’hui, c’est comment ce poème fut conçu : s’agit il d’une légende d’inspiration scandinave, couchée sur le papier par des érudits chrétiens quelques siècles plus tard ; ou bien s’agit il d’un seul auteur chrétien qui inventa cette légende, inspiré par l’héritage scandinave ?

 

   Ce texte est en quelque sorte le reflet de cette volonté qu’eut l’Église de christianiser les mythes païens d’origine scandinaves. Cette légende en est le parfait exemple : Beowulf, le héros, est l’image parfaite du héros de la mythologie scandinave, mais le texte est cependant parsemé de références à Dieu et à la bible.  La seule trace écrite que nous ayons pu conservé de ce poème, est une copie qui en a été faite, au cours du X° siècle.

 

 

   

   

La première page du poème de Beowulf, X° siècle.

 

 

   Cependant, ce manuscrit fut gravement endommagé au début du XVIII° siècle, date à laquelle la bibliothèque qui abritait le poème fut la proie des flammes. Finalement, ce ne fut qu’à la fin de ce siècle que l’on se décida à faire une copie de l’ouvrage.

 

 

   2° Beowulf

 

 

   À cette époque reculée, le royaume du roi Hrothgar, dans la péninsule de Jutland, était en proie à la terreur. En effet, une terrible créature aquatique nommé Grendel semait la mort et la désolation. Le monstre, bien qu’ayant une apparence humaine, avait un aspect repoussant.

 

 

Vivant dans les marais, le Grendel était d’une force incroyable, et pénétrait chaque nuit à Heorot, le palais du roi, afin d’y dévorer quelques gardes assoupis.   En effet, le roi et ses hommes passaient leur temps à chanter et à boire, ce qui mettait en colère le Grendel, qui avait été rejeté par le monde des humains.

 

 

   Hrothgard avait tenté de faire tuer la créature, faisant appel aux meilleurs guerriers du royaume, mais ils avaient tous échoué. Alors, Hrothgard, la mort dans l’âme, dut se résoudre à quitter Heorot.  C’est alors qu’apparut un jeune homme du nom de Beowulf.

 

 

D’ascendance royale, sa famille avait participé aux guerres contre Attila, et était parvenue à mettre fin aux prétention du roi des Huns.  Par la suite, Beowulf était rentré en possession de l’épée Hrunting, forgée par le forgeron Wieland, qui avait été formé auprès des Nains et des Elfes noirs.  Le jeune homme, auquel le roi exposa la triste situation, décida de mettre un terme aux exactions du Grendel.

 

 

Il décida alors de tendre un piège au monstre : s’installant dans la salle principale du palais de Hrothgard avec ses compagnons, il fit semblant de dormir et attendit que le Grendel arrive.  La créature, comme à son habitude, quitta son marais humide à la nuit tombée. Elle pénétra alors dans le palais, se dirigea vers un des hommes de Beowulf, et le dévora. C’est alors que le jeune homme ouvrit les yeux et sauta sur le Grendel. Se passant de son épée, il attrapa la créature par le bras, l’empêchant de fuir.

 

 

 

Les compagnons, réveillés par les hurlements de la créature, tirèrent leurs épées, et tentèrent de la terrasser. Cependant, le Grendel était protégé par une sorte de magie qui empêchait les armes de lui faire du mal. Le monstre, apeuré par la force du jeune homme, et ne voulant pas être capturé, décida donc de sacrifier son bras afin de pouvoir s’échapper.  

 

 

 

   Le Grendel, poussant des hurlements, blessé à mort, regagna alors le marais dans lequel il vivait.Le roi Hrothgard décida alors de fêter la mort du monstre en célébrant un grand banquet. Le bras du Grendel fut alors fièrement exposé comme trophée, accroché au plafond de la salle. Après avoir bien bu, Hrothgard et ses hommes s’endormirent dans Heorot.

 

 

 

   Mais au petit matin, le meilleur guerrier du roi fut retrouvé mort. Ce fut alors la consternation, car tous pensaient que Beowulf les avaient débarrassé du monstre. Mais ce dernier apprit que la menace ne venait plus de Grendel, mais bien de la mère de la créature.

 

 

Cette dernière avait décidé de se venger de ce qu’avait fait Beowulf à son fils.Beowulf décida alors de se rendre là où vivaient les monstres, bien décidé à en découdre. Il plongea alors dans le sombre marais, et nagea jusqu’à une grotte de cristal immergée sous les eaux.

 

 

 

   Pénétrant dans la grotte, parsemée de cadavres de soldats du roi, Beowulf tomba alors nez à nez avec la mère de Grendel, qui fonça sur lui sans attendre. Cependant, l’épée du jeune homme n’était d’aucune utilité, car la mère de Grendel était, tout comme son fils, immunisée contre les armes.

 

 

 

Jetant son épée au loin, Beowulf trouva peu de temps après une autre épée à proximité des cadavres. Grâce à cette puissante arme, le jeune homme parvint alors à terrasser la mère de Grendel d’un coup d’estoc.Puis, il s’approcha de Grendel, qui était en train de mourir, et lui trancha la tête.Beowulf remonta alors à la surface, et retourna au palais. Là, il demanda à des soldats du roi de se rendre dans la grotte immergée, et de rapporter la tête de Grendel.

 

 

 

Par la suite, Beowulf exposa fièrement son trophée dans le palais du roi Hrothgard. Ce dernier félicita chaudement le jeune homme, et le couvrit d’or.Par la suite, Beowulf, riche et célèbre, décida de retourner sur ses terres natales.

 

 

 

Lorsque Hygelac, son père, mourut,  il lui succéda naturellement sur le trône de Scanie.Bien des années après, un voleur déroba une tasse d’or faisant partie du trésor que protégeait un dragon. Lorsque la créature s’en aperçut, elle quitta son antre, et incendia toute la contrée.Beowulf, bien que désormais très âgé, décida néanmoins de s’attaquer à la malfaisante créature. Accompagné par douze compagnons, le roi marcha donc à la rencontre du dragon.

 

 

 

Une fois arrivés à proximité de l’antre de la créature, cette dernière fit tant peur aux compagnons de Beowulf, que tous préférèrent s’enfuir (à l’exception du jeune Wiglaf.).Les deux hommes ne baissèrent néanmoins pas les bras, et partirent à l’assaut. Beowulf, armé de son épée magique, attaqua courageusement le dragon.

 

 

Finalement, à l’issue d’un combat épique, les deux adversaires se portèrent l’un l’autre un coup mortel.Wiglaf décida alors d’enterrer le trésor du dragon dans la tombe du vieux roi.

 

 

 

Ainsi se termine la légende de Beowulf.

Mythologie scandinave - La légende des Nibelungen

Publié à 14:40 par acoeuretacris Tags : mythologie scandinave nibelungen
Mythologie scandinave - La légende des Nibelungen
 
 
La légende des Nibelungen 
 
 
  
  
1° Histoire de la légende des Nibelungen –
  
  
  
Il existe deux versions de la légende des Nibelungen. La première, la plus ancienne, est d’origine scandinave (elle nous fut rapportée grâce aux Eddas.) ; la seconde est datant du XIII° siècle, est d’origine allemande. Cette dernière nous est narrée dans la Chanson des Nibelungen(Nibelungenlied en allemand.). 
 
 
En effet, au XIII° siècle, des textes datant du VIII° siècle furent retrouvés en Allemagne. Les textes composant cette épopée composée de 39 aventures furent alors restaurés, puis furent recopiés 34 fois (le récit des troubadours comptait 33 heures, dans son intégralité.). 
 
 
 
 
La première page du manuscrit racontant la légende des Nibelungen, XIII° siècle. 
 
 
Cependant, il existe des différences notables entre la saga scandinave et l’œuvre allemande (en effet, la chanson réécrite au XIII° siècle est influencée par le christianisme, alors que les auteurs de l’Edda originelle étaient des païens.).   
 
 
Cette légende est une des bases de la culture allemande. Par son ancienneté, l’on pourrait la comparer à la Chanson de Roland, cependant, la Chanson des Nibelungen fut largement plus popularisée : elle fut à l’origine de centaines d’œuvres littéraires et musicales. Par exemple, elle inspira le compositeur allemand Richard Wagner, qui consacra à cette légende une œuvre composée de quatre opéras : L’Anneau du Nibelung. Le réalisateur allemand Fritz Lang réalisa en 1924 le film Les Nibelungen : La Mort de Siegfried.    
 
 
 
 
Affiche du film Les Nibelungen : La Mort de Siegfried, 1924 (Fritz Lang s'est inspiré du récit wagnérien pour faire ce film. C'est pour cette raison que l'affiche présentée ici montre Siegfried transpercé d'une lance, contrairement à ce qui est raconté dans la saga scandinave.).    
 
 
2° La légende des Nibelungen – 
 
 
Odin, Loki et Hoenir se promenaient alors dans Midgard, le monde des hommes. C’est alors que Loki, apercevant une loutre qui mangeait un saumon, décida de la tuer. Lui lançant une pierre sur la tête, il la tua sur le coup. Loki était bien content : il avait réussi à s’emparer de deux repas. Par la suite, ils se rendirent dans la maison de Hreidmar, un puissant magicien, et lui demandèrent l’hospitalité (en échange de la loutre.). Cependant, Hreidmar resta interdit en apercevant le ‘cadeau’ que lui faisaient les Ases : en effet, l’animal que le dieu avait tué n’était autre que Otter, le fils du magicien. Hreidmar demanda alors à Fafnir et Regin, ses deux autres fils, de s’emparer des trois dieux et de les emprisonner. Les trois dieux proposèrent alors un marché au magicien : la liberté contre une rançon que Hreidmar devrait fixer. Ce dernier leur annonça alors qu’ils devaient lui apporter autant d’or que l’on pouvait en étaler sur la peau de loutre. 
 
 
Odin et Hoenir restèrent alors chez le magicien comme otages, alors que Loki fut chargé de trouver assez d’or pour libérer ses compagnons. Se rendant dans le Nidavellir, le monde des Nains. Ces derniers possédaient de grandes richesses qu’ils tiraient de leurs mines, en dessous des montagnes. Loki, après avoir traversé un long labyrinthe, parvint à capturer le nain Andvari[1], le plus riche nain du Nidavellir. Ce dernier, sous les menaces de Loki, dut alors abandonner toutes ses richesses. Loki aperçut alors que le nain portait un anneau à son doigt, bien qu’Andvari tentait de le dissimuler sous sa manche. Le dieu obligea alors le nain à lui remettre le bijou. Cependant, Andvari décida de se venger, et lança alors une malédiction sur cet anneau : quiconque porterait cette bague serait maudit à jamais. Mais Loki ne porta guère attention à cette malédiction, sachant que le trésor était destiné à Hreidmar… 
 
 
Retournant dans Midgard avec le trésor d’Andvari, Loki remit ensuite toutes ces richesses à Hreidmar. Cependant, Odin s’empara de l’anneau magique avant que le magicien ne s’en aperçoive. Hreidmar déposa donc l’or sur la peau de loutre, et ce dernier sembla satisfait. Seulement, une des moustaches de l’animal n’était pas recouverte par le trésor d’Andvari. Odin, la mort dans l’âme, se résigna à déposer l’anneau magique afin de s’acquitter de son serment. Les Ases furent alors libérés, et ils retournèrent à Asgard. 
 
 
Fafnir et Regin comptaient pouvoir profiter du trésor, eux aussi. Cependant, Hreidmar, qui avait mis l’anneau magique à son doigt, décida de garder l’or pour lui seul. Furieux, ses deux fils décidèrent de tuer leur père : Regin tua donc Hreidmar, pendant que Fafnir s’emparait du trésor. Regin demanda alors la moitié du trésor à son frère, mais ce dernier refusa : l’épée Hrotti à la main, et coiffé du heaume Tarnhelm (qui permettait à son détenteur de se transformer à volonté et d’insuffler la peur dans le cœur de ses ennemis.), il se transforma en dragon et s’enfuit 
 
 
Les années passèrent, et de nombreux héros tentèrent de s’emparer du trésor. Cependant, ils ne réussirent pas et se firent tous tuer par Fafnir.  
 
 
Mais Regin n’acceptait pas la trahison de son frère, qui l’avait privé du trésor. Devenu l’orfèvre du roi du Danemark, il reçut alors la tâche d’éduquer le jeune Sigurdr[2]. Avec le temps, Regin parvint à exciter la convoitise du jeune homme en lui parlant des trésors de Fafnir. Sigurdr, intéressé, demanda à ce que Regin lui confectionne une arme. Cependant, le jeune homme était trop puissant, et parvenait à briser les épées que Regin lui confectionnait. Sigurdr se rendit alors auprès de sa mère Hjordis, afin de récupérer les morceaux de Gramr, l’épée brisée de son défunt père, Siegmund. Regin parvint alors à forger une épée exceptionnelle, avec laquelle Sigurdr pourrait défier Fafnir. 
 
 
 
 
 
Sigurdr dans la forge de Regin, fresque réalisée par W. Von HANSCHILD, 1880. 
 
 
Sigurdr, montant Grani (un des fils de Sleipnir, le cheval octopode d’Odin.), accompagné par Regin, se dirigèrent vers Gnitaheidr, où se trouvait l’antre du dragon. Regin, après avoir dit à Sigurdr que le point faible du dragon était son ventre mou, décida de partir se cacher. Le jeune homme, quant à lui, prépara une embuscade en creusant un trou dans le sol. 
 
 
 
 
 
Sigurdr tuant le dragon Fafnir, sculpture sur bois, XIII° siècle. 
 
 
 
Lorsque Fafnir sortit de son antre, Sigurdr brandit son épée, et perça le cœur du dragon. Avant de mourir, ce dernier prévint le jeune homme de la malédiction qui pesait sur l’anneau magique, mais ce dernier n’y prêta pas attention. 
 
 
Sortant de sa cachette, Regin, après avoir bu du sang du dragon, proposa d’ôter le cœur du dragon afin de le cuire et de le manger. Sigurdr obtempéra, et Regin décida alors de faire un somme. Le jeune homme arracha alors le cœur du dragon et le fit cuire. Au bout d’un moment, Sigurdr décida de toucher le cœur afin de voir si ce dernier était assez cuit. Un peu de sang en ébullition tomba sur le doigt du jeune homme, qui le porta à sa bouche. 
 
 
 
 
 
Sigurdr léchant son doigt, recouvert de sang de dragon, sculpture sur bois, XIII° siècle. 
 
 
C’est qu’il reçut la faculté de comprendre les oiseaux, qui lui racontèrent que Regin comptait l’éliminer. Ce dernier étant assoupi, Sigurdr en profita pour se diriger vers lui et lui coupa la tête d’un coup d’épée. Le jeune homme mangea alors un morceau du cœur du dragon et conserva le reste. Puis, il posa le trésor sur le dos de Grani, s’en alla vers la cour du roi Gjuki, comme les oiseaux le lui avaient indiqué. 
 
 
Quelque temps après, Sigurdr rencontra la Walkyrie Brynhild, qui était prisonnière d’un cercle de feu magique, au sommet d’un rocher nommé Hindarfjall. Sigurdr pénétra alors à l’intérieur du cercle de feu et réveilla la jeune femme. C’est alors que cette dernière lui révéla qu’elle était une Walkyrie qui avait désobéi à Odin (elle avait tué un guerrier qui n’aurait pas du mourir.), et que ce dernier avait donc décidé de la bannir. Sigurdr, tombant amoureux de la jeune femme, lui donna l’anneau des Nibelungen en gage d’amour. 
 
 
Par la suite, Sigurdr se rendit au palais du roi Gjuki, de la lignée des Nibelungen. L’épouse de ce dernier, la reine Grimhild, était une redoutable magicienne. Cette dernière avait trois fils (Hogni[3], Gunnar et Guttorm.) et une fille, Gudrun. Elle se rendit vite compte l’avantage de l’avantage qu’il y avait à unir sa fille à un héros tel que Sigurdr. Grimhild fit alors boire de l’hydromel magique au héros, qui oublia alors son amour pour Brynhild. Envoûté, Sigurdr épousa alors Gudrun, et lui offrit le cœur du dragon. Cette dernière en mangea un morceau, et devint aussi savante que cruelle. Au cours de leurs noces, Sigurdr passa une alliance avec ses beaux frères, Hogni et Gunnar. 
 
 
Mais, peu de temps après, Gunnar voulut lui aussi assurer la lignée des Nibelungen. Il décida alors de se rendre auprès de Brynhild, qui se trouvait toujours en haut de son rocher, entourée d’une barrière de flammes. Arrivant à Hindafels, Gotti, le cheval de Gunnar, refusa de franchir le cercle de flammes. Sigurdr proposa alors à son beau frère de monter Grani, mais ce cheval refusait d’être monté par un autre cavalier que Sigurdr. Le héros décida alors de se métamorphoser en Gunnar, grâce au heaume Tarnhelm. Ainsi, il franchit le cercle de feu, et approcha la Walkyrie. Sigurdr demanda alors la main de Brynhild, qui accepta, et lui proposa de partager sa couche. Le héros accepta, bien qu’il posa son épée Gramr entre leurs deux corps, ne voulant pas trahir Gunnar. Le matin, Brynhild et Sigurdr (toujour transformé en Gunnar.) décidèrent de sceller leur union, échangeant leurs anneaux. C’est ainsi que Sigurdr rentra à nouveau en possession de l’anneau magique. Ramenant Brynhild au palais, Sigurdr reprit son véritable visage à la première occasion venue. 
 
 
Mais un jour, alors que Brynhild et Gudrun se lavaient les cheveux dans la rivière, un drame survint. La Walkyrie, prétextant que Gunnar était le plus grand des héros, énerva Gudrun, qui décida de défendre Sigurdr. Elle révéla alors à Brynhild que son époux avait térassé le dragon Fafnir, s’était emparé de son trésor, et avait pris l’apparence de Gunnar pour soumettre la Walkirie. Comme preuve, Gudrun montra à sa rivale l’anneau des Nibelungen, que Brynhild avait donné à Sigurdr (transformé en Gunnar.) le jour où ils s’étaient mariés. Folle de rage, la Walkyrie décida de se venger. 
 
 
Brynhild demanda alors à son mari de tuer Sigurdr, car, disait elle, il représentait une menace pour la postérité des Nibelungen. Gunnar et Hogni, attirés par le trésor de Sigurdr, ne pouvaient pas s’en prendre à lui, sachant qu’ils étaient liés par un pacte. Ils demandèrent alors à leur jeune frère Guttorm de se charger de ce forfait. Une nuit, ce dernier pénétra dans la chambre de Sigurdr, qui était alors assoupi. Levant alors son épée, Guttorm transperça alors son beau frère, qui ne mourut néanmoins pas sur le coup. Se réveillant, il s’empara de son épée Gramr, et trancha son assassin en deux. Cependant, Brynhild, submergée de chagrin et de remords, décida de suicider, s’empalant sur Gramr, l’épée de Sigurdr. Déposés sur une barque funéraire qui fut alors incendiée, Sigurd et Brynhild partirent ensemble pour l'autre monde. 
 
 
 
 
 
Les funérailles de Sigurdr et Brynhild, C. BUTLER, 1909. 
 
 
Par la suite, Gudrun s’enfuit du château, répugnée par le meurtre qu’avaient commis ses frères (en outre, Siegmund, le fils qu’elle avait eu avec Sigurdr, avait été tué lui aussi.). Cependant, Gunnar et Hogni décidèrent de la rejoindre, proposant un dédommagement à leur sœur en compensation du meurtre de son époux. 
 
 
Rentrant alors au palais familial avec eux, La reine Grimhild fit boire un philtre magique à ses enfants, afin qu’ils ne se souviennent plus de leur mésentente. Par la suite, les Nibelungen poussèrent Gudrun à épouser le roi Atli. 
 
 
Mais ce dernier n’était intéressé que par l’or de Sigurdr, qui était dès lors entre les mains de Gunnar et Hogni. Atli, invitant les deux frères chez lui, les trompa et les fit prisonniers. Interrogeant Gunnar, il lui demanda où se trouvait le trésor. Ce dernier répondit qu’il ne révélerait son secret que si Atli lui présentait le cœur de Hogni. Atli commença par présentant un cœur d’esclave à Gunnar, mais ce dernier ne fut pas dupe, et ne parla pas. Alors, le roi décida de tuer Hogni, et de montrer son cœur encore chaud à Gunnar. Ce dernier éclata alors de rire, disant à Atli que maintenant que son frère était mort, il était le seul à savoir où se trouvait le trésor. Le roi, furieux d’avoir été trompé, jeta alors Gunnar dans une fosse remplie de serpents, et ce dernier mourut, mordu par les reptiles. 
 
 
Par la suite, Atli prépara un banquet pour les funérailles de Gunnar et Hogni. Cependant, Gudrun, au cours des préparatifs, tua les enfants qu’elle avait eu avec Atli. Au cours du banquet, elle versa de l’hydromel dans leurs crânes, et servit leur cœur à manger. Elle révéla alors la vérité à Atli, qui était trop soûl pour comprendre quoi que ce soit. Au cours de la nuit, accompagnée par les fils de Hogni, elle tua Atli, brûla son palais, et décida de prendre la fuite. 
 
 
Peu de temps après le meurtre d’Atli, Gudrun s’enfuit en bateau. C’est alors que les courants la conduisirent sur les rives d’une contrée gouvernée par le roi Jonakr. Ce dernier, succombant aux charmes de la jeune femme, décida alors de l’épouser. Ensemble, ils eurent trois enfants, Hamdir, Sorliet Erp. En outre, Gudrun fit venir sa fille Swanhild (qu’elle avait eu avec Sigurdr.) à la cour du roi Jonakr.   
 
 
Les années passèrent, et Swahild devint une belle jeune femme… ce qui ne manqua pas d’attirer les convoitises. Jormunrek, le vieux roi d’un pays voisin, décida d’épouser la jeune fille, et envoya alors son fils Randver. Swanhild accepta, et partit rejoindre son époux. Cependant, au cours du trajet de retour, Bikki, le conseiller du roi Jormunrek, demanda à Randver pourquoi la jeune fille devait être mariée à un vieux roi. Randver, intéressé par l’idée de Bikki, décida alors d’épouser Swanhild. Bikki s’empressa alors de raconter au vieux roi la trahison de son fils. Se sentant trahi, Jormunrek fit alors exécuter son fils. Puis, par la suite, il fit aussi tuer Swanhild, qu’il tenait responsable de ses malheurs (alors qu’elle prenait son bain, le roi la fit piétiner par ses cavaliers jusqu’à ce que mort s’en suive.). 
 
 
Gudrun, folle de rage, décida de monter un plan contre Jormunrek. Elle ordonna alors à ses fils d’aller tuer le vieux roi. Sorli devait lui couper les bras, Hamdir devrait lui couper les jambes, et Erp devrait lui couper la tête. 
 
 
Cependant, alors que les trois garçons faisaient route vers le palais de Jormunrek, ils commencèrent à émettre des doutes quant au bien fondé de leur mission. Erp tenta tant bien que mal de les convaincre à obéir à leur mère, mais Sorli et Hamdir ne voulurent rien entendre. Furieux contre Erp, qui était le fils préféré de leur mère, ils décidèrent de le tuer. 
 
 
Mais, effrayés de ce que leur mère pourrait faire si elle apprenait le meurtre de Erp, Sorli et Hamdir décidèrent donc de se rendre chez Jormunrek. Au cours de la nuit, ils pénétrèrent dans la chambre du vieux roi. Sortant leurs épées, Sorli lui coupa les bras, et Hamdir lui coupa les jambes. Ils se repentirent alors du meurtre de leur frère, qui n’était plus là pour couper la tête de Jormunrek. Ce dernier, hurlant de douleur, parvint à ameuter sa garde, et ordonna de mettre à mort les deux frères. 
 
 
C’est donc dans le sang que se termine la légende des Nibelungen. 
 
 
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[1]Dans la chanson allemande, Andvari est nommé Alberich.
 

[2]Dans la chanson allemande, Sigurdr est nommé Siegfried. 

 

[3]Dans la chanson allemande, Hogni est nommé Hagen.